J'étais dans ce village où j'avais rencontré le jeune Kibo et j'avais perçu sur lui des empreintes résiduelles d'un autre chakra. Un chakra assez puissant pour être celui d'un shinobi. Après ma séparation avec le Jônin, j'étais parti en quête de ce nouveau chakra, sans aucun doute un autre shinobi du village du sable, mais je n'étais en aucun cas en mesure de l'identifier. Du moins pas à son chakra, peut être qu'en voyant la personne il en serait autrement. Après tout je connais beaucoup de monde que je n'ai jamais croisé.

Ma piste me mena à une station thermale située dans les hauteurs du village. Alors c'est là que se cachait ma proie de ce jour. Je n'étais pas encore en mesure de déterminé quelle rencontre j'y ferais mais sans aucun doute que ça pourrait se révéler attrayant. En entrant dans la bâtisse je repérais le chakra dans le bain des hommes, je savais donc maintenant le sexe de mon interlocuteur. J'allais donc rejoindre la personne dans les bains des hommes vu que c'est l'endroit semble t'il qu'il avait choisi.

Quelques minutes plus tard me voilà dans l'eau près de ma cible, à vrai dire j'étais simplement à côté de lui. Maintenant il me fallait être sûr de ne pas être dérangé et quoi de mieux pour cela que de faire partir les clients. Je formais des mudras sans que l'on me remarque et je créai un clone aqueux qui restait sous l'eau. C'était un bain moussant donc on ne le voyait pas c'était parfait comme diversion. J'utilisais un Henge amélioré pour créer un camouflage parfait. Le clone par l'effet de ma technique était maintenant transformé en un homme barbu, qui avait trait pour trait l'apparence de l'homme affiché en photo à l'accueil en très grand, le créateur de l'établissement sans doute. Mon clone se rendit auprès de chaque personne sauf du Sunajin et moi-même afin de leur demander de s'en aller gentiment que les bains fermaient plus tôt pour cause d'un problème avec la roche sur laquelle nous étions adossée qui menacerait de se fissurer. Afin qu'il reste gentiment à sa place je soufflais ces mots.


« Reste assis tranquillement shinobi de Suna, nous avons à parler. »


Un stratagème payant puisque en même pas une minute nous fûmes seul dans cet endroit, je reprenais la parole simplement vers mon interlocuteur de ce jour, le second Sunajin que je rencontrais.


« C'est une affaire entre Shinobi non ? Il vaut mieux ne pas impliquer des civils dans ce genre d'affaire. Tu ne penses pas ? »


Il ne se passerait rien, cependant j'adorais jouer à ce petit jeu pour intimider mon vis à vis. Je repris immédiatement la parole après ça ne laissant pas à mon interlocuteur le soin de répondre.


« Je plaisante, je plaisante ne t'en fais pas. Je me présente, Araakoa Aare. Enchanté de te connaître. »


Toute personne de Suna connaissait ce nom, mais malgré tout depuis que j'avais changé d'enveloppe charnelle, peut était encline à le croire.

Sous l’ordre de mon maître j’étais parti de mon côté, j’avais aussi à faire mais il ne devait pas s’en douter et cela pour sûr. On se trouvait à Yu No Kuni, un pays qui pour moi avait fière allure et se présentait comme la nature même. Le paysage formé était joli et j’appréciais traverser les sentiers sans un mot de l’homme aux cheveux blancs. Je n’arrivais pas beaucoup à discuter en temps normal alors là je n’étais pas aidé par l’attitude de celui-ci. Bon je n’étais pas du genre à trop me soucier de ces affaires, il fallait que je lui laisse du temps et j’allais le faire.

Des fournitures, voilà ce qu’il attendait de moi; Ce n’était pas une mission alléchante à première vue mais je devais faire en sorte qu’on soit à l’abris de tous problèmes pendant quelques temps. Une somme considérable qui m’était versé pour l’occasion allait me permettre de remplir notre réserve. La réserve non physique était en fait remplacé par un sceau que le maître m’avait placé à mon avant bras droit. Je n’avais pas à tout porter et j’en étais bien heureux. J’allais de magasin en magasin, l’argent partait vite et il me restait au final quelques pièces. Je me dirigeais alors dans un établissement spécialisé dans la transmission de message et de courrier à travers le monde entier, je m’étais renseigné sur les tarifs et la façon de procéder. Il était convenu que je me place à la salle d’attente pour pouvoir déposer mes lettres, il y avait des procédures et de la paperasse à signer. Je n’étais pas des plus heureux de perdre mon temps à cela mais j’avais fait une promesse il y a quelques temps.

Un vieil homme semblait vouloir discuter avec moi, il me parlait de tout ce qu’il lui passait par la tête. Son enfance, le climat, les jeunes de nos jours, j’avais le droit à tout. Sauf que je ne répondais que très peu ou alors quelques hochements de tête. Seulement, c’était à son tour et je ne voulais pas attendre encore deux trois heures, je n’étais pas sans activité comme lui alors par un tour de passe-passe de faible niveau je passais devant lui pour déposer mes lettres. J’avais devant moi une damoiselle plutôt jolie qui était contente de me servir apparemment, malgré ses beaux yeux je ne voulais que partir d’ici et me détendre un petit peu. Je déposais la moitié de ma monnaie restante avant de partir en saluant respectueusement le vieil homme.

Je n’étais pas des plus propres en dessous de mon Kimono à fleurs et c’était en voyant les panneaux sur des bains que j’eus l’idée de me soigner un peu le corps après les rudes épreuves que j’avais passé avec mon maître. Une station thermale qui n’avait rien à envier aux autres, sa position était des plus dominantes et sa renommée l’était tout autant, sûrement. Je me trouvais face à ce gigantesque établissement, un homme au début des marches venant au paradis m’attira dans son filet pour m’amener tout en haut. En temps normal, ce racoleur aurait été expulsé sauf que cette fois-ci j’avais bien besoin d’un bain pour me relaxer et me faire penser à autre chose. Un seul loisir dans cet entraînement de forcené était bien payé, du moins c’était mon avis.

Le vestiaire en bois était des plus majestueux, je déposais mes affaires avant de me munir d’une serviette et de me diriger dans les bains. Je me plaçais contre un rocher avant d’avoir jeté ma serviette sur un des bancs avoisinant. Je soufflais avant de me plonger dans mes pensées. Il fallait que je trouve un moyen de faire revenir Kibo, seulement ce n’était pas chose aisée. Cela était trop compliqué pour moi, il fallait que je trouve quelque chose ou quelqu’un pour m’aider. Une obligation, voilà ce que ça devenait.

Je n’entendais que l’eau couler, rien n’avait plus d’importance quand j’entendis une voix à mes côtés. J’ouvris les yeux pour voir une personne aux cheveux blancs et aux yeux bleus, décidément c’était une mode ces yeux. Je le regardais dans les yeux avec insistance avant d’entendre la suite, il me parlait d’une affaire entre Shinobi. J’écarquillais les yeux, comment il savait que j’en étais un et de plus qu’était cette affaire? Les civils, je n’en voyais plus un, il ne restait que nous deux. J’étais peut-être dans une illusion, non mes sens me disaient le contraire. Je regardais ce jeune homme avant de m’écarter un peu de lui, j’étais prêt à combattre face à quelqu’un me jouant des tours de la sorte.

Puis il se présente en tant que Araakoa Aare, il se fichait peut-être de moi à ce moment là. Il parlait d’un homme ayant un certain âge et ce n’était forcement pas lui. Cependant cet individu était doté de pouvoirs, il avait réussi à évaluer mon chakra et donc comprendre que j’étais un Shinobi. Je relevais la tête avant de planter mes yeux dans les siens.

«  Qui es-tu vraiment? Cette personne est normalement plus âgée, à moins que mes yeux soient abusés d’une sorcellerie, je ne vois qu’un jeune homme devant moi. »

Un jeune homme à l’apparence d’une jeune femme, il était légèrement efféminé mais j’avais facilement compris qu’il n’en était pas.

« Si tu plaisantais vraiment, pourquoi il ne reste que nous deux? Que me veux-tu et ne me mens pas. Si tu n’es pas un imposteur, prouve le. »

Jusqu’à le, je ne devais aucun respect à cette personne face à moi. J’étais même prêt à faire face à un éventuel combat, si c’était nécessaire de détruire cette station, ça allait se dérouler.

Qui es-tu vraiment ? Cette question de prime abord totalement anodine se révélait en réalité terriblement efficace. Qui étais-je ? Étais-je Araakoa Aare, Nidaime Kazekage du village de Suna ? Étais-je non seulement le même que je fus à cette époque là ? Suis-je devenu pire ? Meilleur ? Ai-je perdu ce qui me caractérisait ? Étais-je au contraire Mamoru Lessa, homme ténébreux cherchant chaque personne assez perdues pour qu'elles lui confient leurs âmes ? Mais au final ne leurs donnait-il pas un sens ? Servir un dessein plus grand qu'eux ? Certes c'était pour son compte mais il le faisait pour le bien de tous les habitants de ce monde. Il avait été sur le trône de Suna et avait mal fait certaines choses, c'était une évidence, malgré tout, la totalité n'était pas à jeter.

Je décidais de finalement répondre à sa question mais avant que je ne puisse y apporter une réponse il y ajouta un deuxième élément. Et pas des moindres. Il avait analysé simplement ce qui se trouvait autour de lui et m'imposait de lui répondre sans mentir. Il avait certainement senti le chakra qui se dégageait de mon corps, à vrai dire, je pense qu'il savait rien qu'en me regardant que j'étais à un niveau qui le dépasse totalement. Malgré tout, j'admirai la témérité dont il faisait preuve dans sa remise en cause de mon identité. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas intéressé à un Genin depuis Shinji lors de mon retour à Suna, sauf qu'à l'époque j'étais encore trop faible pour impressionné le jeune homme alors que maintenant...

J'allais balayé tout ses doutes d'un coup, je répondais à ses deux phrases par un léger sourire angélique avant de laisser émerger une énorme quantité de chakra depuis mon corps. Ransu, un tourbillon énorme se forma tout autour de nous, un tourbillon qui démarra à l'entrée des bains, et qui détruisit une partie du bâtiment. Quant à la roche naturelle qui se trouvait derrière nous, elle fut pulvérisée en quelques secondes, laissant le petit filet d'eau qui coulait à l'origine comme remplissage naturel devenir plus important, mais pas de quoi être dangereux, je ne souhaitais pas mettre cet enfant en péril, je ne le faisais pas quand quelque chose m'intéressait. Je me levais alors, dévoilant un corps de shinobis musculeux mais pas proéminent, je marchais tranquillement vers la sortie des bains en regardant le jeune homme et lui laissant quelques mots.


« Kibo ne va pas tarder à arriver, après tout vous semblez voyager ensemble, alors écoute bien ce que je vais te dire... Si jamais tu souhaites gagner en force pour conquérir, prendre le monde et le saisir tel un être immortel, Rends toi au quartier Yamada, demande Yamada Ta, dis lui que tu viens de ma part et découvre par toi-même. »


Alors que j'allais passé la porte des bains je me retournais une fois encore vers le shinobi avant de m'exclamer.


« Si jamais la lueur dans tes yeux et ta témérité ne varie pas, je suis sûr que l'on se reverra. »


Je marchais alors tranquillement dans le couloir en repensant à ma déception dans ma rencontre avec Kibo. Il n'était visiblement pas celui que j'attendais, quant à celui-ci, il semblerait qu'il mérite un peu d'attention, voyons maintenant si mes pensées vont se concrétisées ou non. Je mise une fois de plus sur un cheval, allait-il être le bon, là était la vraie question.

Technique utilisée en partie a écrit:

Ransu ランス

Ninjutsu
Aare crée un immense tourbillon d'eau sous pression entourant l'adversaire et lui [S'il n'y a pas d'eau à portée, Aare crache de l'eau pour le former], le tourbillon en lui-même n'est qu'un danger pour celui qui le traverse, le véritable danger réside dans la suite des événements. Une dizaine de lances d'eau apparaissent à plusieurs endroits du tourbillon et foncent sur la cible pour le transpercer de toute part. Occasionne des dégâts de rang S.
Technique gratuite
Technique de rang S

Citation :

Rp terminé pour ma part

Musique:

La personne à mes côtés se présentait comme un ancêtre, un vestige du passé. Seulement je ne voyais qu’un humain ayant une apparence si jeune, peut-être mon âge, tout au moins. J’attendais des réponses à mes questions, j’étais en droit de poser celles-ci. Pour retour, je n’eus qu’un léger sourire de mon interlocuteur. Je ne savais que faire face à cette expression minime, devais-je rester sur mes gardes? Je m’écartais légèrement de lui, doucement, pour prévoir toutes les éventualités. Je ne concevais pas d’être un Shinobi sensoriel mais à ce moment là je sentis une puissance écrasante et oppressante émaner de cet homme. Il disait être Aare, j’avais demandé une preuve et apparemment il était prêt à m’en donner une.

Du chakra en abondance, voilà ce qui émergeait de ce vestige. Je n’étais pas des plus à l’aise à ce moment là, je savais que en dépit de ma bonne volonté je ne pouvais rien faire face à une montagne si imposante. Le son d’ambiance avait changé, je n’entendais plus la mélodie de l’eau mais comme si il y avait une tempête; Les yeux écarquillés, je jetais un œil autour de moi pour voir le spectacle dont il m’avait fait honneur. En plus d’une quantité phénoménale de chakra utilisée, je vis un tourbillon d’eau qui détruisait tout sur son passage. Un jutsu de haut niveau, dans le monde il n’y avait sûrement qu’une poignée d’hommes pouvant réaliser cet exploit. Le paysage se déformait autour de moi mais je n’étais pas blessé, je sentais la pression de l’eau tantôt à droite, tantôt à gauche mais je n’étais pas visé. Alors ceci était une démonstration de force, une démonstration qui détruisit une partie de l’établissement.

L’eau se calmait peu à peu et j’étais maintenant seul dans le bain, mon interlocuteur semblait vouloir disposer. J’enviais ce pouvoir, oui je l’enviais. Une puissance si écrasante, je la voulais, oui je la voulais! La peur était dissipée j’étais surtout pris d’une excitation, celle de vouloir reproduire un exploit de ce genre. Ce n’était pas un ennemi, je le savais maintenant. Je connaissais aussi son identité, il était bien cet illustre homme. Et dire que je l’avais tutoyé impunément, je me sentais comme irrespectueux face à cet valeureux guerrier.

Un sourire ou même un rire émana de ma personne. J’étais pris d’une excitation, j’étais exalté et je ne tenais plus en place. Acquérir du pouvoir pour arriver à ce niveau, non je voulais le dépasser, cet homme venait de me donner une nouvelle raison de continuer sur cette voie. Avoir la puissance nécessaire afin de protéger les miens, voilà ce que quoi j’aspirais. Les mots du centenaire me coupèrent dans mes pensées des plus folles, il me ramenait alors à la réalité. Je haussais la tête pour bien le regarder avant d’écouter ses dires.

Il parlait de mon maître, il le connaissait et cela ne faisait que confirmer mon avis sur le Nidaime. Il savait tout autant que je voyageais avec lui, j’avais face à moi un des plus grands hommes de cette terre. Je ne pouvais que croire en lui. La force, prendre le monde et un être immortel, tout ceci ressemblait à un contrat avec le diable. Pouvait-il m’offrir tout cela? Je le croyais à ce moment là, je n’avais aucun doute sur sa personne et ses folles paroles. Il me donnait la démarche à suivre pour acquérir tout cela, je devais rencontrer un Yamada au quartier de ce même clan et dire venir de sa part.

Je sortais alors du bain à mon tour, un bain soit disant passant des plus atypiques suite à sa technique. Je n’avais pas les mots pour répondre à cela, je me baissais légèrement en avant pour lui montrer un signe de respect, ce que je n’avais pas fait un peu plus avant. Il avança alors vers la sortie pour se retourner une dernière fois sur ma personne, je répondis alors à ses paroles.

« Oui-.. cela ne fait aucun doute, on se reverra. » Dis-je avec hésitation.

Je me retrouvais maintenant seul et l’établissement détruit allait attirer du beau monde. Il fallait que je trouve un moyen de sortir de cette situation. J’observais les alentours pour trouver une sortie dédiée au personnel, après avoir récupéré mes affaires, je sortis pour retrouver mon maître.

Il fallait maintenant réfléchir à la proposition même si au fond de moi j’y avais déjà répondu.
Le pouvoir, ma raison de vivre.