Ses blessures lui faisaient toujours mal, commençant l’ascension de cet enfer de neige et de glace, Miko remonta sur son visage son col, enfonçant d’autant plus dans la foulée sa capuche bordée de fourrure. Ce pays était une vraie arnaque, un gouffre financier en ce qui concernait les vêtements chauds vu la couche de vêtements dont il fallait se munir pour une expédition à l’intérieur des terres dans les endroits les plus reculés. Pas de chance, sa destination correspondait à cette dernière description.

Mais le jeu en valait la chandelle à son retour de son expédition pour envoyer ses lettres depuis Taki no Kuni, elle s’était résolue à se rendre à Yuki no Kuni, à la recherche d’un ingrédient qui d’après les enseignements de sa mère en tant que guérisseuse de son clan était utilisé depuis longtemps pour cautériser les plaies de manière particulièrement efficace … Et ce même en l’appliquant directement sur sa chair. Nozomi avait fait de son mieux, lui avait sauvé la vie, mais la complexité de son organisme nécessitait un soin particulier si elle voulait garder en elle l’essaim qui ne la quittait plus depuis sa naissance.

Un simple onguent que ses insectes pourraient appliquer à l’intérieur de son corps et renforcer ainsi sa chair afin qu’elle guérisse plus rapidement. Une sorte de plâtre qui de l’intérieur lui donnerait l’apparence d’une réelle ruche vivante. L’Aburame n’avait jamais vu son application du temps où elle assistait sa mère puis où elle avait repris les rennes, car les cas de mutinerie interne étaient d’avantage monnaie courante aux débuts du clan, à l’époque où il y avait encore des rejets du corps hôte de la part de la pondeuse d’insectes.

Tu parles d’une plante légendaire …

Râlant toute seule en marmonnant dans son col roulé, l’Aburame avançait tout de blanc vêtue, l’ascension était dure et la pente glissante. Tout ça pour de vulgaires racines … Mais bon d’après son long apprentissage les racines de Glacépine ne poussaient que dans cette région reculée. Comment son clan avait été mis au courant de l’existence d’une telle plante ? Allez savoir. Peut-être qu’avant cette herbe poussait ailleurs, qu’elle avait été offerte en guise de présent d’alliance ou bien qu’elle avait été acheminée par troc… Elle voyait mal les Aburames partir en expédition ici, au Temple Kuma, cet endroit si perdu du pays.

Voyant la fin, elle déboucha enfin sur les premiers indices de civilisation humaine qui indiquaient qu’elle était enfin arrivée. Passant l’arche elle continua pendant un moment sa montée des marches quelques peu perdues sous la neige. Avisant une trainée creusée le long de ces mêmes escaliers, elle suivit le chemin balisé, inquiète néanmoins. Aux différents villages qui lui avaient servi de relais on lui avait certes dit que des moines s’occupaient de l’endroit mais que peu de gens s’y aventuraient par peur des légendes et autres mythes qui entouraient le lieu. Cependant d’après les traces, ce n’était pas un moine qui descendait de son lieu sacré mais un visiteur … Peut-être un moine revenant de la vallée en contrebas.

Remontant l’allée de statues magistrales d’ours plus imposants les uns les autres, elle s’avouait peu rassurée. Ces statues étaient sculptées avec tant de détails… Elles auraient été vivantes d’après un ancien qu’elle avait croisé pendant son expédition. Mais quelle technique transformait des animaux en pierre ? Étaient-ils les gardiens du temple ? Pouvaient-ils encore se mouvoir ? Commençant à apercevoir malgré la météo une irrégularité sur le chemin, elle se rendit vite compte qu’elle avait enfin devant elle la personne à qui appartenait le sillage dans la neige.

Bonjour …

Avisant la jeune femme qui s’était déjà retournée à cause du crissement qu’elle provoquait en marchant dans la neige, l’Aburame regarda son visage. Sûrement une locale. Elle avait beau avoir une cape, si elle-même avait été vêtue de la sorte elle serait probablement déjà morte de froid. Se demandant pourquoi la jeune fille enlaçait une statue, un grognement du mammifère qu’elle avait cru en pierre la ramena bien vite sur terre. Se raidissant tout en levant les mains à la hauteur de son visage comme pour se défendre en cas d’attaque de la bête, l’Aburame réfléchit rapidement à la situation.

Yuki Samui … ?

Ses traits, son clan résistant au froid … les ours … Si vraiment il s’agissait de la jeune femme qui avait trouvé refuge pendant un long moment à Konoha, elle le saurait bien assez vite. Après tout son appartenance à la Racine et le fait qu’elle était souvent de garde aux Remparts pouvaient au moins satisfaire ce genre de questionnement quant à une ancienne résidente étrangère au village. Rabaissant sa capuche et son col pour s’identifier à son tour, l’ancienne Jonin se demanda si elle se souviendrait réellement d’elle en tant qu’habitante de la Feuille.

C’était donc bien elle, affichant un petit sourire alors qu’elle l’invitait à rentrer se réchauffer à l’intérieur du temple, l’Aburame se demanda tout de même si elle avait l’autorité ici pour l’inviter de la sorte. Elle se souvenait tout de même au moins vaguement d’elle. Enfin … Miko l’avait probablement vu d’avantage qu’elle de par ses activités, elle ne lui en voulait pas. Après tout elle était l’archétype de la kunoichi passe-partout qui ne se distinguait par aucun attrait physique.

Avec plaisir … Je ne suis en effet pas habituée à de telles températures …

Veillant à se débarrasser d’un maximum de neige avant de rentrer, l’Aburame prit soin d’enlever ses bottes avant de continuer plus loin. La neige ne l’agressant plus, ses bas plus qu’épais étaient parfaits pour arrêter la morsure du froid qui semblait être monnaie courant dans ce pays. Se tournant vers la jeune fille, reconnaissante, Miko se présenta enfin. Tant pis pour la pseudo infiltration, elle n’aurait qu’à demander directement.

J’en oublie de me présenter, Miko anciennement du clan Aburame. Nous nous sommes vues à Konoha lors de votre séjour. À vrai dire j’étais souvent assignée aux Remparts, notamment à votre arrivée … dans un sale état.

Et je vous surveillais vos premiers jours là-bas … Enfin … ça elle ne pouvait réellement le dire sans trop se trahir.

Mais bon tout ça appartient au passé. Désolée si je vous ai interrompu vous et votre … animal. J’ai l’impression de m’être immiscée dans vos retrouvailles … à vrai dire je m’attendais à tomber uniquement sur les moines de cet endroit.

Étrange que l’ours était vivant à un emplacement où il aurait dû être en pierre comme les autres ? Oui, même très étrange. Marquant une pause, l’Aburame haussa un sourcil à l’attention de la jeune femme.

À moins que vous puissiez m’aider peut-être ? Je … Je suis à la recherche d’une plante qui ne pousserait qu’ici d’après mes sources et dont on ne tarie pas d’éloges quant à ses vertus médicinales... Disons qu’on ne vainc pas la mort sans quelques séquelles.

De mémoire la Samui était quelqu’un de relativement bienveillante et une doctoresse de talent. Sûrement avait-elle entendu parler de la fameuse racine. Se montrant amicale afin de se faire aider, Miko afficha un petit sourire blasé suite à sa dernière remarque.

Portant la tasse de thé à ses lèvres, l’Aburame écouta son interlocutrice bien qu’ayant toujours en tête les différentes paroles du moine. Mademoiselle Kojima ? C’était un nom dont on lui avait déjà parlé alors qu’elle posait des questions sur ce lieu aux habitants de la région. La jeune femme n’était donc pas totalement une Samui ? À moins qu’il existait une subtilité qu’elle ne cernait pas spécialement. Mais Samui de pure souche ou pas, cela ne la regardait pas réellement. Ce n’était pas son problème et il n’y avait rien de réellement choquant à tout cela.

Oui c’est ça. Mais à vrai dire j’ai déjà reçu l’aide d’un médecin particulièrement doué.

Marquant un temps de pause, l’Aburame se décida finalement. Elle n’avait rien à cacher après tout…

Cependant même si la majorité des séquelles a disparu, celles restantes sont pour le moins problématiques car internes. Et même si on aurait pu me les guérir, la possibilité de continuer à être un corps hôte pour mes insectes en aurait été menacée. Je pensais qu’avec le temps celles-ci cicatriseraient toutes seules mais … la guérison est plus délicate que ce que je prévoyais lors de mes premières estimations.

Buvant une gorgée de thé elle reprit.

J’avais pour idée d’appliquer directement un onguent sur ces cicatrices par mes propres insectes. Je me suis souvenue du recours que nous avions de la glacépine … en me remémorant des cas similaires constatés à la formation de mon clan et leur guérison … Puisqu’il s’agit en fait de ma propre ruche qui m’a … attaqué de l’intérieur.

Dur à admettre pour une Aburame : ne pas maîtriser ses propres insectes. Mais elle n’avait pas totalement envie de crier au loup et de se justifier en dénonçant le rôle qu'avait tenu Obli dans cette trahison.

Veuillez m’excuser pour Sunilda, j’ai peut-être été un peu rude dans mes propos. Et visiblement … Ce n’est pas un animal ordinaire en effet.

Jetant un coup d’œil à l’ourse qui se faisait bichonner, l’Aburame eut un demi-sourire avant de recommencer à parler. Elle était bien malpolie à monopoliser la parole ainsi mais il aurait été encore plus mal élevé de ne pas répondre.

J’ai bien peu que je ne pourrai pas faire passer le message auprès de Ryosei, je suis comme qui dirait à mon compte maintenant. Mais la dernière fois que je l’ai vu il était en pleine forme, toujours aussi enjoué.

Repensant au marmot qu’elle avait accueilli chez elle un temps, l’air de l’Aburame s’adoucit. Il n’était pas comme les autres membres de son clan. Moins formel, moins renfermé. Qu’il perde ses parents si jeunes à cause de l’attaque qu’avait mené Meteora sur le village …

Mais je vous remercie de votre aide et de votre hospitalité. Cependant, si vous me permettez quelques petites questions … Que faites-vous ici ? N’étes-vous pas bras droit du Shukai ? Et … Pour Sunilda que pouvait bien sous-entendre notre hôte … ? Excusez-moi si tout cela ne me regarde pas, je ne vous en voudrai pas si vous ne souhaitiez pas répondre.

Finissant sa tasse de thé, l’Aburame la reposa. Il était si bon d’être au chaud, sa cape et son manteau confiés au moine qui avait eu la gentillesse de les accueillir. Mais elle savait qu’elle aurait à repartir d’ici tôt ou tard …

Bien sûr.

Elle n’était pas réellement sûre de le vouloir vraiment mais bon, par politesse envers son hôte et la sympathie dont elle avait fait preuve jusqu’à maintenant, l’Aburame tendit son bras à la jeune femme. Elle sentit immédiatement le chakra de cette dernière lui remonter le long du bras puis le long du corps. Une simple analyse. Taisant ses insectes réveillés par cette source de chakra inconnue qui se répandait dans son organisme, l’Aburame leva les yeux vers Yuki. Elle n’était visiblement pas au mieux de sa forme.

Je … Désolée. J’aurais peut-être dû vous prévenir, l’organisme des Aburame est …

... Dégueulasse pour les non initiés. Oui c’est ça, excusez-moi d’être dégueulasse et d’abriter des insectes dans mon corps mais j’ai toujours été comme ça. L’incident passé, l’ourse se retira légèrement. Jetant un œil dans sa direction, Miko convint qu’il n’était pas spécialement des plus sages de l’énerver. Vu sa réaction précédente à son encontre …

En tout cas merci pour la glacépine. Et pour votre proposition d’aide. J’accepterais avec plaisir si ça ne vous dérange pas. Je n’ai jamais réellement manipulé cette racine et l’aide d’un médecin renommé ne serait certainement pas de trop. Aussi ne vous en faites pas, j’appliquerai l’emplâtre moi-même bien évidemment.

Écoutant la suite avec attention, Miko ne sut malgré ses nombreuses années d’expériences, rester de marbre quant à la suite de leur conversation… Morte ? Durant un mois ? … Ne sachant réellement que penser de cette situation et plus particulièrement de l’air d’incompréhension totale de la jeune femme alors qu’elle racontait ce qu’il lui était arrivée, l’Aburame attendit un petit moment avant de répondre à la réponse finale de la Shukaijin. Le temps qu’elle assimile tout cela mais également que la Samui se remette de ses émotions.

Oui … Je peux comprendre … Il a probablement était anéanti par la nouvelle.

Se remémorant d’un air sombre la perte de son mari et l’instant où on la lui avait annoncé, Miko s’aperçut de sa bourde.

Enfin, excusez, je ne voulais pas dire ça … C’est juste que vous perdre a dû être très dur pour lui. Surtout juste avant vos noces. Suna ? Serait-il Sunajin donc ? L’avez-vous déjà contacté ? Enfin oui sûrement si vous comptez partir à sa recherche. Peut-être est-il toujours à son village s’il n’a pas fait de bêtise … non pas qu’il en aurait fait mais … il aurait pu souhaiter s’isoler quelque peu.

Resservant à nouveau la jeune fille en thé, l’Aburame avait pris quelque peu les devants. Plus âgée, elle avait déjà expérimenté plusieurs aspects sombres comme joyeux de la vie, et elle comprenait parfaitement les coups de durs que devaient subir actuellement la jeune fille et son fiancé… Bien que ce genre de situation était probablement inédite.

Désolée de vous avoir obligée à parler de tout cela. Je comprends maintenant que les retrouvailles avec Sunilda que j’avais interrompues étaient bien plus importantes que ce que je n’aurais cru...

Se servant à son tour, elle prit la tasse de ses deux mains avant d’en boire une gorgée.

Hmmm … Annoncer votre résurrection risque d’être bien compliqué avec toute la suspicion et la jalousie qui risquent d’entourer votre retour d’entre les morts, mais je suppose que vous ne pouvez pas rester cachée toute votre vie, viendra un moment où vous devrez affirmer haut et fort que vous êtes toujours en vie. Si je peux me permettre … Et maintenant ? Que comptez-vous faire ? Retournez-vous à Suna ? Au Shukai ? Votre famille est-elle au courant ? … Les routes sont relativement peu sûres depuis la disparition d’Obli et des Furyous. Celles-ci ont permis aux vieilles querelles et aux mécontentements de refaire surface. La situation s’est quelque peu aggravée pendant que vous étiez ici.

Petite pause, petite hésitation.

Peut-être y aurait-il quelque chose que je pourrais faire à mon tour ?

Regardant la Samui, la mercenaire à temps partiel prit une nouvelle gorgée de thé, interrogative.

Acceptant les herbes avec un sourire, l’Aburame les posa devant elle, les regardant et essayant de deviner un moyen de rentabiliser au mieux l’ingrédient. Extraire leur essence serait-il plus avantageux en découpant la racine, en l’écrasant ? Reportant son attention sur la Samui, elle l’écouta tout en hochant la tête. L’amour à cet âge … Un sentiment si fort … Que même la mort ne semblait pouvoir freiner. Mais la vérité était cependant légèrement autre. Qui sait comment son fiancé avait réagi et continuait de réagir … Enfin … ça ne faisait pas si longtemps que ça, il devait encore se morfondre.

Cela dépend de là où vous souhaitez vous rendre. Je pensais me rendre à Ame, j’ai quelques amis à voir là-bas.

Une compagnie ? Pourquoi pas.

Pensez-vous qu’on puisse faire … Cela ici ?

Désignant les racines de sa main droite, l’Aburame haussa un sourcil. Elle se voyait mal sortir toute sa panoplie du parfait chimiste ici sur la table où elles venaient de boire le thé.

Je n’ai pas réellement fuit.

Totalement faux … et totalement vrai à la fois.

J’ai décidé de suivre l’ancien intendant dans sa désertion. Sabakyô Seitô … Peut-être en avez-vous entendu parler, cette histoire semble avoir déjà fait le tour du globe. Je n’aimais pas ce qu’était devenu Konoha et ai donc décidé de rejoindre le Shoraizen, son organisation, afin d’être plus libre, de ne plus être un outil.

Mais …

Des indices où se trouverait ce fameux Kibo sinon ?

Kibo … Un Sunajin … Elle en avait déjà entendu parler. Pas un shinobi inconnu donc. Le retrouver devrait être facile sauf s’il avait décidé de se cacher.

Du coup … Pour ce qui concerne cet emplâtre, des conseils à me prodiguer ?

Il faudrait qu’elle n’utilise pas tout d’un coup … au cas où. Comment ça elle détournait la conversation ?

Suivant les directives de la jeune femme, l’Aburame sortit son matériel alors que la demoiselle était partie chercher d’autres ingrédients qui aideraient à la fabrication de l’onguent. Écrasant les racines avec sa lame pour en extraire le jus, elle répéta l’opération jusqu’à être satisfaite de la quantité de liquide extraite des racines qu’elle avait eu la bonté de faire venir. Suivant le reste des consignes, l’Aburame sourit intérieurement. Concocter le mélange sous la dictée de la Samui lui rappelait l’époque où elle apprenait de sa mère. Sauf que jusqu’à maintenant son hôte ne lui avais fait aucun reproche … Sa mère, elle, la reprenait à l’époque sur un bon nombre de points. Même encore aujourd’hui elle aurait sûrement pu trouver à redire sur la précision de ses gestes, sa vitesse d’exécution et compagnie.

Je comprends. Priorité au fiancé. J’espère que vous le retrouverez rapidement. Kibô ? J’ouvrirai l’œil également si d’aventure je le croise ou entends parler de lui.

Épaississant enfin le mélange, l’Aburame regarda la mixture. Il ne semblait rien manquer et il fallait à présent agir rapidement avant que le cataplasme ne s’oxyde.

Il semblerait que ce soit une réussite. Je vous remercie pour votre aide, j’aurais sans aucun doute peiné sans vos différents conseils. Je vais maintenant devoir l’appliquer… Excusez-moi d’avance mais … si vous voulez je peux faire ça ailleurs.

Elle ne souhaitait pas en guise de reconnaissance la faire fuir à nouveau à l’autre bout de la pièce. Attendant son accord, l’Aburame entama enfin le processus d’application, laissant ses insectes sortir par les différents accès de son corps au prix d’une petite grimace de douleur intérieur. Les ouvrières faisant des allers-retours entre elle et l’onguent eurent tôt fait de vider le bol, chacune repartant avec une portion infime de pommade.

Encore merci Yuki. Si vous souhaitez toujours de la compagnie, vous accompagner jusqu’à ce que nos routes se séparent serait la moindre des choses.

Elle se sentait déjà beaucoup mieux, le cataplasme l’empêchant de sentir les grattements du fourmillement de ses insectes dans son corps.

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