Ce matin, Seijaku avait discuté avec Hooemi, une shinobi anciennement amie avec ses parents, qui le logeait actuellement à Kumo, les revenus du jeune homme étant insuffisants pour lui permettre de se loger décemment. Cette dernière lui avait conseillé de chercher sa sœur, Kyosa, dans la journée, sans pour autant lui parler. Seijaku, suivant ses conseils était donc parti à la recherche de sa sœur au village.

Ce n’était pas chose ardue, puisqu’elle habitait toujours au même endroit depuis qu’ils avaient fui le village il y a des années. De bonne heure, il s’était donc posté sur le toit de son ancienne demeure, et avait attendu qu’elle sorte pour aller au travail. Il s’était positionné de façon à ce que son ombre ne révèle pas sa présence à ceux qui se trouvaient la rue.

Huit heures du matin tapantes, sa sœur sortit comme prévu de la demeure. Seijaku la trouvait toujours aussi belle, ses cheveux noirs geai lui tombant au milieu du dos, toujours très lisses et très ordonnés. Sa silhouette élancée marchait rapidement dans la rue la menant jusqu’à son travail. Une chose était sûre, elle lui manquait.
Après tout, il savait très bien où les services de cryptologie de Kumo se trouvaient, et il serait aisé de la suivre. Il décida de rester quelques minutes sur le toit de sa maison.

Soudain, la porte s’ouvrit une seconde fois, c’est vrai qu’elle n’avait pas verrouillé la serrure en partant. Un homme sorti de la maison qui fut autrefois la sienne. Il semblait bientôt avoir la trentaine, alors que sa sœur n’avait que la vingtaine à peine. Il ne le vit que de dos, musclé d’ailleurs, témoignant sûrement d’une grande force physique.
Seijaku ne sembla pas détecter de chakra particulier émanant de l’homme en question, « un civil, sûrement » pensa-t-il. Il sauta alors de toit en toit, afin de voir l’homme de face, s’étant résigné à regarder sa sœur entrer au travail, ce qui après réflexion ne présentait pas grand intérêt.
Après une bonne minute de course dans les airs, Seijaku était en mesure de voir l’homme en face. Il paraissait un peu plus jeune ainsi, le kumojin lui donnait environ vingt-cinq ans tout au plus. Il avait le visage assez carré, de beaux yeux verts, et des cheveux châtain clair assez courts. Les muscles de son torse étaient bien dessinés, cet homme devait véritablement aimer les activités physiques s’il ne s’entrainait pas au combat. Curieux, Seijaku décida de le suivre lui, à son travail.

Ce fut dix minutes plus tard qu’il découvrit que le bonhomme travaillait au service d’armement de Kumo, ils façonnaient les armes des shinobis… d’où sa musculature développée du coup.

Bilan : sa sœur l’avait renié et en un an, elle s’était installée avec un bonhomme dont il n’avait jamais entendu parler. Après tout, c’étaient peut être des choses normales de s’installer avec son conjoint au bout d’un an pensa-t-il.
Ceci dit, l’idée de retourner habiter « chez lui » avec ce bonhomme inconnu lui donnait plus l’impression qu’il ne se sentirait plus jamais vraiment chez lui, un peu comme si un partie de lui même avait été laissée derrière lui lorsqu’il avait fuit le village il y a des quelques années avec Kyosa, Hooemi et son mari, décédé à présent.

Maintenant son investigation quelque peu avancée, il se décida à se rendre au travail de Hooemi pour lui faire part de la situation. Direction les services d’archéologie de Kumo.