« C’est toi la nouvelle ? Viens j’vais te faire visiter ! Et sois attentive, j’viendrai pas te chercher si tu te perds ! » Lui disait son guide avec un rire stupide. Eden le regardait alors, avec un visage complètement neutre et dépourvu d’émotion. Il se croyait drôle … Il se frottait à un mur d’indifférence ! En constatant le manque totalement de réaction de la jeune femme, le crétin se reprend et se frotte le menton. « Bon euh … Bref … Viens petite. » La … La brunette se fit un peu plus présente. Elle lui écrasa le pied sans ménagement en passant devant lui, grimpant déjà l’escalier pour rejoindre le niveau supérieur. Le guide pestiférait déjà des menaces, mécontent de la nouvelle recrue. Constatant qu’il ne suivait pas, la jeune femme tourna le visage vers lui, l’air innocent. « Tu viens ? ». Agacé, l’homme grommelait dans sa barbe et reprit les devants pour commencer les visites. Sans plus de commentaire et d’insolence, Eden le suivait. Sauf qu’elle n’était pas attentive, ou pas totalement. Elle était perdue dans ses pensées, ou plutôt dans le passé. Un passé plutôt récent. La jeune femme se remémorait son parcours actuel, ses rencontres. Celle avec le criminel Yusuke. Il n’avait fait que renforcer son envie de justice et de bien, lui qui était si sombre et versatile. Puis son amitié naissante avec Takusanken. Cet homme lui avait apporté beaucoup de chose, notamment des valeurs. Il avait su faire ressortir le bien qu’elle possédait, le rendre moins timide aussi. Grâce à lui, elle avait même pu rencontrer un rival Samui. Il y avait aussi un tas d’autres personnes à qui elle pensait, des individus qui l’avaient marquée … Ceux qui avait ‘attenter’ à sa vie aussi. D’ailleurs, durant son voyage, la jeune femme avait –enfin – rencontrée un membre de son clan … Ou plutôt une ombre. A défaut de pouvoir encore se battre avec ces os, cet homme se battait avec un sabre, un samouraï … Elle se souvenait encore de sa rencontre sous un rideau de pluie, elle pouvait encore sentir sa lame glacée contre sa gorge, quel sauvage … On disait les Kaguya belliqueux, parfois cela se justifiait.

Entre deux penses, elle entendait l’autre lui dire : « Bon la, tu peux l’voir, ce sont des dortoirs, un coté femme, un coté homme pour les difficiles, y’a aussi du mixte ». Puis elle repartait dans sa rêverie, suivant le pas comme un robot. Par moment, elle regardait autour d’elle, comme si elle cherchait quelque chose ou quelqu’un. Mais apparemment, il n’y avait pas grand monde. Le Blondinet aurait-il menti ? Il parlait du Shoraizen comme d’une grande ‘société’, emplit de valeureux ninjas, sauf qu’il n’y avait pas un chat …. Juste ce guide au parfum de saké et à l’humour douteux. Après une vingtaine de minutes de blabla et de marches, le duo était arrivé au quatrième – et dernier – étage. « J’te montre ta chambre et je file. J’ai d’autre chose à faire qu’escorter une gonzesse » Salaud pensa-t-elle en le fixant. Le couloir traversé, le guide lui présenta la porte de ses quartiers de la main. Il clôtura par « Visite terminée, janne ! » et il disparut sans demander son reste, laissant la nouvelle sur place, comme une cloche.

Après un soupir, Eden poussa la porte doucement pour entrer. La chambre était plutôt sympa et il y avait tout le nécessaire pour assurer le confort de son hôte. A l’entrée, Eden posa son sac contre le mur et défit les boutons de son manteau noir. Pendant qu’elle se mettait à son aise, elle regardait la pièce. Il y avait quelques affaires par-ci, par-là, des pots d’encre sur des étagères. Le peu d’effet présent lui semblait très masculin. Il n’y avait pas d’erreur ? Intriguée, elle s’approcha pour poser son manteau sur le lit. Elle en profita pour sortir son compagnon de sa poche et le poser sur le tissu. Durant son voyage, la jeune femme était tombée sur un petit fennec blanc qu'elle avait gardé en guise de familier ... Un petit renard aux grandes oreilles. Il était si petit et mignon qu'elle n'avait pas eu le cœur à l'abandonner ... Taku, l'animal, s’étalait sur le lit et s'installa sur un coussin, retournant à sa sieste. Maintenant hors de son blouson, la Kaguya portait un gilet bleuté dont le col était orné de fourrure sur un t-shirt blanc, le col en v. Puis un short arrivant à mi-cuisses, de couleur sombre et sa paire de botte. Sur le côté de sa chevelure trônait un masque de lapin qu’elle avait pris l’habitude de porter depuis qu’elle était revenue à Mizu. C’était étrange … La manieuse d’os était prise par un drôle de sentiment, elle avait l’impression d’appartenir à une famille … Pourtant, de cette famille elle n’avait rencontré que le chef et un autre dirigeant, celui-là même qui ‘avait tatoué. Surement serait-ce plus appropriée de partir à la rencontre de ses nouveaux coéquipiers. Dans cette optique, la jeune femme retourna vers la porte, prête à sortir pour ‘fouiller’ les lieux.

A peine eut-elle le temps de se retourner qu’elle n’était déjà plus seule. Sur le seuil de la porte se tenait un homme, du moins Eden le supposait en voyant sa taille et sa carrure. Il était plutôt grand et musclé. Mais son visage étant caché par son manteau, elle ne pouvait l’identifier. Elle le regardait donc, presque dans l’attente qu’il se manifestait. De sa capuche ne sortait que quelques mèches curieuses. Cet homme était blond. Sauf que des blonds, elle en avait rencontré une paire durant son voyage. La porte maintenant close, il se mit à parler, la Kaguya écarquilla légèrement les yeux. D’une, elle n’était pas une peste, elle était juste insolente avec ceux qui le méritait … D’autre part, elle connaissait cette voix. Et puis … De qui parlait-il ? Surement du guide. Il ajoutait qu’il ne devait pas tellement l’apprécié, du moins pas étant que lui. Cette tirade lui arracha un sourire en coin. Il l’appréciait ? Intéressant …Tout en gardant son sourire, la jeune femme haussa les épaules, ajoutant. « Tant pis pour lui, il ne sait pas ce qu’il manque … » Cette échange plutôt sympathique éveilla Taku. L’animal redressait la tête d’entre ses pattes, leva les oreilles comme s’il pouvait comprendre le moindre de ces mots.

Enfin, le Blondinet fit basculer sa capuche. Il avait changé … Un peu …. Ses cheveux semblaient plus longs. D’ailleurs, il est beaucoup aimé ainsi, pensa-t-elle. Le jeune homme retira son vêtement pour l’accrocher au mur, adressant un sourire à la squatteuse. Bah quoi, elle était dans sa chambre non ?... A moins que cette fouine de guide l’ait mené en bateau pour se venger … Alors que Matawa lui fit la remarque qu’elle prenait ses aises dans ses quartiers, ce fut la surprise. Elle prit un air un peu surprit, mais à la fois gênée. « Ta chambre ? L’autre type me l’a indiqué comme étant la mienne … Oups. Désolée, je m’en vais alors. » Elle ne voulait pas le déranger plus que nécessaire. Il devait rentrer de mission ou que sais-je, surement voudrait-il se reposer au calme et non pas taper la bavette avec elle. Quelque part, elle aurait dû s’en douter en voyant des pots d’encres … Enfin, ce n’était pas grave, il n’y avait pas mort d’homme ! A l’approche du Hyô, la Kaguya se sentit rougir, légèrement. Malgré tout, elle ne le quittait pas des yeux. Quelque chose l’intriguait. Il n’avait pas l’air surprit de la voir ici … Il savait qu’elle viendrait rejoindre le Shoraizen ? Comment pouvait-il avoir autant de certitude ? Peut-être serait-il venu la chercher par la peau des fesses si les choses avaient étés autres.

Quand Matawa parlait du renard, elle tourna la tête en sa direction, observant la boule blanche retourner à son sommeil. Remplacé ? S’occuper d’elle ? Il était bien plus protecteur et possessif qu’elle ne l’aurait cru. Aussi, elle se mit à sourire. « Je l’ai trouvé durant mon voyage, je n’avais pas le cœur à le laisser parmi les autres preda … » Elle fut forcée de se taire quand elle se retrouva dans les bras de l’Inu. Dans cette approche, le masque de lapin qu'elle avait dans les cheveux tomba par terre, à ses pieds. Mais le plus important : elle se mit complètement à rougir ! Cependant, la brunette n’avait pas tellement la force – ni l’envie – de se défaire de lui, c'était agréable ... Timidement, elle lui murmura. « Tu ... Tu es bien démonstratif Matawa ... » Un jour il l’a séquestrait et la ‘torturait’, le lendemain il l’enlaçait et semblait vouloir prendre soin d’elle. Il y avait de quoi être perdu ! Mais Eden était étrangement …. Contente ? Oui, elle se sentait bien, presque à l’abri dans cette étreinte. « T’aurais-je manquée pendant ce petit mois ?... Tu ... Tu as l'air différent. » Osa-t-elle demandait, les joues toujours empourprées. Sa voix n’était toujours qu’un murmure, frôlant la barrière de l’intime.

Il avait donc vraiment tout prévu ? Quel manipulateur … Un véritable renard ! Et dire qu’elle venait avec une réplique miniature ce qu’il ‘était’, Matawa devait être content. En tout cas, Eden l’était ! Heureuse de voir qu’il n’était pas que la brute contre laquelle elle avait été confrontée un mois plus tôt. Un homme dur, strict, presque hautain, un homme détestable. Oui, elle l’avait détesté à ce moment. Peut-être au fond d’elle, elle haïssait toujours ce côté … Au final, elle ne voulait pas tellement y resonger. Elle avait de nouveaux souvenirs à forger avec lui, des meilleurs … Des inoubliables qui sait … Le jeune homme se disait, en effet, démonstratif. Il justifiait sa conduite comme : Dehors il faut cacher son véritable soi. En sommes, maintenant qu’il était chez lui, il pouvait retirer son masque, se révéler sans triche ni artifice. La Kaguya se sentait hâtive de découvrir cela, de savoir ce quel genre d’homme il était … Avec cette envie venait une certaine crainte, celle d’être déçue, de s’être fourvoyée à son propos. Mais c’était un risque et il fallait savoir vivre ‘dangereusement’. Bon d’accord, le danger était plutôt mesuré dans ce cas, mais tout de même. Bonne nouvelle en plus ! Il avait un, ou une, Kaguya à lui faire rencontrer ! Pour sa part de nouvelle, la jeune femme annonça. « J’ai aussi rencontré deux Kaguya durant mon voyage. L’une de se nomme Freya, c’était au pays du Feu. L’autre, Shio au Pays de la Cascade. » Quoique le dernier homme n’était plus qu’une ombre ….

Quand le beau blondinet se détacha d’elle, la brunette le suivait du regard. Il se libérait de ses effets, rangeant presque méthodiquement ses affaires. Il était maniaque ? Cela la fit sourire, ça n’allait pas avec le personnage et c’était plutôt amusant. C’était un peu la même chose pour elle … Qui se doutait de son mal des transports ? C’était un souvenir douloureux, elle ne voulait plus y penser ! Brr ! Qu’importe ! Matawa ne mettait pas la squatteuse à la porte, il semblait même réticent à l’idée de son départ. Alors elle resterait un peu le temps de discuter, avant de rejoindre sa propre chambre … Commençant presque à se détendre, elle détourna les yeux pour le laisser tranquille, observant le reste de la pièce. Cette chambre avait l’air si … Normale. C’était surprenant ! Elle voyait les Nukenins comme des vagabonds incapables de se poser, toujours à courir contre la mort, à l’instar de ce criminel de Konoha qu’elle avait rencontré. Mais non, le Hyô mettait à l’épreuve sa vision des choses, ce qui n’était pas plus mal ! D’ailleurs, il se mit à parler, annonçant qu’il avait deux personnalités … Un schizophrènes ? Sans le coté versatile toutefois … Ma foi, pourquoi pas. Son masque était un amalgame de froideur, de dureté, c’est ce qu’il devait être pour se protéger. Mais à l’abri des mauvaises intentions, il se disait ordinaire, passionné, aimant. Un homme comme tous les autres en sommes. Pendant qu’il parlait, Eden s’était éloigné vers l’étagère, elle avait attrapé un pot d’encre qu’elle observait sous tous les angles. Oui elle était curieuse et plutôt « touche à tout » quand sa curiosité était piquée au vif. Après son analyse, elle reposa l’objet à sa place pour faire volteface. Aussitôt, elle se sclérosa. « Notre ?... » Répéta-t-elle, lui demandant presque de confirmer ce qu’elle avait entendu.

Mais mieux que des mots, Matawa s’approcha et lui ravit un baiser … Le système Eden a cessé de fonctionner … Redémarrer le programme.

Ses joues reprirent une teinte rosâtre alors qu’il disait que oui, elle lui avait manqué. Eden n’avait pas de mot pour décrire cela. Elle avait carrément bugée. Après de longues secondes, elle toussota un peu pour reprendre contenance. « Euh … Je euh … Toi aussi … » Elle se frotta le bras, un peu nerveuse. Pourquoi d’ailleurs ? Eden l’avait déjà embrassé. Enfin … Ca avait été un ‘smack’ suivit d’une fuite. Là, elle ne pouvait pas fuir, elle ne voulait pas non plus d’ailleurs. « Ehmm … Tu disais ‘notre’ chambre ?... Tu étais sérieux ? » La brunette se montrait sous un masque bien plus doux que d’ordinaire. Qui aurait pu croire qu’une femme aussi froide pouvait se montrer ainsi. Pour l’instant, la jeune femme le fuyait du regard, elle cherchait des réponses, une logique à tout cela, mais …. Elle n’en trouvait rien d’autres, juste des suppositions mêlées à ses propres envies personnelles. « Que dois-je comprendre à tout cela ?... » Demanda-t-elle plus franchement, elle avait besoin de réponses claires.

« Tu comprendras bien ce que tu veux y comprendre ». Tel fut sa réponse. Une réponse plutôt vague. Dans le flou, Eden se contenta de hausser les sourcils. Elle ne savait pas trop quoi penser, quoi comprendre. Ce qu’elle voulait surement. Mais elle n’aimait pas voir cela sous cette angle, elle voulait du concret, du précis. Or Matawa ne l’était pas tellement. Et puis, était-ce vraiment une bonne idée d’accepter son offre ? Certes, c’était plutôt alléchant, mais injustice par rapport aux autres novices. La jeune femme avait l’impression d’avoir un traitement de faveur. Devant l’attitude désinvolte, voir enjôleur, de Matawa, Eden soupira doucement et se détendit un peu. Elle se massa un peu la nuque d’une main, épuisée par son voyage et d’avoir porté son bagage pendant plusieurs heures. Voulant se faire plus clair, le jeune homme avouait clairement son envie qu’elle reste ici, avec lui. Légèrement, la Kaguya se mit à rougir et détourna le regard, posant les yeux sur les épaules dénudées du Renard. « Ton invitation me touche mais est-ce correct ? J’arrive à peine que tu me proposes de poser mes affaires dans tes quartiers …. » C’était gênant …

Encore plus gênant ! Les robinets fermés, le blondinet se défit de ses derniers tissus – soi le bas -, s’affichant totalement nu. La jeune femme se figea un instant en le voyant faire … Mais … Mais what ?! Que faisait-il ?!! Sans la moindre gêne et pudeur en plus ! Le visage de neige d’Eden se teintait de rouge alors qu’elle clignait des yeux plusieurs fois, tentant de passer par-dessus de sa stupeur. Aussitôt, elle leva la main et la tendit devant elle, cachant les parties intimes de l’Inu. Ce n’était pas des manières !! En plus de sa main chaste, elle avait tourné la tête sur le côté, caché par sa mèche brune. Elle toussota un peu pour cacher son malaise et une fois qu’il fut dans l’eau, la demoiselle écartait les doigts, dans un joli salut vulcain, pour s’assurer qu’il était dans l’eau. Fiouf ….. Enfin, son bras retombé, elle fit la moue. Le jeune homme était accoudé à la baignoire, le regard tourné vers elle, il l’invitait à venir à rejoindre. Son visage s’empourpra de nouveau. « Qu… Quoi ?... Non mais … Mais c’est quoi cette proposition outrageusement indécente !? » Elle haussait le ton sans être fâchée, elle était juste affreusement gênée. Dans sa gêne, la jeune femme agita les bras sur les côtés. « Ce ne sont pas des manières Matawa-san ! » Puis, le calme revient en son sein …. La Kaguya fit quelques pas pour s’asseoir sur le bord du lit, du côté de la ‘salle de bain’. Bras et jambes croisés, elle regardait le Blondinet. « Au Pays du feu j'ai rencontré un homme qui n'avait pas l'air de te porter dans son cœur ... Yusuke Katano, ça te parle ? » Il y a beaucoup de choses qu'elle voulait, devait savoir, l'heure du bain pouvait bien attendre.

Assise sur le bord du lit, Eden attrapa son masque de lapin et joua avec, tandis que le Blondinet lui répondait. Il se disait à l’aise avec son corps. A ca … Elle l’avait plutôt bien constatée ! Il n’y a rien à cacher, disait-il … Et Eden ne rajouterait rien. Elle n’était pas d’accord sur ce sujet et ne le serait jamais, qu’importe les arguments apportés. Et quand bien même, un débat n’était pas utile et peu constructif, nul doute que le Blondinet ne changerait pas d’avis sur la question.

Le nom du Déserteur fit son effet. Matawa le connaissait et parlait de lui comme du : Tranchoir fantomatique de Kiri. Fantôme ? Eden l’avait qualifié de cette façon durant leur rencontre. Comme quoi, elle ne s’était pas trompée sur son compte. La jeune femme l’avait également trouvé bien fort, instable et dangereux, ce que l’ex Hyô soulignait, il le disait même au niveau de Seito, le chef de l’Organisation. Vraiment ? La brunette haussa les sourcils, surprise. Elle avait bien fait de ne pas l’énerver dans ce cas … Sinon, elle ne serait plus là, quel triste mort … Abattue dans une auberge, comme une moins-que-rien. Elle avait échappée ‘au pire’. Enfin d’une certaine façon. Car bizarrement, le Fantôme avait été de bonne compagnie, ils avaient discutés de tout et de rien jusqu’à se séparer le lendemain, sur une note moins joyeuse, plus réaliste et tranchante … Puis, l’homme nu brisa la chose, sous-entendant presque que ce danger n’était que du flan, de la poudre aux yeux, une légendaire faussement construite et complètement erronée. Tiens donc ? Curieuse et intéressée, Eden fixait son vis-à-vis, attendant qu’il développe. Ainsi, le jeune homme parlait de mission, de combat et de malédiction. Malédiction ? Eden fronça les sourcils, totalement intriguée et curieuse d’en savoir plus sur elle.

Matawa racontait son périple avec une certaine nostalgie et plaisir. Il ne semblait intéressé que par le combat, surtout en disant : Je retournais chercher une personne réellement puissante. C’était triste de vivre pour se battre, uniquement pour cela. N’avait-il pas de but autre que se prendre des coups ? Dur à croire … Quand il l’interrogea à son tour, elle baissa les yeux vers le masque. « Sans raison particulière. Il m’a juste surprit à reconnaitre ta marque et parler de toi. Je voulais savoir ce qu’il en était. » La Kaguya était vraiment très curieuse, elle le cachait juste. « Tu as parlé d’une malédiction ? Quelle est-elle ? Ou était-elle … » Elle s’y connaissait d’une certaine façon. Elle-même en portait une ! Cette certaine malédiction, ou maladie, que portaient tous les manieurs d’os. « Je veux tout savoir de toi » expliqua-t-elle avec des petites rougeurs de gène sur les joues.