-Tss imagine pas que j’ai abandonné l’idée d’empaler Yusuke hein !

Oui, voilà qui serait compliqué pour plusieurs points… Des heures qu’elle trainait le cheval et sa princesse aux yeux bandés derrière elle. Le brune avait tenu la conversation comme elle avait pu, en lui racontant tout et rien, des détails pour l’amuser, des choses un peu plus sérieuses, mais toujours dans un ton léger, esquivant farouchement tout ce qui pourrait briser la bonne humeur… Oui cette impatience qu’elle suscitait chez sa sœur. C’était amusant de la traîner par le bout du nez vers un coup tordu comme à la bonne époque.

-Nous y voilà !!!

Déclarait-elle finalement en l’aidant à descendre, mais pas en la privant de son bandeau, non, non ! Un peu de patience. Une musique d’ambiance se dégageait du lieu, comme un parfum fruité et vaporeux en fait, les degrés étaient élevés et la lumière douce quand enfin elle la laissait profiter du spectacle. Une immense salle ronde, au fond, face à l’entrée un trône oriental et le chemin parsemait de voiles aux couleurs douces des sables. D’ailleurs au sol, ce dernier parfumé et tiède. La sœur enlaçait sa petite sœur, quand de splendides spécimens s’agenouillaient pour déchausser la belle de la soirée. Quelques danseuses exotiques autour jouaient de leur souplesse ventrale en même temps que leurs mouvements faisaient raisonner le son las de clochettes.

-Tu rêves du pays du sable quand tu penses à lui non… ?

La brune relevait les yeux, mimant un agacement.

-Je me suis dit qu’il faudrait t’entraîner convenablement à un nouvel univers aussi hardant…

Les deux hommes soulevaient la princesse en faisant un siège de leur bras, pour la conduire à son vrai trône, la maîtresse de cérémonie suivait en rigolant, réquisitionnant un verre en passant pour régaler ses lèvres, puis un autre pour sa sœur, mais elle ne lui offrait pas tout de suite. La jeune Samui se faisait déposer devant son trône ou plutôt le bain immense en face qui l’attendait et les rideaux se fermaient.

-Tu te souviens, un jour, qui a peigné mes cheveux, choyais ma peau, habillée comme une princesse, ceci dit, avant ça, tu m’avais mise à nue !

Elle la poussait aussi simplement que ça. Après tout, elle n’aurait plus besoin de ses affaires là. Ni elle d’ailleurs qui abandonnait sa tenue pour la rejoindre….

-Allez commençons par virer tout ça, ensuite, ne nous restera plus qu’à nous prélasser en faisant la sélection.

De quoi elle parlait ? Une dizaine de femmes qui s’avançaient en petite tenue toutes plus divers que variées… Un défilé privé ? Peut-être. La brune lui confiait son verre au liquide pourpre, puis attraper le sien pour trinquer, un sourire en coin.

-Ce soir amusons-nous, tu veux ?

Une gorgée et elle entreprenait de laver les cheveux de sa petite sœur… Beaucoup de chose à rattraper pas vrai ?

-J’aime bien l’ensemble rouge… Mais je doute que tes courbes, tu n’as plus rien à lui cacher hein ! Vilaine !

Ses doigts tiraient un peu sur sa tignasse, pas pour lui faire mal, mais assez pour qu’elle sente son mécontentement !

-Nous avons une heure rien que pour nous deux avant que la fête ne commence. Tu ne sauras rien avant l'heure, n'essaie même pas !

L’effet de la boisson lui montait aux joues et à la tête, assez vite, normal, sa sœur adorée avait prévu un cocktail pour s’assurer de son côté coopératif, joyeux…. Bavarde ? Elle rigolait devant le choix de la tenue en se prêtant au jeu, des airs de dominatrice dans cet ensemble et amusée, même la brune en cuir minait la tigresse à moitié recourbée, un genou et un coude pour se retenir sur le fauteuil. Un jeu ridicule, mais ici il n’était pas question de sérieux, bien moins encore quand son imitation d’un feulement foireux se faisait entendre…

-T’as l’impression que je suis crédible là ? Voilà la réponse à ta question. J’ai plus le temps de jouer à ça ma belle, comprend qu’on ne se rejoint plus tous les jours à un endroit précis. C’était Kiri ça.

Annonçait-elle en se relevant, ne faisant pas grand cas des ricanements du public cessé n’être qu’en décoration. Ceci dit, quelques pas de plus pour faire rejoindre sa cadette et lui tirait la joue pour la secouer un peu n’était pas du luxe.

-Mais quelle vision as-tu de moi toi au juste, hein !

Elle la relâchait en rigolant avant de la tirer vers ses bras pour déposer un baiser dans ses cheveux… Bon ok, les tenues ne s’y prêtaient pas, mais bon… Aoji n’était pas du genre à s’arrêter sur ces détails là. Son emprise se relâchait et elle se débarrassait de la lingerie pour enfiler directement quelque chose de fluide.

-Hattan aime ce que moi j’aime, parce qu’il s’en fou et n’a pas le choix…

Surtout.

-Il a des goûts simples, mais depuis quand tu t’intéresses à lui, je croyais que tu ne le supportais pas?

Une fois sa princesse habillée, elle la poussait vers son trône et les danseuses faisaient tomber tous les voiles de la pièce découvrant ainsi le ciel ouvert en cette nuit étoilée.

-Je n’ai rencontré Kibo qu’une fois au final tu sais. C’est vers lui que le sujet ferait mieux de se centrer madame si tu ne veux pas que je mets sa tête à prix pour vol de sœur qualifié ! Déjà que je ne peux pas passer ma frustration sur l’autre !

Un petit grognement, en même temps que le lâcher de papillons explosifs, bah ouais, un corps de Bakushô avait ses avantages pour les fêtes, notamment pour les feux d’artifices… Mais pas que, elle laissait tomber une bille d’argile sous le trône de sa belle avant de s’asseoir sur l’accoudoir, cette dernière prenait forme d’un animal ailé qui les soulevait alors vers les hauteurs. Elle enlaçait le bras de sa petite sœur pour ne pas tomber, c’était assez bancal quand même. Au milieu des étincelles qui redescendaient, elle lui tendait alors un objet simple, des jumelles.

-Ah j’ai oublié de te dire où on était non ?! M’enfin, pas grande importance, je suis sûre que tu reconnaitras. Comment le vieux sénile a pris la chose pour toi et ton sunajins ? Mal je suppose, il doit en faire tout un flanc...

Son sourire de carnassier qui s’affichait, rien de bon… Et pour cause elle ajustait la vue de sa petite sœur vers des montagnes de l’alliance…. Une explosion, plusieurs même… Et la roche cédait pour dévoiler un K & un Y enlacés, une vue directe pour le bureau du vieux Samui.

-On ne déplace pas les montagnes petite sœur, c’est vrai. Mais graver leur flanc est quelque d’aisé comme tu vois, et tu peux tout aussi bien être un petit caillou qui fait son chemin dans la poche d’un voyageur, sans pour autant perdre ton origine.

Même dans le noir on pouvait percevoir du mouvement, avec le boucan qu’elles avaient fichues, quoi de plus normal…

-Bien, bien, nos invités vont arriver ! La fête commence ! Alors qu’as-tu décidé ? C'est encore Kiri qui décide pour toi, ou pas?

Elle tirait sur sa joue amusée…

Et hop, ça c’est fait ! Une petite balade en plein territoire ennemi, quoi de mieux pour risquer sa vie ? Pas grand-chose me direz-vous. Enfin, je m’emballe un peu, le Shozaichi, tout ça … j’ai rien contre eux. C’est plutôt une sorte de guerre froide. On reste chacun dans nos camps, sur nos plates-bandes, et on s’observe. Dans le genre relation plan-plan, on fait difficilement plus chiant. C’est une des petites raisons de pourquoi j’ai traversée un tas de pays en partant de Yu no Kuni, pour arriver ici. En fait nan pas du tout. Vraiment pas. Il me fallait de l’argent pour offrir un beau cadeau à celle qui fait battre mon cœur, et pour ça, j’étais tomber sur un avis de recherche. Comme une mission, mais pour le boulot. Il était question d’une fête en l’honneur de je-ne-sais-quoi, et il manquait du personnel.

Et c’est ainsi que je me retrouvai là, habillée en serveuse, chemise blanche sans manche avec cravate noire, pantalon noir également et chaussures cirées de la même couleur. Les principales invitées n’étaient pas encore arrivée, parait-il. Mais ça pouvait être ? Et puis pourquoi cette fête ? Mes questions eurent grand mal à trouver une réponse, jusqu’à ce que le barman accepte par lassitude de donner quelques infos.

« Hum ? Pardon, un mariage ? On va célébrer un mariage ? » Lui redemandai-je, abasourdie.

En fait non, pas du tout. Juste un enterrement de vie de jeune fille. C’est chouette ça, et puis c’est pas trop compliquer comme job. Mais pas moyen d’en savoir plus, il me faudra attendre que les précisions arrivent d’elles-mêmes.

> musique <

C’est alors que je nettoyais une table, guidée par la musique de l’orchestre perché sur une petite estrade, que deux femmes entrèrent. Deux brunes bien mignonnes, la première guidait l’autre qui avait les yeux bandés. Tiens donc, c’est sans doute elle qui va se marier. Et celle qui guide ça doit être une de ses amies. Attentez une seconde … Oh mais c’est Yuki !! Yuki Samui ! Si si, je suis sure ! Je venais de la rencontrer à Mizu no kuni pour une histoire de territoire. Sympa la miss mais pas du genre à se laisser faire. Et pourtant là c’était exactement le cas.

Je m’écartai en silence pour laisser les deux miss passer et rejoindre une sorte de bain au milieu de la pièce, encerclée par des rideaux opaques. D’accord, c’est pour ça que c’était là ce truc aussi ! Le temps d’apporter des boissons aux musiciens, et une série de fille en très courte tenue fila se glisser elles-aussi derrière le rideau. Elles étaient vraiment toutes plus ravissantes et sexy les unes que les autres. Si bien formée en plus, et leurs tissus en guise de sous-vêtements emplissaient d’autant plus leurs charmes. En tendant l’oreille à un moment où mon job me permettait de m’approcher grandement de ce rideau, il ne fut pas difficile pour comprendre qu’en faite les deux filles étaient sœurs. Et ces dernières ressortirent peu après, Yuki dans un ensemble rouge aussi provocateur qu’attirant, et l’ainée en dominatrice dans un accoutrement de cuir noir et luisant. Mmmh, un délice pour les yeux, j’en étais toute émoustillée. Hélas, la plus grande ne resta pas ainsi. C’est dommage, mais d’une autre côté, si c’est la cadette qui est à l’honneur, il ne serait pas bon de lui faire de l’ombre.

Après quoi, toutes les montèrent sur ce qui ressemblait à un trône royale, lui aussi prévu pour l’occasion. Le barman m’interpella donc je ne pus pas trop voir la suite, mais le fameux trône se retrouva avec des ailes pour s’élever, pendant que des types de l’établissement actionnait les mécanismes qui firent ouvrir le toit et dévoiler à tous la beauté de ce ciel étoilé. C’est excellent ! Vous croyez que j’aurais droit à tout ça pour mon mariage moi ? Si je me marie un jour …
Des explosions retentirent à l’extérieur, je posai sans attendre le plateau contenant cette fois des verres vides, et couru dehors. Punaise c’est magique ! Sur le flan de la montagne au sud, les détonations formaient un K et un Y enlacé. C’est trop mignon ! Bien je connais du coup maintenant la première lettre de l’heureux élu. En tout cas, c’est vraiment top comme idée.
Le barman m’interpella, me demandant de reprendre le boulot avant que le reste des invités arrivent. Encore ? Mais ils vont être combien. Et elles redescendent quand les miss, de leur siège volant ? Tant de question, mais je retournai tout de même à mon poste, me préparer à faire face à la suite de la soirée.

Bon bon bon! Faire la fête ce n'était pas trop mon truc à vrai dire! Je ne crachais jamais sur un verre d'alcool pour me détendre mais me débaucher dans des orgies ou ce genre de choses, non merci! C'était pas mon genre! Mais d'un autre côté j'étais convié à un événement exceptionnel et je ne pouvais pas vraiment refuser! Déjà parce que j'en avais pas envie et ensuite parce qu'il s'agissait tout de même d'une fiesta en l'honneur de ma senseï. Du coup je m'étais laissé convaincre plutôt facilement et j'avais même plutôt hâte de voir dans quel environnement tout ceci allait se dérouler.

J'avais fait le trajet jusqu'au lieu choisi pour abriter les festivités à dos de cheval. J'aimais pas trop ça, le cheval! Et ces foutus canassons me le rendaient bien! Quand je voulais avancer, ils reculaient. Quand je voulais reculer, bah ils avançaient. La droite devenait la gauche et inversement. C'était à croire que tous ces foutus dadas avaient décidé de se liguer contre moi! Quand ce n'était pas ma mante religieuse, fallait que ce soit ces machins à quatre pattes! Le règne animal et moi, on avait un sérieux problème!

Qu'importe, j'étais tout de même arrivé en vue de ma destination. Juste à temps pour voir une série d'explosion sur le flanc d'une montagne et un K et un Y se former dans la nuit sombre. Tout le monde au Shozaichi avait du voir ce spectacle un brin extravagant mais ô combien classe! Je savais bien évidemment à quoi ces lettres faisaient allusion et je trouvais ça plutôt bien vu. D'un autre côté je doutais que la plupart des autres responsables du Shûkai goûterait à cette mise en scène. J'imaginais un vieux débris qui devait se ronger les doigts jusqu'à l'os à l'heure actuelle. Mon amusement se traduisit par un sourire avant que je reprenne la route pour couvrir le peu de distance qu'il me restait.

- "Hé bien dis donc...* songeai-je en pénétrant la salle circulaire. *Ils font pas les choses à moitié ici!*

Des mâles en petites tenues venaient m'accueillirent chaleureusement, se trémoussant face à moi quelques instants pour me souhaiter la bienvenue. Je ne me pus m'empêcher de rougir. C'est qu'ils étaient bien foutus ceux-là! Il y en avait une qui avait de la chance! La reine de la fête n'était pas présente et pareil pour l'instigatrice de tout ceci. Je perçu des regards rivés vers le ciel et je les imitai, découvrant un espèce d'animal volant et avec lui deux silhouettes féminines! Rhaaaa mais moi aussi je voulais voler!

À défaut je pris une coupe de champagne qu'on me servait et la vidai cul-sec avant d'en prendre immédiatement une deuxième. Quitte à s'amuser, autant se mettre en condition rapidement! Et puis je pourrais me lâcher un peu plus facilement avec de l'alcool dans le sang. Méthode testée et approuvée par à peu près tous les fêtards du Yuukan!

- "Hého! Yukiiiiiiiii-senseïiiiiiiiiiiiiiiiiiii? Miaeeeeeeeeeeeeeeee?" attends, elle s'appelait bien Miaë? Bah, on s'en fout! "J'suis lààààààà!"

Pour accompagner mon geste je tirai les bouteilles de vins que j'avais volé dans la cave personnelle de Kakeshuou, des cuvés d'un millésime particulièrement réputé. Mes présents pour cette soirée. En plus de ma présence, je veux dire! J'attendis qu'elles redescendent en portant mon regard sur les danseurs masculins et leurs corps avantageux. Bah tiens, c'est que je risquais fort de prendre goût à ce genre de soirées moi!

Je me dirigeai vers une femme qui servait d'employée pour la soirée. Ayant terminé ma deuxième coupe de champagne, il était temps de passer à la troisième. Hé ouais, jamais deux sans trois! Parfaitement! Je ne connaissais pas cette blonde mais bon, c'était l'occasion de sociabiliser! À ma façon!

- "Yo! Du schnaps s'il-vous-plaît! Hop hop hop!"

J'observai un instant sa chemise blanche sans manche, son pantalon noir et sa cravate sortie. Simple mais efficace! Fallait espérer qu'elle soit aussi efficace que son apparence le laissait présager! Hé ouais, j'avais soif!

Quelle drôle d'idée avait eut Frost d'accepter ce travail dans un bar. C'était presque suicidaire de sa part, juste au niveau de sa réputation qui allait prendre un coup ultra violent et tourné en quelque chose de tout à fait ridicule et même... pitoyable. Non, non, il ne fallait pas qu'il se mette ça en tête. Ce soir, il était la star du bar, l'homme le plus convoité de toutes ces femmes aussi peu désireuses et laides. Un thon, un autre thon. Oh tiens, un cachalot cette fois-ci, c'était drôle pour une fois que cela changeait.

Cependant il n'était pas encore arrivé au bar et il sortait à peine de son studio en observant la ville qui battait son régime. Il prit bien sûr son bâton et d'un simple pas dans le vide comme si il montait un escalier inexistant, il se mettait à marcher dans les airs en direction de son job très peu classe mais qui avait le mérite d'être extrêmement bien payé. Oh oui, niveau argent il pouvait être satisfait. Après tout, on demandait des caractéristiques très spécifiques : un corps quasiment parfait, aucun poil, une carrure impressionnante qui donne l'eau à la bouche.

Bon, en vérité Frost n'avait pas non-plus conscience de ce qu'il était mais s'il était passé et qu'il avait réussi à avoir le job, c'est bien que ça passait crème. Non puis fallait le dire, qu'est-ce qu'il était sexy le Frost. Ravissement, charmant. En plus le type bad-boy, loveur de ses dames sans pour autant s'engager ou toucher les lèvres pures et si attirantes du Samui.

Mais bref, il se retrouvait déjà dans les vestiaires où son patron lui annonçait quelque chsoe de bien spécial : aujourd'hui on fêtait l'enterrement de vie de jeune fille d'une Samui : Yuki Samui. Ce fut un petit choque et quelque chose de très surprenant mais le Samui fut aussi ravis d'apprendre que sa cousine allait se marier avec un homme qui la méritait autant. Frost enfilait alors son costume, fallait bien qu'il porte quelque chose le temps d'arriver et faire son petit show.

En sortant des vestiaires, on lui indiquait la cible à attraper, c'était Yuki forcément. Du coup le Samui essayait au maximum de se rapprocher de la jeune femme puis lui attrapait alors le bras de façon très ferme pour l'emmener au centre de la pièce, où tout le monde pourrait admirer le spectacle. Une chaise était présente au milieu, il déposait alors Yuki sur celle-ci et s'asseyait sur ses genoux, face à elle. Frost n'était pas gêné et au contraire, cela l'amusait. Cependant il avait mis tellement de chose sur son visage qu'il était presque méconnaissable et que Yuki allait avoir du mal à comprendre qui il était.

Frost commençait à remuer sur les genoux de la Samui alors qu'il était assis à moitié sur ses genoux, des mouvements de va et viens doux puis qui s’accentuaient de façon très progressive. Il enlevait alors sa chemise pour exposer son torse imberbe et si bien fait. La chemise servait alors uniquement à Yuki vu que Frost lui avait jeté à la figure (quand même délicatement hein). Puis au fur et à mesure, c'était son pantalon qui partait pour qu'il finisse en boxer rose avec un petit nœud papillon dessus.

Frost tournait alors autour de Yuki, la touchant sur le visage, se collant à son corps alors qu'il était en boxer. Oh et le mieux fut les oreilles de lapin qu'on lui apportait qui donnait encore plus ce côté sauvage. Il posait ses doigts sur les lèvres de Yuki de façon si sensuel en les caressant, il se rapprochait de celles-ci avec les siennes puis repartait sans les avoir toucher pour éviter contact.

Il dansait au milieu de la place, complètement coller presque nu à sa cousine qui devait sûrement apprécié le spectacle.

« Oserais-tu enlever le haut, douceur glacée ? »

Il était chaud bouillant et... ça se voyait en bas de son torse.

Spoiler:

Et bah figurez-vous qu’ils étaient beaucoup ! Et il ne fallut ainsi pas longtemps pour que la petite baraque se retrouve avec plus du double de client. Une aubaine pour la caisse, et donc pour mon porte-monnaie aussi. C’est fou tout de même, à peine avais-je le temps de faire la moitié de la salle avec mon plateau que déjà je devais retourner faire le plein au bar.
Le volume sonore grimpait en même temps que l’excitation de la foule. Des mâles sculptés comme des dieux se mêlaient aux filles, pour la plus part court vêtus en plus. Je vais pas me plaindre, c’est pas ma fête, mais s’il y avait eu aussi des stripteaseuses dans le lot, pour le plaisir des yeux, j’aurais été comblée. Mais nan. Tant pis, pour mon mariage il n’y aura que ça ! Ahah !
Tiens donc, une autre connaissance. La fille aux cheveux roses de Mizu aussi, qui venait d’apparaitre dans l’encadrement de la porte sans la moindre finesse. Une belle brute. En fait on se ressemble pas mal, toutes les deux ex-kirijins et tout. Comme le monde est petit.
Une autre demoiselle, arrivée tout récemment, m’interpella après avoir saluer les deux sœurs sur leur fauteuil volant. C’est bien, ça me permit de connaitre le nom de la seconde. Miaë. C’est joli comme tout. Enfin bref, elle réclamait du schnaps.

« Ok ! » Lui lançai-je après l’avoir détailler du regard.

Une brunette aux yeux rouges et à la peau terriblement claire. C’est dingue ça. Comme Yuki, à croire que dans ce pays ils sont allergique au soleil ! Je dois tellement faire tache moi avec mon teint bronzé … Quoi qu’il en soit, je lui tendis rapidement son verre, sourire aux lèvres et m’essuyai les mains dans le tablier.
La musique résonnait fort dans la salle, tout le monde avait fini par rentrer, la principale intéressée comprise. Tenez d’ailleurs, la voilà qui s’approche. Je lui souris amicalement, elle demanda qu’est-ce que je faisais ici. Un haussement d’épaule accompagna ma réponse :

« Le service. J’ai besoin d’argent, du coup me voilà. Mais ne t’occupes pas de moi, c’est ta fête, profites-en. D’ailleurs je crois qu’on te réclame. » Rajoutai-je à la fin, en voyant un garçon aux cheveux blancs l’attraper par la taille. « Éclates-toi bien ! »

Ah ces mâles, même pas le temps de finir une discussion qu’ils vous capturent, telles des proies pour ces prédateurs. Et c’est pas une blague hein. Regardez-moi la demoiselle, maintenant elle est complètement hypnotisée pendant que le garçon à présent complètement nu l’obligeait sans trop le faire à s’assoir face à lui, et débuter une danse autant érotique que sensuelle. D’ailleurs il lui contraignait à poser les mains sur ses fesses ! Et bé, ça va loin ! Et il bande en plus le coquin ! Ah pourquoi il n’y a pas plus de filles comme ça, pour m’émoustiller moi aussi, hein ? Bande d’hétéro !
Je détournai les yeux de ce spectacle qui ne m’attirait pas le moins du monde, et préférai reprendre avec la jeune fille qui avait réclamer un schnaps, tout en faisant un nouveau cocktail spécialement pour Yuki.

« Et sinon, vous, vous êtes arrivée ici comment ? Vous êtes une amie de … quelqu’un ici ? »

Je levai un instant mon index pour lui demander d’attendre, apporta en vitesse la boisson à la reine de la soirée visiblement assoiffée par son stripteaseur, avant de revenir au bar.

« Excusez-moi. C’est la folie ce soir. Mais je vous en pris, aller vous amusez vous aussi. Le service est assurée jusqu’à ce que tout le monde soit complètement cuit ! »

Je lui tendis un nouveau verre du même cocktail que la miss juste avant, et remplit à nouveau mon plateau avant de repartir faire le tour de la salle. Ils étaient tous chaud les mâles, tellement que j’eus même le besoin de taper sur la main de l’un d’entre eux qui voulaient certainement me faire le même coup qu’à notre reine de neige du moment. D’ailleurs, à la voir si heureuse, ça faisait plaisir. Vraiment. A se dévêtir toute seule sous le coup de la chaleur, de l’excitation et sans doute même de l’alcool. Ça, ça me plaisait !

Il s'amusait bien le petit Frost. Rares furent les fois où il reprenait plaisir à passer du temps avec d'autres personnes que son égo sur-dimensionné. Cependant la conquête des autres et le plaisir du contact étaient des choses tout à fait éphémères pour notre Samui qui se lassait de la société présente. Du coup, ce job de nudiste (oui car il fallait au moins dire nudiste si ce n'est pas escort-boy) lui permettait d'aborder d'une nouvelle façon ou plutôt d'un autre angle le rapport à l'autre. ON va dire plus « sexy » plus « charmant. »

Ces choses que Frost côtoyait très peu et pourtant Dieu sait qu'il avait eu des demandes les unes les plus étranges des autres. Du sex, c'était ça que demandait les femelles de ce monde. À croire que si elles le pouvaient, elle prendrait le bâton en bois de Frost pour se le fourrer là où vous savez. Grossomodo c'était les conclusions que tirait Frost de cet univers très attrayant qu'était les bars. Yuki elle par exemple avait beau être sur le point de se marier, elle était prête apparemment à tout pour s'amuser.

Puis forcément, notre protagoniste lui revenait rapidement à la raison en se souvenant que derrière un mariage, il y a avant tout un couple, un garçon qui rend assez folle et amoureuse Yuki pour qu'elle tente de s'engager. S'engager dans quelque chose de très important pour la vie d'une personne. Du coup il allait calmer le jeu, puis c'était déjà la fin du service pour lui car il avait déjà fait ses heures de boulot et il devait maintenant se faire payer de façon très généreuse. Mais Yuki avait l'air bien partit dans le jeu de Frost.

Elle enlevait son haut, exposant sa poitrine cachée encore par un soutient-gorge. Elle mettait la chemise de Frost sur son visage, donnant un côté très sauvage que notre Samui appréciait d'autant plus. Joueuse qu'elle était, elle en redemandait. Les Samuis étaient très joueurs, même quand il s'agissait de quelque chose de très sexuel. Du coup Frost se rapprochait encore une fois d'elle, et lui murmurait quelques mots doux dans les oreilles pour son nouveau défi qu'elle demandait. Quelle ironie du sort.

« Sois heureuse, Yuki. »

Il la poussait au loin, dans les bras d'une de ses amies pour partir. Frost fut masqué par la foule du bar et repartait alors dans les vestiaires pour se changer. Il avait raison de laisser tomber ce jeu car les risques derrière étaient beaucoup trop importants pour se permettre d'assouvir ses désirs. Et puis... elle avait quelqu'un, elle. Il se claquait alors les deux joues comme pour se réveiller Son patron lui, lui apportait l'argent dans un sac assez imposant. Ah très intéressant.

Il lui proposait aussi par la suite de renouveler son contrat pour plus tard et qu'il devienne un véritable employer, et non pas un simple job.

Frost avait laissé sa chemise à Yuki, quand elle se réveillera le lendemain elle se souviendra peut-être de son odeur et... de cette soirée.

Il quittait l'établissement en laissant derrière lui, au milieu de la salle, une statue géante de Yuki, triomphante et heureuse.

Ah, aussi, il offrait des tonnes de boissons à Yuki et ses amies, sans qu'elles ne le sachent bien sûr et partait du bar pour retourner chez lui.

C'était son cadeau pour elle, pour son mariage.

Spoiler:

-Toi non, moi je crois qu’il le projette depuis longtemps de toute…

Son rire perçait dans les hauteurs et elle ne relevait pas le reste de la conversation avec sa sœur, pas pardonnée hein ? La bonne blague. Le tout ne lui inspirait qu’une langue qui s’étirait avant qu’elle ne fasse disparaître la monture prématurément les laissant ainsi tomber dans le vide pour être heureusement doucement réceptionner en bas dans un tissu étiré. Plusieurs rebonds, une des deux riait, c’était sûr et le sourire ne tarissait pas en remarquant les invités. Dont une brune qui retenait particulièrement l’attention de la Bakushô.

Enfin c’était avant d’observer à quel point de nombreuses connaissances de sa sœur c’étaient rassemblées ici. Un de ses sourcils se relevait même sur un jeune homme aussi délicieux que dénudé. Une secousse de la tête lui rappelait qui était la star de cette soirée… Pas touche. Encore que, les yeux dévorant ne pouvaient faire aucun mal hein ? Bras croisés, la brune observait longuement historie de s’assurer qu’aucun perturbateur n’était présent. Pendant ce temps, Yuki lui filait entres les doigts pour glisser dans des bras vigoureux. Kibo la tuerait s’il apprenait ça. La brune, pas sa douce hein ? La pensée la faisait sourire et son intérêt se portait sur une serveuse, du moins il semblait.

-Je crois qu’on s’est déjà croisé nous deux non ?

Demandait-elle à la blonde avant que Setsuna n’attire son attention avec un mot étrange qui lui faisait remonter un sourcil. Elle remarquait alors une demoiselle aux cheveux roses inconnues au bataillon et un frisson lui parcourait le dos à l’idée d’être ainsi entouré par des enfants du Shukai. La même nation qui l’avait condamné d’antan. Quelle ironie. Aussi il n’était pas étonnant qu’elle lui offre un verre à elle comme à la blonde ou la brune.

-Vous pensez que Papy Glaçon va apprécier le relooking de la vue sur sa montagne ?

Le moment propice pour mettre la main sur un des cadeaux de Yuki, une sucrerie de toute évidence qui naviguait longuement dans les mains de la brune.

-Y avait pas plus gros encore ?

Ironie ? Ou pas, en tout cas l’idée de demander à sa sœur si la correspondance était bonne ne lui venait pas. D’autant qu’elle lorgnait mauvaise sur un rapprochement avec l’homme escorte auc cheveux clairs. Une explosion malheureuse était si vite arrivée… Mais elle se rappelait que c’était son job amuser la Samui. Un côté trop possessif, au temps pour elle… Fort heureusement, celui-ci s’esquivait, enfin, heureusement, vite dit, car c’était le signal à ce qu’une masse de spécimens de ce genre ne se présente en tenu d’Adam & Eve… Oui, il fallait bien satisfaire tous les goûts.

Encore que, la brune s’impatientait… Un verre l’aidait dans cette tâche, elle constatait l’heure…

-Bon qu’est-ce qu’il fait !

Spoiler: