Nous avions fini nos missions de reconnaissance à Mizu no uni, j'étais bien content d'être sur le bateau du retour même si ma dernière rencontre avec Yusuke et Konjo avait mis un froid assez important et que le danger était que bien trop réel... Cette conquête allait être bien plus complexe et elle ne se ferait certainement pas de manière pacifique. Il allait falloir batailler pour récupérer ce territoire qui était aux mains de criminels et fort fréquentés par des nukenins. Bref, le voyage de retour se faisait sans encombre et chacun vaguaient à ses occupations. Nous arrivions enfin à bon port et on rentrait tous au Shukai. Je faisais vite un détour chez moi, afin de me changer, Asuka ne m'avait pas suivi. Je m'installais donc rapidement quand je voyais un pigeon avec un bout de papier à la patte....

Je prenais alors le message et je voyais une convocation au triumvirat de la part d'un membre de l'Oda. Le papier était signé du nom d'Horitsu. Je ne le connaissais pas, mais j'en avais déjà entendu parler. C'était un homme de loi... il semblait très à cheval là-dessus. Je me demandais bien ce qu'il me voulait... Quelques minutes plus tard, on frappait à ma porte, j'allais ouvrir et il s'agissait de deux gardes. Sans me dire la raison, il me demandait de les suivre au plus vite au triumvirat et de ne pas faire d'histoire. Je souriais... c'était peut-être dû à la marque des serviteurs, cela pouvait s'apprendre assez vite. Je me mettais à les suivre, il semblait très tendu et il me regardait d'une manière déplaisante. Je n'étais pas fort aimé, mais je me demandais bien ce que j'avais pu faire....

Nous marchions d'un bon pas, ils voulaient y arriver le plus vite et quand je tentais de poser un regard sur eux, il détournait les yeux... Une méfiance assez amusante, il était vrai que j'aurais pu les maîtriser, mais je ne comptais pas faire un scandale, alors que je ne savais pas la raison. J'avais l'habitude d'être surveillé et cela faisait bien longtemps que je n'avais pas été interrogé, on voulait peut-être savoir si j'étais un traître, si ma marque était voulue ou non... S'il savait la vérité, je pense que je finirais en prison pour un bon bout de temps... Mais je me devais de garder certaines choses pour moi, du moins pour le moment. On arrivait enfin devant le bâtiment imposant du triumvirat et on y entrait tous. Il me conduisait alors par un petit couloir hors du public.

J'arrivais devant un petit bureau qui n'était pas très loin du mien, à un étage près. Les gardes ouvraient la porte et j'y entrais. Je voyais un homme à une fenêtre, il dégageait une aura d'une froideur peu commune. Il avait un visage qui faisait très jeune et une chevelure blonde qui me laissait échapper un petit sourire... Était-ce un homme ou une femme ? Ou encore un Samui androgène ? Je me posais tout un tas de questions sur sa nature, mais vu son manque de poitrine et peu de traits féminins, il devait s'agir un homme ou d'une femme à en devenir. Avant même de me présenter, je m'installais confortablement sur la chaise en face de son bureau.

« Soyons bref, tu sais qui je suis, vu que tu m'as convoqué. Je peux savoir ce que je fais ici alors que je devrais faire mon rapport concernant Mizu no Kuni et m'occuper des archives du Shukai ? »

J'avais toujours ce manque de politesse à tutoyer directement.

« J'ai été absent assez longtemps, le Grand Archiviste n'a plus toute sa tête et je risque de retrouver un gros bordel. J'aimerais bien qu'on accélère la chose, c'est possible ? »

J'observais un peu les lieux, un bureau propre et rangé... un maniaque vu que tout était classé par ordre alphabétique où de grandeur. Cela m'amusait un peu de voir ce genre de trouble chez un type qui respirait la justice, comme quoi même dans la perfection il y avait des petites choses incohérentes et gênantes. J'attendais qu'il vienne se positionner face à moi sur son bureau, il me faisait remarquer que j'avais été absent assez longtemps... Comme je l'avais dit moi-même après tout, il ne semblait pas très amical et sa personne ne m'ennuyait déjà... Je devais trouver quelque chose pour me distraire mais quoi . Alors que je regardais l'ordre parfait des crayons qui étaient très bien taillé, j'avais pour idée de désordonner tout cela juste pour écrire la liste des courses à faire ce soir.

Mais j'étais interrompu par ce monsieur. Il disait m'avoir convoqué pour une raison bien précise, je ne voyais toujours pas quoi et en effet, je le connaissais de réputation, c'était un homme droit, mais même si il se disait pour la justice, il devait bien avoir des vices comme tout le monde... Ce horitsu que tout le monde craignait, de peur de faire un séjour aux geôles... Personnellement je m'en moquais, je n'avais rien fais de répréhensible. Pourtant, si j'étais là, c'était qu'il y avait un problème, je le regardais alors de haut en bas, l'air ignare car je ne voyais pas du tout ce que ce type me voulait. Bref, je réfléchissais un moment alors qu'il me disait de parler avant de commencer.

« Hm, je réfléchis. »

J'attendais plusieurs seconde et je pensais bien à quelques petites chose et je me mettais alors à rire comme un damné.

« Rooo, ne me dites pas que Samui Yuki a portée plainte car j'ai un peu mis en désordre son appartement et ramené plusieurs prostituées dans son lit ? J'étais nouveau au Shukai je cherchais des distractions et je l'ai aidé à tout ranger. Ce n'est quand même pas condamnable ? »

C'était un fait assez vieux, je réfléchissais à quelque chose de plus récent... peut être le fait que j'avais envoyé Dewa à l'hôpital...

« Si c'est pour mon élève Dewa, il s'est retrouvé à l'hôpital après un rude entraînement, je ne pense pas que cela soit punissable aussi. Je me dois de former les guerriers de demain après tout non ? »

Je continuais mon analyse et je prenais l'un des crayons machinalement que je mordillais tout en réfléchissant...

« Je sais ! »

Je lui souriais alors tout en recrachant le crayon sur son bureau.

« Je n'ai pas voulu payer le menuisier, car il ne m'a toujours pas apporté la seconde moitié de ma commande, je lui ai dis qu'il pouvait aller se plaindre, mais que je payerais uniquement quand j'aurais tout reçu ! Si c'est bien cela, qu'il remplisse la part du marché et je remplirais la mienne... Sérieux, tu crois vraiment que je vais payer un type avant d'avoir ma marchandise ? Il ne faut pas rêver quand même, on est dans un monde de voleur, je ne fais pas confiance à ces commerçants ! »

C'était sûrement à cause de cela, j'en étais quasi sur, mais je ne voyais pas en quoi j'étais fautif là-dedans !