Cela faisait bien quelques mois désormais que je vivais à Kiri mais jamais je n'eus cru que j'en arriverai là. J'avais chaud. Étrange non ? Pourtant nous étions en automne et Kiri n'était pas réputé pour être un village où il fait bon vivre. De plus, en cette saison, les gens tombaient malade, ils mettaient le chauffage à fond pour éviter d'attraper une vilaine grippe. Moi en revanche, j'avais chaud. Cela durait depuis maintenant trois jours. J'avais beau avoir consulté tout les médecins du village personne ne comprit d'où venait mon mal. « Vous n'avez pas de fièvre » me disait-on. « Vous allez parfaitement bien » pensaient d'autres. Bref, tous des incompétents. Comment pouvais-je aller bien alors que je sentais mon corps en feu ? Comment ne pouvais-je pas avoir de fièvre alors que je sentais qu'à tout moment je pouvais imploser ? J'allai mal, très mal et je ne comptais pas attendre ma mort pour le prouver à ces fichus toubibs. Ils ne me croyaient pas ? Tant pis pour eux. J'allai moi-même trouver ce que j'avais... Enfin ; N'ayant aucune connaissances en médecine, il était évident que jamais je ne trouverai de remède mais qui ne tente rien a rien. Je me mis donc en route pour la bibliothèque principale du village. Des kilomètres et des kilomètres de savoir étaient réunis dans ce grand bâtiment. Une petite recherche auprès d'un des bibliothécaire et voilà que je me retrouve face à la zone dédié à la science et à la médecine.

Toutes mes recherches furent bien évidemment vaines. Une maladie qui ne donne pas de fièvre et qui fait ressentir au patient une impression de chaleur étouffante ? Ça n'existait pas. Je n'étais pas expert en médecine ni même en science, mais inutile de chercher plus longuement. Je venais déjà de passer des heures entières à chercher une chimère. Espérons simplement que mon cas ne s'aggrave pas. Qui sait ? Peut-être qu'au fond les médecins n'avaient pas tort ! Peut-être était-ce simplement le fruit de mon imagination. Ou bien était-ce du au stress ou encore au changement de climat. Oui ça devait être quelques chose dans ce genre ! Ces derniers temps j'étais stressé ! Ajouté à cela le climat qui changea subitement et vous obtenez mon état. Mon corps n'avait pas dû réussir s'adapter à tout cela ! Après tout, qu'est-ce que cela pouvait être d'autre ? Il n'y avait donc pas de doutes possible, c'était ça ! Du moins je l'espérai.

Si, comme je le pensai, mon état était dû au stress et au changement brusque de climat, je n'avais rien d'autre à faire qu'à me reposer à rester dans un lieu où je ne pouvais qu'être apaisé. Inutile de chercher des heures, j'allai tout simplement me diriger vers mon Dojo. J'aurai bien évidemment pu aller dans une plage de Kiri ou bien encore dans un lieu reculé toutefois, j'étais persuadé que le Dojo Sanshôo était le lieu idéal pour me reposer. J'avais installé là-bas un petit havre de paix. Une sorte de jardin, avec en son centre une étendu d'eau et une grande fontaine. Il n'y avait pas à dire, je n'avais pas lésiner sur les moyens ! Quand Kitase Shinichi fait quelques chose, il le faisait en grand ! Ainsi, je retournai dans mon dojo et dans mes quartiers afin de profiter de ce petit lieu caché. Car oui, le jardin dont je vous parle n'était pas visible aux yeux de tous ! Seul moi et mon second étions au courant de son existence. Confiant, je me dirigeai vers le dojo. S'il y'avait un lieu qui pouvait m'aider à guérir c'était celui-ci.

Une fois les quelques minutes de marche nécessaire à mon retour au dojo faites, je me dirigeai directement vers ma salle privée. Je pris alors soin de fermer la porte à double tour puis d'un geste vif j'ouvris la porte et entrai dans mon jardin secret. Je me déshabillais partiellement. J'étais désormais vêtu d'un simple T-shirt blanc et d'une sorte de short bleu. Bref ; A me voir on aurait cru que j'allai à la plage. Assez ironique comme situation quand on savait qu'à l'extérieur, il ne faisait pas plus de trois degrés. Néanmoins, je ne sentis aucune gène. J'avais toujours aussi chaud. Je sentais pourtant se vent frais fouetter mes joues mais rien y faisait. J'avais toujours cette impression de chaleur étouffante à l'intérieur de moi. Comme si celle-ci provenait des entrailles de mon corps.

Je restai assis à contempler la fontaine des heures durant en quête de calme et de paix. Les heures passèrent, le soleil se coucha mais aucune amélioration. En même temps me direz-vous, on ne guérit pas en une heure ! Afin de prolonger mon repos, je décidai d'entamer une petite marche. Pour ce faire, je quittai la petite pièce où je me trouvais – en prenant soin de me rhabiller juste avant bien évidemment – puis je fis le tour de mon dojo. L'internat. L'entrée et évidemment, pour finir le jardin principale. En bref ; J'allais passer tout les lieux au crible. Je faisais assez souvent le tour de l'établissement afin de voir si tout y était comme je le souhaitais. Cela me plaisait bien je devais l'avouer. De plus, avec ce vent automnale, ma balade m'avait vraiment revigorer. Une sorte de calme avant la tempête. Car oui, bien que la balade fut agréable, à peine étais-je arrivé au jardin principale – lieu qui devait conclure ma promenade – que je fus pris d'un mal encore plus grand que précédemment. Quelques chose en moi semblait prendre un malin plaisir à tirailler ma poitrine. Une sorte de douleur vasculaire en somme. Alors que je m'écroulai à terre, je tentai vainement de diminuer la douleur en exerçant, à l'aide de ma main, une pression au niveau de ma poitrine. Je mis alors tousser. Quelques chose obstruait mes voies pulmonaires. Je ne savais pas ce que c'était, mais ce quelques chose était là. Je ne cessais de tousser quand soudainement tout revint à la normal. Je pouvais de nouveau respirer comme si de rien était. Cette sensation de chaleur ? Elle avait diminuer. Pas énormément, mais elle avait diminuer. Seul bémol dans cette histoire ; Une partie de la pelouse du jardin avait pris cher, très cher. En toussant comme je l'avais fait, j'avais relâcher sans le savoir une quantité gargantuesque de lave. Celle-ci avait, comme qui dirait, « fait fondre » l'herbe qui se trouvait à quelques mètres de moi. Je regardai effaré ce que j'avais fait simplement en toussant...J'étais à la fois surpris, inquiet et en même temps agacé – oui, j'allais devoir payer un paysagiste pour remettre la pelouse à neuf maintenant et dieu sait que j'étais avare –.

« Vous allez parfaitement bien ». Qui était le toubib qui avait dit ça déjà ? Non parce que si pour lui aller parfaitement bien signifiait cracher de la lave en fusion alors oui j'allai très bien. Dans le cas contraire, j'avais un vrai gros problème. Et il ne risquait pas de se résoudre en méditant des heures dans mon jardin. Oui, le stress ça pouvait avoir des conséquences désastreuses sur la santé mais jusqu'à preuve du contraire, ça ne fait pas cracher de la lave à un homme. La nuit étant tombé depuis maintenant quelques heures, je retournai dans mes quartiers tout en faisant signe à mon second. Je lui expliquai alors la situation. Demain à la première heure, j'allai de nouveau partir la bibliothèque. Là-bas, j'essaierai de voir s'il y avait quelques chose concernant une éventuelle maladie qui permettrait à un homme de cracher une substance s'apparentant de près ou de loin à de la lave. Cette recherche était ma dernière chance. Il n'y avait pas trente-six solutions, ou bien je trouvais quelques chose qui puisse me guérir de cette affreuse maladie ou bien j'allai devoir prier pour que cela s'arrête. Dans tout les cas, comme souvent lorsque j'eus de lourde tâche à accomplir, je lui laissais la garde du dojo. J'avais assez confiance en lui pour cela. C'était un garçon sérieux, honnête et qui avait un bon fond. Je pouvais, sans m'inquiéter lui laisser les clés de l'établissement. Car oui, j'étais persuadé qu'à la suite de mes recherches, j'allai devoir m'absenter longuement. Pour faire quoi ? Je n'en savais trop rien. Dans tout les cas, la situation était grave. Et comme à chaque fois dans ce cas là, j'eus du mal à trouver le sommeille.

Minuit, Une heure du matin, deux heure, quatre heure, puis cinq et six et bientôt, la petite aiguille pointa sept heure. Bien que la bibliothèque ouvrait à huit heure, je partis en avance. Inutile de vous dire que j'eus attendu une bonne trentaine de minute devant la porte avant qu'un documentaliste ne daigne m'ouvrir mais peu importe. Une fois entré, je cherchai dans les divers ouvrages présent la cause de mon mal mais encore une fois il n'y avait rien. C'est après des heures de recherches infructueuses que je m'arrêtai afin d'effectuer une recherche auprès d'un érudit qui se trouvait là .

– Une maladie qui ferait cracher de la lave à un homme ? Ma foi, cela n'existe pas. Croyez-moi, ce que vous cherchez n'est pas ici. Rien à voir avec de la médecine. Je ne pourrai réellement vous aider dans votre recherche mais sachez que vous n'êtes pas au bon endroit.

Je ne suis pas au bon endroit ? Et finalement s'il avait raison ? Après tout, si les médecins ne pouvaient diagnostiquer une maladie c'était peut-être car il n'y en avait pas ? En outre, j'avais cherché des heures durant. Alors croyez-moi, s'il n'y avait ne serait-ce qu'un fichu bouquin qui ferait de près ou de loin écho à mon cas, je l'aurai vu – et donc lu –. Déterminé à tiré cette affaire au clair, je sortis de la zone médecine afin de me diriger vers autre chose. J'avais le choix entre tellement de sections, c'en était affolant ! Par instinct de logique, je pouvais déjà supprimer certaines d'entre-elles. Oui, la section « cuisine » par exemple n'allait franchement pas m'aider. Il en fut de même pour la section « bricoleur du dimanche »...Ainsi, au bout de quelques minutes de tri sélectif, il ne resta qu'une section : « Ninjutsu». Oubliant l'espace de quelques heures mes douleurs, je m'investis corps et âme dans mes recherches. Cependant rien de ce que je trouvais ne semblait correspondre. Plusieurs livres faisaient certes état d'un Kekkai Genkai qui permettrai de contrôler de la lave cependant ce pouvoir était ou bien héréditaire ou bien acquis à force d'un entraînement rigoureux. Hors moi, je n'étais pas issu d'une famille noble capable de maîtriser un tel pouvoir et je ne m'étais absolument pas entraîner pour cracher de la lave. Cette « capacité » était apparu d'elle-même. Sans que j'eus à intervenir. De plus, je ne semblais absolument pas la maîtriser. De ce fait, j'en souffrais énormément.

C'est seulement après quelques heures de recherche que je tombais enfin nez-à-nez avec ce pourquoi j'étais venu. Un livre parlant de ma « maladie ». Enfin maladie...Disons simplement que j'étais incompétent. En effet, le livre s'appelait « le ninjutsu pour les nuls ». Dans cet ouvrage, ma foi fort intéressant, je pus lire qu'il arrivait parfois que certaines personnes dénuées de talent n'arrivaient pas à contrôler certain pouvoir qu'ils héritèrent par, je cite, « pur hasard » et donc ils en subissaient les conséquences. Ainsi, il arrivait souvent de voir un homme qui avait tout le temps froid et qui avait de l'arthrite au niveau de ses articulations. Celui-ci d'un simple contact pouvait geler n'importe quoi. J'avais aussi lu un passage sur une femme qui était toujours enrhumée et qui éternuait des fleurs...Dans mon cas, j'avais hérité de la fonction « a chaud sans arrêt, tousse très fort et crache de la lave »...Je n'avais qu'un mot à dire :

– Ridicule...

A lire les passages de ce livre, j'avais vraiment honte. A un tel point que j'eus vraiment envie de le refermer et de l'oublier à tout jamais cependant, une page attira mon attention. Un chapitre était consacré à « comment se débarrasser des effets secondaires de son pouvoir ». D'après ce chapitre, il n'y avait qu'une seul méthode. L'entraînement. J'allai devoir dompter mon nouveau pouvoir, sans quoi, c'était lui qui allait prendre le dessus sur moi et j'aurai ces affreuses douleurs toutes ma vie. Au fond, malgré le mal qui me rongeait, ce « pouvoir » était quelques chose qui pouvait m'aider à devenir plus fort. Cela était d'ailleurs très bien formuler dans le livre, mon cas n'était rien de plus qu'une « bénédiction à double tranchants » D'un coté, il y'avait le « plus », soit l'acquisition de ce Kekkai Genkai et de l'autre il y'avait le « moins », c'est-à-dire les douleurs et tout ce qui allaient avec. C'était à moi de travailler pour que le « moins » disparaisse afin de ne laisser plus qu'aux avantages d'un tel pouvoir. Pour dompter cette force, il était, d'après le livre, « préférable d'aller dans un lieu propice à l'épanouissement de l'élément que vous souhaitez maîtriser ». Dans mon cas, il s'agissait de la lave. Je devais donc aller faire un tour du coté des volcans...Comme si j'avais pas assez chaud moi !

J'avais délaissé toutes mes obligations pour partir, sur un coup de tête, à Tsuchi no Kuni. Là-bas résidait d'après certains manuscrits des clan nomade qui vivaient en parfaite harmonie avec les volcans et le relief local. Bref ; Si je voulais m'imprégner de l'élément Yoton, il n'y avait certainement pas meilleur endroit. Ainsi, après quelques jours de bateau et de marche, j'arrivai dans ce fichu pays. Ma maladie dans cette histoire ? Elle m'avait bien évidemment accompagné ce qui rendit le voyage quelques peu fatiguant et désagréable mais peu importe. J'avais, pour éviter de trop me fatiguer, pris la peine d'engager un cocher. Celui-ci m'attendit à la sortie du bateau puis m'emmena à la destination souhaitée ; C'est-à-dire à Tsuchi no Kuni.

Une fois arrivé, je fus quelques peu surpris par la nature du paysage. De la roche à perte de vue. Qu'est-ce que je pouvais bien chercher déjà ? Ah oui, un clan qui possède des maîtres du Yoton. Enfin, Un clan ou un village à vrai dire j'en avais strictement rien à faire. Tant qu'il y avait une personne ici capable de m'apprendre à maîtriser la lave, ça m' allait parfaitement. J'avais ouïe dire que ce pays regorgeait d'utilisateur de Yoton. En même temps me direz-vous, l'omniprésence de volcan dans cette zone avait dû les aider. Étudier la lave, ses flux, les rematérialiser à l'aide de chakra. Plus j'y pensais, plus je me disais que j'allai vraiment avoir du mal à maîtriser cette fichue affinité. En même temps, à quoi pouvais-je bien penser moi ? Qu'il suffisait de venir dans ce pays, dire bonjour à la population, passer un ou deux jours et hop c'était fini ? Quel idiot je faisais. Il était évident que j'allai en baver et le voyage à lui seul me le prouvait. Car oui, prendre le bateau et un cocher étaient une chose, marcher dans cet océan de roc sous cette chaleur en était une autre. Je devais facilement marcher depuis maintenant quelques heures quand enfin je tombais nez à nez avec plusieurs enfants qui courraient dans tout les sens. Non loin d'eux, une sorte de village aux habitations troglodytiques...Si je m'attendais à ça. Je n'avais vu ce genre de demeures jusqu'à maintenant. C'était assez...Poétique. Oui c'était le mot parfait. Il vivait en parfaite harmonie avec le relief et semblait même s'adapter à celui-ci.

Éblouis par ma trouvaille, je me dirigeai vers ce petit village tout en saluant les divers enfants qui s'amusaient en toute innocence. Là bas, à ma grande surprise, je fus plutôt bien accueillis. Afin de calmer mes douleurs, on m'offrit généreusement de quoi me désaltérer. Moi qui pensais que ses gens n'étaient pas sociable, je me fourvoyais complètement. Toutefois, malgré leur grande amabilité, si personne parmi eux ne maîtrisait les arts ninja et plus précisément le Kekkai Genkai de la lave, ils n'allaient pas m'être d'une grande utilité.

Après avoir bien profité de l'hospitalité d'une jeune femme, je me dirigeai vers la demeure du chef du village. Peut-être que celui-ci connaissait quelques personnes capable de m'inculquer leurs savoirs. Cela pouvait paraître un peu présomptueux de ma part de me présenter ainsi face au grand manitou du village toutefois je n'avais que faire des politesses. S'il pouvait m'aider et si l'envie lui en prenait, qu'il fasse. De plus, un chef devait être obligatoirement quelqu'un ayant une certaine sagesse moral. Si tel était le cas, nuls doute qu'il ne laisserai pas un shinobi tel que moi sans une quelconques indications. Enfin, encore fallait-il qu'il ait une quelconque information à me faire partager. Et ça, ce n'était pas dit !

Une fois arrivé dans la modeste habitation du vieil homme, je ne me fis pas prier pour lui expliquer la raison de ma venue ainsi que l'objet de ma quête.

– Bonjour, excuser ma venue quelques peu impromptue, cependant j'ai un grave problème. Enfin...Je ne suis pas vraiment sûr que ça en est un. Néanmoins une chose est sûre. J'ai besoin d'apprendre à maîtriser cette « malédiction ». J'ai lu que plusieurs clans de ce pays étaient capable de maîtriser ce pouvoir. De ce fait, je viens solliciter votre aide. Je ne sais pas si vous serez en mesure de me l'apporter, mais en tout cas je tente ma chance. Connaissez vous une quelconque personne apte à m'apprendre l'art du Yoton

Ça, c'était fait. Allait-il me répondre par la positif ? Allait-il m'ignorer ? Je ne savais pas vraiment de quoi il allait en retourner cependant, il était évident que je jouais en parti « mon avenir » sur sa réponse.

Sa réponse fut clair : Oui. Il était d'après ce qu'il m'eut dit, un des anciens maître du Yoton. Les autres habitants de son village ayant abandonné la maîtrise des arts ninja. Lui, de par son âge avait quelques connaissances en ce domaine. Il n'étais peut-être pas un ninja accomplis toutefois s'il s'avérait que, comme il me l'avait dit, il ait quelques talents et une maîtrise dans le pouvoir de la lave, alors oui, il pouvait m'aider. Au moins, avec ses conseilles, je ne subirai plus cette maladie. Pour ce qui était du reste, ça allait être à moi de travailler. Car oui, au fond, maîtriser la lave pouvait réellement m'être utile. De ce fait, dès que j'aurai appris à maîtriser les bases de cette affinité, je commencerai un second entraînement plus personnel, visant à maîtriser au mieux ce pouvoir.

Procédons par étape. Tout d'abord, il y avait cet homme qui semblait m'avoir prit en sympathie – en même temps, au vue de ma maladie, il ne pouvait en être autrement –. Je devais donc profiter de cela pour qu'il accepte de m'entraîner. Chose qu'il fit. En effet, peu après une longue discussion, le chef de la tribu quitta sa maison de pierre. Nous quittâmes alors la zone. Je ne savais trop pourquoi d'ailleurs. S'il voulait m'entraîner, il pouvait bien le faire ici, non ? Et bien non ! L'homme estima que nous devions aller dans un lieu propice à mon apprentissage. Le lieu adéquat au travail, d'après le vieillard, était un vieux volcan éteint depuis des dizaines d'années. Hiroshi – le vieillard qui avait accepté de m'entraîner – m'avait conté l'histoire de ce volcan durant notre marche. C'était lui, qui de par ses éruptions, avait crée cette pierre assez solide pour que les gens de la tribu puisse la tailler et ainsi construire ces fameuses maisons. Enfin, trêve d'histoires. Une fois le volcan à porté de vue, le vieux maître du Yoton m'ordonna d'escalader le gigantesque monument. Il voulait me tuer en somme. J'étouffai déjà à cause de lave qui obstruait mes voix respiratoires alors si en plus il voulait me faire prendre de l'altitude, je n'allai pas tenir plus de cinq minutes.

Finalement, ce fut compliqué, mais je réussis à atteindre le sommet du volcan. Le vieil homme, malgré son âge, avait lui aussi accomplis cette longue ascension. Cependant, lui, ne semblait guère affecté par la fatigue. A vrai dire, il semblait avoir fait ça toute sa vie. Ci-bien que dès que nous fûmes arrivé, il sauta dans le cratère et m'ordonna de faire de même. Nous arrivâmes alors dans une grande chambre qui, à ma grande surprise était éclairé. Le vieil homme lâcha alors posa alors sa canne puis prit la parole.

– Tu es ici dans la chambre magmatique du volcan. C'est ici que se créait la lave il y avait de cela quelques décennies. C'est cette même lave qui a donné à mon peuple un toit. Tu te demandes sûrement pourquoi cette endroit semble être si bien aménagé ? Et bien tout simplement car il s'agit d'une sorte de temple où l'on initiait les enfants au contrôle de la lave à une époque. Évidemment tout cela s'est perdu au fil du temps et actuellement je suis certainement le dernier à pouvoir contrôler ce pouvoir dans mon clan. Plus personne ne croit en la lave dans mon peuple depuis que le volcan s'est éteint et depuis qu'il ne crache plus ses majestueuses coulée de lave...Si tu savais ce que je donnerai pour voir ce volcan recracher ne serait-ce qu'une dernière coulée...

...L'homme s'arrêta, un blanc solennel apparut alors.

Enfin qu'importe... Comme je te l'ai déjà dit, mes capacités de Yoton sont bien inférieur à celles que pouvaient avoir nos ancêtres toutefois je peux essayer de faire avec toi ce que je n'ai jamais su faire avec mes propres enfants. C'est-à-dire t'initier aux arts de notre famille. Car oui, tu as beau ne pas appartenir à notre clan, Héphaïstos, dieu du feu et du volcan t'as en quelques sorte choisis pour maîtriser cet art que tu sembles prendre pour une malédiction.

Une malédiction ? Oh non. Elle était loin l'époque où je pensais ça. J'allai revenir, grâce à son entraînement, bien plus fort à Kiri. Ayant hâte de commencer, je regardai le vieil homme. Celui-ci suffoqua, un peu comme je l'avais fait l'autre jour dans mon dojo, était-ce volontaire de sa part ? Il était évident que oui. Je ne perdis donc aucun détails de sa démonstration quelques peu laborieuse. Au bout de quelques secondes d'étouffement, le vieillard cracha une faible quantité de lave qui vint s'écraser sur les parois de la chambre magmatique. Sa lave contrairement à la mienne était bien plus liquide, donc bien plus chaude. Une fois sa technique effectué, le chef de tribu haussa la tête.

– Ce n'est pas génial et même une technique de bas niveau telle que celle-ci m'est difficile à accomplir. De plus l'âge n'arrange pas les choses mais voilà concrètement à quel type de lave tu dois arriver. Pour ce qui est de la quantité et du temps de chargement et bien j'ose espérer que tu fera bien mieux qu'un vieillard tel que moi

Épuisé, il reprit alors sa canne et s'assit à même le sol.

Mon maître n'était pas le grand shinobi que j'aurai espéré avoir néanmoins je devais faire preuve d'humilité. Il n'était pas ninja. De plus ce qu'il m'apprenait là, c'était tout ce qu'il avait pu/dû vivre au cours de sa jeunesse. Je n'avais donc aucune légitimité pour me moquer de lui ni même le blâmer. Le fait même qu'il accepte de moi en tant qu'élève et qu'il m'emmène dans ce lieu qu'il considérait presque comme sacré, témoignait de sa sympathie à mon égard.

Emplis d'un entrain incroyable, j'essayai d'imiter le vieil homme. Cependant la réussite ne fut pas au rendez-vous. Je ne crachais strictement rien si ce n'était un peu de salive. C'était étrange. Pourquoi cela ne voulait pas sortir ? Je sentais pourtant une grande quantité de lave dans ma gorge. C'était d'ailleurs celle-ci qui obstruait mes voix respiratoires, alors pourquoi je n'arrivai pas à la sortir comme lui le faisait ? D'accoutumé, lorsque j'utilisais une technique de jet tel que le Teppoudama, je me devais de concentrer une grande quantité d'eau puis de la relâcher tout en mettant un maximum de pression. La logique aurait donc voulu que cela marche pour la lave. Oui mais voilà, la logique du Suiton n'était pas la même que celle du Yoton.

– Ne force pas sur ta gorge abrutis ! Si tu veux réussir cette technique, il te faut agir comme un volcan. Pour entrer une éruption, il leur faut énormément de magma. C'est cette accumulation de magma qui permet de rejeter une grande quantité de lave. Si tu forces. Quand tu craches malgré toi, la seule chose que tu fais c'est attendre que le magma se crée, puis quand tu en as trop tu le relâches sans le faire exprès. Ce qu'il faut faire si tu veux maîtriser ce pouvoir, c'est apprendre à contrôler ton énergie de terre et ton énergie de feu ! Évidemment, en fonction du type de lave souhaité tu changes le pourcentage d'énergie de terre et d'énergie de flamme. L'important étant que ces deux énergies entrent en contact afin de créer de la lave en fusion. Si tu maîtrise ces deux énergies tu pourras éviter ta pseudo maladie et par la même occasion contrôler le formidable pouvoir de la lave.

Vous avez compris ce qu'il a dit vous ? Moi, il me fallut au moins cinq bonnes minutes pour comprendre le sens de chacune de ses phrases. Ce qu'il appelait « énergie » était en fait du chakra. Bon jusque là rien de bien compliqué. Pour ce qui était de la suite, ça allait se corser. Je devais faire fusionner de mon propre gré deux sources d'énergie différente afin d'en donner une nouvelle ? Sur le papier cela semblait facile cependant en réalité je doutais fortement de ma capacité à réussir. Et j'avais bien raison de douter...Les secondes, les minutes, les heures puis bientôt les jours passèrent et je n'arrivais pas à créer ce que je voulais. De plus, ma gorge me faisait terriblement souffrir. Utiliser de la lave comme je le faisais n'avait rien de bon ma santé. Fort heureusement, les ancêtres du vieillard avait pensé à cela. Ci-bien qu'ils avaient crée une affreuse mixture qui avait l'étrange effet de soulager ma gorge brûlé. Enfin peu importe. Au bout de trois jours, j'arrivai à cracher un petite quantité de lave. Qui plus est, ma maîtrise du Yoton, bien qu'encore faible, me permettais de varier les concentrations de la lave. Un coup, celle-ci pouvait être relativement dur, puis un autre coup, j'arrivai à faire en sorte qu'elle soit liquide. Ma précision en ce domaine n'était pas encore à son paroxysme, cependant j'avais compris le principe et j'arrivai à l'appliquer. Désormais, je me devais de travailler sur le temps de chargement de mes techniques. Car oui, il y'avait encore du travail à ce niveau. Pour cracher un simple jet, il me fallait une bonne trentaine de secondes. Autant dire qu'en combat, mon adversaire allait avoir largement de quoi anticiper.

L'entraînement continuai. Je restai seul dans cette grande chambre magmatique. Le vieil homme étant occupé à gérer les affaires du village. Bien évidemment, il venait de temps à autre me prodiguer quelques précieux conseils et m'apporter de quoi me nourrir et boire mais globalement, c'était à moi de me débrouiller seul. Le maître du Yoton avait aussi installer un minuteur afin que je puisse me repérer – cela afin de savoir quand manger bien évidemment – Il m'avait montrer comment faire et m'avait donner les explications. Les cartes étaient entre mes mains.

Quelques jours passèrent et les progrès arrivaient. J'avais clairement amélioré le temps de chargement de mes techniques. Je crachai désormais de la lave à ma guise – ma maladie ayant « disparu ». Ma technique était devenu bien supérieur à celle du vieillard – ce qui l'avait d'ailleurs fait sourire – mais ce n'était pas fini. L'entraînement n'était pas fini. Je n'étais pas encore capable d'utiliser pleinement ce pouvoir. Il manquait quelques chose encore à ma lave pour que celle-ci soit complète mais quoi ? De quoi pouvait-il bien s'agir ? J'avais réussis à créer différentes laves de tout type. Le temps de création de celle-ci était incroyablement bas. J'avais aussi réussis à faire sortir de la lave des ports de ma main et non plus seulement de ma bouche...Cependant il me manquait encore quelques chose. La quantité. Le volcan qui sommeillait en moi se devait d'entrer un éruption. Ainsi je pourrai éventuellement considérer ce pouvoir comme complet. Si j'arrivai à créer de gigantesques étendus de lave...



Cela faisait maintenant plus d'une semaine que j'étais ici. Mon maître venait de moins en moins. Il avait bien évidemment prit soin d'apporter, pour ma propre personne, de quoi tenir des jours entiers. Moi dans cette histoire ? Et bien j'étais toujours en quête de cette fameuse quantité de lave. Les progrès venait doucement. Un jet, puis bientôt un tir très concentré, puis une création d'une boule de lave. Ce n'était pas encore tout à fait ce que j'imaginai mais bon...Je n'allais pas faire le difficile. Le pauvre bougre, il avait travaillé des années pour être capable de cracher qu'un simple filin de lave. Je n'allai donc pas faire la fine bouche à la vue d'une boule de lave. Tout compte-fait si...J'allai faire la fine bouche. Je n'avais pas le droit de me contenter de cela. Moi, Kitase Shinichi, j'étais capable de bien plus, je devais donc faire bien plus. L'entraînement se fit donc bien plus intense. J'étais fatigué, j'avais envie de rentrer voir mes amis, mon dojo mais je ne pouvais rentrer sans avoir acquis se pouvoir. Il en allait de ma fierté personnelle.


Ça y est...Je regardai sur le minuteurs qu'avait laissé mon vieux maître : Onze jours, dix-sept heures, quarante deux minutes et trente trois secondes avaient été nécessaire pour qu'enfin je puisse toucher du doigt le pouvoir auquel j'aspirai tant. L'heure était venue pour moi de quitter ce pays. Mais avant cela, je devais faire quelques chose pour remercier ce vieil homme. Et cela tombait bien, car je savais parfaitement quel cadeau lui offrir. Il allait revoir une dernière fois son volcan en éruption. Un souvenir d'enfance ? Peut-être. C'était sans nuls doute le plus beau cadeau que je pouvais faire à vieillard à moitié sénile. Je sortis donc de la grande chambre dans laquelle je me trouvai. A ma sortie, j'aurai aimé voir quelques rayons de soleils toutefois ce ne fut pas possible. Il faisait nuit...Tant mieux en fin de compte. Dans la nuit obscure le rouge de ma lave brillera bien plus. Composant une dizaine de signes incantatoire bien précis, J'accumulai dans ma gorge une quantité titanesque de lave que je crachais en direction du cratère. Bientôt, le cratère fut remplie. De ce fait, comme le disait le vieillard « Pour entrer une éruption, il leur faut énormément de magma. C'est cette accumulation de magma qui permet de rejeter une grande quantité de lave ». Une fois ceci fait, je quittai. Je vous laisse donc devinez ce qui arriva.