La jeunesse était quelque chose qui me sied plutôt bien, comment dirais-je, même si mon âme n'était pas redevenue enfantine, les petits tracas quotidien de la vieillesse aux abonnés absents était quelque chose que je trouvais libérateur. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais accepté de faire parti du détachement Sunajin qui se rendrait en première ligne afin d'affronter l'armée de Monwa sur les rivages de l'île inconnue. Bien entendu la protection de l'humanité, redoré mon blason auprès des Sunajins et gagner une reconnaissance internationale étaient aussi des arguments que j'avais mis dans la balance. Les actions sont rarement cantonnées à un seul motif après tout.

C'est ainsi que je débarquais sur les rivages de l'île, pour cette mission j'étais accompagné de Kawaguchi Tsukiko qui avait été la première personne que j'ai rencontré lors de mon retour à Suna, ainsi que Saibogu Oniri, la jeune femme que j'avais vu combattre à l'examen de sélection des Chûnin. Elle avait d'ailleurs été nommée pour devenir Chûnin et elle avait refusé cet honneur. Je ne pouvais comprendre ce genre d'action, lorsque tes supérieurs pensent que tu es la bonne personne pour t'élever à un grade et à une position sociale plus avantageuse, quel intérêt il y a t'il à refuser ? Sachant que par la même occasion tu craches sur l'héritage de tes aînés qui ont bâti ce village.

Malgré tout j'allais essayé de m'entendre avec chacune d'elle, il en va de mon devoir d'ancien Kazekage que de coordonner nos troupes sur cette île inhospitalière. Ce que je ne comprenais pas en revanche c'était pourquoi j'étais le seul dirigeant à me rendre ici-même. Habashi Zanshi était resté au village quant à Yamada Kioshi, chef du Kakumeigun, il avait reçu une mission le menant je ne sais où dans les territoires neutres. C'est très sympathique que de ce dire que pendant que certains se tapent de faire avorter le plan d'un dangereux psychopathe et criminel international d'autres se contentent de ne rien faire de plus que d'habitude ! C'est à dire rien du tout.

Bon assez de tergiversation pour aujourd'hui, je devais me consacré à la tâche qui m'incombe, nous sommes à découvert, mais le terrain est propice pour nous, pourquoi donc ? Très simple nous sommes sur un littoral, à ma gauche j'ai de l'eau tandis que sous mes pieds j'ai du sable. Le but était donc d'attirer un ennemi ici-même. Je pourrais ainsi utiliser l'eau de la mer pour économiser mon chakra au maximum. Maintenant la question était comment attiré quelqu'un sur notre terrain. Il suffisait de créer quelque chose qui pousse quelqu'un à venir vers nous. J'expliquais ma stratégie aux deux jeunes femmes :


« Bien tout d'abord, vous ne m'avez pas revu depuis nos rencontres respectives, donc si les rumeurs ne sont pas encore parvenues à vos oreilles, je suis le Nidaime Kazekage, j'ai développé une technique me permettant de contrecarrer les plans de la mort à mon égard, en tout cas au niveau de l'âge. Bref, je vais vous demander d'allumer un feu ici-même. Nous devons impérativement appâter un ennemi ici. Nous sommes sur une plage, ce qui me permettra d'utiliser des techniques Suiton, cela permettra aussi à la jeune Kawaguchi de se servir de son pouvoir clanique. Allumer le feu le plus près possible de l'eau, la fumée devrait attiré quelqu'un, de notre côté ou du leur, on verra bien.  »


La stratégie était en place, le tout maintenant était de la faire fonctionné, j'espère que tout deux comprenaient que nous n'étions pas en position de trop faire les marioles, la puissance des furyous n'étaient absolument pas à négliger de ce que j'avais entendu. Nous allions peut-être savoir tous les trois si ces propos étaient véridiques ou non.

Citation :

Bon Rp à tous. °°

Visiblement, les cauchemars n'avaient de cesse de s'acharner sur le monde et inéluctablement, nous étions là pour les affronter, une fois encore. J'avais comme le sentiment que nous nous jetions droit dans un piège. Cependant avions-nous vraiment le choix ? Du haut de mes récentes promotions, je n'avais pus que brièvement suivre cette histoire. Néanmoins je comprenais qu'elle devait s'achever tôt au tard d'une façon où d'une autre. Zanshi, m'avait tout spécialement désignée pour cette mission. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Était-ce parce que je possédai déjà une certaine connaissance des lieux après mon premier voyage avec les membres du Kakumeigun, où alors avait-elle tout simplement confiance en moi ? J'en vins même à penser, durant un instant, qu'elle espérait peut-être se débarrasser de ma personne. Je chassai cette grossière idée d'un revers de la tête tout en avisant l'île inconnue qui se profilait sur l'horizon, de plus en plus déterminée. Lors de mon premier voyage, mon incompétence avait signé l'échec de notre mission. Cette-fois-ci, je ne comptais pas me laisser avoir.

Parvenu en bâteau, j'étais accompagnée de Tsukiko pour cette opération. Le deuxième membre de l'équipe n'était d'autre que Aare, ex-Kazekage et accessoirement l'arbitre de mon épreuve à l'examen chuunin qui s'était déroulé il y a de cela quelque mois. Il me fallut une bonne minute avant de réaliser que celui ci se trouvait sous mes yeux. Il ne s'agissait point de ce veil homme qui avait sut me donner de nombreuses leçons de vie, mais d'un jeune freluquet à l'air plutôt maussade. Ce dernier n'avait guère prit la peine de nous expliquer les raisons de son nouvel état, mais je ne pouvais m'empêcher de l'aviser avec un certain dédain. Quoi qu'il eut fait, cela était forcément envers l’éthique et la morale ce qui ne me plaisait pas . Je n'appréciais guère que les humains puissent jouer avec le destin en empêchant certaine chose de rester à leur place. Cependant, je préférai ne pas aborder le sujet avec lui. Nous arrivions bientôt à destination et ce que nous allions probablement rencontrer risquait de dépasser notre imagination ou tout du moins celle des autres. De mon côté, j'avais tenté de mettre au point un équipement à cette mesure.

L'ombre de cette île maudite se profilait sur l'horizon. Malgré les circonstances, il s'agissait d'une belle journée avec un ciel bleu dégagé accompagné d'un soleil éclatant. Notre embarcation était un navire suffisamment petit pour être discret, mais suffisamment grand pour effectuer un si long voyage. Au-dessus de nous les chants des mouettes et goélands nous accompagnaient jusqu'à la fin de notre périple. Tranquillement accoudée sur une des rambardes de notre bateau, j'observai l'horizon d'un œil méfiant, là où se trouvait notre destination. Le remous des vagues sur la coque se faisait discret. Il n'y avait que peu de vent, et la mer se présentait étonnement calme voir même plus que de raison. Lentement, l'air salin venait à être remplacer par l'odeur de putréfaction des centaines de cadavres qui jonchaient le long des côtes de l’île. Nous étions encore à distance, mais cette odeur immonde m'agressait déjà.

J'en vins alors à me remémorer ma dernière expédition, là où j'avais failli finir réduite en bouillit par un gigantesque Kibo de granit haut d'une vingtaine de mètres. D'une certaine façon cela me rassurait de savoir que j'étais la seule membre de la team Bushidan à participer à cette mission. Au moins Yami et Shinji demeuraient tranquillement en sécurité dans le village. Perdue dans mes réflexion, je ne remarquai que tardivement la présence de Tsukiko à mes côtés.

-Je t'avouerai que je ne la sens vraiment pas cette mission... Dis-je avec une certaine consternation dans la voix tout en sortant une paquet de cigarette de ma poche.

Ce n'était pas vraiment professionnel de ma part de partir aussi pessimiste, mais je préférai être honnête avec ma coéquipière.

-Cette île, Monwa, les Furyous, je ne pense que tout ceci nous dépasse et de loin. Nous ne sommes pas vraiment de taille.

Je tapai dans le fond de mon paquet pour faire sortir une cigarette que j'attrapais en là plaçant dans la commissure de mes lèvres. J'allumais ensuite cette dernière avec mon briquet puis tirais quelque latte de sorte à lui laisser le temps de me répondre. L'odeur du tabac brûlé s'élevait autour de nous et cela restait infiniment plus agréable que celle des cadavres putréfier que dégageait l'île en approche.

-Nous ne somme pas là pour jouer les héros, ni sauver le monde. Restons prudent et faisons en sorte de nous protéger les uns les autres.

Protéger... Sans doute s'agissait-il de ce que les Kawaguchi savaient faire de mieux et je savais que je pouvais compter sur Tsuki pour assurer nous arrières durant cette mission. Ce faisant, je retirai la deuxième bandoulières d'explosifs ceinturant mon buste pour la lui offrir.

-Le meilleur moyen de s'en sortir sera sans doute de combiner nos forces alors tiens, prends ceci. Contente toi de les enterrer dans le sol avec ta maîtrise ou de les placer au bon endroit au bon moment et je me contenterais de les faire exploser.

Je détachai un talkie walki micro-casque attacher à ma taille pour également lui tendre. J'avais donné le même à Aare plutôt durant le voyage.

-Prends aussi ceci, il est importants que nous restions en permanente communication durant cette mission.

En effet, je n'avais nullement fait dans la dentelle, côté moyen. Sharky et Counter Strike était attaché dans mon dos à ma première bandoulière accompagné d'un restant de matériel explosif aussi divers que varié. Je transportai également non pas un, mais deux jeux de pistolets. Mes fidèles Ebony & Ivory , ainsi que deux nouveaux arrivants, Reaper & Jackal. J'espérai que tout ceci contribuerai à augmenter légèrement mon espérance de vie. Auquel cas, j'avais spécialement aménagé notre navire pour nous fournir un soutien à distance.
-Au pire des cas ne t'inquiètes pas, j'ai prévu de quoi faire sauter un bon cinquième de l'île. Plaisantais-je pour tentée cette fois-ci de la rassurer.

Après quelque minutes notre navire parvint finalement à atteindre la côte de l'île. D'autres garnisons de troupes composées de Shinobi de Suna avaient été envoyé ailleurs, afin d'attaquer sur plusieurs flans à la fois. Notre mission consistait à sécurisé la zone dans laquelle nous venions de démarquer tout en enfonçant notre progression au cœur de cette dernière. Nous posâmes le pieds à terre en laissant notre embarcation cachée derrière des récifs. Parvenu sur la place, là où les monticules de cadavres en putréfaction déversaient leur puanteur sur les lieux, le chef de notre équipe nous fit part de ses observations. Je ne pus m'empêcher de tiquer face aux propos sur son nouvelle état. Lui qui se prétendait ex-Kazekage n'avait pas hésité à jouer à l'apprenti sorcier. Toutes ces paroles moralisatrices que j'avais entendu de sa part durant l'examen chuunin venaient de tomber bien bas dans mon estime. Néanmoins, il y avait un lieu et un temps pour tout. Dans le contexte actuel, je me devais de l'écouter. Son plan n'était pas nécessairement mauvais et pouvait présenter en avantage certain en préparant le terrain à notre avantage. [/list]

-Très bien dans ce cas, chacun sait ce qu'il doit faire.

Je lançai un regard entendu à Tsuki, tout en désaminant de l’œil la bandoulière que je lui avais offerte. De mon côté je m'éloignai du groupe pour aller me cacher derrière les récifs de pierres à une cinquantaine de mètre de là. Sniper en main, j'étais prête à faire feu en cas de problème ; Dans le cadre de cette formation, j'allais incarner le rôle de soutien, Tsuki, elle serait la défense tandis que Aare, fort de son ancien grade, serait en première ligne.

Résumé:

Shinobis, le moment tant attendu est arrivé. Je vais sceller le dernier des cinq Furyous primaires sur l’île que vous avez surnommé Ile Inconnue. Une fois cela fait, je vous ferai part de mes exigences… Que vous ne pourrez de toute façon pas refuser sous mon nouvel état.

Des mots prononcés par celui qui s’appelait « sa Majesté » et qui avait eu le don de mettre en effervescence le monde Shinobi. Des équipes avaient été créées et envoyé sur l’île pour « empêcher » cette « chose » d’accomplir ses « méfaits ».

« Enfin … si j’ai compris. J’ai l’impression qu’on se bat pour sauver un autre Furyou tout aussi fou. Et puis … Que veulent-ils exactement ? » se demanda-t-elle tout le long du voyage.

Etait-elle paniquée ? Oui cependant voilà un état qu’elle vivait au quotidien. Etait-elle effrayée ? Oui parce qu’elle allait affronter une force puissante peut-être bien et surtout parce qu’elle allait à nouveau poser pieds sur cette île maudite dont les rebords étaient décorés par quelques bouts de chair pourris et ensanglantés. Etait-elle « volontaire » ? Elle ne savait pas. Elle s’était engagée dans cette voie et avait juré de protéger Suna un jour, dans la demeure de son maître. Elle avait, d’une certaine manière, signée pour ce genre d’événement et donc, elle était prête à l’idée de mourir.

Cependant, elle n’était pas certaine de l’accepter. Pourrait-elle accueillir la mort lorsqu’elle lui fera face ? Fera-t-elle face héroïquement pour sauver … quelque chose ? Ou fuira-t-elle comme à son habitude.

« La vie réserve bien plus de surprise que la mort … ».

Elle aimait la vie plus que la mort. Cependant, elle était une fille avec une parole : elle avait juré de servir Suna. Elle tiendra donc parole. Elle devra. Mais comment ? Telle était la question.

Elle aurait pu se sentir en « sécurité » plus ou moins avec le Nidaime à ses côtés ou encore une Saibogu comme cette fameuse Saibogu Oniri. Malheureusement, ce n’était guère le cas. La mort des conseillers ayant mis en avant une belle faille dans l’organisation interne du village avait conduit la demoiselle à être naturellement méfiante envers la majorité des Sunajins. Quant au Nidaime, il était celui qui avait déclenché une guerre passée avec Konoha, sa fratrie natale. Rien que pour cela, elle ne le portait guère dans le cœur.

Elle ne l’appréciait plus du tout lorsqu’elle le vit, rajeunit d’une trentaine ou quarantaine – ou plus – d’années. Ce vieil homme aux traits marqués par l’âge, l’expérience et la sagesse avait laissé place à une figure frêle, efféminée et encore plus jeune qu’elle. Le « respect » dû à l’âge disparut pour une aversion pour cette pratique contre-nature : il avait défié la mort. Ne disait-on pas toujours que la mort prendrait toujours une vie, une histoire de balance … Avait-il défié cette loi ou quelqu’un d’autre l’avait-il payé à sa place ? Toujours est-il qu’il n’accepte pas son destin d’homme était inconcevable pour Tsukiko.

« Avec tant d’années, il n’a pas mûri. Il est devenu fou. Espérons que ses capacités n’ont pas été altérées… Je souhaite vivre puis mourir dans un lieu que j’apprécie et non sur cette île maudite ».

Elle écouta les paroles de chaque participant : le Nidaime proposait de faire un feu pour attirer l’ennemi, Oniri proposait de placer des explosifs à même le sol à la moindre occasion. Tsukiko acquiesçait.

- Je vais essayer. Je ne sais pas trop si j’aurais le temps … Tout dépendra de ce que l’on affronte hein ?

Qu’allaient-ils affronter ? Qu’est-ce qui allait surgir de cette forêt touffue ? Tant de questions qui n'avaient pas de réponse actuellement.

Stressée, Elle tâta aussitôt le sable de la plage puis sa gourde de sable faite de sable durci par elle-même. C'était son nouveau accessoire depuis qu'elle avait manqué de sable à deux reprises à Suna même. Elle préférait être ralenti dans les courses et perdre en rapidité plutôt que de manquer de son seul et unique arme. De toute façon, elle bougeait peu en combat.

Du coin de l’œil, elle vit Oniri s’éloigner avec une arme. Elle comptait donc attaquer de loin.

« Espérons que cette distance, cette petite isolation, ne la mettra pas en danger ! ».

Le feu avait été fait.
Ils n’attendaient plus que l’Inconnu.

Spoiler:

Le silence proche fut entaché des cris et des collisions des combats qui tout autour se déclenchaient. Un vacarme qui faisait écho sur toute l’île. Mais comme tout bon soldat de sa Majesté, il avait reçu un ordre de déplacement bien spécifique. C’est ainsi que dans la forêt, une lumière pointa en direction des côtes. Un colosse fait de différents alliages sortit et fit un pas devant l’autre machinalement.

Sa visière en forme de triangle s’arrêta. Deux shinobis lui faisaient déjà face. Automatiquement, une procédure de repérage s’enclencha. Puis après, ce furent différents algorithmes qui se déclenchèrent et qui ne prirent que quelques microsecondes pour s’exécuter avec succès. Devant, il y avait Kawaguchi Tsukiko, Sunajin. Derrière, Saibogu Oniri, qui même si elle s’était effacée du champ de vision de l’homme métallique n’avait pas camouflé son chakra ni usé d’une quelconque technique allant dans ce sens. Mais qui était le troisième ?

La procédure faciale ne donnait pas de correspondance. Les fichiers volés par Envizib et copiés depuis longtemps dans le système interne de l’automate étaient passés au peigne fin. Etrange. Derrière la tête du Furyou, un voyant rouge s’alluma, symbole ô combien connu d’une erreur.

Mais comme dans tout processeur, ou même en mathématiques simple : procédures, fonctions et opérateurs sont régis par une hiérarchie. Un ordre de priorité.

Et à l’instar du fait que la multiplication se fait avant l’addition…
L’annihilation de l’ennemi se fait avant la pleine reconnaissance de celui-ci.

Les circuits du Furyou s’activèrent dans un ordre nouveau. Un haut-parleur s’ouvrit sur l’une de ses épaules métalliques et en fit sortir une voix aussi roque que robotique.

JE. SUIS. L’ORDRE.

Spoiler:

J'étais toujours présent à côté de ces deux kunoichi, la stratégie semblait en place, du moins elle semblait apte à écouter mes indications. Toutes deux essayaient tant bien que mal d'apporter des choses pour faire avancer le schmilblick, c'était intéressant de voir l'application de ces Sunajins. Même si je trouvais qu'ils avaient tendance à trop parler pour au final n'être que peu intéressant. Soudain, une énorme machine arriva face à nous, j'avais entendu quelques histoires concernant cet être au service de sa majesté. Il s'agissait d'une machine, j'avais inventé une petite chanson pour me rappeler de son nom. La chanson avait ces paroles-ci

Allez viens je t'emmène au vent, je t'emmène au dessus des gens et je voudrais que tu te rappelles notre amour est éternel et pas Atifiziel... Voilà c'était bien ça le nom que j'avais vu dans mes rapports. Bon il s'agissait donc un furyou. Le problème étant que j'ignorais tout de ses capacités, je n'avais tout simplement aucune idée de comment appréhender le combat. Nous avions cependant plusieurs points pour nous, le premier c'est une machine donc il devrait être sensible à mon suiton par toute logique. Le deuxième, nous avions une Saibogu parmi nous et elle devait être en mesure de nous aider au niveau de la mécanique de cet être, peut-être avait-elle la capacité d'analyser les points faibles d'une machine avec un simple coup d’œil.

En un instant, un haut parleur muni d'un microphone apparu sur l'épaule d'Atifiziel qui se mit à parler d'une voix robotique [Non sans blague?] afin de dire l'expression « Je suis l'ordre » ce à quoi je songeais répondre, j'en ai rien à battre mais vu que c'est une machine je pense qu'il n'en comprendrait pas bien l'ordre. Je réfléchissais un instant et je me disais qu'après tout peut-être que je pouvais jouer sur son programme pour éviter le combat, essayons de mettre cela en pratique. Je m'exclamais de la manière suivante :


« J'incarne l'ordre, suis moi. »


Qui ne tente rien n'a rien disait-on dans le langage courant. C'était un pari intéressant, enfin pour qu'il y ait pari, il faudrait avoir quelque chose à perdre et à part l'initiative du combat, il ne pouvait me déposséder que de peu de choses. Je me retournais vers mes coéquipiers et je leurs faisais comprendre du regard qu'ils devaient se préparer à toute éventualité. Je me préparais cependant à anticiper un mouvement rapide de l'adversaire en scrutant son âme avec attention. Sauf qu'en une demi-seconde, je me sentis complètement abruti puisqu'au final il apparaissait quelque chose d'évident, une machine, ça n'a pas d'âme. Après mûre réflexion je décidais de reprendre la parole en direction de la machine si tenté qu'elle était capable de comprendre ce que je lui disais.


« Un proverbe dit que l'ordre naît du chaos, et qui y'a t'il de plus chaotique que quelqu'un défiant les lois naturelles des choses. J'ai trompé la mort, je suis donc l'ordre qui naît du chaos. »


Je rajoutais ça afin d'appuyer les propos de ma première phrase, cela allait-il suffire pour convaincre une machine comme elle ? Je ne sais pas, mais je n'étais pas homme à me défiler devant une tâche comme celle-là. Maintenant afin d'attendre la réponse de la machine, il ne fallait pas que mes partenaires l'attaque. L'inaction apporte parfois plus de chose que son exacte opposée, serait-ce le cas ici ? Nous allions bientôt le savoir.

Citation :

Alors mon perso voulait ressentir l'âme d'Atifiziel mais vu qu'il en a pas vu que c'est une machine, bah il tente de le convaincre par la diplomatie pour ce tour et ne fait donc rien !

Prête, en position, j'avisai notre nouvel arrivant en arborant un regard littéralement médusé. Il s'agissait d'Artifiziel, le furyou mécanique que ma sensei avait jadis affronté. Elle m'avait parlé de son combat contre la machine ce qui me permettait d'en savoir long sur le sujet. La question qui me torturait l'esprit demeurait toujours la même : comment ? Comment une telle machine pouvait-elle exister. Au sein de mon clan, je n'avais jamais entendu parler de pareil technologie. Bien au contraire, les programmes androïdes n'en était encore qu'à leur première ébauche. Cette chose qui se dressait devant nous avait plusieurs décennie d'avance technologique sur les Saibogus, ce qui en soit me sidérait. Nous étions certes, capables de fabriquer armures et machines, mais une intervention humaine était toujours nécessaire pour les piloter. Ce soit-disant furyou incarnait une avancée majeur en matière d'intelligence artificiel.

Avisant le monstre depuis derrière mes rochers, j'étais dors et déjà certaine qu'il m'avait localisé. En effet, il devait être doté de nombreux détecteurs tout comme moi je l'étais. Je savais également qu'il possédait de puissant laser raiton, une maîtrise du son, du katon, couplé à de nombreux système d'analyse et d'armement. Zanshi était jadis parvenue à prendre l'ascendant sur lui, mais le combat avait été acharné. Le taijutsu de haut niveau semblait faire effet, tout comme la combinaisons raiton et suiton qui pouvait se révéler efficace. Son dos faisait également partis de ses points faibles. Toutes les informations que je détenais à ce sujet aurait dû me rassurer quant à cet éventuel affrontement, cependant les mots de ma sensei me revenaient encore à l'esprit. « Faites attentions contre les furyous, si vous persister à les affronter alors qu'ils dominent, ils vous tuerons. » En soit cela n'était pas vraiment étonnant, d'autant plus, qu'au vu des données que j'avais en ma possession je pouvais dès lors nous estimer perdant dans cet affrontement. Nous n'avions clairement pas le niveau pour vaincre un furyou. Malheureusement, nos espoirs, et cela m'arrachait les tripe des l'admettre, reposaient sur le potentiel d'Aare que je ne connaissais que brièvement.

Ce dernier tentant par ailleurs de dialoguer avec... une machine. Soit, cela pouvait toujours nous faire gagner du temps, mais je doutais fortement que sa manœuvre le mena quelque part. Par ailleur il n'hésita pas à surenchéri en faisant l'apologie de sa nouvelle jeunesse. A ce moment là, je fus traversée par la furieuse envie de lui loger une balle dans le crâne, mais je me ravisai en pensant que cela risquait de fortement porter préjudices à notre mission. Toujours fut-il que j'avais perdu tout estime de lui après ce qu'il avait osé faire et le voir ainsi se pavaner me tapait légèrement sur les nerfs.

En repensant à toute cette histoire de Furyou, cette dernière me paraissait des plus étranges. Monwa sa peur des cinq primaires alors que lui-même était censé en posséder une armée de neuf qui, de surcroît ne dégage aucun chakra. A ma connaissance, rien en ce bas monde ne pouvait utiliser de jutsu sans cette énergie qui parcourait toute vie. Nous avions tous bêtement répondu à l'appel de cette « Majesté » en envoyant nos armés sur l'île. En soit il n'était pas surprenant de penser que nous tombions droit dans un piège. Il y avait fortement à parier que d'autre Furyous bloquaient les fronts sur les quatre coin de l'île. Si tel était le cas, cela pouvait signifier qu'il cherchait à protéger quelque chose en son centre. Monwa ? Ce fameux Daken qui semblait tant l'effrayer ? Toujours était-il qu'en restant ici à affronter ce pseudo subalterne surpuissant nous ne faisions qu'entrer dans leur jeu. Le véritable problème et sans doute notre seul espoir de remporter cette guerre devait se trouver au centre de l'île.

Spoiler:

Qu’est-ce que c’était que cette chose ?

« Un Saibogu ?! »

Elle ne put s’empêcher de faire ce rapprochement du à l’accoutrement. Cette « chose » ou « homme » qui proclamait suivre l’ordre, ou être l’ordre –les mots prêtaient à confusion – avait une tenue similaire à un Sunajin des plus particuliers qu’elle avait déjà rencontré et qui avait également été son arbitre dans son examen chunin.

Si c’était réellement un Saibogu – ce qui semblait l’être -, c’était à la fois une bonne nouvelle comme une mauvaise. La bonne nouvelle était qu’au sein de l’équipe, il y avait une Saibogu. Cette dernière pourrait leur donner les « trucs et astuces » pour éviter des attaques ou encore le rendre hors service dans les plus brefs délais. D’office, sans grande éducation Saibogu, elle pouvait dire qu’un merveilleux mélange Raiton et Suiton seraient une bonne chose. Deux affinités qu’elle ne maîtrisait pas.

« Prions que les autres les maîtrisent ».

Si oui, pour le coup, à quoi allait-elle servir dans cette belle assemblée ? Elle pourrait éventuellement immobiliser ce « Furyou ».

« Est-ce que je peux broyer du métal … ? » se demanda-t-elle, circonspect, tentant de deviner si c’était une machine ou un corps humain qui leur faisait face. Décidément, les Saibogu étaient vraiment particuliers en leur genre. Pas un n’en dérogeait à la règle.

Des pensées qui furent interrompues par les paroles du « vieil » homme. Elle ne put s’empêcher d’arquer les sourcils et de se poser de sérieuses questions : avait-il bu ou fumé quelque chose avant de venir ici ? Ce changement de corps s’était accompagné d’une dégénérescence mentale également à l’âge « bête » ?

« Si ce Furyou l’avale … Et bien, chapeau ».

Cependant, elle doutait fortement qu’une machine capable de « raisonner » - depuis quand cela raisonnait sincèrement à moins qu’un humain ne se cache la dessous ?! – se laisse avoir.

D’ailleurs, la vraie question à cet instant était de savoir s’ils avaient en face le vrai Furyou ou si ce n’était qu’une machine – la suprême machine si l’on voulait – du vrai Furyou caché quelque part. Elle regardait autour, à la recherche du moindre indice pouvant la conduire à la réponse recherchée.

Cherchait-elle trop loin ? Il y avait des chances.
Cependant que pouvait-elle faire autrement si ce n’est attendre. Elle n’était pas celle qui porte le premier coup … ce n’était pas encore dans ses habitudes.

"Vous croyez que c'est le vrai Furyou et pas une machine commandée ... comme un clone? Je veux dire, on a la confirmation que c'est pas juste une poupée ... ? " demanda-t-elle par la voie de la télépathie à ses coéquipiers.

Les rapports sur les Furyous déjà rencontrés par les Sunajins? Elle ne les avait que survolé, un tantinet accaparé par le quotidien et un tantinet persuadé qu'elle ne rencontrerait jamais de Furyou. Comme quoi, Il ne faut jamais dire jamais!

Spoiler:

Le colosse d’acier avait beau être un automate, il n’en restait pas moins une base humaine. Si jamais cette dernière avait pu prendre le dessus sur ses mécanismes, alors il aurait probablement ri devant la tentative exécutée par l’inconnu. En effet, ce dernier avait eu l’audace ou l’idée venue du désespoir d’essayer de se faire passer pour l’Ordre. Mais incarner l’Ordre n’était pas possible. L’Ordre était une vertu, un choix, un chemin à suivre. Personne ne pouvait l’incarner et si le contraire avait pris place, alors Atifiziel en sa condition d’être semi-automatisé aurait été la personne adéquate pour cette situation. Après tout, qui d’autre qu’un robot presque totalement réglé pourrait incarner l’impartialité et la force de l’Ordre ? Personne. Mais malheureusement, avant d’être une machine, le Furyou avait été un homme.

La tête dure taillée dans divers métaux pointa vers le ciel. Le triangle s’illumina et se modélisa à quelques centimètres du corps d’Atifiziel. La forme géométrique d’énergie s’élargit alors, avant de redescendre autour du Furyou. Plus il s’agrandissait, plus il descendait, plus il gagnait en puissance. La voix métallique reprit, alors que le corps hôte tremblait.

SA. MAJESTÉ. EST. EN. DANGER. DESTRUCTION. IMMÉDIATE. DES. ENNEMIS. REQUISE.

Le triangle d’énergie se mit à tourner lentement autour du milieu du corps de la machine. Monwa était en danger. Sa Majesté avait transmis ses inquiétudes à Atifiziel qui les avait automatiquement comprises et traduites dans sa mémoire virtuelle.

La technique qu’il s’apprêtait à utiliser n’était pas seulement sa plus puissante. Elle faisait partie des rares techniques que Monwa avait interdites. Même parmi les Furyous et leurs puissances naturellement supérieures à celle des shinobis, il existait des techniques qui dépassaient presque l’entendement des Furyous eux-mêmes.

En clair, si les shinobis commençaient enfin à se faire une idée sur la puissance de l’armée de Furyous de Monwa, ils n’avaient pas idée de la distance qu’il pouvait y avoir entre leur compréhension et les techniques interdites de sa Majesté.

Pourtant, le triangle disparut. Et le corps tremblant et parfois fumant d’Atifiziel s’immobilisa. La signature énergétique de Monwa avait disparut, tout comme ses traces ou communications spirituelles.

Atifiziel n’avait plus d’ordre à suivre.

QUI.

Certaines de ses fonctions préprogrammées s’enclenchèrent. Le molosse d’acier avait disparu, pour réapparaître devant la kunoïchi placée en embuscade. Saibogu Oniri.

SAIBOGU. ONIRI.

Les jambes métalliques d’Atifiziel se figèrent. Son corps s’inclina légèrement. Atifiziel n’avait plus d’hôte, plus de Majesté. Ses circuits étaient entrés en conflit avec le peu de mémoire humaine qui lui restait. Mais dans ses derniers circuits logiques enclenchés, il avait fait le choix de se tourner non pas vers la personne la plus forte, la plus expérimentée ou encore la plus mystérieuse de l’île. Il s’était tourné vers un membre récent de son ancien clan. Un créateur.

QUI. SUIS-JE. MAITRE.

Spoiler:

Le colosse d'acier, semblait accumuler une quantité massive d'énergie alors que le triangle s'élargissait et diminuait autour de lui. Je profitai de ce bref interlude avant le chaos pour lancer la plupart de mes scan sur l'ennemi afin d'en apprendre un maximum à son sujet. Les données s'affichèrent sur mon Scouter Sayen et m'apprirent alors qu'un brouilleur perturbait l'analyse, m'empêchant de récolter la moindre information en dehors de la quantité de chakra qu'il déployait. Sous mes yeux hagard je vis le cap des huit-cent unités de chakra franchit et continuer de grimper en flèche. C'était beaucoup plus que tout ce qu'un individu était en mesure de concevoir, bien plus qu'un Kage, voir même cinq fois supérieur à notre trio réunis ici présent. Et cela continua de grimper au point que les chiffres s'emballèrent sans plus de sens jusqu'à ce que mon appareil se retrouve court-circuité par la surcharge de données.

Un intense frisson de peur me parcourut l'échine. C'était du délire total. On ne pourrait rien contre une chose pareille, on ne pouvait rien contre une attaque pareille. S'il faisait feu, nous serions réduit en poussière avant même de comprendre ce qu'il nous arrivait. Malheureusement, il nous était impossible de fuir, cette attaque ne pouvait être esquivée. Nous devions donc l'en empêcher. Accroupie derrière les rochers du récif, je posai un genou à terre tout en pointant le viseur de mon arme sur la tête de notre cible. Pressant sur la gâchette, je tirais deux coups d'affilés en réarmant mon arme entre temps. Les deux balles partirent dans un tonnerre de fracas pour finalement se heurter à un bouclier invisible.

Serrant les dents devant ce constat, je crus que notre fin était proche, mais soudainement, le triangle disparut et le colosse d'acier sembla se calmer. J'expirai longuement, concentrant alors mon attention sur la cible à abattre, prête à faire feu de la dernière balle présente dans mon chargeur. Il nous fallait l'éliminer à tout prix. Alors le Furyou disparu, pour réapparaître dans mon dos comme s'il s'agissait d'une téléportation. Je me retournai en sursaut, faisant un pas en arrière, glissant sur le sol humide et rocailleux, je me rattrapais en m'écorchant la main sur un rocher effilé. Mon autre main tenait fermement mon sniper qui ne me servait plus rien dans pareille situation. Le cœur haletant, je voyais ma fin venir, mais l'automate eut un comportement des plus inattendus. Posant un genoux à terre, ce dernier voulut me reconnaître comme son maître légitime. Les yeux écarquillés, je restai un instant interdite devant un retournement de situation aussi brutal. Ces circuits avaient-ils finit par griller ou s'agissait-il d'un stratagème ? Je me devais d'en avoir le cœur net.

-Ne bouge pas.

Lui ordonnais-je d'un ton neutre tandis que j'enfonçais le long canon de mon sniper dans son épaule avant de presser sur la détente. Le tir partie dans un immense coup de tonnerre qui projeta mon arme dans les airs. Je pus ainsi constater par moi-même l'état de son corps mécanique endommagé par le tir. Le métal au niveau de son épaule était désormais déformé et quelques décharges électriques en émanait. Devant ce constat et cette situation devenue en tout point délectable, je ne pus m'empêcher d'étirer un long sourire narquois. Noël était en avance cette année...

-Je vais te dire qui tu es. Tu es désormais mon nouveau serviteur Atifiziel.

Dans le même temps, mes compagnons me rejoignirent, inquiet, désireux de comprendre ce qu'il en retournait. Je leur expliquai la situation, un sourire bedonnant aux lèvres, je ne pouvais nier que tout ceci m'amusait énormément. Nous fîmes alors le choix de le ramener à Suna afin que mon clan puisse l'étudier, mais avant cela je devais en apprendre davantage à son sujet. J'estimai mériter une longueur d'avance sur mes confrères et consœurs Saibogu.

-Atifiziel, désactive tes brouilleurs et donne-moi accès à ton programme de mémoire tampon.

Nous devions comprendre ce qui venait de se passer. Sans bouger, l'automate s'enclencha à nouveau et émit une série de « bip » sonore.

A.VOS. ORDRES. MAITRE.

Décidément, je commençai déjà à y prendre goût...