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Un nouveau message télépathique se fit entendre aux oreilles de tout les shinobis du monde, comme quelques années auparavant, Monwa, celui qui s'était autoproclamé "Majesté" envoyait un nouveau message fort que tout être pouvaient entendre.
À cet instant, le Rakuzan se trouvait chez lui à Konoha profitant des quelques jours de repos qui lui avait été autorisé. Un élan de rage, suivit d'une excitation presque maladive. L'heure était venue. Selon le choix du camp, cette phrase pouvait être interprétée par diverses manières. Pour le Chef des Furyous, il voyait se profiler l'achèvement de ses plans. Le monde shinobis lui voyait la fin de cette menace par la mort de celui qui inspira suis à ce nouveau message la crainte du monde entier.

Une crainte que le brun pu lire sur les visages inquiets de sa petite famille. Il devait les protéger. Il devait aider le monde à mettre un terme à cette mascarade. Aucun autre village ne devait tomber comme l'avait été la Grande Kiri.
Les forces de la feuille s'organisèrent rapidement, plusieurs groupes furent affectés à destination de l'île et partirent aussitôt formés. Onpu, Matabei, Mizaki, Shingen, Yusei, Meia, Sya, Okasaki, Natsuki, la fine fleur de Konoha avait été mobilisée pour cette mission. Pour cette bataille finale pour être plus précis.

Satochi lui avait hérité de son camarade de l'équipe Matsudai, Natsuki lui était parti seul pour une mission spéciale, le reste s'était organisé sous les directives du Rokudaime Hokage.
Sur le papier, le groupe de Sato' était clairement le plus en danger sur un territoire aussi hostile, le Shiya serait-il se montrer à la hauteur, prendre les bonnes décisions, car il était certain qu'en cas de combat en fonction de l'adversaire... Il serait presque impossible pour le brun de se battre et de protéger son frère d'armes.
Rendez-vous fixé aux portes du village caché des feuilles, Oka' comme à son habitude arriva en retard, mais prêt.

Le trajet qui les mena au lieu d'embarquement d'un navire se déroula dans un bonne ambiance. Enfin en prenant en compte la situation, cela aurait pu être pire. Malgré leurs mouvements à hautes vitesses, il s'agissait là peut-être de leurs derniers instants de tranquillité.
Plus tard sur le bateau, ils l'aperçurent s'afficher au loin, cette île inconnue où de nombreux évènements s'étaient déroulés ces derniers mois. Satochi avait toujours espéré y mettre un pied, cela serait chose faite quelques minutes de patience.
Les Konohajins posèrent les pieds sur l'île tel des conquérants, un fier shinobi de la feuille ils se battraient ici jusqu'à ce que le sol ne se recouvre d'une couleur écarlate si cela était nécessaire

Leur ordre de mission avait été très clair, se rendre aussi vite que possible vers le centre de l'île et cette grande tour qui même de loin surplombée le paysage. Les deux compères se mirent alors en route, la bataille finale était sur le point de commencer, ailleurs sur l'île, les affrontements avaient peut-être déjà commencé.
Toujours étant qu'ils finirent par déboucher sur un plateau à la sortie d'une forêt épaisse. Face à eux un inconnu avançait dans leur direction calmement, il présentait une imposante cape et une large capuche recouvrait sa tête. Il fut impossible l'espace d'un instant de mettre un visage sur cette personne, un ennemi ? Un allié ? Impossible de découvrir la nature et les raisons de sa présence, mais lorsque les deux groupes ne furent séparés que par quelques mètres, la stupéfaction s'empara de Satochi qui ne s'attendait vraiment pas à croiser cet individu.

- Toi ? ... demanda-t-il l'air songeur.

Hyô Kohei, se tenait face à lui , ex-konohajin et chef du clan Hyô il avait déserté Konoha en même temps que son Maître Sabakyô Seitô. Les vents avaient soufflé sous les ponts depuis, mais revoir ainsi un ancien camarade était forcément source d'interrogations.
Le Rakuzan s'adressa alors à son coéquipier de mission.

- Tu te souviens quand tu as dit que tu étais prêt à suivre mes ordres ? Voici mon premier, ne fait rien de stupide, il n'est pas n'importe qui. Puis rehaussant un peu le ton de sa voix et s'adressa calmement en avançant de quelques pas en direction du Hyô. Et toi. Dans quel camp es-tu dans cette bataille ?

Affronter Kohei était une solution qu'il préférait écarter pour l'instant, préférant instaurer un climat propice aux discussions plutôt qu'à la baston. Il y avait là tant de mystères à résoudre autour du Shôraizen qu'un peu de discussion ne ferait pas de mal.

L’Ile Inconnue... te revoilà, pour la troisième fois. Décidément, cette île n’avait pas fini de me surprendre. Néanmoins, les événements avaient pris une tournure bien trop importante pour ignorer son appel. L’appel de « Sa Majesté ». Oui, comme il y a un peu plus d’une année, maintenant. Sauf que cette fois-ci, c’était bien plus grave : Monwa venait de mettre la main sur le dernier des Furyou primaires, et s’apprêtait à le sceller. Quel intérêt trouvait-il à tous nous y convier ? Est-ce simplement pour pouvoir se réjouir de sa victoire ? C’était peut-être trop tard. Mais c’était notre dernière chance pour l’arrêter.

Quand j’y pense, les temps ont changé. Autrefois, lors de son second appel, j’étais toujours membre de la Feuille. Un Chûnin performant, mais pas encore assez fort. Qu’en était-il maintenant ? Une année s’était écoulée, et tout avait changé. Il restait à savoir si cela sera suffisant pour rivaliser avec ce qui nous attendait. Le danger était bien réel, après tout, et aucune erreur ne sera permise. Sinon, la sentence sera claire : la mort. D’autant plus qu’il y avait une ombre sur le tableau : les villages cachés. Oui, les puissances de notre monde n’allaient sûrement pas rester les bras croisés, à se tourner les pouces. Non, ils seront présents. Tous. Y compris... Konoha. Un risque à prendre, mais contre lequel je devais me couvrir.

Mes pieds foulèrent le sol de l’île, alors que le bas de ma cape traînait derrière. Oui, je tenais à passer le plus inaperçu possible. Ce fut pour cela que je m’étais équipé d’une tenue masquant mon identité. Une longue cape, refermée, ainsi qu’une capuche sombre, qui retombait sur le haut de mon visage. De quoi me tenir à l’abri des regards indiscrets. Une fois n’est pas coutume, je n’étais pas à l’abri de mauvaises rencontres.

Et pourtant... il faut croire que cette île aime bien faire ressurgir le passé. Le passé me ralliant à mon ancienne nation. L’un d’eux semblait m’avoir reconnu, malgré tout. Et c’était réciproque, bien entendu.

Shiya Okasaki... et Rakuzan Satochi... cela faisait longtemps.

D’un geste lent, les doigts de ma main droite se glissèrent sous la capuche, afin de la relever, et de la faire tomber le long de mon dos. Au moins, mon visage était bien révélé. Malgré mon changement physique depuis ma désertion, il n’avait pas été très difficile de me reconnaître, il faut croire.

J’observais les deux Konohajins. Le premier avait été mon partenaire lors d’une épreuve dans la forêt de Konoha. Quant au second, j’ai eu vent d’une ancienne amitié qui l’a lié à mon cousin, Matawa. Autrefois de simples Genins, les deux shinobis semblaient avoir pris de la puissance, depuis la dernière fois. Un sourire se dessina sur mes lèvres à cette pensée, alors que j’écoutais la question de Satochi.

Sans doute le même que le vôtre.

Calmement, je l’observais. Lui et son partenaire. Je le vis faire quelques pas en ma direction. Malgré la distance qui nous séparait toujours, je restais méfiant quant à cette approche maladroite. Malgré le passé commun que j’avais avec eux, avec cette nation... je ne pouvais plus leur accorder ma confiance.

Si je suis ici, c’est pour répondre à l’appel de Monwa. Le moment est venu pour lui de sceller le dernier des cinq Furyou. Et si il y parvient... nul ne peut prédire la puissance qu’il obtiendra. On ne pourra sans doute plus rien faire contre lui...

Serait-ce raisonnable de les affronter ici ? Pas vraiment, non. Les progrès étaient là, certes... mais des deux côtés. Et puis, ce n’était absolument pas ma priorité, tout comme ce n’était sans doute pas la leur. S’ils sont ici, c’est probablement pour arrêter Monwa. Tout comme moi.

Après tout, il a finit par mettre la main sur Daken, le dernier des cinq... et maintenant, il s'apprête à se l'approprier. Comme les quatre autres... Si je suis venu ici, c’est pour l’empêcher d’aboutir son plan, si bien ficelé jusqu’alors. C’est peut-être déjà trop tard, certes, mais nous n’aurions plus aucune autre chance. C'est maintenant qu'il faut l'arrêter... tout va se jouer... maintenant.

Méfiant, j’observais mes deux anciens compagnons d’armes. Pouvais-je leur faire confiance ? Je ne sais pas trop. À vrai dire, il vaut mieux rester sur ses gardes, pour ne pas se faire prendre par surprise.

En d’autres termes, je ne vous veux aucun mal. Au contraire. À moins que votre priorité soit la capture d’un déserteur, plutôt qu’être la sauvegarde de notre monde.

Faisant le vide intérieur, j’analysais les alentours. Je ressentais plusieurs chakra, certains plus puissants que d’autres. D’autres qui ne m’étaient pas inconnus, et qui n’étaient pas si loin que ça... beaucoup avaient répondu à l’appel. Seuls les shinobis pouvaient venir à bout de Monwa, à condition d’être unis. Une douce utopie ? Possible. Mais on ne pouvait plus qu’y croire.

Si les shinobis ne s’allient pas contre notre ennemi commun… nous mourrons tous. N'oubliez pas la mission que l'on vous a confiée, Konohajins.

L'ambiance était bonne malgré la tension qui régnait, Satochi avait lui aussi sans doute peur, mais ne voulait pas le montrer. Oka' n'avait pas très peur, juste un peu. Ce que Natsuki lui avait dit l'avait effrayé sur le coup, mais dans tous les cas ces-êtres n'étaient pas immortels mais seulement quasi-immortels.

Sur le bateau, ils ne parlèrent pas beaucoup et c'était peut-être les derniers instants qu'ils partageaient ensemble. Le brun (Oka') avait ramassé une pierre sur le chemin, il voulait trouver quelque chose à faire pendant le trajet et n'avait rien trouvé de mieux que d'aiguiser ses armes. D'abord son Katana puis ses shurikens et puis ses armes fétiches les Kunaï.

Trouver des informations à deux vers la grande tour pendant que les autres se battent, qui avait le plus de chance ? ...

Une fois arrivés sur place, les cris se faisaient entendre, les combats avaient déjà commencé. Quant à Satochi et Okasaki, ils se rendirent vers la grande tour, là où Shoka est mort tué par Monwa. Mais, nous n'étions pas seul, un homme avec une longue cape fermé et une longue capuche sombre qui couvrait sa tête se trouvait ici.

Ce n'était pas trop difficile de le reconnaitre. C'était un ancien Konohajins, répondant au nom de Hyô Kohei.

Okasaki ne parla pas, il laissa Satochi géré tout cela. Mais, ce qui l'avait choqué, c'était que malgré son grand changement physique, il avait réussi à le reconnaitre, et c'est là qu'Oka' se remémora ses souvenirs pendant l'épreuve avec Kohei dans la forêt. Celui-ci était expert en sensorialité et donc pouvait ressentir les chakras, il avait donc reconnu le mien.

Hyô Kohei... Content de te revoir. Puis il rajouta. Malgré tout ...

La rage commençait à bouillonner en Oka' mais il se devait d'écouter les ordres de Satochi.

Tss ... Ouais ...

Il reprit ensuite.

Kohei tu as peut-être raison et puis je sais que tu l'as senti, je peux maintenant me battre contre toi, ma puissance se rapproche de la tienne mais pas encore totalement, et à deux nous pouvons te capturer mais, comme tu l'as dis, nous devons arrêter les Furyous. Mais il y a un, mais, ami ou pas ami, un traitre est un traitre. Vous aviez le choix de rester, et vous vous avez décidé de partir cela ne vous concernait même pas.

Il reprit son souffle.

Dans tous les cas, je ne t'en veux pas à toi, Arashi est mort et il ne reste que Matawa. S'il met un pied à Konoha, il périra. Regarde cet œil et cette balafre, qui m'a fait ça ? Ton cousin et Arashi.

Il ne cherchait plus la vengeance, seulement protéger Konoha.

Maintenant, c'est soit nous coopérons soit nous nous battons, et je voudrais privilégier la première option. Le monde va surement être détruit si nous nous bougeons tous, chaque village, groupe, clan, etc. Satochi, c'est à toi de décider.

Maintenant places aux ordres et à la collecte d'informations. Même si il revenait toujours sur ce moment là, Kohei devait savoir puisque il était sur que Matawa et Arashi n'avait rien dit à leurs "confrères". Kohei était malin, et donc Oka' restait sur ses gardes.

Si un de ces putains d'êtres apparait, va falloir fuir.

Après une brève escapade sur cette île mystérieuse, là où d'innombrable combat avaient déjà commencé, le duo de Konohajin s'était avancé en direction de la grande tour qui dominait le paysage.
Courant à travers l'épaisse forêt, ils étaient finalement parvenus sur ce qui semblait être une clairière. La tour était proche, ils leur étaient possibles de la voir s'étendre encore plus haut dans le ciel, encore quelques centaines de mètres et ils seraient à sa base.

Seulement, l'île et plus farceuse, et les rencontres parfois inopportunes. Car voilà qu'un personnage vêtu d'une longue cape et d'une capuche recouvrant sa tête s'avançait vers eux avec de faire halte.
Une confrontation allait-elle avoir lieu ? Les deux camps s'étaient reconnus mais c'est lorsqu'il releva sa capuche laissant son visage à découvert que les deux konohajins purent confirmer qu'il s'agissait bien là de Hyô Kohei ex-konohajin désormais membres du Shôraizen.
Okasaki fut alors le premier à prendre la parole, mais dans ces vaines paroles la colère grimpait et c'est pourquoi, le Chûnin lui rappela les déclarations que le Shiya avait faites.

Cette intervention permit au Rakuzan de demander dans quel camp se trouvait Kohei dans cette bataille. Et le brun fut enchanté par la réponse de son ancien frère d'armes. "Le même que le vôtre" avait-il dit ? Un soulagement... Se retrouver ici et affronter un ancien allié n'aurait pas satisfait Sato' qui dans certaines situations préférait la discussion à la baston.
Kohei était venu dans le but de contrecarrer les plans de Monwa. Il était venu dans le but d'empêcher "Sa Majesté" de prendre possession du cinquième et dernier Furyou primaire afin de l'empêcher de devenir une sorte de pseudo-dieu que personne ne pourrait arrêter.
Au final dans cette bataille, les shinobis, qu'ils soient, Konohajin, Kumojin ou membre du Shôraizen... se battaient pour une seule et unique chose. La sauvegarde du Monde.

Visiblement, chacun des deux groupes avait comprit la raison de la présence de l'autre pourtant aucun des deux ne souhaitait relâcher la méfiance portée à l'égard de l'autre. Mais le Hyô avait tout juste, le destin du monde allait se jouer sur cette île par l'issue de chaque combat s'y déroulant.
Le manipulateur d'encre ne voulait aucun mal à Oka' et Sato' voilà qui était une bonne chose, il restait cependant méfiant et distant, deux choix, une décision, capturer un Nukenin déserteur ? Ou bien essayer de sauver le monde ?

- Te capturer ? Est ce que Konoha a déjà tenté quoi que ce soit contre toi et le Shôraizen depuis votre désertion ? Votre liberté ... Vous la devez à l'indulgence du Rokudaime qui aurait pu lancer les forces de konoha à votre recherche. Dès le départ le Hokage a préféré se pencher sur la protection du monde. Vous avez quitté Konoha bien trop tôt à mon sens, j'aimerais comprendre...

Oui, Konoha avait favorisé depuis le début la sauvegarde du monde et avait laissé les membres du Shôraizen et Sabakyô Seitô agir dans leurs coins, aujourd'hui la question était de savoir si le Shôraizen était avec Konoha dans ce même but ? Et visiblement, c'était le cas. Mais par-dessus tout cela. Le Chûnin souhaitait comprendre.

- Tu sais... À l'époque je n'avais pas comprit ? Mais aujourd'hui je comprends la ferveur avec laquelle Seitô a œuvré afin de protéger le temple. Je m'y suis rendu et je sais ce que les sous-sols de cette bâtisse renfermaient à l'époque, je suppose que toi aussi tu le sais... Ce que je ne conçois pas et la raison pour laquelle vous vous êtes fait passer pour les envoyés Kumojins pour tuer des civils...

Le Rakuzan marqua une pause comme pour se donner le temps de chercher la suite de son long monologue.

- "L'abandon n'est pas une option" ... N'est-ce pas les fameux mots de votre Chef ? Pourtant n'as-tu pas l'impression d'avoir abandonné ces mots et leurs significations lorsque vous avez pris la décision de tuer des innocents ? Quoi que vous puissiez dire, vous avez tous abandonné lorsque vous avez pris la décision de quitter le village. Vous avez tous abandonné face au jugement qui aurait pu être le vôtre. Pourtant ... Ne penses-tu pas... Que vous auriez bénéficié de l'indulgence du Rokudaime ?

Non, ils n'y ont pas cru et se sont lancé dans un plan de désertion massif. Comme l'avait dit plus tôt, il ne fallait pas qu'ils oublient leurs devoirs ? Mais Kohei ... n'as-tu pas abandonné la tienne il y a bien longtemps ?

- Je n'ai jamais oublié ma mission, c'est pourquoi je ne t'ai pas attaqué. Konoha n'a jamais manifesté le désir de vous capturer ou vous tuer. J'ai foi envers mon village et je me plierais à ce choix. Mais vous ... Quand as-tu perdu la foi envers tes camarades pour te rallier aux idées d'un seul homme en mettant de côté les tiennes ? Il laissa quelques secondes planer ? Qu'est-ce que son discours pouvait bien signifier ? Mais ça s'était au Hyô de trouver la réponse. Si Seitô n'avait pas déserté ? Aurais-tu déserté de ton propre chef ?

La réponse se trouvait ici. Qu'aurait fait Kohei, Matawa, Arashi, et plein d'autres à l'époque si Seitô n'avait pas pris la décision de tourner le dos à sa patrie ? Derrière ces questions se trouvait une seule et unique constatation... Seitô les avait embarqués quoi qu'ils puissent en dire dans sa machination de taille mondiale. Et aujourd'hui, chacun se retrouvait avec l'étiquette de simple déserteur ou bien de criminels sur le front. Tout cela pour quoi ? Tout cela au nom atochi souhaitait le savoir.

Par la suite, c'est son coéquipier qui prit la parole une nouvelle fois... Paroles superflues, dénuées de sens. Pensait-il vraiment pouvoir se battre contre leur ancien camarade. Se battre et avoir une chance de rester en vie était deux choses bien différentes. Peut-être qu'un jour il finirait par le comprendre.
Enfin... Satochi avait mainte et mainte fois essayé de le raisonner et de lui hotter de l'esprit l'idée de mettre un terme à la vie de Hyô Matawa... Le Shiya n'avait donc jamais compris que le Shôraizen n'était qu'une blague et que chacun de ces membres n'était qu'un pantin à labonne du Sabakyô ? Ni Matawa, Arashi ou même Kohei n'aurait agit de la sorte sans la présence du manipulateur du Gand responsable de cette mascarade.

Mais Oka' avait raison sur un point, soit ils allaient combattre ici et maintenant, soit ils agissaient ensemble pour le bien du monde entier. Sato' détenait la clef. Mais sa décision était prise il y a déjà bien longtemps.
Premièrement il donna une tape amicale sur le crâne de son camarade.

- Idiot, je te l'ai pourtant déjà répété, cesses de vivre dans le passé, personne ne tuera qui que ce soit. Grandis un peu Okasaki. Il regarda ensuite Kohei spectateur de cette scène sûrement grotesque à ses yeux. Excuses le... Il a pas mal grandi, mais son cerveau à encore un peu de mal à irriguer la totalité de son corps.

Il expira profondément... la sentence finale allait être prononcée.

- Bien... Dans ce cas. Nous n'aurons pas à nous affronter aujoui. Considère-nous comme des alliés dans cette bataille. Te demander de nous faire confiance ne serait que de vastes paroles n'est-ce pas ?

Dans un sens, il en allait de même pour eux. Mais pour le bien du monde cette discussion pacifiste devait continuer.

Me voilà donc face à deux de mes anciens camarades. Comme quoi, le destin faisait bien les choses. Comme quoi, sur cette île, j’étais sans doute destiné à ne rencontrer que d’anciens compagnons d’armes, à savoir des Konohajins. Sauf que cette fois-ci, ces derniers le sont réellement. Pas comme l’Aburame de la dernière fois. La situation était donc plus délicate.

Une discussion s’entama alors. Comprendre. C’était ce que semblait vouloir Satochi. L’attaque du temple, la désertion... il réfléchissait bien, mais avait sa propre logique. La logique de ceux qui sont restés à Konoha. Pour eux, nous étions des traîtres, des lâches. Nous aurions selon eux abandonné, renoncer à nos idéaux. Et surtout, manipulés. C’est ce qu’il pensait. Et c’est sûrement ce que pensait tous les ninjas de la Feuille qui étaient symboliquement derrière lui.

Néanmoins, quelques unes de ses paroles m’interpellaient plus que d’autres. Il connaissait le secret que renfermait le temple. Vraiment ? Cette information était-elle devenue publique, ou bien serait-il devenu bien plus important que je ne l’avais imaginé.

Avant que je puisse répondre à ses questions, ce fut Okasaki qui prit la parole à son tour. Il pensait pouvoir se mesurer à moi. Ah bon ? En d’autres circonstances, je me serais bien amusé pour vérifier ses dires. Mais malheureusement, là n’était pas notre priorité. Il pouvait tout aussi bien me montrer ses progrès en coopérant. Certes, c’est moins drôle. Par contre, c’est autre chose qui captiva plus mon attention. Il souhaitait la mort de Matawa ? Apparemment oui. Une balafre traversait le visage de mon ancien camarade ; il ne l’avait effectivement pas avant. Ce serait l’oeuvre de mon cousin. Hm. Il m’en fallait plus pour mieux comprendre.

J’y réfléchissais, tandis qu’il se fit réprimander par son partenaire.

Tout juste. Les événements à Konoha m’ont justement fait réaliser une chose : on ne peut avoir confiance qu’à une fine poignée de personnes. Ceux qui ont connu les mêmes peines, et les mêmes douleurs que soi. Qu’en une seule et unique famille.

Un bref sourire en coin.

Néanmoins, nous devons coopérer. Et un minimum de confiance est requis. Je vais donc me fier à vous deux. Mais avant qu’on se mette en action, laissez-moi répondre à vos questions.

Un soupir, tandis que mes mains sortirent de mes poches. Une sorte de boule au ventre naissait.

Ne pensez pas que j’aie pris du plaisir à éliminer ces pauvres civils. À vrai dire, dans cette affaire, personne n’y a pris un quelconque plaisir. Ce n’était qu’un sacrifice, qui était nécessaire. Pas pour nous, mais pour Konoha. Malheureusement, un ninja doit savoir faire des sacrifices pour le bien de son village... Un honteux sacrifice certes, mais dont la seule véritable coupable est Kumo. Oui, la Foudre n’est pas si innocente qu’elle n’y paraît…

Autrefois, on pouvait s’en douter. Mais maintenant, nous en avions la certitude... Kumo nous a piégé.

Je dois cette information à une personne que vous devez sans doute connaître : Aburame Miko que j’ai rencontré il y a un bon mois. Lorsque cette affaire s’est déroulée, elle était à Kumo, et a récemment pu m’informer de la véritable nature de l’arrivée au Temple des deux membres du clan Seki. On aurait pu penser que le secret que gardait ce monument était la raison de leur venue, mais... pourtant, ce n’était pas le cas. Au contraire. Ce n’était qu’une simple provocation de leur part.

Une provocation... sans doute ces mots allaient éveiller leur attention.

La Foudre est orgueilleuse. Elle n’a jamais supporté ne pas avoir obtenu les informations qu’elle désirait, lorsque Seitô était à la tête du village. Et pour cause : elle exerce une bien trop mauvaise influence sur Konoha. Les deux Seki ont donc été envoyé pour le provoquer. Ils savaient qu’il interviendrait, et ont cherché à lui faire commettre une erreur. L’erreur de les attaquer, et c’est ce qu’il fit. L’attaque affecta les civils présents dans le Temple. C’est ce qu’ils recherchaient... le faire tomber, alors qu’il était l’un des piliers du village. Ils avaient réussi leur coup, et n’avaient plus qu’à s’enfuir. C’est encore ce qu’ils ont fait.

La suite… ils la connaissaient.

Au final, nous avons été piégés. Nous étions sur le point de perdre toute crédibilité face à Kumo, qui avait tout manigancé pour faire tomber Seitô, et gagner la confiance de Konoha, ainsi que toutes les informations dont ils avaient besoin. Il ne restait donc plus qu’une option : le meurtre des agonisants. Notre objectif a été de contrecarrer la manipulation de Kumo, en les accusant de ces meurtres, dont ils sont indirectement responsables. Bien plus que ce que l’Histoire laisse sous-entendre... demandez-vous qui sont les réels meurtriers dans cette affaire ? Même si rien n’excuse les vies que l’on a retiré, réfléchissez à cette question : à cause de qui sont-ils réellement morts ?

Ce fut sans doute le sacrifice le plus important que j’aie eu à faire de ma carrière. Mais la vie des shinobis est ainsi faite. On vit pour son village, on agit pour sa patrie, et on se bat jusqu’à sa mort pour elle. Tout ce qui a été fait fut pour Konoha. Mais cet idéal a été détruit par un seul homme : votre Hokage. Il a été mit au courant de nos actions, et a agit comme vous le savez : en nous accusant, et en dévoilant la vérité à tout le village. Le sacrifice qui a du être fait est devenu inutile. Toutes ses personnes qui sont mortes, ont maintenant été tuées pour rien. Elles sont mortes inutilement, par la révélation de votre Kage. Là encore, Kumo a gagné la partie, malgré nos efforts. Son influence est néfaste, à tel point que nous en sommes arrivés à la situation d’aujourd’hui. Maintenant, nous ne sommes que de simples déserteurs, mal jugées par le monde. Parce que peu détiennent la vérité.

Un soupir... la boule que j’avais au ventre ne cessait de croître. Etait-ce de la colère ? De la peine ? Sans doute les deux.

Cependant, ne vous méprenez pas. Je ne hais pas votre Hokage pour ce qu’il a fait, tout comme je ne vous hais pas non plus. À vrai dire, je vous dois beaucoup, pour m’avoir fait ouvrir les yeux. Quel est l’intérêt de se battre, et de donner sa vie pour son village ? À quoi bon perdre son humanité, pour devenir un simple outil que nos supérieurs utilisent sans aucune retenue ? À quoi bon mener une vie comme celle-ci, alors que l’on pourrait être... libre ? C’est ça la nouvelle vie que je mène. Je ne me bats plus pour une nation, mais pour une cause, un idéal. Celui de la liberté. J’ai pris conscience que le système shinobi est une aberration. Vous avez peut-être un sentiment de liberté, mais que se passera-t-il le jour où vous déciderez d’agir pour vous ? Le jour où vous déciderez de partir, sans ne jamais revenir ? Une chose. Votre passé vous rattrapera, Konoha finira par mettre la main sur vous. De quel droit ? D’un point de vue moral et humain, aucun. D’un point de vue technique, vous appartenez corps et âme à ce système, et ne pouvez vous en défaire si facilement. Tout ça pour dire que…

Reprenant mon inspiration, mes yeux se tournèrent vers le ciel.

Non, je n’ai pas abandonné. J’ai tout simplement ouvert les yeux, découvert la vérité. Mon âme s’est tourné vers un autre idéal. Je considère que c’est Konoha qui a abandonné la Flamme de la Volonté, en se faisant écraser par l’influence de la Foudre, et en rendant inutile le sacrifice que l’on a fait. En effet, nous aurions peut-être bénéficié de l’indulgence du Hokage, mais le mal était fait. Mon idéal a changé, comme tous ceux qui sont partis ce jour-là.

Tandis que son autre question, c’était une toute autre paire de manches. Si Seitô n’avait pas déserté, l’aurais-je fait ? Cette question est assez particulière, puisque tous les événements au Temple l’ont principalement concerné lui.

Comment dire... sans Seitô, l’incident au Temple n’aurait pas eu lieu, puisqu’il n’y aurait pas eu matière à provoquer. Néanmoins, si cette situation s’était répétée avec quelqu’un d’autre, et si je disposais des mêmes informations, j’aurais sans doute déserté quand même. Dans cette histoire, ce n’est pas lui le manipulateur. Il n’a été qu’un pion sur l’échiquier de la Foudre. Pensez-y.

Je n’avais rien de plus à rajouter, à vrai dire. Ils en savaient presque autant que moi, si je n’oublie aucun détail. Néanmoins, toute information concernant le Shôraizen allait rester secret, ils n’en sauront bien évidemment rien. Il y avait, cependant, un dernier détail à régler.

Okasaki, dis-moi... Que t’est-il arrivé avec mon cousin ? J’ignore ce qu’il s’est passé. Raconte-moi.

En effet, je n’ai jamais eu vent de cette affaire. Il s’était passé quelque chose entre Matawa, Arashi, et lui ? Avant ? Après la désertion ? J’étais dans le vague. Même si son partenaire ne souhaitait pas qu’il vive dans le passé, comme il le dit, j’avais besoin d’en savoir plus.

Ton cerveau n’a peut-être pas grandit autant que ton corps, comme le dit si bien ton compagnon, mais j’imagine que ta réaction n’est pas non plus sans raison. Et cette raison est maintenant inscrite sur ton visage, sans doute pour toujours. Alors, quelle est-elle ? Explique-moi ça vite fait, avant qu’on décolle.

Un sourire amusé, malgré le sérieux de la situation. Une pointe de nostalgie s’éveilla, en restant et discutant avec eux. C’était amusant. J’ai tenu à mettre le plus de distance entre Konoha et moi, depuis mon altercation avec Natsuki. Et pourtant, je souris en leur présence. Comme si je ne parlais pas à deux shinobis de la feuille, mais à deux humains.

En tout cas, je ne vous demande pas de comprendre, ni d’approuver mes paroles, et encore moins d’accepter les meurtres que j’ai commis, qui sont difficilement excusables, bien que justifiés. Je vous demande de me considérer comme un allié, tout comme je vous considère ainsi. On vaincra la menace Monwa. Je donnerai tout dans cette bataille... je compte sur vous deux aussi.

Un début de confiance ? Possible. Y avait-il seulement le choix ?

Les deux anciens compagnons continuèrent à parler entre eux, beaucoup trop de parlotes et beaucoup de choses qu'Okasaki ignorait, il était donc si ignorant au sujet de son village.

Tu sais Satochi, ce n'est pas difficile de lâcher quelques mots à ses camarades au sujet de Konoha, maintenant au final, je suis complétement perdu.

Un peu de rancoeur certes, mais il se méfiait toujours de Kohei, il avait baissé sa garde et Matawa en avait profité, pourquoi pas Kohei ? Après tout, c'était son cousin. Puis il parla de Kumo, ce village qu'Okasaki ne portait pas à son coeur et juste à l'entente de ce nom, cela lui donnait l'envie de vomir.

Kumo ? Tss, je leur crache à la gueule, je n'ai jamais aimai ce village.

Puis Kohei, donna la raison de sa désertion.

Foutaise, tu suis Seito, c'est ce que je pense. Les gens de ce village m'ont accueilli alors que je n'avais rien. Nul part où aller, maintenant, il est de mon devoir de les aider à mon tour, et ceci jusqu'au péril de ma vie, idéal ou pas je m'en contre fou. Et puis si je comprends bien, vous êtes des égoïstes entre autres ? Oui puisque vous avez déserté pour un de vos idéals à vous, mais avez-vous pensé aux autres ? Une seule fois ? Non. Je suis à Konoha en tant que ninja et je suis libre, maintenant, vous endoctrinez d'autres personnes dans votre organisation, pourquoi ? Pour un de vos idéals. Et seulement le vôtre.

De la haine se faisait ressentir en Oka', pour lui Kohei mentait et ne cesse de mentir.

Perso', je m'en fous puisque je suis convaincu que vous allez échouer. Pour moi, tu es un ami, Konoha ne m'interdit pas de te voir preuve que je suis libre. Celui que je veux et que j'aurais dans votre groupe est Matawa.

Il reprit ensuite au sujet de Konoha et du Rokudaime.

Et puis tu sais, vous auriez pu ne pas tuer ces civils et seulement expliquer la situation au Rokudaime, les Kumojins, etc, qu'ils étaient là pour provoquer.

Avant que Kohei ne puisse terminer, Satochi mit une tape derrière la tête au Shiya.

Tu me retouches, j'te brise le dos, pigé ? Tu t'en contre fou, c'est juste que ce gars-là est ton meilleur ami, mais qu'il soit ton meilleur ami ou pas, je t'ai déjà dit que je m'en fous.

Kohei posa une dernière question à Okasaki. Le Hyô ne savait donc rien, Matawa ne lui avait donc rien dit.

Ce qu'il y a eu ? Il avait la tâche de m'entraîner, ce qu'il fit, et Arashi lui nous espionnait. Puis, il me laissa dans une forêt, sans nourriture, ni eau avec des bêtes affamés, jusque-là tout allait bien, j'avais réussi à me trouver de la bouffe etc. Mais, c'était un piège, au moment où je fermais un œil, lui et Arashi me transpercèrent le torse et Arashi m'a laissé cette balafre et me creva un œil, regarde, j'ai un œil de différentes couleurs. Une fois qu'ils sont partis, une Hayashi me sauva avec son ninjutsu médical.

Là suite allait être moins drôle.

Ah et ils n'avaient pas encore déserté, ils étaient toujours de Konoha à ce moment-là. Bref, ne nous attardons pas allons-y !

Cela faisait peu de temps que la discussion s'était installé entre les deux konohajins et l'ex-shinobi de Konoha Hyô Kohei. Quelques instants, quelques échanges, mais lui tout autant que les shinobis de la feuille avait comprit l'intérêt de cette rencontre.
Oui, Kohei avait comprit qu'un affrontement ne mènerait à rien en ces lieux. Il avait compris qu'une alliance même temporaire pourrait se montrer plus avantageuse qu'un combat sans intérêt où chacun risquait des blessures inutiles. Il avait là pris une sage décision.

- Sage décision Kohei, tu m'en vois soulagé. Je me fierais donc à toi en retour, et j'imagine que mon camarade en fera de même. Nous t'écoutons...

Il écouta les opinions du Nukenin, ce dernier disait n'avoir aucune apprécié agir comme il l'avait fait. Il n'avait pris aucun plaisir à achever de pauvres innocents qui n'avaient rien demandé à personne. Qu'ils n'avaient été que de malheureux sacrifices au nom de Konoha et surtout pour le bien de la feuille. Satochi haussa les sourcils manifestant son incompréhension, mais ne rétorqua pas immédiatement, préférant le Hyô terminer son histoire où il inculpait le village de la foudre comme unique responsable de cette tuerie.
Des informations d'Aburame Miko, déserteuse depuis plusieurs mois, elle aussi. Elle aussi avait rejoins les rangs du Shôraizen ? Voilà un premier point qui éveilla la curiosité du Chûnin, mais ce fut également les propos qui suivirent sur la dite provocation de Kumo qu'il concentra toute l'attention du Rakuzan.

Satochi écouta... Les propos du Hyô sur l'orgueil de la foudre ? Une sottise aux yeux du Konohajin. Il n'allait pas tarder à expliquer pourquoi.

- J'ignorais tout de cette provocation Kumojin dit-il alors qu'Okasaki sortit une nouvelle tirade pleine de classe comme il en avait le secret. Mais le savoir me conforte dans mon idée que vous avez agi sous une fausse logique. Rien ne vous empêchait de chasser le duo de Seki, les dommages collatéraux aurait été accepté par le Rokudaime. Le meurtre délibéré pour porter la faute sur nos alliés, une action qui n'avait pas lieu d'être.

Cela faisait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, mais pourtant Sato' parvenait à débattre. C'est une atmosphère qu'il appréciait en dehors du fait qu'ils étaient en guerre contre les Furyous.

- La Foudre est orgueilleuse ? Pour une histoire d'informations ? La question que je te poserais est "Pourquoi ne les a-t-elle pas obtenues ?" Car, Seitô en avait décidé autrement. Il était Intendant et à mes yeux, il a dirigé le village un peu trop comme il entendait. Il n'a pas réfléchi en tant qu'Hokage. "Qu'est-ce qu'Onpu aurait fait à ma place ?" Voilà des questions qu'il aurait du se poser. Ton Chef pensait que donner des informations aurait placé Konoha en position de faiblesse. Mais si les informations ne sont pas partagées lors de tels temps de troubles ? Quand doivent-elles l'être ?

Ils s'étaient fait avoir comme des bleus, c'était la politique de Seitô qui avait amené la Foudre à Konoha et s'était sa politique qui l'avait destitué de son ''trône".
Ses pensées se tournèrent vers Oka', pour poursuivre son speech, il aurait besoin d'informer le Shiya de certaines informations. Il ne savait pas si le Genin était prêt à les entendre... Mais hélas, il devrait faire avec.

- Pour en revenir à ce que tu disais Oka', il faut parfois agir pour le bien des autres, pour les protéger et c'est ce que j'ai fait en ne dévoilant à presque personne ce que j'ai vu au fin fond des sous-sols du Temple. Le fait est que les découvertes que nous avons faites lorsque le Temple Kyubi a été attaqué nous ont révélées des informations clefs sur ces monstres de Furyous.
Il porta son regard sur Kohei avant de poursuivre. Tu le sais toi aussi n'est-ce pas ?
Tout le monde finira par le savoir si ce n'est pas déjà fait. Alors pourquoi avoir sacrifié tant de vie quand on aurait pu révéler ces informations à la place. Les Uchiwa sont les créateurs des Furyous, et alors ?! Cela n'est pas la faute de Konoha.

Plus la discussion avançait et plus la situation devenait claire, du moins dans la tête du Rakuzan. La Clef de cette désertion, se trouvait dans le manque de coopération de Seitô qui était bêtement tombé dans un piège qui aurait pu lui être évité s'il s'était montré légèrement plus coopératif à l'égard d'un allié de Konoha. Il avait voulu gouverner, aujourd'hui sa tête était mise à prix. Il s'était bien trop égaré des idéaux de On', pour Sato' cela ne faisait aucun doute, c'était la raison de tout cela.

La fin de l'histoire était connue, le Rokudaime Hokage avait diffusé l'information à tout le village précipitant ainsi la désertion massive de plusieurs shinobis de Konoha.
Kohei parla plusieurs fois d'une mauvaise influence qu'avait la foudre sur le village caché des feuilles. Mais peu importait ce que la Foudre pensait. Puisque Kumo n'oserait jamais s'en prendre à Konoha. Un petit moment de latence dans la discussion qui profita à Okasaki qui ne manqua pas de donner son opinons sur la question. Un avis, que Sato' partageait également auquel il n'eut pas grand chose à rajouter mise à part sa propre conclusion de l'affaire.

- Au final, vous vous retrouvez traqué à travers le monde entier alors que l'un des deux Seki est devenu Godaime Raikage. Tu as bien raison de ne pas détester On', personne ne le déteste et c'est pourquoi Kumo n'aurait jamais rien tenté contre le village. Une alliance brisée, les prémices d'une guerre ? Mais au final qui aurait envie de lancer une guerre contre le Luthier. Je n'ai pas besoin de te parler du Rokudaime Kohei, tu sais aussi bien que moi ce qu'il incarne à Hi no Kuni que dans le Monde Entier. Aujourd'hui, il est de retour et il est ici sur cette île, ne sens-tu pas sa force ?

- Bats-toi à nos côtés, non pas comme un ami, mais comme un frère que tu n'as jamais cessé d'être.

Le ton monta ensuite entre Oka' et Satochi, cet imbécile ne lâchait jamais cette affaire avec Matawa, une affaire qui sembla captiver la curiosité de Kohei qui n'avait visiblement jamais entendu vent de cela. Mais avant que ce dernier puisse écouta une nouvelle fois le discours narratif du Shiya, le Chûnin voulait mettre une toute dernière fois les choses au point avec Okasaki. Kohei en guise de témoin ce n'était pas une déclaration de mariage qui allait être faite ici.

- Tu grognes plus que ce que tu mords, tu es donc toujours aussi aveuglé par la vengeance. N'as-tu donc pas écouté la discussion qui vient d'avoir lieu, grandis au lieu de te laisser sombrer dans l'obscurité de la vengeance. Tous autant qu'ils sont, je leur ferais voir la lumière. Matawa, Kohei, Seitô, et même les autres. Je ne les laisserai pas sombrer dans cet obscur chemin qu'ils pensent être la lumière. Et je ne laisserai pas un misérable Genin gâcher cela. Crois-moi, Matawa et Arashi ont été cléments en te laissant pour mort. Je ne me montrerais pas aussi mignon si par malchance, tu venais à me mettre hors de moi. Souviens toi tes mots sur l'embarcation qui nous a mené sur cette île. A présent ça suffit.

Ce n'était pas la première fois que les deux membres de la Matsudai avaient une telle altercation, pourtant en ce jour Satochi était presque à bout. Okasaki était une grande gueule, il n'écouterait sans doute pas un mot de ce que venait de dire le Rakuzan, pire encore, il le prendrait à la dérision en la jouant, "Je suis plus fort que toi". Mais il était temps que les gamineries s'arrêtent. Un dernier avertissement voilà ce qu'incarnait cette dernière altercation et le regard profondément perçant de Satochi. Avait-il changeait comme il l'avait proclamé à son retour au village ? Cette décision répondrait à cette question et la réponse scellerait son destin. La vie ? Ou bien la Mort.

- Mon discours a dû te sembler purement utopique Kohei. Mais patientes encore un peu... Je ne suis pas en mesure de faire quelques choses aujourd'hui, mais je deviendrais fort et je vous montrerais, je vous retrouverais soit en certain, grâce à un petit présent que m'a laissé Matawa avant de quitter le village lors de notre dernière discussion cela ne fait aucun doute. Rapportes ces mots à Seitô, un beau jour, je viendrais frapper à votre porte et je vous ramènerai avec moi à Konoha.

Telles étaient ses convictions, et pour les assouvir, il ne reculerait devant rien. Il tuerait Oka' si c'était nécessaire, Il affronterait le jugement d'On', il deviendrait Hokage, tout simplement car il ne renoncerait jamais à ses idéaux. Protéger Konoha et pour protéger Konoha. Les déserteurs du passé ne seraient jamais de trop.
Enfin avant de quitter les lieux pour partir chercher sur de quoi cogner, il souhaita avoir une dernière réponse de la part de Kohei.

- Aburame Miko ? ... A-t-elle rejoint vos rangs ? Si c'est le cas alors je suis rassuré de la savoir auprès de vous dit-il sincèrement.

A présent, il était prêt. Et n'attendait plus que le signal du départ.

Les premières réactions surgissaient. Mes propos avaient fait mouche, bien qu’ils s’étaient empressés de me contredire. Autant l’un que l’autre. Je m’y attendais. Il est sûr que je n’allais pas les convaincre en quelques paroles, le court d’un simple instant. Il fallait creuser davantage, ou bien laisser mes propos germer au fil du temps. De toute manière, quelles étaient mes intentions ? Je n’étais pas venu pour les rallier à la cause du Shôraizen, tout comme je n’étais pas venu pour leur nuire. Je suis venu pour Monwa, pour l’abattre. Et j’ai simplement profité de cette rencontre pour clarifier la situation, et leur énoncer la vérité. Après, qu’ils me croient ou non... cela ne changera pas ma vie pour autant.

En ce jour, nous n’étions pas deux Konohajins et un déserteur, mais trois ninjas prêts à se battre jusqu’au bout pour nous sauver... tous.

Pour ce qui était d’Okasaki, la réponse fut simple. Il ne crut pas à une seule de mes paroles. Pour lui, nous n’étions que des moutons ayant suivi leur berger. En plus d’être égoïstes, et de ne penser qu’en notre idéal. Un sourire se dessina sur mon faciès en entendant ses naïves paroles. Pensait-il réellement être libre ? Il ne se rendait pas compte de la chose, étant lui même esclave de ce système. À croire qu’il vivait un rêve éveillé, tellement il semblait croire en ses paroles. C’était amusant. Mais à la fois inquiétant. Une fois vu de l’extérieur, on se rend bien plus compte de l’emprise qu’on les villages sur nous... si seulement je m’en étais rendu compte plus tôt.

Suite à ça, il m’expliqua ensuite ce qu’il s’était passé entre lui et mon cousin, ainsi qu’avec Urufu Arashi. J’ignore si ce qu’il dit est vrai, mais d’après sa réaction, ses cicatrices ainsi que la réaction de son partenaire... il semblait bien que cela soit vrai. En entendant cela, je ne pus m’empêcher de prendre un ton plus sérieux, plus monotone. Qu’ont-ils fait ? Le mieux serait de demander directement au second concerné de cette affaire, le troisième étant mort.

Du côté de Satochi, ses paroles étaient plus posées que celles de son camarade, ce qui ne l’empêchait pas d’être dans le faux pour autant. Du moins, ce n’était que mon avis, mais je sais de quoi je parlais. L’indulgence du Hokage ? Parlons nous de la même personne ? Celle qui a condamné les actes du temple devant l’ensemble du village, rendant ainsi la quinzaine de morts... tout simplement inutile.

Il défendit ensuite Kumo de mes propos à son encontre. Et là, son argumentation aurait pu être justifiée... si seulement ils avaient toutes les cartes en main. Le refus de donner les informations, ce n’était que rendre la monnaie de sa pièce à Kumo. En tout cas, mes doutes se confirmèrent : il savait effectivement ce qu’il y avait sous le Temple de Kyûbi. L’information a-t-elle était rendue publique ? Pas si sûr. Non, il semblerait bien que ce soit une découverte qu’il avait fait, pour une quelconque raison.

De retour sur l’île, hein... le Hokage était donc ici. Observant les alentours, mes sens s’affinèrent, afin de repérer toute vie sur cette île. Ce chakra... c’était bien le sien. Ainsi donc, notre cher Hokage avait repris du poil de la bête. C’est intéressant. Suivi d’une sorte de promesse assez surprenante... nous ramener ? Le sourire était de retour. Une utopie... ah oui, il était complètement dedans. Mais cela restait relativement intéressant à voir. Jusqu’à où irait-il pour nous ramener ?

Okasaki... ne crois pas que c’est si simple que ça. Nous ne vivons pas dans un monde aussi rose que tu sembles le penser. Tu t’estimes libre ? Très bien. Demain fais ton sac, et enfuis toi de Konoha. Tu me diras ensuite si tu t’estimes toujours aussi libre. Tu seras recherché, et traqué. Ta vie ne sera plus que méfiance, fuite et survie.

Une pause, repensant à ses paroles sur notre égoïsme.

La libération des ninjas est donc un acte égoïste pour toi ? Pas plus que toutes les guerres que vous engendrez, par soif de pouvoir et de prospérité. Pas plus que vos dirigeants, qui vous exploitent comme des outils. Réfléchis-y.

Et tu penses bien que si nous avions su que ce n’était qu’une provocation de leur part, jamais nous ne serions rentrés dans leur jeu. Nous ne l’avions appris que bien plus tard. L’important était les secrets que le temple gardait précieusement, ainsi qu’une réponse à la désobéissance de Kumo, en territoire aux relations tendues.

Vint enfin le moment de parler de son problème avec mon cousin... chose que je ne comprenais vraiment pas.

J’ignorais tout de cette histoire... je me renseignerais de mon côté, à mon retour. Sache en tout cas que je suis désolé de ce qu’il t’est arrivé. Même si mes mots sont moindres par rapport aux traces qu’ont laissé cette altercation, je tiens à ce que tu le saches.

Ensuite... Satochi.

Bonne analyse, mais il te manque encore quelques détails pour comprendre le fin fond de cette affaire. Déjà, oui nous avons tenu à les chasser. Ou plutôt, à les attraper. Mais ils ont réussi à tourner cela à leur avantage, en fuyant. Même si nous n’avions rien fait ensuite, de nombreuses victimes allaient mourir suite au premier assaut. Leur destin était scellé. Et c’est là que toute la barbarie du shinobi, avec ses sacrifices, a eu lieu. Avec le recul, je prends conscience que nous ne sommes pas les seuls à être blâmés. Mais bien le système qui nous a formé, ainsi que ceux qui ont allumé là mèche. Nous sommes des meurtriers à vos yeux, je le conçois. Mais qui est réellement derrière tout ça ?

Et surtout... Kumo était bien orgueilleuse.

Ensuite, n’oubliez pas quelque chose. Lorsque l’armée de Monwa est apparut pour la première fois, un des leurs a perdu la vie, au prix de la vie de nombreuses victimes. Parmi eux, il y avait deux survivants, ainsi qu’une troisième personne, ayant sacrifié sa vie pour l’éliminer. Ce jour-là, Apeti a perdu la vie, et son corps s’est donc retrouvé inerte. À qui est revenu le mérite de s’en approprier, pour en déceler les informations ? Suna, pour sa guerrière morte au combat, ayant terrassé le Furyou ? Konoha et Kumo, ayant deux de leurs représentants ayant survécus à l’attaque ? Une collaboration aurait pu naître, pour partager les informations. Et pourtant, ce fut un Kumojin qui est reparti avec le corps. Les informations, quant à elles, sont restées à Kumo.

Ils voyaient sans doute où je voulais en venir, maintenant.

Pourquoi partager des informations avec une patrie assez renfermée sur elle-même, pour agir ainsi ? Comment faire confiance en de telles personnes ? Donc non, les informations de Konoha n’ont pas été communiquées à Kumo. Il n’est pas question de Temple, de Furyou, ou d’autres balivernes... il s’agissait d’une protection de l’influence néfaste de la Foudre.

Non, c’était impossible de leur accorder le moindre crédit. Pour de bon.

Oui, il est ici. Myakudou On’, je ressens sa présence. Un bon élément pour affronter la menace à laquelle on fait face, on peut être confiant de nos moyens.

Ainsi donc la conclusion de ses paroles... sur cette utopie, comme il le disait si bien.

En effet, ton discours me semble utopique. Néanmoins, j’en prends note. Tes paroles seront transmises à Seitô dès mon retour. Cependant, j’aimerais savoir quelque chose : de quelle manière vas-tu t’y prendre, pour nous faire revenir ? Que nous montreras-tu d’assez convaincant pour remettre en question tous nos idéaux, et tout ce pourquoi nous nous sommes unis ? Comment convaincras-tu le village et ses dirigeants de nous accorder le moindre crédit ? Je suis curieux de savoir.

Et maintenant, il restait le cas de l’Aburame... un cas bien plus particulier que le précédent.

Tu peux l’être, en effet. Aburame Miko a rejoint nos rangs, suite à notre rencontre.

Les deux continuèrent à blablater. Le Shiya écouta attentivement les faits et gestes des deux anciens compagnons. Okasaki ignorait beaucoup de chose, trop même.

Tout ça je ne le sais pas tss ... Comment faire avancer mon village si je ne le connais même pas.

La suite était d'autant plus étonnante puisque Aburame Miko avait rejoins les rangs du Shoraizen. Il y allait encore avoir surement une vague de désertion à venir. La discussion continua, les deux parlaient toujours des faits au temple de Kyubi. Ce qu'en pensait Oka' ? Qu'il ne fallait pas tuer les civils ou plutôt trouver autre chose.

Vous aviez plusieurs solution, comme vous blessez et faire en sorte de les incriminer en disant que c'est eux qui vous avez fait ça. Mais non, vous avez cherché la solution la plus horrible et difficile, même répugnante, comment tuer des innocents juste pour provoquer une putain de guerre sérieux ? En deux minutes même pas j'ai trouvé une solution bien plus efficace et plus pacifique.

Le ton monta ensuite entre Satochi et Oka', Satochi disait qu'Okasaki ne parlait plus qu'il agissait, vrai mais il ne voulait juste pas s'attaquer à une autre personne de sa patrie.

Réfléchis guignol, je ne veux juste pas m'attaquer à un autre Konohajins, ne me tente pas, depuis ta promotion tu te crois surpuissant, bref, passons et allons-y, ou vous avez autre chose à dire ?

Oui, ils avaient encore des choses à se dire. Okasaki en profita pour observer les lieux et essayer de trouver les informations que Konoha avait demandé.

La discussion continuait entre les trois shinobis, qui aurait pu penser un seul instant qu'une discussion entre deux ninjas du même village une fois face à un déserteur aurait pu s'installer de la sorte ? Pas le commun des mortels très certainement, pourtant c'était bien ce qui était en train de se dérouler sur cette île un temps inconnue qui était devenu le berceau de l'affrontement face aux terribles Furyous. Pourtant pour l'instant face au duo Konohajin, il n'était pas question de cela puisqu'en chemin, il avait rencontré Hyô Kohei fier déserteur de la feuille.

Cette rencontre avait suscité la mise en place d'une discussion calme est posée qui aboutirait très certainement à une première décision. Est-ce qu'un combat entre Kohei et les deux konohajins aurait lieu ? La réponse s'avéra être un non-catégorique.
La deuxième décision, "Combattraient-ils ensemble ? Ou bien se laisseraient-ils partir chacun de leurs côtés ?" Pour accomplir ce pour quoi ils étaient ici. Là ici aussi un terrain d'entente fut trouvé par le biais de la conversation.
Ils se battraient même ensemble ! Car Kohei comme Okasaki et Satochi partageaient le même ennemi aujourd'hui. Les Furyous... Alors s'ils devaient le faire ! Alors ils se battraient. Comme des frères.

Au final dans cette discussion, la première bataille à se profiler semblait être celle qui allait opposer Okasaki et Sato' tant le désir de vengeance de son coéquipier exaspéré le Chûnin qui lui avait pourtant recommandé à de maintes reprises, un échange verbal musclé qui précisé un peu plus la raison pour laquelle le Shiya était encore totalement ignorant des secrets du village de la feuille. Ce dernier rétorqua avec bien moins de virulence que son camarade Chûnin, faisant passé les mots du Rakuzan pour de la vantardise... Mais le brun estimait qu'en réalité, les paroles de son ami Oka' étaient de la pure vantardise inversée ... Fallait-il qui le lui face remarquer une nouvelle fois ? Étant donné qu'il s'était plaint de ne pas connaitre tous les secrets de Konoha. Le Chûnin pensa qu'il serait bon de lui faire savoir.

- Tu n'étais même pas à Konoha lors de ma promotion, tu as débarqué des mois après... De nous deux aujourd'hui celui qui se surestime, c'est plus toi que moi. Les informations et ma promotion, je les ai méritées, si tu veux t'impliquer dans un rôle au village grandit dans ta tête avant de grandir en taille et en muscle...

Sur ce point là, Sato' était intraitable, non seulement parce qu'Oka' était un konohain, mais surtout parce qu'il ne voulait pas que son camarade d'équipe crève inutilement.

- Tu as progressé, tu le sais et c'est très bien, mais si tu as progressé, il n'y a aucune raison que Matawa ou même moi n'ayons progressé nous aussi et si le gouffre existé à l'époque il peut être toujours d'actualité aujourd'hui, et ça ce n'est pas une attaque personnelle, c'est une réflexion logique, apprend à utiliser ton cerveau plutôt que ta rancoeur... Mais nous en parlerons plus tard lorsque l'on sera rentré, ce sujet de conversation n'a pas sa place ici.

Au final dans cette discussion Kohei était celui qui en avait appris le plus, il devait intérieurement se friser les moustaches de ce qu'il pourrait raconter ou pas au Sabakyô.
Cependant son attitude était appréciable, il s'attarda sur chaque point évoquait par les deux konohajins apportant ainsi de nouvelles justifications sur les évènements qui avaient en général frappé Konoha.

Qu'on qu'on puisse en dire chacun avait sa propre version des faits en fonction des idéaux ou pensées. Mais pour une fois Sato' en accords avec les propos avancés par le Shiya qui pour une fois s'autorisais une réponse intelligente. Cela aurait bien value un bon verre de saké pour fêter tout cela dans la joie et l'espoir que ce coup d'exploit de ne soit pas le dernier.
Suite à cela le Hyô porta son attention vers Satochi.
Les deux shinobis attendaient impatiemment les réponses de l'un et de l'autre, cette fois-ci, le garçon aux cheveux blancs avoua que l'analyse du Chûnin était bonne mais qu'il lui manquait d'information... Parlant une nouvelle fois du piège dans lequel ils étaient tombé... À ce sujet, Oka' avait déjà bien répondu et le brun n'avait pas grand chose à rajouter si ce n'est ces derniers mots.

- Ils avaient pris la fuite, votre mission de défense s'arrêtait donc là. Et de toi à moi, à ton avis qu'est ce qui aurait plus recevable aux yeux de On', des morts engendrés pour la défense de nos informations ? Ou bien des morts visant à faire porter le chapeau à des alliés ? Car j'ai bien écouté ton discours, il est vrai qu'en y réfléchissant, on peut penser que la Foudre désire s'adjuger toutes les louanges, mais qu'est-ce que Konoha en a à faire ? Honnêtement, je m'en fiche qu'ils possèdent le corps d'un Furyou... Tant que Konoha est sein et sauf.

Pour fin simple et clôturer le sujet, il ajouta

- En tant qu'Hokage j'aurais pu accepter la mort de civil si leurs morts avait été "bénéfique" au village, mais dans ces morts là ... Rien a été bénéfique, que l'affaire ait été divulguée au grand public ou pas, je ne vois pas l'intérêt de faire porter le chapeau au duo Seki. Se sortir d'une influence néfaste ? Protéger des informations ? Il y a d'autres moyens de protéger son village... d'autres raisons qui coïncident plus avec l'esprit instauré par le Rokudaime. Il n'appartenait pas à Seitô de décider de la position de Konoha envers Kumo, les seuls coupables sont vous, pour être tomber dans un piège tel que celui-là.

Satochi imaginait bien que la colère de Seitô avait dû être terrible lorsqu'il l'avait appris, lui le grand shinobi sans peur et sans reproche. Enfin la discussion se porta sur Aburame Miko, il avait appris la désertion de la kunoichi à Konoha mais il l'avait rencontré quelque temps auparavant lors d'une mission. La savoir au sein d'une organisation même si cette dernière était le Shoraizen était rassurant... Au moins, elle ne crapahutait pas seule dans la nature à la recherche d'eucalyptus pour se shooter.
La discussion avait fait le tour de bon nombre de sujets, il était peut-être temps de se bouger et d'aller se battre sur le front, vous ne croyez pas ?

Quant à la question posée par Kohei sur la manière dont le Rakuzan allait s'y prendre pour les ramener tous à Konoha, la réponse était toute simple puisqu'il n'avait pas encore la réponse exacte à cette question. Il était un garçon mature, mais son plan prendrait du temps à mûrir en lui-même. Il était encore indécis sur la manière dont il allait pouvoir s'y prendre. Les obstacles seraient surement nombreux. Mais comme toute utopie qui se respecte, le challenge ne serait pas de taille sans difficultés.

- Je sais déjà comment je vous retrouverais, mais je ne peux te le dire ça serait gâcher la surprise, en revanche, je n'ai pas encore de réponses à ta question. Mais j'ai confiance en moi, mais aussi en vous pour un jour ouvrir les yeux. Même si nos points de vue son diamétralement opposés aujourd'hui, on ne sait pas de quoi sera fait notre futur, mais n'oubliez pas mon nom, car c'est un fait, un jour je viendrais pour vous.

Paroles sincères, mais comme dit précédemment, ignorant comment il allait s'y prendre, Sato' ne pouvait pas juste inventer un baratin à raconter. Non... Il prendrait le temps qu'il lui faudrait, il grandirait et deviendrait plus puissant afin que sa venue soit reçue comme une venue sérieuse.

La discussion continuait, mais n’évoluait pas pour autant. Ils restaient basées sur leurs idées, tout comme je restais sur les miennes. En même temps, ils n’y étaient pas. Ils ne saisissaient pas tous les enjeux derrière. Les civils étaient condamnés, à l’instant même où nous sommes tombés dans leur piège. Autant rendre leur mort... utile. Là était l’idée. Seulement, malgré notre entente commune, nos méthodes et vision des choses étaient diamétralement opposées. Ce qui n’était pas étonnant. Konoha a été mon berceau, et je connaissais bien ce village. Peu de ninjas étaient comme nous. Engagés, certes, mais toutefois assez extrémistes lorsqu’il le fallait. C’est ainsi que j’ai été élevé, c’est ce que mon maître m’a enseigné. Nos méthodes divergeaient, ça ne faisait pas un pli.

À qui donner raison alors ? Personne, pourquoi chercher à se justifier ? Je ne regrette en rien mes actions. Certes, j’aurais préféré une meilleure fin pour les victimes qui ont été faites, mais la vie shinobi est ainsi faite. Et tant que ce système ne sera pas détruit... les problèmes de ce genre ne feront qu’augmenter.

En effet, cela aurait été une solution qui aurait pu se valoir. Toute aussi fourbe, et noyée dans le mensonge. Seulement, vous oubliez un détail. Nous blesser n’aurait rien changé au destin des civils qui étaient présents dans le temple. Beaucoup d’entre eux étaient atteints mortellement par le gaz de Seitô, suite à la provocation du duo Seki.

C’était un fait. Bien avant même que l’on agisse, le destin de bon nombre d’entre eux étaient déjà scellés. Rien n’aurait pu les sauver. Le temps qu’on les rapatrie, en masse en plus, à Konoha, ils seraient morts depuis longtemps.

À partir de là, deux choix s’offraient à nous : premièrement, ne rien faire, et les laisser mourir. En choisissant cette option, nos mains n’auraient été pas tachées de sang, mais ils seraient morts quand même. Et inutilement, en plus. Nous n’aurions eu aucune preuve concrète pour accuser les envoyés de Kumo, et leur mort nous serait retombée dessus. Et la deuxième... vous la connaissez, j’imagine.

Soupirant, je croisais les bras, observant le ciel. Une pensée à tous ceux qui ont péri, sous nos coups.

Achever les agonisants. C’est une option horrible, je le conçois parfaitement, mais c’est vers cette idée que nous nous sommes tournés. Nous avons achevé ceux qui agonisaient, ceux qui allaient mourir sous peu en se faisant passer pour le duo Kumojin, et nous nous sommes servis de ceux qui n’allaient pas mourir pour mener à bien l’accusation que l’on voulait faire passer.

La prochaine phrase pouvait choquer, et je le savais... mais au point où nous en sommes, après toutes ces révélations, ça n’avait plus trop d’importance.

C’est crû de dire ça, mais... ils sont morts pour une cause qu’on a souhaité défendre. Nous avons rendu leur mort... utile, en quelque sorte. C'est mieux que de mourir par un piège que l'on nous a tendu, en laissant ceux qui ont orchestré cela s'en sortir. Je vous l’ai dit, la vie de shinobi n’est faite que de sacrifices. Pour en avoir fait les frais, et en avoir été victime, je sais ce que je dis.

En avoir été victime... voilà que je parle trop. Je ne tenais pas trop à dévoiler tout ce qui concernait mon enfance, ce que j’ai appris... ça n’avait absolument pas sa place ici. De toute façon, qu’est-ce que ça pourrait bien leur faire ? Rien. Absolument rien. Ils n’avaient pas besoin de savoir la manière dont j’ai été éduqué. Ou plutôt... conçu, vu l’éducation que j’ai reçu. J’ai plus eu l’impression d’être une machine qu’un shinobi, quand on y pense.

C'est retenu, Satochi. Je prends note, et j'attends de voir. Je n'oublierai pas ton nom, et encore moins tes paroles... et pendant que j'y pense. Matawa m'a dit de te dire si un jour je venais à te rencontrer que son offre tient toujours. Lui non plus ne t'a pas oublié.

Fermant les yeux d’un soupir, je sentis quelque chose. Des énergies qui ne m’étaient pas inconnues se faisaient ressentir. Ma tête se tourna, comme machinalement, en direction de la grande tour qui était dressée, à encore plusieurs kilomètres d’ici. Néanmoins, au vu de son imposante taille, celle-ci ne passait pas inaperçue. Les deux Konohajins devaient avoir vu que quelque chose se tramait, en m’observant un tant soit peu... je n’étais plus très calme à vrai dire.

Vous avez votre avis, et j’ai le mien. On ne parviendra sûrement pas à se mettre d’accord là-dessus, mais n’oubliez pas ce que je vous ai dit... J’apprécie l’échange qu’on a eu, néanmoins, loin de moi l’envie d’écourter cette discussion, mais nous devons impérativement nous rendre vers cette tour, au plus vite. Il se passe... quelque chose.

Il y a un chakra que je reconnaîtrais entre mille, il s’agissait de Nozomi. Est-ce que je pourrais la rejoindre à temps ? Ou bien, un imprévu va nous barrer la route ? Je n’en avais aucune idée, et je pouvais m’attendre à tout sur cette île, et avec ces créatures.

D’autant plus que l’Uma de l’organisation n’était pas seul... je reconnaissais les deux chakra qui l’accompagnait. Le fameux duo Seki, au coeur de toutes les discussions du jour... leurs oreilles ont bien du siffler, pendant que j’y pense.

Sans perdre un instant, je commençais à me diriger vers ces sources de chakra, qui avaient retenus toute mon attention... Il n’y avait plus un instant à perdre.

... je compte sur vous.

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