Kiseki n’était ni heureux, ni malheureux. Quitter sa famille, la clinique familiale ou encore le pays natal ne lui faisait ni chaud ni froid. Ce n’était qu’un ramassis de terre où s’accumulait qu’une multitude de corps humains aux mêmes symptômes ou ayant les mêmes fragilités dues à un environnement socio-économiques similaires. Sa famille n’était qu’un groupe relié à lui par les liens du sang qu’il allait revoir très souvent – donc il n’y avait pas de quoi pleurer-. Enfin la clinique … il allait être une clinique ambulante, en soit il n’allait pas pleurer un établissement statique.

La seule chose qu’il ressentait était cette curiosité pour sa prochaine destination : la forêt de la brume de Mizu no Kuni. Ce pays avait connu tant de conflits et avait même été foulé par le démon Sanbi. Il était ainsi plus que curieux de savoir si le terrain avait connu des mutations. Si non … cela n’en restait pas moins un nouvel univers dans lequel il allait passer un temps considérable.

Il y avait des insectes, il y avait des plantes et peut-être encore une petite civilisation humaine et donc des pratiques qui leur étaient propres et qui les prédisposaient naturellement à se protéger ou se fragiliser pour quelques virus.

- Va donc vomir ailleurs et laisse-moi en paix, ordonna le gamin à son « tuteur » de voyage ayant le mal de mer.

En effet, Nami no Kuni et Mizu no Kuni restaient deux îles, deux archipels et hormis le bateau, il y avait peu de moyens d’entrer ou de sortir. Ainsi qui dit bâteau, dit également quelques personnes avec un mal de mer. Cependant, qu’ils dégueulent ailleurs en épargnant autrui et leur confort n’est-ce pas ?

- Bien, il semblerait que je me sois orienté vers la voie du ninja. Quels sont les entraînements quotidiens d’un ninja le larbin ?
- C’est …

ET le tuteur alla vomir à nouveau tripe et boyaux, exaspérant Kiseki. Son cas n’était pas passionnant pour un sou et il s’en désintéressa donc et se dirigea vers un petit mousse. Il demanda quelles étaient les activités disponibles pour la « clientèle » dans ce paquebot. Le « rien » l’exaspéra davantage. Il devait pourtant s’occuper !

« Etudier les arts ninjas peut-être bien ou encore quelques poisons ».

Effectivement comment pouvait-il infliger quoi que ce soit si jamais on l’attaquait ou on osait le rabaisser car il n’était qu’un pauvre gamin ? Certes, il n’avait démarré sa quête que dans un souci purement scientifique mais il y avait toujours ce fameux risque d’être attaqué dans un monde aussi « instable ».

Il passa donc le reste de son temps entre un bout de papier et un crayon.
Lorsqu’on lui annonça l’arrivée à Mizu no Kuni, il claqua de la langue, énervé qu’on l’est à nouveau dérangé quand il tenait ENFIN un début de quelque chose.

« Pour plus tard. L’exploration de la forêt m’attend ».

Il mit aussitôt pied à terre et sans se préoccuper de son tuteur, il se dirigea tout droit vers un sentier. Il avait étudié la carte de la région pour plus ou moins savoir exactement quel chemin emprunter sans avoir à demander plusieurs fois à plusieurs personnes. Il n’avait pas du temps à perdre.

- Ne souhaitez-vous pas manger tout d’abord … ? osa demanda le tuteur d’avantage larbin que réellement « responsable légal ».
- On cherchera dans la forêt directement.
- Nous … ne connaissons pas le lieu. Je veux dire …
- Un champignon reste un champignon. Allons-y.

Et ils avancèrent jusqu’au cœur même de la forêt. L’endroit était lugubre, assez peu visible et assez inquiétant. L’enfant était-il apeuré ? Très peu. Il était protégé de toutes bestioles grâce à des répulsifs puissants – dégageant une odeur désagréable certes – et il avait plus ou moins un peu de feu sur lui – une petite torche allumée – qui pourrait éloigner toute créature étrange. Si mauvaise rencontre … il comptait sur son petit esprit ou sur son petit corps pour apitoyer ou amuser en travers de blague.

Qui taperait un gamin de dix ans perdu au beau milieu d’une forêt ?

- J’ai faim, déclara ce cher Kiseki. Séparons-nous pour trouver quelque chose.
- Je … il y avait une petite restaurati..
- Je ne sais pas comment il cuisine. Peut-être ne respectent-ils aucune hygiène. Ne discutons pas !

Et ils se séparèrent. Une bonne heure passa où il put prendre quelques champignons comestibles. Cependant, son compagnon de route ne se présenta pas. Grommelant, le gamin partit à sa recherche.

- On m’a toujours dit de ne pas se fier à la taille , répondit le petit homme en relevant encore une fois ses lunettes. Un tic qu’il avait lorsqu’il pensait à quelque chose ou ressortait ce qui lui semblait être un trait d’esprit.

La brute avait remarqué que l’enfant se fichait royalement du compagnon de route. La seule raison pour laquelle il avait accepté la présence de cet homme était pour régler les problèmes administratives des voyages, soit éviter qu’on le prenne comme larbins dans tel ou tel navire ou qu’on lui interdise l’accès à tel lieu en raison de son jeune âge. Cependant, même pour ces raisons, il ne risquerait pas sa santé pour un sous.

Au pire, sa famille lui enverra un autre tuteur des rues. Au pire, il s’intégrerait dans un groupe le temps d’atteindre cette fameuse majorité et être totalement libre et indépendant dans son parcours scientifique du monde. D’ailleurs, la montagne de muscle demanda le but de son voyage.

- Je souhaite faire avancer la médecine. Je ne veux pas me limiter à soigner un mal déjà présent, mais anticiper d’autres maux. Les poisons, les virus, les modes de vie … Je veux voir et connaître, et non me limiter aux fièvres, bras cassés ou toutes autres maladies virales en travers de quelques fluides si caractéristiques de mon pays natal.

Soigner était intéressant mais ce n’était pas vraiment son but ultime.

- Je ne souhaite pas juste soigner. Je veux découvrir le fonctionnement du corps et ses réactions à tel ou tel agent : poison, piqures d’insectes, virus … C’est si intéressant de tenter de comprendre ce qui cause telle réaction ! Guérir … est bien plus simple.

Comprendre le maux. Voilà une chose qui l’intéressait !

- Mon compagnon, actuellement en train de décéder suite à une hémorragie couplée à une morsure d’insecte, avait une tâche violette au cou. Il ne l’avait pas avant que l’on se quitte, et au vu de la réaction et du petit trou au centre, c’est clairement un insecte. Soit ce sont nos araignées qui semblent inoffensives, soit une toute autre bête minuscule. Il faudrait faire une analyse plus poussée, c’est la raison pour laquelle j’ai pris le sang du compagnon et enfermer quelques araignées.

Les insectes pouvaient paraître bien inoffensifs, cependant c’était un des premiers vecteurs de transports de maladie. Par exemple, un moustique qui se pose dans un navire va transporter les maladies du point A à un point B. Dans le point A, les habitants ont développé les anti-corps nécessaires naturellement … chose qui n’est pas le cas – peut-être – au point B, rendant dès lors la population très fragile et vulnérable au virus que le moustique véhicule en piquant encore et encore … jusqu’à être écrasée.

- Je suis également intéressé par les ninjas et leur chakra. Comment arrive-t-on à transformer une énergie dite « spirituelle » en foudre, eau, feu, terre ou tout autre élément ? Comment arrive-t-on à sceller, à tromper ou que sais-je d’autre ? Même vous monsieur … quel est votre nom déjà ?, donc je disais, même vous, avez eu recours à du chakra tout à l’heure. Aucun humain ne peut démembrer trois membres sans être épuisés ou se déboiter une épaule.

Effectivement, cet homme paraissait parfaitement en santé et en pleine possession de ses capacités.

- Je compte maîtriser l’art de la médecine pour mieux appréhender le chakra et l’utiliser différemment qu’une simple et stupide force brute. Cependant, mes plans sont mis à mal grâce à vous : comment vais-je bien continuer mon voyage sans un tuteur légal ? Je n’ai que dix ans …

Il s’arrêta de parler. Son ventre grognait. Il avait faim.

- Je vais faire cuir des champignons, je vais chercher du bois.

A la guise de cet homme de le suivre ou pas. Pourquoi n’avait-il pas peur ? D’une, ce n’était qu’un « gamin » et cela l’avait souvent sorti de mauvais pas. De deux, tant qu’il « amusait » un peu, cette brute ne le toucherait pas. Une technique dont il avait usé et abusé dans ses terres natales devant des hommes de ce gabarit.

- Mes champignons sont parfaitement comestibles. Je ne suis pas un débutant dans les mets empoisonnés ! répondit le jeune Kiseki, indigné qu’on puisse douter de ses capacités à détecter les poisons. C’était sa première spécialité !

Il laissa la brute rejoindre le fin-fond de la forêt à la recherche de quelques viandes. Pendant ce temps, Kiseki se démenait à allumer ce fameux feu, tentant un coup le coup des deux pierres et du bout de bois puis le coup de pierre s’entrechoquant. Après une « rude » bataille, et un long acharnement, il réussit à créer les premières étincelles et à agrandir petit à petit le feu tantôt en l’alimentant avec des bouts de bois, tantôt en soufflant à petit coup.

- T'es expériences semblent être fait par simple curiosité je me tromper? L'envie de savoir? Une chose me dit que se que les gens feront de tes recherches n'est pas forcément fait pour palier à une envie d'aider les gens.

Pour première réponse, l’enfant offrit un claquement dédaigneux suivit d’un « tsk » décoré d’un rictus dédaigneux. Certes, une partie des doutes de cet homme était juste mais pas l’autre partie. Fallait-il réexpliquer mais davantage en détail ? Soit, pourquoi pas ! Qu’avait-il donc à perdre dorénavant ?

- Je m’appelle Sana Kiseki, et je suis le futur expert dans le domaine des maladies virales et des différents poisons. En somme, pour résumé, je ne m’intéresserais qu’à ce qui peut réellement faire « mal » ou « tuer » un humain et non à ce qui peut le faire guérir.

Il posa la chair au-dessus du feu qui prenait assez bien.

- Chaque maux à son remède. Les remèdes sont extrêmement faciles à deviner. Un petit mélange de petites plantes pour arrêter les maux de tête ou la gastro ou encore plusieurs autre petit tracas. Les maladies « communes » sont toutes aussi banales et ennuyantes.

La banalité l’ennuyait et l’avait fait fuir sa petite clinique.

- Je n’aime pas la banalité. Je m’intéresse aux cas uniques, aux maladies qu’on dit incurable mais qui doivent avoir une solution. Mieux, je veux découvrir les maladies non découvertes, connaître leur effet sur un corps humain … Je veux être un expert du corps humain et de ses réactions à différentes maladies, une vraie encyclopédie sur patte de toutes les maladies. Les guérisons, je les laisse à ces idiots de samaritains.

Guérir ? Tuer ? Il se fichait royalement. Tout ce qu’il l’intéressait était la connaissance des maladies et de leur effet.

- Je préfère les maladies car ils ont des effets sur un corps humain. Elles déclenchent des réactions intéressantes. Les remèdes … guérissent. C’est un retour à la case départ « bonne santé ». C’est … banal.

On en venait maintenant à un sujet épineux : les autres.

- Quant aux autres voulant s’approprier de mes recherches. Eh bien, ils le pourront… après avoir goûté à mes décoctions de maladies ou poisons mortels. Je ne compte pas offrir sur un plateau d’argent toutes mes découvertes à une bande de gueux et d’ignorants sans cervelle. La science est un art réservé qu’à des êtres … faits pour la science. M'enfin ... Mes recherches et expérimentations m'appartiendront. Je l'emporterai dans ma tombe s'il faut, je ne partagerai que lorsque j'aurais tout ce que je souhaite... et je n'ai donc pas de temps à perdre!

Il aurait voulu dire à des « êtres supérieurement intelligent » mais se retint après avoir lancé un regard en coin à Goren. Il ne manquerait plus que la brute prenne la mouche.

- Je me suis intéressé à cette forêt en premier lieu car j’ai débuté mon voyage de Nami no Kuni, qui n’est guère loin d’ici. Et j’avais entendu beaucoup d’histoires sur des bêtes ou insectes étranges. Je souhaite étudier la faune, flore et les différentes bêtes qui composent ce lieu. D’ailleurs, Etrange … pourquoi n’avez-vous aucune réaction à la piqûre de l’araignée ?

Il était soudainement curieux. En effet, cette bête l’avait piqué mais ce Goren restait encore debout sans aucune zone violette. Pourquoi donc ? Avait-il également un répulsif sur lui ou un anti-poison à même ses veines ?

- Nous sommes-nous présentés déjà ? Sana Kiseki … enchanté.

Il tendit sa petite main en signe d’amitié.

- Et donc vous … que faites-vous ici ? Hormis tuer tout ce qui bouge, dont mon tuteur, vous devez avoir une raison d’errer dans cette forêt ?

Kiseki put enfin mettre un nom sur cette montagne de muscles : Kyu Goren. Cependant le nom comme le long monologue de l’homme sur sa raison de sillonner le monde échappa grandement aux oreilles du petit homme. D’une, ce n’était qu’un garçon de dix ans qui ne pouvait pas encore totalement tout comprendre – sa vivacité d’esprit ne concernait que la science et non le monde et sa philosophie – et de deux, il était bien plus curieux et impressionné par la structure du corps de Goren plutôt que par ses motivations.

Ainsi, en plus d’avoir une musculature développée, il pouvait modifier la structure de son corps pour en éliminer des poisons. Avec une grande assurance, il disait que le poison qui avait la capacité de le tuer un jour n’existait pas encore. Inconsciemment, il avait lancé un petit défi au garçon : ce dernier s’énuméra une longue liste de poisons mortelles … Malheureusement, pour savoir lesquels était efficace, il fallait étudier ce corps.

« Les ninjas … Des phénomènes extraordinaires. Hum…. » se disait-il, réfléchissant encore et encore et se frustrant en cognant, encore une fois, à l’ignorance. Il ne savait pas les limites des Shinobis, leur capacité, leur faiblesse… Il ne savait rien. Malgré ses grands airs, ce monde lui était totalement étranger.

Il lui fallait un guide, un vrai. Il ne voulait pas d’un vieil homme maladif et prompt à se faire piquer par la première bête dès le premier voyage, ni du bon samaritain qui allait s’arrêter à tous les villages pour soigner … Il souhaitait d’un guide qui le laisse voyager de temps en temps, qui lui laisse faire ses petites expérimentations et qui accepte de temps en temps à envoyer un petit courrier « rassurant » à ses parents histoire que ces derniers ne le rapatrient pas de force en faisant appel à un ou deux pirates criminels peuplant Nami.

En somme, il voulait qu’on le laisse libre de ses mouvements tout en lui assurant une certaine « sécurité ». Il semblerait que cela soit trop demandé car à chaque fois on exigeait quelque chose. Le défunt guide voulait ses médicamentations gratuitement et ce nouveau éventuel guide voulait avoir accès aux savoirs de Kiseki.

- Je n’ai pas le choix, conclut-il. Je ne souhaite pas retourner à la maison aussi vite. Il y a tant à explorer et à découvrir et puis, il faut bien qu’on teste mes recherches n’est-ce-pas ?

Si le projet ne lui plaisait pas ? Il se défendra, ou guérira ou tuera… Si, comme Goren promettait, on lui donnait la force de protéger ses recherches et lui-même, il n’aura pas à s’abaisser. Cherchait-il à tromper ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Ce n’était qu’un petit garçon issu de Nami no Kuni.

- Comme nous allons travailler ensemble, je pense qu’il faut que je signale deux ou trois choses. Je connais toutes ces choses car mes parents étaient des médecins, et ils avaient une imposante bibliothèque pour toutes les plantes, animales et ainsi de suite. Enfin .. imposante, ça peut aller quoi. Quant aux arts ninjas, je me suis mis il y a peu au Fuinjutsu, et j’apprends encore ces histoires de malaxer le chakra ou de la manipuler. En gros je n’ai pas beaucoup appris dans ce domaine.

Il aurait pu poser la question : voulez-vous encore de moi ? Cependant non. Ce Goren avait fait une proposition, il avait accepté, à lui de gérer les conséquences de ses actes.

- Qu’ai-je à faire ? Me rendre quelque part et attendre ? Suivre … ?

La viande et les champignons étaient prêts. Sans tarder, l’enfant en prit une part de chaque, attendant la décision de son nouveau « professeur ».

Les règles et la couleur de son avenir étaient données au moins. Il allait donc s’entraîner assez durement pour apprendre à maîtriser cette mystérieuse énergie nommée chakra – une bonne chose afin de rendre ses poisons ou ses recherches plus efficaces !- et ils allaient arpenter le monde entier pour plusieurs missions ou buts – et donc il pourra faire des recherches un peu partout et remplir sa petite « bibliothèque » de poison.

Ce qui lui plaisait moins ? Il allait devoir se trouver lui-même son argent de poche ! Il se rassurait en se disant qu’il ferait toujours appel au fond de papa et de maman – il n’a que dix ans, n’oubliez pas ! -. Cependant, il allait vite être désenchanté. Les parchemins pour les experts Fuinjutsu n’étaient pas donnés et encore moins les armes ou les tissus spéciaux pour empêcher que le poison ne contamine l’auteur pendant qu’il trempe deux ou trois armes dans le liquide mortel ou l’enduit sur les armes. Pour le moment à son aise, il allait vite avoir les fesses au feu quand ses ryos ne serviront qu’à s’acheter des bonbons !

A peine avait-il terminé d’avaler son second champignon que Goren se leva pour lui donner sa première leçon. L’enfant regarda, ouvrant quand les yeux quand le tronc explosa. C’était drôle ! A peine le colosse de Pierre s’était-il éclipsé qu’il se mit à l’œuvre. Entre deux bouchées de viande délicieuses, il tenta de concentrer ce chakra.

Au bout d’une heure, il était encore dans la phase peu de chakra donc peu d’adhérence. Las, il pensa à une petite excuse. Il sortit ses papiers et posa déjà ses mains dessus. Sans plus tarder, il les posa sur sous ses pieds – les parchemins collants -, insuffla un peu de chakra …. Et gambada joyeusement sur les arbres. Qu’avait-il fait ? Il avait créé une sorte de sceau adhérence …

« Mais il va pas l’accepter ! ET puis je veux exploser les troncs ! » se dit-il en lançant un regard critique à ses pieds.

Il fit la comparaison entre ses escalades sans fuinjutsu, et escalade avec fuinjutsu … Il fallait clairement insuffler plus de chakra. Il tenta donc encore une heure à comprendre cette régulation. Comment ? En ne cessant de sauter sur ces arbres, et tentant de réguler ce fameux chakra. Tantôt il escalade, tantôt il escalade … et enfin pile quand Goren arrive, il éclate son premier tronc.

Riant, il sauta sur l’arbre suivant et éclata ce tronc également et ainsi de suite. Cependant, l’euphorie ne l’avait pas encore emporté suffisamment pour qu’il éclate à deux reprises un même tronc et fasse donc tomber un arbre. Il s’arrêta donc lorsqu’il vit qu’il n’y avait plus un seul arbre intact en première ligne.

Il finit par se retourner vers Goren, avec un air victorieux !

- Hahahaha ! C’était drôle ! On peut le faire avec les mains aussi ? demanda-t-elle en continuant à rire.

C’était plus drôle de dégager beaucoup de chakra que peu de chakra ! Il semblerait qu’inconsciemment, le petit commençait déjà à se tourner vers un style bien propre … bien du corps à corps. Qui croirait que derrière cet être frêle avec des lunettes se cachait une petite âme « guerrière » ?

- Escalader … Ah oui !

« Ah oui » qui résonnait plus comme une chose facultative qu’il venait de se souvenir et non de la chose qu’il fallait qu’il fasse.

- Je pense avoir compris l’essentiel. Encore un ou deux entraînements … et il toussota un peu, et remonta ses lunettes.

Il avait retrouvé un tantinet de sérieux.

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