D’agréables chants d’oiseaux résonnent dans toute la grande maison du clan Nara. J’ouvre doucement les yeux, tirée de mon plus ou moins reposant sommeil par ces douces mélodies d’oisillons. Je me relève, m’asseyant dans mon lit avec un dynamisme à toute épreuve. Baillant à m’en décrocher la mâchoire je souris tant bien que mal. Il faut dire que c’est bien plus joyeux de se faire réveiller par des oiseaux que par un quelconque incident ou pire encore, par un de ses deux parents. Les miens sont loin d’être tendres au réveil. Hésitant à sortir de mon lit à cause du froid je m’y résous tout de même et ose mettre un pied hors de ma divine couette. Le froid quelque peu mordant m’agresse au sortir du lit. Je mets mes chaussons et une robe de chambre sensée me tenir chaud. Je sors de ma chambre et me dirige vers la cuisine. Personne ne semble être levé dans la maison, chose plutôt agréable. J’ai toute cette maison rien que pour moi ! Je me fais rapidement un chocolat chaud et m’accoude à la fenêtre pour observer le ciel bleu limpide. Il fera beau aujourd’hui, peut-être même que le temps se réchauffera ! Il est neuf heures. Décidément personne n’est vraiment matinal dans ma famille, à croire que nous n’avons pas été faits dans le même moule ! C’est sûrement pour ça que mère ne m’a jamais aimée. Une fois mon chocolat fini de rince ma tasse et me dirige vers la salle de bain. En ce temps froid et sec une bonne douche bien chaude ne pourra que me faire du bien !

J’arrête à contre cœur le courant d’eau chaude qui glissait le long de mon corps parsemé de cicatrices. Des entailles plus ou moins profondes, inconnues de tous ceux qui me côtoient. Seul mon meilleur ami est au courant de ces meurtrissures. Et il m’a juré de ne jamais en parler à personne. Cela mettrait mon amour propre à rude épreuve. Je sors de la cabine de douche entièrement recouverte de buée et commence à m’essuyer avec déjà un peu plus d’énergie que lors de mon réveil. Je m’habille rapidement et assez chaudement, n’ayant nullement envie d’attraper froid. Un pantalon de jogging chaud d’un bleu ciel limpide surplombé par un maillot de corps recouvert par un pull bleu foncé. De quoi tenir une journée de froid ! Je mets ma fameuse écharpe autour de mon cou et souris, elle me va plutôt bien ! Je me démêle mais ne me natte pas les cheveux. Une telle masse ne peut que m’apporter de la chaleur en plus. Je sors de la salle de bain dont j’ai ouvert la fenêtre pour faire partir l’humidité et me rend de nouveau dans la cuisine. Je m’installe tranquillement, assise à moitié sous le kotatsu et commence à lire « Journal d’un Shinobi ». Un titre qui fait fureur en ce moment dans toutes les librairies et que père a eu la gentillesse de m’offrir. C’est alors que le bruit du plancher qui craque me fait sursauter. Mon frère arrive juste derrière moi. Je soupire, la mine quelque peu outrée et lui lance :

« C’est à cette heure-ci que tu te lèves, Asaki-nii ? »

Il s’agit peut-être de mon frère mais pour l’instant à son égard je n’éprouve pas tant de tendresse que ça. J’ai renié la quasi-totalité de ma famille proche, mon frère étant hybride à mes yeux. Il n’a rien fait pour faire cesser mes maltraitances devenues régulières, mais il n’a jamais aggravé la situation. Je ne sais pas vraiment quoi penser de lui. Mais je lui en veux tout de même, ne serait-ce que pour être devenu sourd et aveugle bien trop souvent.

Cette nuit avait été très agité, je pensais à énormément de choses en ce moment, ce soudain changement de vie.. Oui maintenant je suis un vrai ninja, mais entre courir après des chats et emmener une dame faire ses courses, je ne considère pas ceci comme un boulot de ninja, qu'es que cela va bien pouvoir apporte à notre village mise à part de l'argent ? Oui car en tant que Genins on est payé une misère et pourtant j'ai le niveau pour allez me battre sur le front ou escorter des personnes à haut risque jusque dans un autre village, j'ai l'impression que mon entrainement intense qui m'a pourrit toute vie sociale n'a servit à rien! Tout pensif encore au lit, je regarda mon horloge. Quoi, déjà cette heure, il est tard ! Je me levis pour allez prendre mon petit déjeuner et pouvoir m'occuper en cette belle journée ensoleillée. J'approcha de la cuisine et vit ma sœur Shigure.

« C’est à cette heure-ci que tu te lèves, Asaki-nii ? »

Je n'ai jamais été particulièrement proche de ma sœur, pourtant elle suscite en moi une grande admiration, arrivé à survivre alors que notre mère et notre sœur était contre elle! Pourtant je reste distant avec elle alors que je voudrais me rapprocher d'elle, j'ai toujours été faible quand j'étais à l’académie je n'ai rien dit à note mère quand elle battait Shigure, pourtant qu'es que j'aurais voulu.. Mais maintenant ceci est terminé! Je vais la défendre et nous pourrons enfin avoir une vraie relation de famille.

« Oui Shigure-chan, j'étais assez pensif en cette belle journée, je réfléchissais à notre famille et à la relation que nous avons entre nous »

J'espère beaucoup que nous pourrons avoir une relation familiale avec ma sœur, on pourrait faire bien plus de choses, les anciens Nara n'ont pas pensé à toute les techniques que l'on pouvait faire et je pense qu'un combat avec deux Nara côte à côte peut vraiment être excellent.

Je continue de regarder mon frère, debout derrière moi. Je me suis légèrement tournée pour être presque face à lui. J’ai déposé mon livre et posé mes mains sur la table kotatsu. Il semble pensif. Mon frère a toujours été étrange avec moi. Jamais réellement protecteur mais toujours désireux de l’être. Peut-être me suis-je toujours fait des idées mais il semblait juste timide. Mais une nouvelle flamme brûle désormais dans ses yeux. Une ambition de changer, d’effacer le passé pour construire un avenir meilleur. Il finit tout de même par me répondre.

« Oui Shigure-chan, j'étais assez pensif en cette belle journée, je réfléchissais à notre famille et à la relation que nous avons entre nous »

Je ne peux pas m’empêcher de sourire. Pensif ? On peut penser autre part que dans son lit ! Enfin, il est grand et proche de mère, ce n’est pas à moi de lui dire quand il faut se lever. Mais e qui me fait encore plus rire c’est qu’il pensait à quelque chose d’inexistant de mon point de vue. Notre quoi ? Famille ? C’est un mot qui ne fait plus parti de mon vocabulaire depuis plusieurs années. Enfin je lui fait signe qu’il peut venir s’asseoir sous le kotatsu avec moi, on sera plus à l’aise pour parler. Je ferme définitivement mon livre à l’intérieur duquel je glisse doucement un petit marque page. Une fois qu’il est installé je plonge mon regard écume dans ses yeux vert pâle.

« A quoi pouvais-tu bien penser pendant si longtemps ? Je ne crois pas qu’il y ait tant de chose notable dans notre ‘’famille’’. »

J’avais été un peu sèche sur la fin de cette phrase. Il faut dire que si lui a de très bon souvenirs avec père moi je ne garde pas beaucoup de bonnes impressions de mon enfance. Mon regard s’est un peu durcit et mon sourire semble d’être évanouit un court instant. Mais je ne peux pas demeurer sérieuse et rigide si longtemps. Mon sourire revient à la charge et je prends un air joyeux. Ce même air que je montrais toujours à tout le monde lorsqu’on me demandait d’où venaient ces blessures parfois si profondes. Mais la blessure que personne n’a jamais vu est tapie la, au fond de mon être. Elle est encore ouverte et ne peut pas être pansée. Elle mettra sans doute du temps à se refermer. J’observe la nature et arrive tout de même à détendre l’atmosphère qui s’était un peu électrisée par ma faute.

« Tu as raison, il fait beau aujourd’hui. »

Alors que j’attends sa réactions les oiseaux se mettent à chanter. Ne cessant de sourire je décide de les accompagner et me met à chanter à mon tour.

[ https://www.youtube.com/watch?v=wMmxm3z3qQ0 -> la fille aux cheveux longs vers 2 min 15]

Après mon élan de courage qui n'avait auparavant jamais réussi à arriver, je réfléchissais. J'ai enfin réussi à le dire haut et fort mais pourquoi ce changement, comment un seul diplôme a put autant chambouler ma personnalité, en tout cas une chose est sûr je vais changer et enfin devenir la personne dont je veux être pas celle que mon père veut que je sois. Ma sœur vit que j'étais entrain de penser et pour pouvoir discuter plus calmement m'invita sous le kotatsu. Elle me regarda avec ses yeux bleus sans émotion.

« A quoi pouvais-tu bien penser pendant si longtemps ? Je ne crois pas qu’il y ait tant de chose notable dans notre ‘’famille’’. »

Ces paroles me secouent au plus haut point, ce n'est pas que je m'y attendais pas mais j'ai toujours été un peu naïf à croire que tout pouvait se régler avec une parole.. Mais cette fois je me défilerait pas, pas après tout ce que j'ai put lui faire subir. Sous mon regard ébahit Shigure voyait bien que j'étais perdu. Ce qui m'avait perdu était surtout le changement d'intonation dans sa voix quand elle avait prononcé le mot famille. Il y avait un telle sarcasme dans sa voix..

« Tu as raison, il fait beau aujourd’hui. »

Je le savais elle a essayer de me resituer et que je puisse m'y retrouve dans mes paroles, je me demande encore comment elle peut faire ça, il suffit de quelques paroles pour que je puisse m'y retrouver. C'est vrai que aujourd'hui était une belle journée, les oiseaux chantaient, le soleil brillait de plus belle. Pourtant je le savais aujourd'hui ou plutôt cette après midi je ne sortirait pas, je pense que l'on a beaucoup de choses à se dire avec Shigure.
Toute cette haine qui est moi contre ma mère et notre autre sœur, il faut que je lui fasse ressentir mon mépris, seul mon père à toujours été proche avec moi mais je ne sais pas si l'on peut appeler cela vraiment proche puisque je n'ai jamais sut dire si il était proche avec moi par amour de famille ou alors c'est parce qu’il voulait que notre famille soit bien représenté. Tout ce que je sais c'est que c'est ma sœur qui a toujours subit les conséquences..

« Je sais ce que tu penses Shigure-chan, tu te dis pourquoi je me réveille aujourd'hui.. Et bien la raison est simple je n'ai jamais eu le courage de m'imposer et de détruire cette famille, mais comme tu le vois bien j'y ai bien réfléchi et je ne pense pas que l'on soit une famille, j'ai été protégé juste car j'étais censé représenté k'avenir de la famille. Je voudrais que l'on développe le lien familiale au moins toi et moi puisque tu es la seule personne dont j'ai de l'estime dans cette famille. »

Je ne sais pas si mes belles paroles que j'ai débiter la feront réagir mais il fallait que cela sorte.. Elle me regardait toujours avec un regard vide mais j'avais l'impression que ce regard avait changé comme si elle était étonner et choquer.

Je continue de regarder dehors, puisque mon frère n’a pas l’air d’être rapide à la détente. Chanter avec les oiseaux est apaisant. J’adore en prendre soin de ces petits oisillons. Ils me le rendent bien d’ailleurs ! Le matin lorsque je me lève il y en a presque toujours un qui vient se poser sur mon épaule en signe de bonjour ! Mais malheureusement ma mère les déteste, et ma sœur aussi. Il y en a de moins en moins dans le jardin. Je continue de regarder mon frère, souriant tant bien que mal. Comment peut-il encore nous considérer comme une famille ? Je n’attends qu’une chose, pouvoir me sortir de cet enfer et aller vivre ailleurs ! N’importe qui me proposerait un appartement je ne me poserais même pas de questions : je m’envolerais ! Enfin, pour le moment mon triplé reprend la parole :

« Je sais ce que tu penses Shigure-chan, tu te dis pourquoi je me réveille aujourd'hui.. Et bien la raison est simple je n'ai jamais eu le courage de m'imposer et de détruire cette famille, mais comme tu le vois bien j'y ai bien réfléchi et je ne pense pas que l'on soit une famille, j'ai été protégé juste car j'étais censé représenté k'avenir de la famille. Je voudrais que l'on développe le lien familiale au moins toi et moi puisque tu es la seule personne dont j'ai de l'estime dans cette famille. »

Je le regarde, interdite. Que devais-je faire ? J’ai toujours tenté de m’éloigner de toute cette atmosphère pseudo familiale, pour préserver mon bien être mental. J’ai toujours essayé de me dire que j’étais orpheline, adoptée dans une famille lambda qui n’aurait jamais voulu avoir cette bonté. Mon frère n’a pas fait exception à la règle. Comme tous les autres il n’était qu’un obstacle à ma joie et ma bonne humeur. Désormais il comptait changer et revenir vers moi ? Je suis une fille naïve et profondément gentille, certes, mais je ne suis pas cruche ! Un claquement de langue méprisant m’échappe un court instant. S’il veut devenir mon frère, ou du moins le revenir, il va falloir qu’il fasse plus d’effort que de venir me lécher les bottes.

« Ce sont la de belles paroles, Asaki-nii, mais mère m’a bien apprit qu’il ne fallait pas se faire avoir par la face extérieur des gens. »

Je me lève et vais marcher dans le jardin qui est juste à côté de notre petite cuisine, lui lançant alors plus sure de moi et mon sourire presque sarcastique.

« Tu n’as jamais été un frère pour moi. Puisqu’après tout, tu n’as jamais été à mes côtés. Comment veux-tu rattraper dix-huit ans de ta vie avec ce simple discourt ? »

Comme ma sœur regardait dehors je décidais de voir l'extérieur qu'es qui pouvait être aussi intéressant, des oiseaux qui chante c'est tellement reposant et ceci me calme aussi, car il est vrai que je me suis peut être un peu emporté sur mes paroles, que va pense ma sœur..

« Ce sont la de belles paroles, Asaki-nii, mais mère m’a bien apprit qu’il ne fallait pas se faire avoir par la face extérieur des gens. »

Ces paroles me retourne, il est vrai que je n'ai jamais été présent pour elle mais ce n'est pas une raison pour me faire volte face, ma sœur a toujours eu le don de pouvoir dire n'importe quelle paroles et d'avoir le sourire, c'est typiquement le portrait de l'ange déchu, parfaite de l'extérieur mais un sang froid qui pourrait faire peut à n'importe quel lion, je l'a trouve effrayante et je sais que à chaque fois qu'elle commence une phrase comme ceci c'est pour continuer avec une phrase encore plus poignante.. Si elle savait le secret que je gardais depuis longtemps peut être qu'elle ne m'en voudrait plus, mais j'ai promis à père de ne jamais lui dire. Elle alla vers le jardin ou le soleil était tellement brillant en cette journée. Des fois quand j'étais petit j'allais m'allonger pendant des heures dans l'herbe de notre jardin à côté des fleurs, comme c'était vivifiant.

« Tu n’as jamais été un frère pour moi. Puisqu’après tout, tu n’as jamais été à mes côtés. Comment veux-tu rattraper dix-huit ans de ta vie avec ce simple discourt ? »

Et voila comme je m'y attendais une phrase plus sévère. Mais bon qu'es que je voulais aussi, je n'ai jamais été présent pour elle et je voudrais que d'un coup comme par magie, on ait une relation de frère et sœur. Je suis tellement naïf des fois. Pourtant elle doit savoir, même si père me l'a interdit, elle doit connaître notre secret sinon je pense que je m'en voudrait pour le reste de mes jours. Mais il me manque du courage et ce n'est pas avec ce qu'elle vient de me dire que je vais réussir à en gagner..

« Ecoute Shigure, il y a une chose dont père m'a interdit d'en parle mais tu dois le savoir, en fait comment dire.. Voila tu as été adopté par nos parents dès la naissance, c'est pour ca que tu ne te sens pas à ta place dans cette famille.. Je sais que c'est beaucoup d'informations à la fois mais bon je tenais à te le dire. »

J'attend sa réaction avec impatience, je ne pense pas que ceci va lui plaire mais elle devait le savoir c’était important.

Je continue de regarder mon frère dans les yeux. Il s’est levé pour me rejoindre dans notre jardinet. Il semble plutôt blessé par les deux phrases que j’ai eu la franchise de dire quelques minutes avant. N’est pas normal ? On ne peut pas tourner le dos à un tel traitement et revenir en bon sauveur. Tisser des liens familiaux ? Quels liens ? Je n’ai jamais été à ma place dans cette famille, père était le seul que j’admirais. Je voulais qu’il me regarde, qu’il me félicite, qu’il fasse attention à moi. Mais pour cela, j’aurais dû être un garçon. J’avais beau être une des meilleures élève de l’académie, avoir des résultats qui dépassait ceux des autres, je restais une future femme. Quelque chose qui ne pourrait servir qu’à donner une descendance au clan, jamais je n’aurais pu représenter les Nara ! Père me l’a lui-même dit. Une fille si douée est un gâchis, j’aurais mieux fait de naître homme. C’est pourquoi j’ai toujours jalousé Asaki-nii en silence. Lui père le regardait. Ils s’entrainaient même ensemble ! Et je me suis toujours dit que si mon frère était venu voir mon père en lui décrivant ce que mère me faisais subir, mon géniteur l’aurait cru. Mon frère aurait pu changer ma vie du tout au tout, mais au lieu de ça il a choisi de rester spectateur de ma débâcle. Et maintenant il revient, prétendant vouloir se rapprocher de moi ? Que croit-il ? Ma carapace ne fait pas de distinction entre liens familiaux et liens étrangers. Il m’a fait du mal, qu’il se prépare à le payer tôt ou tard. C’est alors que, manquant visiblement de courage, mon frère se décide à me parler.

« Ecoute Shigure, il y a une chose dont père m'a interdit d'en parle mais tu dois le savoir, en fait comment dire.. Voila tu as été adopté par nos parents dès la naissance, c'est pour ca que tu ne te sens pas à ta place dans cette famille.. Je sais que c'est beaucoup d'informations à la fois mais bon je tenais à te le dire. »

Mes yeux s’écarquillent et mon sourire disparaît presque instantanément. Plus choquée qu’heureuse de la franchise de mon frère l’étonnement se fait assez vite remplacer par une colère noire. Mon sang bouillonne. Ainsi je ne suis pas sa sœur ? Je n’ai pas de fratrie ? Pourtant je suis capable de manipuler les ombres ! Je suis forcément une Nara. C’est une consolation dans mon malheur de me dire que seuls mes parents diffèrent, mon sang et mon appartenance à ce clan reste le même. Un claquement de langue méprisant m’échappe, provoquant un « tsss ! » des plus insolents. Mes yeux lancent des éclairs. Que pense-t-il donc que je vais lui répondre ?! Ma colère semble désormais s’apparenter à une rivière en crue.

« J’espère que tu ne t’attends pas à des remerciements. Es-tu heureux ? Te sens-tu joyeux d’avoir ainsi détruit 18 ans de ma vie ? Enfin, comme tu n’es plus mon frère je n’aurais plus d’états d’âmes à te faire mordre la poussière si d’aventure nos routes se croisent dans un tel contexte. »

J’avais presque craché mes dernières paroles. Mon calme était légendaire et pourtant à ce moment précis je n’avais qu’une envie : le tuer. La lueur de folie présente dans mes yeux s’était néanmoins estompée. Je ne suis pas folle à ce point. Après tout, il faut que je les laisse tous en vie pour pouvoir organiser une fin magistrale. Une fin à leur image : stupide et à la couleur du mensonge.

« La vengeance est un plat que se mange froid, Nara Asaki. »

Sur ce je prends la direction de ma chambre dans laquelle je m’enferme. Des larmes se mettent couler le long de mes joues. Pourquoi suis-je triste ? J’aurais dû m’en douter. Personne n’a jamais voulu de moi ici. Mère ne m’aimais pas, père s’en fichais, même ceux que je considérais comme mon unique épaule n’étaient pas là pour moi. Finalement, c’était-ce pas logique, que je n’ai jamais été une membre de cette famille ? Un sac entre dans mon champ de vision. La lueur colérique brillant dans mes prunelles bleues vertes s’estompe, laissant place à de la fatigue et de l’indifférente. L’honneur est sauf, je reste une Nara. Je mets quelques affaires dans mon sac, me change rapidement, me dénoue les cheveux et ouvre ma fenêtre qui donne sur l’extérieur.

« Adieux. Si ça peut vous rassurer, moi non plus je ne vous ait jamais aimés. »

Mes larmes s’étaient arrêtées, laissant mes yeux boursoufflés. Une fois dehors je me mis à marcher sans but, errant dans les rues comme une âme perdue à la recherche de son corps. Le soleil commençait déjà à décliner et le manteau de la nuit s’annonçait sombre et moite. Incertaine et meurtrie, je m’éloignais du plus que je le pouvais de cette maison maudite, leur souhaitant tout le malheur possible, faisant fi de ce qu’il pourrait m’arriver en échange.

Ce que je venais de dire à l'instant allait changer à tout jamais notre rythme familiale. Avant certes ce rythme etait très bizarre mais cela convenait à tout le monde, tout le monde sauf moi, je méprisais ma mère et mon autre soeur, je n'aimais pas ces personnes mais père m'avait toujours appris de aimer notre famille et d'y faire attention.. Mais je ne voulais pas, Shigure avait rien demande et juste car mère a été contraint de l'adopter elle l'a méprisait, c'est inhumain..

« J’espère que tu ne t’attends pas à des remerciements. Es-tu heureux ? Te sens-tu joyeux d’avoir ainsi détruit 18 ans de ma vie ? Enfin, comme tu n’es plus mon frère je n’aurais plus d’états d’âmes à te faire mordre la poussière si d’aventure nos routes se croisent dans un tel contexte. »

En même temps que ma soeur comptait ces paroles, je regardais son regard et le regard que je vit n'était pas un regard amical, loin de là c'était un regard de fureur, d'énervement, elle devait se demander pourquoi ils n'ont rien dit. Sa fureur était largement compréhensible mais elle se devait de savoir la vérité, elle devait savoir ce qu'était vraiment notre famille mais si elle doit pour cela me détester de tout son coeur.

« La vengeance est un plat que se mange froid, Nara Asaki. »

Après ses paroles elle partit dans la direction de sa chambre avec les larmes aux yeux, elle avait mal, très mal, on venait de lui annoncer que son monde était encore plus horrible que ce qu'il était avant, et pourtant pour faire pire c'était difficile. Moi comme d'habitude je restais puéril, figé sur place à me demander quelle énorme catastrophe je venais de provoquer. Je suis finalement pas bien différent des membres de ma famille, je ne dis rien et je fais des actions par rapport à moi même sans me soucier des autres, je devrais peut être changer de vie, tout recommencer à zéro.
Je restas pensif pendant 2 3 heures dans notre jardin avant de remarquer que ma sœur avait disparu avec des affaires à elle. Je me dois de la retrouver et de me réconcilier avec et pour çà je dois changer..

~~ FIN ~~