Ordre de Mission a écrit:

Kurokami Yusei

Vous êtes demandé afin de mettre fin au danger que représentent les nids de guêpes. Ces dernières se sont installé dans de nombreux arbres du village et ne cessent de provoquer des accidents. Pas moins de dix nids ont été localisé à travers Konoha. À vous de déplacer les nids en dehors du village et ce le plus rapidement possible. À et, pour information, les guêpes, ça pique.

Ce jour-là, j'avais était envoyé pour faire une mission de rang C, étant donné qu'ils manquaient de personnel. Mon dieu, qu'est-ce que je détestais devoir servir de larbin pour des banalités. Franchement, je me souviens du temps où je venais tout justes d'être promu Genin, et où on m'envoyait faire des trucs genre « faire des courses pour un petit vieux, retrouver un chat perdu, arracher la mauvaise herbe »... Ce n'est pas des missions ça ! Où étaient l'action, le fun, la passion ?! Où était l'épicness qui rendait la chose intense ?! *Ahem* Bref, tout ça pour dire qu'on m'avait demandé de débarrasser plusieurs arbres du village de nids de guêpes, qui n'avaient fait que se démultiplier à vitesse grand V. J'avais pour consigne de les envoyer hors du village tout simplement. La seule différence avec les autres missions de rang D habituelles étaient juste dans le fait que les guêpes, ça pique.

Afin d'accomplir ma mission, je devais me rendre d'abord chez un habitant de Konoha qu'on m'avait demandé de voir. Ce dernier était un apiculteur, et donc, devait semble-t-il posséder du matériel apte à m'aider pour ma tâche. Après avoir reçu le plan des administrations, je me mettais en route en direction des lieux. Sur place, j'ai pu apercevoir un panneau d'accueil sur lequel était indiqué un nom.

« - Apiculture Aburame... J'aurais dû me douter un peu. »

Après un temps d'observation, je m'avançais en direction de la bâtisse centrale, en passant à côté des nombreuses boîtes devant sans doute contenir des abeilles et du miel. Arrivé à la porte, je toquais à la porte afin de signaler ma présence. Pas de réponse... Je retape une deuxième fois à la porte avec un peu plus d'assistance. Toujours rien.

*Flash Blanc, dans ma main, un porte-voix*

« - TU VAS TE BOUGER, BORDEL DE MIEL ?! OU ALORS C'EST MOI QUI VAIS DEFONCER LA PORTE ET TE FAIRE TE RAMMENER DARD DARD ! »

*Reflash Blanc*

« - Je suis aussi mauvais que ça en jeu de mots ? Fis-je en re frappant une dernière fois à la porte. »

La porte s'ouvrit, enfin, laissant apparaître le semble-t-il propriétaire des lieux. Il possédait une barbe mal rasée, des cheveux bruns en bataille et des lunettes de soleil ne laissant pas entrevoir ce qui se cache derrière... Bref, la caricature parfaite des maîtres des insectes. Reprenant mon calme et affichant un sourire, je demandais à l'homme de me donner le fameux matériel dont j'aurais besoin afin de faire ma mission, en lui montrant l'ordre de cette dernière comme preuve. Un moment de silence se passa le moment où il commença à regarder le papier. Puis, toujours en gardant le silence, il me ferma la porte au nez. Je me demandais s'il se foutait de moi ou s'il était complètement sérieux.

Il s'écoula environs cinq minutes durant lesquelles j'attendis devant la porte qu'une réponse de sa part apparaisse. J'étais sur le point de perdre mon calme et de commencer à envisager un plan pour brûler sa baraque quand soudain, l'Aburame sorti enfin de son antre. Il se contenta de me donner une boîte avec un papier attaché dessus. Il me salua de la tête avant de refermer de nouveau la porte. Je me demande vraiment si tous les Aburame sont comme ça... Par curiosité, je pris la feuille et commençai à la lire. Cette dernière indiquait que le vaporisateur contenu dans la boîte était un gaz somnifère qui endormait les bestioles une fois vaporisé. Une dose par Ruche devrait faire l'affaire.

« - Bah, il est sympa après tout... »

Mettant le papier dans une de mes poches et la boîte sous le bras, je quittais les lieux et partis accomplir ma mission.

Il était temps de commencer réellement l'opération « Va voir Ailleurs ». On m'avait pour cela, en plus de m'avoir remis les plans pour me fournir auprès de l'apiculteur Aburame, un plan sur lequel se trouvaient les dîtes ruches repérées à travers le village. Après avoir compté vite fait, je vis qu'on devait en récupérer une petite quinzaine, ce qui n'était, je pensais à ce moment-là, pas forcément si dramatique que ça. Rangeant la carte, je récupérai ensuite le dernier outil qu'on m'avait fourni pour me faciliter la tâche lors de la mission : une sorte de remorque pouvant être tirée par des hommes afin de transporter aisément les ruches. Cependant, je pensais que si je devais m'occuper à la fois du transport, de l'arrachage des ruches et de la phase de tranquillisation, j'allais en avoir pour un moment. J'utilisais donc mon Kagebushin no Jutsu afin d'invoquer deux clones.

« - Bon, les gars, on va devoir se répartir les tâches. Toi, tu vas te charger de tirer la brouette.
- Comment ça moi ? Pourquoi je dois servir de mule ?
- Tu préfères te charger de vaporiser le somnifère en évitant piqûres ?
- ... La brouette ? Parfait, j'allais justement te demander de m'en charger !
- Bon, reste plus qu'à déterminer qui fera le coup de tranquillisant et qui attrapa la ruche.
- Je pense que je devrais m'occuper de l'arrachage, après tout, si je me fais piquer, je disparaîtrai instantanément et le travail sera trois fois plus long.
- Tu dis surtout ça parce que t'as pas envie de te faire piquer avoue...
- Aussi !
- Tss, j'ai compris... »

C'est donc après avoir défini les rôles que nous nous mîmes en route en direction des ruches. Je me souviens que parfois l'opération était plutôt aisée, puisque la cible se trouvait sur un arbre avec peu de feuilles et pas très haut, donc facilement visible. Autant d'autres fois... Il fallait vraiment que je joue les contorsionnistes pour à la fois : esquiver / me protéger des guêpes, me déplacer sur l'arbre et aussi réussir à viser avec le vaporisateur de sorte à pouvoir tous les choppers. À ma grande surprise, j'ai réussi à rassembler quasiment toutes les ruches sans soucis. Certes, il y en avait deux ou trois qui avaient réussi à faire quelques trous dans mes vêtements, mais aucune n'avait réussi à m'atteindre au niveau de la peau, ce qui me rendait plutôt fier. Le problème vint ensuite...

En effet, alors que nous rassemblâmes les dernières ruches, on commençait à entendre quelques légers bruits venir de la charrue. Instantanément, je pensais qu'il s'agissait des guêpes qui se réveillaient, ce qui allait être plus que problématique. Sans réfléchir, je vaporisais trois doses sur l'ensemble des ruches en me disant que ça allait faire l'affaire. Soufflant rapidement, je commençai à regarder le vaporisateur et me stoppai de stupeur en voyant ce qui était marqué dessus.

« - Les gars...Va falloir vraiment s'activer je pense...
- Comment ça ?
- C'est marqué qu'une dose doit pouvoir endormir une ruche pendant une heure.
- Vu qu'on a mis un peu plus d'une heure à toutes les rassembler, ça devrait le faire. Pourquoi tu t'inquiètes.
- Si jamais c'est rebalancé sur une ruche alors que les guêpes à l'intérieur sont déjà endormies, ça a des chances de les réveiller dans les 10 minutes qui suivent.
- ... Et on est à combien de temps des portes du village ?
- Je dirais une bonne vingtaine de minutes si on avance à ce rythme...
- ... Et merde... »

La paix rôdait dans le village. Les enfants jouaient dans les rues. Les adultes marchandaient entre eux dans les galeries marchandes. Les oiseaux chantaient au gré des saisons. Et parmi toute cette félicité, il y avait un groupe de shinobis identiques qui hurlaient à la populace de se, je cite « magner le cul pour dégager du chemin ». Ce groupe, c'était moi, et une armée de clones. Long Story Short, comme expliqué précédemment, j'étais un peu pressé par le temps, étant donné que si jamais je ne m'activais pas afin de remettre les bestioles en liberté hors du village, et bien ces dernières risquaient de se réveiller. Et je ne sais pas pour vous, mais de manière générale, quand je me réveille chez moi, et que je me rends compte que mon choix a décidé de déménager tout seul sans me demander mon avis, je suis plutôt pas très content...

Afin de pouvoir m'assurer du processus de libération en toute sécurité, j'avais invoqué trois clones supplémentaires, et tous ensembles, nous étions en train de guider le convoi. Deux de mes moi étaient partis devant afin de pouvoir prévenir la populace de dégager la voie. Deux autres se chargeaient de tracter la charrue à toute allure, dans le seul but d'y aller à fond sans se poser de questions. Un clone restait en retirer quant à lui afin de récupérer, si jamais la situation devenait catastrophique. Quant à moi, l'original, j'étais en charge d'accompagner le convoi pour écarter les obstacles imprévus de la route si jamais apparaissaient-ils.

Nous étions organisés, il n'y avait aucune raison d'échouer ! L'un de mes clones qui était parti devant d'ailleurs s'était annulé afin de signaler qu'ils avaient prévenu tous ceux de la voie de dégager. Parfait ! Il ne devait pas avoir un chat dans la rue, il y avait seulement cette grand-mère qui-

« OH MERDE ! Pas le coup de la mamie qui traverse la rue, non ! »

Voyant une vieille qui avait traversé la route, je sautai dans sa direction afin de la plaquer sur le côté, tout en prenant soin de ne pas la blesser. Après l'avoir remis sur pied, et m'être pris quatre coups de sac à main au visage, je repris ma course en rattrapant le convoi. Je n'avais pas de bol apparemment. Un gosse jouant au ballon, une bataille de bar où deux mecs furent éjectés par la fenêtre. Tout le monde était sorti juste à cause du beau temps ma parole ?! Mais c'est bon, je n'avais plus besoin de m'inquiéter pour ce problème, je voyais la sortie, enfin, ça allait se finir, c'est-

« - Attention, convoi de choux ! »
« YOU SON OF A- »

Sorti de nuls parts, un vieil homme tractant une échoppe remplie de choux essaya de passer sur la voie, n'ayant sans doute pas entendu mes avertissements auparavant. De ce fait, il était en train de bloquer le passage, et on allait lui rentrer dedans ! Pas le choix, il fallait employer l'opération « Saute-mouton ». J'informais les clones qui tractaient la charrue de la tactique, avant de demander à celui qui était derrière de me rejoindre pour agripper l'arrière de l'engin.

« - READY ? SET ! UP ! »

Nous sautâmes donc par-dessus le chariot de choux, mais par maladresse hélas, nous renversâmes ce dernier. N'ayant pas le temps de nous excuser, nous continuâmes notre course en entendant seulement les pleurs du commerçant.

Enfin, nous arrivâmes à la sortie et passâmes la porte ! Ça allait enfin finir ces conneries... Ou du moins presque. Il nous restait la tâche la plus ardue : rattacher les ruches aux arbres. Heureusement, nous avions prévu le coup. À chaque fois que l'on ramassait une ruche, moi ou mes clones attachions un fil de fer afin de pouvoir servir de nouveau support pour s'accrocher à un arbre. Il ne nous restait plus qu'à trouver un endroit isolé et hors route, de sorte à ce que personne ne s'approche. Après avoir parcouru la forêt, toujours avec autant d'allure, nous trouvâmes un lieu sylvestre bien isolé du monde à côté d'une rivière. Sans réfléchir, nous commençâmes à prendre deux ruches chacun et à les attacher une à une ! 2 minutes 30 chrono, le tout était fait !
Épuisé de cet effort, j'annulais la technique des clones afin de pouvoir me reposer, en m'appuyant contre un arbre, me disant que j'allais enfin souffler un peu. Cependant, alors que mon esprit était en train de partir pour les bras de Morphée, un son bien significatif brisa le silence :

« - Bzzzzz
- Oooooooh you have to be freaking kidding me... »

En un éclair, je fondis en direction de la rivière, sans me retourner, en sachant pertinemment ce qui se trouvait derrière moi : une armée de guêpes pas contentes de leur déménagement. Je plongeais ainsi dans l'eau, sachant qu'elles n'oseraient jamais plonger, et sorti un petit tuyau de ma sacoche à outils, utilisée en générale lors d'infiltrations par voie marine. Pour cette occasion, elle me servait surtout à pouvoir rester à l'abri, dans l'eau de la rivière, le temps que ces bestioles décident à me lâcher un peu. La mission était finie, mais le temps allait être longe, c'est moi qui vous le dis...