N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 L'Ombre Blanche [C]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Gogyou Takeo
Gogyou Takeo
Informations
Grade : Genin
Messages : 65
Rang : C+

L'Ombre Blanche [C] Empty
Message(#) Sujet: L'Ombre Blanche [C] L'Ombre Blanche [C] EmptyLun 24 Nov 2014 - 14:27


    La Légende de l’Ombre Blanche

    Kingdom of Heaven OST - Ebilen

    Je suis un nouvel arrivant à Suna. Il y a peu, j’étais à genoux devant le Kazekage pour implorer sa clémence et sa générosité. Aujourd’hui, je suis un Gennin de Suna revenant de sa première mission. J’avais partagé ces dernières semaines avec Kibõ dans le désert de Kaze no kuni, créant des liens avec l’un de mes nouveaux compagnons. Deux jours s’étaient écoulés depuis notre retour au village et j’avais pu payer ma chambre au « Shukaku » d’avance grâce à la prime de mission. Le reste de mes économies avaient servi à me payer quelques vêtements qui serviraient à remplacer mes vieilles guenilles. Le gérant de l’auberge se nommait Yatano, un ancien nomade du désert qui avait décidé de s’établir à Suna pour échapper à la guerre. Je passais la soirée suivant mon arrivée à discuter avec lui. Nous nous étions établis sur le toit de l’auberge, autour d’un thé. La fraicheur de la nuit vint nous cueillir alors qu’il commençait à me raconter la légende de l’ombre blanche.

    - Tu sais Takeo, il me reste des cousins qui sont restés dans le désert, l’un d’eux se nomme Nero, c’est un conteur, l’un des plus célèbres de la région. Tu le rencontreras peut-être lors de tes missions…

    - J’imagine que j’aurais de la chance si je le croise dans cet immense désert. Merci pour le thé Yatano, mais je vais aller me reposer.

    Ainsi, je partis me coucher sur ces mots. Mon corps était épuisé, éprouvé par les efforts fournis ces derniers temps, mais je pouvais maintenant toucher cette vie de shinobi, de sacrifice et d’idéal guerrier. Je m’endormis presque aussitôt. Le soleil me réveilla et alors que je sortais de la douche, j’enfilais soigneusement mes nouveaux vêtements, ornés des couleurs de Suna. Une tenue sombre, d’un coloris impeccable sur laquelle j’enfilais ma cape couleur sable. Une fois mon masque sur mon visage, je sortis au dehors et prit la direction du Palais du Conseil. Deux jours suffisaient pour mon repos, il était temps de travailler. Yatano avait voulu que je répare les meubles de l’auberge en échange de repas gratuit, je le ferais surement plus tard, mais je voulais à nouveau sentir le poids de la responsabilité, l’aventure des découvertes et le frisson de l’inconnu.
    Le bandeau représentant le village était attaché à mon bras droit et lustré il était par mes soins. J’approchais des portes du Palais lorsqu’un homme, un paysan jugeais-je par sa tenue et son langage, venait de croiser mon chemin, pestant contre le ciel. Je ne perçus que le mot « créature » dans son baragouin et quel que soit son sens, il semblait affecté par un chagrin superstitieux. Peu importe, je rentrais dans le Palais et gravis les marches jusqu’au premier étage pour entrer dans un bureau. Devant moi plusieurs tables étaient disposées dans un ordre précis. Chaque mission était classée selon un rang précis et les table allaient de S à D. Alors que j’allais opter pour n’importe laquelle, enfin pas tant que ça puisque mon rang me limitait aux missions de rang D ou C maximum, la femme qui tenait la table C leva son regard vers moi.

    - Vous êtes le nouveau Gennin ? Et sans attendre ma réponse. Tenez, vous allez vous charger de ça, les autres n’ont pas le temps pour le baratin des hommes du désert.

    Je me retrouvais devant les portes du bureau, mon papier à la main, ne sachant pas trop comment j’avais pu atterrir ici. Je baissais les yeux sur le papier. Apparemment, une bête immense s’amusait à tendre des pièges dans le désert… Quoi ! Alors la créature de mon paysan… Bon très bien. Je profitais de ma venue au palais pour faire le plein de projectiles. Kunaï, Shuriken et quelques bandages suffirait pour l’instant. Je repris ma marche vers la sortie du village cette fois. Un pas après l’autre, je spéculais sur l’origine d’une telle créature, surtout que la donatrice ne semblait pas en croire un traitre mot. J’avais espéré quelque chose de plus, disons passionnant, épique ou héroïque, mais traquer une bête blagueuse par plus de 40°, c’était pas mal non plus. Je saluais quelques personnes d’un signe de tête et repérais toujours ses mouvements de recul à mon approche. Mon masque ne me servait à rien finalement, ne cachant ni blessure, ni brulure, ni complexe de laideur, mais la promesse que j’avais faite à sa mère était plus importante qu’une simple vie de pudeur, loin des regards.

    Je passai les Voies Illusionnées et me retrouvais dans l’aride désert. Je fis monter ma capuche et fis en sorte de caler ma respiration sur mon rythme de marche. C’est dans la région proche de Maboroshi, non loin du temple d’Ichibi qu’avait été aperçu la créature pour la dernière fois. Il me faudrait bien une journée de marche pour atteindre le centre de cette région et après… Combien de temps me faudrait-il pour retourner le désert de fond en comble ? Ce n’est pas comme si on parlait de dizaine de milliers de mètres carrés de sable brulant après tout. Je soufflais d’affliction et continuais de marcher. La chaleur était difficile à supporter et la sueur ruisselait sous mes vêtements. Je marchais tête baissée en avançant vers le bon cap. Il n’y avait aucun oasis aux alentours de Suna et la ville avait dû creuser la terre pour trouver de l’eau. Il existait différentes façons de survivre dans le désert, mais je n’avais pas encore les bons réflexes. Je préservais donc mon eau en attendant dans savoir plus.

    Je croisai peu de personne dans cette partie aride et l’après-midi passa sans signe de vie humaine ou plus grotesque encore, bestial. Seul les serpents et gerbilles osaient sortir la journée pour faire leurs affaires, mais se mêlaient rarement aux hommes. Alors que le soleil déclinait, je décidais d’arrêter là pour la journée et me je commençais à chercher un endroit pour la nuit, plat de préférence. Une fois sûr de l’emplacement, je posais mon sac et décrivais quelques mouvements de mon corps dans l’espace. Je laissais mon chakra envahir mes extrémités et après quelques ondulations, je frappai le sol, les deux paumes ouvertes.

    Jaillirent du sol deux morceaux de pierre qui assemblèrent une sorte de cabane. Elle ressemblait plus à un tipi avec sa forme triangulaire, mais l’esthétique ne comptait pas. L’important était qu’elle représente un abri face au froid mordant de la nuit désertique. Je m’assis devant l’entrée de cet abri et sortit de mon sac quelques brindilles que j’allumais grâce à une étincelle. Il ne restait plus qu’à souffler pour attiser les flammes. Cette journée de marche m’avait épuisée, j’avalais rapidement quelques fruits et me blottis au creux de la tente de pierre pour la nuit. Je posais mon masque à mes côtés et m’endormis rapidement.

    La lune était déjà haute dans le ciel et l’air déjà très froid lorsque je m’éveillais. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, jusqu’à ressentir une secousse. Sur le sol sablé, tout tremblait. Les secousses se faisaient distantes, puis de plus en plus proche. Quelque chose allait se passer, quelque chose de mauvais. Je voulus sortir de mon tipi et j’eu le temps de poser un pied dehors que ma construction volait en éclat, balayé par une force qui me projeta en arrière. Je me remis sur pied rapidement. Seul l’éclat lunaire fournissait de la lumière, mais après avoir essuyé le sable sur mon visage, j’aperçus rapidement une forme blanchâtre impressionnante. Quel réveil ! J’amorçais un mouvement, mais la chose se rua sur moi une nouvelle fois, j’esquivais avec difficulté et une nouvelle fois, mon corps fut soufflé sous l’impact. Je heurtais le sol avec puissance et cherchais une nouvelle fois à me lever. Ma vision était trouble et apparemment, du sang s’écoulait de mon crâne. Le round d’observation était terminé. Je décrivis un mouvement circulaire avec les bras et frappé le sol de ma jambe droite.

    Météore des Roches


    Une masse de pierre jaillit de sous le sable devant moi. Je la frappais par deux fois. Deux éclats volèrent en direction de la bête, toujours indistincte. Elle se protégea plus rapidement encore et les roches implosèrent sous ses coups. J’étais désemparé. Sans comprendre comment, mon corps quitta la terre ferme et alors que mon regard effleurait la lune, je sentis la gravité m’attirait vers la terre ferme. D’un rapide mouvement, la bête jaillit à nouveau et fondit sur moi, me propulsant vers le sable, réduisant ma résistance à néant. J’étais là, échoué sur le sable, impuissant, écrasé par une masse blanche et avant de tomber dans les vapes, j’entendis un rire… Un rire qu’on pourrait qualifier d’humain. Non loin de moi, mon masque à moitié ensevelit sous le sable. Je tendis le bras dans un dernier effort. Mais un appendice blanc vint le tirer de son emprise et mon regard se troubla, puis vint le noir… Étais-je mort ?


    Souad Massi - Raoui


    - Regardez là-bas ! Il y a un homme… Emmenez-le !... Laissez-lui de l’air !... Ça va aller maintenant.

    Lorsque le monde reparut sous mes yeux, c’est une toile de tente qui m’y accueillit. Elle voltigeait sous la pression du vent, mais aucun grain de sable ne vint perturber mon réveil. Par réflexe, je passais ma main sur mon visage. Mon masque ?! Je me relevais rapidement, trop rapidement. Mes côtes me faisaient souffrir et mon sang tambourinait dans ma tête, rendant toute réflexion impossible. Une nouvelle fois, je portais ma main à ma tête, comme pour la soulager de se trop plein de sang. J’effleurais un bandage du bout des doigts. On m’avait soigné et protégé. Je laissais à mon corps quelques minutes, puis je sortis de la tente. Je découvris avec stupeur tout un ensemble de maisonnée de toile semblable à la mienne. Je balayais l’horizon du regard. Des enfants jouaient à cache-cache, des femmes et des hommes allumaient des feux et préparaient le repas. Il était tard, j’avais dormis toute la journée. Je devenais inquiet lorsque des pas se rapprochèrent de moi.

    - Enfin tu te réveils, je pensais les shinobis plus résistants. Ne t’inquiètes pas, ici tu ne risques rien. Ajouta mon inconnu face à la frustration de mon visage. Je me nomme Nero, nomade du désert, chef de la caravane de Raoui.

    Nero… Ce nom me disait quelque chose. Je fis appel à ma mémoire, Yatano m’avait parlé d’un cousin dans le désert. Je souris face à l’ironie de la vie. Il accueillit mon sourire avec incompréhension et je m’approchais de lui en lui tendant la main.

    - Je me nomme Takeo, je viens de Suna et j’habite une auberge tenue par un certain Yatano. Vous devez le connaitre semble-t-il ?

    La nouvelle le surprit autant que moi et les choses devinrent plus faciles après cela. On fit porter le diner et je mangeais au milieu des enfants, des chants et des mélodies du désert. Les femmes riaient, les hommes dansaient devant le feu et tous tapaient le rythme dans leurs mains. Je me surpris à oublier l’espace du repas la raison de ma venue en ces lieux. Apparemment de temps à autres, des bandits attaquaient la caravane, qui devait fuir, mais leur bonne humeur l’emportait souvent sur leurs malheurs. Finalement, une fois les estomacs rassasiés et les musiques lointaines, Nero vint s’assoir à mes côtés, l’air plus sérieux.

    - On t’a trouvé à moitié enseveli dans le sable, tu étais brulant de fièvre et ta tête laissait couler du sang, on t’a emmené et soigné.

    - Je vous en remercie. Et après un court silence. C’est une créature blanche qui m’a attaqué, une créature que j’étais venus observer pour le village.

    - Oui, oui. Dit-il en rigolant. C’est l’Ombre Blanche !

    - De quoi ?!

    - Je vais te raconter la légende de l’Ombre Blanche. C’est un mirage du désert, qui n’apparait que la nuit, jouant des mauvais tours aux humains. On dit qu’elle n’apparait quand temps de révolution, de changements importants. Elle est porteuse de promesse, qu’elle soit mauvaise ou non. En général, elle s’amuse à piéger les hommes imprudents pour leur dérober des objets.

    - Mon masque ?

    - Oui, cela a dû lui plaire. C’est une légende que l’on raconte à nos enfants. Mais la vérité n’est pas complète. On dit quelle est magique, quelle parle et quelle peut jouer avec la terre, la modelée comme elle l’entend. Si on s’en tient aux témoignages, je dirais qu’elle a la forme d’un Zorille.

    - Un Zorille ?

    - Oui, c’est une sorte de petit raton laveur du désert, blanc et noir, mais bon, tu imagines bien que normalement, c’est pas plus grand qu’une chaussure. Là on parle de plusieurs mètres…


    Je souris à ses mots, je ne le savais que trop bien. Nero me salua et m’invita à me coucher pour reprendre des forces. Il me donna avant de partir une sorte de pipe dans laquelle il ficha une plante du désert séchée. Cette plante détendait l’esprit selon lui et permettez de voir au-delà de la vision des hommes. Je le remerciais et entrepris d’allumer l’objet. Je n’avais pas fumé de tabac depuis l’époque lointaine où j’étais un adolescent blagueur de Hai no Kuni. J’inspirais plusieurs fois sur le contenus et soufflait le rejet vers le ciel. Les étoiles scintillaient de milles feux, accompagnée dans leur ballet par leur maitresse la lune. Mon esprit se vidait et par-delà le temps et l’espace, ma réflexion s’enfouie. Une bête, un Zorille, qui parle et qui utilise le Dôton… Impossible !

    Mes yeux se rouvrirent comme si j’avais découvert les secrets de l’univers. Je savais précisément ce qu’étais cette bête à présent, mais comment ? Et pourquoi était-elle ici ? Finalement, je me couchai, l’esprit plus tranquille et une nouvelle fois, je pus dormir sans trop d’encombre, la douceur de la nuit m’envahit et je sombrai dans les limbes oniriques.

    Lorsque le soleil apparut sous un étrange éclat rougeâtre, j’étais déjà fin près. Ma nouvelle cape était déchirée, paix à mon portefeuille. Nero me donna une tenue traditionnelle de chez eux. Je me retrouvais emmitouflé dans un voile grisâtre qui me couvrait le visage jusque sous mes yeux, servant de protection à mon visage, le tout recouvert d’une capuche tout aussi flexible. J’étais à proprement parler un ninja du désert. Je remerciais mes hôtes avec toutes les politesses possibles et je reprenais ma route. Nous étions tout près du temple d’Ichibi. Mes affaires avaient disparu sous l’impitoyable Sirocco du désert. Il m’avait fournis une gourde neuve et montrait qu’on pouvait, en découpant les cactus de la région, récupérer leurs eaux en cas de disette. Je m’avançais sur le sable, prenant la route de Suna. Je savais exactement quoi faire pour attirer le Zorille. Après une demi-journée de marche, je me trouvais non loin du lieu de mon agression. J’avalais un fruit pour l’énergie et entrepris quelques katas. Une fois mon chakra concentré, je frappais le sol encore et encore, jusqu’à provoquer des tremblements légers. Si la bête vivait sous terre, elle sentirait de toute manière les secousses. Le soleil approchait de son zénith. Je continuais mes mouvements lorsqu’enfin, une secousse me répondit.


    Gramatik - Oriental Job


    Je me préparais cette fois et je vis arriver de loin une sorte de forme qui soulevait le sable à toute vitesse. Elle fonçait vers moi. J’attendis, encore, encore puis lorsqu’elle fut proche.

    Tremplin terrestre


    Un rocher jaillit sous mes jambes et me propulsa dans les airs. La bête heurta la masse et la brisa. J’atterris en souplesse sur mes jambes alors que le Zorille expulsait le sable autour de lui en sortant du sol. La bête se tenait devant moi, haute de plusieurs mètres, quadrupèdes, un pelage blanc d’une lueur aveuglante et une tête très mignonne finalement, quoi que très imposante. Je m’adressais directement à elle.

    - Alors Kuchiyose, comment se fait-il que tu te promènes parmi les hommes ?

    - Ne m’appelle pas comme ça, humain ! Je suis un Zorille libre ! Je n’ai pas de maitre !

    - Ah oui ? (Étrange, un Kuchiyose sans maitre, mais qui reste dans ce monde). Peu importe qui tu es, tu as quelques chose qui m’appartiens, et tu va me le rendre tout de suite !

    - Tu parles de ça petit homme. Dit le Zorille en dévoilant de sa fourrure mon masque. Vient le chercher !

    - Nous allons voir qui est le maitre du Dôton !


    Sans attendre, je frappais le sol du pied et plusieurs pierres fines en jaillirent. Elles se mirent à tournoyer autour de moi. Mon chakra était à peine entamé et la bête pouvait se terrer à tout moment, mais j’avais l’intuition de l’avoir agacé. Elle voulait jouer avec moi.

    Cercle d’Infini


    J’usais de l’Earth Move pour me déplacer. Pas facile de faire appel au Dôton sur le sable. La terre était enfouie loin en dessous, mais toujours accessible pour un Gogyou. Je me déplaçais en même temps que la pierre sous mes pieds. Mes déplacements en devenaient rapides et imprévisibles. La bête se rua sur moi. Je bondis sur le côté et envoya une première salve de pierre de mon cercle. Elle se protégea de la queue. Je profitais de son angle mort pour user du Clonage des Roches. Tandis que je m’enfouissais sous terre, mon clone continua sa course. Il décrivait des cercles autour d’elle, l’attirant loin de moi. Elle lançait des rochers, balayait l’air de sa queue puissante et fonçait en ligne droite lorsque le temps l’agaçait. Sur mon ordre, le clone fonça vers elle. Un sourire s’était dessiné sur sa face. Je bondis de ma cache et puisait une nouvelle fois dans mes réserves de chakra.

    Le Dragon des Roches


    Un véritable dragon de pierre émergea du sable et fonça dans le dos de la bête. Celle-ci venait de percuter mon clone qui s’envola en disparaissant. Le temps de comprendre ce qui lui était arrivé, elle se tourna et prit en pleine face mon dragon. Son sourire avait disparu et du sang venait salir son pelage blanc. Il ne me restait plus grand-chose de chakra, de quoi lancer un dernier assaut, le plus puissant. Elle balaya le sable de sa queue pour faire rideau et bondis dans les airs pour m’écraser de toute sa masse. Je mis mon bras en parade pour le sable et regardait le Zorille fondre sur moi. J’attendis le dernier moment. Je malaxais mon chakra et en puisais sa puissance.

    Le Gardien


    Mon corps se transforma littéralement en pierre, mes bras, mes jambes, mon buste. L’un après l’autre, mes membres prirent une teinte grise et solide. Mon regard bleu se figea sous la métamorphose. Le Zorille percuta mon corps qui vola en éclat, tel un caillou brisé. Fier de lui, il baissa sa garde. Dans son dos, les pierres de mon corps se rassemblèrent pour donner de nouveau sa forme originelle. Je bondis dans les airs et cette fois, c’est moi qui l’écraserais.

    - Hé du con !

    Il leva des yeux effrayés vers moi. J’armais mon poing et vint le percuter en plein visage. La force de la gravité couplée à ma puissance rocheuse assomma la bête sur le coup. J’annulais ma technique et respirais avec rapidité. Il me restait un poil de chakra, assez pour ne pas m’évanouir. Je bus à grande gorgée, puis m’assis aux côtés du Zorille. Il se réveilla peu de temps après, mais semblait avoir perdu toute envie de combattre. Je le regardais amusé.


    Kingdom of Heaven OST - Saladin


    - Tu vas me dire qui tu es maintenant ?

    - … Je suis un Zorille Blanc et mon nom est Okishi. Je suis très jeune pour ma taille.

    - C’est tout ?

    - Très bien, très bien… Je… Je suis un Kuchiyose banni.

    - Pardon, banni ?!

    - Oui, j’ai bafoué les ordres de ma race en voulant sauver mon invocateur. Mais les choses ont mal tourné, il est mort et je n’ai jamais pu retourner dans mon monde. Même si un shinobi me révoquait, je ne serais jamais accepté. Alors pour faire passer le temps, je tends des pièges aux hommes et je dérobes leurs affaires. Tu sais, c’est un peu une manière de se venger.

    - Tu pourrais les tuer ?

    - Tu me prends pour quoi ? Je suis Okishi, le valeureux Zorille Blanc, fils Okiri, lui-même blanc… Et banni également… Pour les même raisons.

    - Hahaha ! Les chiens ne font pas des chats j’imagines.

    - Je suis un Zorille gros débile ! Pas un chat et ne te moques pas de ma famille, nous sommes connus pour notre générosité par chez nous, mais elle nous joue des tours.

    - Tu as laissez un fils chez toi ?

    - Oui, Okini.

    - Alors la famille est sauve, mais dis-moi ? Si ton père a été banni lui aussi, tu pourrais peut-être allait le trouver au lieu de rester dans le désert de Suna. Tu n’as pas une idée d’où il pourrait être.

    - Mon père a dû mourir, sans humain à protéger, nous sommes inutiles. C’est le contact avec les hommes qui nous maintient en vie lorsqu’on est bannis. Il a dû se laisser mourir.

    - … Dans ce cas, j’ai une idée. Je sais à qui tu pourrais être utile sans faire perdre du temps à tout le monde.

    - Et pourquoi je voudrais aider des hommes ? Je pourrais continuer mon œuvre.

    - Parce sinon, Suna va envoyer des troupes et vouloir te garder pour des expériences. Tu seras cloîtré dans les murs des shinobis à cause desquels tu es bloqué ici, c’est ça que tu veux ?... Ou tu préfères rester libre de vivre dans le désert, mais utile à des gens très gentil.

    - … Tu as peut-être raison.


    Finalement, Okishi accepta ma requête. On s’autorisa même un rire sur son malheur et sur le mien. Je passais le reste de la journée à lui raconter ma vie. Il fut pris de pitié j’imagines et se remit d’aplomb. Je lui indiquais la direction de la caravane de Raoui où il rencontrerait un certain Nero qui j’en suis sûr, serait très content de le voir. Il fit mine de partir.

    - Dis-moi Okishi ? Tu n’as pas oublié quelque chose des fois ?

    - Nonnnnnnnnnnn…

    - Et mon masque ?

    Le chenapan me rendit mon bien et disparu dans la terre tandis que son rire continuait de résonner dans les airs. Je tournais les talons et rentrais au village. Je lui avais prélevé quelques poils pour les scientifiques de chez nous. J'imaginais que la légende était née grâce à son père ou son père avant lui. J'avais de la peine. Je préparais mon plan pour le village, je leur expliquerais qui était Okishi et j’inventerais surement une fin adéquate. J’aurais sans doute échoué à le ramener, car en plus d’être une bête, s’était un être capable d’user de chakra et donc seul, je n’avais aucune chance. Même s’il lançait des troupes à sa poursuite, il ne le trouverait pas. Finalement, l’Ombre Blanche n’était qu’une légende après tout, un simple compte nomade que l’on raconte aux enfants pour les endormirent, il n’avait pas sa place dans un village guerrier.

Revenir en haut Aller en bas
 

L'Ombre Blanche [C]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Vent :: Kaze no Kuni :: Désert Aride de Kaze no Kuni-