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 Un second héritage familial [Kioshi]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptySam 22 Nov 2014 - 0:51

Spoiler:

Les entraînements hebdomadaires du clan Kawaguchi avaient toujours le don de lui donner un nœud au ventre. Ils étaient ardus et extrêmement impitoyables, enfin les siens. Son père avait réussi à trouver un instructeur personnalisé dans le domaine du sunaton et ce dernier prenait un malin plaisir à réduire à néant toutes ses défenses et attaques … et à lui refaire faire les mêmes techniques. A chaque fin d’entraînement, elle en ressortait avec plusieurs bleus à divers endroits.

- Tiens-toi fermement, c’est quoi cette posture de mollusque ! dit-il en envoyant une lourde attaque doton que Tsukiko tentait plus ou moins de contrer avec son pauvre cocon.

Elle enchaîna une suite de techniques sunaton, une suite qui avait le mérite d’être plus ou moins efficace pour au moins toucher l’instructeur. Cependant, ce dernier la surprit, au dernier moment, en utilisant une technique emprunte d’une autre discipline que le ninjutsu.

Des kunais étaient posés tout autour d’elle, avec chacun un sceau … Elle ne mit guère longtemps à comprendre que cela sentait le roussi et s’enferma dans sa plus « puissante » défense. Chaque sceau donnait lieu à une petite attaque katon, rien de mortel évidemment, mais suffisant pour faire envoler toute sa défense et elle-même par la même occasion, la sortant de ce « ring » imaginaire. Lorsqu’elle se releva en toussotant, elle lança un regard vexé à l’instructeur.

- Vous avez triché !
- Ah bon ?
- OUI ! C’était du fuinjutsu ! Pas du ninjutsu, et encore moins du sunaton !
- On m’a dit de faire de toi une Kawaguchi accomplie malgré un début très tardif. A mes yeux, Kawaguchi n’a jamais rimé avec le sunaton et le ninjutsu uniquement.
- Mais … !
- ET ! Tu es une Kunoichi, il faut penser à te diversifier pour constamment surprendre tes ennemis. Parle-en avec ton maître, il attend pas très loin d'ailleurs. Je l'avais appelé pour discuter avec sur un sujet.


Tsukiko se retourna aussitôt et découvrit, avec surprise, qu’effectivement Kioshi «était là, à observer le duo. Par contre était-il là depuis longtemps ou venait-il d’arriver ?

- Reste là un peu, j’ai à lui parler en privé.

La Kawaguchi ne vint pas contre les ordres de l’instructeur et laissa ce dernier discuter en privé avec son maître. Elle profita de ce court répit pour remettre de l’ordre dans sa tenue et sa chevelure, s’épousseter et retrouver boire pour enlever le surplus de sable dans sa bouche.

- Hey Tsukiko, viens par là, finit-on par l’appeler. Elle s’y dirigea sans peine. C’est votre élève si je ne me trompe pas Yamada-san ? Elle commence à bien maîtriser le sunaton, et je pense qu’il est temps qu’elle se concentre sur une maîtrise complémentaire … et une nouvelle discipline. En dehors du sunaton, la maîtrise des éléments est compliquée pour elle. Elle n’a pas la résistance physique nécessaire pour maîtriser le taïjutsu et quant à la sensorialité, on y travaille mais cela prend du temps à se développer. Mais elle développera je pense si elle continue ses entraînements. Ce qui nous laisse le genjutsu, le fuinjutsu et le kuchiyose.
- Je n'aime pas le fuinjutsu, répondit-elle catégoriquement.
- A ce moment, je ne peux guère aider pour les deux disciplines restantes. Je la laisse donc entre vos mains Yamada-san.

Il s’inclina devant Kioshi, ébouriffa douloureusement le haut du crâne de Tsukiko et s’éloigna tout autant.

- Donc … Je suis censée maîtriser une autre discipline ? Est-ce obligatoire ? J’ai déjà pas mal de mal avec juste le ninjutsu-sunaton …

Elle n’y pensait guère mais peut-être était-il temps de tester de nouvelles choses. S’acharner dans une voie où elle avait de grandes difficultés n’avait guère du sens et surtout, un ninja se devait d’être pluridisciplinaire et continuellement surprendre ses ennemis. Ou alors il devait être un expert dans l’un des domaines, mais voilà un travail de très, très longue haleine… et le temps, elle n’en avait guère.

- Je ne veux pas le fuinjutsu… Kibo m’en a montré lors d’une mission, c’est … pas ma tasse de thé. J’ai eu du mal avec la plus simple technique qui était de stockée mon sac de provision dans un parchemin …. Oh ! Vous devez être occupés peut-être, je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps !
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptySam 22 Nov 2014 - 10:36

    On m’avait appelé pour m’entretenir au sujet d’une de mes élèves : Tsukiko. Le tout quelques jours après sa soirée un peu arrosée. Avait-elle fait quelques accidents qu’elle aurait omis de me dire ?

    Mais il s’agissait d’un tout autre sujet. Son instructeur m’avait convoqué pour son apprentissage, et non pour son comportement. D’après ce que je pus voir, elle s’était améliorée dans l’enchaînement de techniques, mais elle demeurait une jeune fille dans sa tête. Pensait-elle parvenir à toucher son instructeur aussi aisément ? J’étais adossé contre le mur d’un bâtiment, les bras croisés, quand il vint me rejoindre, m’exposant le problème qu’il venait tout juste d’illustrer : en se focalisant sur un élément, elle aura toujours des difficultés face à quelqu’un plus diversifié.

    On me laissa le choix de lui apprendre le Kuchyose ou le Genjutsu. Malheureusement, je n’en maîtrisais qu’un sur les deux. Mais si elle aime les lézards, je peux toujours en toucher un mot à la Kazekage. Sinon, ce sera le Genjutsu avec une Tsukiko qui demande déjà si c’est obligatoire… Je ne pus m’empêcher de lâcher un soupir.

    « Ne voulais-tu pas devenir une grande ninja ? Tu ne vois le Sunaton qu’en Ninjutsu. N’est-ce pas une vision restreinte de la chose ? Ne peut-on pas frapper avec un poing de sable ? Sceller sous une pyramide ? Invoquer un ver des sables ? Donner l’illusion d’une vague de sable ? »

    Pour elle qui ne désire raisonner qu’avec le Sunaton, voici un petit exemple de son application hors champ du Ninjutsu.

    « Si, dans un vrai combat, tu te mets d’accord avec ton adversaire de n’employer que le Ninjutsu. Penses-tu qu’au moment de se prendre l’attaque fatale, il ne va pas revenir sur sa parole ? Que vaut sa promesse par rapport à sa vie ? »

    Dans un affrontement, il n’y a jamais de triche. Parfois même, il y a des coups dans le dos, des pièges, et souvent des subterfuges. Un combat est malhonnête par définition. Surtout s’il implique la vie et la mort. Sauf que la raison reviendra toujours au gagnant, car il pourra raconter le déroulement du combat comme bon lui semblera. C’est le même principe pour les guerres. Si un autre pays annexe sauvagement notre village, penses-tu qu’ils ne vont pas changer cette version dans les livres d’histoire de nos propres écoles ?

    « Bon, maintenant, à toi de deviner la spécialité que je vais t’apprendre, et me donner ton avis là-dessus. »

    Derrière elle, un passant se mit à entendre une voix dans sa tête. Une voix qui lui est étrangère mais qui se présente comme étant la mienne et qu’il n’a aucun souci à se faire, il n’est pas en danger. J’ai plutôt besoin de lui pour une petite démonstration. Il n’eut qu’une seule demande, et je lui promis qu’il n’y aura aucune répercussion. Quelques secondes plus tard, il vint donner une tape sur les fesses de la demoiselle avant de s’en aller joyeusement. Pouvoir toucher les fesses d’une si jeune femme, il ne pensait pas que sa journée allait s’égayer ainsi. Il se portera sans doute plus souvent volontaire pour aider les entraînements des ninjas à présent…

    Mais Tsukiko comprendra-t-elle ce subtil indice, vu qu’elle n’a entendu aucune voix dans sa tête ? Ou prendra-t-elle simplement le monsieur pour un vieux pervers ?

    Spoiler:
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyDim 23 Nov 2014 - 14:43

Kioshi avait raison. Encore une fois. Comme toujours. Elle commençait à rêver du jour où elle serait celle en position de donner des conseils sages mais elle se doutait bien que ce sera dans très, très longtemps. Elle n’avait ni la patiente ni l’expérience de cet homme.

Une illusion d’une vague de sable, un sceau sous une pyramide ou un poing de sable … tant de choses qu’elle n’arrivait pas à réaliser avec uniquement le ninjutsu. Présenté ainsi, effectivement, il serait avantageux qu’elle diversifie ce sunaton dans d’autres domaines.

- Bon, maintenant, à toi de deviner la spécialité que je vais t’apprendre, et me donner ton avis là-dessus.
- Très bien …

Elle savait d’office que ce n’était pas le ninjutsu. Que restait-il donc ? Beaucoup de possibilités. Que savait-il faire ? Elle n’en avait aucune idée. Conclusion ? Elle ne savait pas du tout à quoi se préparer. Elle s’éloigna de deux pas pour agrandir plus ou moins son champ de vision et analyser chaque élément suspect. Est-ce que des écriteaux se formaient quelque part ? Son monde se déformait-il? Un petit animal étrange se cachait-il quelque part ? Ou alors allait-il se déplacer tel un éclair jusqu’à elle ?

Elle vit le passant s’arrêter, comme surpris. Elle remarqua tout autant sa façon de lever la tête à droite et à gauche, comme à la recherche d’une présence invisible. Tsukiko ne put s’empêcher de suivre le regard de l’homme et regarder tantôt au ciel, tantôt à gauche et droite et tantôt à son maître. Elle cherchait tout et n’importe quoi, et s’attendait presque à autant d’événements surprenants mais clairement pas au fait que le passant allait brusquement changer sa trajectoire pour s’approcher d’elle et lui claquer les fesses.

Le rouge monta aussitôt aux joues de Tsukiko et ses mains se posèrent aussitôt sur cette paire violée par des mains baladeuses. Son regard perdu ne cessait de faire des allers-retours entre le vieil homme et son maître. Pourquoi le premier avait-il fait une chose pareille ? Pourquoi le second ne réagissait-il pas ?

En tout cas, le sourire amusé du passant ne plus guère à la jeune dame.

- Je ne peux pas faire appel à la légitime défense pour lui botter les fesses … ?

Les civils étaient un peu l’engrais sacro-saint à protéger et à ne pas blesser. Les ninjas étaient un peu l’engrais protecteur et monstrueux. Généralement les premiers évitaient de chercher des noises aux seconds … MAIS, ce dernier avait choisi d’être une exception. En réfléchissant davantage, elle le considéra davantage comme une étrange exception. Elle repensa aussitôt à l’attitude du passant.

- Attendez … Il marchait normalement jusqu’à ce qu’il change soudainement sa trajectoire. Puis il a regardé un tantinet autour de lui, comme s'il avait vu quelque chose. Ou pensait voir.

Elle tentait de comprendre, et tout aussi retrouver un peu de dignité - soit "refroidir" ses joues complètement surchauffées. Pour ce dernier détail, elle préféra remonter un tantinet sa cape jusqu'à son nez et souffler dedans.

- Votre démonstration a un rapport avec lui ? Vous ... n'auriez pas osé ... n'est-ce pas ? demanda-t-elle avec un ton suspicieux. Non, vous n'avez aucun signe. Aucun signe ...

Tsukiko s'était attendue à une présentation "matérielle" et s'était même préparée à mémoriser très rapidement l'enchaînement des signes. Cependant, il n'avait rien fait si ce n'est rester immobile. Une immobilité assez étrange si l'on réfléchissait.

"Il n'aurait pas fait ça ... Tout de même?! Sinon ... il est plus pervers que l'autre ... Je parie que Kibo a pas eu droit à ça. C'est discriminatoire, je le jure" pensa-t-elle en lançant un regard mi-blasé, mi-interrogateur à Kioshi. Un regard sous-entendant la remarque suivante : "Vous n'aurez pas osé?".
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyDim 23 Nov 2014 - 16:02

    « Si je n’ose pas quoi ? Lui demander de faire ce qu’il a fait ? Comment aurais-je pu ? Mes lèvres n’ont même pas remué ! »

    Mais je ne pouvais néanmoins m’empêcher de sourire face à sa réaction. Etait-ce la première fois qu’on lui touchait les fesses ? Ce rouge qui dessinait ses joues… La tâche était bien rude pour ne pas rire de l’événement.

    * Oui… Comment aurait-il pu ? Mais de toute façon, tu dois avouer que tu as bien apprécié, tout au fond de toi. C’est une preuve que tu es… attirante non ? *

    Je parlais directement dans la tête de la demoiselle cette fois, mais je ne déclinai pas mon identité, cherchant à me faire passer pour sa conscience. Comprendra-t-elle aussitôt le subterfuge ? Sa réaction me donnera la réponse. Mais pourquoi ne pas lui donner un plus grand indice ?

    Un sosie apparut à mes côtés. Mais il ne s’agissait pas d’un clone. Encore fallait-il le remarquer… Il était mon jumeau en tout point, et adoptait aussi la même posture que moi. Que ce soit l’expression du visage, la position des pieds ou les petits mouvements. En même temps, nous nous baissions et nous ramassions une poignée de sable avant de la lancer dans les airs, vers la demoiselle. Une petite pluie de grains fins, mais le nuage est bien plus gros que ce qu’elle ressent physiquement. Comme si la moitié n’existait pas vraiment.

    * Mais que fait-il ? *

    C’était sans doute la question qu’elle se posait, et que sa « conscience » lui demanda. Etait-ce trop subtil ? Nous nous avancions vers la demoiselle, posant chacun une main sur une joue. Sauf que sa peau n’allait en sentir qu’une…

    * As-tu enfin trouvé ? *

    Non parce que je connais d’autres tours également, mais ça risquerait de faire un peu trop. Si ces indices ne suffisent pas, autant lui donner la réponse moi-même. Le principe même du Genjutsu est de jouer dans la subtilité. Sans ce contact sur sa joue, mon sosie ressemblerait en tout point à un clone, et ses actions sembleraient donc réelles. Comme la poignée de sable, comme si j’avais lancé un kunai sur l’adversaire…


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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyDim 23 Nov 2014 - 19:10

- Si je n’ose pas quoi ? Lui demander de faire ce qu’il a fait ? Comment aurais-je pu ? Mes lèvres n’ont même pas remué !

Il disait la vérité, du moins pour la dernière partie : il n’avait pas remué les lèvres. Par contre, et sincèrement, elle doutait fortement pour la première partie. Elle l’avait assez côtoyé pour comprendre quelque chose : il restait un homme protecteur. Or, quand cet homme lui avait palpé ses fesses si joyeusement, Kioshi avait à peine réagi. Il n’était ni surpris, ni en colère ni même amusé.

* Oui… Comment aurait-il pu ? Mais de toute façon, tu dois avouer que tu as bien apprécié, tout au fond de toi. C’est une preuve que tu es… attirante non ? *
« Pfff J’aurais préféré un bel homme, pas un vieux gâteux … »
se répondit-elle.

Se répondit-elle … Ce fut la goutte d’eau en trop. Certes, elle avait peut-être l’habitude de parler à haute voix ces derniers temps mais rarement se parler avec la deuxième personne, et se répondre tout aussitôt. Ou peut-être commençait-elle à perdre la tête avec ce retour à la solitude et ses nombreuses et croissantes obligations …

* Mais que fait-il ? *
« Mais que fait-il ? HEIN ?! »


Elle avait sursauté devant cet « écho » mental. Qu’est-ce qui se passait dans son esprit ou dans sa tête ? Elle ignora complètement le clone de Kioshi, posant ses paumes sur ses tempes et fermant un court instant les yeux, tentant de comprendre « qui » ou « quoi » parlait dans son esprit. Malheureusement, elle n’eut guère le temps de réfléchir – encore – car elle sentit des grains de sable sur son visage. Elle ouvre les yeux pour voir un beau nuage de sable et pourtant elle n’en ressentait pas … toutes les sensations.

« Genjutsu … ? » conclut-elle.

Le sable était son élément. Elle savait mieux que quiconque la sensation de chaque grain de sable selon leur quantité, le jour ou l’heure. C’était peut-être ridicule dit comme ça mais c’était véridique : elle était une passionnée du sable.

Dès lors elle abandonna toute lutte avec cette pseudo-voix, comprenant pour de bon que tout cela était un jeu de son maître. Depuis le début, il s’était joué d’elle.

« J’ai sûrement dû paraître drôle » répliqua-t-elle à la dernière « pensée ». Cependant, Kioshi ne réagissait pas.

- Vous n’avez rien entendu … c’est ça ?

Elle pensait avoir compris.

- Vous avez réalisé soit une technique soit deux techniques et tout a commencé avec le passant. Il a changé de direction sans raison après avoir regardé autour de lui, comme s’il avait vu ou sentit … ou entendu quelque chose.


Elle préférait tout expliquer, et voir si elle avait raison ou certaines parties étaient le pur fruit de son esprit. Le souci avec le genjutsu était que tout était illusion … Par exemple, le passant était-il vrai tout court ?

- Ensuite vous avez à peine réagi au geste du passant. Et immédiatement après, j’ai commencé à entendre une voix. J’aurais pu penser à ma conscience, le souci est que je ne pense pas qu’une même pensée se répète en écho et je ne me parle avec du « tu », termine-t-elle en lançant un regard accusateur à Kioshi. Par contre, est-ce que votre clone était une suite de cette technique « voix dans la tête » ou alors un clone à part … et si c’est le cas .. ce n’est aps du ninjutsu, c’est ça ? Mais encore du genjutsu ?

Elle soupira en lançant un regard aux deux Kioshi. Elle voulait prendre un tantinet sa vengeance, et pinça les joues d’une des copies, choisies au hasard. Elle pourrait toujours sortir l’excuse d’essayer de comprendre la « texture » ou « fonctionnement » de cet étrange clone.

Le Genjutsu pouvait être une arme impitoyable mais elle était très complexe, presque autant que le Fuinjutsu. Cela exigeait une concentration et une analyse perpétuelle…

- Juste une question : je pensais que c’était les Yamanaka qui avaient accès à l’esprit ? A moins que ce n’était qu’une voix … ?

Elle était perdue dans son raisonnement.

- Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ?
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyLun 24 Nov 2014 - 16:38

    « Veux-tu voir le vrai du faux, ou le faux du vrai ? Ne disais-tu pas rechercher la vérité absolue ? »

    Voici une façon de voir les choses. Mais ce n’est pas à moi de lui apporter ces réponses. Pourquoi la vie ne serait-elle pas une forme de Genjutsu en entier ? J’écoutais le raisonnement de la demoiselle avec soin : une illusion se doit d’être subtile, voire invisible. Une critique pointe donc ce qui reste à améliorer, bien que j’avais laissés certains détails expressément pour qu’elle comprenne mieux la leçon.

    « Les Yamanaka utilisent leur propre esprit pour manipuler celui des autres, les altérer. Le Genjutsu ne touche pas à l’esprit en lui-même, seulement ce qu’il perçoit. »

    Comprenait-elle la différence ? Là où le Genjutsu s’arrête, les Yamanaka continuent. Ils sont bien plus dangereux. Il est aisé de soigner un corps blessé, mais un esprit brisé ?

    « Contrairement aux autres voies, le Genjutsu fait appel à plus de subtilité. Son principe : la cible ne doit pas savoir que tu emploies des illusions. Tu agis sur les perceptions de l’esprit, aussi bien sur les sens que sur les émotions, directement ou indirectement… »

    Mes paroles furent accompagnées d’une nouvelle technique : un clone sortit de terre juste devant la demoiselle, touchant son front du doigt avant de disparaître. Tsukiko perdit alors la vue. Ou plus exactement, elle ne voyait plus que du noir. Du noir partout, comme si elle avait les yeux fermés. Action sur le sens de la vue. Quant aux émotions, on peut y toucher directement avec un Genjutsu particulier, ou indirectement en jouant sur la situation, l’environnement. Une personne qui ne voit plus rien est encline à la peur. Il suffit de lui faire écouter des cris de douleurs ou le hurlement d’un monstre pour intensifier cette graine de frayeur. Dans cette situation, je me contentais de déposer une main sur l’épaule de la demoiselle sans la prévenir. Sans doute sursautera-t-elle, avant de trouver mon contact chaleureux, vu qui je suis…

    « Le Genjutsu est semblable à un rêve. Tout peut s’y produire, aussi bien ce qui est logique que ce qui ne l’est pas. Tu peux faire voire des merveilles aux autres, tout comme tu peux transformer le rêve en cauchemar… »

    Une autre technique et elle retrouva la vue. Tout était normal à quelques détails près : deux pleines lunes et un ciel vert pâle. J’ajoutais à l’illusion des hommes volant, comme si les habitants s’élevaient dans les airs et se mouvaient librement sans la contrainte de la pesanteur. L’instant d’après, ils se mirent tous à tomber en criant… Puis tout disparut. Retour à la réalité.

    « La seule limite est ton imagination… »

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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyMar 25 Nov 2014 - 13:18

« Non, non, non n’approche pas » ordonna-t-elle au clone. Cependant voilà une action vaine, et elle le savait, se contentant donc de prononcer ce pseudo-ordre dans son esprit. Elle se contenta de fermer les yeux quand le clone lui toucha le front, se prépara mentalement à la prochaine ruse, inspira et ouvrit les yeux.

Elle ne voyait rien. Absolument rien. Il faisait jour, il n’y avait aucun éclipse de prévu et surtout, elle n’avait pas pour souvenir d’être « aveugle » ou d’avoir des troubles de la vue. C’était clairement un Genjutsu, cependant, le fait d’être privé d’un de ces cinq sens lui fit peur. Une main chaude se déposa sur son épaule et la fit sursauter. Oui, il n’y avait que Kioshi et elle, et oui Kioshi n’avait aucune raison de lui vouloir du mal mais toujours est-il qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être un tantinet paniquée à l’idée de ne plus rien voir.

Elle retrouva enfin la vue. Sauf que le ciel n’était plus un bleu éclatant mais avait adopté une couleur verte étrange, et le soleil avait laissé sa place à deux pleines lunes. Un monde étrange qui aurait pu être charmant si elle n’avait pas entendu le cri de quelques passants tombant au sol soudainement suite à une élévation inattendue et improbable dans les airs.

Même lorsqu’elle fut de « retour » à la réalité, Tsukiko continuait à épier le monde, comme à la recherche du prochain piège et de la prochaine bizarrerie. Une attention qui fut détournée par la dernière phrase du Yamada.

- L’imagination ?

Voilà une chose dont elle ne manquait pas. De plus, elle commençait à apprécier ce Genjutsu. Elle ne l’admettrait pas à haute voix mais ces quelques exercices l’avaient un tantinet épuisé. Elle ne put s’empêcher d’imaginer ces techniques à plus grande échelle et sur du long terme : elle pourrait gagner des combats sans avoir à verser du sang.

- C’est intéressant … Et puis, une seconde discipline ne ferait pas de mal, le jour où je serais à court de sable par exemple, je risque d’être heureuse d’avoir une issue de secours.

Le manque de sable, un souci qui commençait petit à petit à travailler Tsukiko. En dehors du désert, elle était censée se défendre comment sans une quantité importante de sable ? Concasser la terre sans cesse ou trimballer un parchemin emplit de sable ? Toujours est-il qu’une seconde solution ne serait pas de refus.

- Bien ! Je veux bien essayer de voir si je m’en sors ou pas avec le Genjutsu… Autrement, il ne me restera plus que le Kuchiyose, termina-t-elle en se mettant bien droite devant Kioshi. Donc on commence par quoi ? Me sortir d’un Genjutsu, apprendre un Genjutsu simple ?

Tsukiko ne souhaitait pas se casser encore la tête dans un domaine qui n’était pas forcément son domaine de prédilection. Si elle n’avait pas son talent naturel du sable, elle ne se serait pas diriger vers le ninjutsu. Ainsi, pour cette seconde discipline, elle souhaitait opter pour un domaine où elle avait quelques facilités, indépendamment de ce fameux sunaton, et qu’elle appréciait pour son utilité.
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptySam 29 Nov 2014 - 0:26

    Avant de passer au genjutsu, il y avait un détail qui retint mon attention dans les propos de la demoiselle. Le jour où elle serait à cours de sable…

    « Un ninja tombe à court de chakra, mais jamais de son élément. Nous sommes dans un désert, est-ce pour autant que je ne peux utiliser de Suiton ? Le sable, tu n’as qu’à l’extraire de la terre. Crée une technique transformant le terrain en une dune de sable et tu es tranquille… »

    La limite est le chakra, certainement pas un élément. L’environnement peut aider le ninja, mais il ne l’entrave pas d’une affinité. C’est le ninja qui façonne ce qui l’entoure, pas l’inverse. Mais revenons au sujet qui nous intéressait jusqu’alors. Se libérer ou en lancer un d’abord… La libération d’un genjutsu n’est pas propre à cette spécialité. Un senseur peut très bien le faire par exemple. Aussi, pour éviter des compensations par d’autres talents, on va plutôt se pencher sur l’application d’une illusion.

    « Commençons par savoir utiliser le genjutsu. En sortir ne sera que plus simple quand tu en connaîtras le fonctionnement. Aujourd’hui, je vais t’apprendre à communiquer par la pensée. »

    Je te laisse découvrir par toi-même les points positifs d’une telle technique.

    « Le genjutsu possède les mêmes effets qu’une action physique, mais il se produit à distance. Diminue l’oxygène dans le sang de la cible, et donc de son cerveau, il verra des hallucinations. Là, tu joues sur ses perceptions sans toucher au corps. Tu ne vas pas parler à des oreilles, mais à un esprit. Aucun son. Mais tu peux tout de même déplacer tes lèvres pour formuler ta pensée au début… »

    Le genjutsu étant abstrait, l’explication est bien plus difficile que la démonstration.

    « Tu vois la fille là-bas ? Fais lui croire que l’homme qui marche un peu plus en retrait la suit. Et cela en restant ici. En gros, tu dois penser à ton message si fort que ça en devient audible pour l’autre. »

    Par contre, mon exercice n’était pas de communiquer simplement avec autrui, mais de délivrer une réaction précise. A elle d’employer les bons termes. La difficulté de cette technique : on ne lit pas les pensées des autres, on ne sait donc comment ils réagissent vraiment à la voix dans leur tête. S’ils répondent, on ne peut que supposer la réponse pour continuer le dialogue. Il s’agit donc d’un monologue se voulant convaincant. Evidemment, ça peut également servir pour transmettre simplement des ordres à un allié sans que l’ennemi n’entende. Tout comme ça peut semer le doute dans l’esprit des autres…

    « Mais n’oublie pas la plus grande contrainte d’un genjutsu : quand tu le fais à l’insu des autres, ils ne doivent pas remarquer qu’il s’agisse d’une illusion. Sinon il peut s’en délivrer, réduisant à néant tes efforts. Le faux doit se superposer à la réalité, paraître vrai, pour obtenir un effet optimal. »
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptySam 29 Nov 2014 - 22:57

- J’ai déjà une technique équivalente. Je prévoyais plutôt les sols « gelés » ou un environnement complètement en métal ou en bois. Je ne sais pas …

Et elle se tut, comprenant que ce n’était pas le sujet d’aujourd’hui. De toute façon, elle allait gérer elle-même ce problème de sable et trouver un moyen d’en avoir à disposition constamment. Certes, concasser le terrain n’était guère une idée stupide mais cela exigeait du chakra et surtout, cela lui faisait perdre du temps. Il lui fallait du sable « opérationnel » à la seconde même où elle en avait besoin.

- Communiquer par la pensée ? Woah. On peut faire une telle chose avec le Genjutsu ? demanda-t-elle, étonnée devant cette annonce et de plus en plus intéressée.

Si communiquer avec ses alliés ou brouiller les pensées de l’entourage furtivement était une « simple » technique de base, qu’en était-il des techniques de «haut rangs ». A cette idée, ses yeux brillèrent. La même lueur qui l’animait lorsqu’elle perfectionnait une nouvelle technique du Sunaton ou créait une autre sculpture de sable complexe et gigantesque.

- Très bien ! Dites-moi comment faire ?

Une question qui n’eut droit qu’à une réponse abstraite. Tsukiko fixa longuement Kioshi, clignant de temps en temps des yeux, tentant de savoir si « l’explication » ne se résumait qu’à cette phrase et s’il n’y avait pas plus de détails sur comment faire. Il ne disait rien de plus, l’avertissant simplement qu’elle se devait d’être discrète pour ne pas ruiner tous ses efforts.

« Je veux bien ne pas ruiner mes efforts mais le temps que j’y arrive, elle va disparaître de mon champ de vision la fille. A moins de lui courir après … ».

Elle fixa quelques secondes ses « deux » futures victimes, tentant de trouver une « faille » dans un premier temps dans leur comportement. Une alchimie existait-il tout court ? L’homme avait-il déjà remarqué la fille ou pas du tout ? La fille s’habillait-elle d’une certaine manière ?

« Hahaha … Il faut un peu s’y connaître en relation sociale tout court. J’ai l’équivalent d’un zéro dans ce domaine et faut que j’arrive à m’infiltrer dans ces cerveaux comme ça, comme si c’était naturel ? Et diminuer l’oxygène … ? Je fais ça comment ? !» pensa-t-elle, désespérant de minute en minute. « Pas le temps de penser, ils s’éloignent. Maintenant ou jamais ! ».

Elle fixa longuement l’homme, tentant de détecter la moindre trace de la moindre énergie sur laquelle influer ou une astuce pour diminuer ce fameux oxygène. Ce simple exercice lui prouvait à quel point elle s’était enfermée dans le Ninjutsu-Sunaton, oubliant tout le reste. Certes, elle pourrait devenir une experte dans l’art de son clan mais pour le reste …

Elle rouvrit les yeux pour observer les deux personnages. Rien ne changeait, ils continuaient d’avancer et semblaient même prêt à prendre des chemins différents.

« Non, non, non, non restez dans la même rue ! Bon … Fermer les yeux, se calmer, rouvrir les yeux et se concentrer. Des sculptures … je vais sculpter des pensées. C’est ça, sculpté ».

Elle se concentra à nouveau et elle put envoyer son tout premier message télépathique. Cependant, de ce premier essai, elle n’envoya qu’un seul pauvre mot « Hey » et ne fit qu’effrayer l’homme et rien d’autre. Il s’arrêta, regarda autour de lui, se frotta le front et changea complètement de route. Quant à la fille, elle disparaissait du champ de vision.

- Ok. J’ai été trop brusque … vu que je n’avais pas vraiment « prévu » que l’essai fonctionnerait. Ce n’est pas possible de donner quelques petits détails de plus ? demanda-t-elle d’un ton incertain.

Se vengeait-il de la fois où elle avait tenté maladroitement, et misérablement, de lui apprendre les bases du Ninjutsu – lorsqu’il était amnésique évidemment- en lui donnant une explication aussi vague ? Ou alors le Genjutsu était bien plus compliqué à cerner ?

- Faisons comme ça : vous reparlez dans ma tête, et je vais tenter de voir les sensations. Et même de tenter de «faire taire ». Et je vais essayer à nouveau, sur vous. Après, sur les autres.

La première fois qu’il l’avait fait, elle ne s’était pas vraiment préparée à « analyser » les effets ou quoi que ce soit, bien trop préoccupé pour savoir si elle commençait à connaître un dédoublement de la personnalité ou pas.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyLun 1 Déc 2014 - 19:28

    Etait-elle distraite ? Elle demanda si le Genjutsu permettait de communiquer par la pensée. N’était-ce pas le premier exemple de technique que je lui avais démontré dans ce domaine ? Mais elle avait également de l’humour, sans le vouloir. Notamment lorsqu’elle disait ne pas prévoir un succès pour son essai. Partait-elle défaitiste sur cet exercice ou bien était-ce de la fausse modestie ? Le premier cas collerait plus au personnage. Il faudra un jour qu’elle prenne véritablement confiance en elle…

    * On dirait que tu commences à aimer avoir ma voix dans ta tête ? *

    Tsukiko l’avait demandé dans un but purement professionnel, mais rien ne m’interdit de la taquiner un peu au passage. Je suis peut-être professeur, mais je garde le droit de m’amuser un peu. D’ailleurs, je n’allais pas en rester là. Et puis, ce n’était pas à l’élève de donner les consignes.

    « Cependant tu ne le testeras pas sur moi. Tout simplement parce que je m’y attends, ce qui diminuera l’impact de la technique. Et puis c’est à toi d’observer les effets de ta technique, pas à moi de t’expliquer ce que je ressens. Ce sont les réactions physiques qui t’indiquent tes résultats. »

    Tournant la tête tout autour, je cherchais donc l’énoncé du prochain exercice. Evidemment, les bases allaient rester les mêmes : faire passer un message, ni oralement ni physiquement, tout en restant là où elle se trouve. De préférence une personne qui va rester dans le champ de vision, histoire qu’elle ait plus de temps pour se concentrer cette fois. Hum…

    « Tu vois le type derrière son stand là-bas ? Tu dois l’amener à penser que tu lui portes un quelconque intérêt, que tu le trouves charmant, voire plus… »

    Une bonne façon de vaincre sa timidité par la même occasion. Car elle remarquera alors que cette technique ne suffit pas. Si ma tête me dit d’observer une fille plus loin, et que celle-ci me tourne le dos, je ne porterais que peu de crédit au fait qu’elle puisse me trouver à son goût. Le Genjutsu n’est pas une action physique, mais le corps et la posture peuvent aider dans la transmission de certains messages.

    Quelque part, je m’amusais tout de même, et j’avais hâte de voir comment elle allait accomplir l’exercice demandé…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyJeu 4 Déc 2014 - 2:04

« Heureusement qu’il ne lit pas dans la tête » pensa la petite dame. Elle s’était toujours imaginé que le chef du Kakumeigun était une personne stricte et extrêmement sérieuse. Kioshi détruisait de jour en jour ce mythe tantôt en travers ses paroles, tantôt en travers ses exercices. Quel professeur censé aurait l’idée de donner de telles consignes ?

Jusqu’à ce jour, on l’avait davantage martelé physiquement avec une quantité non négligeable de sable. On disait qu’elle devait ressentir ce sable, comprendre comment réellement toucher et faire mal l’adversaire … En somme, cela avait été toujours des exercices sur terrain violent et épuisant jusqu’à une maîtrise correcte – voire excellente- du sunaton. Enfin … c’était ses entraînements. Son professeur dans cet art-ci n’était pas un tendre. Clairement pas.

Et celui qui lui faisait face arrivait sans peine à la cheville du premier avec ses demandes farfelues et totalement en contradiction avec l’esprit et les actes de la jeune fille. Il la torturait mentalement.

« Respire, respire. Comme une table de jeux. Comme les cartes. Je dois prétendre, je dois faire semblant. Je dois jouer. Juste jouer ». Sauf qu’elle avait toujours recours à la technique de transformation, se dissimulant derrière différents personnages et caractères. Sans ruse et artifice, elle n’était que Tsukiko, une dame qui n’avait guère confiance en elle.

Elle soupira longuement, lança un regard accusateur et finit par se retourner vers cet homme.

« Comme une soirée au bar, dans une table de jeu. Je prétends, je prétends… Sauf que l’on prétend comment s’intéresser à quelqu’un ? ».
Elle n’avait jamais prétendu trouver charmant telle ou telle personne. Elle avait toujours attaqué sur les soucis matériels de chacun, les appâtant en travers de somme et d’autres petits bidules de valeurs.

« Bon … je ne peux pas balancer une voix d’outre-tombe comme tout à l’heure ». Il fallait qu’elle s’approche de cet homme et de son stand. D’ordinaire, elle aurait marché sans problème mais pas aujourd’hui, pas quand elle savait qu’elle était sa « mission ». « Ne puis-je pas retourner la situation à mon avantage… ? ».

- Bonjour, commença-t-elle avec une voix assez incertaine – et minable.

Elle se sentait observée. Elle sentait que Kioshi s’amusait au plus haut point. Elle en entendrait presque son rire dans sa tête … Mais il n’était pas encore dans sa tête. Normalement.

« Je suis censée faire cela comment ?! » désespérait-elle au fur et à mesure que les minutes passées et que la conversation virait dans les banalités. Combien de boulettes de viande souhaitait-elle ? Quel était le prix ? Ainsi de suite. Elle tentait de gagner du temps en hésitant, en bredouillant consciemment ou inconsciemment, le rouge montant doucement mais sûrement aux joues.

Et elle eut une petite idée.

«Qu’elle est agaçante ! Incapable de parler correctement ou de regarder droit dans les yeux… ».

Elle remarqua l’homme sursauté. Cependant, contrairement à son premier essai, celui-ci ne regarda pas autour de lui, et se contenta juste de la fixer un court instant. Il était perdu. C’était en somme le parfait moment pour lever les yeux et plonger un regard qui se voulait mignonne.

Le rouge était monté. Un rouge mêlant la honte d’agir ainsi, la honte de tromper ainsi un pauvre homme et la honte d’être une belle comédie pour un certain blond-châtain. Elle se promettait un jour le mettre dans une situation toute aussi embarrassante, professeur ou pas.

« Elle est mignonne tout de même » enchaîna Tsukiko, continuant à faire chuchoter cette fausse conscience dans l’esprit du vendeur.

- Vous allez … bien ? parla-t-elle à haute voix en gardant sa petite voix. Au moins un détail véridique.
- Oui … oui ! Pourquoi ?

Elle ne savait pas quoi faire pour la suite. Au moins, elle avait pu implanter avec plus ou moins du succès cette conscience mais comment était-elle censée lui faire croire qu’il l’intéressait ? Que font les femmes quand elles sont intéressées par un homme ? Tsukiko n’en avait aucune idée, se rendant davantage compte à quel point elle s’était perdue dans ses entraînements et missions.

Elle avait presque la vingtaine et elle était … pitoyable. Il fallait qu’elle fasse très, très rapidement des efforts.

- Vous allez bien ? Vous êtes … euh, rouge, commença le vendeur en regardant avec intensité le rouge aux joues de Tsukiko.

Elle gagna cinq minutes en enfournant une boulette dans la bouche et en mâchant plus ou moins rapidement, indiquant maladroitement de la main qu’elle ne pouvait pas parler dans l’immédiat mais qu’elle faisait un effort de terminer.

- Non … c’est Suna. Il fait … très chaud aujourd’hui. Vous ne trouvez pas ?

Elle voulait s’enterrer dix pieds sous terre. Pouvait-elle ?

« Elle est bizarre mais drôle ».

Elle tentait tout de même. Faire de cette séance ridicule au moins une réussite. Plus vite elle aura ce que Kioshi voudra et plus vite il terminera avec ses exigences sans scrupules !

- C’est Suna vous savez. Je suis habitué. Vous aussi, vous êtes une Kunoichi. Les entraînements sous le soleil.

Tsukiko avait tenu le bon bout. Elle continua à parler plus ou moins, retrouvant un tantinet de l’assurance au fur et à mesure que la conversation trouvait un certain intérêt et « normalité ». De temps en temps, discrètement, elle martelait de fausses idées dans l’esprit de cet homme comme « elle reste, elle rigole à ma blague pas drôle… etc ».

Elle finit par le quitter pour se rediriger vers Kioshi. Elle respira bien mieux au fur et à mesure qu’elle s’éloigna de sa « victime » mais cette dernière la surprit en lui demandant d’attendre cinq minutes. Avec surprise, il lui proposait de revenir en lui indiquant les jours où il bossait là. Il disait qu’il était disponible en dehors de ses horaires.

- Hum … merci, conclut-elle en s’éloignant avec un signe de la main, refroidissant soudainement tout ce qu'elle avait construit tout à l'heure.

Qu’était-elle censée dire ? Elle n’était pas intéressée à priori. Elle lui avait fait croire.

- J’ai réussi. Je pense avoir compris le principe , dit-elle à Kioshi quand ils étaient seuls et loin de ce stand. Ne rigolez pas ! anticipa-t-elle immédiatement, incapable de regarder bien longtemps Kioshi en face.

Il s’amusait. Il s’éclatait. Elle le sentait parfaitement. Elle était tant concentrée sur la réaction du maître qu’elle n’avait pas remarqué un petit détail : elle avait maîtrisé très rapidement cette technique. Certes, la technique n’était peut-être compliquée en soit mais même avec son affinité naturelle avec le sable, elle n’avait pas pu maîtriser la moindre technique sunaton sans beaucoup d’efforts et d’entraînements.

Etait-ce en raison de cet entraînement d’un tout autre type ? Ou était-ce dû à une autre gène familiale transmise ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un second héritage familial [Kioshi] Un second héritage familial [Kioshi] EmptyLun 8 Déc 2014 - 18:20

    Ou était-ce dû à un professeur hors du commun ? Personnellement, je pencherais pour la dernière hypothèse. Mais ce n’est que mon humble avis. Sinon, pourquoi aurait-on changé le mentor habituel de la demoiselle ? Il ne connaissait pas le Genjutsu ? Aucun rapport avec le changement. Ce sont mes exercices, à la fois ludiques et pédagogiques.

    L’apprentissage me fait passer pour un type non sérieux, et pourtant le résultat est là. Le Genjutsu est une illusion, mais cela passe d’abord par l’image que l’on donne de soi. Ainsi, il faut savoir changer de comportement également. Si on ne peut porter des masques, comment peut-on prétendre comprendre l’état des autres pour agir en conséquence ? Tsukiko est bien trop timide. C’est sa nature, mais ce n’est pas ainsi qu’elle deviendra une grande ninja comme elle le souhaite. Au lieu de témoigner de sa douleur, elle encaisse et fait comme si de rien n’était. Voilà une illusion, bien qu’elle ne soit pas très positive. Le Genjutsu fonctionne sur le même principe. La question de la vérité ne se pose pas, c’est nous qui la façonnons.

    Et bien que gênée, elle parvint à remplir l’exercice demandé. En plus d’apprendre une nouvelle technique, elle travaillait sur elle-même. Sans la consigne, aurait-elle tenté l’expérience un jour ? Aurait-elle ne serait-ce que l’idée d’agir ainsi une fois ? Car pour elle qui cherche à vaincre sans tuer, voici une bonne méthode d’interrogatoire indolore. Enfin, bonne méthode… Tout dépend de la personne que l’on a en face.

    Aurais-tu préférer simplement devoir me dire coucou par la pensée ?

    Normalement, j’étais censé rappeler l’ancien mentor pour qu’il reprenne l’entraînement initial une fois les principes de base du Genjutsu enseignés. Mais ça n’était pas vraiment ce que je prévoyais.

    « Prends ta journée, tu l’as mérité. »

    Ma façon de la féliciter et de lui montrer que, quelque part, le but n’était pas juste que je m’amuse et que je me moque. Du moment que le résultat est là, inutile de changer mes méthodes.
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