Le cadre commençait à se faire vieux. La poussière était même déposée délicatement dessus. Pourtant Sya n'osait le toucher, ce cadre qui contenait la photo d'elle et de son défunt fiancé. Elle avait un léger sourire, son seul et unique d'ailleurs. Elle n'osait le toucher de peur de faire une erreur. Fallait-il le ranger, le nettoyer ou le laisser là ? Elle avait décidé au bout d'un certain temps de le ranger car elle n'aimait pas le fait de vivre avec des fantômes. Il était partit, c'était triste, c'était désastreux et même bouleversant, mais maintenant ça faisait 2 ans.

Elle ouvrait ses volets pour laisser entrer la lumière du jour dans sa maison où quelques jolies plantes dormaient encore. Elle avait eu l'immense chance d'avoir son propre jardin où elle pouvait autant qu'elle voulait, cultiver ses produits qu'elle inventait elle même en manipulant la composition chimique de certains végétaux pour les transformer, changer leurs goûts. Par exemple elle avait fait des graines de café qui poussaient directement aromatisé à la vanille.

C'était assez spécial, mais il fallait s'y essayer ! Aujourd'hui Sya avait décidé de prendre de l'air, elle avait besoin aussi de faire des courses et donc de sortir. Elle était souvent dehors, en même temps c'était une Hayashi et comme toute Hayashi elle avait besoin de se contacte permanent avec la nature pour se retrouver. C'était un peu leur drogue à ce clan, devoir toujours entendre les mots que les arbres racontaient.

Mais en rien ce n'était quelque chose de mal pour Sya qui aimait regarder pendant des heures le ciel, pouvant même s'endormir dans son jardin alors là n'était pas le problème de toujours devoir se rapprocher de la nature. D'ailleurs aujourd'hui elle se rendait au parc central de Konoha pour passer un peu de temps dehors, n'étant pas demandé par les autorités ou n'avait pas de missions à réaliser. C'était un moment pour se retrouver avec elle-même et se reposer de toutes ses péripéties

Ses cheveux roses bien coiffés, elle sortait de chez elle en prenant toujours le soin de bien tout fermer avec un sceau. Car de nos jours, des clés c'était vraiment inutile... Elle prenait en chemin de quoi manger là-bas pour se faire plaisir avec quelques chocolateries. C'était une enfant en matière de nourriture et dés qu'on parlait de sucreries.

Une fois arrivée à l'endroit même elle observait une femme, plus âgée qu'elle, plongeant sa tête dans des fleurs. Cette femme était derrière habillée de feuilles, une Hayashi aussi si on restait dans le stéréotype ? Sya remarquait d'ailleurs que les fleurs où la femme était, étaient des fleurs appelés Sapory Rosary, des fleurs tropicales que le village de Konoha avait sûrement dû faire importé. En même temps ces fleurs étaient très chères car très dures à cultiver et surtout leur odeur était un véritable délice pour le nez.

Dans un élan de sociabilisation, Sya lançait la conversation avec la femme aux cheveux roux-rouges.

« Des Sapory Rosary ? Très bon choix ! »

Sur un ton amical.

Après son retour au village, la Dame n’a cessé de passer divers examens à l’hôpital du village. Une tonne de contrôle fait par Iji en personne, voulant s’assurer que la marque des serviteurs n’affecterait pas directement la chef de clan. Cette fameuse rencontre avec le chef de l’armée des Furyou qui l’a une bonne fois pour toute faite sortir de l’ombre, elle qui est resté en retrait pour élever sa fille sans faire d’histoire. Maintenant qu’elle avait fait face à trois immortels et qu’elle a cette marque, elle ne va en aucun cas passer inaperçus. Elle risque même de devenir l’un des éléments centraux de ce village.

Sans parler de cette nouvelle qui a eu l’effet d’une bombe dans l’esprit de Meia. Sa fille, la chair de sa chair, a déserté le village en emportant Meteora, l’ennemi public numéro un. Quelle mère peut supporter une telle nouvelle… ? Meia le peut. C’est ainsi qu’elle a canalisé sa tristesse et sa déception pendant ces derniers jours, essayant de garder la tête haute. Le monde Shinobi est en crise, alors elle n’a pas le temps de pleurer sur son sort disait-elle. Seule la Dame de Konoha peut encaisser autant… mais à quel prix ? N’y a-t-il pas un moment où, à force de tout prendre sur elle, elle s’autodétruira ? Va-t-elle pouvoir marcher la tête haute le jour où elle retombera face à face avec sa progéniture déshéritée ? Tant de question à laquelle personne ne peut répondre, mis à part… le temps.

Ayant terminé une série d’examens tôt dans la matinée, la chef de clan s’est donné l’après-midi pour enfin se ressourcer et retrouver son village qui ne peut que lui apporter du réconfort. Toujours parfaitement coiffée et maquillée, elle enfile sa célèbre tenu de feuille que lui confectionnent des amis du clan Hayashi. Toujours dans sa tenue qu’on ne connaît que trop bien, elle surplombe le tout avec sa fameuse cape de chef de clan. Seule chose inhabituelle à son attirail, les bandages. Ces derniers ne sont aucunement là pour cacher une quelconque blessure sur son bras droit, non… Ils sont là uniquement pour cacher sa marque, celle que lui a faite Sa Majesté en personne.

Une fois prête, elle prend immédiatement le chemin vers une destination déjà toute choisi. Elle veut se ressourcer en paix ? Se détendre et profiter de cette belle journée ? Rien de mieux que le parc central pour cela. Saluant les marchands qu’elle connaît que trop bien, Meia ne tarde pas à pénétrer les lieux tant désirés. Des arbres et des fleurs en abondance, prenant les rênes comme la nature elle-même. Le cœur même de Konoha, montrant la volonté du feu présente dans chaque feuille.

Apercevant une multitude de fleurs d’une beauté impressionnante, la rouquine ne peut s’empêcher de s’approcher d’elle et de se pencher pour sentir leurs odeurs voluptueuses. Au moment même où le parfum entre dans ses narines, un sourire de pur bonheur apparaît sur le visage de la Yamanaka. Ces simples plaisirs de la vie qui lui ont tant manqué et qui risquent de lui manquer dans les prochains mois, voire années… Pourtant, une voix la fait revenir sur terre. Une voix de femme. Relevant doucement le haut de son corps, elle se tourne vers son interlocuteur semblant s’y connaître en plante. Un simple sourire de politesse remplace l’expression de béatitude.

- Vous semblez vous y connaître, mademoiselle…

Plaçant ses mains sur le bas de son ventre, elle s’incline en guise de salut, dans un geste presque religieux. La politesse et les bonnes manières prévaudront toujours aux yeux de la Dame.

- Je me présente, Yamanaka Meia, chef de clan et Jônin du village.

Se redressant tout aussi doucement, elle reprend la parole avec un sourire légèrement plus amical qu’avant.

- Aurais-je l'honneur de savoir qui est la jolie fleur me faisant face ?

Il faut se dire aussi qu’un peu de vie sociale ne pourra que faire du bien à Meia. Parler de tout et de rien avec une inconnue, c’est aussi là qu’est la simplicité de la vie.

La Sapory Rosary était vraiment une espèce magnifique. Ses pétales d'une couleur absolument magnifiques étaient souvent utilisés pour créer de belles textures et des teintures vraiment uniques en leurs genres. Surtout que cette fleur avait bien la particularité unique de changer de couleur en fonction des saisons. Bleu pour l'hiver, verte jade pour le printemps, rouge passion pour l'été et enfin un orange fruité pour l'automne. Elle possédait des propriétés qui lui permettait bien d'être une de ces fleurs qui pouvaient résister au froid et à la chaleur de l'hiver à la fois tout en gardant une beauté extraordinaire.

Et souvent cette beauté fascinant les personnes surtout que cette beauté était bien accompagnée. Une odeur douce s'en dégageait, assez hypnotisante voir même dangereuse pour l'être humain. Des agents chimiques dedans étaient très dangereux car ceux-ci permettait au cerveau d'avoir une réaction avec un souvenir d'enfance que l'on adorait. En soi cela pouvait devenir très dangereux, même une sorte de drogue car cette plante pouvait rendre heureux les gens autour d'elle.

Heureusement Konoha n'était pas si stupide que ça est avait demandé à des experts Hayashi de retirer ses particularités nocives pour le genre humain. Mais bon, là n'était pas réellement la question vue que Sya faisait face à une des personnes les plus importantes du village : Yamanaka Meia. Par ailleurs cette femme prit la peine de se baisser en signe de respect et de salut, ce qu'imitait immédiatement Sya avec une révérence. Elle était immédiatement honorée de pouvoir rencontrer cette personne dont tout le monde parlait.

Mais elle se présentait d'abord.

« Je me prénomme Hayashi Sya, ma Dame. »

La Dame était Jônin, très impressionnant pour une Genin comme Sya. Même si les deux femmes devaient avoir quoi, dix ans d'écart, elle inspirait le respect le plus total. Meia l'avait même appelée « jolie fleur » ce qui esquissait un long et beau sourire sur la Hayashi qui était ravie de se faire complimentée par quelqu'un comme cette personne-ci. Jônin, Chef du clanYamanaka, un rêve, une personne admirable en tout point qui était du genre à prendre des décisions d'une importance capitale que ce soit pour la paix ou les messages politiques.

« Je ne suis qu'une simple Genin, malheureusement, mais je suis honorée de faire votre rencontre. »

Elle prenait un petit temps pour souffler, pour ne pas surcharger la conversation de blabla inintéressants pour certains, sûrement.

« Venez-vous aussi dans ce parc pour vous retrouvez et prendre un peu de temps pour vous-même ? »

La Hayashi était elle aussi presque une trentenaire, elle était mature et vive d'esprit. Elle restait impressionnée par sa rencontre avec qui, elle espérait, allait passer beaucoup de temps pour faire connaissance.

Face à elle, la jeune femme s’incline elle aussi dans un signe de politesse énormément respectueux. Voilà qu’elle part sûr de bonne base en tout cas. Observant ce dont à l’air la demoiselle, elle aperçoit un atout des plus distinctifs. Des cheveux d’un rose clair magnifique, rappelant les perles rares que l’on utilise pour les bijoux. Pour parfaire cette beauté, des yeux d’un bleu magnifique faisant ressortir le tout. Si l’on calquait l’image de la Dame au même âge que son interlocutrice, on pourrait voir deux opposés. Face à toute cette douceur, le regard perçant et charmeur de la yamanaka accompagné de ses cheveux flamboyants font pire qu’un contraste.

C’est alors qu’elle délivre son nom. Sya, du clan Hayashi. Comme tout nom et tout visage, la voilà intégré à la mémoire de la Dame. Stocké et analysé, ce souvenir peut resurgir à tout moment. Là est la puissance de la mémoire illimitée des manipulateurs de l’esprit. Puis, malgré le sourire de la jolie fleur, cette dernière semble impressionnée et même honteuse de n’être qu’une simple genin. Dans ce genre de situation, elle aurait bien aimé dire que nous sommes tous passé par là mais… Elle qui a toujours été jônin, ce serait un peu paradoxal. Seulement, elle ne peut le laissé penser de telle chose. Pensée qu’en étant genin nous sommes faibles, c’est une bêtise ça elle en est certaine.

Enchaînant immédiatement, la jeune Hayashi demande à la dame si elle est ici pour prendre du temps pour elle-même. Une supposition des plus vrais en soi, et qui ne peut que faire sourire Meia. Un rictus accompagné d’un petit rire amusé. Amusée de savoir qu’elle a réussi à toucher en plein dans le mile en l’espace d’un instant. Pourtant, avant de lui répondre, elle indique d’un geste gracieux des mains que s’asseoir sur un banc serait sûrement plus agréable pour discutée. Heureusement, à quelques mètres d’elles, un banc fait uniquement de plante les attend tranquillement. Discuté avec une Hayashi, sur un banc fait en plante et entouré de fleurs... quoi de plus naturel me direz-vous…

- Vous savez, ce sont souvent les « simples genin » qui finissent par devenir Hokage. Tout n’est qu’une question de temps, de motivation et d’investissement. Rien de plus ma chère.

Ayant traversé la distance la séparant du banc, elle s’assoit d’un geste toujours aussi gracieux qu’élégant. Puis, replongeant son regard dans celui de l’Hayashi, elle reprend d’un ton tout aussi amical.

- Peu le savent, mais cet endroit m’est en quelque sorte très précieux. Avec tous les évènements que subit notre monde et les différents mouvements politiques, les personnes au cœur de cela ont parfois besoin de respirer un bon coup… Alors oui, on peut dire que je suis ici afin de prendre du temps pour moi-même. Cela ne fait de mal à personne non ?

Tout en disant ces quelques phrases, elle jette un léger coup d’œil à ses bandages dissimulant sa lettre F. Une seule question lui vient encore et toujours à l’esprit : Pourquoi elle ? Mais ce n’est pas le sujet, son interlocutrice semble être une personne très intéressante…

- Dites-moi plutôt ce qu’est Konoha à vos yeux, si vous le voulez bien ma jolie fleur. Connaître la vision d’autrui peut souvent être bénéfique au nôtre, ce qui explique cette question.

S’intéresser aux jeunes pousses du village a toujours été quelque chose d’important pour elle, encore plus aujourd'hui dirait-on...

Elle avait déjà entendue parler de cette grande Dame qui lui faisait face. Une vie plutôt dure lui avait été donnée, sa fille désertant, son mari partant loin, etc.. Mais elle n'était passer dans l'esprit de Sya pour ces raisons-là, mais bien grâce à sa notoriété qui était comme son ombre : la suivait. Une femme qui se battait contre tout et tout le monde pour affirmer ses idéaux, même si cela devait gêner et faire désordre. En soit elle était un modèle pour énormément de personnes. Pas pour Sya car elle venait à peine de la rencontrer après de nombreuses rumeurs.

D'ailleurs, quelle drôle de rencontrer que de croiser une personne aussi importante dans un lieu qui était le plus commun mais aussi un de plus important pour Sya mais apparemment qui l'était tout aussi pour la Yamanaka. C'était assez fou comme la vie pouvait être parfois faire des choses bien de façon hasardeuse. Car après tout, c'était bien ce dont avait besoin la Hayashi ici présente, un peu de compagnie pour se changer les idées, évoluer et pourquoi pas ouvrir son esprit. Alors parler avec une personne qui avait tant d'expérience ne pouvait être que quelque chose de bon.

Meia émit d'ailleurs le fait que de simples genins pouvaient parfois devenir Hokage. En soit, c'était vrai, mais c'était aussi des rêves et des histoires que l'on racontaient aux jeunes Ninjas pour les encourager à aller toujours plus loin. Cette sorte de « propagande » avait plutôt bien marché car Sya se voyait devenir un chef, quelqu'un de très important pouvant prendre des décisions capitales. Elle espérait bien un jour atteindre, non pas le titre d'Hokage car cela était peut-être trop pour elle, mais bien quelque chose de tout aussi prestigieux.

La Yamanaka avait montré le chemin à suivre pour s'asseoir sur un banc fait de plantes où Sya s'asseyait délicatement en continuant d 'écouter son interlocutrice. La rose fut ravie de voir qu'elle avait eut raison en disant que Meia était venue ici pour prendre du temps et réfléchir. Ainsi, Sya écoutait attentivement ce qui disait la rousse en dévorant chacun des mots un à un pour ne pas perdre une seule information. Elle parlait de façon élégante mais aussi de façon à faire rêver la Hayashi, en parlant d'être « au cœur de la politique » et des sujets comme cela, elle montrait sa force et sa présence dans la village de la feuille.

« Ce lieu est aussi spécial pour moi, je suppose. À en croire que sa magie nous a transportées toutes les deux ici.. »

Sya se surprit à rougir et à devenir aussi rouge qu'une tomate qu'elle venait de faire pousser en entendant Meia dire d'elle qu'elle était une « jolie fleur ». Ce n'était pas la réussite de sa vie, mais entendre cela d'une supérieure était quelque chose de très émouvant. Même si Sya était renfermée, elle sourit en étant gênée par ce compliment que -sûrement- elle ne méritait pas. S'en suivis une question beaucoup plus sérieuse, qu'est-ce que Konoha pour Sya ? Pouvait-elle apporter une réponse correcte ou quelque chose de concluant pour la rousse qui était assise à côté d'elle ? Sûrement, ou du moins elle allait essayer.

« Vous savez, dans ma jeunesse j'ai été une personne immature et stupide. Je ne m'étais pas rendue compte de l'importance que pouvait avoir la famille, les gens qui vous encourageaient. En les ignorant, je les ai perdu définitivement sans ne jamais avoir pu leur dire au revoir, à cause de la guerre. »

Elle tendait sa main vers le ciel en souriant, ses yeux bleus brillaient à cette lumière d'un si beau jour.

« Et Konoha, c'est un peu mon pardon. C'est ce qui m'aide à me racheter chaque jour pour les erreurs que j'ai faites. »

Elle respirait un peu, émue par tous ces souvenirs qui remontaient un à un.

« C'est ma maison et ma patrie. C'est une fleur dont chaque habitant est un pétale et que nous nous devons de cultiver. »

Elle regardait de nouveau la Yamanaka en souriant.

« C'est ce que je dois défendre, à n'importe quel prix. Voilà ce que je vois en Konoha, ma Dame. Qu'en-est-il pour vous, chère Lumière ? »

Le sourire constant, quelque chose d'étrange arrivait, oui. Sya prenait du bon temps, elle retrouvait un peu plus le goût de vivre.

Au fur et à mesure que cette rencontre se concrétise, les deux femmes semblent être en quelque sorte sur la même longueur d’onde. Bien étrange pour des personnes ayant plus de 10 ans de différence et un passé a l’apparence différent. À première vue, Meia jugerait que Sya doit avoir entre les 20 et les 25 ans. Or, alors qu’elle était elle-même âgée de la vingtaine, elle était déjà mariée et avait déjà eu sa seule et unique fille, Natsumi. Voilà qui prouve bien l’énorme différence couvrant la Dame et la demoiselle. Pourtant, c’est bien dans l’optique de se trouver un point commun que la rousse à poser cette question concernant sa vision du village. Elle espère, au fond, qu’elles partageront la même vision du monde afin de décider si cette femme serait une possible personne de confiance dans le futur.

A la vue de la gêne que montre l’Hayashi, Meia ne peut s’empêcher de lui offrir un sourire rassurant. Ce genre de sourire qu’une mère délivre à son enfant pour lui montrer qu’il n’a rien à craindre, que tout va bien. L’aura maternelle de la chef de clan fait donc une nouvelle fois parler d’elle. C’est ainsi que la demoiselle aux cheveux roses entreprend de répondre à la Yamanaka, essayant sûrement d’être le plus sincère possible. Autant dire qu’en avouant avoir été immature et gamine, Meia peut déjà ressentir la sincérité dans ses propos… Mais la suite de sa révélation a transformé l’expression rassurante de la rousse en quelque chose de plus compatissant.

En soi, elle peut comprendre ce que c’est que de perdre un proche lors de la guerre, mais elle n’en a jamais vraiment fait l’expérience. Les Yamanaka ont toujours été un clan fuyant les conflits et, même lors des guerres impliquant Konoha, le clan de Meia est resté en arrière à soutenir les autres. Ce n’est donc pas elle-même que lui font penser les paroles de Sya mais bien à sa fille, Natsumi. Est-ce qu’elle aussi, plus tard, elle repensera à cela en se disant qu’elle a été trop immature et stupide ? Possible, mais le mal a déjà été fait. Le pardon ne sera pas aussi facile que l’a sûrement été pour l’Hayashi.

Finissant d’écouter les propos de son interlocutrice, Meia baisse les yeux en esquissant un petit sourire. Cette jolie fleur, comme elle aime bien l’appeler, semble être sur le bon chemin. Alors qu’elle lui retourne la question accompagnée par un sourire, la Dame ne peut que se sentir flatté d’être comparé à une lumière. Décidément, cette journée semble être le signe d’une rencontre plus qu’intéressante pour la manipulatrice d’esprit.

- Votre réponse est plus qu’honorable, ma chère. Je suis ravi de voir que certaine graine du village sont prêts à devenir de magnifique fleur vivant pour l’amour du village.

La nouvelle génération semble être assez bonne maintenant qu’elle a rencontré la créatrice de fleur.

- Pour ma part… Je dirai tout simplement que Konoha est ma demeure. Un lieu que je chéris, que j’aime plus que tout. Les habitants, eux, sont tous mes enfants, qu’importe qui ils sont. N’est-il alors pas normal pour une mère de vouloir protéger ses enfants ? De même pour une maîtresse de maison. Ne pas défendre et prendre soin de sa demeure serait un affront des plus horribles, n’est-ce pas ?

Une réponse à la fois simple mais parfaitement appropriée. Voilà pourquoi la confiance qu’accorde Meia au village est absolue et qu’elle est de plus en plus réciproque. D’ailleurs, en parlant de confiance, la dame semble de plus en plus… intéressée par la jeune Hayashi. Comme si elle voyait en elle un potentiel des plus exploitables pour elle, le village et le clan des manipulateurs de bois.

- Voilà pourquoi le village m’est si cher. Il est tout pour moi et ma propre vie n’est rien à côté de celles tous mes enfants.

Offrant un nouveau sourire à la jeune plante, Meia enchaîne avec une toute nouvelle question qui, en soi, découlera sur une possible proposition de la Yamanaka. Du haut de ses vingt années de vie Shinobi, il est peut-être temps pour elle de passer outre les obstacles et… prendre certains de ses enfants sous son aile. Oui, elle y pense depuis déjà un moment, et il est temps de former elle-même les jeunes pousses du village.

- Vous qui semblez vouloir affirmer votre doux parfum dans les hautes sphères, comment pensez-vous que l’on y arrive… ? Puissance ou éloquence ? Là est la vraie question, ma jolie fleur.

Qui sait, Sya sera peut-être la relève de Meia quand cette dernière ne sera plus…

Elle avait changée, la petite fille qui refusait tous les ordres qu'on lui donnait, tous les conseils qu'on lui proposait. Ce n'était plus cette enfant pourri gâté, car elle n'avait plus personne autour d'elle pour lui offrir du temps. Aujourd'hui, c'était bien une adulte, qui prenait conscience petit à petit de ses actes et de ses pensées. Elle avait bien répondu avec une franchise parfaite sur ce que pouvait-être Konoha à ses yeux. Après tout, c'était comme le seul membre de sa famille qui lui restait. Il y avait bien le reste de son clan, mais elle voulait rester distante pour le moment, de peur de bouleverser leurs vies ou de prendre une importance trop importante par rapport à cela.

La Hayashi avait juste besoin de temps, pour se retrouver et se faire confiance, comme tout Ninja qui devait se respecter elle ne devait pas montrer ses sentiments au grand jour et pourtant, aujourd'hui, à côté de Meia, elle se le permettait. Comme si la Yamanaka avait une influence particulière et très positive sur le comportement de Sya. Elle ne se faisait pas manipuler mais peut-être était-ce ça, le pouvoir des Manipulateurs d'esprit, de toucher le cœur des gens, juste en leur parlant et en les regardant. Ils ouvraient des sortes de portes dont nous n'avions même pas conscience encore, les côtés cachés du genre humain.

Et la Dame enchaînait sur sa vision de ce qu'était Konoha pour elle. Un seul mot ressortait aux yeux de Sya : c'était de l'admiration pur et simple. Fascinée par sa façon de pensée, elle prenait le village comme son enfant. La mère poule qui défendait ses petits au péril de sa vie avec une force et un courage exceptionnels. Les yeux de la Hayashi brillait devant tant de fierté et d'attention. Meia avait juste auparavant dit à Sya que son avis sur Konoha était « tout à fait honorable » mais finalement la Rose se demandait si ce qu'elle pensait n'était pas minime et ses actions aussi, comparé à tout ce que pouvait faire la Yamanaka pour le village de la Feuille.

Non, elle ne devait pas mettre ça dans sa tête, chacun avait son importance dans le village, que ce soit la boulangère ou les plus hauts Ninjas, chacun faisait de son mieux pour préserver l'équilibre de celui-ci. Cependant Sya restait impressionnée devant tant de grandeur car Meia posait des questions évidentes, comme une mère qui voulait défendre ses enfants, ou une propriétaire qui voulait défendre ses lieux. La Hayashi réalisait quelque chose petit à petit, ce n'était pas un exploit de faire ça, ce n'était pas non-plus un acte extraordinaire, mais comme l'avait dit elle-même Meia, c'était normal de défendre ce que nous avons de plus cher.

Sya continuait de sourire de bonheur à entendre tous ces mots doux et en même temps, ça la rassurait car elle était elle aussi une de ses enfants, du coup. Elle pouvait avoir confiance en ce qui la protégeait et dormir sur ses deux oreilles, si cela pouvait être possible. Par la suite la Dame continuait avec d'autres questions qui lui semblaient tenir à cœur de les poser aux « nouvelles recrues » même si Sya était dans le village depuis sa création, par le fait que le clan Hayashi en était un des fondateurs. Mais elle était Genin, alors qu'elle faisait face à une Jônin.

Le rôle de la puissance, ou de l'éloquence, quel était le plus important ? Sya mit son doigt sur ses lèvres, en guise de position de réflexion un peu enfantine. C'était une question difficile mais qui paraissait pourtant clair aux yeux de la Rose.

« La réponse semble si évidente et pourtant elle se discute tout aussi. L'éloquence est ce qui nous permet de nous affirmer, de ne pas être écrasé face aux autres. Donner notre avis est aussi capitale que de combattre. »

Elle prenait une inspiration.

« Et pourtant la puissance et ce qui nous permet de nous faire voir, que les gens aient confiance et foi en nous de part nos victoires, un peu comme vous, ma Dame. »

Elle réfléchissait sans pour autant trouver de solution.

« N'y aurait-il pas un juste milieu entre la puissance, et le savoir ? »

Elle retournait cette question à son interlocutrice, car Sya allait aussi apprendre avec cette discussion.

Encore et toujours, la jeune demoiselle aux cheveux roses semble obnubiler par les paroles de la dame de Konoha. Comme si elle avait en face d’elle une personne au charisme et à l’importance d’une Hokage. Pourtant, jamais Meia ne se comparera à l’une des ombres du feu, encore moins à celle issue du même clan que Sya. La grande Hayashi Miyu, fondatrice de Konoha et Shodaime. Cette jeune femme qui en l’espace d’un instant pouvait faire pousser un arbre d’une centaine de mètres de hauteur. S’il y a bien une personne à qui il faut vouer autant d’admirations, c’est bien à elle et non à Meia, mais ça… elle ne peut en vouloir à la Rose qui semble ne pas avoir côtoyé beaucoup de grands que ce monde a connus.

Viens alors le temps de la réponse. Une réponse fatidique qui décidera de si oui ou non, Meia aura foi en cette demoiselle. Posant son doigt sur ses lèvres en guise de réflexion, la jeune Hayashi semble comprendre que cette question est importante aux yeux de la Dame. Par ailleurs, ce geste quelque peu enfantin fait quelque peu sourire la rousse, voyant que son interlocutrice a gardé quelque attrait d’adolescente. Cependant, le début de sa réflexion semble quelque peu bien entamé. Meia ne peut qu’approuver que la réponse paraît simple mais peut très bien se discuter pendant de longs moments.

Elle continue en expliquant ce qu’est et apporte la puissance et l’éloquence. Écoutant attentivement ce qu’à à dire la demoiselle, la chef de clan se voit flatté par une légère comparaison de sa personne à la puissance. N’y faisant pas vraiment attention, elle se concentre sur la suite et la fin de la thèse émise par Sya. Une seule et unique phrase, ou plutôt question, qui permettent à Meia de se faire un avis sur la personne qu’est l’Hayashi. Sur le coup, la femme aux cheveux flamboyants ne peut s’empêcher de lâcher un rire de satisfaction. Car oui, elle est plus que satisfaite.

- N’est-ce pas inattendu de pouvoir ressentir le potentiel d’une personne que l’on vient juste de rencontrer ? Pour moi ça l’est, car je vois en vous plus qu’un potentiel et ce, juste en vous ayant posé ces quelques questions…

Une remarque qui fera assurément plaisir à la jeune demoiselle aux cheveux roses. Passant outre ce qu’elle vient de dire pour y revenir plus tard, elle se reconcentre sur la réponse de Sya.

- Certaines personnes vous diront que la puissance surpasse le reste… D’autres vous diront que le savoir et l’éloquence permettent tout…

Se levant doucement et gracieusement, Meia fixe le ciel l’espace d’une seconde avant de reposer son regard sur son interlocutrice.

- …Mais la vérité est que l’alliance des deux vous permet d’accomplir tous vos rêves et idéaux. Le juste milieu, comme tu l’as si bien dit, surpasse ceux ne jurant que par la puissance ou le savoir. Je fais moi-même partie des personnes essayant tant bien que mal de faire concorder les deux… et il semblerait que toi aussi, tu fonctionnes comme cela.

Lui offrant un sourire sincère l’espace de quelques secondes, Meia termine sa tirade en arborant une expression plus sérieuse.

- En prenant tous ces facteurs en compte, je ne peux pas passer outre ce potentiel que je vois en toi, et cela fait déjà quelque temps que je pense à éventuellement m’occuper plus en profondeur de certaines nouvelles pousses du village…

Prenant une petite inspiration, la Dame se prépare à se mettre une nouvelle responsabilité sur les bras.

- Que dirais-tu de devenir mon élève, jolie fleur ?

À peine rencontré que déjà elle est certaine de son choix… mais va-t-elle le regretter plus tard ? Là est la vraie question.

Les pétales des arbres tombaient petit à petit, mais étrangement il en restait encore et encore. On avait même l'impression que plus de pétales tombaient, plus il y en avait par nombre. C'était cette image que Sya avait dans la tête, en perdant chacune de ses dernières attitudes à être seule et à ne parler à personnes, à ne vouloir pas s'ouvrir aux autres, elle gagnait grâce à Meia une ouverture d'esprit bien plus conséquente que tout. Remarquer que le contact humain est d'une importance capitale, que le monde entier vit grâce à ses relations que les gens s'échangent.

Finalement Sya regrettait d'avoir été une personne si peu soucieuse du monde extérieur. Elle pensait peut-être juste se protéger en se restant centrée sur elle-même, à ne pas échanger et sourire. Il fallait aussi dire que sa vie n'avait pas été facile, pourtant qu'elle était jeune comparé à Meia. Mais la Dame avait bien dû remarquer cette admiration personnelle que la jeune femme avait pour cette immense personne. En fait, c'était comme un faussé, un ravin qui séparait ces deux femmes. Et pourtant c'était aujourd'hui Meia qui avait commencé à construire le pont pour relier les deux flancs. Sya avait aussi un rôle à jouer, elle le cherchait.

La Hayashi alors recommençait à dévorer les mots de la Yamanaka, un à un. Toutes ses phrases semblaient si belles et si réelles. C'était comme les pétales qu'elle voyait, toutes ses anciennes pensées se remplaçaient par de nouvelles. Cela ne voulait pas dire qu'elle changeait, mais comme une véritable fleur, elle évoluait, grandissait. Pour la première on lui disait que « Oui, tu as raison Sya, c'est exacte, félicitations. » Elle avait comme ce sentiment d'une petite fille à qui on tapotait sur la tête pour lui dire que ce qu'elle avait fait était bien et qu'il fallait continuer comme ça.

Cette main chaleureuse et chaude qu'elle sentait sur son crâne, elle l'a voyait face à elle. C'était la main de la Dame de Konoha qu'elle tendait à Sya pour l'aider et la libérer. Elle avait eu raison en disant d'elle qu'elle était une Lumière, non seulement pour ses pensées mais qu'en un instant elle arrivait à illuminer les pensées de la Hayashi qui semblait autrefois si perdu dans un vide. Sya ne faisait que de tomber, dans un trou sans fond, et pour la première fois de sa vie, elle acceptait l'aide qu'on lui apportait. Elle acceptait de prendre la main tendue, de la serrer fortement et juste.... d'avancer.

C'était une des choses les plus fortes qui arrivait à la Hayashi qui semblait enfin voir son chemin parmi ceux des autres. La jeune femme se voyait même grandir, devenir quelqu'un de plus mature et conscient de ce qu'elle pouvait être. Meia ne l'avait-elle pas assez répété depuis le début de la conversation « tu as un grand potentiel » ? Ce potentiel, cela ne tenait qu'à Sya de croire en lui, et de vouloir le développer. Elle allait avoir besoin d'aide et de courage pour ça, mais au fond elle était persuadée que tout se passerait pour le mieux si sa nouvelle mère, sa protectrice, Meia, était là pour elle.

Finalement, Meia regardait dans le ciel, puis dans les yeux de Sya où le même bleu s'y reflétait. Une question, une seule et se fut le bouleversement le plus total à cet instant. Peut-être la question qui allait changer le cours de l'existence de Sya à jamais. Passant d'un ton monotone à quelque chose remplis de mystères, de joies et de bonne humeur, la grande Yamanaka lui proposait de devenir sa Senseï. Des sueurs froides parcouraient alors tout le corps de la Hayashi, des frissons, de la surprise, tous ces sentiments qu'elle n'avait ressentit depuis bien longtemps.

« Ça... ça serait... »

Elle tremblait dans sa voix, d'un bonheur incommensurable et qui semblait si illimité désormais. Elle mit ses deux mains sur celle de Meia, par instinct, par réflexe de rapprochement et de cohésion.

« Ça serait un honneur, ma Dame ! »

Elle l'avait presque crié alors qu'une larme coulait le long de sa joue.

Une larme qui n'avait pas vue le jour depuis bientôt 2 ans.

Il semblerait que la proposition de la Dame a eu l’effet d’une bombe chez la jeune Hayashi. Normal en même temps… Depuis qu’elles se font face, Sya n’a pas arrêté d’admirer Meia alors quand cette dernière lui propose de devenir sa sensei... Voilà quoi. Son expression de surprise a d’ailleurs arraché un sourire amusée à la chef de clan qui semble plutôt fier d’elle sur ce coup. Elle savait très bien que sa demande allait prendre de cours la manipulatrice des fleurs et elle a maintenant hâte de connaître sa réponse. Fixant alors son interlocutrice, la rousse reprend une expression légèrement sérieuse au vu du sujet abordé.

Seulement, autre qu’une vraie réponse, ce sont de simple bégaiement que prononce la demoiselle aux cheveux roses. C’est impressionnant comme une personne peut paraître plus jeune que son âge dans ce genre de situation. Là, on dirait clairement une gamine ravit qu’on lui donne enfin sa chance. Cette pensée se confirme quand elle se lève subitement et prend entre ses mains, l’une des mains de la femme aux cheveux flamboyants. Laissé une micro-expression de stupeur l’envahir, Meia la transforme rapidement pour qu’elle redevienne maternelle et chaleureuse.

C’est alors que l’Hayashi prononce ces mots, liant les deux kunoichi à jamais. Même si rien d’officiel n’a été fait, Meia se doit de tenir sa promesse, ce qui fait qu’en soit, elles sont déjà dans une position de sensei / élève. Après le jeune Hito à qui elle avait proposé une éventuelle équipe, la voilà avec une demoiselle en plus. Plus on est de fou et plus on rit comme dit le proverbe… espérons qu’ils ne riront pas trop, sinon les entraînements seront plus compliqués à gérer que prévu…

- Allons, ne gâchez pas votre beau visage avec une larme ma chère.

Ayant aperçu cette fameuse larme, Meia ne tarde pas à lever sa main livre et la déposer délicatement sur le visage de sa nouvelle élève. Puis, dans un geste quasi religieux, elle essuie la larme qui coule sur la joue de l’Hayashi. Offrant un nouveau sourire plus que sincère, la Dame s’écarte très légèrement avant de prendre une mine légèrement gênée.

- Je suis désolé, mais il est temps pour moi de retourner à mes responsabilités. Mes collègues Yamanaka m’attendent pour notre petite réunion mensuelle…

Faisant volteface, elle se met à marcher en direction du quartier Yamanaka. Puis, sans se retourner, elle la salue de la main en ajoutant d’une voix amicale

- Nous nous reverrons bientôt, soyez-en sur ma jolie fleur.

Leur histoire ne fait que commencer…

On aurait pu croire lire un livre, un roman d'apprentissage où Sya grandissait au fur et à mesure qu'elle rencontrait des gens. Mais non, c'était bien la réalité, elle venait de rencontrer la personne qui allait radicalement sa vie. La rendre plus forte, et la porter jusqu'à des sommets inimaginables. Elle avait cette apparence de mère et en même temps, la Hayashi se rachetait en promettant d'être son élève. Elle se rachetait de ne pas avoir passer du temps avec ses parents et de les avoir perdu trop tôt, de ne pas avoir passé assez de temps avec son fiancé qui était partit bien trop tôt.

Finalement, elle s'était ouverte à Meia comme une petite enfant qui pleurait face à tant d'épreuves. Pourtant elle avait bien 26 ans et on aurait dit une petite enfant qui voulait se faire réconforter par sa mère. Mais elle le savait qu'elle valait bien que ces petits pleures, elle avait grandit et c'était sûrement la première et dernière fois qu'elle montrait ses faiblesses. Sya avait bien réaliser que cela ne pouvait être que néfaste mais qu'en même temps, cela lui avait permis de l'aider à apprendre. Elle sortait de cette journée grandie mentalement et elle en était extrêmement fière.

La Dame essuyait la larme qui coulait de la joue de Sya, dans un geste si maternelle que cette main qu'elle avait vue auparavant, elle l'a sentait essuyer la tristesse comme une mère aurait tout simplement fait un « bisous magique » pour guérir n'importe quelle blessure. Sya était consciente de l'enjeu qu'il se profilait derrière tout ça, de la responsabilité qu'elle allait avoir en choisisant Meia comme senseï, qu'elle allait attendre d'elle une forte évolution pour ne plus être une simple gosse qui pleure à tout bout de chants.

Ainsi Meia finissait la conversation en disant qu'elle avait à faire avec une réunion Yamanaka. C'était ça aussi que Sya voulait, de l'importance, gérer les choses. Non pas pour avoir du pouvoir mais pour se rendre utile car elle se savait à l'intérieur d'elle-même comme une leader. Quelqu'un qui pouvait guider les gens dans le droit chemin, les mener vers la victoire. C'était son rêve et c'est qu'elle espérait faire plus tard, à l'aide de Meia et de ses autres partenaires qu'elle rencontrerait au fur et à mesure.

« Bonne chance pour vos affaires. »

Elle était si heureuse qu'elle en souriait niaisement. C'était normal, sa vie reprenait un sens, quelque chose à suivre. Ainsi Meia faisait ses adieux à Sya en lui disant qu'elles se reverront bientôt. La Hayashi se leva du banc, en s'exclamant fortement pour que la Yamanka entende bien.

« Je l'espère, vraiment ! »

Une fleur venait de naître entre les deux femmes ; l'alliance entre nature et manipulation.