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| (#) Sujet: Bushidan [Bushidan] Sam 25 Oct 2014 - 20:51 | |
| Les événements récents qui animaient la vie de Suna et parallèlement la mienne, me menèrent à plusieurs observations. Les genin de Suna semblaient plus prometteurs que jamais néanmoins certains d'entre eux semblaient poser problème, rien de vraiment grave en soit mais qui avait eu le mérite d'attirer mon attention. Oniri en premier lieu. Certainement une future grande ninja qui avait plus que tout besoin d'être cadrée, guidée. Yami... J'entendais beaucoup de chose sur elle, une jeune femme particulière pour ne pas dire intrigante. Je lisais souvent les mêmes mots : étrange, introverties... Et enfin, Shinji. Lui en revanche semblait être le plus proche de la normalité, peut être même trop. Enfin, au de là de ces spécificités, ce qui me permit de prendre ma décision était surtout qu'ils demeuraient des électrons libres, sans senseï, sans personne pour les mener. Quant à moi, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu d'élève, tellement que je ne me souvenais de cette époque.
Les trois dossiers étalés sur mon bureau, je réfléchis longuement. Je demandai l'avis de mon "second", un chuunin que j'avais rencontré avant ma désertion. Ce jeune homme n'était pas de bon conseil en général, la plupart du temps je n'en tenais pas compte, et même faisait l'inverse. Sa vision négative des choses me permettait d'y voir plus clair, étrangement. Celui-ci donc, me conseilla de ne pas m'occuper de ces trois genin, trop de problèmes à l'horizon selon lui. Dans un autre langage ces jeunes valaient la peine qu'on s'intéresse à eux. J'empilai les dossiers et les glissai dans un tiroir. Je fis rédiger une lettre au dit chuunin. Cette dernière s'adressait à chacun de mes futurs élèves. Mon scribe attitré semblait dubitatif quant à ma décision, mais il avait pris l'habitude de ne plus me contredire, du moins pas directement, il préférait lancer des regards exaspérés, ou soupirer. Une autre personne l'aurait déjà congédié, mais moi, je l'aimais bien dans le fond.
Une fois rédigée, je lui demandai de la leur faire parvenir dans les plus brefs délais.
"Invité, par la présente je vous informe que vous êtes convoqué ce jour, en début d'après midi aux coordonnées suivantes : xxxx; yyyy.
Habashi Zanshi Kazekage"
Quelques heures plus tard...
J'avais le palais et Suna. Je me retrouvai maintenant aux coordonnées que j'avais indiquées dans la lettre. L'aridité du désert brûlant ne m'atteignait pas, c'était l'endroit parfait pour une première rencontre avec l'équipe que je comptais former. J'imaginais déjà la suite, explications, questions, réponses. J'espérais seulement qu'ils ne seraient pas en retard, enfin, cela ne changerait pas grand chose de toute façon. J'étais assez impatiente de les voir, et surtout de voir Saibogu Oniri, pour voir si elle avait un quelconque souvenir de notre dernière rencontre. Comment réagiraient ils à cette annonce ? Se plieraient ils ,, ou contesteraient ils ? |
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| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Dim 26 Oct 2014 - 8:21 | |
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Vous connaissez cette impression d'être pris au piège? Celle qui consiste à lutter de toutes vos forces pour échapper à un destin que vous savez ne pouvoir distancer? La désagréable impression d'être enfin confronté à la fin de votre existence et de ne rien pouvoir faire pour l'éviter? Ben c'était plus ou moins ce que je ressentais en cet instant alors que j'achevais de lire la missive qui venait de m'être apportée par un type que je n'avais jamais vu. Je parcouru un nouvel fois la lettre du regard comme pour m'assurer que je n'avais pas commis une erreur en la lisant la première fois même si je savais déjà que ce n'était pas le cas. Ainsi donc la Kazekage me convoquait! Et pas dans son bureau! Non, en plein milieu du désert! - " Elle va me faire la peau..." fis-je pour moi-même avant de pousser un long soupire résigné et fermer mon œil valide. Je n'étais de loin pas tout blanc et j'avais commis de nombreuses erreurs tout au long de mon existence. La dernière en date étant celle qui m'avait poussé à attaquer le Nidaime Kazekage lorsqu'il s'était présenté aux portes. Je ne pouvais nier que j'avais des choses à me reprocher et que je n'étais de loin pas l'élément le plus prometteur de Suna. Et même si j'avais dernièrement décidé de me reprendre en main en me sevrant d'alcool et autres drogues qui avaient eu le don d'adoucir ma morne existence, je ne pouvais pas racheter les actes souvent immorales que j'avais accomplis par le passé. Peut-être que la Kazekage avait enfin eu vent de mes agissements nocturnes ou encore décidé de séparer le grain de l’ivraie pour le bien du village. Après tout certaines rumeurs courraient sur la disparition de ses conseillers et la plupart n'étaient pas pour me rassurer. Je me dirigeai vers mon lit et m'y laissai tomber avec la nonchalance d'un condamné en attente de son exécution. Je fis un effort qui me sembla inhumain pour me retourner sur le dos avant d'observer le plafond fissuré de ma pitoyable piaule. Les pensées se succédaient à un rythme effréné dans mon esprit et je n'arrivais pas à me concentrer. J'avais peur je crois... La mort faisait partie de l'existence et même si la jeunesse m'avait toujours empêché de l'envisager aussi rapidement, seul un imbécile aurait pu se croire immortel. Le cycle de la vie était ainsi, immuable. On naissait, on vivait puis on mourrait! Mais jamais je n'avais pensé que la fin de mon existence serait si soudaine, si inattendue. Car si la mère Zanshi me convoquait si loin de Suna, ce n'était certainement pas pour me convier à un repas ou à une longue discussion philosophique. Elle aurait simplement pu me convoquer dans son bureau au palais pour ce genre de choses. Non, c'était sûrement dans le but de m'ôter la vie loin des regards indiscrets, là où personne ne pourrait la voir. Le sable du désert se chargerait d'ensevelir mon corps et toute trace de mon existence ne tarderait pas non plus à disparaître dans les méandres du temps. Je ne manquerai à personne je crois... Yami ne tarderait pas à m'oublier et Oniri se réjouirait peut-être même de ma disparition! Notsuu, Genshi, Seishiro et enfin Tsukiyo ne seraient guère attristés par mon absence et oublieraient bien vite mon passage dans leurs vies. Mon propre clan - avec lequel je n'avais plus de contacts ou presque - ne pleurerait pas non plus ma mort et finirait par oublier jusqu'à mon existence... * Personne ne se souciera de mon sort...* songeais-je alors en sentant mon coeur se contracter. Je n'avais jamais pris conscience de tout ceci. Ni d'ailleurs du fait que j'étais profondément attaché à la vie. Mais on appréciait souvent ce qu'on avait quand on était sur le point de tout perdre n'est-ce pas? C'était assez ironique au fond. Voir carrément risible... Mais si on pouvait me reprocher beaucoup de choses, la lâcheté n'en faisait pas partie. Je n'avais jamais fui un adversaire ou le danger et je n'allais certainement pas commencer aujourd'hui! Je considérai alors les options qui s'offraient à moi. La première consistait à ignorer cette convocation et attendre que le destin me rattrape. Peut-être que je gagnerais quelques heures de vie supplémentaires, le temps que la Kazekage revienne à Suna et toque à ma porte. Mais je ne profiterais guère de ce gain de temps puisque je me torturerais l'esprit. Et ce n'était pas ainsi que je comptais passer les derniers moments de mon existence... La deuxième visait à fuir le village en espérant que je pourrais mettre suffisamment de distance entre Suna et moi afin d'échapper à mon destin. Mais pour aller où? Kaze no Kuni était ma seule maison, mon pays! Je ne comptais pas courir vers une destination dont je ne savais rien dans le seul but d'éviter la mort! Déjà parce que je n'étais pas lâche, effectivement! Et puis parce qu'une vie d'exil n'était pas... une vie, justement. J'étais né dans le désert, dans cette contrée que je chérissais plus que tout. Et c'est ici que je finirai mes jours... La troisième, finalement, consistait à faire face à ce qui m'attendait avec honneur et courage. Et c'est cette option que je choisis après une courte réflexion. Je n'allais pas tourner le dos à ce qui m'attendait sous prétexte que j'avais peur. Je ferais ce que j'avais toujours fait et j'affronterais mes démons même si cela signifiait ma mort. Je résisterais de toute mes forces même si je savais par avance que c'était voué à l'échec. Mais je n'allais certainement pas tendre ma nuque au bourreau! Ho ça non! Je ferais de mon mieux pour que mes derniers instants soient dignes d'un véritable shinobi. Et je mourrais l'esprit libre et avec un sentiment de fierté! Oui, c'était ainsi que je voulais m'en aller... Je me passai lentement les deux mains sur le visage avant de me diriger vers un petit coffre duquel je sortis une carte. Je connaissais le désert comme ma poche, comme tout Akuzu qui se respecte. Mais ces coordonnées seules ne pouvaient me permettre de situer l'endroit de cette rencontre. Après avoir rapidement situé le lieu où j'estimais que j'allais mourir et l'avoir mémorisé, je me dirigeai vers mon bureau et prit une feuille vierge et une plume. Je commençai alors à rédiger de longues lignes de mon écriture hésitante. Dans cette dernière j'avouai mes sentiments à la femme qui avait pris une place centrale dans ma vie au fil des dernières semaines. J'y ajoutai également mes regrets et mes torts et tout ce que j'avais trop longtemps omis de lui dire alors que j'en avais eu l'occasion à de multiples reprises. Je glissai ensuite le papier dans une enveloppe et écrivit Pour Yami Ketsueki à sa surface. Peut-être que la personne qui se chargerait de vider ma chambre aurait la bonté de la lui transmettre... Puis je pris une longue douche et savourai chaque gouttes d'eau qui glissaient sur ma peau hâlée. Là encore je pris conscience que je n'avais jamais vraiment apprécié cette douce caresse à sa juste valeur. Les petits plaisirs de la vie me semblaient si importants à présent... Ceci fait je passai des vêtements propres et glissai dans un sac quelques affaires, notamment une gourde remplie et un peu de viande séchée que je comptais bien déguster en chemin. Le dernier repas était le plus savoureux à ce qu'on disait. Je n'allais pas tarder à vérifier si ce postulat était véridique ou non... Puis j'enfilai mon manteau fétiche après l'avoir humé dans l'espoir d'y déceler une dernière fois l'odeur de Yami. Enfin, après un dernier regard à mon lieu de vie, je refermai la porte derrière-moi et glissai la clef sous le paillasson. Je n'en avais plus besoin n'est-ce pas? Je pris finalement la direction de la sortie du village et dépassai rapidement la voie illusionnée. J'avais quelques heures devant moi avant ce rendez-vous mortel et je comptai bien les passer dans le désert, là où j'avais poussé mes premiers cris, senti les premières odeurs du sable et posé les yeux sur le monde qui m'entourait. Mes pensées s'orientèrent alors sur mes parents aujourd'hui disparus et ma gratitude à leur égard n'en fut que renforcée... Je marquai une pause dans l'une de mes oasis préférées et m'y baignai longuement avant de faire la planche et noyer mon regard marron dans le ciel azuré du pays du vent. Une faible brise, trop rare dans ce coin de pays, me caressa la peau et j'arborai un léger sourire serein. Le dernier sans doute... Je ressassai longuement les souvenirs heureux de mon existence puis je me rhabillai lentement avant de rejoindre le lieu de rendez-vous. La chaleur devint rapidement écrasante mais je m'en accommodai avec plaisir pour une fois. Même le climat infernal du désert me semblait délectable vu les circonstances. J'arrivai finalement à l'endroit indiqué par la Kazekage et la trouvai déjà sur place. Les traits tirés mais décidés, je me portai alors à sa rencontre avant d'incliner légèrement la tête à son attention tandis qu'une boule se formait dans ma gorge. Nous étions les deux seuls au milieu du désert, comme je m'y attendais. Là où nuls témoins ne pourraient rapporter ce qui était sur le point de se produire. J'observai la dirigeante de Suna avec attention tandis que le silence gardait ses droits avant que je décide finalement de le briser. - " Me voici Kazekage, comme vous l'avez demandé!" fis-je d'une voix qui se voulait assurée. " Avant de commencer j'aimerais simplement savoir... pourquoi?" Pourquoi... Voila une question qui avait le mérite d'être simple même si la réponse l'était certainement moins. J'avalai avec difficulté ma salive tout en attendant sa réaction, les poings et dents serrés...
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| | | Informations Grade : Jônin - Assistante du Seigneur du Vent Messages : 1877 Rang : S
| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Dim 26 Oct 2014 - 20:28 | |
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Nous nous étions réveillées assez matinalement aujourd'hui. L'heure pointait bientôt à celle de midi et nous n'avions pratiquement rien fait de notre matinée à part glaner nonchalamment en toute insouciance. Après tout ce que j'avais vécu ces derniers mois j'estimai mériter un peu de repos en compagnie de ma chère et tendre Yami. Elle non plus ne semblait guère d'humeur à la tache, faisant fit de ses leçons pour se consacrer pleinement à l'alanguissement. Encore vêtue de nos nuisettes, installée tranquillement dans son lit, je tentai d'inculquer à ma belle quelque leçon en ce qui concernait les échecs. Un plateau de jeu était installé entre nous et témoignai d'une partie à sens unique. La pauvre n'était vraiment pas faite pour cela. Pour ainsi dire, j'étais littéralement en train de la battre à plate couture. Il n'y avait absolument aucun challenge, j'arrivais à anticiper chacun de ses coups sans la moindre difficulté. Si ce jeu était en quelque sorte mon truc et que j'avais un certain don pour ce dernier, je ne pouvais malheureusement pas en dire autant pour ma compagne qui tentait désespéramment de retarder une fin inévitable en se retournant le cerveau dans tous les sens. Plongée dans une profonde réflexion, cherchant une quelconque parade à mon jeu, j'eus à loisir de constater qu'elle était si mignonne lorsqu'elle se prenait ainsi la tête.
Allongée sur le ventre, les pieds ballottant dans les airs et mes mains posées sur mes joues, je l'avisai avec un sourire niais plein de candeur. Cela parût l'énerver outre mesure et je ne pus retenir un petit rire cristallin devant ce constat. Je pris alors le verre de jus de fruit posé sur le service à côté du plateau de jeu pour porter la paille à mes lèvres, pensant qu'indubitablement, ma Yami était vraiment adorable. Lorsqu'elle voulut prendre l'une de ses pièces pour la déplacer j'émis un son désapprobateur afin de lui intimer qu'il ne s'agissait pas de la bonne solution. Elle se ravisa aussitôt en faisant une moue boudeuse. Je lui répondis par un nouveau sourire mesquin tout en continuant de siroter allègrement ma boisson.
Ce fut à cet instant que l'on frappas à la porte de la chambre. Rien qu'à sa façon de faire, je devinais qu'il s'agissait de Miria ma servante. Je l'autorisai alors à rentrer dans la pièce tandis que je n'avais pas détachée ma posture nonchalante d'une geste. Elle nous expliqua alors que nous venions chacune de recevoir un courrier de la plus haute importance. Intriguée je tournais la tête dans sa direction pour voir deux parchemins marqués de l'insigne du Kazekage. Sous que le coup de l'émotion j'ouvris la bouche, laissant la paille de mon jus de fruit retombée dans mon verre.
-Merde...
Ce mot résumait assez bien mon état d'esprit en cet instant. En effet, tout ceci ne m'annonçait rien de rassurant. Ces derniers temps, je n'avais pas accomplis grand chose pour le village, bien au contraire, j'avais failli faire sauter tout un pan du Kenkyuujo en voulant mettre en marche mon moteur à galet cinétique... Peut-être avait-on également eut vent de mes déboires passé...Une boule se noua dans mon ventre tandis que je cherchais à relativiser la situation, pensant que cela ne pouvait être possible. Si j'avais posé un quelconque problème pour le village, j'en aurais sans doute déjà été informée... J'en vins à effleurer nerveusement l'horrible cicatrice courant le long de mon avant bras gauche. Cela remontait désormais à plusieurs mois... Cette femme.... Je me demandai si elle avait finit par me dénoncer...
Nous ne fûmes davantage avancées à la lecture de nos parchemins respectifs. Ceux-ci comportaient chacun les mêmes termes et étaient signés par la main de notre Kazekage en personne. Décidément tout ceci semblait plutôt intriguant et ne me rassurait guère. Nous échangeâmes avec ma compagne un regard interloqué. Visiblement le fait de ne pas avoir à terminer cette partie d'échec semblait la ravir. Son comportement m'amusa et je déposai un fugace baiser sur son front avant de bondir hors du lit.
-Bon, puisque nous n'avons pas le choix. Il n'y a qu'une seule façon d'en avoir le cœur net... Dis-je en m'étirant de tout mon long.
A savoir que nous devions nous rendre au plus vite aux coordonnées indiquées. Au vu de notre état ainsi que de la journée assez avancée, il serait préférable de nous dépêcher. Le pas léger, je ne mis qu'une poignée de seconde pour franchir les quelques mètres qui séparaient la chambre de Yami de la mienne. Lentement, mais sûrement, celle-ci troquait peu à peu son aspect de princesse parfaite pour se transformer en véritable petit atelier d'armement. J'étais parvenu à installer un vaste plan de travail dans le fond et il fallait admettre qu'à la rigueur me manquait l'organisation. Ce n'était singulièrement pas très beau à voir notamment lorsqu'on voyait traîner diverses grenades et douilles de munitions parterre ainsi que sur les meubles entres deux bracelets de platines et des trousses de maquillage. Il ne me fallut que quelques minutes pour revêtir mon habituelle tenue de kunoichi ainsi que l'ensemble de mon équipement. A force de répétition, je commençai à prendre le coup de main et parvenais à me préparer en un rien de temps.
Yami ne tarda pas à me rejoindre également prête, je l'invitai à me suivre non pas en empruntant la direction de la sortie, mais bel et bien celle du garage. Je voulais la lui présenter pour une occasion toute spéciale, mais finalement, je ne supportais plus d'attendre. J'avais vu avec quel intérêt candide ma bien aimée avisait chacune des technologies mises au point par mon clan. Cependant, ce que je m'apprêtai à lui montrer risquait d'être le clou du spectacle. Parvenue dans le sous-sol, je retirai la nappe couvrant ma dernière invention. La Black Parade, une moto tout terrain et petit chef d’œuvre en matière d'art Saibogu. Il s'agissait également de ce pourquoi j'avais faillis faire sauter le Kenkyuujo il y avait de cela plusieurs semaines. A lui seul ce véhicule incarnait l'aboutissement de tout mon talent ainsi que de plusieurs centaines d'heures de travail et n'en cachait pas un seul instant la fierté que j'éprouvai.
Je l'invitai alors à monter avec moi sur le véhicule ainsi qu'à revêtir une paire de lunettes protectrice contre le sable. Dans le même temps je m'étais équipée des huit anneaux de contrôles sur mes coudes, poignet, genoux et chevilles qui me permettraient d'injecter directement mon chakra raiton dans le véhicule afin de le faire démarrer. Je manquai d'avoir un orgasme auditif en entendant une nouvelle fois le moteur de la bête ronronner. Intima à Yami se bien se tenir à ma taille. Nous partîmes à vive allures entres les ruelles du villages projetant d'immenses gerbes de sables à chaque virage pour le plus grand bonheur des passants. Nous ne tardâmes pas à traverser la voie illusionnée pour rejoindre le désert. A partir de là je pus laisser s'exprimer toute la puissance de ma machine en accéléra brutalement à la grande réjouissance de nos jauges respectives d'adrénaline. Fendant les dunes j'effectuai de nombreux virages serrés par pur plaisir ne manquant pas ,lorsque l’occasion se présentait, de nous élancer dans les airs avant de retomber lourdement sur le sable. A cette vitesse, nous ne tardâmes pas à rejoindre notre lieu de rendez-vous et ce malgré qu'il fut assez éloigné du village.
Dans un ultime dérapage plus ou moins contrôlé je parvins à envoyer un flot déferlant de granulés sur Shinji qui se trouvait étonnement là. Je me sentis bleuir de ma bêtise en constatant que notre Kazekage se trouvait présente depuis le début et avait parfaitement assistée à la scène. Dans mon élan et ma vitesse, je n'avais pas eu le temps de l’apercevoir. J'espérai que ce petit égard puéril n'allait pas m'enfoncer un peu plus dans la situation précaire dans laquelle nous semblions tous nous trouver.
-Heu... Navrée Shinji, j'ai encore un peu de mal à la contrôler. J'espère que tu ne m'en veux pas...
Dis-je en craignant davantage pour moi que pour lui. Je descendis alors du véhicule pour me tenir face à notre Kazekage. La voir ainsi, se révélait vraiment intimidant. Je ne pus m'empêcher de baisser la tête. Ainsi courbais-je l'échine dans une révérence des plus respectueuses envers la chef de notre village.
-Mes hommages Kazekage-sama... Que nous vaut l'honneur de notre présence à vos côtés ? Fis-je du ton le plus respectueux et solennel qui m'était échoir d'avoir. |
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| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Lun 27 Oct 2014 - 10:01 | |
| - Music ♫:
Mes neurones fulminaient... Décidément, je détestais ce jeu ! Il m'emplissait de frustration et lorsque j'essayais d'assimiler toutes les règles et déplacements des pièces d'échecs qu'Oniri m'avait enseigné c'était pour mieux entendre cette dernière émettre un son réprobateur quant au coup que je m’apprêtais a jouer ! Je me renfrognais, boudant d'une façon dédiée a la plus mauvaise joueuse du monde ! Il était d'autant plus vexant que de voir Oniri siroter allégrement son jus comme ci elle savait d'avance qu'elle me mettrait en échec et cette vérité flagrante me plombait le moral. Je soupirais devant ma défaite qui s'annonçait sans vergogne mais que je tentais a tout prix de repousser pour maintenir un tant soit peu de fierté.
Lorsque l'on frappait a la porte et qu'on nous apportait la convocation de la Kazekage j'étais infiniment soulagée de ne pas avoir à m'avouer vaincu en terminant cette partie ! Je retrouvais instantanément mon air assuré. Je n'avais rien a me reprocher à mon sens aussi, je ne voyais pas en quoi cette convocation pouvait être alarmante... Oniri ne devait pas être exempte de tout reproche à en juger par son minois soudainement inquiet. C'était surtout le lieu du rendez-vous qui me faisait douter... En plein milieu du désert... Pourquoi faire ? N'aurait-il pas été plus simple de nous convoquer dans son bureau ? Qui disait rencontrer la Kaze en extérieur signifiait indubitablement affrontement... Cette dernière cherchait-elle a nous tester ? Dans quel but ? Est-ce que cela avait avoir avec la fois où nous avions sauvé le conseiller avant qu'il ne finisse tout de même par être tué ?! J'avouais ressentir de la honte pour cela...
Toujours était-il que nous n'avions pas une minute a perdre, si tôt m'étais-je changée et avais-je rejoins Oniri que cette dernière me menait au garage Saibogu pour me présenter l'une de ses inventions. Son engin étrange avait le don d'éveiller ma curiosité... Je m'installais derrière elle, lui faisant confiance sans pour autant être pleinement rassurée par l'utilisation de cette chose... Oniri était harnachée avec des disques emplis de raiton pour faire démarrer le véhicule : puis c'était le départ... Sous l'impulsion de la vitesse, je me retrouvais le buste collée au dos de mon amie. Un brin décontenancée par cette sensation de célérité, j'en venais ensuite a me galvaniser par cette expérience. Oniri semblait s'amuser plus que de raison avec son jouet, prenant des virages serrés et n'hésitant pas a bondir depuis les dunes pour nous propulser dans les airs... Ce faisant, nous ne tardâmes pas à arriver sur le lieu du rendez-vous. J'apercevais au loin Shinji face à notre Kazekage. Lui aussi avait été convoqué ? La seule chose qui nous rassemblait tous les trois étaient la mission dans les ruines... Notre convocation avait-elle un rapport avec cela ? Me torturant l'esprit, je décidais d'arrêter de me prendre la tête et d'attendre l'annonce officielle pour savoir de quoi il retournait.
Je descendais de l'appareil et passais devant Shinji tout en lui adressant un léger sourire, les yeux pétillants au contraire de toute ma joie de le voir. Je m'alignais ensuite à ses côtés et celui d'Oniri pour faire face à la Kazekage que je saluais en inclinant la tête.
« Vous m'avez appelé : me voilà. »
L'esprit tiraillé de milles questions concernant notre venue en ce lieu, je regardais notre trio du coin des yeux, attendant le verdict de notre courroux. |
| | | Informations Grade : Jônin Messages : 858 Rang : SSS
| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Jeu 30 Oct 2014 - 14:43 | |
| Je n'avais pas attendu très longtemps avant de voir arriver le premier de mes futurs élèves. L'entrée en matière fut rapide et assez surprenante. Je pouvais dénoter dans la voix de Shinji une touche d'appréhension, ce que je comprenais parfaitement. Pourquoi le désert, pourquoi lui ? J'en venais à me dire que j'avais une réputation particulière au sein du village, au delà de celle de Kazekage. Pour tant je n'avais rien -rien de visible tout au moins- pouvant mener des genin à penser que j'allais le faire subir des choses atroces pouvant peut-être entrainer leur mort.
J'allais lui répondre lorsque j'entendis un vrombissement lointain mais se rapprochant rapidement. Quelque chose de mécanique, d'artificiel. Je ne doutais qu'il s'agissait d'Oniri, la Saibogu du groupe. Mon hypothèse fut la bonne. La jeune femme arriva sur le dos de ce qui semblait être une monture motorisée. J'étais assez surprise au début, puis amusée par son arrivée. Par leur arrivée. Bien, j'allais pouvoir répondre à tout ce petit monde sans avoir à faire du cas par cas, cela tombait bien. Nous pouvions donc "commencer". Je me rapprochai d'eux, gardant néanmoins quelques mètres entre nous.
J'étais finalement assez ravie de m'apercevoir qu'ils se connaissaient tous. Les paroles, le ton, les regards... Tout ceci en disaient bien long. Je pris donc la parole.
"Avant de commencer ? Commencer quoi Shinji ? Que crois tu exactement, que nous allons nous battre ? haha.. Aurais-je une raison de vous éliminer ? Non, non. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas vous enterrer ici, pas maintenant tout au moins. Dis-je en souriant. Si je vous ai fait venir, c'est pour une autre raison. J'ai entendu des choses sur vous, notamment que vous étiez des électrons libres. Personne ne semble vouloir s'occuper de vous pour une raison qui m'échappe. Donc aujourd'hui, en plus d'être votre Kazekage, je deviens aussi votre Sensei. Je n'ai pas l'habitude de m'occuper de genin et encore moins d'enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, je suis autant une débutante que vous dans ce domaine. Soupirais-je.
Je ne voyais absolument pas, en fait, pourquoi je les aurais tué. Ils ne présentaient pas vraiment une menace pour le village. Ils étaient peut être un peu dissipés, mais de là à mettre en péril la sécurité des autres... La leur suffisait déjà amplement. Bien sûr, je n'allais pas leur dire que j'avais bon espoir dans leurs capacités, qu'ils étaient certainement promis à un avenir au moins intéressant si ce n'était brillant. De toute façon ils se douteraient assez rapidement que je ne les avais pas choisi uniquement par dépit. Tout ce que je faisais était en général réfléchi de toute façon.
Je les observai, et repris.
Vous devez vous demander, pourquoi le désert ? Vous auriez certainement préféré la sécurité du village, de mon bureau, non ? Mais cet environnement hostile, cette convocation incertaine... M'a simplement permis d'observer vos réactions. Je ne suis pas sûre que d'autres Sunajin auraient osé venir ici, seuls face à moi. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi tout le monde semble appréhender de me rencontrer. Fais-je si peur que ça ? leur demandais-je. Enfin, quoi qu'il en soit; un nouveau lien nous uni que vous le vouliez ou non. Ajoutais-je en fixant Oniri."
Évidemment, je repensais à cette nuit où je l'avais rencontrée au Kenkyuujo, elle ne le savait pas, mais nous avions déjà tissé un lien particulier. J'étais sûre qu'il arriverait un moment où elle comprendrait, où elle verrait plus clairement ce qui s'était passé. Mais pour le moment, elle ne me connaissait pas plus que ça, pas plus que ses deux amis me connaissaient. Finalement, j'arrivais à comprendre pourquoi on ressentait un malaise à l'idée de me rencontrer seul à seul. J'avais la réputation de Kazekage, mais aussi une autre appartenant, en partie, au passé. Celle de l’Écarlate, de la traitre, de la sanguinaire... Ce n'était effectivement pas très réjouissant... Mais bon, maintenant qu'ils étaient là, devant moi; ils devaient se rendre compte que je n'étais pas si terrible, tout au moins pas avez eux, pour le moment. |
| | | Informations Grade : Membre du Kyomu Messages : 1238 Rang : A
| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Jeu 30 Oct 2014 - 16:19 | |
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J'oubliai quelques instants mes craintes lorsque j'entendis un bruit étrange et mécanique à la fois se rapprocher de nous. Quelques instants plus tard je me prenais une volée de grains de sable en pleine tronche et malgré le bras que je levai par réflexe pour m'en protéger je ne peux éviter de m'en faire copieusement asperger. Le truc chiant, avec le sable, c'est qu'il se faufile partout: dans vos fringues, dans vos oreilles, dans vos cheveux et j'en passe... Je me secouai donc vigoureusement en tentant de faire abstraction de la brûlure qu'il provoquait contre ma peau. Faut dire qu'à cette heure le désert était sacrément chauffé et que ces petits grains avaient le don d'être bouillants. Je relevai ensuite un regard mauvais en direction d'Oniri alors que me présentait ses excuses sans pour autant parvenir à décider si elles étaient sincères ou non. - " T'en vouloir? Noooooooon..." fis-je sur un ton empli d'ironie. " Pourquoi je t'en voudrais de m'avoir foutu du sable plein la tronche hein? Si tu arrives pas à maîtriser ta bécane t'as meilleur temps de te déplacer à pied!" Ça m'irritait, évidemment! Et davantage encore car je savais que la Saibogu prenait certainement un malin plaisir à me traiter ainsi. Qu'on me fasse pas croire qu'elle était capable de créer une telle machine sans arriver à la maîtriser, non mais ho! Mais j'étais tout de même ravi de la voir puisqu'elle avait pris Yami avec elle. Et le regard et le sourire que cette dernière me décocha me fit rapidement oublier toute notion de rancœur. D'autant plus que si elles se trouvaient là aussi ça voulait dire que mon exécution n'était pas au programme. Je me sentis soudainement bête d'avoir pensé à cela même si pour le coup tout danger n'était pas encore écarté. Peut-être qu'elle voulait faire du pierre trois coups et nous faire disparaître tous ensemble. Mais ça restait quand même un peu étrange dans la mesure ou Yami n'était pas une agitatrice et que Oniri était la fille du chef du clan Saibogu. Mais j'eus rapidement la réponse que j'attendais... que nous attendions lorsque la Kazekage prit la parole en commençant par me demander si elle avait une raison de nous éliminer. - " Ben..." fis-je simplement en me passant une main à l'arrière du crâne avec une certaine gêne. Pas la peine de répondre. Ça valait sûrement mieux d'ailleurs... Elle poursuivit en nous disant qu'elle avait entendu des choses sur nous - gloups! - et qu'elle allait devenir notre senseï. Le tout d'une manière qui laissait clairement comprendre que nous n'avions pas le choix. Pour le coup je fus franchement surpris même si me sentais également pris au piège. Aussi proche de l'autorité suprême du village, je pourrais certainement moins m'occuper de mes petites magouilles. * Merde!* songeai-je tout en restant aussi impassible que possible. * Elle va nous avoir à l'oeil maintenant! S'en est fini de ma pseudo liberté!* Néanmoins si cette situation avait ses inconvénients, elle avait aussi de sérieux avantages. Déjà la jeune femme face à nous était la plus puissante Shinobi du village ou peu s'en faut. Il était un peu difficile d'évaluer sa puissance puisqu'elle n'était certainement pas concevable. Mais on arrivait pas à ce poste sans avoir de sérieuses aptitudes physiques, chakraniques et mentales. Et puis elle nous faisait un sacré honneur mine de rien! Elle ne nous avait certainement pas sélectionnés au hasard et son intérêt faisait sacrément plaisir. Sans parler du fait que pouvoir se prétendre élève de la Kazekage nous donnerait un sérieux crédit et une certaine renommée même si nous n'étions que des genins. Ouais, tout bien considéré cette situation était plutôt positive en fin de compte. J'écoutai la suite des explications tout en secouant mon t-shirt pour chasser le sable qui s'y était infiltré. J'en avais également dans mon pantalons et je le sentais alors que mon intimité commençait à protester à ce contact. Mais je n'allais pas non plus me désaper devant notre nouvelle Senseï, ça aurait pu être mal interprété. Non, j'allais tenter de me tenir aussi sage qu'une image et jouer l'élève modèle et attentif que j'imaginais qu'elle voulait que je sois. La cheffe suprême du village continua ses explications et avait visiblement compris nos interrogations puisqu'elle y répondait sans que nous ayons besoin de la questionner. Ainsi donc le lieu du rendez-vous était une sorte de test pour voir si nous avions le courage nécessaire pour nous y rendre. Bon au moins, de ce côté-là, elle pouvait être rassurée puisque nous étions les trois présents! Je détournai ensuite le regard lorsqu'elle nous fit par de son incompréhension quant à la peur que certains semblaient ressentir à son égard. J'estimai que sa question était rhétorique et qu'elle n'appelait donc pas de réponses. D'ailleurs je n'allais certainement pas lui balancer les craintes que j'avais à son égard et les diverses rumeurs qui circulaient sur son passé. Déjà parce qu'elles les connaissaient et ensuite parce que je ne voulais pas finir découpé en morceau. Je m'étais promis d'être sage, non? Je tournai l'oeil vers Oniri alors que la Kazekage l'observait également en me demandant si le regard de la dernière cachait quelque chose ou s'il était sensé lui faire comprendre quelque chose. Puis je décochai un clin d’œil furtif et un sourire du même acabits à la noiraude. J'étais heureux de faire équipe avec ces deux demoiselles car je savais que notre équipe avait du potentiel. Il y avait déjà plusieurs poignées de momies qui pouvaient en témoigner pour peu qu'elles aient pu encore s'exprimer. Et puis il était toujours plus agréable de travailler avec des gens que l'on connaissait et dont on connaissait le potentiel. Un esprit d'équipe était déjà présent au sein de ce nouveau groupe et je ne doutais pas que nous pourrions faire de grandes choses sous l'égide de Zanshi. Mais je ne m'attendais pas un entraînement facile et à ce que tout soit rose. Nous allions certainement suer sous son commandement mais la progression dans les arts shinobis avait un prix n'est-ce pas? - " Bon... Et maintenant?" demandais-je avec entrain. " Qu'est-ce qu'on doit faire? Je suis chaud là! Au propre comme au figuré d'ailleurs... Alors autant en profiter!" Je tapai du poing contre ma paume avec un sourire carnassier sur les lèvres. Maintenant que je savais que je n'allais pas mourir aujourd'hui - en théorie du moins - j'étais pressé de savoir ce que la Kazekage avait en tête. car si elle voulait mesurer notre courage en nous convoquant en plein désert, je me doutais bien que ce n'était pas la seule raison de notre présence ici. Qu'est-ce qui nous attendait?
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| | | Informations Grade : Jônin - Assistante du Seigneur du Vent Messages : 1877 Rang : S
| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Lun 3 Nov 2014 - 11:55 | |
| Nous faisions désormais face à Habashi Zanshi notre actuel Kazekage. J'avais du mal à croire à cette situation. Shinji ne répondit pas à ma petite provocation puérile, il fallait dire qu'il y avait de quoi. D'un autre côté je ne l'avais jamais vu aussi tendu. Je ne comprenais pas trop pourquoi ce dernier se montrait si nerveux. Si elle avait réellement voulut nos tailler en pièce, elle l'aurait sans doute fait depuis longtemps et ne se serait probablement pas donnée la peine de se salir les mains elle-même. D'un point de vu personnel, je redoutai davantage qu'elle nous réprimande sur nos débordement quitte à nous administrer une sanction exemplaire, mais sûrement pas mortel. Du moins, il ne s'agissait que de mon point de vu, mais cela suffisait tout de même à m'inquiéter. Je ne voulais pas que ma carrière de shinobi soit prématurément avortée pour mes fautes passées et présentes. Quoi qu'il en fut, et s'il en était ainsi, je ne comptais pas me laisser déchoir sans rechigner. J'avais dors et déjà tout une plâtrée d'arguments et de beaux discours en réserve pour la dissuader.
Tous les trois alignés devant elle, nous tenant droit comme des piqués. Nous attentions de voir qu'elle allait être sa réaction ainsi que d'apprendre quelle était la raison de notre présence ici. Lorsque les explications vinrent finalement je crus ne pas en croire mes oreilles. Si j'avais eu une cigarette au bord des lèvres à ce moment-là, celle-ci serait probablement tombé par terre, tant je venais d'ouvrir la bouche d'étonnement et de stupeur. Je mettais certainement attendu à beaucoup de chose venant de cette convocation, mais certainement pas à cela. Nous… Nous allions devenir ces élèves ? Moi Saibogu Oniri la fille légitime de mon clan allait devenir l’élève du chef de notre village. C’était vraiment trop beau pour le croire. Les raisons qui l’avaient poussées à faire son choix m’importait peu du moment que le résultat y était. Une splendide porte d’accès menant aux hautes sphères de Suna s’offrait à moi. Il s’agissait exactement du petit coup de pouce dont j’avais besoin pour franchir les échelons.
Comme tout autre dans le village, je connaissais la réputation de ma Kazekage, notamment en ce qui concernait son passé plus que tumultueux envers notre village. Pourtant cela ne m’effrayai guère bien au contraire, son ancien statut ne faisait qu’enrichir l’engouement que j’avais pour elle car, je n’aurais jamais voulue d’un Sensei psychorigides totalement aveuglé par les règles et la convenance. Non, il me fallait beaucoup plus que cela, quelqu’un capable d’aller jusqu’au bout des choses et ce partout les moyens. En soit, celle que l’on appelait Habashi Zanshi, et dont la réputation n’était plus à faire, semblait parfaitement tenir ce rôle. Passé l’instant d’égarement et de surprise, je ne pus m’empêcher de sourire à la vue des faits accomplis. En soit le fait qu’elle nous ait choisi se révélait particulièrement flatteur et nous ne pouvions que nous en sentir honorée. Elle avait beau prétendre qu’elle souhaitait nous prendre en charge car nul autre ne le souhaitai, mais en doutai fortement de ce prétexte. Un Kage avait bien mieux à faire que de perdre son temps avec des éléments perturbateurs. Si elle nous avait choisi pour prendre le temps de nous entraîner, cela signifiait qu’elle attendait quelque chose de particulier de nous. Elle expliqua ensuite que quoi que nous voulions, un lien était désormais tissé entre nous. Je trouvais cette phrase d’autant plus étrange qu’elle l’avait prononcé en me regardant. Cela me mit légèrement mal à l’aise. J’ignorai ce à quoi elle faisait allusion, mais j’espérai rapidement l’apprendre. Outre le fait qu’elle était notre Kazekage, elle m’évoquait également quelque chose de familier et d’étrangement dérangeant. Je n’aurai cependant su dire quoi.
-A présent que nous sommes ici qu’allons-nous faire Kazekage-sama ? Désirez-vous nous entraîner ? Nous mettre à l’épreuve ou encore nous faire passer une série de test ? Vous vous doutez bien que nous nageons actuellement en pleine confusion. Cette nouvelle que nous venons d’apprendre et assez inattendue et nous aimerions connaître la suite des événements.
Tandis que je me tenais droite devant elle, nos regards se croisèrent et je devinai qu’elle savait quelque chose que je semblais ignorer. A croire qu’elle possédait déjà une grande longueur d’avance sur moi ce que je ne supportai pas.
-De quel genre de lien faites-vous également allusion ? J’imagine qu’en devenant vos élèves nous seront menés à emprunter un parcours divergeant de celui des shinobis lambda. |
| | | Informations Grade : Seigneur du Vent Messages : 1480 Rang : S
| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Mar 4 Nov 2014 - 14:36 | |
| Voilà qui était pour le moins inattendu… Notre Kazekage s’était donc déplacée en personne au milieu du désert pour nous annoncer qu’elle était notre sensei dès à présent ?! Je ne savais pas comment réagir à cette annonce… J'étais a la fois contente de sa décision et sceptique...
C’était discutable d’avoir entendu parler de nous en tant qu’électrons libres sans surveillance : qu’avions nous fait de mal envers le village ? Je ne savais pas pour mes camarades mais personnellement, je n’avais rien à me reprocher. En revanche, c’était un réel privilège et plaisir que d’être accompagnée vers la voie de shinobis aguerrit par notre Kazekage ! Je la trouvais être une personne de confiance et respectable malgré son passé houleux et je n’oubliais sûrement pas ce que Suna avait fait pour mon clan en les accueillant à bras ouverts parmi les leurs. Ce serait donc un honneur que de servir à ses côtés.
Elle nous expliquait par ailleurs qu’elle était débutante en la matière : au moins elle aussi sera aussi déboussolée que nous l'étions tous probablement en cet instant, face à cette annonce subite. Je l’écoutais avec attention, arborant un faciès neutre et enclin à la connaissance des informations qu’elle nous livrait. Il eut d’ailleurs une nouvelle révélation qui ne tarda pas à entrer en scène : toute cette mascarade dans le désert à propos d’une convocation immédiate dans un lieu pour le moins étrange n’avait eu qu’un seul but : nous tester. Il était futé de la part de notre Kazekage d’avoir chercher à nous connaître de la sorte avant même de nous évoquer sa décision. Ce genre de pratiques vicieuses me plaisait particulièrement… La Kazekage était définitivement un bon parti pour m’aider à gravir les échelons !
La suite de ces propos de ces propos n'avaient pas besoin d'être relevé, notamment son interrogation sur le fait qu’elle était effrayante ou non : elle ne me faisait pas peur mais elle était redoutable et mieux valait être de son côté si on tenait à sa vie.
Oniri avait déjà posé les questions qui trottaient dans ma tête et je ne voyais pas quoi ajouter de plus si ce n’était d’attendre les réponses de l’intéressée pour en savoir davantage. Quoique tout compte fait j'avais bien quelque chose à lui demander :
« Je vous suis reconnaissante d’avoir penser à nous. Nous avons déjà eu à travailler ensemble donc nous connaissons les aptitudes et lacunes de chacun : le travail d’équipe sera d’autant plus simple. Pour le reste, je me pose les mêmes questions qu’Oniri. Avez-vous besoin de nous voir à l’œuvre pour appréhender notre style de combat ou bien préférez-vous attendre notre premier entraînement ? »
A vrai dire, il me tardait de commencer l'apprentissage. La Kazekage devait être porteuse d'un savoir profond sur l'art shinobi et j'espérais pouvoir être en mesure d'en apprendre davantage à ses côtés.
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| | | Informations Grade : Jônin Messages : 858 Rang : SSS
| (#) Sujet: Re: Bushidan [Bushidan] Jeu 13 Nov 2014 - 4:12 | |
| J'observais mes trois nouveaux élèves. Ils s'interrogeaient quant à la suite du programme. Les autres chefs d'équipe du village devaient certainement demander à leur équipe de faire une démonstration de leur talent, de leur force & intelligence. Je n'étais pas contre ce genre de mise en œuvre, l'ayant moi même pratiqué par le passé avec certains membres du Kakumeigun, lorsque j'en étais la dirigeante. Mais aujourd'hui de tels exercices me semblaient trop artificiels pour évaluer convenable le potentiel des jeunes, comme eux. Non, je préférais de loin les voir en action sur le terrain. Comme je n'étais as trop stupide, j'avais déjà prévu la suite et ce ne serait pas un combat entre eux, ni même un entrainement. Certes celui-ci était important, mais l'expérience d'une situation réelle apportait davantage qu'un banal passage aux terrains d'entrainement. J'étais persuadée que j'avais en face de moi de futurs excellents éléments, car pour le moment... Ils me rappelaient Eichi, Kibo ou encore Kioshi à leurs débuts.
L'une des questions d'Oniri me fit vaguement sourire. De quel lien pouvais je bien parler ? Une grande question pour une réponse au moins tout aussi intéressante. Le lien dont je parlais était simple, mais encore fallait il l'établir. C'était justement la suite des événements qui permettrait, en partie, d'y parvenir. Etonnement j'avais une bonne visibilité de ce que nous allions pouvoir faire et finalement les raisons qui m'eurent poussées à m'intéresser à eux semblèrent subitement bien futiles. Mais au moins, elles avaient le mérites d'avoir attiré mon attention sur ces trois, sans quoi je serai probablement passé à côté. Enfin, l'un des trois membres de cette équipe avait réussi à m'intriguer avant même que leurs dossiers ne parviennent sur mon bureau. D'une simple rencontre nocturne... J'avais donc deux réponses à leur formuler, la première serait adressée à Oniri, bien que les éléments que je délivrerais intéresseraient probablement ses deux coéquipiers. La seconde porterait sur la suite du "programme".
"J'ai probablement parlé trop vite. Ce lien n'existe pas encore, pour le moment; bien que je sois la Kazekage, rien de particulier nous uni. Ce lien repose sur une confiance mutuelle, entre vous, de vous à moi, entre nous. C'est bien plus que la confiance que vous accordez à la fonction que j'occupe. Durant le temps où nous travaillerons ensemble, vous apprendrez à me connaître, et de même pour moi; bien que je connaisse certains d'entre vous un peu plus que les autres."
Dis-je en fixant la Saibogu. Je ne savais si parviendrait à faire le rapport entre ce que je venais de dire et notre rencontre. Enfin, même si je faisais allusions à cette nuit, ma réponse n'en demeurait pas moins... compréhensible, et logique. Je me doutais que les trois jeunes gens faisaient confiance au Kazekage, en revanche je doutais qu'ils me fassent confiance à moi, Zanshi. Qui le pourrait en dehors du Yamada, du Raïu et de mon frère ? Une personne ne me connaissant ne pouvait affirmer me faire confiance. Et moi, jamais je pourrais faire confiance à des personnes que je ne connais qu'en surface. J'étais ainsi. Alors à trois ? à la fois ? non. Enfin, bientôt cette question ne se poserait plus. Je fis apparaître, dans un léger nuage de fumée blanche, trois petits parchemins aux couleurs du village. Je leur en envoyai chacun, et le temps qu'ils le déroulent, le lisent; j'annonçais la couleur.
"Non, pas d'entrainement ici, pas de démonstration. A quoi bon faire semblant ? Non, nous partirons en mission dès demain. Il s'agit d'une mission de rang B, cela va vous changer de ce que vous pouviez faire jusqu'aujourd'hui. Bien sûr, j'aurais pu m'en charger seule, ou la déléguer à quelqu'un d'autre, mais, elle m'a semblait être une bonne mise en bouche. Ceci pour dire que vous apprendrez sur le terrain, en situation réelle, et jamais, ou presque; au sein des murs du village. Je trouve qu'on apprend plus rapidement lorsque la vie d'autrui, ou sa propre vie; est en jeu. Bien, vous pouvez retourner au village, vous avez quartiers libres." |
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