Aujourd’hui il faut que je trouve comment tout s’organise dans cette ville. Etant tout juste arrivée je n’en ai aucune idée à vrai dire. Je n’ai jamais vécu dans un village donc tout cela est encore flou pour moi, et puis personne à l’air prêt à venir toquer à ma porte pour venir me l’expliquer donc il faut que je bouge mes fesses moi-même ! La chose la plus importante à faire est aussi la raison pour laquelle j’ai quitté les membres restants de mon clan, ne souhaitant pas s’allier à qui que ce soit et dont peu ont encore notre pouvoir spécial. Il faut que je trouve l’endroit où me faire registrer en tant que shinobi de ce village, ainsi que de leur proposer mes services et mon pouvoir spécial pour l’alliance de ces pays neutres. Leur proposer ma force et recevoir des missions, même de rang bas, me permettra de vivre ici et de ne plus jamais devoir voler quoi que ce soit. Pas comme avant.
Bon, je décide enfin à pointer le bout de mon nez dehors et de me balader dans les rues de cette ville pour trouver où aller. J’avais entendu parler de l’endroit où se trouvent les personnes importantes et les chefs du service militaire, euh comment ça s’appelait déjà ce truc ? Quelque chose comme trompette… trompette trompette, laissez-moi réfléchir. Non ce n’est pas ça… En tout cas faut que j’aille plus au nord d’ici. Alors c’est parti ! En route pour se perdre ! En marchant dans les rues marchandes j’entends deux shinobis, des jonin je crois, parler et OUI ! Voilà c’est ça : le Triumvirat ! Pourquoi ils mettent pas des fichus panneaux d’ailleurs dans les rues pour expliquer où aller exactement. Je m’approche d’un pas sûr des deux shinobis, pas trop moches d’ailleurs, pour ne pas montrer mon stress et mon incertitude.
« Excusez-moi ? Je suis nouvelle ici, pourriez-vous juste me montrer le chemin jusqu’au Triumvirat ? »
Je bats des cils comme une biche qui essaye de draguer le mec qui va la chasser et fait preuve de mon plus beau sourire. Ils me pointent du doigt l’endroit où se trouve le bâtiment. Grosse gêne. Honte. Les joues en feux. Le bâtiment est effectivement énorme et on ne peut pas le rater, juste au bout de la rue. Bravo Yume, encore un exploit magnifique en cette journée qui ne vient que de commencer. Je m’excuse en balbutiant et pars bien vite de leur chemin, j’espère que personne d’autre n’a entendu ma connerie. Enfin je me retrouve devant l’entrée du palais. Ah ouais, c’est quand-même vachement grand en fait. Wow.
N’ayant jamais vu ça de ma vie je suis stupéfaite et reste plantée comme un clou à deux pas de l’entrée. C’est juste magnifique... Et gigantesque. Je n’imagine même pas essayer de retrouver les toilettes là-dedans, ou de devoir nettoyer tout si on ne les trouve pas à temps et qu’un accident arrive. Mon dieu ça doit être difficile. Perdue dans mes pensées je reste encore là un bon moment, n’ayant pas conscience que je dois paraître comme une droguée complètement de les vapes. Je n’entends même pas la voix qui m’interpelle derrière moi.
La journée se faisait dès plus banale, rien de bien spécial. Un soleil qui se montrait timidement, Shio lui se levait à peine et pourtant il était déjà tard un peu, oui il était de ceux qui n'aimait pas l'aurore. Bon, ça c'était une autre partie de son récit, nous verrons ça plus tard. Le voilà alors, debout et fier comme un roc, déambulant parmi les rues de la capitale. Les deux sabres sont bien accrochés à la taille, un de chaque côté, le kimono marine est vissé, les cheveux attachés en queue de cheval. Une allure typique des Samuraï quoi. Dehors les habitants le reconnaissaient, d'autre non, mais peu importe il s'en fichait désormais, il n'aimait plus attirer les regards, la discrétion le plaisait bien plus, c'était comme ça qu'il voulait vivre désormais. Marchant alors comme un banal civil, des odeurs, des lieux lui rappelèrent sa vie d'antan, la bonne odeur du riz, le pain, tout ce qui lui avait manqué durant son périple, tout cela revenait d'un seul coup en pleine face. Comment vous dire qu'il était heureux, son retour au Shûkaï se passait pour le mieux donc.
Voilà, mais il y avait tant de choses à faire désormais. Reprendre son trône par exemple et ça ce n'était pas facile. Première étape, se rendre au palais du triumvirat, lui qui fût le premier à l'investir par le passé, c'était le moment de s'y rendre une bonne fois pour toute, pour remettre les pendules à l'heure comme il dirait. Traversant alors la ville, il voyait de nombreux visages sur sa route, certains qui lui tendaient des sourires de temps à autre, d'autre qui faisait semblant de ne pas le reconnaître, mais comme dit plus haut, il s'en fichait. Les vrais amis restaient toujours même malgré une longue absence. Shio n'était plus très loin du palais, là c'était un autre décor qui s'affichait sous ses yeux, il en avait oublié à quel point il était immense et son architecture impressionnante, c'était le moment pour lui de redécouvrir les lieux. Passant par la grande porte, il du présenter pattes blanches aux gardes, bien sûr ils l'avaient reconnu, ce qui le faisait sourire. Après tout, pendant de longues années il les avait diriger, c'était lui leur ancien capitaines. Certains vinrent même s'abaisser par respect, notre protagoniste les relevaient aussitôt avant de prendre la parole :
- Allons pas de ça pour le moment, considérez moi comme un simple civil en ballade, les choses sérieuses commenceront dans quelques jours ... Voyez ça comme le calme avant la tempête.
Petit sourire en coin de la lèvre, il venait de leur faire comprendre quelque chose ... Il allait vite reprendre le pouvoir et remettre les choses en place. Mais pour ça il avait besoin de rencontrer une personne, espérons qu'elle soit disponible aujourd'hui. Se baladant ainsi parmi les couloirs, il remarqua que la décoration n'avait pas vraiment changée, il décida de faire attention à chaque détails. D'ailleurs il constatait très vite que son successeur avait prit possession des lieux et surtout de la décoration. Certaines choses avaient changé, néanmoins Shio ne s'en plaignait pas pour le moment, le changement ça fait du bien de temps à autre. Alors qu'il allait aborder un nouveau couloir il aperçut une jeune fille au loin, elle semblait totalement perdu et captivée par les lieux. Il ne l'avait jamais vu par le passé et donc en concluait à une nouvelle recrue. S'approchant de celle-ci dans son dos il prit la parole d'une voix calme:
- Tu t'es perdus ? Il est rare de voir de jeunes recrues ici ... Excuse moi, je me présente, moi c'est Shio !
Pas le temps d'expliquer qu'il était et puis dans le fond il n'en n'avait pas envie. Le Kaguya préférait laisser un certains suspens et peut-être se faire une connaissance sans que celle-ci ne connaisse sa vrai nature. Cela pouvait être intéressant en tout cas notre homme le pensait, il était donc temps de faire de plus ample connaissance ...
Kanzashi Yume
Informations
Grade : Membre indécis du Shûkai Messages : 17 Rang : C
Shio… Tel était le nom de la voix qui résonnait derrière moi, m’interpellant. C’est en me retournant que je vis le visage qui lui appartenait. Un homme, d’une quarantaine d’années, se dresse devant moi. On pourrait dire qu’il ressemble à un samouraï avec ses vêtements et ses cheveux sombres. Mais ce qui attire mon attention dès le début est la balafre sur son visage, qui néanmoins arbore une expression très douce. Perdue dans mes pensées je me hâte de revenir à mes esprits, de lui serrer la main qu’il me tend ainsi que de légèrement m’incliner. Une notion de respect vis-à-vis des plus anciens que j’ai toujours eu. Je relève, le regarde avec mes prunelles vertes intenses, qui pourraient transpercer son âme avec leur couleur et me présente d’une voix douce et d’un sourire.
« Kanzashi Yume, enchantée. Extrêmement ravie de faire votre connaissance, Shio-sama. »
Mon sourire s’élargit et je regarde autour de nous avant de reposer mon regard sur mon interlocuteur.
« Je suis effectivement perdue, ça doit sûrement se voir à mon expression quelque peu dans le brouillard… » Dis-je en rougissant. « Je viens seulement d’arriver il y a deux jours ici, venant d’un petit pays. On m’a dit d’aller voir les haut-responsables de l’alliance pour parler de l’allégeance de mon clan… enfin…de moi. »
Peut-être en avais-je déjà trop dit ? D’ailleurs quelle idée d’aller raconter ma vie à une personne qui ne s’en soucie gère, quelle acte égoïste de ma part. Comme si quelqu’un allait s’intéresser à une petite jeune femme qui vient d’un clan que personne ne connaît d’un pays encore plus inconnu.
« Désolé de vous importuner avec mes explications ! Je… je vous avoue que je suis complètement dépaysée et que je ne sais absolument pas quoi faire ici. Je ne suis pas encore installée, et trouver son chemin est encore plus perturbant… En plus je ne connais pas de bon endroit où manger, ni dormir… »
Un rire nerveux s’en suit, des rougissements. Mais qu’est-ce que j’ai à raconter ma vie comme ça moi ?! Peut-être est-ce le visage si accueillant de cet homme.. Ou mon stress énorme et la boule de tension qui se trouve dans mon ventre.
« Je parle vraiment trop… » dis-je d’une voix faible, en baissant les yeux, gênée. Mes pensées partent dans tous les sens, je n’arrive pas à trouver une certaine sérénité, trop de bouleversements ont eu lieu ces derniers jours et j’ai l’impression que ma tête va exploser. Cet homme en face de moi a l’air tellement calme, sûr de lui, apaisée. Je l’envie. Je l’envie tellement.
Elle était douce et fragile celle là, du moins c'est ce que pensa notre protagoniste. Cela se lisait dans ses yeux, dans ses expressions qu'elle était récemment arrivée, mais y avait quelque chose dans son attitude. Ce brin d'innoncence qui vous fait douter de votre rôle de Capitaine, en fait Shio n'avait pas envie de voir une fille comme elle se battre, elle n'avait pas l'air faite pour ça. Le Kaguya avait le regard attentif et faisait de son faciès quelque chose d'amical pour que celle-ci évite de se sentir mal à l'aise, même si elle l'était déjà. Notre homme l'écoutait alors parler, elle s'appelait Yume, joli prénom pour une petite fille. Cela fit sourire notre protagoniste, même lui ne savait pas pourquoi, surtout que par la suite elle fit une mini biographie dès plus intéressante. Elle voulait parler de son clan donc, qu'était-il et qu'était son pouvoir? Cela pouvait être intéressant pour le Shûkaï et pour ça il avait besoin d'en savoir un peu plus sur elle :
- Personne ne parle trop, justement les Hommes parlent trop peu et frappent bien trop souvent, c'est de là que viennent les guerres ...
Shio semble avoir une expression très profonde comme si les paroles qu'il venait de prononcer venaient de le toucher, après tout il était capitaine de l'armée et perdre des hommes pour des guerres stupides l'attristaient. Parfois c'était ça être chef, c'était aussi voir ses soldats périrent un à un, enterrer les morts ... C'est une sensation dès plus horrible, souvent il avait même envie de prendre leur place, comme pour s'excuser de les avoir envoyer au combat. Alors comment fait-il pour rester toujours aussi fort ? Il n'a pas le choix, il se doit de l'être pour son pays, pour la nation et pour tout ceux qu'il protège, c'est comme ça. C'est ça un vrai capitaine.
- Parle moi un peu plus de toi et de ton clan, de quel pays viens-tu exactement et quelles sont les capacités de tes confrères ?
Sa voix était toujours aussi calme, il était sincère dans ses propos. Les yeux fixés sur ceux de la jeune femme il ne la lâchait pas du regard, elle semblait si fragile, mais qu'es-ce qu'elle foutait là ? Il n'arrêtait pas de se poser cette question dans sa tête, elle méritait tellement mieux, oui mieux. Simple civil, avec une vie paisible et protéger par des ninjas, des personnes faîtes pour ça. En quoi elle était prête elle ? Shio aurait éternué qu'elle se serait envolé, il en rigolait, mais c'était peut-être vrai dans le fond. Souriant à la jeune fille une fois de plus, il reprit la parole et emboîta le pas :
- Allez ! On peut parler en marchant, je vais te faire un tour du palais, aujourd'hui je suis ton guide, rien que ça, t'as de la chance Yume c'est rare ?
Il riait un peu, pas trop fort pour ne pas lui faire peur, mais il se comprenait. C'est vrai qu'un Capitaine en personne qui fait une visite c'est rare, bien trop rare. Dans le fond le Kaguya se rendait compte de tout ce qu'il avait rater avant son départ, s'ouvrir aux gens n'était pas plus mal et cela lui faisait du bien. Vous savez pourquoi ? Parce que c'est auprès des siens qu'on trouve la paix ...
