Mission C a écrit:

Gogyou Sahori & Yamanaka Len :

/!\ ALERTE PSYCHOPATHE /!\ Un pédophile sévit dans les rues du Shukaï. Vous êtes envoyé d'URGENCE par les mères en furie retrouvant leurs enfants sans culottes à la maison. VITE dépêchez-vous, les prochaines pourraient-être vous....

Bonne chance !

-Seizo ?...

Voilà une heure qu’elle le cherchait pour l’envoyer au lit, comme chaque soir quand sa mère était là, c’était la bataille, une vraie chasse à l’homme, le gamin prenait un malin plaisir à courir partout, un joyeux bambin dès qu’il fallait la rendre chèvre cette pauvre Gogyou…

-Vous avez vu mon gnome aux cheveux verts ?...

Demandait-elle à un garde du palais du Buki. Ce dernier amusé lui indiquait un chemin et ainsi de suite, elle se retrouvait dehors. Dans la cour et très bientôt face à un trou dans la clôture… Oh non, il n’aurait jamais osé sortir seul le soir, sans autorisation hein… Grognement et le ton se faisait plus sec quant au bout d’un moment à courir, elle se retrouvait dans la rue, là la voix d’un garde pour elle, mais elle ne l’écoutait pas trop prise dans son élan d’envie de fessée ! Dommage, c’était lui qui avait le gamin…

Elle arrivait bientôt devant un curieux rassemblement… Que des femmes et un de ces chahuts…

-Il se passe quoi ?...

Questionnait-elle naïvement…

-Ah bah voilà, une des kunoichi chargée de l’enquête, je vous laisse avec elle pour les détails !

L’homme filait comme le vent et la Gogyou n’avait rien compris… Normal.

-Alors ! Vous attendez quoi !
-C’est SCANDALEUX !
-Bougez vous bordel !

Ainsi de suite et très vite, la kunoichi se faisait bousculer dans tous les sens… Au début, on l’avait écarté de son objectif, alors elle avait tenté de comprendre, mais très vite, quand une des mères parlait de son fils… La Gogyou se rappelait du sien.

-ROH ! Mais fermez la ! Et poussez-vous ! Vous ne voyez pas que je le cherche la ?!! A cause de vous il a sûrement filé, rentrez chez vous !

Pas sûr qu’elles parlaient de la même chose, mais quand une se mettait à pleurer, d’autres hurlaient, ça parlait de monstre et l’autre détaillait quelques méfaits… qui laissaient sans voix la Gogyou… Et si son bébé ?... Panique générale ! Elle les bousculait pour faire son chemin et dans sa précipitation rentrait littéralement dans quelque chose… enfin quelqu’un au virage. Ah, mais, elle avait déjà vu celui-là non ? Peu importe, pas le moment !

-Je dois retrouver ce salaud et lui démolir la face ! Viens avec moi !

Elle tirait sur le bras de ce qui lui semblait être un shinobi… Elle commençait bien cette histoire…

« QUOIIII ? MAIS VOUS VOUS FOUTTEZ DE MA GUEULE ?! »

Intimidé, les secrétaires du Shukaï ne broncher pas depuis que Len avait forcé l'un des leurs à se prendre pour une poule. La raison de toute cette agitation ? Une simple mission. Mais aussi, il faut dire que ce n'était pas n'importe quelle mission. Notre cher adorable petit blondinet était très "lié" au sujet de celle-ci.

« J.A.M.A.I.S. Vous m'entendez ? Je veux bien jouer au petit Passeur modèle aux portes, mais ça s'arrête là ! On avait un deal vous vous souvenez ! J'ai passé un DEAL avec Papy Ôda et si vous ne le respectez pas, je vous fais croire que vous êtes une grenouille adorant les cafards jusqu'à la fin de vos jours ! VU ?! »

Mais ça, c'était sans compter l'intervention de Samui Kakeshuou. C'était celui que Len appelait Papy Ôda... Étrangement, pour une raison où une autre, Len appréciait ce dernier... L'appeler Grand-père était, sans prendre en compte l'effet provocateur du surnom, un moyen de lui dire qu'il le considérait comme ça famille...Maybe... Qui sait ce qu'il se passe dans le cerveau de ce diablotin au visage d'Ange ?

En tous les cas, l'affaire fut vite réglée quand les hommes du Samui arrivèrent. Malgré lui, Len accepta cette mission qui consistait à traquer un... Pédophile. ET le pire dans tout ça ? Il avait une claire préférence pour les jeunes garçons aux cheveux clairs, malgrès le fait qu'il ne faisait aucune distinction pour le sexe de sa victime. Tout ce qui était enfantin lui faisait plaisir. Len était donc chasseur, mais aussi une proie. Rien que d'y penser, son visage faisait une horrible grimace et lui foutaient des frissons...

Mais a peine était-il entré dans le quartier des lieux du crime qu'il se fit violemment entraîner dans une course folle par une sale gamine aux cheveux bleus. Attendez une seconde... Cette fille... Len s'arrêta brusquement, faisant tomber les deux petits gosses en plein milieu d'une rue pas très bien fréquentée...

« ATTENDS TOI ! T'ES LA SALE GAMINE DE LA DERNIERE FOIS ?! QU'EST-CE QUE TU FICHES ICI HEIN ?! »

Hors dans l'ombre, un groupe d'Homme, armée de couteau de boucher sortis... Ils étaient dans les quartiers pauvres. Et les deux avaient tout sauf l'air d'être pauvre... Prenant la main de la Gogyou, il commença en courir, esquivant habilement toutes les personnes devant lui. C'était un ancien voleur après tout, et c'était son pain quotidien, avant... Après avoir semer ses ravisseurs, il reprit sa respiration, essoufflé.

« Bon, qu'est-ce que tu fous ici sérieusement ? T'es pas au courant que y'a un pédobear comme Papy Ôda qui traîne dans le coin ? »

On pouvait largement se demander qui était les traqueurs et les traqués...

-Le pedobear ?...

Sa tête se penchait sur un côté, mais de quoi il parlait lui… Elle n’avait rien compris, mais en tout cas il semblait la connaitre, ah peut-être. Faut dire, la Gogyou n’avait pas eu le temps de l’examiner le blondinet, il l’avait stoppé, mise à terre et refais courir en un temps record. Elle devrait peut-être lui demander de l’aide pour les cours « d’habilité » dont Yuki-senseï lui avait parlé. Pas le temps d’en placer une, qu’il reprenait l’entraînement… Hey mais attend ! Il allait lui faire perdre sa piste !!! Si ce n’était pas déjà fait !

Il s’arrêtait enfin… La Gogyou aussi du coup…

L’occasion rêvait pour mieux l’examiner. Un rayon de lumière sur ce visage d’ange qui grognait comme un démon… et immédiatement…

-Trop Kawai <3

Ses deux mains pour pincer les joues du môme et son air d’idiote…. Elle en avait oublié ce qu’elle faisait… Un instant du moins !

-Oh Seizo !

Subitement agité, la fille aux couettes regardait autours d’elle avec insistance, bah voilà… gagné. Elle était paumée. Sa mine se faisait boudeuse, mais les mots du jeune homme remontaient dans son cerveau, elle lui adressait alors un regard blasé…

-On m’a chargé de l’affaire… Mais je n’ai pas le temps pour ça ! Enfin si ! Faut le trouver, toi ! Tu seras l’appât !

La voilà qui le poussait en avant, il aurait pu émettre toutes les réclamations du monde, ça n’aurait rien changé… Elle était lancée, comme le groupe qui venait de réapparaitre en arrière fond. Qu’est-ce qu’il avait fait pour qu’ils soient poursuivi comme ça ? Quel sale gosse, franchement, mais tellement mignon !

-Une femme a parlé du parc. Je jouerais la maman, toi le môme qui joue ok ?

C’était pas une question en fait, mais bon, au moment le chemin pour aller jusque-là, la kunoichi l’avait plutôt bien retenu, m’enfin, si on ne prenait pas en compte la demi-heure de détour, pour revenir sur ses pas, puis à l’endroit… C’est-à-dire, à deux minutes de son point de départ. Bref. On allait même pas soulever le fait que si c’était elle qui était chargée de la sécurité du môme, on l’avait perdu d’avance.

-Bon on est ok ? Mets-toi en place, en moyenne, trois enfants disparaissent chaque soir… Deux déjà, tant qu’il n’aura pas le dernier, il se peut qu’il ne leur fasse rien. Fais ton mignon !

Ça ressemblait à un ordre… Puis bien sûr Saho' ne serait pas Saho' si...

-Au fait, Papi ôda, c'le vieux là qui gueule tout le temps au palais?

Pauvre Len. La Gogyou prit à peine le temps de l'observer qu'elle commença à lui pincer les joues comme une vieille Grand-mère sentant l'huile de Morue (oui, vous savez, celle que tout le monde aime, mais que personne ne veux rendre visite) à son petit-fils. Bref, quelque chose d'insupportable pour le petit Ange démoniaque. Heureusement pour lui, le moment de jeu de la petite bleuette ne dura qu'un instant.

Mais à peine avait-il eu le temps de se frotter les joues qu'elle lui révéla qu'elle était chargée de l'affaire. Lui aussi ! Attendez une minute... On avait dit à Len qu'il était chargé d'attraper un pédophile avec une autre Kunoichi plus jeune qu'elle ? Mais qu'est-ce que le Shukaï avait dans le crâne. Rien apparemment...

Et c'était reparti pour un tour avec des ordres qui ne plaisait pas du tout, mais pas du tout à notre Passeur. Il jouerait le môme et elle la maman ? Mais c'était une blague ? Len grimaça... Il n'avait pas du tout envie de faire l'appât, et encore moins avec une petite fille en tant que possible élément extérieur d'aide. Sauf que quand la Gogyuou lui rappela le vieux Samui, Len avait deux choix :

Soit il refusait et il se prenait un Hight kick in the face bien douloureux de la part du vieux (et croyez-moi, il a beau être âgé, la force ne lui manque pas), soit il suivait le plan au risque de finir dans les mains d'un pédophile, avec une petit chance de gagner... Entre la peste et le choléra, que choisissez-vous ? Ouais ? Bah, vous choisissez celui qui vous rapporte le plus. Comme le petit diablotin blond l'a fait...

« Ouais, c'est le vieux qui gueule tout le temps, c'est aussi mon Sensei... Bref, on accepte ce plan, mais c'est la dernière fois hein ?! Et tu ne me quittes pas des yeux ! »

Puis Len se plaça au milieu du parc. Il avait beaucoup de moyens pour attirer l'attention et se montrer monstrueusement adorable. Être le centre des attentions était aussi auparavant son gagne-pain, donc autant dire qu'il s'y connaissait ! Enfin, il commença à se promener seul, un sourire terriblement charmant et mignon sur son visage. Il accostait des personnes pour leur montrer un petit tour de magie avec une pièce avec son air enfantin. Bientôt tout le monde craquait pour ce petit blondinet adorable. L'effet rechercher... Et une fois cela fait, il s'éloigna un peu, tandis qu'un homme arriva, l'accostant à son tour...

« Hé petit, ça te dirait que je te paye un petit paquet de bonbons... ? »

Se retournant, Len fit probablement le plus difficile sourire de sa carrière mesquine. La vision de ce type, un mec de trente ans, avec assez gros ventre le bigre. Le fait d'imaginer que... IRK. Il déglutit avant de reprendre dans un sourire le plus sincère possible...

« Hem... Pourquoi pas ? Vous êtes sûr... »

Et il pria que la Gogyuou vienne à son secours...

La Gogyou s’armait des grands yeux… Le senseï du joli môme ? Le pauvre… Mais ça n’inspirait rien de mieux qu’un haussement d’épaule de la part de la petite, tout autant que ses réclamations, puisqu’au fond, il cédait. Le plan était donc mis en place et tandis qu’il faisait le mignon, la Gogyou elle scrutait la zone à la recherche d’un indice pour retrouver son môme, c’était quand même son objectif premier, trouver le mec et lui détruire la tête. On ne touchait pas à sa progéniture.

Le temps passait.

La kunoichi commençait à désespérer en se disant qu’au fond, elle n’avait peut-être pas fait le bon choix, elle ne voulait même pas imaginer ce qu’une erreur de stratégie aurait pu causer, peut-être qu’elle aurait dû revenir sur ses pas et alerter les gus du palais… Ce qu’elle allait faire d’ailleurs quand son petit blondinet se faisait accoster. Un élan de colère, elle voulait leur exploser la face à ce gros porc ! Mais une chance, en arrivant derrière le type, à quelques mètres, ses neurones se connectaient à nouveau… Trop tard cependant, elle avait fait trop de bruit…

-Oniiii-channn !!!! Maman t’as dit que tu ne devais pas me laisser toute seule !

La gamine subitement apparue faisait une moue, quand l’homme méfiant avait sursauté et regarder dans son dos, c’était une môme de moins de cinq qu’il avait vu. Merci l’henge ! Elle plaçait ainsi son pouce dans sa bouche en attrapant la manche de son « frère ». Le suspect semblait se ravir de la scène, il scruta un instant les alentours.

-Elle veut sûrement des bonbons aussi la princesse !

Il dévoilait ainsi un sourire… à faire peur, pour jouer le jeu, la kunoichi se planquait contre son confrère. Bon si il les emmenait à sa planque ouais qu’on lui pète sa gueule ! Du calme… ? Oui, du calme. Il n’y avait plus qu’à se laisser porter par ce courant, mais l’homme semblait accro au détour vu le temps qu’ils avaient marché. Finalement, il se décidait à agir dans une ruelle calme, d’un quartier plutôt huppé. Étrange en effet, peut-être pour ça que les enfants ne se méfiaient pas, il ouvrait la porte d’un établissement privé, une sorte d’école. Fermée à cette heure.

-Allez, allez, entrez donc, je suis sûr que vous avez préféré jouer dans le parc plutôt que de faire vos devoirs chenapans…

Il ne perdait rien de son sourire pour autant… Mais on sentait un ton amer.

-Ce n’est pas grave va.

Il tournait la clef à nouveau pour sceller l’endroit, puis sa prise se faisait plus ferme sur les épaules des deux faux bambins…

-Vous serez punis pour ça, une punition que vous ne serez pas prêt d’oublier sales vauriens !

Bon certes, là tout de suite, ils auraient pu cesser cette comédie et l’arrêter, mais comment retrouver la planque exact où il les emmenait… Et si il y avait d’autres enfants ?... Pire, la Gogyou devait retrouver Seizo, bon il était tranquille là dans les bras de son père à se faire conter une histoire ! Mais ça elle ne le savait pas… Aussi fit-elle mine de couiner et se débattre… Douée dans le rôle d’enfant.

« Oniiii-channn !!!! Maman t’as dit que tu ne devais pas me laisser toute seule ! »

Hein ? Mais à quoi jouait la petite peste aux cheveux bleus ? C’était exactement la question que ce posait Len. Mais il n’allait pas attendre une réponse orale de sa part, oh non. En focalisant son regard, de façon naturel, sur sa « petite sœur », il fouilla rapidement dans son esprit, et ceux, de façon indolore. Ouais, il avait bien à faire à la petite qui avait effectué un Henge pour se transformer en une fille ENCORE plus petite… Ciel, que Len n’aimait décidemment pas les gosses…

Se plaquant contre son grand-frère (bien que pas très grand non plus…) elle joua la comédie qui marcha à merveille. Les emmenant dans une école actuellement fermée, ne perdant pas de son sourire sadique, Len se jura de lui faire ravaler sa langue avec son poing dans sa face. Le passeur bouillonnait d’impatience…

Soudainement, il ferma la porte à clé avant de refermer son étreinte sur l’épaule des deux jeunes enfants. Bon, au final, le plan de la Gogyou tombait à l’eau car il ne ferait rien d’autre que les violer ici. Alors qu’il allait intervenir, le soit disant pédophile les fit assoir sur une chaise, devant une table avec une feuille et de se mettre au tableau en… Faisant cours ? Len regarda sa camarade et l’homme désabusé. Il faisait quoi là ?

Attendez… C’est un pédophile qui fait cours à des élèves ? Mais c’est quoi ce prof psychopathe ? On a affaire à un Papy enragé ou quoi ? Non mais faut le soigner sérieusement. Vérifiant son hypothèse, le Yamanaka poussa un long soupir qui fut réprimandé par le « Prof ». Ici, on avait juste à faire à un enseignant malade mental qui avait une psychose sévère sur sa passion qu’est l’enseignement… Mais aucune information sur les enfants, à ça non…

Concentrant son pouvoir, le fameux Teacher vit sa main bouger, agripper la brosse et se frapper violement la tête. Ni plus, ni moins, il était dans les vapes…

« On s’est trompé ! C’est pas le pédophile lui ! C’est juste un psychopathe échappé de l’asile ! Donc bon, on fait quoi maintenant ? »

Un fou qu’ils devaient arrêter certes, mais pas sûr que cela soit le bon, la Gogyou quelque peu dépité se posa quelques questions, c’était ça l’école ? Ouf, quelle veine au final de n’y avoir jamais été ! Le blondinet traîta l’affaire à sa manière si particulière, comme d’hab’… Et sa petite sœur soupir en s’appuyant contre le dossier de sa chaise, ils avaient perdu un temps considérable, en prime, ils n’avaient aucune piste… Quasi sûr qu’ils s’étaient fait remarquer maintenant… Alors, que faire ?

Elle haussa les épaules en guise de réponse.

Qu’est-ce qu’elle en savait elle d’abord ! Sa chaise se pencha et son regard se perdait dans le plafond tandis que la kunoichi tentait de garder son équilibre, c’était peut-être ça la solution, prendre de la hauteur pour observer ? Mais où et quoi ? Puis soudain, elle eut un éclair de génie en réalisant l’action de Len…

-Oh mais pourquoi on y a pas pensé avant !

La Gogyou reprenait sa forme avant d’attraper son cadet et le traîner derrière elle, ils revenaient sur leurs pas, directions, les mères furieuses et quelques gamins victimes de notre homme, c’était précisément d’eux dont elle avait besoin ! On en venait à sa théorie…

-Tu t’invites dans les esprits toi non ? Fouille le leur pour trouver un élément de départ, sinon, autant se cloner et fouiller chaque coin du shukai, t’es pas au goût du type visiblement… Ni moi d’ailleurs…

Cependant, parler tout haut si ouvertement apportait son lot de problème…

-Comment ça aucune piste ?!!!
-On nous avait dit que vous étiez sur le point de régler ça ?!
-Vous laissez ce monstre courir sans rien faire !
-Scandale !!!!!

Et les réclamations n’en finissaient plus tandis que les farouches génitrices refusaient que leurs enfants revivent se traumatisme, qu’importe que cela pourrait les aider… Bon, la Gogyou perdait patience et sa bouche finissait donc par clouer le bec et les mouvements de toute l’assistance… Elle n’avait rien dit, juste cracher un suiton des plus gluants sur elles… Pour montrer l’exemple, elle fouilla dans le sac de la première pour récupérer clefs et adresse… Le plan était simple non ?

-Allez on fait le tour des mômes jusqu’à avoir ce qu’il nous faut, t’es en forme j’espère, tu vas avoir du boulot !

Encore raté. C'était ce que Len savait, et ce qui lui donnait ce petit air désabusé. Pourquoi faire tant d'effort seulement pour attraper un prof échapper de l'asile ? Alors qu'il devait attraper un pédophile... Sérieusement, ce n'était pas très encourageant. Et la Gogyou haussait les épaules, signe d'absence d'idée... Ou pas. À peine plus tard, elle l'avait attrapé et ils étaient déjà sur la route.

Ecoutant distraitement les plaintes des Dames, le Passeur aurait, à ce moment-là, être totalement sourd. Après tout, qui aurait voulu écouter les plaintes de femmes mures horriblement inquiètes et impossibles à canaliser ? Personne. Et oui, c'était exactement ce qui c'était en train de se passer. Et quand le plan de la Gogyou fut exposé, il avait compris bientôt que la mission touchée à son terme ! Enfin, il allait pouvoir rentrer chez lui pour se reposer (et prendre un thé bien chaud) en toute sécurité !

En soit, un plan très peu compliqué. Fouiller la mémoire des enfants afin de découvrir qui était le pédophile ? Mais c'était simple comme bonjour ! Surtout que, vu que c'est des enfants, il ne devait pas y avoir masse de souvenir dans leurs petites têtes ! Commençant l'opération, Len se focalisa sur chacun des petits bout-de-choux, et... Il ne lui fallut pas plus de 5 minutes pour savoir qui se cachait derrière, c'est méfait.

« Je sais qui c'est ! »

Sans plus, ni moins, il transféra ses souvenirs nouveellement acquis à la Gogyou afin qu'elle prenne connaissance du criminel. C'était un jeune homme, probablement tournant vers 17 ans, blonds aux yeux foncés. Décidément, la ville était remplie de blond ! Mais il y avait quelque chose qui clochait... Oh ça oui ! C'était assez étrange pour un jeune de 17 ans de commettre des actes pédophiles non ? Ouaip, il y avait anguille sous roche !

Maintenant, il n'y avait plus qu'à le trouver. Et quoi de plus simple pour le Passeur ? Lui qui connaissait sur le bout de ses doigts de pré-adolescents tous les registres des personnes vivants au Shozaïchi, il lui serait aisé de savoir qui était ce type, et surtout où il se trouvait ! Franchement, c'était vraiment pratique d'être un Yamanaka.

T : « Bon, j'ai trouvé. Kanare Nakyo. C'est un jeune habitant proche des centres commerciaux. Toujours chez ses parents, casier judiciaire vierge, et il a toujours vécu à Iwa. Suis-moi, j'ai son adresse ! »

Il avait utilisé la télépathie pour que les mères en colère ne l'entendent pas. Car sinon, il devrait ramener le coupable morceau par morceau, et Len se prendrait un savon par Papy Ôda dont il se souviendrait toute sa vie ! Quel Tyran je vous jure ! Sauf que... Tout allait vraiment se passer comme ça. Ni une, ni deux, dès l'ouverture de la porte par le blond, la Gogyou se jeta à la gorge de celui-ci avant de le passer à tabac... Vérifiant que c'était bien lui, le Blondinet découvrit une information importante qu'il révéla à sa camarade.

« Attends ! C'est un sexomniac ! Il commet ses crimes alors qu'il est en train de dormir ! »

Et oui, le jeune en face de nous souffrait d'une sorte de somnambulisme rare, la sexomnie. Il n'avait pas conscience de commettre ses crimes vus qu'il était endormi...