~Épreuve de survie~

Lieu: Kindan Mori, Forêt de la Mort
Situation chronologique: Automne, peu après l'attaque des Furyou sur Kuza.

Ordre de Poste:
Rakuzan Satochi
Inuzuka Takeo
Nara Natsuki
Chroniqueur

Contexte : Le désespoir. S'avançant dans la forêt, on pouvait voir de tous les coins les prédateurs chassant leurs proies. Serpent, Rapace, Araignée. Tous vivants et dévorant lentement leurs proies, sans qu'elle ne soit de possibilité de s'échapper, ni même de riposter. C'est dans cet environnement hostile que Rakuzan Satochi et Inuzuka Takeo avaient choisi d'évoluer. Et c'était à Nara Natsuki de leur inculquer une endurance à toute épreuve. Et ceux, avec tous les moyens disponibles.

Règles:

[*] Nara Natsuki est actuellement camouflé.
[*] Inuzuka Takeo et Rakuzan Satochi sont à découvert.
[*] Vous êtes dans une sorte de clairière assez sombre.
[*] Vous pouvez attaquer dès le premier tour.
[*] 36h Max entre chaque poste.

Les récents évènements était sombres, très sombres, un groupe dénommé Furyou mené par un homme se faisait appeler "Sa Majesté" avait mené des attaques de très grandes ampleurs, réduisant entre autre le village caché de Kiri et le Pays de l'Eau à l'état de poussière.
Personne ne connaissait leurs véritables intentions, Pourtant dans un message s'adressant à tous, il revendiquait le sceau qui détenait Makka, une autre Furyou prisonnière. Elle avait été le fléau du monde Shinobis mais avait finalement été vaincue par l'alliance coalisé des ninja de tout les pays au court d'une bataille dantesque, où le père de Satochi trouva la mort, le plongeant dans la grande spirale du désespoir pendant près de quatre longues années, jusqu'à ce fameux message que "Sa Majesté" porta au monde entier. Le déclencheur qui fit revenir Satochi à la raison, il ne pouvait se permettre de laisser un quelconques individu libéré le monstre meurtrier de son père.

Après cela, il obtenu enfin son diplôme ! Et sortit de l'académie, joyeux un morceau de parchemin à la main. Ce parchemin parlait d'une évènement important. Les instances de Konoha n'avaient pas mise longtemps à dresser leurs rapports de la situation. Kiri avait été détruit, et rien n'assurait une sécurité sans faille même dans l'enceinte du village caché de la feuille. C'est pourquoi une importante épreuve de survie avait été organisé. Regroupant les Genin, Chunin et Jonin volontaires. C'était une évènement visant purement et durement à renforcer les jeunes shinobis, car par ces temps de troubles, toutes aides seraient la bienvenue, aussi jeune soit-elle.

Le Rakuzan s'était donc naturellement inscrit pour cet épreuve. Il avait eu le choix entre Quatre Voies, chaque voie représentant une entrée différente dans la forêt de la mort,lieu où se dérouleraient les épreuves. En premier lieu la voie de l'oublie, puis la voie de la Trahison, la voie de la mort et enfin la voie du désespoir. Chacune d'entre elle représentait l'un des fléaux du ninja. Satochi aurait souhaité en essayer plusieurs, mais la première qui lui vint instinctivement à l'esprit fut la Voie du Désespoir... Désespoir qu'il avait déjà connu et qu'il désirait vaincre une bonne fois pour toute en mettant ses capacités à rude épreuve.

La date du début de l'épreuve arriva finalement, le brun se dirigea donc vers l'entrée qui avait était décidé pour la voie du désespoir et y retrouva un garçon aux cheveux rouge qu'il ne connaissait absolument pas, surement un shinobi ayant choisit la même voie. Ils allaient donc faire équipe, le mieux qui était à faire avant de se plonger dans cette épaisse forêt noire c'était de se présenter, ce que fit le Rakuzan d'un air assuré.

- Salut, je suis Satochi Rakuzan, ton coéquipier visiblement, tâchons de réussir notre épreuve. terminai-je sereinement.

Le brun ne savait tout bonnement pas à quoi il s'exposait en rentrant dans cette forêt avec un parfait inconnu, mais il n'était pas d'ordinaire un grand stressé, alors il verrait bien et puis voilà. Il attendit la réponse de son coéquipier, puis dans un grincement crispant, les grilles de la forêt s'ouvrirent.
Les deux ninja pénétrèrent ainsi dans la forêt de la mort sur leurs gardes... Les bruits alentours n'y étaient pas très rassurant et la compagnie animale peu accueillante et sauvage.
Satochi restait attentif non loin de Takeo, scrutant les environs, se séparer n'était pas une option toutefois une question subsistait toujours, qu'allait-il se passer maintenant ?
Car dans cet environnement hostile, où les prédateurs dévoraient leurs proies sans égards, la sérénité avait disparue laissant place à l'étrange sensation d'être devenue à son tour, la proie d'un prédateur inconnu.

À l’affut de tout mouvement, j’observai minutieusement mes alentours. Lorsque nous étions dans un endroit comme la forêt de la Mort, nous devions sans cesse être sur le qui-vive, incertains de ce qui pourrait nous sauter en pleine figure. La réputation de la forêt n’était plus à faire, c’était pourquoi beaucoup se sont désistés en apprenant le lieu de cette épreuve. Parce que je n’allais pas là-bas pour le simple plaisir, je ne suis pas encore fou à ce point. Non mais franchement, qui voudrait venir ici sans avoir une raison pour venir? Pas moi en tout cas, je peux vous le dire. Nous étions ici pour une raison très précise : survivre. Tel qu’on nous l’avait expliqué, suite à la visite des Furyous à Kusa no Kuni, le village avait décidé de renforcer un peu nos forces et avait mis au point cette épreuve pour les Genin et Chûnin désirant repousser leur limite. Et quel meilleur endroit que la Forêt de la Mort pour atteindre cet objectif! J’avais frissonné un peu lorsque la nouvelle avait été lancé, je dois l’admettre, mais cela ne me donnait qu’une raison de plus pour continuer. Le jour J enfin arrivé, nous partîmes, notre petit groupe d’une dizaine de shinobi, vers la fameuse forêt du pays du Feu, la tristement célèbre Forêt de la Mort.

Si l’épreuve était restée floue lorsqu’on nous l’avait expliqué à Konoha, ne laissant filtrer qu’une petite partie de l’information, ce fut rendu devant la forêt qu’on nous mis au courant des spécificités de ce que nous devrions faire une fois à l’intérieur. L’objectif était simple, anormalement simple : sortir de la forêt. Immédiatement, je devinai que quelque chose se cachait derrière cet objectif qui semblait trop facile. En même temps, nous parlions bien de la forêt de la Mort; il était très possible que juste sortir de cet endroit soit un grand défi en lui-même. Cependant, j’avais de très gros doutes à ce que Konoha laisse la forêt se charger de l’épreuve. Comme de fait, les Jônins présents, accompagnés par l’Intendant Sabakyô-sama, continuèrent les explications et nous répartirent selon la réponse que nous avions donnée à Konoha, comprenant enfin pourquoi ils nous avaient posé cette question. Lorsque nous avions été briefés à propos de l’épreuve, on nous avait demandé quel était le plus grand fléau d’un ninja. Au vu de ma réponse, on m’envoya dans la Voie du Désespoir. On nous escorta alors vers les méandres de la forêt, mais en cours de route nous parvînmes à nous séparer de notre guide.

J’avais toute les raisons de croire que cet égarement était intentionnel et que l’épreuve était comme on pourrait dire commencée. Analysant en premier la clairière dans laquelle nous nous étions arrêtés, à la recherche d’un danger immédiat, je fus soulagé de ne rien voir alentours de nous. Enfin, je ne voyais rien qui pouvait représenter un danger pour nous, puisque sinon autour de nous pullulaient des prédateurs festoyant sur leur proie. Voyant là un signe de ce qui pourrait nous arriver, je secouai la tête et chassai cette possibilité de mon esprit. Depuis tout à l’heure je dis nous parce que je n’étais pas seul dans cette forêt; en plus d’Aka j’étais avec un autre shinobi, sans doute un Genin puisque je ne le reconnaissais pas. Ce dernier parle alors pour la première fois depuis que nous sommes entrés dans la forêt, se présentant. Ouais, c’est vrai que ça serait une bonne idée. Je notai aussi que, comme moi, il avait aussitôt eu l’idée qu’on s’allie afin de sortir de cette forêt. Après tout, nous avons beaucoup plus de chances de nous en sortir si nous unissions nos forces et un shinobi est fait pour travailler en équipe, peu importe le partenaire.

- Takeo, du clan Inuzuka, et voici mon compagnon, Akamori. Ravi de faire ta connaissance. Ce dernier aboya en guise de salutation avant de me laisser continuer. Faisons de notre mieux afin de ressortir de cet endroit indeme.

Même moi j’étais sûr de ne pas sortir de cette forêt indemne, mais je préférais rester positif et ne pas détruire son moral dès le début. Après tout, j’étais certain que le Jônin qui nous avait perdus dans la forêt reviendrait nous mettre des bâtons dans les roues et c’était sans compter ce qui habitait déjà cette forêt monstrueuse. Regardant une nouvelle fois autour de moi, je réalisai que la clairière dans laquelle nous étions pourrait certainement jouer en notre faveur, du moins pour l’instant. La raison était que nous avions une très bonne vue sur nos alentours et nous pouvions voir n’importe quelle attaque arrivée. S’il était certain que nous ne resterions pas éternellement là, c’était un très bon point de départ. Nous avions une bonne vue de ce qui nous entourait, il était maintenant temps de monter d’un cran et de mettre mon odorat à profit. Me concentrant sur le lien que j’avais créée avec Aka depuis toutes ces années, j’eu pendant quelques secondes la très nette impression d’être avec lui, d’être lui. Je reniflai mes alentours avec beaucoup d’attention et lorsque je rouvris les yeux, j’étais toujours dans mon corps comme si tout cela n’avait été que mon imagination. Toutefois, il restait dans mon nez des odeurs qui prouvaient que je n’avais pas tout imaginé.

- Fait attention, nous ne sommes pas seuls. Je ne peux pas te dire avec précision où il se trouve, mais je sais qu’il y a quelqu’un qui se tapis dans l’ombre de la forêt. Restons sur nos gardes.

Raffermissant ma position au sol, me préparant à recevoir n’importe quelle attaque, je me mis en position défensive et attendis. Ce n’était pas un ordre que je lui donnais, mais il devait sûrement savoir comme moi que c’était la meilleure chose à faire pour l’instant. Mon odorat avait repéré une odeur qui ressortait du lot, une odeur qui n’avait pas normalement à faire dans cette forêt. Nous l’attendrions dans cette clairière où nous sans doute le voir arrivé. Parce que cette odeur que j’avais décelé, c’était l’odeur d’un être humain.

Récapitulatif:

Initialement, il s'agissait juste d'une idée de Seitô, alors fraîchement promu Intendant de Konoha avec deux autres illustres inconnus, pour que le Village de la Feuille ne compte que des ninjas compétents dans ses rangs. Et pour y parvenir, le plus simple était soit d'affuter le talent de chacun de ses soldats, soit d'éliminer les plus faibles pour que seule persiste l'élite. Et au vu de la manière dans Seitô avait décidé de s'y prendre, il était difficile de trancher exactement sur la nature de son choix...

Toujours est-il qu'après débat et délibération, il en était ressortie que l'endroit le plus approprié pour faire les pieds des générations les moins vénérables était la Forêt de la Mort – ou la Forêt Interdite, personne n'était jamais fixé sur le nom à donner à ce genre d'endroits lugubres -. Mais afin éviter d'avoir à louer une parcelle de terrain supplémentaire pour le cimetière de Konoha déjà bien remplit, un shinobi de bon grade était chargé de garder à distance un œil sur les participants. Du moins, c'est ce que disait le papier au sein du cercle d'organisateurs, principalement afin de rassurer Raitô. Car officieusement, lorsque l'on regardait plus en détail le staff sélectionné pour mener à bien cette mission, chacun était plus à même de tuer les candidats que de les sauver.

Dans cette optique, Natsuki avait passé plusieurs jours au sein de la forêt afin d'assimiler son environnement et préparer le terrain, même si en vérité c'était surtout l'occasion pour lui de retrouver toute sa force à la dure. Dans ce milieu particulièrement hostile, où même les pâquerettes semblaient en vouloir à votre vie, il avait apprit à y survivre, et s'y était imposé une place comme n'importe quel autre prédateur dans la chaine alimentaire. Et même s'il était loin d'en placé à son sommet, son territoire était connu de la faune et de la flore. Constamment revendiqué aussi.

Lorsqu'il avait reçu la liste des deux candidats dont il devra '' prendre soin '', il se demandait seulement s'il allait y parvenir. Tromper son environnement et les animaux sauvages qui y vivaient à l'aide de camouflage pour attaquer à couvert était une chose, mais parvenir à faire défaut au flaire légendaire des Inuzuka en était une autre. Même en se plaçant toujours à son avantage par rapport au vent, et en changeant perpétuellement son odeur grâce à l'environnement pour ressembler de loin à un animal de passage – et Dieu sait qu'il y en a ici – il ne pourra pas bluffer Takeo plus de quelques heures. Ce sera probablement suffisant pour exécuter la volonté de Seitô.

De là où Natsuki se tenait, il ne voyait pas directement les deux shinobis qu'il attendait, mais il savait qu'ils étaient là : l'homme chargé de les perdre dans les environs le lui avait signalé en imitant le cri du castor enrhumé. Le jeu pouvait commencer, mais n'allait être facile pour personne : la moindre faute d'attention pouvait coûter la vie ici.

« Qu'en penses-tu Nodashi ? » murmura le Nara tatoué d'une voix dénuée de vie.

Nodashi, une jeune femme de Konoha, attendait sur la même large branche d'arbre que lui comme un sac de pomme de terre. Appuyée sur le ventre, ses bras et jambes pendaient mollement de chaque côté. Inerte, le visage et le corps tuméfiés après s'être faite attaquée par un essaim de frelons tonnerre, l'on pouvait la croire morte, mais Natsuki savait que ce n'était pas le cas : le dard de ses insectes gros comme des poings étaient seulement très douloureux. En effet, comme ils avaient besoin de victimes encore vivantes pour garder leur œufs au chaud après avoir pondu dedans – et les nourrir -, la nature ne les avait doté que d'un poison très virulent paralysant tout le système musculaire. Consciente de sa situation, même respirer devait être douloureux pour cette kunoïchi maintenant, elle qui avait choisit de craindre davantage les Furyou que les traqueurs de son Village. Il était temps de mettre un terme à ses souffrances, et de ne pas la laisser souiller davantage son corps que le F qu'elle s'était scarifiée quelque part sous ses boursouflures.

Une poignée de mètres plus bas attendait dans un silence religieux toute une troupe d'étranges reptiles à collerette, chacun ayant ses yeux levés vers Natsuki. Bipèdes à bras raccourcis, et atteignant chacun la taille d'un homme adulte, ils se remarquaient autant pour leurs écailles orangeâtre sombre que la taille et la quantité de crocs affutés qui s'alignaient dans leur gueule proéminente. D'après les ethiologues chargés d'étudier la faune et la flore d'ici – ceux qui ne se sont pas fait surprendre par les formidables tactiques de chasse groupés de ces reptiles tout du moins – le nombre de cercles rouges qui poussaient de façon aléatoire sur leur peau d'écailles correspondrait à leurs années de vie. N'en ayant personnellement jamais vu plus de trois, Natsuki pensait qu'il s'agissait là de leur espérance maximale d'existence sans se faire dévorer par quelque chose d'autre. Une autre chose que le Nara avait remarqué était l'incroyable capacité de ces prédateurs à flairer la mort. Ces charognards attendaient le nez en l'air depuis un moment déjà, comme s'ils savaient que Natsuki allait la tuer bientôt, et qu'ils espéraient pouvoir en faire leur repas. Il était temps de récompenser leur patience...

D'un coup de pied léger, il fit glisser le corps immobile de Nodashi de la branche, n'accordant même pas un coup d'œil à son regard emplit de panique et de pitié. Elle chuta sur plusieurs mètres en silence, mais n'eut pas le temps de s'écraser sur le sol : grâce à l'équilibre procuré par leur puissante queue, les reptiles à l'affut firent tous un bond prodigieux, et l'attrapèrent au vol. Malgré le poison, malgré la paralysie, Nodashi trouva la force de hurler d'horreur alors qu'elle était lacérée et dévorée vivante.

Voilà qui devrait attirer Satochi et Takeo par ici pour leur annoncer la couleur. Natsuki pour sa part, s'éloigna en cachant de son mieux son odeur. Il lui fallait préparer la suite.

Takeo semble avoir sentis l'odeur d'une présence humaine, mais juste après quoi, un hurlement s'en suivis. Se mettant en route, les deux jeunes Shinobi virent cette femme se faire dévorer par des monstres bipèdes aux dents tranchantes. Un seul signe distinctif : Un F gravé sur la peau...

# Takeo ne parvient pas à repérer Natsuki.
# Il y a 5 reptiles devant le groupe de Shinobi.
# Chacun possède une vitesse de rang C, une résistance de rang B et une attaque de rang B.
# Il n'est plus possible à Takeo d'utiliser l'odorat avec un corps humain à proximité pour repéré un autre humain.

Avançant prudemment en ce lieu lugubre qu'était la forêt de la mort. J'apprenais à faire la connaissance du jeune garçon aux cheveux rouges qui allait être mon coéquipier, mon partenaire, lors de cette épreuve qu'avait imaginé Sabakyô Seitô l'Intendant de Konoha.
Une épreuve visant à pousser les jeunes shinobis à leurs limites les plus extrêmes afin que ces dernières soient repoussées...
Par les temps sombres qui courraient en ce monde, toutes expériences étaient bonnes à prendre aussi lugubres et dangereuses soient-elles.

Le jeune garçon s'appelait Takeo Inuzuka, et à son apparence, je sentais qu'il avait déjà malgré sa jeunesse une longueur d'avance sur moi, mais il avait l'air sympa et avait visiblement eut la même idée que moi au niveau des présentations.
Comme tout membre du clan Inuzuka il était intimement lié à son propre chien, qu'il me présenta. Un chien d'une certainement taille répondant au nom d'Akamori qui répondit d'un aboiement chaleureux.
Les présentations faites, les deux garçons s'avancèrent un peu plus profondément dans la forêt tout en restant sur leurs gardes.

Pour ma part, et contrairement à l'Inuzuka, je ne pouvais me fier à l'odorat d'un chien ninja. Je devais me focaliser sur mes propres aptitudes et mes propres sens. Il était difficile d'y voir clair à travers tout ces arbres plus épais les uns que les autres filtrant la lumière du soleil. Les imposants buissons n'aidaient pas non plus à la tâche, alors je devais essentiellement me concentrer sur mon ouïe et mon odorat, et dans ces secteurs là, je ne pouvais pas dire égaler les capacités d'un chien. C'est pourquoi je ne m'éloignais pas de mon coéquipier et de son compagnon quadrupèdes.

Après plusieurs minutes, les deux shinobis arrivèrent dans une clairière entourée d'arbre mais étonnamment éclairée en son centre.
Je retrouvais enfin une utilité à mes yeux, cet espace était dégagé, il serait sans doute judicieux de rester camper sur nos positions en attendant de voir ce qu'il pourrait arriver. D'ici il nous serait possible de voir arriver quiconque venu nous troubler, qu'il soit humain ou animal. Et les livres en disaient gros sur cette forêt, des ouvrages imposant racontant qu'elle regorgeait de créatures étranges et terrifiantes, qui se cachaient dans l'ombre prêtes à surgir qui sait ce qui pourrait sortir de l'ombre pour attaquer le petit groupe.

Concentré, j'observai la synchronisation qu'opérait Takeo avec Akamori, c'était impressionnant, il parvenait à faire siennes les qualités sensorielles de son chien ninja. Quelques instants plus tard il confirma mes inquiétudes, nous n'étions pas les seules personnes présentent dans ce secteur de la forêt et parmi ces présences, une odeur humaine avait frappé les sens du duo Takeo/Akamori.
Je n'étais pas très util dans le domaine du sensorielle, alors je confiais cette lourde tâche à mon partenaire.

Un cri strident se fit douloureusement entendre, ce cri inspirait la souffrance, cela sentait le piège à plein nez, mais Satochi s'élança aux côtés de Takeo en direction du lieu dont semblait avoir émané ce cri inconnu.
Au détour d'une rangée d'arbre, je vis alors avec effroi une scène macabre se dérouler sous mes yeux. Une femme était en train de se faire dévorer, vivante, quoi que plus maintenant, par une armée comportant pas moins de cinq gros lézards aux écailles oranges et aux collerettes douteuses. Je constata l'état de leurs dents aiguisés recouvertes du sang de leur victime qu'est ce que cette femme foutait dans la forêt, telle avait été ma première question.
Regardant la scène je regarda l'espace d'un instant mon coéquipier, intrigué, car il m'avait également semblé, voir un "F" scarifié sur le bras de cette femme.

- C'était un F gravé sur sa peau là à l'instant ? Si c'était réellement le cas, si cette Kunoichi était une partisane des Furyous, alors elle était sans aucun doute à sa place au fond de l'estomac de ces lézards bipèdes. Mais une question subsistait toutefois dans ma tête. Est ce que c'était la même odeur que tu as sentit tout à l'heure ?

Il serait surement difficile pour Takeo, de répondre à cette question, il ne restait presque plus rien de la Kunoichi à présent. Mais qu'importe sa réponse, d'autres questions viendraient surement s'immiscer dans les têtes des deux shinobis.
De plus à cet instant, d'autres évènements allaient retenir toute leur attention, puisque les cinq lézards de taille humaine venaient des les repérer et s'approcher à présent l'air menaçant, prêt à bondir.
Il était hors de question que je laisse ces bestioles m'approchaient, j'allais enfin pouvoir entrer en action.
Me mettant en position j'effectuai alors rapidement une série de signes incantatoire.

- YOTON - GŌYOKYŪ NO JUTSU.

Un boule de lave de taille moyenne sortit de ma bouche tandis que je soufflais avec force en direction des lézards. J'avais prit la décision de ne pas en viser un en particulier. Je devrais consommer trop de chakra pour ça ... Alors je visa le sol se trouvant juste devant celui en tête de file. La lave en fusion au contact du sol, réchauffa terriblement ce dernier, brulant les pattes des lézards entrant en contact avec cette zone précise. Le sol demeura recouvert d'une fine couche de lave obligeant les lézards à contourner cette zone, mais ils accélérèrent le rythme pour palier à ce détour.
Nous étions en infériorité, même si ces créatures n'étaient que des animaux, elles restaient étonnamment coordonnées, il ne fallait pas prendre cette situation à la légère.

- Je serais d'avis que l'on établisse un plan d'attaque... passes devant je vais les ralentir

M'exécutant dans la seconde, dans une nouvelle série de signes. Mes mains se joignant, une sphère électrique se forma autour de ces dernières, alors que je m'apprêtais à lancer une nouvelle attaque.

- RAITON - RAITONINGURĒZĀ !

La sphères se divisa alors en plusieurs rayon laser Raiton qui se dirigèrent vers chacun des affreux lézards.
Au contact, ils provoquaient des engourdissements, je devais faire en sorte de nous donner suffisamment de temps pour nous mettre hors de portée. Mes techniques n'étaient pas puissantes , mais elles pouvaient être utiles surtout en zone forestière.
Quand à moi je quittais rapidement les lieux pour rejoindre Takeo en lui proposant que l'on trouve refuge sur l'une des branches des grands arbres qui nous entouraient.

Etat:

Maintenant que je savais que nous n’étions plus seuls, Rakuzan-san, Akamori et moi, je redoublais d’effort afin de découvrir ou notre ennemi se terrait. Mais même avec l’odorat d’Aka, l’odeur semblait avoir une longueur d’avance sur nous comme si elle savait où nous irions. Alors que la pensée de la suivre pour le retrouver une bonne fois pour toute me frôlait la tête, plan que je voulais garder en dernier recours puisque nous quitterions le semblant de sécurité que nous avions trouvé dans cette clairière, un cri horrible, non plus qu’horrible, brisa le silence oppressant de la forêt tandis qu’une forte odeur de sang remplaçait toute odeur que j’aurais pu détecter plus tôt. Quelqu’un avait perdu du sang, et beaucoup en plus. Je sursautai malgré moi lorsque le cri retentit, mais je repris rapidement mes esprits et regardai Rakuzan-san, voir s’il avait eu la même idée que moi. Un simple coup d’œil me fit comprendre qu’il avait effectivement pensé à la même chose que moi et sans un mot nous filâmes vers l’origine du cri.

Ce que nous retrouvâmes là-bas m’écoeura, mais je soutins mon regard et observai la scène devant moi. La première chose que je vis fut les énormes lézards qui faisaient un cercle autour de quelque chose. C’étaient de loin les lézards les plus gros que j’ai vu de ma vie, mesurant facilement deux mètres, les couleurs vives de leurs écailles envoyant clairement le message « Attention, dangereux ». La deuxième chose fut le quelque chose en question, soit le corps démembrée d’une kunoichi – enfin ce qui restait du corps. Il ne fallait pas être un grand détective pour comprendre ce qui s’était passé : les lézards étaient tombés sur la kunoichi et cette dernière n’avait eu aucune chance contre les cinq reptiles qui devaient avoir faim. Je continuai d’observer les lézards, observant leur façon de se déplacer et leur comportement, puisque je devinai ce qui allait suivre. Nous n’étions pas tombés sur ces lézards par hasard, on nous avait conduits jusqu’ici. La déduction logique à tirer de cette situation est qu’il nous faudra sans aucun doute les éliminer si on veut continuer et sortir de cette forêt. Une réflexion de mon coéquipier me tira de mes pensées et, après avoir observé ce qui restait de la jeune femme, on pouvait effectivement voir un restant de F sur un des bras.

- Tu as raison, c’est bien un F que nous pouvons voir. Je me tus, me laissant quelques secondes pour formuler ma pensée. Ça veut dire que ce que nous voyons n’est pas un accident.

Maintenant que je savais que cette jeune femme avait fait partie de l’armée des Furyous, je comprenais mieux ce qui s’était passé ici. Cela ne faisait aucune doute dans mon esprit qu’on nous avait leurré ici, sûrement notre première épreuve de plusieurs, étant donné qu’aucun shinobi ne s’aventurerait seul dans la forêt de la Mort. Le fait qu’un F soit marqué sur sa peau ne fait que renforcer mon hypothèse, puisqu’il s’agissait d’un shinobi disposable, dont Konoha n’avait plus aucune utilité. Je failli me frotter la cuisse, là où ma propre cicatrice se trouvait, mais je me retins pour ne pas soulever les soupçons. Je profitai de la question de Rakuzan-san pour penser à autre chose.

- Hum… Non, je ne pense pas. Mais je ne pourrais pas l’affirmer avec certitude vu que l’odeur de son sang empeste partout, m’empêchant d’utiliser mon odorat.

Le Genin avait soulevé un bon point, un détail que j’avais oublié de vérifier, mais l’odeur de la jeune femme ne ressemblait pas à celle que j’avais senti. Évidemment, le massacre que nous avions devant les yeux brouillait complètement mon nez, l’odeur étant tellement forte, mais j’avais l’impression que l’odeur que j’avais sentie n’était pas là. C’était difficile à expliquer, moi-même je ne comprenais pas vraiment, mais mon instinct me disait que celui que nous avions sentis plus tôt, Aka et moi, n’était pas ici. Je compris alors que ce que nous avions devant nous n’était autre qu’une diversion, donnant à notre ennemi le temps de se distancer. Il pourra aller là où il veut, jamais il ne parviendra à tromper le nez d’un Inuzuka! Qu’il attende que j’en aie terminé avec ces lézards, pour voir.

Je commençais à échafauder des plans de traque dans ma tête lorsque ce qui se trouvait devant nous requerra mon attention. En effet, maintenant qu’ils avaient terminé, leurs yeux se rivèrent sur nous et je compris que nous étions la pièce de résistance. J’allais prévenir mon coéquipier, mais ce dernier, plus rapide, avait déjà entamé des mudras et fit jaillir une boule de lave en direction des lézards. Gardant en tête les capacités de mon coéquipier, j’observai les créatures se brûler quelques coups avant de comprendre et de contourner la flaque. Ainsi les lézards étaient dotés d’intelligence, réalisant le danger que la flaque représentait. Mais les dommages étaient faits et plusieurs d’entre eux avaient les pattes antérieures brûlées. Rakuzan-san proposa qu’on établisse un plan d’attaque, ce que je confirmai d’un hochement de tête. Plus vite nous étions organisés, plus vite nous en aurions fini.

-C’est bon, essaie de me couvrir!

Alors qu’il commençait de nouveaux mudras, je fonçai vers les lézards en compagnie d’Aka. Ils étaient peut-être imposants, dangereux et plus forts que nous, mais nous étions beaucoup plus rapides qu’eux. Voyant un éclair filer et nous dépasser, je déduis qu’il avait terminé son jutsu et ce fut alors à notre tour d’entrer en action. Profitant du fait qu’ils étaient engourdis, donc plus lents que d’ordinaire, nous bondîmes sur le premier lézard que nous vîmes et le bombardâmes de coups. Nous ne restâmes pas trop longtemps, parce que même s’ils étaient ralentis je ne voulais en aucun cas me faire chopper. Tournant autour des lézards, ne restant jamais plus de quelques secondes à la même place, nous décidions de notre prochaine cible puisque je voulais profiter un max que leur mouvement étaient ralentis comme cela. C’était une opportunité en or que je ne pouvais laisser s’échapper.

Mon choix se fit sur un des lézards, qui avaient présentement le dos tourné à nous. En le voyant ainsi, je sus tout de suite ce que nous pourrions faire. D’un léger signe de tête, je fis comprendre à mon ninken de prendre un peu d’avance et, devinant mes intentions, il s’élança vers le lézard alors que je le suivais quelques secondes plus tard. Quand je le vis à destination, je bondis dans les airs tandis qu’Aka attrapait le lézard par une collerette et le propulsait vers moi. L’attaque étant parfaitement synchronisé après des heures de pratique, le lézard arriva juste devant moi et je le retournai au sol d’un puissant coup de coude dans l’abdomen. Je ratterris quelques secondes plus tard aux côtés du lézard, sûrement encore sonné, mais je ne pris pas le temps de le savoir et reculai aussitôt pour retourner rejoindre mon coéquipier dans les arbres, Akamori nous rejoignant à peine une seconde plus tard.

- Merci pour le coup de main, je n’aurais pas pu rêver mieux! Que fait-on avec ceux qui restent? Je suggère qu’on attaque rapidement, mais efficacement; nous ne voulons pas que cet affrontement s’éternise.

Avec des adversaires en plus grand nombre, mais surtout dont on ne connaissait rien, mieux valait de réduire le plus possible les temps de confrontations. J’avais gratifié mon coéquipier d’un sourire et d’une tappe sur l’épaule en même temps que mes remerciements, son attaque raïton n’aurait pas pu mieux tomber pour ce que j’avais eu l’intention de faire. Nous pourrions continuer ainsi pour tous les autres, réduisant considérablement leur mouvement avant de leur sauter dessus, mais j’ignorais si Rakuzan-san tiendrait également le coup; c’est pourquoi nous devions trouver une autre façon de s’occuper d’eux.

Spoiler:

Le temps qu'il arrive sur les lieux, puis qu'il affronte les casimirius s'il ne préfère pas la fuite, le duo de candidats à l'épreuve suicide devrait être occupé pour un bon quart d'heure d'après l'estimation de Natsuki. Il ne fallait pas pour autant qu'ils s'éloignent de trop et ne les perdent. Car grossièrement, la forêt était un cercle, donc peu importe la direction dans laquelle ils allaient, ils finiraient par trouver la sortie. S'ils ne se faisaient pas avant dévorer, empoisonner ou mourraient de faim en allant dans la mauvaise direction. Et puis, dans le rapport qu'il avait à remplir, cela ferait toujours mieux de dire '' ils sont morts comme ci comme ça '' plutôt que '' je les ai perdu de vue dans la Forêt, et maintenant ils sont morts ''… Enfin, il doutait de pouvoir semer Takeo et Akamori. Même dans la forêt environnante où la mort possédait elle-aussi une odeur omniprésente suffocante, ils finiraient par retrouver sa piste. Pour les rares fois où ils s'étaient rencontrés, il doutait que l'Inuzuka se souvienne de son odeur et l'identifie, mais la n'était pas la question. Tant qu'il pouvait le suivre avec son flaire, le Nara était tranquille : les candidats le suivraient dans son train fantôme.

Filant entre les branches des arbres aux troncs noueux, il n'était pourtant pas plus en sécurité qu'au sol. Ici, la menace était partout, et les prédateurs ne limitaient pas leur terrain de chasse au plancher des vaches. Serpents, insectes, rapaces au repos, végétations... ce n'était pas les sources de danger qui manquaient. Et en parlant de danger...

Natsuki s'arrêta en plein élan sur une grosse branche, et écouta le cri rauque qu'il venait d'entendre. Dans la Forêt Interdite, le silence n'existait jamais vraiment, pas alors que les bruits de lutte pour la survie résonnaient de partout. Mais le son que le Nara tatoué venait d'entendre lui était clairement adressé. Et en fouillant son environnement proche du regard, il réalisa pourquoi : il venait de pénétrer sur le territoire d'autres créatures. Et ces dernières s'assurèrent qu'il comprenne qu'il n'était pas le bienvenu.

En un instant, toute une nuée de volatiles fondit sur Natsuki et commencèrent à l'attaquer à l'aide de leur bec tranchant et de leurs griffes affutées. Chacun d'entre eux était gros comme un sac à dos de voyage, et se déplaçait en volant avec une aisance toute relative compte tenu des proportions de leur gabarit rondelet. Leur bec jaune assez court évoquait la forme d'un hachoir à son extrémité, et c'était visiblement un détail qui ne leur avaient pas échappé puisqu'ils s'en servaient comme tel. Loin d'être carnivores, ils n'en étaient pas moins dangereux et très territoriaux. L'on dit d'ailleurs que même si la majorité de leur plumage est d'un vert sombre, les nuances de rouge que l'on peut observer par endroit viennent du sang des imbéciles les ayant prit pour des cibles faciles. Il vrai que seul, l'allure grassouillette et stupide de l'animal peut tromper. Mais dès qu'il s'agit de se battre en groupe, l'éclat sauvage qui brille dans leur regard voilé de sang tend aussitôt à faire regretter amèrement de les avoir sous-estimer...

Spoiler:

Natsuki avait déjà dû en découdre avec eux – comment beaucoup d'autres – et en portait encore les séquelles. Mais aujourd'hui, il n'avait pas le temps de se battre, surtout que les hostilités avaient été déclenchées par sa faute, selon la logique du règne animal d'ici. Il pouvait bien sûr fuir, mais la nuée ne lui en laissera pas l'occasion. Jouant alors de ses poings, il repoussa deux de ses assaillants qui se relèveraient plus, mais il ne pouvait pas gagner face au nombre : le groupe était trop important, et malgré son agilité, ses blessures se multiplièrent rapidement. C'est alors qu'un plan se forma dans son esprit. D'un geste, il attrapa un fumigène dans la poche de son gilet tactique de combat abimé par son expérience ici, et l'éclata à ses pieds. Aussitôt, un nuage de fumée sombre se répandit sur quelques mètres, suffisamment épais pour que l'on ne puisse même pas distinguer sa main devant son nez. Les oiseaux poussèrent un cri surprit puis indigné avant d'essayer tant bien que mal de sortir de cette prison qui leur agressait les poumons, mais le Nara tatoué n'était pas sortie d'affaire pour autant. Pas encore. Après s'être plongé dans une concentration aussi importante que le lui permettait la situation, il multiplia les mudra sur ses doigts plus lentement que d'habitude, puis au bout d'une dizaine de secondes, un corps émergea des fumigènes. Les volatiles reprirent aussitôt leur traque du fuyard.

Enragés qu'ils étaient, ils ne remarquèrent même pas que ce n'était pas la même proie. Celle-ci, bien que vêtu à la manière classique des shinobis, avait les cheveux sombres et relativement courts. Le visage et les vêtements ensanglantés de multiples plaies qui ruisselaient encore, il était possible de remarquer que sa main gauche était absente – ou plutôt, qu'elle se résumait à des morceaux et lambeaux sans forme. Un clone suprême, capable d'encaisser des coups, de souffrir, de saigner et de mourir comme n'importe quel être humain. Bien sûr, sa durée de vie était limitée à sa pile de chakra, mais il pouvait tenir plusieurs heures dans de bonnes conditions. Une seule suffira.

Spoiler:

Le leurre rebroussa le chemin de son créateur, et traça entre les arbres juste assez rapidement pour que la nuée reste à un cheveu de l'attraper. Il n'avait pas beaucoup de route à faire pour retrouver le duo de candidats qu'il cherchait de toute façon. Ces derniers devaient en avoir finit avec les casimirius d'ailleurs, s'ils avaient choisit de les combattre. La respiration haletante, les yeux paniqués et le visage déformé par la terreur, le clone finit par les trouver en contre-bas, et les héla d'une voix misérable assez fort pour couvrir le tintamarre assourdissant des oiseaux qui le pourchassaient encore :

« A l'aide ! Pitié, je ne veux pas mourir comme les autres ! » pleurnicha-t-il.

Digne de toutes les gourdes inutiles que l'on retrouve dans les dessins animés, le double fit mieux et n'eut besoin d'aucun racine pour trébucher, prit d'un soudain accès de faiblesse.

Il avait pourtant une bien triste histoire à raconter, mais ce n'était pas dit que Takeo et Satochi aient envie de l'entendre, ou même que la nuée lui laisse le temps de la raconter...

Spoiler:

ETAT DE LA SITUATION :

# Le clone rang S d'une apparence lambda fonce vers vous, avec une nuée de oiseau tueur qui équivaut à une puissance rang B.
# 2 lézards sont grièvement blessés, et n'attaque pas.
# 2 lézards effectuent une attaque de rang C sur Takeo
# 1 lézard effectue une attaque rang C sur Satochi

Ma rencontre avec l'Inuzuka ne remontait à pas très longtemps, mais malgré cela, la mise en place de notre stratégie avait était rapide mais surtout établit sans le moindre mot, un simple regard avait suffit même si nous ne connaissions rien l'un de l'autre. Sur ce point là, j'étais plutôt satisfait de nos premiers mouvements. Notre combinaison qui avait suivit était de toute beauté, mon ration ralentissant, Takeo et son ninken frappant durant cette courte intervalle. Je pouvais ainsi mieux visualiser le style de combat de mon coéquipier ce qui était une bonne chose. L'Inuzuka était plus à l'aise au corps à corps en Taijutsu, il avait d'après ce que j'avais pu observer un niveau plus que correct, je devais donc me battre afin de lui permettre d'évoluer dans les meilleurs conditions possibles.

Alors qu'il me gratifiait de nombreuses façons, je lui souriait fier que mes coups aient pu l'aider et m'apprêter à lui rendre mes encouragements, la situation n'était pas encore idyllique, mais nous avions parfaitement joué avec nos armes. Deux des cinq lézards étaient salement amochés et ne semblaient plus donné signe d'envie de se battre. En revanche ce n'était pas le cas des trois autres, et alors que nous étions occupé à nous congratuler, persuadé d'être hors d'atteinte c'est à cette instant précis qu'ils frappèrent à nouveau.

Jamais nous aurions pu imaginer qu'ils puissent nous atteindre alors que nous nous trouvions dans les arbres. Mais nous avions était bête les lézards sont capable de gravir les pentes les plus ardus, montrer à un arbre n'était en réalité qu'une formalité même pour leur taille imposante de géant. Deux s'en prirent à Takeo, tandis que le troisième m'assennait une violent coup de queue. Je n'étais pas à l'aise sur une branche me privant de bon nombre de mes mouvements, je ne pouvais pas esquiver, alors je n'avais qu'une solution. Encaisser ! Croisant mes bras je reçu le coup venant du troisième lézard encore capable de bouger et me laissa basculer dans le vide.
Ma réaction devait être précises et immédiate. J'allais prendre ces trois lézards au dépourvu et permettre à mon équipier d'en finir avec deux d'entre eux.

Joignant mes deux mains encore dans ma chute j'allais à nouveau lancer la même technique qu'auparavant, celle qui avait offert l'ouverture voulu par Takeo. La sphère de foudre se forma autour de mes mains puis à mon bon vouloir, elle se divisa en trois rayons électriques qui se dirigèrent vers les Casimirus. Les heurtants de plein fouets. J'eut en revanche beaucoup de mal à me réceptionner dans ma chute et je me rattrapa très difficilement en glissant sur mes deux genoux. Je pu alors remarquer l'ouverture. Le lézard qui me faisait face était clairement engourdit. J'avais la l'occasion de frapper, mais je devais faire vite, je n'avais pas le temps de me relever. Pivotant sur mes genoux endolorit, je pris appuis sur mes deux mains et me propulsa de toutes mes forces avec agilité et souplesse pour venir coller mes deux pieds joints dans le visage du lézard, un coup violent qui l'éjecta quelques mètres plus loin.

Me relevant péniblement à cause des mes douleurs aux genoux, je n'eus même pas le temps de prendre connaissance de la situation de Takeo qu'un nouvel évènement venait m'interpeler. Les cris d'un garçon voilà la description de cet évènement si soudain qui comme par un étrange hasard arrivait juste quand notre précédente situation semblait se clarifier.
Finalement sortant d'un sentier le fameux garçon fit son irruption dans la clairière poursuivit par non pas un , mes une horde d'oiseau tueurs. Ils avaient un énorme bec et un plumage vert. Ils produisaient aussi un vacarme terrible. J'ignorais pertinemment la raison de cette poursuite, mais une chose était certaine, ce mec les avaient attiré vers nous et en plus de ça il trouvait aucun autre moyen que de se vautrer misérablement dans les règles de l'art tout de même. Les choix à faire n'étaient pas multiples, nous avions là à nouveau face à nous l'une des curieuses espèces qui demeurait dans cette forêt et elle m'avait l'air tout aussi vorace que les Casimirus, nous devions trouver un moyen de nous en débarrassait en premier lieu puis nous occuper de ce curieux garçon.

Bondissant malgré la douleur, je me plaçais juste devant le garçon qui s'était écroulé. M'accroupissant non pas de douleur, mais pour préparer ma futur attaque, hors de question que je perde mon temps avec ces foutus oiseaux, ils avançaient droit vers moi, le regard rempli d'envies meurtrières, je les laissai s'approcher encore et encore, je devais surement paraître pour un fou, mais tout ceci n'était qu'un piège car j'étais déjà prêt pour mon prochain mouvement. Le terrain était prêt, imbibé de mon chakra enfin lorsque je les jugea assez proche, je referma mon piège sur eux.

- YOTON - YŌGAN KABE NO JUTSU

Sortant du sol avec fracas un imposant mur de lave fit son apparition entre les oiseaux lancés à pleine vitesse et moi. Je ne savais pas si il serait assez puissant. Mes techniques n'étaient pas venu à bout des lézards du premiers coups, je ne pouvais pas prendre le risque de voir mon mur s'effriter et s'effondrer. C'est pourquoi je fit apparaître un nouveau mur de lave tout aussi résistant que le premier, ainsi si mon premier mur était brisé, la perte de vitesse et les douleurs reçues lors du premier impact permettrait au deuxième de rester debout et mieux encore un deuxième impact leur serait fatal. Les brûlures à leur bec après être entrée en contact avec deux mur de lave leur serait pénible pour des jours voir des semaines, les privant surement de la possibilité de s'alimenter, signifiant simplement leur mort.

Après mon intervention face aux oiseaux, je pu enfin prendre connaissance de la situation de Takeo tout en portant enfin une grande attention à ce drôle de garçon. Que foutait il ici ? J'avais cru entendre les mots "les autres" sortir de sa bouche. Seulement Takeo n'avait au début sentit qu'une seule odeur humaine, et voilà que maintenant après la femme dévorée, une nouvelle personne était en ces lieux généralement fermés et déconseillés. Les capacités sensorielles de Takeo étaient telle finalement moins puissante que le disait la légende des Inuzuka ? Non impossible, le flair d'Aka était un chien son flair ne le trompait jamais. La question était de savoir si ce type avait la même odeur que l'inconnu qu'avait sentit mon coéquipier lors de notre arrivé dans la forêt... La réponse à cette question serait déjà un grand pas dans cette épreuve qui semblait être qu'une suite incessante de pièges, ce garçon en était peut-être un...

Etat:

Ainsi dans les arbres, nous pourrions être un tant soit peu tranquilles le temps d’établir une suite au plan. Parce que je devais avouer que pour l’instant, nous improvisions du mieux que l’on pouvait. Les lézards nous étaient tombés dessus sans crier gare – quoi que c’était assez prévisible étant donné l’état dans lequel se trouvait leur dernière victime – alors nous avions réagis sans réfléchir. Même s j’étais assez satisfait du résultat que cela avait donné, en les observant du haut de l’arbre, je me doutais bien que nous ne pourrions pas y aller de la même façon une autre fois. À un moment donné, les lézards vont suivre et ne se feront plus avoir de la même façon; ils vont finir par se conditionner. D’un autre côté, nous parlions bien de lézards de la forêt de la Mort, qui sait comment ils pouvaient réagir?

Dans tous les cas, je m’attendais à tout sauf ça. Nous allions mettre au point une suite lorsque les lézards, retrouvant finalement notre trace, braquèrent leurs regards vers nous et… sautèrent sur le tronc! Oui oui, les lézards se jetèrent sur le tronc de l’arbre où nous nous étions réfugiés et, grâce à leurs griffes acérées, commencèrent à escalader le tronc. J’écarquillai les yeux et jetai un regard semi-paniqué à mon collègue. Que faisait-on? Haussant les épaules, nous n’eûmes pas plus de temps pour élaborer une stratégie que les trois lézards restants étaient sur nous. Tandis qu’un seul se lançait vers Rakuzan-san, les deux autres se dirigeaient droit vers Aka et moi, sûrement parce que j’étais celui qui avait fait le plus de dommages. Du coin de l’œil, je vis mon coéquipier tombé vers le sol, mais ce n’était pas le moment de m’enquérir de sa santé; j’avais des lézards à qui montrer qui était le plus fort.

Attendant les lézards de pied ferme, je les vis s’approcher à une vitesse fulgurante, démontrant une fois de plus qu’ils étaient beaucoup plus rapides que leur taille ne le laissait croire, mais pas assez pour éviter ce qui leur frappa de plein fouet. Une boule d’électricité? Mais c’était la technique de… Jetant un regard vers le bas, j’eu le temps de voir les mains de mon coéquipier encore placé dans un mudra avant de reporter mon attention sur le combat. Dans sa chute, il avait tout de même réussi à faire cela. Décidément, Konoha n’aurait pas pu me donner un meilleur coéquipier. Profitant une nouvelle fois de l’ouverture créée par l’autre Konohajin, je bondis sur le premier et le labouraient de coups de griffes. Sans attendre, je sautai sur le deuxième et, en compagnie d’Akamori, nous lui donnâmes une leçon qu’il était sûr de se rappeler longtemps : on ne touchait pas à un Inuzuka, ni à son ninken.

Débarrassé des lézards, j’attendais la suite des événements. Parce que je savais que ce n’était que le début. Il s’agissait d’une épreuve de survie, je me doutais bien qu’il y aurait plus qu’une épreuve sur le chemin nous menant vers l’extérieur de la forêt. Je profitai du calme avant la tempête pour jeter un regard autour de nous et nous repérer. Dans le feu de l’action, il était facile de perdre nos repères et je ne voulais surtout pas perdre du terrain pendant que l’on se battait. Me retrouvant facilement, j’avais l’habitude de me promener en forêt, je pus enfin déduire la direction dans laquelle nous devrions aller. C’est alors que j’entendis quelque chose, mais de ma hauteur je n’arrivais pas à déceler ce qu’il s’agissait. Je portai mon attention vers le sol, où se trouvait Rakuzan-san, et le vis en compagnie d’un autre shinobi. Je me dépêchai de la rejoindre et m’apprêtais à leur demander ce qui se passait lorsqu’un vrombissement parvint à mes oreilles. Je levai le regard et vis une nuée d’oiseaux qui venaient droits vers nous, ou peut-être vers le nouvel arrivant. J’avais compris assez rapidement qu’ils en voulaient à lui et que c’était lui qui les avaient mené jusqu’à nous, même si cela devait être loin de ses intentions.

- Ils en veulent après lui, nous devons le protéger!

Eh oui, que voulez-vous! Je ne pouvais tout de même pas laisser ce shinobi à son sort, surtout quand il se faisait suivre par une nuée d’oiseaux qui avaient tout l’air sauf herbivores. Je ne sais pas si c’est la lueur mauvaise dans leur regard ou leur bec un peu trop aiguisé qui me mit la puce à l’oreille… Parlant d’oreille, ce que je dis ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd puisque quelques secondes plus tard un mur de leva se dressait devant nous, gracieuseté de mon coéquipier. Toutefois, il ne s’arrêta pas là et érigea un deuxième mur juste derrière pour une meilleure protection. S’il était plus ou moins aisé de traverser un mur de lave, c’était une autre histoire avec deux murs. Ça devrait être suffisant pour leur faire passer le message que nous n’étions pas leur repas, nous pouvions maintenant faire quelque chose de ce shinobi mystérieux. Jetant un regard à Rakuzan-san, je pus presque lire la question directement dans ses pensées. S’agissait-il de l’odeur que j’avais décelée plus tôt, juste avant d’entendre le cri de la jeune femme. Malheureusement pour nous, ce n’était pas notre homme; cependant, j’arrivai toutefois à noter un détail intéressant : même si l’odeur m’était légèrement familière – j’avais l’impression d’avoir déjà senti cette odeur quelque part – elle ne me disait rien. J’attirai alors mon coéquipier légèrement à l’écart.

- Si tu veux si c’est notre homme, ça ne l’est pas. Par contre, il y a définitivement quelque chose avec ce type. Son odeur m’est familière, mais je n’arrive pas à mettre le nez dessus. C’est la première fois que cela m’arrive avec quelqu’un…

J’avais un peu honte de le dire, mais ce garçon arrivait presque à berner mon odorat. C’était vraiment une première que l’odeur d’une personne reste autant voilée. Quant à moi cela ne voulait dire que deux choses : soit qu’il avait une technique de camouflage d’odeur, ce qui expliquerait ma difficulté à retracer son odeur, ou bien il nous cachait quelque chose derrière son air apeuré. Je ne voulais pas immédiatement parler de mes suspicions à mon coéquipier de peur qu’il nous entende, mais cela ne les rendait pas moins réelles.

- Bon, je suggère que nous continuions notre chemin, m’est avis qu’on ferait mieux de ne pas traîner. J’ignore ce qu’il se passe avec les oiseaux de l’autre côté de ton mur, Rakuzan-san, et je préférerais mieux ne pas le savoir. Je m’arrête une seconde le temps de jeter un regard autour de moi. Selon moi, notre meilleure itinéraire serait d’aller par-là.

En même temps, je pointai dans la direction vers laquelle nous devrions nous diriger. Je préférais demander son avis à mes coéquipiers, Rakuzan-san ainsi que le nouveau venu, mais j’avais l’impression qu’ils se fieraient à mon expérience en forêt pour nous guider jusqu’à la sortie. Peu importe leur décision, ils devraient faire vite, j’avais comme un pressentiment que nous ne devrions pas rester au même endroit trop longtemps. Comme je pensai, ils s’en remirent à mon expérience et nous ne perdîmes pas instant de plus. Retournant dans les branches pour favoriser notre vision du terrain, nous avancions à bonne cadence tout en restant silencieux pour ne pas attirer personne vers nous. Ce moment de silence me permit de réfléchir à l’arrivée de notre nouveau compagnon. Étrangement, ce dernier s’était pointé pile au moment où nous avions terminé de nous occuper des lézards géants. Coïncidence? Il était trop tôt pour le dire, mais je ne pouvais m’empêcher de repenser à la jeune femme qui s’était retrouvée entre les griffes des monstres que nous venions d’affronter et comme quoi sa présence si près de nous n’avait pas été un accident. En serait-il de même pour lui aussi? Était-il tranquillement en train de nous guider vers la prochaine épreuve sans que nous nous en rendions compte? J’avais trop de questions pour le silence qui nous emprisonnait, je ne pouvais qu’attendre, continuer vers la sortie et attendre que les événements se déroulent.

Récap’:

Godo, puisqu'il fallait donner au clone un nom pour la commodité de la rédaction, s'étala de tout son long au sol. Le visage plein de poussière à cause de la sueur et des larmes, il ne demanda pas son reste, et tenta de repartir à quatre pattes. Sa cheville foulée ne t'entendait cependant pas de cette oreille, et le fit savoir à l'aide d'une violente décharge douloureuse qui interdit à son propriétaire de faire un pas de plus. Il ne put alors que se retourner, et dresser un bras impuissant devant lui en fermant bêtement les yeux pour ne pas voir sa propre fin arriver. Celle-ci ne vint pas. De suite en tout cas.

A défaut de repousser la Mort, Satochi arrêta au moins la nuée de volatiles enragés en érigeant deux ardents murs de pierre en fusion. Les oiseaux de têtes fondirent littéralement à leur contact et ne laissèrent qu'une odeur de viande calcinée derrière eux. Ceux de l'arrière-garde s'en sortirent mieux à l'approche du danger, et redressèrent en urgence. L'essaim déplora quelques pertes, puis dans un vacarme de cris courroucés, il battit en retraite. La chasse de Godo avait conduit les volatiles à l'extérieur de leur territoire, aussi ces derniers ne demandèrent pas leur reste en le remarquant. La faune de la Forêt Interdite obéissait à des règles très bien ancrées dans l'écosystème, et quiconque souhaitait éviter d'avoir à se battre plus que nécessaire préférait chasser chez lui plutôt que sur les plates-bandes de son voisin.

Les deux shinobis de la Feuille semblaient l'avoir comprit eux aussi : ils n'étaient pas chez eux, et où ils qu'ils aillent, ils seront des intrus. Le mieux pour espérer garder leurs chances de survie au plus haut était donc de bouger en permanence. Les traits déformés par la terreur, Godo les arrêta cependant juste avant leur départ en s'accrochant à leur pantalon comme un homme à la mer le fera à sa bouée de sauvetage. Sauf qu'avec une main en lambeaux de peau, ses prises étaient relativement limitées. Les tâches sanglantes qu'il laissait sur ce qu'il touchait, beaucoup moins...

« C'est de la folie ici ! » cria-t-il transit par la peur, le regard misérable et débordant de larmes de panique. « Ce n'est pas une épreuve, c'est une exécution ! On a pas le niveau pour ça ! Je veux pas mourir ici ! Je ne veux pas me faire dévorer ou vider de mon sang comme mes équipiers. »

Le malheureux tremblait de tout son corps, mais il était difficile de dire si son visage blême était dû à l'horreur dont il a été témoin ici, ou à ses pertes de fluides sanguins. Une chose était sûr cependant : avec une cheville foulée et une main en moins, son espérance de vie ici était équivalente à celle d'une pâquerette sur la banquise. Lorsque la peur prenait le pas sur la raison, elle n'aidait pas beaucoup, en général.

« Ne m'abandonnez pas ici ! Je ne veux pas finir comme... »

Sa phrase resta en suspend alors que son regard tomba sur les restes humains d'un cadavre lacéré un peu plus loin. Organes à l'air et membres éparpillés ne firent pas bon effet sur lui, comme le témoigna le liquide aussi indéfinissable que malodorant que son estomac renvoya par le haut. Si vêtements et chaussures disposaient d'une bouche, alors certains textiles vestimentaires se seraient régalés aujourd'hui.

« Pitié... me laissez pas... » hoqueta-t-il en sanglot. « Je veux juste retrouver mes parents... »

Avec ses blessures, il était clair que la vie de shinobi était terminée pour Godo. Mais à plusieurs heures encore de la sortie de la Forêt Interdite – à condition d'aller dans la bonne direction -, le duo de candidats pouvait-il se permettre de transporter sur ses frêles épaules un poids mort dans ce milieux foncièrement hostile ? Ou même, Satochi et Takeo pouvaient-ils seulement se permettre d'hésiter, alors que cette lourde impression d'être observé ne les quittait pas ?

Mieux valait se décider vite, et assumer le restant de leur vie toutes les conséquences qu'entraineront leur choix.

Les animaux de la forêt de la mort semble vaincu, et le danger momentanément écarté... Qu'est-ce que nos cher participants vont-ils faire ?


[ MERCI de mettre la description de vos actions dans le spoiler en tant que résumé.]

Comme j'avais pu l'imaginer, même un essaim de volaille aussi vorace soit-il n'avait aucune chance face à ma lave. C'est que que je pu constater lorsque dans un fracas sonore la première ligne de l'armée d'oiseau entra en contact avec les murs que j'avais crée, alors que les plus chanceux ceux à l'arrière voyant leur compagnons flamber redressèrent leur direction pour finalement abandonner toute idée d'attaque. L'air fut soudainement parcouru d'une odeur abondante de brûlé, il ne faisait aucun doute que la provenance de cette odeur nauséabonde venait des restes des oiseaux qui s'étaient pour leurs plus grands malheurs tapés le bec dans mes murs de lave tandis que les survivants s'envolait déjà bien loin de notre position en poussant très cris vengeurs.

Mais à présent mon coéquipier et moi devions nous attarder sur un nouveau problème. L'apparition de ce garçon, celui qui était prit en chasse par ces oiseaux de malheurs. Si je demeurais perplexe face à cette situation j'ai toutefois soulagé sur un point... Les casimirus étaient finalement vaincus ce qui nous enlevait une épine du pied, nous permettant ainsi de nous focaliser sur ce garçon.
Voyant mon air intrigué, et mes suspicions apparaître sur mon visage, Takeo me demanda de le suivre.
Il avait bien raison, une petite discussion devait s'imposer tandis que je ne perdais pas de vue le garçon que nous venions tout juste de secourir.

Je fus rapidement éclairé, ce garçon n'était pas celui que Takeo avait sentit, toutefois une sensation étrange semblait s'en dégager, et j'avais décidé de me fier à l'instant de l'Inuzuka qui au final allait dans le même sens que moi, l'arrivée soudaine de ce garçon suite aux évènements qui s'étaient continuellement enchaînés me semblait bien trop suspecte. Et personnellement l'attitude qu'il adoptait ne faisait que le discréditer et d'augmenter ma méfiance vis à vis de sa personne. Si son odeur semblait être connue de l'Inuzuka son apparence m'était inconnue ainsi je n'aurais aucun scrupule à me méfier même d'un camarade. Après tout nous étions dans une épreuve de survie. Ce type pourrait être n'importe qui désirant nous approcher pour mieux nous piéger. Mais le voilà qu'il nous supplier de l'aider à sortir de cette forêt les yeux pleins de larmes témoignant de sa panique grandissante. S'il était autant apeuré pourquoi avoir prit la décision de participer à cette épreuve.

Il jurait que nous étions pas prêt, pas de taille à survivre, pourtant de nous trois c'était lui le plus misérable, lui avait décidé de renoncer et de se dire pas au niveau, mais ce n'était pas mon état d'esprit, je n'allais reculer devant rien dans cette forêt, car si je le faisais alors je ne donnais pas chère de ma peau. J'avais choisis l'épreuve du désespoir, afin de me convaincre que j'avais vaincu mes démons passés, ceux qui m'avaient écarté du chemin des ninjas. Mais dans ces paroles ce garçon était l'exemple même du mec désespéré. Désespéré après la perte de son équipe, pleurant qu'on le conduise à ses parents, il me faisais juste pitié tandis que je le regardais d'un air profondément dégouté, son état physique était tout aussi minable que son étant mental à en juger par ses blessures aux chevilles et en plus le misérable semait tel le petit poucet des traces prononcés faites de son sang. En le laissant ici il attirerait surement d'autres bêtes sauvages, ceci le condamnerait surement à un destin funeste, mais son sacrifice permettrait à Takeo et moi de prendre de l'avance.

Dans cette situation, tout les préceptes que l'on nous avait enseigné étaient remit en cause. En particulier celui qui disait qu'un Shinobi se devait de toujours penser à sa mission. Si nous considérions cette épreuve comme une mission et que le but, l'ordre de mission était de sortir vivant, alors les préceptes voulaient que l'on sorte de cette forêt au plus vite. Mais en opposition, pourrions nous continuer de nous regarder dans une glace en sachant que pour survivre, nous avions froidement laissé tomber un frère d'arme à son triste sort.
Abandonner une mission était quelques choses d'impensable, mais abandonner un frère était un acte désespérant et tout aussi puérile indigne d'un shinobi de konoha ayant hérité de la volonté du feu. Dans cette épreuve j'avais décidé de ne pas désespérer ni à présent ni jamais ainsi nous allions venir en aide à cet handicapé de ninja afin de pouvoir dans le futur continuer à vivre sans remords.
Malgré mes douleurs au genou, je décidai que j'allais être le porteur du garçon incapable de marcher.
En le soulevant j'encaisser sans donner signe de douleur la charge qui se faisait à présent sur mon dos, Takeo me regardait d'un air dubitatif, mais j'inclinais ma tête pour lui dire que ça allait tout en ajoutant.

- Nous avons besoin que toi et Aka soyez à fond concentré sur vos sens, je me charge de le porter, vous guidez nous à travers cette forêt disais je en regardant simultanément le maître et le chien en donnant tout ma confiance en leur pouvoir.

Parfois, il fallait savoir rester réservé , douteux et refuser de donner sa confiance c'était le cas avec le garçon, mais dans d'autre, il fallait savoir donner sa confiance corps et âme à une personne et c'était ce que j'étais prêt à faire envers Takeo Inuzuka. J'aurais toutefois bien accepté une petite pause afin de récupérer de ma chute, mais nous n'avions pas le temps, l'odeur de vinage brûlé associé à l'odeur pestilentielle du cadavre dévoré par les lézards géants allaient surement attirer d'autre choses, et il fallait mieux pour nous que nous soyons très loin.

De nous tous, Takeo était le mieux armé pour nous sortir d'ici et après quelques secondes d'analyse il donna un direction. Me fiant à lui j'hocha la tête et le rejoins dans les branchage où nous commençâmes notre avancée. Je n'avais encore pas adressé la parole à ce type et je n'avais même pas envie de connaître son nom. Je tolérais sa présence car il était de notre devoir de secourir notre prochain, mais je restais extrêmement vigilant, mes mains à portée de mes proches contenant mes kunai. Au moindre mouvement suspect et je n'aurais aucun remord à finir le travail très certainement commencé par les bêtes de la forêt.

Etat:

Action:

J’avais visé dans le mille, devinant exactement ce qui rongeait mon coéquipier, puisque je vis aussitôt son expression changer lorsque je lui fis part de mes premières impressions sur le jeune homme qui nous accompagnait désormais. Et pour être franc, cela n’augurait rien de bien pour lui. Le seul fait d’avoir de la difficulté à saisir son odeur devrait être une alerte pour moi. Toutefois, il y avait quelque chose de familier derrière qui m’empêchait d’agir immédiatement. Je voulais savoir à qui appartenait cette odeur et j’avais besoin de plus de temps pour le découvrir. Je suggérai donc qu’il nous accompagne, Rakuzan-san, Aka et moi jusqu’à l’extérieur de la forêt. Lorsque nous arrivâmes pour partir, cependant, notre nouveau compagnon s’accrocha désespérément à nous et, comme s’il n’avait absolument rien entendu de ce que nous venions de dire, commença à crier hystériquement qu’il n’arriverait jamais à sortir de cet endroit en vie, qu’il ne voulait pas se faire abandonner, ce genre de trucs. Il n’avait rien entendu à ce que nous venions de dire?

- Non mais tu vas arrêter de crier? lui dis-je d’un ton un peu plus sec que je ne l’avais voulu. C’est sûr que si tu continues à faire autant de bruit, tu peux être certain d’attirer toute les créatures imaginables. Tu n’as qu’à nous suivre, nous essayons aussi de sortir de cet endroit de malheur.

J’avais continué d’une voix plus radoucie, mon but n’était pas de l’engueuler. Mais quand même, il était un shinobi; il devrait agir avec un peu plus de sang-froid que cela. J’allais redonner le signal de départ quand je pris soudainement compte de la condition du nouvel arrivant. Il n’y avait aucune chance qu’il tienne avec notre rythme dans l’état qu’il était! Comment n’avais-je pas remarqué cela avant? Nous devions faire quelque chose et vite sans quoi le pauvre va mourir vidé de son sang. Sans perdre une seconde, je déchirai un morceau de tissu venant de l’un de mes vêtements et essayai de faire un garrot improvisé. La médecine n’était pas vraiment mon fort, mais il fallait à tout prix réduire la perte de sang. Ceci fait, nous devions maintenant trouver un moyen de lui faire suivre la cadence à laquelle nous irions. Ce fut Rakuzan-san qui trouva la solution de par lui-même, prenant pour lui-même le fardeau que représentait le shinobi. J’arrivai pour protester qu’il m’interrompit aussitôt et pour l’avoir écouté je suis content de l’avoir fait. Son raisonnement est beaucoup plus logique et je réalisai que c’était effectivement la façon de faire. Mes sens, surtout mon odorat, nous seront particulièrement précieux lorsque viendra le temps d’éviter les diverses créatures qui peuplent la forêt.

- C’est d’accord, mais dès que tu ressens la moindre fatigue n’hésites pas à le dire. Je ne veux pas que tu t’exténues non plus.

Je jetai un regard à Rakuzan-san et espérai qu’il ait compris le sous-entendu dans mes paroles. En effet, si les choses venaient à se gâter ou si une autre horde de créatures infernales nous sautaient à la figure, je devais pouvoir compter sur lui. Un hochement de tête commun et nous rejoignîmes à nouveau les branches afin de quitter le plus rapidement possible cet endroit. En chemin, je cherchai une fois de plus les alentours à la recherche de toute odeur suspecte, ne me contentant pas seulement d’une seule odeur mais bien de tout ce qui pourrait être dangereux. Cela impliquait même notre petit amputé ici présent, je ferais une pierre deux coups en sondant plus attentivement le rescapé. Je ne voulais plus avoir de mauvaises surprises, c’est pourquoi j’essayais de prendre l’initiative et connaître le terrain dans lequel nous avancions, ou avec qui nous avancions. Même si nous faisions du terrain, et que selon toute vraisemblance nous allions dans la bonne direction, cela allait prendre encore un bon moment avant de voir la fin de la forêt; nous devions rester sur nos gardes.

Récap’:

Aucune pitié pour le pauvre Godo, seulement du mépris de la part de Satochi, et des remontrances de Takeo. Sa condition, il la méritait. Ce n'était qu'un pleurnichard cruellement blessé et qui implorait pour retourner dans les jupons de sa mère. Quatorze ans seulement – ou plutôt, déjà ! - et incapable de faire face à sa propre mort et celle de ses équipiers. Ne s'était-il pas inscrit de son plein gré à l'épreuve, prêt à assumer toutes les conséquences découlant de l'exploration de la Forêt Interdite ? Le désespoir et la peur l'avaient paralysé. Il n'était pas assez solide mentalement, il n'était pas assez fort physiquement, il ne méritait pas de porter le titre de ninja. Ce n'était plus qu'un poids condamné à son triste sort, une fin comme l'on n'en souhaiterai à personne, seul et sans témoin au milieu des bois. Pour autant, malgré le dégoût qu'il inspirait dans les yeux des deux autres candidats, Satochi lui tendit une main secourable, et le chargea en piggy-bag sur son dos. Takeo, de son côté, tenta la médecine de fortune, composée essentiellement d'idées reçues, de techniques vues à la télévision, et parfois même de quelques souvenirs de premiers secours vu en cours. Faute d'un moignon, Godo s'agrippa de sa main valide et tremblante au vêtement de son sauveur, et murmura d'une voix vacillante un '' merci ''

Le clone, reflet des pensées et de la stratégie de son créateur, avait bien conscience de la méfiance de chacun, et ne pouvait que les féliciter intérieurement pour cela, même si ce n'était pas cela qui les protègera toujours. Être prudent, c'était bien beau, mais des gens qui ont fait attention , l'on en trouvait plein les cimetières... Godo resta cependant dans son rôle, et même s'il percevait les sentiments de ses deux '' équipiers '' d'infortune à son égard, en faire la remarque n'arrangerait en rien sa condition... Il était un shinobis blessé, à la carrière avortée, et voulait juste rentrer chez lui finir sa vie d'éclopé. Mais comme le disait le diction des sages : '' l'Homme prévoit, et le Destin rit. ''

********************

Un frémissement, des feuilles à peine secouées au bout d'une branche, une nature silencieuse. Natsuki la sentit arriver bien avant même de la voir. Et il savait où elle allait. Camouflé dans les branchages, il savait de toute façon qu'il ne l'intéressait pas. Elle filait dans une direction bien précise, et savait déjà ce qu'elle cherchait. Les cartes continuaient de s'abattre, et l'étau de se resserrer autour des jeunes shinobis....

********************

Telle une ombre furtive, aussi perceptible qu'une brise d'été, quelque chose survola le groupe de candidtas l'espace d'un instant fugace en ne laissant passer que sa silhouette découpée dans a lumière. Cligner des yeux au mauvais moment revenait à ne laisser qu'une impression de mirage sur la rétine. Mais il ne s'agissait en rien d'une illusion : à une poignée de mètres derrière le groupe se tenait l'objet de tous les cauchemars de la Forêt Interdite. Et il s'agissait probablement aussi de la créature la plus majestueuse de ce territoire. En bien des points, elle s'apparentait à une panthère : sa fourrure était noire comme l'ébène, et ses muscles saillants roulaient sous sa peau à chaque mouvement. Les oreilles dressées et les moustaches apparentes, seule une cicatrice brisait l'harmonie de sa superbe. La large balafre qu'elle arborait la forçait à garder son œil droit fermé. Et au vu du gabarit de l'animal, qui avoisinait les trois mètres de long et un mètre cinquante de haut pour quatre cent kilogrammes de muscles, celui qui la lui avait faite devait être lui-même une force de la nature. Le moindre de ses gestes inspirait la fascination, tout comme ils ne laissaient aucun doute sur leur potentiel létal. Ce n'était pas un prédateur, c'était un monarque au règne sans partage. Sa cicatrice témoignait de sa lutte au pouvoir contesté, sa survie de ses victoires perpétuelles.

Pour le moment, la créature patientait, allongée sur une branche et la queue paressant dans le vide comme si elle avait toujours été là. Elle se contentait d'observer les petits hommes avec un air aussi royal qu'arrogant. Puis soudain elle se redressa, et d'un bond de ses puissantes pattes arrières se propulsa en un battement de cil sur la même branche où elle avait mystifié les ninjas par sa présence. Sa vitesse semblait surréaliste, tout comme la grâce de sa lancée : pas étonnant que Takeo, même s'il l'avait senti arriver, n'avait pas été en mesure de réagir à temps. Un mètre seulement les séparait de l'immense simili-panthère, et pourtant elle ne fit rien pour les attaquer. Elle se limita encore une fois à les toiser de son regard de maître, comme si elle attendait que ses inhabituelles proies fassent le premier pas. L'animal était visiblement joueur, et espérait que les petits hommes la distraie.

La chasse allait commencer, et les rôles semblaient déjà distribués...

Une gigantesque Panthère d'environs 2m de haut, à quatre patte, vous toise. La puissance qu'elle dégage est sans pareille, vous faisant froid dans le dos. De ses yeux, elle vous fixe intensément, comme une flamme d'intelligence animale régnant... Néanmoins, elle ne vous attaque pas, et reste devant vous...

# Caractéristique de la bête : Vitesse rang S / Force rang A / Résistance rang A

Les duo de Konohajin aurait largement pu se passer d'un fardeau supplémentaire dans liste d'emmerdes perpétuellement accrue plus ils s'avançaient dans la forêt. Est qu'ils étaient proches de la sortie, personne ne pouvait le savoir, mise à part la personne tapie dans l'ombre qui s'occupait de cette épreuve. Une telle personne existait ? Sato' en était absolument certain, cette épreuve était une épreuve de survie, le but n'était pas de perdre tous les candidats, mais de leur forger un esprit de guerrier. Au final, cette personne était peut-être l'actrice même de tout les ennuies qui étaient arrivés ces dernières heures.

Toujours était-il que les deux shinobis continuaient leur route à travers le bois sombre de la Forêt de la Mort,un nouveau passager sur le dos rendait leurs déplacements moins rapide, mais la formation qu'ils avaient adopté favorisé grandement leurs mouvements. Takeo en première ligne en compagnie d'Aka' son ninken s'occupaient de flairer les éventuels dangers desquels ils se rapprochaient dans leur quête acharnée de la sortie de cette forêt de malheur. Satochi lui, portait simplement cet inconnu sans communiquer le moindre mot se fiant totalement aux capacités sensorielles de son coéquipier dans cette épreuve de survie.

Alors que tout semblait se dérouler tranquillement, un bruissement de branche se faisant entendre, une silhouette immense se laissant entrevoir tel un mirage, tant d'évènements brusquement enchaînés, les ennuis revenaient-ils frapper à leur porte une nouvelle fois ?
C'est alors qu'elle se laissa voir pour de bon, allongée sur une large branche non loin de Satochi, siégeait une panthère au pelage de l'ébène dotait d'un œil couleur émeraude alors que l'autre était balafré, sans doute le triste résultat d'un affrontement titanesque pour le trône de la forêt. Car tel semblait être le titre de cette panthère magnifique, un vrai mastodonte, une tête énorme reposait sur ses pattes avant alors que de son regard impérial, elle toisait le trio avec insistance.

Se relevant gracieusement, la bête ne fit qu'un bon rapide et vif lui permettant de se situer à seulement un mètre ou deux de Satochi imposant encore un peu plus sa royale prestance d'un nouveau regard qui toisait le petit groupe de ninjas alors que son aura divin et puissant écrasait de sa puissance des petites bêtes jusqu'à l'air qui les entourait.
De toutes les créatures auxquelles Takeo et Sato' avaient eut affaire, cette panthère les surclassait toutes, pas même les vicieux casimirus, ni les furieux rapaces ne lui arrivaient à la cheville tant la panthère écrasait de sa superbe toutes formes de concurrence. Mais comment le groupe allait-il se sortir de cette situation ? Certainement pas par le combat, le Rakuzan l'entendait bien, ils se feraient sûrement écraser. Il n'y avait donc qu'une seule chose à faire.

Lors d'une mission, le groupe est parfois soumis à des évènements perturbateurs, parfois accessibles, parfois non. C'est la faculté de faire la distinction entre le réalisable et l'impossible qui permet parfois un retour sain et sauf. Accepter l'inévitable et renoncer peut entraîner un désespoir, celui de ne pas avoir réussi à surmonter les obstacles et d'avoir faillit à sa tâche, mais le désespoir rencontré en refusant d'admettre ses faiblesses est encore pire, puisqu'agir sans réfléchir en connaissant les forces supérieures de l'ennemi conduira inéluctablement à la perte d'un ou plusieurs compagnons, amis, frères d'armes, être chers. Sato' aimait le combat, mais pas au point d'en perdre ses proches, il voulait garder ses mains encore propres, il ne voulait pas que le sang de ses frères coule entre ses doigts. Il suffisait d'admettre leur faiblesse et peut-être que la panthère les épargnerait.

Ce n'était pas un abandon, car l'abandon n'est pas une option son meilleur ami le répétait assez souvent, mais perdre un camarade n'en est pas une option non plus, alors il faut parfois faire des choix, et celui du Rakuzan était déjà fait. Fuir ne rimerait à rien, combattre ... Encore moins, alors le brun inclina respectueusement la tête en direction de la panthère, quémandant sa grâce et son salut. C'était peut-être là, une ultime tentative avant qu'un affrontement titanesque ait lieu, un affrontement que le brun aimerait au combien éviter tant l'issue était incertain.

Action:

Malgré mes remontrances, j’eu l’impression qu’elles avaient jouées leur rôle puisque le troisième membre de notre équipe sembla se reprendre et accepta la main de Rakuzan-san. Enfin, nous pouvions partir. Nous avancions à un bon rythme – enfin ce qui était bon quand on traîne un infirme avec soi – mais j’avais toujours cette impression inconfortable que l’on nous observait. J’aurais cru m’habituer avec le temps, nous étions après tout observés ainsi depuis pratiquement le début de l’épreuve, mais j’aurais presque préféré ne pas le savoir s’il n’est pour jamais sortir et laisser planer le doute sur notre équipe. Savoir qu’on était observé et qu’il pouvait sortir n’importe quand, ça mettait à cran bien plus que si nous n’avions été au courant de rien. Heureux sont les ignorants… En fait, je crois que ce qui était le plus déstabilisant c’était de sentir cette présence et de n’avoir en réalité aucune idée dans quelle directions elle se trouve. Elle pouvait nous tomber de n’importe où qu’on ne s’en rendrait que lorsqu’il serait trop tard. Décidemment, je devais être encore plus aux aguets.

Je jetais fréquemment des coups d’œil derrière mois, vérifiant que Rakuzan-san était toujours avec nous. Dans un endroit comme la forêt de la Mort tout pouvait arriver, ou plutôt rien ne surprenait, je devais donc garder un œil attentif sur mon coéquipier qui était constamment dans mon angle mort, soit derrière moi. Pour des raisons d’efficacité, Aka et moi avions été placé à la tête du groupe; nous détecterions le moindre danger qui se dirigeait vers nous, nous donnant sans aucun doute de précieuses secondes pour se préparer au choc. Mais pour l’instant nous n’avions eu une distraction. En fait, je n’avais pas entendu un seul bruit autour de nous depuis plusieurs minutes déjà. Je repensais trop à qui c’était passé que j’avais oublié de porter attention à mes alentours. Certes, je ne sentais aucun danger, mais l’absence de danger dans un endroit comme ici était quasiment signe d’un autre danger encore plus imminent.

Faudrait que j’apprenne à ferme ma trappe, même lors de mes conversations intérieures, parce qu’à peine quelques secondes après avoir réalisé cela, un bruissement à peine perceptible dérangea notre paix. Ma spécialité n’était pas l’ouïe, mais j’avais très bien entendu ce frémissement de branche dans le silence qui nous entourait. Mon coéquipier sembla également s’en rendre compte et d’un accord tacite, nous accélérâmes un peu la cadence. Si nous n’étions pas au bon endroit au bon moment, mieux valait quitter cet endroit et au plus vite. Je sus toutefois rapidement que c’était inutile, puisqu’une odeur parvint à mes narines, une odeur qui ne laissait aucun doute. Cette créature exsudait la puissance, mon odorat était amplement suffisant pour le remarquer. Cela voulait dire que peu importe où nous allions, cette créature allait nous suivre. Je devais avertir mon compagnon.

- Attention, Rakuzan-san, nous sommes…

Je n’avais même pas fini ma phrase que je sentis une présence se rapprocher dangereusement de nous et qu’une bête comme j’en avais jamais vu avant sauta sur nous seulement pour s’arrêter juste devant nous. Pendant une seconde, je pensais que je finirais comme repas pour cette créature, mais il semblait qu’elle avait d’autre plan pour nous. Elle se contentait pour l’instant de nous toiser de sa hauteur. C’était une créature magistrale, dans une classe à part de toutes les créatures que nous avions rencontré à date. Bien plus gros que les félins auxquels elle s’apparente, elle a pelage noir comme la nuit et un regard intense, nous fixant de son seul œil valide. Tout en elle respirait la puissance et la supériorité. Il était clair que nous n’avions aucune chance contre elle, surtout avec notre poids supplémentaire. Mais quoi faire? Je doutais fortement qu’elle nous laisserait simplement partir et faire notre chemin dans ce qui devait être selon toute logique son territoire, sinon elle ne serait pas venue à notre rencontre. Mais d’un autre côté si elle avait voulu prendre une bouchée, rien de l’aurait empêché d’avoir ce qu’elle voulait. Qu’elle était donc son but?

Encore une fois, mon coéquipier prit l’initiative et s’inclina respectueusement vers l’animal. Était-ce vraiment la bonne chose à faire? Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire, sinon s’incliner. S’incliner et espérer que la créature nous laisse tranquille… C’était une bonne idée, mais j’avais le pressentiment que cela n’allait pas être suffisant. Nous étions dans une impasse, et une vraie en plus de ça. Alors que je ne trouvais aucune autre solution, même si mon cerveau fonctionnait à toute vitesse, je continuais d’observer la créature et sa réaction face au salut de mon collègue. Pour l’instant, elle ne semblait pas réagir, mais nous savions tous les deux à quel point elle était rapide, nous ayant pris complètement par surprise. Peut-être ne comprenait-elle pas ce qu’il venait de faire? Après tout, les animaux ont une façon de fonctionner bien différente des humains, je suis bien placé pour le savoir. Attendez un instant… venais-je de trouver moi-même solution à mon problème? Sans attendre plus longtemps, je me mis à exécution. Imitant mon compère, je m’inclinai devant la créature, pour établir son état de supériorité – on voulait à tout prix éviter une lutte de pouvoir – et, me concentrant le plus que je pouvais, j’essayai d’étendre ma conscience en direction de la panthère, un peu comme je le faisais avec Akamori, tout en envoyant un message pacifique au cas où elle recevrait bel et bien la communication.

*Bonjours à vous et paix, maître des lieux. Nous ne vous voulons aucun mal, simplement passer à travers votre territoire en sécurité.*

Je me tus et attendis la réaction de la bête, si elle avait reçu quoi que ce soit. Dans le cas contraire, on attendrait là comme des idiots, mais mes années de pratique avec Akamori me mettait en confiance. J’avais gardé le message clair et concis, n’ayant aucune idée de la réceptivité de la bête. Je ne voulais pas non plus aller dans les détails au cas où cela contrarierait le maître des lieux, cela ne faisait maintenant aucun doute. Par exemple, parler de notre compagnon blessé n’aurait sûrement pas aidé notre cause quand on sait que la plupart des animaux laissaient leurs comparses blessés à leur sort, lorsqu’ils ne les achevaient pas.

Récap':

Natsuki achevait ses préparatifs. La sortie de la Forêt Interdite était proche, pourvu que Takeo et Satochi survivent à Falcata. Ils n'auraient alors plus grand chose à parcourir avant de s'extraire de ce bourbier. L'épreuve touchait à sa fin.

****************

Godo était raide de peur, au point d'en oublier presque de respirer. La présence de la panthère le terrifiait, alors même qu'elle n'avait pas encore esquissé le moindre geste menaçant. La seule puissance qui émanait de ses muscles de prédateur suffisait à son effroi. Paralysé, les ongles de sa main crispée s'enfonçaient à travers le vêtement de Satochi. Et que faisait ce dernier ? Il courbait l'échine devant l'animal, voyant la soumission comme sa seule chance de salut. Godo n'osait toujours pas bouger, et à ses côtés, Takeo comme son ninken s'étaient agenouillés de même.

La panthère magnifique s'avança d'un pas, et croisa de haut le regard de l'Inuzuka. Ses oreilles se dressèrent alors tandis qu'elle le dévisageait de son œil unique, comme attentive à ce qu'il faisait. A quoi jouaient donc ces créatures ? S'interrogea Falcata. Elle ne voulait pas juste manger, elle voulait chasser. Pourquoi ces curiosités baissaient-elles la tête ? D'autres avant eux s'étaient montrés plus combatif. Sa lourde patte se posa sur le dos de Takeo, et le plaqua contre la branche sur laquelle il était. Elle avança ensuite son museau, et commença à le flairer puis exhaler son souffle dans sa chevelure rousse. Elle gronda entre ses crocs. Il puait le chien. Même à plus grosse échelle, la rivalité entre les canidés et les félins existait...

Ses griffes jaillir lentement hors de leurs membranes, et creusèrent cruellement les premiers centimètres de la chair de l'Inuzuka comme un chat le ferait pour préparer sa couche. La misérable souris apeurée n'oserait pas se rebeller devant elle. Mais le plaisir de sa dominance s'estompa vite. Falcata renifla l'air à nouveau, les oreilles en alerte, et s'intéressa au second duo. L'air entra plusieurs fois dans son museau écrasé contre Satochi et Godo, suite à quoi elle eu un mouvement de recule de la tête. Son feulement fut terrible, et résonna à travers toute sa partie de le Forêt. Son attitude changea du tout au tout. D'un geste de la patte écrasant Takeo, elle rejeta ce dernier sur le côté, et repoussa de l'autre Satochi. Malgré la force que lui donnait la peur, Godo fut séparé de son porteur, et percuta une large branche à laquelle il se raccrocha tant bien que mal. La panthère donnait l'impression d'être particulièrement intéressée par lui, puisqu'ignorant les deux autres, elle fit un nouveau bond gracieux et se réceptionna à une poignée de mètres de lui. Elle semblait se régaler de sa terreur tandis qu'elle s'approchait de sa démarche souple.

Takeo d'un côté, Satochi plus bas, c'était peut-être l'occasion de tenter quelque chose...

La panthère blesse légèrement Takeo de ses griffes et le repousse sur la droite. Dégat C . Satochi écope d'un revers de patte qui l'éjecte de la branche par la gauche (Dégât B). Godo est séparé, et se retrouve isolé en hauteur à la merci de Falcata, dont l'attention semble focalisé sur lui.

Devant la grandeur et le profond respect inspiré l'immense panthère qui se dressait royalement devant le trio de shinobis, souhaitant éviter un affrontement dont l'issue était incertaine, le Rakuzan avait dans un premier temps opté pour une solution de "facilité", qui en quelques sortes consistait à avouer ses faiblesses, reconnaître la supériorité du Maître des lieux et espérer être gracié par sa Majesté.
Le poids mort qu'il portait depuis à présent plusieurs minutes n'avait pas changé d'attitude toujours apeuré, tétanisé par la peur si bien qu'il enfonçât ses ongles pointus au travers des vêtements du brun.

Takeo finit par adopter la même position respectueuse quelques instants plus tard, Akamori dans le sillage de son maître faisait de même.
Cette solution ne garantissait pas un succès assuré, en faite, c'était une idée à double tranchant même. Dans le meilleur des cas, la divine panthère renoncerait à faire des trois ninjas son repas du jour et ces derniers pourraient alors repartir à la recherche de la sortie de cette forêt. Ce scénario était cependant plus idyllique que réaliste, car la probabilité tendait plus vers l'autre côté de la pièce, le côté représentant ce qui se passerait dans le pire des cas. Un scénario auquel le Rakuzan ne souhaitait pas penser même si les longues secondes qui séparaient sa soumission à la réaction de Falcata lui donnèrent ce terrible loisir.

La panthère borgne continua à les toiser de son unique œil durant plusieurs instants, imposant encore un peu plus son aura de domination sur le petit groupe. Mais c'est finalement le coéquipier Inuzuka de Sato' qui fut pris pour cible le premier, l'énorme et massive patte du félin se posa sur le dos de Takeo le plaquant ainsi sur la branche là où ils se trouvaient, approchant son museau, elle flaira ce qui pouvait être flairé et son grognement témoignaient que ce qu'elle avait senti ne lui plaisait pas plus que cela. La situation commençait-elle à tourner au vinaigre ?

Cette crainte se confirma un peu plus lorsque ses griffes acérées sortirent de leurs cachettes pour déchirer sans effort les vêtements et la peau de l'Inuzuka impuissant.
Une alerte fut alors captée par la Reine de la forêt, ses oreilles redressées, elle huma l'air en quête de nouvelle senteur avant portant désormais attention au duo que formé Satochi et l'autre froussard, elle s'approcha d'un pas souverain et colla son museau contre la poitrine de Rakuzan, la situation allait-elle finalement bel et bien partir en vrille ?
Dans un feulement terrible qui raisonna et fit frissonner feuilles, branchages et arbres des alentours l'attitude de la panthère jusqu'à cet instant plus ou moins pacifiste changea pour son opposé, elle repoussa d'un côté l'Inuzuka tandis que d'un revers, elle envoya le manipulateur de lave valser quelques mètres plus bas, sur le sol terreux de la forêt.

Godo lui était parvenu à se rattraper à une branche, décidément tout lui réussissait dans cette forêt. Alors qu'il était un poids mort les gens autour de lui prenaient cher les uns après les autres, il amenait constamment la merde là où il passait, d'abords les oiseaux enragés ensuite cette panthère ce type était un chat noir, c'était presque une certitude, l'attention particulière que Falcata lui vouait était plutôt significative mais tout aussi étrange.

La situation avait clairement dégénéré et espérer une retraite pacifique était une idée désormais à bannir. Les shinobis avaient tenté des négociations afin d'éviter un massacre, mais lorsque les négociations n'avancent plus, des décisions doivent être prise dans l'intérêt de tous et dans leurs cas, c'était soit eux soit la panthère. Le choix était vite fait, même s'il ne savait pas ce que donnerait le combat qui allait suivre les Konohajins devaient agir et survivre à tout prix !
Malgré une chute de plusieurs mètres, et un état physique se dégradant le Rakuzan tenait encore sur ses jambes, il devait très certainement avoir des os brisés, et sa vue après le choc survenu au contact de la patte du félin était trouble de déstabilisation. Pourtant, il allait falloir agir et rapidement.

Il commença alors à ressasser les évènements éprouvés tout au long de cette journée, cette journée était une suite de nids à emmerdes, d'abord les casimirus qu'ils avaient toutefois eu la malheureuse chance de croiser après des cris survenu à travers la forêt. Ensuite, un premier corps sur lequel était gravé le signe des Furyous, un premier combat et puis l'apparition de ce drôle de personnage couvert de sang poursuivit par une horde d'oiseaux voraces impliquant un nouveau combat et de nouvelles responsabilités pour sortir cet inconnu de la forêt.
En y réfléchissant mieux ... Ce type personne ne le connaissait, et il avait apporté bons nombres d'ennuis au duo qui sans ce poids mort à trimbaler d'arbre en arbre serait peut-être déjà sortit de cette satané forêt et aurait peut-être ainsi éviter la terrible panthère qui leur barrait à présent la route.

Concentrant son chakra Satochi fit apparaître cinq clones d'ombre qui affichait sur leurs visages un faciès de détermination. Les cinq s'élancèrent et encerclèrent la panthère qui plus intéressée par Godo ne les sentit pas se joindre à la fête. Satochi avait tranché et il était peut-être temps de mettre un terme à cette supercherie. Le clone se trouvant derrière Godo encore et toujours terrifié se munit de deux kunais et s'approcha d'un pas serein de la panthère, pourtant arrivé à la hauteur du froussard, il planta des deux kunais dans le dos de ce dernier, sans état d'âme, sans remords. Il faisait là peut-être une erreur, mais l'attention que lui portait la panthère était bien trop étrange et le Rakuzan avait décidé de se fier aux agissements instictifs de la Reine des lieux plutôt qu'à un fardeau inutile qu'ils avaient prit en pitié qui rendrait très certainement leur survie encore plus délicate après l'avoir déjà suffisamment compliquée depuis son arrivée.

Débarrassé de lui, l'assaut du shinobi pouvait commencer. Trois des clones s'élancèrent sur la panthère essayant d'ajuster des coups puissants et précis tandis qu'un quatrième après concentration fit jaillir un tigre de foudre de sa main droite, le bruit généré par la concentration Raiton raisonna à travers toute la forêt tel un feulement rageur. Le Tigre s'élança en direction de la panthère qui avait trouvé là, un adversaire félin de choix. Le dernier clone lui alla récupérer Takeo suivit d'Aka' pour libérer cette zone de toutes gênes.
Pendant ce temps-là, quelques mètres plus bas et depuis plusieurs secondes à présent, le vrai Satochi avait concentré son chakra. L'ultime attaque était prête, après cela Takeo devrait assurer et terminer le travail si c'était nécessaire.

Surgissant de nulle part un énorme raz-de-marée magmatique s'éleva dans la forêt et prit d'assaut la position de la panthère ravageant buissons et arbres et carbonisant sans concession tout sur son passage. Le brun espérait que sa dernière technique porterait ses fruits alors qu'il payait déjà le prix de son utilisation en chutant sur ses genoux épuisé par ce dernier effort dantesque.

- À votre tour, les amis, finissez ce chaton si ce n'est pas déjà fait dit-il dans un soupir douloureux.

Sa situation physique était au plus mal, il était certain qu'après cela, il ne pourrait plus se battre, pire encore, il aurait très certainement du mal à se mouvoir. Pourtant aussi loin pouvait-elle être, il commençait à entrevoir, la lumière au bout de ce tunnel d'emmerdes alors que sur son visage fatigué se dessinait un sourire satisfait.

Etat:

Action:

INUZUKA TAKEO dispose d'un délais de 24h pour répondre. Passé ce délais, il sera éliminé par le coup de patte de la panthère et sera récupéré en vitesse lumière par un membre de l'Anbu. Nara Natsuki pourra alors poster.

Si jamais la panthère avait bien reçu mon message, jamais une seconde eu-je l’impression qu’elle ne s’en soucia. Elle me répondit par une ignorance la plus flagrante, comme si je n’étais rien à ses yeux. Je restai ainsi agenouillé à côté de Rakuzan-san devant la créature pendant ce qui me sembla une éternité, en attente d’une quelconque réaction. Si depuis quelques minutes j’avais abandonné l’idée que je recevrais une réponse de la bête, je n’avais toutefois pas encore écarté la possibilité qu’elle puisse me répondre d’une autre façon. J’étais après bien placé pour savoir que le langage des animaux pouvait être difficile à déchiffrer, si je ne prenais que les ninken en exemple. Mais malgré les secondes qui s’écoulaient, je sentais toujours son regard peser sur l’arrière de ma tête qui était à sa merci, sans jamais avoir de réaction de l’animal. J’avais peut-être pensé trop vite, ou peut-être était-ce le fait de penser qui causa cet incident, mais dans le temps de le dire je me retrouvai la face contre la branche d’arbre, écraser sous le poids de la patte de la panthère. À peine cela se passait-il que mon ninken réagissait aussitôt, prenant une position que je connaissais bien.

- Aka, non!

L’ordre résonna dans la forêt, froid et sec. Je fus ensuite prit d’une légère quinte de toux sous le poids écrasant qui me plaquait au sol. Pendant ce temps la panthère, nullement dérangée par ce le cri qui avait retenti, se pencha vers moi et commença à renifler mes cheveux. Sous le coup, tout mon corps se raidit et une vague de panique m’envahit, croyant que ma dernière heure était venu, mais je repris calmement mes esprits. Cette créature ne semblait pas pressée d’en finir avec nous, c’était donc fort peu probable qu’elle ne décide tout d’un coup de m’avaler tout rond. Même après avoir entendu le grondement qui roulait jusqu’à mes oreilles, je restai convaincu que rien ne m’arriverait.

Je commençai à être moins certain lorsque je commençai à sentir des picotements dans mon dos, picotements qui se transformèrent rapidement en torture alors que je réalisai que ce qui commençait à me déchirer le dos étaient les griffes de la panthère. Un début de cri de douleur jaillit de mes lèvres, mais je le contins rapidement et il termina en grognement. Elle voulait jouer avec nous, cela devenait évidant, mais je ne la laisserais pas gagner aussi facilement. Cependant, malgré mes belles pensées, ce n’étaient certainement pas elle qui me sortirait de sous les griffes de la panthère, qui s’enfonçaient de plus en plus dans mon dos. Cela devenait de plus en plus difficile de me retenir pour ne pas crier, mais j’arrivais tout de même à tenir bon. C’est alors que, soudainement, les griffes se rétractèrent et je sentis que son attention venait de changer de cible. Mais qui pouvait-elle être? Essayant tant bien que mal de tourner ma tête d’une façon qui me permettrait de voir ce qui se passait, je n’entendis que le feulement retentissant de la bête que je fus expulsé de la branche vers… le vide.

Jeté comme un vulgaire chiffon, sans aucune difficulté, j’avais été catapulté vers le sol. Ne perdant pas une seule seconde, puisque mon temps était désormais compté, je pivotai sur moi-même de sorte à faire face au sol et cherchai une branche de secours qui pourrait m’éviter de m’écraser au sol. Heureusement pour moi ou pas, une branche me trouva avant que je ne la trouve et amortit ma chute, me coupant pas le fait même le souffle. Mais qu’était une perte de souffle quand on venait de frôler la mort? Secouant la tête pour retrouver mes esprits, la première chose que je fis fut de chercher mes compagnons. J’humai l’air deux fois et retrouvai rapidement leur position. Oh malheur! Notre fardeau… Je veux dire notre plus récente addition se retrouvait seul contre la créature. J’ignorais comment, mais Rakuzan-san s’était aussi retrouvé expulsé des hauteurs. J’allais m’élancer de nouveau vers les branches plus hautes pour porter secours aux autres quand je vis un point rouge apparaître dans mon champ de vision. Akamori se jeta sur moi et me lécha le visage. Le temps n’était toutefois pas aux retrouvailles, lui qui avait bien pensé me perdre.

Nous commençâmes notre ascension lorsqu’en chemin nous rencontrâmes Rakuzan-san, ou du moins un clône puisque je le sentais encore au sol. Ce dernier nous dit de le suivre, mais au lieu de nous rapprocher du combat, nous nous en éloignâmes. J’allais demander des explications lorsque je vis une immense vague de lave sortir de nulle part et se déverser sur la forêt. Je fis immédiatement marche arrière et me dirigeai le plus vite que je le pouvais vers le contrecoup de la vague de lave. Si jamais la panthère avait résisté à cela c’était à moi… à nous d’en terminer.

Arrivés sur les lieux, notre première constatation fut que notre troisième coéquipier avait disparu. C’était vrai qu’un peu plus tôt son étrange odeur s’était dissipé, mais je ne m’en étais pas préoccupé plus qu’il ne le fallait. Avions-nous été trop tard et la panthère s’était occupée de lui? J’imagine que je ne le saurai jamais puisque notre deuxième constatation occupa le restant de nos pensées. Son pelage maintenant parsemés de touffes roussis, laissant même apparaître des plaques de chair brûlée, la panthère tenait toujours bel et bien debout. J’ignorais comment elle avait fait pour résister à une telle catastrophe, mais Rakuzan-san m’avait laissé la tâche d’en terminer. Ce jutsu lui avait probablement coûté beaucoup en chakra, il ne pourrait sûrement plus m’aider. Fusillant la panthère du regard, je lui fis comprendre sans même tenter de lui communiquer que nous ne jouerions plus à son jeu. Je laissai alors se déverser en moi l’instinct animal d’Akamori. Sentant d’abord une sensation de chaleur au niveau du ventre, celle-ci se répandit rapidement à travers toutes les fibres de mon corps et je me sentis aussitôt animé d’une nouvelle force, une force ancestrale d’avant même que l’homme ne devienne l’Homme.

L’esprit maintenant clair, comme si cet état m’avait amené une lucidité inattendue, je savais ce que j’avais à faire. Sans aucune crainte, j’avançai vers la panthère, au début pas à pas puis à la course et finalement un sprint que je terminai d’une rotation qui gagna exponentiellement en vitesse jusqu’à atteindre une vitesse qui m’étonna moi-même. Je ne voyais pas où j’allais, mais je sentais la panthère brûlée comme jamais et je sentis mes griffes toucher quelque chose de poilu qui n’était pas Akamori. J’essayai de laisser mes griffes le plus longtemps dans sa chair avant qu’elle ne s’efface de devant, toujours aussi rapide. J’étais toutefois convaincu qu’elle ne nous voyait plus de la même façon.

Je repris rapidement mes esprits, mais ne demandai pas mes restes et parti aussitôt en direction de l’odeur de Rakuzan-san. Je commençais moi-même à être assez vidé, je ne voulais pas que mon combat contre la panthère ne s’éternise parce que je savais que je ne pourrais pas continuer très longtemps. Je le retrouvai au niveau du sol, adossé contre un arbre. Je me précipitai vers lui et m’enquis de sa situation.

- Satochi! Ça va? Où est l’autre?

Ne prêtant pas attention à la soudaine familiarité, je le secouai légèrement afin de provoquer une quelconque réaction. Ce dernier jutsu devait vraiment l’avoir vidé, j’espérais qu’il lui restait assez d’énergie pour sortir d’ici. Déjà qu’un coéquipier semblait avoir disparu, je ne voulais pas perdre le second. Je n’avais aucune idée si la panthère voulait faire un deuxième round et je ne voulais surtout rester pour le savoir.

Récap’:

Godo se figea soudainement alors qu'une douleur cuisante lui déchira le dos, et tourna un regard incrédule derrière lui pour y trouver Satochi. Poignardé en traitre, une expression d'horreur totale dans ses yeux rivés sur son assassin, il lâcha progressivement prise alors que la vie en faisait de même avec lui. Il n'eut même pas la force d'une dernière parole, d'un dernier geste avant que son corps ne chute vers le sol et que la forêt ne l'engloutisse dans ses feuillages. Il ne laissa derrière lui que l'image de son visage ravagé par les larmes, la peur et l'incompréhension.

Falcata poussa un grognement de satisfaction tandis que ses oreilles s'aplatirent et sa queue se dressa. Enfin les petits hommes se décidaient à donner du répondant, et à devenir des proies dignes d'être chassées, pas seulement de vulgaires morceaux de viande tout préparés. Et ils étaient nombreux maintenant... Avaient-ils agit ainsi en attendant que le reste de leur meute arrive ? Un rugissement de défi se répercuta dans les environs, et aussitôt, l'affrontement commença. La panthère chargea celui qui venait de tuer son compagnon, et le brisa en deux d'un unique coup en refermant sa mâchoire impitoyable sur son torse. Mais il n'y eu pas d'agonie, pas de sang, pas de cri. Le petit homme disparut simplement, changé en un nuage de fumée. Frustrée, elle délogea avec l'une de ses pattes avant le clone qui lui avait sauté dessus pour la marteler de ses poings. Ses muscles souples et son pelage épais absorbèrent la majorité des impacts, tout comme elle sentit à peine les assauts du troisième sur ses flancs. Elle prit de la hauteur d'un bond, et gagna une autre branche située à une poignée de mètres plus loin pour avoir une meilleure vue d'ensemble sur ses adversaires. Elle en compta encore cinq, mais l'un d'entre eux s'éloignaient en en emmenant deux autres. Diversion ? Chasse. Falcata se prépara à s'élancer à leur poursuite, mais un nouvel adversaire au feulement électrique se présenta devant elle. Félin au pelage hérissé, le Seigneur de cette partie de la Forêt n'en avait jamais vu comme lui. Le nouveau prédateur se jeta sur lui, et Falcata répondit à la provocation en se ramassant sur lui-même. Au dernier moment, elle s'esquiva d'un court bond sur le côté, puis se jeta de tout son poids sur le tigre juste avant sa réception. Le résultat ne fut pas celui espéré.

Plutôt que de le percuter violemment dans les flancs et le lacérer de ses griffes avides de chair, son adversaire sembla exploser, et toute l'énergie qui le composait se déversa sur sa victime. Un choc bref, peu douloureux, mais qui sous le coup de la surprise laissa Falcata étourdit un instant. L'un des petits hommes de la meute en profita pour le rejoindre et le frapper encore dans le visage. Il encaissa, et une lueur mauvaise apparue alors dans son œil unique, ses babines retroussées révélant ses crocs dans un grondement menaçant. Il fit disparaître la création comme les autres en l'écrasant sous la force de ses pattes, mais déjà, un autre danger se profilait. Une vague de lave ardente s'éleva du sol, jaillissant des entrailles de la terre pour ravager tout ce qui se dressait sur sa route. Les arbres au tronc bien épais supportèrent la déferlante, mais la matière visqueuse laissa sur eux les marques de son passage sur les volutes de chaleur qui s'en dégagèrent. Les plantes moins robustes furent emportées, et les plus petits animaux à qui personne ne prêtait attention tentèrent en vain de prendre la fuite.

Prit au dépourvu, c'est la morsure du magma sur sa queue et ses pattes arrières – ainsi que la vive douleur qui en résulta - qui fit réagir Falcata. Il se propulsa grâces aux muscles puissants de ses pattes vers l'avant, et rebondit de tronc en tronc, de prise en prise jusqu'à trouver le bon point pour franchir le mur qui la poursuivait. Une tâche qui ne fut pas bien difficile : la panthère était vigoureuse, et sa vitesse n'était plus à prouver. L'instant de surprise passé, les petits hommes avaient perdu tout leur avantage. L'un de la meute n'avait d'ailleurs même plus songé à s'enfuir : il attendait à genoux, impuissant devant la terrifiante créature. Un chef qui avait mené les siens à sa perte, et qui n'avait plus personne pour le protéger du courroux qui allait s'abattre sur lui alors que la panthère rebroussait chemin.

Falcata détourna les yeux : un autre approchait, l'homme au sang de bête. La lueur sauvage dans les yeux de ce dernier indiquait qu'il ne craignait plus son Seigneur, vers lequel il marchait puis courrait d'un pas décidé. La panthère perçu le danger qui émanait du petit homme alors qu'il la chargeait en tournoyant sur lui-même. Mais aussi fort qu'il était devenu, il n'était pas plus rapide : elle s'esquiva de l'attaque par un bond rapide sur le côté, n'y laissant que quelques touffes de son épais pelage sombre. La puissance colossale de l'homme bête le fit lacérer sans problème son chemin au travers d'un arbre, ce que son adversaire ne manqua pas de voir. Falcata se lança à la poursuite de sa proie, jusqu'à ce qu'elle le mène au chef de la meute. C'était le moment d'en finir, mais pas sans qu'ils la craignent. Il poussa un nouveau feulement à glacer les os afin qu'ils la voient une dernière fois, en train de fondre sur eux, vers leur fin. Mais une fois encore, tout ne se passa pas comme espéré.

Juste avant que ses pattes ne la poussent vers l'avant, un autre rugissement retentit dans la forêt. Un cri similaire à celui de Falcata, dans les mêmes teintes, mais ce n'était pas celui d'un prédateur : plutôt celui d'une proie. La panthère dressa aussitôt les oreilles, aux aguets, et répondit avec une colère redoublée. Elle adressa un regard haineux furtif aux petits hommes, puis s'éclipsa en un battement de cil. Cligner des yeux au mauvais moment revenait à avoir tout simplement cru l'imaginer : sans un bruit, elle avait disparut dans l'environnement. Le silence revint dans la Forêt Interdite, et la tension jusqu'alors palpable se relâcha : ce fut comme si les arbres soupirèrent de soulagement après avoir retenu leur souffle trop longtemps. Le cauchemar touchait enfin à sa fin.

Ou presque...

Une nouvelle ombre, beaucoup plus petite, profita du vide laissa par Falcata pour passer très rapidement entre les deux candidats, et les frapper au passage dans le dos avec suffisamment de force pour les jeter à plat ventre au sol. L'étrange entité se réceptionna à quelques mètres d'eux, sans se cacher. Il s'agissait cette fois-ci d'un humain vêtu à la manière des fantassins légers dans l'armée des samurai. Son armure souple en cuir et fer lui laissait une grande agilité de mouvement, comme il venait de le prouver, mais le regard était surtout attiré par son masque, typique des adeptes du Bushido. Le casque intégral couvrait la face de l'homme, ne révélant que ses yeux, et ses lèvres dans une fente taillée au sein de la gueule menaçante du démon que la protection représentait. Dans son dos, il arborait la composition de son daisho, un katana et un wakizashi encore dans leurs fourreaux respectifs.

« Vous avez survécu à Falcata, et vous voici à quelques minutes seulement de l'orée de la Forêt Interdite. » s'exprima-t-il à leur intention avec une voix rendu rauque par son masque.

Aucune félicitation ne transpirait à travers son ton, alors qu'il conservait sur les trois participants un regard étrécie et froid.

« Voilà qui est très embarrassant. Voyez-vous, il ne s'agit pas d'une simple épreuve de survie, et n'importe qui n'a pas été convié d'y participer. C'est un peu la panique là dehors. Depuis que les Furyou ont fait leur apparition et ont lancé leur appel à les rejoindre, un climat de méfiance s'est installé partout. Et Sabakyo-sama n'aime pas particulièrement penser qu'il y a des traitres dans ses rangs. »

L'homme marqua une courte pause. Pas assez pour les laisser parler, mais suffisamment pour qu'ils puissent voir où il voulait en venir.

« Ainsi a commencé la Chasse aux Sorcières actuelle. Des enquêtes ont été menées sur chacun des shinobis de la Feuille, afin d'évaluer si oui ou non ils avaient le potentiel de devenir des Serviteurs. Bien évidemment, nous ne pouvions pas simplement éliminer ceux que nous avions débusqué : cela aurait forcément attiré l'attention des autres. Il fallait donc trouver un autre moyen, plus discret. »

D'une main sur la garde, son wakizashi glissa dans un bruit feutré hors de son fourreau.

« J'imagine que vous avez comprit pourquoi vous êtes ici maintenant. Vous avez été jugé Serviteur – potentiel ou avéré -, et comme tous les autres '' candidats '' de '' l'épreuve de survie '', il n'est attendu rien d'autre de votre part que de mourir ici, '' par accident ''. »

Sa voix n'avait pas vibré d'un iota en révélant le véritable plan de Seitô. Ni plaisir, ni malaise. Un ton neutre, et professionnel jusqu'au bout.

« Dans un soucis d'éthique, vos familles ont tout de même été prévenue, afin que vous serviez d'exemples. Certains, comme les vôtres Rakuzan, se sont contentés de vous renier, acceptant le jugement de Sabakyo-sama comme juste et de rigueur pour les graines souillées de leur chair. D'autres par contre ont prit la nouvelle beaucoup moins bien. C'est le cas de vos ainés, Inuzuka, même s'ils n'ont eu en conséquence pas trop le temps de souffrir après s'être insurgés. »

Sa main libre trouva d'elle-même le chemin du second sabre, le katana, pour le dégainer à son tour.

« Mais trêve de blabla, il est temps d'en finir. Je vous serai gré de ne pas résister. Ce serait vain, il n'y plus rien qui vous attends dehors de toute façon : des parents, vous n'en avez plus. Konoha vous considère à juste titre comme des traitres, et au Pays du Feu qui fut jadis votre foyer, vous n'y êtes plus les bienvenues. Alors vous qui avez préféré servir des monstres plutôt que de défendre la Patrie qui vous a élevé comme ses enfants, soyez heureux de recevoir une mort rapide. »

Ses deux armes se caressèrent l'une contre l'autre, comme pressées de trancher de la chair.

« Une dernière paroles avant le néant, traitres ? »lança-t-il sans provocation.