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La brise caressait le visage de Raito. Il laissa balader son regard sur le quartier. Il posa son stylo, ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder. Décidément la vie de ninja n'était pas simple, surtout celle du jônin. Il devait aujourd’hui faire en sorte de sauver le clan qui avait abandonné ses parents alors qu'eux-mêmes s'étaient battus durant la Grande Guerre pour défendre les intérêts du clan. Shin le sortit de sa torpeur. Il était là pour aider le jônin à établir une stratégie afin de convaincre les autres membres du clan Hayashi. En vérité, Raito lui ne voulait rien préparer du tout, et improviser le jour J. Or Shin ne l'entendait pas comme ça. Cette entreprise était important pour Raito, alors elle l'était aussi pour l'Hyûga. Shin comme à son habitude voulait tout préparer à l'avance, réfléchir aux possibles éventualités. Le jeune homme garda toujours les yeux fermés, mais il écoutait le brun ténébreux.

- Raito, tu ne peux pas arriver au prochain rassemblement sans avoir une stratégie, tu vas te faire bouffer par Masayochi ! Tu dois te rendre compte que tu demandes à ton clan de choisir entre un jônin vétéran qui a servi les intérêts des Hayashi toute sa vie et un jeune jônin, plein de talent certes, mais très jeune. Si tu n'as pas d'arguments convaincants autant rester chez toi.

- Shin... Tu t'en fais toujours trop tu le sais ça ? Je devrais peut-être passer faire un tour chez les Hyûga pour faire en sorte que vous soyez un peu moins coincé haha

- T'es con, tu le sais ça ?! Bon sérieusement, ta seule chance est de rallier les jeunes à toi. Malgré tout, vous êtes le futur de ce clan. Si les jeunes Hayashi te supportent, alors tu seras en position de force, Masayochi doutera, tout comme le reste de l'assemblée, et certains se rallieront aussi à toi.

- Ouais ça m'semble pas mal comme plan mon pote... Mais honnêtement je ne me vois pas faire du porte à porte pour faire de la propagande, et en plus avec qui est-ce que je devrais commencer ?

- Pas la peine de faire de la propagande, tes actions parleront pour toi, mais elles doivent traduire un désir de changer les choses pour les Hayashi. J'étais à l'hôpital il y a quelques semaines pour une mission, et j'ai aperçu un Hayashi, un peu plus âgé que nous, sortir de là-bas. Je me suis faufilé, et j'ai « emprunté » son dossier médicale...

- Mais dis moi c'est que tu commences à me ressembler mon grand, dit-il avec un sourire

- Mmmh... Si ça peut te faire plaisir. Bon en tout cas le gars s'appelle Etsujirō, il était gradé, mais depuis une mission il y a un peu plus de deux ans, où il a inhalé un poison mortel, il est tombé dans le coma. Il s'est réveillé il y a quelques semaines. A cause de tout ça, il n'a plus les mêmes capacités, et il est redevenu genin. Je pense que ça peut être un bon point de départ. Tu peux le rencontrer aujourd’hui aux terrains d'entrainement. Il cherche une équipe, j'ai prévenu le Hokage que tu étais volontaire.

- Tu as quoi ?! Bon vas-y pourquoi pas, j'vais voir ce mec. Mais ce n'est pas parce que c'est un Hayashi que je vais forcément le prendre... Je vais discuter avec lui et voir quelle est sa manière de voir les choses.

Shin acquiesça. Raito se prépara pour aller aux terrains d'entrainement. Il prit son temps, comme à son habitude, il n'aimait pas se presser. Ce Etsujiro... Il ne savait pas à quoi il ressemblait, ce n'était pas étonnant étant donné que l'Hayashi n'était pas très proche de son clan, mais il était persuadé de l'avoir déjà vu quelque part. Sûrement au dernier rassemblement du clan. Au delà du fait de rencontrer ce cousin pour l'intégrer dans son équipe, c'était aussi l'occasion de se lier à quelqu'un du clan. Après tout, mise à part Daiki, Raito n'avait pas pu avoir de vraies relations avec quelqu'un du clan. Être ami avec Etsujiro pouvait être une bonne chose. Malgré les conseils de Shin, l'Hayashi ne cherchait pas forcément à calculer tous ses mouvements, il laissait son cœur dicter ses actes. S'il devenait ami avec son cousin, cela serait sincère.

Raito arriva finalement aux terrains. Il chercha cet Etsujiro. Cela était compliqué étant donné qu'il n'avait aucune idée de ce à quoi il ressemblait. C'était peut-être une information à demander à Shin. Merde... Enfin bon, s'il le voyait, sa tête lui reviendrait peut-être. Le jônin passa une bonne dizaine de minutes à chercher ce cousin. Finalement, il vit une silhouette assise sur un tronc d'arbre. Il se rapprocha assez pour pouvoir discerner son visage. Cette tête lui disait quelque chose, mais il ne pouvait pas la replacer dans le temps ni dans l'espace. Le jeune homme s'approcha de lui, les mains dans les poches. L'individu qui lui faisait désormais face lisait un livre. Raito aperçut le titre du livre. L'Hayashi ne put s'empêcher de sourire, il connaissait ce livre, il l'avait déjà feuilleté. Ainsi cet inconnu était un dragueur, même si ce n'était pas Etsujiro, le jônin avait peut-être trouvé un compagnon de drague.

- Etsujiro ? Je suis Raito, content de te rencontrer.

J'avais fini par arrêter de lancer des regards rapides autour de moi. Après tout, j'étais comme systématiquement attiré par mon livre et je ne voulais plus y décrocher mon regard. Et pour être franc j'avais fini par penser que la personne que je devais rencontrer était déjà partie à cause de mon retard. En général je fais de mon mieux pour être l'heure, mais je suis un homme compliqué. Je ne peux pas refuser la demande d'aide d'une personne âgée, ou celle d'un petit enfant tout minuscule. Enfin pour cette fois je n'étais pas le responsable, c'était celle de cet énergumène qu'est mon cousin. Toujours obligé de fourrer son nez dans mes affaires. Au point où j'en étais, je n'allais pas rentrer, j'étais bien là, assit sur mon tronc d'arbre, au calme, en train de lire mon livre. Il n'y avait pas grand monde de présent sur le terrain, quelques bambins par-ci par là s'entraînant à jeter leur shuriken sur des poteaux. Des scènes assez amusantes, regarder ces futurs shinobis ratant un poteau se tenant à quelques mètres d'eux. Quand on y pense, j'étais à leur place il y a plusieurs années, c'était sûrement le plus drôle de l'histoire. La voir se répéter sur quelqu'un d'autre.

Après les avoir observés quelques minutes, me remémorant mes années d'académicien, je m'étais replongé dans ma lecture. Ne me demander pas comment j'en suis arrivé à lire ce genre livre. J'ai l'impression que je le fais depuis tout petit, c'est une partie de moi. Sans ça, je ne suis pas moi. Ça faisait passer le temps, je devrais peut-être penser à rencontrer l'auteur un jour non ? Histoire d'avoir un livre dédicacé. Absorbé par ma lecture, j'avais fini par me déconnecter du monde. Les bruits de pas, les râlements des chérubins manquant leur tir, le bruit de métal s'entrechoquant. Tout ça était comme bloqué par une immense bulle invisible qui m'entourait. Je les entendais à peine et je n'y portais aucune attention. À tel point que je n'avais pas remarqué l'individu en face de moi, le livre près du visage, pour être franc, je n'apercevais pas la personne en question. Ce fut le son de sa voix qui m'a tiré de ma petite bulle de perversité. Abaissant le livre au son de sa voix, j'observais la personne. Un blondinet, exactement comme moi. Donc c'était lui Raito, son visage me semblait familier, ce qui n'était pas étonnant, tous les visages des Hayashi me semblent familiers à cause des rassemblements.

Il n'était donc pas parti à cause de mon retard, il venait d'arriver. Je ne savais pas trop quoi penser, enfin si. J'étais soulagé, j'avais trouvé quelqu'un pire que moi. Je n'étais pas souvent à l'heure, même lorsque je faisais un effort, cette pensée me fit sourire. Descendant de mon petit tronc en rangeant le livre dans ma sacoche arrière. J'étais légèrement plus grand que lui en taille, de quelques centimètre pas plus. Comme à mon habitude, j'observais la personne qui se tenait en face de moi avec attention. C'était une manière pour moi de me rappeler de la personne plus tard en enregistrant un maximum de détails dans ma cervelle de blondinet. Il me donnait une bonne impression, mais on verra bien non ? Reposant mon regard vert sur son visage, j'entrouvris mes lèvres laissant mes dents blanches légèrement visibles avant de parler.

« Jirō. Tu peux m’appeler Jirō c’est plus court. Content de te rencontrer aussi Raito. »

Depuis le temps, je savais parfaitement comment marcher le système d'équipe. Sa présence ici, ne signifiait pas pour autant, qu'il était mon Senseï. Chaque chef d'équipe avait sa propre méthode pour sélectionner ses élèves à l'aide de test divers et varié. Restait à savoir, quel serait son style de test. Appartenir au même clan, n'accordait aucun traitement de faveur non plus. Du moins je n'en voulais pas. Je suis quelqu'un de respectueux, mais je l'avais tutoyé, pour une bonne raison. Il était actuellement plus gradé que moi, aucun doute là-dessus. Mais ça me ferait bizarre de vouvoyer quelqu'un de plus jeune que moi. Ce n'était pas dur à deviner. Le regardant, relevant la main dans sa direction, signe de politesse pour saluer une personne. Il était bien sûr libre de refuser, je n'imposais rien à personne. Reprenant la parole après quelques secondes de silence.

« Je te tutoie, ça ne te dérange pas j’espère ?.. Je me doute bien que tu n’es pas comme ça, mais je préfère le préciser, on appartient au même clan, mais je ne veux pas de traitement de faveur, qu’importe la raison. Même si ça concerne mon état de santé. »

J'avais préféré mettre les choses au clair. Par choix. Même si je me doutais bien qu'il n'était pas du genre à donner des traitements de faveur, c'était une simple précaution. Une légère brise souffla, venant caresser mon visage de son air frais. Gardant mon sourire sur les lèvres, je ne voulais pas le mettre mal à l'aise ou autre. Je me doutais bien que ça devait faire bizarre de se retrouver face à un Genin comme moi. Après tout j'étais redevenu Genin, j'avais donc déjà franchi les étapes par le passé, mais c'était le passé. Je ne voulais pas qu'il change ses habitudes, sa façon de faire et autre.

« Je suppose que ta présence, ne veut pas forcément dire que je suis ton élève, après tout tu es le seul à pouvoir choisir qui est apte à devenir ton élève. Donc je t’écoute. »

Etsujiro mit un certain à réagir. Il devait sûrement être trop absorbé par son livre. Raito ne pouvait pas lui en vouloir, il était possible que son cousin ait été sur ce tronc pendant un bon petit moment. Lorsque le genin aperçut le blondinet, il se leva. Etsujiro devait être la première personne à Konoha qui dépassait Raito, du moins c'était la première personne qui avait quelques centimètres de plus que lui qu'il rencontrait. Bizarrement, l'Hayashi aurait presque pu dire qu'il y avait un aire de famille entre eux. Ils étaient tous les deux grands, au physique pas désagréable, et avec une belle chevelure blonde. Tout comme le jônin, Etsujiro était svelte. Ce visage lui disait vraiment quelques choses, mais il n'arrivait toujours pas à le situer de manière précise.

Cela devait vraiment être une situation bizarre, pour ne pas dire pas évidente pour Jiro. D'après ques les quelques informations que lui avait donné Shin, il était également un peu plus vieux que Raito. Le blondinet ne savait pas si son cousin accepterait le fait de retourner aux fondamentaux, et surtout d'avoir un sensei plus jeune. L'Hayashi ne se laissait pas démonter par l'idée cependant. Il savait qu'il avait des choses à lui apprendre, et après tout, si Raito était devenu un jônin aussi rapidement, de manière précoce pouvait-on dire, c'était tout simplement parce qu'il avait un bon potentiel. Néanmoins, pour l'instant, rien ne laissait traduire une quelconque désinvolture, ou même un signe de défiance, de la part de Jiro, ni dans son regard, ni dans sa manière d'être. C'était déjà un bon point. Celui-ci prit la parole pour dire qu'il pouvait simplement l'appeler « Jiro ». Raito lui rendit son sourire et l'invita à reprendre sa place. L'Hayashi prit place sur le tronc qui était juste à côté.

Son cousin reprit la parole pour s'assurer que le tutoiement ne dérangeait pas Raito. Pas le moins du monde, le jônin ne respectait jamais les formalités, aujourd’hui encore il continuait à tutoyer le Hokage, mais était-ce parce que c'était son sensei ? Parce que On' l'avait toujours mis en confiance ? Le jeune homme ne le savait pas vraiment, mais il agissait comme ça avec tout le monde. De toute manière, le garçon au chakra rouge ne voulait pas être tutoyer, cela lui donnait un coup de vieux. Mais il trouva la quiétude de son futur élève touchante, d'une certaine manière. Il ne cherchait décidément pas à être désagréable c'était une bonne chose, leur entente serait amicale. Raito lui lança un regard direct mais rassurant.

- Ne t'inquiète pas Jiro, au contraire, je préfère que tu me tutoies. Haha un traitement de faveur ? Ne t'inquiète pas encore, tu n'en auras aucun, au contraire, je ne sais pas quel grade tu avais avant ta blessure, mais tu as dépassé le stade de genin, tu sais comment les choses fonctionnent, et de part ton âge, et de la maturité que tu devrais avoir acquise avec ton expérience, j'en attends plus de ta part que de tes coéquipiers. Oh et pour moi ton état de santé n'est plus un problème, si tu reprends le boulot c'est que tu es apte.

Néanmoins, au delà de notre future relation élève-sensei, sache que je suis heureux de rencontrer un cousin, je n'ai jamais été très proche de notre clan...

Les choses avaient été mises au claire, mais Raito gardait toujours le sourire. Il se voulait rassurant. Il ne savait pas dans quel état d'esprit était son cousin, mais il était possible qu'il ressente un certain stress pour savoir s'il avait gardé ses automatismes, si son corps était de nouveau prêt à endurer de douloureux effort. L'Hayashi n'avait aucun doute, il connaissait les talents de médecins de Konoha. Et s'il sentait que Jiro n'était pas apte à poursuivre une mission, ou un entrainement, il le renverrait à l'hôpital. Il était inutile de mettre sa vie en danger. D'autant plus que s'il forçait trop, il ne mettrait pas seulement sa propre vie en danger, mais aussi celle de ses coéquipiers. Encore une fois, Jiro fit preuve de bonne volonté, il se disait prêt à écouter les directives de Raito.

- Pour tout te dire, tu es la première recrue sur laquelle je ne doute pas de son potentiel. Tu as déjà franchi le palier de genin, tu as déjà prouvé ta force, ton intelligence. La blessure que tu as reçue ne remet pas en cause ce potentiel. Il est inutile de combattre, j'ai déjà une idée de ce que tu vaux. Cependant, je ne sais pas si cela est claire pour toi, mais tu dois te dire que tu n'es plus aussi fort qu'avant, que tu ne peux plus aller aussi loin qu'avant dans tes efforts, spécialement dans ta gestion du chakra. Au jour d'aujourd'hui, tu n'es peut-être plus capable de faire des jutsus aussi puissants qu'avant. Mais ne t'inquiète pas, avec le temps et mon aide, tu recouvriras l'étendue de ton ancienne puissance... et même plus.

Je préfère que nous parlions tous les deux. Parles moi un peu de toi et de tes objectifs, de ta vision de ce que doit être un shinobi, ce que représente Konoha pour toi.

Je cachais ma surprise. C'est vrai, on se ressemblait beaucoup physiquement. C'était à croire qu'on était frère. C'est une situation assez amusante au fond. Les seuls détailles qui permettait de nous différencier, c'étaient nos yeux, notre coiffure ainsi que la cicatrice au-dessus de mon œil gauche. C'était assez drôle, je ne pensais pas que deux personnes pouvaient autant se ressembler, hormis les frères et les jumeaux. Ce sentiment était étrange, celui qu'on a lorsqu'on est sûr d'avoir déjà croisé la personne, mais sans savoir où. Enfin, nul besoin de se mettre la pression, il y a tellement de possibilité que ça finirait par donner une migraine. Le plus simple serait de dire que nous nous sommes déjà croisé à un rassemblement du clan.

C'était une situation assez étrange pour moi. Après tout, aucun shinobis ne se dit qu'il risque un jour à cause d'un accident, de retourner aux fondamentaux de sa vie de ninja. Pourtant c'était mon cas. Ça serait un mensonge si je disais que je l'avais accepté rapidement. J'avais eu du mal à accepter cela, mais au fond, je préférais ça que rester civil toute ma vie. Acceptant l'invitation de mon cousin, je repris ma place sur mon tronc d'arbre, tandis qu'il s'asseyait sur celui juste à côté. Je pouvais facilement ressentir à sa manière d'être qu'il était le genre de personne sur qui on pouvait compter et à qui on pouvait parler librement, c'est pour ça que j'avais décidé de mettre les points sur les I comme on dit. Rien de méchant, bien au contraire. Et puis me cacher derrière de belle parole ou me taire, ce n'était pas vraiment mon genre, il valait mieux le mettre en garde dès maintenant n'est-ce pas ?

J'avais fini par me taire, il fallait bien qu'il me réponde et que je le laisse parler, c'était lui le Senseï pas moi. Son regard me fit sourire, un regard direct, mais rassurant. Il ne cherchait pas à intimider comme certains gradés, il mettait plutôt en confiance. Je l'écoutais parler. Mon sourire ne quittait pas mes lèvres, des paroles sincères et assez amusante. Au moins j'étais fixé aussi. Aucun traitement de faveur, c'est ce que je voulais, c'était le meilleur moyen pour redevenir celui que j'avais été, et même pour être meilleur. C'est vrai que mon état de santé n'était plus un problème, enfin j'avais une confiance totale en ce qui concerne les médecins de Konoha. Alors s'il m'avait donné leur autorisation c'est que je devais être prêt non ? Je ne devais pas forcer et reprendre doucement. Un léger sourire aux lèvres, je me grattais légèrement l'arrière de la tête en rigolant doucement.

« Tu me mets la pression. Peut-être que mes camarades seront bien meilleurs que moi qui sait. Bien sûr, je n'aurais pas reprit sans l'accord des médecins, s'ils considèrent que je suis apte, alors c'est que je dois l'être.
Ne t'en fais pas Raito. Je ne suis pas comme la plupart de nos cousins. Je respecte leur choix et leur croyance, étant donné que j'ai été élevé parmi eux et dans les traditions, mais je ne pense pas qu'on doit suivre leur décision sans pouvoir raisonner de nous-mêmes pour autant. J'en connais quelques-uns, mais tout comme toi, je ne suis pas particulièrement proche d'eux.»

On pouvait parler clairement, sans crainte. Du moins, c'est que je ressentais quand je m'adressais à cousin. Il gardait son sourire, sûrement pour rester rassurant. C'était une bonne chose, il valait mieux mettre son équipe en confiance, plutôt que l'a contrôlé par la force et la peur. Comme je lui avais dit, j'étais disposé à l'écouter, ce que je faisais donc. Ces paroles étaient directes, parfois un peu douloureuse à digérer c'est vrai, mais il n'avait pas tort. Dans mon état actuel, je ne pouvais plus utiliser de jutsu aussi puissant que dans mon passé. J'avais réussi à récupérer une bonne maîtrise de mon chakra, mais rien d'exceptionnelle pour le moment. La fin de sa phrase me fit sourire. Retrouver l'étendue de mon ancienne puissance et même plus. C'était bien le but que je m'étais fixé, c'était le minimum adéquat pour pouvoir réaliser mon rêve.

Il ne doutait pas de mes capacités et ne voulait donc pas se battre. Il est vrai que tester la force de son élève était quelque chose de capital, mais parfois la parole était la meilleure solution. La force ne fait pas tout. Raito voulait donc que je lui parle de moi, de mes objectives et tout ce qui s'en suit. C'était une discussion qui pourrait de bonnes minutes, voire même de bonnes heures. Glissant ma main dans ma sacoche, je sortirais finalement ma bouteille de saké. Nulle intention de me saouler, c'était juste une habitude, j'aimais boire quelque chose en discutant et la seule boisson que j'avais en ma possession c'était cette bouteille. Mais qui dit discussion et saké, dit nicotine. Sortant donc par la même occasion, mon paquet en carton, pour y sortir un rouleau de tabac que je coinçais finalement entre mes lèvres avant de l'allumer. Je ne voulais pas paraître désagréable ou autre, c'était simplement une habitude pour le blondinet que j'étais.

« J’espère que la cigarette et le saké ne te dérange pas. C’est une habitude que j’ai prise à force. » Prenant une courte pause pour ouvrir ma bouteille je repris. « Comme tu le sais déjà, j'ai eu un accident au cours d'une mission il y a quelques années, ce qui est la cause de retour aux fondamentaux d'un Shinobis. Une situation assez ironique je pense, un Genin de 24 ans. Mais comme tu peux le voir, j'ai décidé de reprendre la vie de Ninja avec l'avis positif des médecins. » Tirant une taffe sur ma cigarette. « Mes objectifs, comme tu l'as bien expliqué, j'ai comme première étape de redevenir celui que j'étais avant, retrouver ma force d'antan, voir davantage. C'est une étape importante pour la réalisation de mon rêve. Protéger Konoha et tous ces habitants, c'est le rêve de beaucoup de personnes je pense, mais c'est aussi le mien. On peut évidemment sous-entendre que je vise le rang d'Hokage. » Versant un peu de saké dans ma coupelle, pour ensuite m'hydrater la gorge. « À mes yeux un shinobis quel qu'il soit, Nukenin, Konohajin, Kumojins est une personne qui a décidé de vouer sa vie à la réalisation de ses rêves. Une personne avec un but précis, qui ne regrettera jamais ses décisions qu'importent celles qu'il choisit. Je ne dirais pas si un Shinobis doit être bon ou mauvais, car au fond l'individus qui est Shinobis, ne fait que suivre le rêve qu'il s'est fixé. » Lui tendant la bouteille et une coupelle. « Tu en veux ? »

Tirant quelques taffes sur mon rouleau de nicotine, expulsant la fumée vers le ciel. Je prenais une légère, pause, le temps qu'il assimile un peu mes paroles. Après quelques secondes de silence, je repris, fixant Konoha depuis mon tronc d'arbre.

« Konoha. Ce n'est pas qu'un village à mes yeux. C'est un immense trésor vivant. Un héritage. Un rassemblement de différentes cultures, de différentes personnes. Konoha est un grand arbre »

Après ces quelques mots, j'avais légèrement fermé ma bouche. Juste assez pour pouvoir continuer de fumer. Laissant le silence s'installer quelques secondes, quelques minutes, autant que nécessaire. Je laissais le temps à mon cousin de réfléchir, de parler, ou encore de me poser d'autres questions. Et puis il fallait que je m'hydrate un peu, j'avais un peu monopoliser la discussion et ça donnait soif de parler autant.

Raito laissa à Jiro le temps d'assimiler tout ce qu'il venait de lui dire. Malgré l'expérience que le nouveau genin avait engrangé durant les dernières années, il avait la pression. C'était bien. Bien entendu son cousin devait dire cela sur le ton de la plaisanterie, mais Raito était persuadé qu'au fond il y avait un part de vraie. Cela montrait que Jiro voulait bien faire. Et l'Hayashi serait derrière lui pour s'assurer qu'il ne se relâche pas. Pour tout avouer, il le mettrait à l'épreuve bientôt, avec son nouveau coéquipier Hito Hyûga. Mais pas aujourd’hui, non. Il voulait lui laisser le temps de se réhabituer à tout ça. Quelques paroles attirèrent l'attention du jônin. Jiro se disait éloigné également du clan ? A quel point ? Avait-il du lui aussi partir en exil pendant plusieurs années avant de revenir à Konoha et reprendre sa place auprès des siens ? Apparemment, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir lui aussi peu de relation avec le clan Hayashi. Et Raito voulait avoir son avis sur l'avenir du clan.

- Jiro, pour tout te dire, ta tête m'est familière. Je ne sais pas si c'est seulement à cause de notre ressemblance, ou alors parce qu'on se serait vu lors d'un Rassemblement. Je voudrais te parler du Rassemblement qu'il y a eu de cela presque un an. Avec la mort de Daiki, nous avons perdu notre Hokage, mais aussi le chef des Hayashi. Daiki avait une vision moderne sur la gestion du clan, une vision que je partage. Seulement les plus conservateurs d'entre nous voient en cette période de trouble le moyen de récupérer la main sur le clan. Je m'étais opposé à cela lors du dernier Rassemblement, et dans quelques semaines, un choix devra être fait entre mon opposant, et moi-même pour prendre les rennes du clan. Je voulais connaître ta vision sur l'avenir du clan.

Le genin allait commencer à parler de lui, mais avant de faire cela, il sortit une bouteille de saké et une cigarette. Raito fut surpris, il devait l'avouer, mais cela le fit rire. Cependant, il ne savait pas si l'organisme d'Etsujiro était redevenu totalement sain de nouveau. Fumer n'était peut-être pas la meilleure idée qu'il ait eu depuis son réveil du coma. Mais le jônin ne pouvait pas l'obliger à arrêter, après tout, il n'était pas son père, et Etsujiro était même plus vieux que lui. S'il voulait faire quelque chose, il pouvait le faire, mais il devrait en assumer les conséquences plus tard. Tant que ses actions ne mettaient pas ses coéquipiers ou Konoha en danger, il n'avait pas son mot à dire sur la manière de vivre de son élève. Cependant, il ne pouvait pas non plus ignorer ce qu'il voyait.

- Tu sais avec ce que tu as, je ne sais pas si fumer est une bonne idée. Tu fais ce que tu veux, hein, mais c'est mon conseil... Cependant, pour aujourd’hui, je t'en prendrais une, ainsi qu'un verre.

Raito n'était pas de nature surprotectrice, lui-même ne prenait pas forcément les bonnes décisions en ce qui concernait sa sécurité ou sa santé. L'Hayashi écouta son cousin parler de ses rêves, ses objectifs. Et il fut heureux de ce qu'il entendit. Jiro partageait les même rêves que le jônin, et c'était bon de voir que certains shinobis ne voulaient que le bien être de leur village... Pas une quête avide de pouvoir simplement pour dire qu'on est le plus fort. Raito tira quelques taffes. Il n'était pas très habitué à la cigarette, mais ce n'était pas la première fois qu'il fumait. S'il ne s'étouffa pas, les premières bouffés de nicotine lui brûlèrent la gorge, mais rapidement il s'y habitua. Il agrémenta ce petit arrière-goût de tabac avec des gorgés de saké. Mine de rien, Etsujiro savait comment prendre du plaisir.

- Je suis heureux d'entendre ce que tu dis Jiro. Comme toi je rêve de devenir Hokage pour pouvoir protéger Konoha et ses habitants... et pourquoi pas amener la paix sur cette terre. Enfin bon pour l'instant On' fait de l'excellent boulot, et souhaitons pour Konoha que nous n'ayons pas besoin d'avoir un nouvel Hokage de si tôt. En tout cas je t'aiderai dans la mesure du possible pour exaucer ton rêve, mais un jour, il se peut que nous soyons rivaux alors. Tu as le potentiel d'un grand ninja mon ami, je le sens. J'ai la conviction que notre équipe sera très intéressante. Tu rencontreras bientôt ton coéquipier. C'est un Hyûga, de la branche secondaire. Lui aussi semble avoir un bon potentiel, mais il n'a pas encore de but précis. Je vous réserve une petite surprise à tous les deux, histoire de commencer à travailler sur l'esprit d'équipe.

Raito regarda au loin... De beaux jours s'annonçaient pour lui et son équipe, il en était persuadé.

Le clan. Un clan était pour beaucoup de ninja, une manière de vivre, d’exprimer leur force. J’écoutais mon cousin. Je n’étais donc pas le seul à avoir l’impression qu’il était familier, c’était aussi le cas pour l’inverse. Fermant les yeux l’espace de quelques secondes, essayant de me rappeler du rassemblement dont le Jonin parlait. Malgré cet effort, je n’arrivai pas à mettre le doigt dessus, mais si on réfléchissait un peu, il y a de cela un an, j’étais soit encore inconscient, soit l’hôpital interdit de sortit. Je n’avais donc sûrement pas pu assister à ce rassemblement. Continuant d’écouter mon cousin, je fixais légèrement le ciel.

L’avenir du clan ? En soit, je n’y avais pas réellement pensé. Je n’étais pas enfermé dans l’idée où le clan était ma seule famille. C’était le cas avant. Mais depuis la création de Konoha, cette vision avait rapidement changé dans mon esprit. Konoha, était à présent ma famille, que les personnes fassent ou non parti du clan Hayashi. Jusqu'à présent les affaires du clan se réglaient entre les anciens. Ils sont sages, mais restent bloqué dans le passée. Ce qui tôt ou tard finira par déteindre sur le clan lui-même. Regardant donc mon cousin, pour répondre à sa question.

« Je ne suis donc pas le seul à trouver ton visage familier, c’est aussi le cas l’inverse. Le rassemblant d’il y a un an. Il y a très peu de chance de chance que j’y sois allé, je n’en ai aucun souvenir. J’étais donc soit encore inconscient, soit bloqué à l’hôpital. Je ne te mentirais pas en disant, que je n’ai jamais vraiment réfléchit à l’avenir du clan, jusqu’à présent, ce genre de chose c’est toujours réglé entre les anciens. Mais il serait peut-être temps que les Hayashi prennent une route plus moderne. Qu’ils apprennent du passé pour évoluer, et non pas pour y rester figé.
Je ne dis qu'il faut changer les traditions du clan. Mais le faire évoluer. Les anciens sont sages, mais ils n'osent pas et ont peur des changements. »

J’espérais que ces quelques paroles répondent à sa question. Je n’avais pas d’idée fixe pour l’avenir du clan, contrairement à Raito apparemment. Lui semblait avoir déjà réfléchit à l’avenir de notre famille. Il faut dire que ma vie avait été très mouvementée ces derniers temps, je n’avais donc pas eut le temps de me poser pour réfléchir à ce genre de choses. Et mon oncle m’avait toujours conseillé de me tenir éloigner de ce genre d’initiative. Conseil que j’avais suivit, la question était : continuerais-je à le suivre ? Je n’en savais trop rien.

J'en avais fini par sortir ma bouteille de saké ainsi que mes cigarettes. Je m'apprêtais à répondre à ses grandes questions sur ma personne, je préférais donc me mettre en conditions. Rien de mieux que du saké pour s'hydrater et quelques bouffés de cigarette pour se détendre. Je regardais donc mon cousin, qui venait de reprendre la parole, alors que je commençais déjà à tirer quelques lattes. Ses paroles me faisaient sourire. Il ne voulait pas me dire ce que je devais faire, mais il était inquiet. Il est vrai que peu de personnes avaient été en accord avec ma décision. Mais comme on dit, une fois qu'on a commencé, il est difficile de s'arrêter. Ce n'était effectivement pas ce qu'il avait de mieux pour mon organisme, mais d'après les médecins ça ne risquait rien vis-à-vis de mes problèmes lié mon accident. À la fin de sa phrase, je lui avais donc tendu le paquet de la bouteille, un léger sourire aux lèvres.

« Peu de personnes sont en accord avec cela. Mais comme on dit, il est dur de s’arrêter une fois qu’on a commencé. Évidemment je me suis renseigné avant. Ce n’est pas forcément bon pour le corps en général, mais ça ne risque rien pour mes blessures. »

J'en avais fini par parler de mes objectifs, de mes rêves et de toutes choses dont il m'avait demandé. Toutes mes paroles étaient sincères, je ne me cachais pas derrière un voile de mensonges avec des illusions pour faire plaisir. Buvant quelques gorgées de saké. Expulsant la fumée de mon rouleau de nicotine dans les airs, je la regardais s'éloigner au loin, disparaissant peu à peu de ma vision. Écoutant les paroles de mon cousin, je souriais. Les mêmes rêves, un visage ressemblant, c'était à croire que l'un de nos était une copie. Mon attention se porta sur ses dires concernant l'Hokage actuel, ainsi que sur ses mots portant sur mon co-équipier. Un Hyuga ? Un clan noble. J'ai toujours porté ce clan en haute estime.

Mon coéquipier n'avait, d'après les paroles de mon senseï, aucun but précis. Rien de surprenant, certains Shinobis trouvent leur but rapidement, même avant de faire parti de ce monde immense qu'est celui d'un Ninja. D'autre mette bien plus de temps, certains n'en trouvent même jamais. Évidemment j'espérais que ce Hyuga en trouve un, il n'y a rien de pire que de vivre sans rêve. Aspirant longuement sur mon rouleau de nicotine avant d'expulser un long souffle blanchâtre.

« C’est assez troublant non ? Outre notre ressemblance physique, on partage le même rêve. En ce qui concerne mon co-équipier, je ne me fais pas de soucis, je suis persuadé qu’il trouvé un but.
Je ne veux pas paraître déplacer mais, j’aimerais en savoir plus sur le Rokudaime. Je n’ai pas eut l’occasion d’entendre parler de ces exploits et de tout ce qui le concerne. »

Raito écouta son cousin parler. Il était vrai que c'était difficile pour lui d'avoir une position sur le clan, il avait été absent pendant plusieurs années. L'Hayashi avait comme d'habitude parlé sur un coup de tête, il fallait qu'il apprenne à plus réfléchir avant d'agir. Avoir une équipe, avec les responsabilités qui en découles, serait pour lui un bon moyen d'être plus posé et réfléchi. Néanmoins, Jiro essayait de donner des contours à sa pensée, sans trop en dire, mais il ne semblait pas réfractaire au changement, et cela était une bonne chose. Si Raito voulait construire un futur radieux pour le clan, il aurait besoin des jeunes comme le genin pour l'aider, mais aussi des moins jeunes. C'était quelque chose qui laissait le jônin perplexe. Il espérait que toute cette affaire sur le futur du clan ne le diviserait pas justement, les Hayashi devaient restés soudés. Quelle ironie... C'était Raito qui avait ce genre de pensées, lui qui n'avait jamais voulu se rapprocher du clan jusqu'à il y a quelque temps.

Le jônin acquiesça pour faire comprendre à son cousin qu'il comprenait ce qu'il lui disait. Raito tira quelques taffes de sa cigarette, et but une gorgée de saké. Il n'avait pas l'habitude de boire ou de fumer, mais il fallait avouer que ce n'était pas désagréable. Jiro essaya d'expliquer les raisons qui le poussaient à continuer de fumer, le jeune blondinet ne put que sourire dans un premier temps. Après tout, que dire ? Il ne pouvait pas lui faire la morale sans cesse, il venait de lui faire part de sa position sur le sujet, pensant que ce n'était pas forcément une bonne chose. Après, c'était à Etsujiro de faire ses propres choix, d'autant plus qu'il était encore une fois, plus vieux que Raito.

- C'est toi qui voit l'ami, je te donnais juste mon avis sur le sujet, mais tu es assez grand pour faire tes propres choix hein... Haha. Tant que cela n'altère pas tes capacités, et j'espère ta santé, cela ne me pose pas plus de soucis que ça. Cependant si je vois que ta santé se dégrade à cause de ce truc, tu peux être sûr que je vais te faire une vraie guerre pour que tu arrêtes haha.

Voila, Etsujiro était prévenu, mais c'était dans la bonne humeur. Raito jugeait que fumer occasionnellement n'était pas mauvais pour le corps, au contraire, ça permettait de détendre l'atmosphère, mais c'était sur le long terme que cela pouvait devenir problématique, surtout pour un shinobi qui devait avoir une condition physique parfaite.

Apparemment, Jiro était lui aussi choqué de la ressemblance. Après tout, ils faisaient partis de la même famille, ce n'était pas si choquant que ça. Mais son cousin voulait en savoir plus sur On'. Sur ces exploits, sur ce qu'il était. Ah... On', un sacré personnage, pour sûr. Le jônin ne savait pas vraiment par où commencer, mais il était certain que l'Hayashi ne pourrait pas tout dire au genin, il y avaient bien trop de choses. Sans être exhaustif, il fallait essayer de lui dessiner le contour du personnage.

- Tu as de la chance, je le connais bien. On' est mon sensei. C'est un homme un peu rêveur, qui ne cherche pas la gloire. A vrai dire, la première fois que nous nous sommes rencontrés, il cherchait un fournisseur de bois pour ses instruments de musique, car il tenait une boutique à l'époque... Autant te dire qu'il fut heureux de tomber sur moi. Et nous avons parlé de tout et de rien, et de mes rêves, à savoir devenir Hokage. Il avait essayé à l'époque de me décourager d'entrer dans la voie du Kageisme, sans succès. Il me conseilla plutôt de devenir Sennin tout simplement. Pour lui, devenir Kage c'était trop de responsabilités et d'emmerdes. Et pourtant il fait aujourd’hui un excellent Hokage, et je pense que c'est son humanisme, sa compassion et son accessibilité qui font de lui un bon dirigeant. Quand tu le rencontreras, tu te rendras compte qu'il est facile de se confier à lui. Comme acte notable, il a réussi à capturer à lui seul Meteora un puissant furyou.

HRP:

Fumé, me permettait de rester calme et détendu. Pour autant, je ne le faisais pas pour le style, ou pour jouer le rebelle. Mais une fois qu'on a commencé, il est difficile de s'arrêter, encore faut-il le vouloir. Pour ma part, je ne voulais pas arrêter. Écoutant les paroles de mon cousin, je souriais en expulsant une nouvelle fois la fumée blanche de la cigarette. Ses mots laissant facilement montrer qu'il était protecteur. Ce n'était pas un mauvais point, au contraire. Ça prouvait qu'on pouvait compter sur lui, et qu'il serait là pour protéger son équipe. N'offrant qu'un simple sourire en guise de réponse, je ne voyais pas quoi répondre. Après tout, je pouvais qu'approuver ses paroles. Il ne pouvait pas me forcer à arrêter, mais si cela commençait à nuire à ma santé, il me ferait la guerre. Rien de plus logique. Si c'était possible, je me ferais moi-même la guerre, mais ça serait assez, étrange. Terminant finalement ma cigarette, l'écrasant doucement contre le plat de ma chaussure, avant de glisser le mégot dans une autre boite en carton. Une boite où l'on pouvait voir une dizaine de mégots. Je fumais peut-être, mais je respectais l'environnement, comme tout Hayashi.

Rangeant ma boite à mégot dans ma poche, je pris la coupelle de saké pour m'hydrater légèrement, me resservant une nouvelle fois. J'avais demandé à mon cousin de parler un peu de l'actuel Hokage, car malheureusement, je n'avais pas pu eut l'honneur d'assister à sa nomination, ni le plaisir d'entendre parler de ses exploits. L'air était frais, et le vent soufflait doucement sur nos visages, pendant que mon double physique me parlait du Rokudaime. Ainsi le fameux On' avait été le senseï de mon cousin ? Ça faciliterait le récit non ? Évidemment je ne voulais pas connaître toute la vie de l'Hokage, seulement les détails importants. Je souriais à ses paroles, un Kage, qui ne voulait pas être un Kage. C'est assez ironique non ? Quand je le rencontrerais ? J'espérais bien le rencontrer un jour. À écouter mon senseï parler de lui, il devait être une personne formidable.

Les Furyou. J'en avais entendu parler. D'étrange « personnes » qui sont apparus de nulle part, ne possédant pas de chakra. Enfin rien de bien rassurant. Réussir à en capturer un, tout seul, c'était un grand exploit, et le mot était faible. Buvant une nouvelle une coupelle de saké, je posais mon regard vert sur le paysage en face de moi. Des arbres, dont les branches et les feuilles dansaient au rythme du vent qui soufflait. Une fois l'alcool avalé, je reposais la coupelle sur ma cuisse, ouvrant légèrement mes lèvres pour prendre la parole.

« Un Hokage qui ne voulait pas être Hokage, c'est assez ironique. J'ai entendu parler de ces Furyou, rien de rassurant malheureusement. Capturer seul un de ces monstres, c'est bien plus qu'un exploit. J'ai hâte de le rencontrer. »

Mais chaque chose en son temps. Je devais d'abord me remettre dans le bain, comme on dit. Tirant légèrement sur mon écharpe je l'enroulais autour de ma main, caressant le morceau de tissu avec douceur. Je ne savais pas que ce que mon cousin avait prévu pour la suite. Avait-il d'autres questions ? Je n'en savais que trop rien. Restant silencieux quelques secondes, pour profiter du calme et de la mélodie du vent, je finis par déposer mon regard sur Raito.

« Qu’as-tu prévu pour la suite Raito ? »

HRP: