Rare étaient les jours où l’on pouvait s’aventurer hors des sentiers battues. Je veux dire par là que rare étaient les jours ou mon hôte me laissait arpenter la falaise pour accéder à des terres qui mèneraient à la civilisation. Mon hôte vivait dans une plaine, entre deux collines, ayant son propre potager pour subvenir au besoin naturel de l’homme. Pour ce qui était de l’eau, une rivière coulait en aval et celle-ci servait comme qui dirait de puits. Pour ainsi dire, on vivait, ou plutôt il vivait à l’écart du monde dans un coin ou on ne viendrait certainement pas fouiné car mis à part le calme de la nature il n’y avait rien de bien intéressant, quoi que le calme soit une chose convoité dans le monde dans lequel on vivait, un monde déchiré par les guerres, les vengeances et la haine. Ce petit bout de terre qui s’avérait être non loin du pays du riz était donc un petit coin de paradis pour quiconque voulait s’échapper du monde shinobi.

Je disais donc que rare étaient les jours ou moi Mia, sortais de cet environnement, à cause de ma blessure et des troubles psychologique qui allaient de paires avec, j’étais cantonnée à cet espace mais parfois pour ne pas perdre la boule à rester toujours entre quartes ou plutôt entre deux falaises il m’autorisait à aller sur le « continent » shinobi comme il disait. Lorsque j’arrivais sur ce dernier, je me trouvais sur les terres de Ta. Un petit pays souvent frappé par les guerres. Pourquoi ? Simplement qu’il se situait entre deux grands pays telle que celui de la feuille et celui de la foudre. Et même si Shimo et Yu no Kuni étaient plus touchés par ces guerres, le village du riz n’y échappait pas pour autant. Malheureusement, les grandes nations se servent des petites comme champs de batailles et se préoccupent guère du sort de leur villageois qui se retrouvent alors sans rien pour survivre. Plus d’habitation, plus de culture, plus de nourriture donc, par suite s’en suivaient donc généralement des famines, des pillages qui faisaient d’autres victimes innocentes.

C’est ainsi qu’on évoluait les grandes nations et les shinobis, faire la guerre sur le dos de pauvre gens qui essayent simplement de subvenir à leur besoin. Alors bien sur vous vous dîtes un shinobi parlant de la sorte, ce n’est pas normal. Ecoutez, quand vous passez tout près de la mort et que vous voyez même cette dernière que vous la personnifier comme le diable en personne, vous voyez les choses sous un nouveau jour quand on vous offre la chance de les redécouvrir. Jusqu’à présent j’avais toujours servi mon pays, le Kakumeigun comme un simple pion, ne faisant qu’obéir qu’aux ordres sans réellement chercher à comprendre le fondement de la cause. Dès à présent, ou du moins quand je retrouverais Suna, car mon hôte choisirait le moment opportun, je continuerais de servir l’intérêt du village mais si des actes violents peuvent être évité, si des vies humaines innocentes peuvent être sauvés, alors j’agirai en fonction de ça. Cet homme m’avait changé et il fallait bien le comprendre mais assez jacasser sur ce que j’étais devenu, j’avais effectué un bon bout de chemin et une pause s’instauré.

Sur le qui-vive j’étais. Mon sauveur m’avait préconisé de l’être car Ta regorgé de nombreux nukenin, tous plus ou moins forts que les autres. L’ordre si j’en rencontrais un était de fuir. Je n’étais pas apte à me battre. Le problème c’est quand vous sentez une présence très forte autour de vous qui fait que vous savez que même si vous fuyez, celle-ci est en mesure même de vous rattraper. Dans ces cas-là qu’est-ce qu’on fait ? Une jeune femme, telle que je l’étais attirait souvent la convoitise des hommes. Il m’était alors facile de me tirer de beau drap rien qu’en les charmant puis en les clouant dans leurs lit à leur surprise générale. Oui, la plupart du temps, à première vue rien ne laisse indiquer que je suis une kunoichi. C’est pourquoi je me retournais vers l’homme dont j’avais senti la présence, l’atout charme allait peut-être devoir opérer mais il ne fallait pas tirer de conclusion hâtives. Prenons juste connaissance de l’individu.

¤ Je… A qui ai-je l’honneur de faire face ? ¤

L’homme, je pu déterminer qu’il s’agissait bien d’un homme de part sa posture et sa taille, portait une capuche qui m’empêchait de voir clairement son visage. Déjà ça, ça avait de quoi foutre les j’tons mais j’avais engagé la discussion et puis pour le moment rien ne laissait supposer que j’avais quelque chose à craindre de l’individu posté devant moi.

¤ Ce... Ce n’est pas courant des gens comme toi. Tu sais ? Des gens qui se cachent derrière des capuches et tout. Mais je dois avouer que ça te donne un style. Tu m’excuseras mon indélicatesse, mon nom est Mia. ¤

J’étais perturbée par sa présence. Il faut dire que mon rapport au monde était assez particulier ces derniers temps. Logique.
Assise sur un rocher, on se trouvait dans ce qui semblait être une forêt mais nous n’étions pas non plus très loin d’un village si mes derniers souvenirs étaient bon.

Ta no Kuni était un pays qu’Ukyô ne cesserait probablement jamais d’aimer. La variété des paysages, son histoire, les souvenirs qui ressurgissaient à chacun de ses pas… Lorsqu’il se demandait où le futur allait l’emmener, il ne savait pas répondre. Mais il était toujours sûr qu’il reviendrait toujours ici. C’était son foyer, à jamais.

Mais malheureusement, les circonstances de ses nombreuses traversées au sein du Pays des Rizières étaient toutes sauf joyeuses. En savoir plus sur le décès de ses parents, voilà son but. Mais l’histoire de sa famille n’aidait pas : sa mère était marchande et son père shinobi mercenaire à la retraite, peu de gens les connaissaient, surtout en dehors du petit village et du temple dans lequel Ukyô avait passé les vingt-huit premières années de sa vie.

Il soupira, une fois de plus, lorsqu’il sortit d’un petit commerce sans la moindre information à se mettre sous la dent. Pourtant, il pouvait y croire. Un membre de la police locale, un shinobi hasardeux, un criminel passant en action… Cela pouvait commencer à partir de rien. Mais rien, c’était justement ce qu’avait le Yashi, pour l’instant.

Lorsqu’il marcha dans la forêt, il rencontra rapidement une jeune femme, assise sur un rocher. Comme souvent, la première question était de savoir si c’était une kunoïchi ou pas, et le physique seul ne donnait pas vraiment une réponse à cette question. Et utiliser ses facultés sensorielles pour ça, non. Ce n’était pas important, de toute manière.

Cependant il se devait de passer devant la jeune femme, au risque de paraître suspect en la détournant. Quoiqu’elle aussi avait choisi des chemins moins évidents que les sentiers du bois. Elle engagea la conversation. Il s’arrêta et même s’il aurait bien voulu l’ignorer, il n’avait pas envie de se confronter à d’éventuels problèmes.

Mon nom est Fûdo.

Fûdo, « Capuche », voilà qui devrait répondre à la question de la jeune femme. Bien entendu, elle pourrait surenchérir, mal le prendre ou tout simplement laisser tomber. Mais même si Ukyô n’était pas forcément contre le fait de parler avec une inconnue, il n’était pas du genre à déballer autant de paroles pour un début de conversation, surtout quand l’inconnue pourrait être n’importe qui. Et malgré l’hésitation dans ses mots, il était bel et bien possible que, vu le fait qu’elle ait engagé la conversation, cette jeune femme soit une kunoïchi.

Je ne savais pas comment me tenir face à cette individu qui en plus d’être étrange et différent, semblait me prendre pour une idiote. Ce n’était pas le genre de chose que j’appréciais, en même temps qui apprécie d’être pris pour un idiot… Fudo… Sérieusement… Soit il n’était pas désiré. Parce que appelé son fils capuche, excusez du peu mais bon c’est du foutage de gueule. Soit… Soit il ne voulait pas qu’on connaisse sa vraie identité auquel cas je me ferais un malin plaisir à essayer de la découvrir et j’optais plus pour cette option-là. Pourquoi ? Pourquoi me la cachait à moi aussi ? Vu ma situation je n’allais pas aller le dénoncer ni tenter quoi que ce soit contre lui. Néanmoins sa prudence me laissa supposer qu’il devait être quelqu’un d’extrêmement dangereux ou je ne sais trop quoi. Ce qui n’était pas pour me rassurer au passage. Mia pourquoi être sorti des sentiers battues, tu tombes nez à nez avec un mec qui n’a rien d’un gars normal et toi t'es pas dans ton état normale non plus tu passe du coq à l'âne au niveau pyschologie c'est n'importe quoi…

¤ Euhm d’accord… Fudô… Tu comptes me prendre pour une imbécile longtemps ? Parce que c’est assez déplaisant, et pas très délicat ta part surtout envers une femme qui n’a rien demander de plus qu’une identité… Une vraie… ¤

Pouyouyouille, j’y étais peut-être aller un peu fort là. Tant pis, il faut parfois forcer les choses. Je regardais autour de moi comme pour essayer d’échapper à ce qui allait pouvoir suivre. Les arbres, les fleurs, les oiseaux. La nature semblait dominer les lieux, l’individu encapuchonné et moi-même ne semblions être que des petites choses à côté de l’immensité de la Nature, seulement je me sentais encore plus petite que lui ce qui me mettais mal à l’aise. J’étais vraiment perdue, je voulais rentrer et essayer d’oublier cette rencontre car l’homme me mettait les jetons et j’avais beau essayer de faire la fière, je commençais à avoir du mal à ne pas montrer mes craintes. J’étais encore faible… Trop faible et c’est ce qui me poussai à m’excuser auprès de l’inconnu. Une chose que je ne faisais d’ordinaire jamais. Tout ceci s’expliquait par des troubles du comportement causait par l’accident. Un trouble post-traumatique je crois qu’on appelle ça… Bref j’étais désemparée

¤ Je suis confuse… C’est juste que… C’est juste que je n’aie plus l’habitude de parler avec des personnes extérieure et j’ai quelques problèmes qui font que j’ai des sautes d’humeurs. Un moment je vais paraître sereine et a un autre complètement chamboulée. D’ailleurs là tu vois, je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça… ¤

Puis je baissai les yeux regardant le sol… Qu’est-ce que tu racontes là Mia…

¤ La vérité c’est que tu me troubles et que j'ai envie de m'enfuir en courant mais en même temps il y a une part de moi qui veux te connaître et... et voilà. ¤

C’était un homme mystérieux quoi… Avouons-le.

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