Bon ben... J'avais survécu. L'évidence fut là en repensant à l'anneau autour du cou de Yuki, un ancien vestige sur mes doigts, dont un nouveau tronait désormais, sur des doigts aussi réçent après que le Kentaro les ai coupé d'ailleurs... J'arquais un sourcil à cette pensée en lui jettant un regard, sa main à lui qui cachait en définitive son don, quel intérêt de le placer alors ?

Le brun n'avait pas bien compris le principe je crois contrairement au premier qui avait rusé pour le placer ce foutu bijoux... Mais passons. Encore que c'était définitivement le seul élément joyeux qui m'entourait à croire. Nous avions survécu, moi, eux, pas tous certes, mais assez, assez pour continuer, la preuve c'était là le sujet du débat il faut croire... La suite.

Comment dire ? Plus rien à cirer. Libérée.

La fin des négociations pour ma part ; je refusais d'écouter, aussi simple que ça, il ne fallait pas croire, moi aussi j'étais fatiguée et Rei, plus que personne ici pouvait en témoigner, ne m'étais-je pas confiée à ce dernier avant d'atterir ici. Un douloureux rappel dans ma poitrine aussi physique que mental, je le balayais en un mouvement de tête... Pas le moment, il m'avait soigné de ça n'est-ce pas ?

Je détestais le froid de cet endroit, l'idée même d'avoir perdu, fuit au final. Ma main en serra une autre alors que mon regard se perdait chez un autre, colère ou détermination ? Je ne savais plus, qu'importe, mes idées étaient claires maintenant, je m'étais lassée et quand l'ancêtre ouvrit la discution en proposant que le Mizukage soit le premier à parler, mon sang ne fit qu'un tour. Quelques minutes qui me parurent des heures alors que je jonglais sur le regard sombre du concerné, cela me convenait qu'il la prenne en premier ? Non.

~ C'est fini. Je pars.

Le ton dans une affirmation quand cette fois mon regard n'était offert qu'au bois de cette table où on m'avait convié, de peur de croiser un regard qui me ferait hésiter, changer d'avis... Mais avant, la franchise, pourquoi hein ? Quel culot en y pensant, j'allais dire ça sans quitter son doux contact.

~ J'ai rejoins Kiri par obligation. J'ai servi Kiri pour la même raison, même quand elle me prennait tout, je devais dire merci, tant pis et maintenant la suite c''est quoi... ? Et Kiri la dictait pour moi. Mais Kiri n'est plus. Je ne suivrais plus les ordres de qui que se soit.

L'azur se confronta subbitement à celui de l'ancêtre, un dont je ne lachais pas le regard, un qui ne pardonnerait pas les enfants qu'il jugerait traître... Ils ne pouvaient pas comprendre et je m'en fichais qu'il le fasse ou non.

~ Je vais retrouver Tei' moi avant toute chose, je me fou de comment vous vous organiserez pour la suite, je refuse simplement de continuer à être le pantin d'une nation. J'aurais pu partir et ne jamais revenir, trahir votre confiance... Mais je préfère vous le dire aussi peu judicieux que ça soit. Parce que je vous le dois, comme vous me devez ma liberté. Il faudra composer sans moi.

Rude façon de trancher, ils ne pardonneraient pas... Je le savais déjà. Mais peut-être qu'ils auraient dû déjà le savoir, ma coupe était pleine.

Le piano continuait de jouer et les bouts de bâtiments tombaient. J'étais au milieu, assis sur celui-ci. Je regardais d'un air innocent tout partir dans la décadence. Chacun notes de ce doux instrument détruisait le paysage. Pourquoi une symphonie si parfaite brisait-elle alors la pureté d'un endroit comme celui-ci ? Je n'aimais pas Kiri. Je détestais ce village qui avait détruit entièrement ma famille. Ils m'avaient tous manipulés pour être le gentil homme qui se devait toujours de sourire. Je détestais le village, mais j'aimais tant les personnes qui étaient présentes..

...tu me manques tant petite

Je tournais alors le dos aux portes du Shukaï. Il était hors question de rejoindre une nouvelle fois une structure quelconque où je ne pourrai choisir de mon propre chef ce que je veux et ce que je voudrais. Alors je marcha encore et encore pendant des heures. Plusieurs personnes accouraient « Le mizukage est vivant, suivez-nous ». Était-il alors normal que ma marche s'orienta vers le chef de notre ancien village ? Pourquoi, moi, un ancien Jônin de Kiri, détestant le village qui avait torturé ma mère sous mes yeux, m'apprêtait à rejoindre l'ancienne armée ?

J'étais si perdu et peut-être que c'était cette quête qui allait m'aider. Trouver l’élixir qui pourrait me permettre de sortir du labyrinthe de mes pensées. Alors je pris la route avec toutes les autres réfugiés. Une exode d'un peuple détruit et dans tout cela je me retrouvais encore une fois un simple autre parmi tant d'autres. On m'avait dit que je pouvais être unique, que je pouvais être incroyable et formidable. Mais quand cela arrivera-t-il ? Quand j'aurais grandi ? Quand ma personnalité aura évoluée !

Mais j'avais déjà évolué. J'étais brisé intérieurement et en apparence extérieur j'étais ce mur froid, sérieux et noble gardant toujours une confiance en lui. J'avais dû même laisser tomber mes sabres qui s'étaient brisés au fur et à mesure que les combats perpétuaient. Me vouez à un pouvoir démoniaque, pouvoir parler aux esprits et me connecté avec un monde parallèle. Quelle ironie, moi qui avait rejeté tous mes démons je me retrouvais le prince et le dirigeant ultime des âmes en peine.

Enfin bon, j'écoutais alors la conversation qui avait lieu. L'ancien et le Mizukage parlèrent. Kentaro Hattan avait l'air tout aussi bouleversé que je pouvais l'être et il ne savait pas quoi faire. C'est pourquoi, mon regard et un sentiment de bonheur revint quand j'aperçus Aoji' prendre la parole. Il y avait enfin une personne que je connaissais, qui fut mon amie. Je me rapprocha d'elle. Elle s'exprima d'une façon si claire. Elle avait exprimé chaque idées que je pouvais penser. Par obligation, avait-elle dit.

Et par liberté, elle décidait ainsi de partir de tout cela.

« J'aimerais te rejoindre Aoji', si tu peux me le permettre.. Je ne veux plus faire parti d'une quelconque nation qui pourrait torturer mon cœur. J'aimerais rester avec toi et pouvoir continuer d'entendre ton esprit et tes idées fortes. »

Qu'il était naïf, certains disaient. J'avais grandi, et je savais ce que je faisais.

Jamais était hein ? Je roulais des yeux en l'écoutant, idiot. Il n'était pas le seul de cette pièce, une armée de fous, voilà ce qu'était Kiri, un sourire en coin en y pensant et à nouveau un regard vers l'ancêtre, je ne l'aidais pas hein ?... Pas faute de l'écouter, cependant, quoi qu'il en dise, Kiri n'était plus, Kiri avait été depuis toujours la plus grande, personne ne serait assez stupide pour la laisser renaître, et certains étaient assez idéaliste pour y croire encore, j’appréciais étrangement... L'abandon n'avait jamais fait parti de mon vocabulaire, dilemme alors, mais un qui fut court, ma décision était prise. Une emprise plus soutenu dans une main et un regard le fascié souriant.

~ Mizukage, officiel ou non, tu l'as toujours été et tu le seras toujours, tu as voulu cette place après tout... personne échappe à Kiri je t'avais prévenu.

Non, mais on pouvait toujours tenté ou du moins, s'en reposer un moment et le Kentaro était celui qui étrangement ici en avait le plus besoin et Papi ? Lui celui qui avait le plus besoin de soulever les montagnes, eh bien qu'il le fasse, voilà qui l'occuperait. D'autres parlaient, ici se jouer la division de Kiri, mais personne ne l'avait voulu au final, la question était, les enfants de la brume, même dans des chemins différents sauraient-ils ne plus être frères ? La réponse évidente me semblait être : Impossible. Mais ce n'était pas vraiment la question du jour, mon regard se baissait les morts... Zo était toujours vivant lui, lui qui m'en avait pris tant. J'avais des devoirs envers la Suna que ma faiblesse avait privé de Lucy, envers Rei qui ne reverrait jamais Nodoka, envers Tenzö qui s'était fait avaler par cette chose, par ma faute au final. Égoïste hein ?

~ Me rejoindre, pour où ? Pour quoi ? Ne te leurre pas. Les histoires de destin, les idéaux, les grandes quêtes, ce n'est pas moi, c'est lui ou lui.

Avais-je balancé amère en désignant d'une geste du menton l'ancêtre Samui, puis le Kentaro malheureusement... Car c'était bel et bien cas, malgré que j'aurais voulu le contraire...

~ Moi je n'ai jamais aspiré qu'à survivre et protéger ceux que j'aime... et si je réussi dans le premier...

Je stoppais là, faiblesse, inadmissible, même dans le premier j'échouais, je devais ma survie encore à d'autres. Ma mâchoire se crispait et je tournais la tête. Un regard sur Rei comme pour confirmer la suite, une voix m'avait interpelée et enfin je réalisais qui me parlait, des yeux écarquillaient sous la surprise.

~ Tetsuo ? Comment tu es viv.... ? Là ?

Étrangement surprise, cadeau de dame Destin quand elle prenait tant, elle en remettait toujours un peu en appât sur ma route... Quelle garce, il décrochait un sourire avant que ça soit mes bras qui le rejoigne. Vérifier qu'il était « réel » lui aussi. Combien de temps ? D'années, je ne savais plus, mais on aurait pu avoir peine à se reconnaître, pas même l'ombre de Tenzö dans ma vie quand nous deux, nous faisions une étrange équipe au grès de mission. La princesse hein ?... Je n'en avais rien d'une à ses dires passés, il disait tellement vrai, j'en riais, encore, pour beaucoup de raison. J'ignorais en apparence la conversation qui se jouait derrière, mais je n'étais pas sourde pour autant à cette dernière.

~ De l'aide ? Tu te leurres Papi, ils viendront tous nous finir ou nous charmer, voler nos clans, notre puissance, pour approcher de près ou de loin ce que nous étions au final, une nation puissante. Vendez vous au plus offrant, souriez et rappelons-nous que nous sommes frères le bon moment.

Je refusais de développer davantage ma pensée, trop tôt, trop incertain encore.

~ Ma seule information est la suivante : Je suis libre de toute nation à cet instant. Je dois aller chercher Tei', j'ai assez perdu de temps.

Et non je m'excuserai pas alors que je croisais les bras. Tourner en rond ne servait jamais personne, la suite ? Je n'y avais pas réfléchis, je m'en fichais.