Ma chère Aoji...

C'est probablement la première fois que je prends la peine d'écrire à quelqu'un uniquement par pur plaisir. Mais en apprenant le sommet des Kages et que je devrais donc faire le voyage vers Suna sans toi je n'ai pu me retenir. Sache que je te rejoints. A pas lent certes. Mais j'arrive. J'ignore ce qu'il se prépare là-bas. Mais garde méfiance. Les Kage sont des gens habitué aux manipulations et les grands absent de ce sommet seront comme toujours les gens comme nous. Les gens libre. Dont les pays ne se sont pas soumis aux grandes nations.

Mais laissons la politique de côté. Je me sens coupable et je devais me confesser. Tu m'as sauvé la vie avec Reï. Ainsi que celle de Shogi. Qui ne daigne plus prononcer le moindre mot depuis ce jour d'ailleurs. Il m’inquiète mais je m'inquiète plus de toi. Alors que je suis sensé te protéger, pourtant je suis loin et relégué au rang d'infirme. Une part de moi à honte. Mais une autre désire hardiment te témoigner sa fierté. Tu t'es montré noble et surtout vraie. Je crois que même si tu es mon élève, j'ai bien des choses à apprendre de toi.

Je dois te dire d'ailleurs que pendant mon voyage vers Suna. J'ai songé à laisser tomber le combat. A me consacrer à l'entrainement et l'éducation d'autrui. Serait-ce lâcheté ou sagesse selon toi de procéder ainsi ? je me vois très bien m"occuper de fleur, d'un jardin, où je pourrais accueillir tous les gens désireux d'apprendre. Je compte d'ailleurs t'enseigner ce que je sais. Bien au delà d'un panel de technique dont tu ne te servirais peut-être jamais.

Il me faut un nouveau but en fait... Il me semble que tu en es un tout à fait louable. Peut-être le début de quelque chose d'autre. Qui ne m'apportera aucune gloire mais beaucoup plus de satisfaction. Ce pays du sable que je foule... Je m'y sens bien et l'estime parfait pour cela. J'ignore pourquoi. Mais savoir que je t'y retrouverai avec la Nomade me ravis et me sort de ma peine. Je n'ai cependant encore rien prévu... Je sais d'avance que tu seras difficile à gérer. Mais en comparaison de quatre village en guerre je ne pense pas que tu sois si terrible.

Tu sais maintenant bien des choses sur moi. Mon passé. Tu sais sans doute que ma légende n'est fondé que sur un odieux mensonge. Je ne peux plus me cacher de toi. Je t'avoue que ce n'est pas plus mal. Cela me permet de dire que je ne suis plus seul. Gabushi vois-tu a toujours été à mes côtés. Dès nos retrouvailles je sais qu'elle sera d'une dévotion sans faille. Mais jamais je n'étais parvenue à lui faire part de ce que tu as pu entendre ou savoir. Le destin à finalement décidé que tu serais mon nouveau lien avec le présent. Dois-je m'inquiéter de cela ? Je t'avoue que je doute encore un peu. Cependant, je n'ai plus d'autre choix que de t'accorder mon entière confiance et de te protéger de tout ce qui pourrait te nuire. Tel est mon rang, mon droit et mon devoir. J'ignore pourquoi tu t'es lié à un vieil imbécile comme moi. Mais sache que désormais tu peux tout me demander. Et que Samidare Teichirô n'aura pas le moindre secret pour la fougueuse Kaguya que tu es.

La nuit tombe et j'ai l'impression qu'une tempête de sable se lève. Je crains de me perdre. L'oiseau me retrouvera à mon chakra si tu souhaites répondre. En attendant prend soin de toi et surtout, soit aimable avec ces imbéciles du sommet. Ils se croient sage mais n'en sont rien. N"oublie pas qu'ils ne sont que des pantins qui pensent pouvoir jouer des vies comme des pions sur un échiquiers. Ne te laisse pas prendre à leur jeu. A bientôt ma fille.

Sempai,

Tu parles d'absence Mentor, mais moi je suis aux premières loges tout à l'inverse, à mon plus grand damne... Tu ne m'apprends rien, j'ai eu pour mentor ou amants ce genre de personne je te rappelle, ou je te t'apprend, je ne sais plus trop parfois ce que tu daignes retenir de moi ou non. De leur mascarade, je n'ai que faire, d'avance tout est déjà joué, ils parleront paix, puis traque, ils diront la fin de la guerre, mais c'est une d'un tout autre genre qu'ils débuteront, mais là ils seront alliés pour vaincre, puis... La suite toi et moi on la connaît, ce qui nous fait exister, l'histoire des hommes pour toujours.

J'ai cessé de rêver comme une idiote, décider de grandir comme tu disais.

Ne crois pas qu'afficher un sourire niais, c'est avoir conservé sa naïveté, moi aussi j'ai appris à jouer trop tôt même peut-être, tout ce que je voulais c'était retrouvé la fille qui me donne mon air par sa pensée quand je me noie. Si jouer un jeu en est le prix, je m'en acquitte volontiers, combien même, toi ou moi, nous saurons à quel point ma présence aura été futile, au mieux une compagnie à Hattan qui semblait tout aussi ravi que moi de partir au pays du sable. Kiri qui le lasse déjà tu crois ?

Peu importe.

Je suis ravie de pouvoir en prime te retrouver là-bas, voilà qui compensera encore plus le poids de ce mot qu'ils appellent « devoir » qui m'accapare là-bas, même Tenzö n'a jamais su faire de moi un patin si ridiculement habillée... Je grognais pour ne pas pleurer à chaque fois que je passe devant ce bagage qu'on m'a laissé avant de partir, encore une fois, un détail, tout comme tes remerciements, je ne te montrerais pas de gratitude moi quand tu agiras pour moi. Non pas que tu ne l'ais pas, mais était-il besoin de te la dire pour que tu la connaisses ?

J’attends mieux de mon mentor si tu attends plus de ton élève, je confirme, l'exigence se fera dans les deux sens. Plus tu progresses plus j'avance aussi c'est logique... Un dojo à Suna, quelle belle idée, je viendrais m'y perdre quand toi tu ne te seras pas perdu dans le monde à rattraper mes impulsions hasardeuse... Voilà qui serait tentant pour ne pas que tu rouilles. Une occasion que tu reviennes à moi quand le temps se fera long et moi incapable de venir à toi. Alors, alors ? Ai-je à craindre la manipulation des grandes ombres shinobis... ?

Trêve de plaisanteries, il a été une bonne surprise de recevoir ta lettre si tard, comme quoi, le destin avait décidé d'embellir ma journée, il est tôt très sûrement même le jour se lève à peine au sein de la citée, mais je n'avais plus sommeil. Tant mieux. Je pense que le loup est blessé dans son orgueil c'est là pour tout être le sentiment le plus dur à soigner, quand on failli à protéger ceux qu'on aime et qu'on est ridiculement assister, sauver, évincer dans le meilleur des cas...

Il ne sait pas la chance qu'il a, mais je lui en ferais part, son échec n'en est pas un, au final, son action qui nous a mené là, il a réussi là où j'ai tout échoué. Moins douée qu'un animal... Tu as du boulot en perspective mon maître. Tout pour moi... ? Donne moi des armes contres ces gens plus grands, trop grands pour moi même, elles n'auront peut-être pas matière à trancher, mais elles seront ma sérénité. Ma sécurité si la tournure me déconvient.

J’espère que tu as su te mettre à l'abri et que nous nous reverrons bientôt que tu as avancé aussi, comme ça, ta prochaine missive arrivera plus tôt. Je te rend la missive à l'oiseau et de ce pas, je m'en vais explorer cette citée tant qu'elle est endormie.

Dépêche toi, si tu as quitté les soins de Rei c'est que tu vas bien, pas d'excuses ! Tu as déjà pensé à te loger à Suna, ou il faut que je prépare ça pour toi?

Aoji...

Je suis heureux de t'annoncer que je me suis...perdu... Nous avons esquivé la tempête de sable en nous faufilant dans un trou que nous avons creusés avec Shogi... Nous avions creusés 3 mètres à peine. En ressortant nous avons dû en creuser six... J'aurais bien du mal à t'expliquer la difficulté de creuser avec un bras... Du coup j'ai du sortir cinq bras de cendre pour nous aider. Les nuits dans le désert sont froide. C'est un curieux paradoxe que le jour et la nuit ici. Je l'avais oublié... Heureusement les poils de Shogi sont mes meilleurs amis en ces moments là... Du coup je suis désolé de t'annoncer que je vais être en retard. Car la route est métamorphosé je ne m'y retrouve absolument plus...

Là je suis assis au milieu d'une mère de sable. Shogi est en train de bouffer un serpent qu'il n'a trouvé sous le sable... Il est fort quand même... Et moi bah je crève la dalle mais je ne doute pas de trouver rapidement quelque chose à manger. Heureusement que je supporte parfaitement la chaleur par contre. Toute mon eau je la réserve à Shogi du coup. Néanmoins tes mots m'ont fait du bien ce matin. En sortant de mon trou je trouvais l'oiseau de cendre et cela suffit à embellir la journée. Même si tu fais preuve d'un défaitisme qui ne te ressemble pas. Hattan à souhaité ta compagnie pour des raisons que j'ignore. Être accompagné la nuit je dirais d'instinct... Mais ma mauvaise langue risquerait de me perdre.

Je ne crains rien pour toi a vrai dire là-bas. Je te donne des conseils plutôt parce que je dois le faire. C'est pour la forme. Mais ce genre de leçon là tu n'en as pas vraiment besoin. Tu es déjà bien au fais de leurs manigances. En revanche ne me provoque pas trop, me sortit de ma retraite pour venir te chercher partout ou tu auras semer le chaos t'attiras autant d'ennuis avec les nations qu'avec moi. Je n'ai certes qu'un bras, mais il est suffisant pour te donner les fessées que tu mériteras je te l'assure. Mais si rien qu'en écrivant ceci je suis déjà amusé à l'idée... S'il te plait, je ne compte jamais te priver de ta liberté. Mais ne me cause pas trop de soucis. Un jour il se pourrait que mon nom ne suffise plus à ta protection.

j'ai transmis tes mots à Shogi ce matin. Son regard fut réceptif, mais il ne m'a rien accorder d'autre. Je crois qu'il effectivement préférable que ce soit toi qui lui parle. Vous les femmes avez toujours été bien plus diplomate que nous les hommes... Du reste ne t'embête pas à me trouver un logis... Je dois d'abord voir ce que Kyoshi Reï pensera de ma venue en Suna... Et même avec le concours de Gabushi je ne suis pas sûr qu'il soit ravis de me rencontrer... J'aviserais de toute façon et je ne veux pas te créer de problème...

Du reste, je vais bien t'apprendre à manœuvrer ces hommes que tu crois plus grand que toi. Peut importe le pouvoir d'un homme. Il ne reste jamais qu'un homme. La technique que j'ai employé sur toi au prix d'un oeil tu dois la garder en mémoire. L'esprit humain porte ses limites. Et n"oublie pas aussi qu'en tant que femme, tu es la plus grande faiblesse de tous ces grands hommes qui se donnent surtout de grands airs. Je t'apprendrais par le seul regard à lire leur âme; à vérifier le mensonge. Et à déceler la manipulation dans leur verbe. J'ai sentis en cet Hattan quelque chose d'encore plus fourbe qu'en toi. Une ambition si démesurée qu'elle dévorerait tout ceux croisant son chemin. Le fait que tu t"y ai laissé prendre ne m'a pas plus et je n'ai pas su te l'exprimer. Je te dois surement des excuses pour cela d'ailleurs...

Quant à ta tenue... Un homme à dit que le pouvoir n'était avant tout que question d'apparence. Avoir un bagage et une tenue comporte ses avantages. Car la bêtise humaine première est de juger ce qu'on voit avant ce que l'on sent. Je devais peut-être te crever les yeux pour te faire comprendre cela mais il existe des méthodes bien plus douce. Et là encore je souris en écrivant cette stupide idée... Shogi et moi allons nous remettre en route.

Je te tiens au courant.

Sempai,

Ah ouais, alors si t'es pas fichu de trouver un village, pour me trouver moi, je vais devoir anticiper tes venues alors ! Idiot, tu m'as fait rire. Au moins nos lettres auront eu un point commun, pour ton bras, je suis sûre qu'une greffe est possible, laisse moi aller m'en saisir d'un compatible...

Je suis navrée pour Shogi, dépêche toi de me l'amener, limace va ! Je joins une boite avec cette lettre, elle est légère ton oiseau saura sûrement s'en débrouiller, avec elle nos missives seront instantané et je pourrais te faire passer de l'eau ou autre au prix de mon chakra... Tu abuses et sur plusieurs point, tu as dit qui en Kage ?... Allons, allons, Sempai, c'est Zanchi la Kazekage maintenant et la tête de Rei après qui l'ont va probablement tous courir.

C'est avec elle que tu devras faire bonne impression, à propos, je vais t'envoyer des ryos... N'y vas pas comme un clodo... de préférence. Ça me fait du bien je l'avoue de m'être éloigné de Kiri, dommage que ça ne soit que provisoire. Et pour Hattan tu es de mauvaise langue effectivement, car je suis d'une compagnie terrible une fois endormie, quel fou d'avoir refusé les deux chambres, pourtant le lit est immense Senseï ! Je me demande si j'étais aussi agité en dormant avant...On ne m'en avait jamais fait la remarque, m'enfin, Tei' m'agrippe trop fort pour que je bouge et Tenzö... C'était lui qui était insupportable en dormant. Yuki suit la méthode de mon petit frère...

J'ai l'impression que tu ne l'aimes pas le Kentaro beaucoup, pourquoi ?

Parce qu'il succède ton disciple en plusieurs points, parce qu'il ne le fait pas dans les règles. Je voulais détruire Kiri de l'intérieur, lui rendre ce qu'elle m'avait fait, ces derniers jours, j'y ai repensé d'ailleurs.

Tu sais, quand j'étais resté à Kiri et qu'ils étaient en guerre, je leur en ai voulu à tous, ils disaient que c'était pour mon bien, mais moi je n'avais pas voulu ça. Pas voulu pouponner pendant que d'autre se battaient et je n'en fais qu'à ma tête. Foncée tête baissée, au final quoi ?

C'est comme si j'avais moi-même tuer mon enfant et comme si la conséquence ne suffisait pas, il m'a dit sans s'en rendre compte que sa fin, aussi minable, était mon résultat aussi. On m'a dit morte, mais je suis là et plus lui, je ne sais pas comment te dire ça Sempaï ne sens-tu pas cette ombre fautive planer ?

Et si je n'avais pas été là, si j'avais écouté cette fois là ou refuser de le faire à une époque plus ancienne, Tenzö serait mort ? Shord aussi... Demon parti ou Yuki à Konoha. Mais avec des si on ne refait le monde que dans sa tête. Le Kentaro et moi au fond sommes pareils, des opportunistes égoïstes, téméraires, présomptueux, alors oui, tout autour en fait les frais. Tu ne vois donc pas cette aura là chez moi ? Bien malheureux es-tu alors, cependant, je ne pense pas qu'elle soit fatidique, au contraire même, comment craindre de détruire, ce dont il faut déjà se prémunir pour ne pas disparaître. Tu suis ?

Non ?... Ce n'est pas grave moi je me comprend. Maintenant c'est toi que je veux comprendre. Quelques soient tes méthodes, je doute qu'elles te rendent la tâche facile, mais si me crever les yeux me facilitait la vie, crois bien que je le ferais tout de suite. Les fessées.. Hum, j'ai passé l'age voyons ! Ne perd pas ma boite et met ta lettre dedans !

Aoji...

Laisse donc mon bras en absence. N'était-il pas plus chose que le destin choisisse de me le retirer ? Après toutes les douleurs que j'ai imposés à tant de monde et de pays. Il me semble que le prix d'un bras et d'un œil est bien peu élevé. Une greffe... Songer que je pourrais porter le bras d'un autre à tendance à me débecter un peu. La seule chose à laquelle j'ai songé est d'aller le clan Saibogu pour m'en faire "fabriquer" un autre. Mais nous avons bien, ou plutôt, j'ai bien le temps pour cela. Un bras suffit pour donner une fessée après tout.

Je te remercie beaucoup pour l'eau. J'ignore comment tu t'y es pris, mais cela nous ai très utile. La mer de sable continue son office. Désespérément infinie... J'ai parfois l'impression de voyager en moi-même... Tu n'imagine pas ma surprise en entendant que le Kazekage était maintenant Habashi Zanshi. Gabushi m'aurait-elle mentit ? J'en doute très fortement. Ce qui veut dire que Kyoshi Reï a été destitué pendant mon séjour au pays de l'eau. Pourquoi le pourchasse t-il d'ailleurs ? Dans tous les cas, quelque chose me fait plaisir. Le meilleur village fut celui gouverné par une femme. La réputation de Zanshi la précède. Du coup je me sens moins inquiet. Quand aux ryos... Tu peux les garder. Je suis ce que je suis. Même ayant l'air d'un "clodo" je m'assume. Pourquoi devrais-je m'obliger à parader pour une guerrière du sable ?

Tu ne saisis pas mon amertume dans tous ces états. Kentaro a quelque chose de différent. L'honneur Aoji, c'est tout ce que nous avons. La seule chose qui donne un semblant civilité dans un monde militarisé. Kentaro brandit un sabre, mais si mon maître avait rencontré cet homme, il me l'aurait décrit comme un usurpateur. Le code des sabreurs est pourtant clair... Ta rancœur... J'ignore tout ce qu'il a pu t'arriver dans ce pays. Mais tu ne peux en vouloir aux autres d'avoir voulu te tenir à l'écart de la guerre. N'as-tu jamais songé que ton époux aurait craint pour ta vie ? Les Kirijins ont voulu te protéger. C'est un espoir noble qu'il ne t'es pas permis de condamner. D'ailleurs, tu es toujours en vie, avec en ton cœur quelque chose de plus fort et de plus grand. Quelque chose à transmettre. C'est grâce à ces gens qui t'ont protégés de la guerre. Tu te crois responsable de sa mort en plus...

Ma Ao. Les hommes font souvent des choix très hasardeux qu'ils s'efforcent d'assumer ensuite tant bien que mal. C'est le cas de ton jadis époux. Tu te blâmes d'être en vie et pas lui ? Si tu savais combien de personnes se sont trouvés dans ce cas. Pourquoi je vis et pas eux ? Sache que, toutes tes malédictions, toute ta haine ne sauraient le ramener à la vie. Tu te dois d'être heureuse d'avoir survécu à tout cela. Si réellement il t'aimait, c'est ce qu'il aurait souhaité à n'en pas douter. Cela ne te donne pas le droit en revanche de te comparer à Kentaro Hattan. Il n'avait que le pouvoir sur Kiri en tête. Toi ? Tu accepterais ce pouvoir ? Te laisserais-tu corrompre par lui ? Quel sacrifice Hattan a t-il consentit pour obtenir le gain de ses ambitions ? Celui de ton époux il me semble. Hattan ne connait pas le deuil. Il ne connait pas le sens de la peine. Tu ne peux te confondre à lui en aucun cas. Songe que je n'étais pas devenu Nukenin pour fonder le An'teï. Je serais assurément devenu Hokage. Mais je n'avais pas oublié ceux mort à cause de moi. Comme tu le fais dans les mots que tu m'écris. Ne cherches-tu pas à te comparer à Hattan pour t'excuser toi-même d'être tomber dans ses bras contre...rien ? Rien qui n'est de valeur à tes yeux du moins.

Tu parles de se prémunir contre ce que l'on souhaite détruire soi-même. En tant que maître, je dirais qu'il s'agit de la peine. C'est notre combat à nous les gens libre. Car l'homme est fait pour aimer avant de haïr. Toi, que j'ai choisis pour élève, tu connais réellement le sens de ce mot. Une partie de ton cœur t'a été retiré. Ainsi tu le crois de pierre. Mais Hattan n'a pas un cœur de pierre, il s'aime simplement plus lui-même que n'importe qui d'autre... Alors non, je n'ai pas vu tout cela en toi. J'ai vu en toi une jeune femme qui a dû grandir trop vite. Perdu dans ses doutes et aspirations. Qui avait besoin d'un guide, pour saisir en quoi le destin s'était montré plus clément avec elle qu'il n'y paraissait.

Ne te compare pas aux autres. Aoji est Aoji. Tu demandes ce qui serait arrivé avec des si. Tu te rappelles toutes tes pertes. Voit ta vie objectivement. Que devrais-je dire moi-même à ta place ? Que penses-tu de moi si tu penses cela de toi ? Anime ta réceptivité du monde dans le deuil que tu t'efforces de supporter comme si il n'était rien. T'es-tu seulement permis de pleurer une seule fois ? Les larmes ne sont pas forcément un mal. Tu n'as maintenant de toute façon plus d'autre choix que de me croire et de m'entendre. Je briserais des montagnes s'il le faut, pour te faire entrevoir la vérité. Les meilleurs hommes Aoji. Tes meilleurs amis. Seront ceux qui ne marchanderont rien pour te donner ce qu'ils veulent. Pense à cela. Les autres ne sont que des acteurs qui pensent pouvoir manipuler à leur dépends.

J'ai gardé la boite ne t'en fait pas et mis la lettre dedans....

Sempaï,

La magie du fuinjutsu mentor ! Un savant d'Ame qui m'avait montré quand j'étais enfant, combien même je n'avais pas été fichue de le retenir à l'époque faute d'intérêt à le faire, en vieillissant je me fais curieuse et j'avais retrouvé le carnet par hasard... Bref, longue histoire sans importance, je te montrerai...

Te faire fabriquer un bras, j'ai une connaissance particulièrement proche dans ce clan... Encore une longue histoire, mais ce qui est sûr, c'est un homme talentueux qui ne saura rien me refusait, allons le voir quand tu seras arrivé alors, même si je dois avouer que traquer un bras m'aurait plus... Un instinct de chasseur dominant peut-être (ou de sadique!).

Pour la Kage, il semblerait qu'elle a changé que très récemment, voilà aussi pourquoi ton information a pu se croiser. Qu'importe, ça ne change pas grand-chose, quant à Rei, je t'avoue ne pas m'y être intéressée, mais si ça te tient à cœur, j'irai m'informer auprès d'Hattan. Si je ne dis pas de bêtise, toutes les histoires de cette guerre viendraient de lui, je t'avoue que je m'en fou un peu, même je me demande si ils ne se déchargent pas tous de leur bêtise sur lui pour se donner bonne conscience, ça ne m'étonnerait pas. Et c'est là qu'on en finit avec les lignes « légères ».

C'est à la limite de l'animosité cette façon de parler du Kentaro, n'oublie pas que cet homme t'as laissé repartir vivant sans représailles et tu ne pourras pas nier avoir été traité avec tout de même du respect pendant ton enfermement. Je te trouve un poil ingrat, mais c'est ton affaire pas la mienne, je doute de toute façon qu'il cherche ta reconnaissance, c'est un homme bien plus simple que tu ne le penses au final. Je ne pense pas que ce genre de sentiment le touche, beaucoup de choses ne sont que des détails sous ses yeux teinte de nuit.

J'avoue sans mal avoir beaucoup de mal à partager ton point de vue, peut-être ne suis-je pas objective... ? Alors, je vais essayer un instant de ne plus penser comme la femme qui partage sa vie, car ne nous leurrons pas, c'est bien ce que c'est devenu au final et là je t'avoue que la tâche est difficile, il m'a fallu nombre d'essais avant de poursuivre cette lettre...

Si je ne le connaissais pas, il n'aurait pour moi pas sa place à Kiri, apparu subitement, ayant banni l'ancien maître des lieux de chez lui, l'ayant abandonné au final. J'avoue qu'une vieille rage s'est réveillée en repensant à ça, mais là encore, j'ai décidé de faire taire mes sentiments personnels pour une vision globale.

Pourquoi bannir Tenzö ? Pour l'évincer totalement, assurer le non-retour ? C'est l'hypothèse si évidente, alors je me suis dit, pourquoi je prendrais moi le risque de me faire tant d'ennemis en agissant ainsi, ou encore, qu'aurais-je à craindre d'un homme mourant plus capable de tenir son rôle ? Son influence ? Peut-être, mais c'est en pensant à ça que je me suis rendu compte d'une autre circonstance.

Et si c'était moi à Konoha, moi face à l'Hokage qui avait l'avantage grâce à sa prise ? Est-ce que j'aurais laissé Konoha dominé, gagné juste pour le sauver, lui à qui il ne restait que quelques jours. Jette moi la pierre, mais la kunoichi aurait fait de même, prit tous les pouvoirs et ne plus donner aucune valeur à l'homme entre les mains de l'ennemi. Couper l'herbe sous le pied d'On' avant qu'il vienne m'étouffer avec sa verdure. La femme ? Elle aura assassiné l'hokage par les moyens les plus fourbes si elle avait pu, elle aurait soulevé le monde, fait gronder toutes les guerres si ça avait pu le sauver, le lui rendre, juste quelques jours. Mais la femme est une enfant égoïste et parfois, je bénis l'homme que je déteste le plus au monde de m'avoir obligé à en devenir une de Kunoichi...

Car au final, la shinobi est sage, neutre, sait être perspicace. Aucune affection sur terre ne mérite des centaines d'autres aient à sacrifier la leur, grâce à toi, je me suis rappelé, qu’accepté de perdre, c'est aussi savoir gagner. C'est ce que je déteste le plus dans l'idée de grandir, ne plus être capable de faire des choses irrationnelles en apprenant à peser le pour et le contre. Je n'en veux pas à cet homme pour ses choix, car il était impossible qu'ils soient perçus comme moi, Tenzö il ne le connaissait pas. Kiri est une enfant chanceuse au fond, car les sentiments aveugles souvent les gens de pouvoirs , quelle chance qu'un parfait étranger soit venu prendre le relais, qui à Kiri aurait pu faire ça ?

Toi qui plaides la paix, es-tu en train de dire qu'il est être un homme mauvais que d'arrêter de faire couler le sang, choisir la masse à une unité ? La femme le détestera à jamais pour ça, mais la kunoichi respecte, car c'était là le rôle du meneur, tant mieux pour lui si il n'a pas eu à subir la carte du sacrifice, tant mieux aussi qu'il ne connaît pas le deuil, je ne souhaite à personne de le connaître.

Les gens mauvais ont leurs bons côtés, regarde toi, regarde moi, terrible sous bien des aspects, mais pas que ça pour qu'on sache nous regarder du bon angle. Tu me dis de ne pas me comparer Senseï, mais je ne suis pas d'accord, pour moi, grandir, évoluer, s'enrichir, c'est comprendre le pire chez les autres et ne pas le reproduire, mais aussi imiter le meilleur. Dépêche toi d'arriver, je me languis de taper, Suna n'est pas le meilleur endroit pour ça...

Je ne peux pas être calme et pensive toute la journée, désolée !

Aoji...

Je pourrais te décrire ces long moments où Shogi et moi marchions dans le sable, dans les dunes, sans lâcher le moindre mot. Ma rencontre avec avec un animal si curieux que je ne saurais dire ce que c'était. Mais en réalité. Ta dernière lettre m'a rendu tellement fier de toi. M'a tellement pris au cœur. Que je ne pourrais me montrer impassible pour une fois et laisser aller un peu mes émotions s'exclamer.

Tu as saisis tellement plus vite que moi ce qui a de l'importance. J'ai lu une femme qui s'est épanouie sous la pluie et le sang. Comme certaines de ces fleurs aux couleurs si vive des climats tropicaux. Tu as atteint ce que je qualifierais d'équilibre. Tu ne vois pas comme tout le monde les bols à moitiés plein ou vide. Tu le vois dans sa globalité. Avec objectivité et tu ne te mens plus à toi-même. La perfection naissant de l'équilibre. C'est une sorte d'étape vers quelque chose de plus profond encore. J'ai dû passé par bien des maux avant de comprendre cela et toi tu y es parvenue seule pour ainsi dire en l'espace de quelques mois. Je pense, et cette fois à mon grand bonheur, que tu dépasseras ton maître bien assez tôt.

Néanmoins il y'a que quelque chose que tu parais omettre. Volontairement je me le demande. C'est le retour de la haine. Kiri et Hattan. Hattan est héritier du pays le plus sanglant de l'histoire des Shinobis. Rappelle toi ce qu'il est dit en ce moment sur ce village militaire. Alors que Kiri semble avoir perdu sa gloire d'antan par la perte de son Mizukage aux mains de l'ennemi, un nouveau personnage s'impose comme maître de la brume. Il entends faire renaître la puissance du village barbare par un retour à ses fondements. Kiri la sanglante est-elle de retour ? Moi je lis dans ces mots un retour à la source. La bestialité dans ce qu'elle de plus pure. Hattan est un homme intelligent. Mais alors que le Yondaïme tenta de réconcilier les Kirijin avec la guerre, lui les y repousse avec bien de la subtilité. Je ne comprends pas en quoi cela peut mettre fin au cycle de la haine. Tu as vu par toi-même comme cela pouvait être long à remonter. Mais la haine finit toujours par nous revenir au visage. Un jour Kiri payera le prix fort de ses exactions.

Hattan m'a montré qu'il était capable du pire. Tu as pris toi-même en exemple pour justifier son acte. Maintenant, si je demande comment aurait-il agis si tu fus à la place de Tenzo ? Tout est toujours question de point de vue. Nous ne sommes jamais que des sommes d'influences. Et étant en majoritairement influencés par les mêmes choses, cela fait de nous des reflets des uns et des autres. Je ne sais pas si tu me comprends. Comme un jeu de miroir qui déforme les images. Ce n'est pas toi que tu vois. Pourtant c'est toujours toi... Hattan me fait simplement penser à l'homme que je fus. Et je n'aime pas cet homme. Est-ce mal ? Au prétexte que je suis au fait de certaines vérité je n'aurais pas le droit d'éprouver méfiance ou rancœur envers qui que ce soit ? A moins que, sachant qu'un jour il entraînera son village dans la folie, je crains surtout pour toi et ta sécurité...

Nous avons après tout tous nos faiblesses. J'ai tendance à penser que tu peux facilement devenir celle d'un homme. Celle d'Hattan déjà à n'en pas douter. Celle de Tenzo. La mienne ? Cette capacité pourtant que tu as à unir les gens, à créer des liens par delà les cultures et les frontières me fascine. Je regrette à la fois que tu n'es pas été là du temps du An'teï, mais heureux en même temps que tu n'es pas eu à vivre sa déchéance. En te lisant, je me suis sentis de nouveau apaisé. Sans soucis. Relisant encore et encore cette lettre. J'ai eu pour l'envie de la tendresse. Ce n'était pas arrivé depuis mon adolescence... Malheureusement je ne caline pas les loups alors cette envie s'est évanouie dans la mer des sables.

Je devrais arriver bientôt et ne soit pas si prompt au combat avec moi. Traite bien les Sunajins d'ailleurs. N'oublie pas qu'au delà de l'amour que j'aimerais te voir prodiguer, c'est aussi tes alliés. N'aurais-tu pu me proposer plutôt un verre ? Un repas ? Pour la peine ton premier entrainement sera je te le promet bien au delà de tes espérances. Car la question philosophique peut-être maintenant mis en parenthèse. Il serait temps, aussi, que j'apprenne mieux à te connaître. Peut-être que j'apprenne également à me dévoiler. Enfermé dans le mythe j'ai perdu de vue qui je fus bien trop souvent. Tu as désormais des droits ma chère Aoji, des droits qu'il s'agit d'user. Il me faudrait te trouver un nouveau nom. T'appeler ma fille me gène. Mais j'ai bien le temps trouver.

Sempai,

Tu ne composes que par un homme, il est certes maître de la brume, il peut avoir mille aspirations, néanmoins, lui comme toi ne pouvez négliger, que nous enfants de la brume sommes des milliers de lames unies. Des milliers a avoir tout perdu, une voix peut crier à l'attaque, mais si aucunes oreilles l'ayant entendu veut lui rendre écho, que peut-elle faire ?

Arrête de croire qu'une nation est un seul homme, c'est faux, Kiri a changé à tout jamais, elle est tombée, elle est née à nouveau, retour aux sources ? Mais ceux de ces sources là sont morts, ceux qui seront ses piliers ? Ses survivants. Moi, eux, jeunes enfants en colère, tiraillés par la haine, non je ne l'oublie pas, mais je me dis, que comme moi d'autres à d'autres endroits la subissent, veulent me faire payer ce que je veux faire payer... Alors ainsi nous n'en finirons jamais.

J'ai décidé de perdre, ne rien demander en réparation, préférer être la consciente que je gagnais bien mieux que l’apaisement de ma rancœur qui au final se tait de jour en jour. Tu demandes comment il réagirait en fait si il était à ma place vis à vis de Tenzö ? Je souhaite vraiment qu'il soit sans cœur, car un Kage n'est pas un homme de cœur, il est le manteau qui protège sa citée de la pluie corrosive. C'est le prix à payer pour le pouvoir, pas de bon meneur n'existent s'ils ne savent pas agir ainsi.

Tu crains pour moi ? Mais moi je ne crains pas le mauvais qui viendra frapper à ma porte, je crains le calme qui me pousserait à créer le mauvais. Tu penses trop mentor, si Hattan est la fin de Kiri, ainsi soit-il, cette citée ingrate l'aura mérité, si il est la source de son apogée, tant mieux pour elle, elle aura su le choisir. Le Kentaro n'est qu'un homme avec un titre au final, comme Tenzö, Yoru ou Shinichi, avec leur force, leur faiblesse, leur caractère bon ou mauvais. Ne jamais juger ce qu'on ne pourra jamais vivre, il sera seul toute sa vie même bien entouré, seul coupable en cas d'échec, abandonné. Les Kages sont des êtres à plaindre, sur-exploité, illusionné à l'extrême. Des idoles que l'on abandonne facilement sous l'effet de mode ou d'événements...

Moi je ne veux jamais oublier ces victimes de ces citées maudites, il n'est étrange de parler de ça avec toi, ce n'est pas le genre de pensée que je partage en général, peut-être qu'il n'y a plus la frontière de la réserve entre nous ? Tant mieux. Tu me dis faiblesse d'un homme ? Bien, elle saurait servir contre l'homme, me servir, mais curieusement je ne suis pas d'accord avec cette idée de victoire, car il n'est pas aussi fragile que tu le crois. Tenzö ne l'était pas non plus, des hommes fiers, qui auront sûrement vite fait de justifier un relâchement par ma personne, mais au fond, leur volonté seule de le faire.

Tu dis que ma faculté à me lier aux gens t'intéresse ? Pourtant je n'ai rien d'un talent particulier, des fois, les choses se résument aussi simplement que ça, tendre une perche, parfois la prendre dans la face et en sourire, ne pas s'arrêter au sentiment premier, pourquoi avoir été frapper avec son cadeau ? Ou à l'inverse pourquoi ce dernier a-t-il été aussi facilement accepté ?

En faite, le secret c'est d'être curieux, tolérant un tchuya, attentif et surtout arrangeant. Les meilleurs échanges entres êtres humains ne sont pas les plus parfaits, il me plaît plus de creuser chez le fou que tous bannissent que chez le tendre que tous chérissent. C'est peut-être là une histoire de nature ? Je pense que c'est le vécu qui crée les gens et les plus tourmentés ont souvent les histoires les plus enrichissantes. En faite, je suis une enfant qui aime se faire conter de belles histoires, vraies de préférences, s'en inspirer et ainsi ne jamais cesser de rêver.

Peut-être que finalement je ne grandirais jamais à ma façon, mais après tout, qui peut rivaliser avec la sagesse de l'innocence de l'enfance ? Tu veux apprendre à me connaître mon maître, mais je ne fais que ça, me livrer à toi, et tu le comprends si bien que tu fais de même. L'essence même de l'échange et des liens vivaces, tu dis que je vais mieux, mais toi aussi, parce que le malheur, la haine et le bonheur, sont des sentiments contagieux quand ils sont partagés.

Nous irons manger, boire et je te montrerais la chipie intenable que les miens, Shord, Yoru, Shinichi, Tenzö ou Yuki avait à tenir depuis le jour de notre rencontre, retour aux sources ?

Tu vois, cette perspectives n'est pas si mauvaise, une question de point de vue, tu as tout compris ! Laisse faire l'histoire, ne te tourmente pas, il y a toujours moyen de rebondir des mauvaises choses, toi et moi en sommes la preuve, tu me parleras de ce qu'était vraiment le An'teï et je t'offrirais la chaleur de bras aimants si ton besoin d'affection revient, cette dernière à plusieurs formes, elles me sont toutes plaisantes tu sais !

Aoji.

Quelle curieuse lettre. Ce que tu évoques, c'est ce que j'ai vécu il y'a si longtemps. C'est ce que j'ai conclu et vécu lors de la création du An'teï. Un nom que la jeunesse d'aujourd'hui ignore déjà. Et pourtant. Tu n'imagines sans doute pas l'idéal qui fut porté dans cette armée. Encore moins le sacrifice que le genre d'idée que tu m'offres dans cette lettre peut imposer... Il est peut-être temps de te raconter une histoire. Le genre d'histoire qu'on ne raconte pas aux Genin d'aujourd'hui. Le genre d'histoire que je n'ai jamais raconté... Neuf ans. Neufs années qui nous sépare de cette époque et de maintenant.. Tu comprendras j'espère par ce récit bien des choses. Et pas seulement sur moi. Mais sur le monde dans lequel nous vivons. Tu seras la première à qui je dirais tout ça... Et là, j'ai la main tremblante rien qu'en me replongeant dans la mémoire.

Il faut commencer par le début. J'étais alors le second de Hayashi Miyu, Shodaïme Hokage. La deuxième femme que j'ai aimé. Elle m'envoya en mission diplomatique à kiri, connaissant mon passif dans ce pays. Cependant ma rencontre avec Mahan, se profila mal... Très mal. Et il découla de cette rencontre une véritable guerre froide. C'est ce jour également que je fis connaissance de la Nomade. Si j'avais su à cette époque... Lors du premier examen inter-village, le Shodaïme Mizukage à réclamer une punition pour mon arrogance à Miyu au risque d'une guerre. Alors que, de mémoire même de feu Masao Nikkou et de la Nomade, c'est bien lui qui provoqua le conflit. Miyu, bien qu'a contre coeur, finit par accepter sur mon conseil et m'envoya en Kiri. J'y fus sauvagement torturé. Je ne te décrirais pas les sévices. Mais sachant que même dans ton village à cette époque on trouva cela horrible tu peux imaginer. Sans me soigner on me renvoya en Konoha. Miyu folle de rage convoqua ni plus ni moins que l'armée au Colisée qui fut battit en mon nom. Réclamant la guerre à ses Shinobis. Je parvins, au nom de l'amour qui nous unissait à la retenir suffisamment longtemps. Pourquoi ? Je te raconte toute cette histoire très rapidement... Pourtant rien que cela dura plusieurs mois. Sendaï vint à moi à ce moment en me proposant l'idée du An'teï, accompagné d'un Shinobi lui aussi oublié et pourtant craint comme un dieu en ce temps. Natsumi Haru. An'teï... La perfection dans l'équilibre. Une armée nukennin qui avait pour souhait, de déclarer la guerre à tous les villages. Pourquoi ? Pour leur donner un ennemi commun qui les unirait. Nous voulions être leur croix, une sorte d'ennemi tellement effrayant qu'ils s'uniraient forcément. Nous voulions porter toute leur haine sur nos épaules au prix de notre sang. Être les victimes du monde pour que les civils n'est plus à souffrir de la guerre des Shinobis. Et ainsi, sous notre menace, la paix serait instauré... Un fléau par village. Moi fléau de Konoha, La Nomade fléau de Kiri, Seki Raiken de Kumo et enfin Haru de Suna. Quelle gloire nous avions j'ose affirmer honteusement. Une armée resplendissante. Partout où nous passions, même au sein des grandes nations, les shinobis nous suivaient. Désertant sans crainte avec notre protection et les villages nous craignaient trop pour les pourchasser. Et ce, sous la surveillance de Sendaï, a fin que les quatre fléaux ne s'opposent jamais les uns aux autres.

D'abord je devais mettre un terme au conflit de Konoha et de Kiri. Pour cela j'ai combattu la Nomade dans la forêt de Konoha où elle cru parvenir à me tuer. Elle déserta dès ce moment pour nous rejoindre à peine a t-elle appris que j'étais en réalité en vie. Face à face, second face à second. Ce combat fut si puissant que Kiri et Konoha n'osèrent plus se toucher après cela. Du moins jusquà ce que ton époux déclenche avec Suna ce nouveau conflit... Le plan se déroulait ainsi parfaitement, jusqu'à ce que Kiri, toujours Kiri, déclara la guerre à Kumo. Suna profitant de l'occasion pour s'attaquer à Konoha en plein examen chunin. Mon armée s'est alors lancé sur les côtes du continent, là où les Kirijins débarquaient pour prendre Kumo en tenaille. A un contre deux. Nous avons tenu bon. Nous sommes même parvenu à stopper la bataille. Mais à quel prix ?

La moitié de mon armée avait périt en une seule bataille. Et si je n'avais pas tenu en respect Urio et Shinichi. Surement cela aurait été pire. C'est Gabushi qui réalisa le plus grand exploit dans cette bataille. En convainquant Kiru, et Mugen respectivement second de Kiri et Kumo, de faire cesser les combats. Un bain de sang... Intervenant dans mon combat, les Kages fusèrent vers leur village. Une réussite peut-on penser ? Haru était absent... Planqué à Konoha pour se délecter d'une bataille dont on savait le vainqueur. Seki Raiken fuyant le champs de bataille devant ses troupes quasiment décimé. Je le récompensais en le décapitant pour envoyer sa tête à Urio... En ce temps-là j'étais bien moins docile. Ma lame parlait sans retenue. C'est ce jour que nombres de personnages furent nommés Sennin. La vérité c'est que dans cette bataille sans vainqueur, tellement de soldat trouvèrent la mort que les Kage ont cherchés à donner un élan de patriotisme et de légende en inventant ce titre. Cacher le drame. C'était tout... (la tache d'une larme à ce moment). Tu parles des généraux ? De ce qu'ils doivent être ? J'ai sacrifié trop de gens pour être d'accord. Et je l'ai fais consciemment. Ils nous admiraient, croyaient en nous, nous ne leur avons donné que la mort. Le An'teï était alors gravement affaiblis. Et Haru s'employa à l'achever. Cherchant à me dérober mon titre, à m'évincer de l'armée. Il s'allia à tous les villages. Et en pleine réunion, Kenji futur Kazekage, mais aussi un certain Yoru, futur Mizukage ainsi que leur seconds se jetèrent sur nous. Il les avait mis au courant et avait vendu ma tête contre sa liberté et le règne sur le An'teï... C'est Gabushi en se livrant à Kenji qui me permit de fuir...

Voilà les généraux. Voilà les légendes. Tout ceux ayant participés à cet monstruosité ont récoltés titres et gloire. Tandis que le An'teï continuait d'être pourchassé. Sans chef, dispersé, les villages ont finit par brûler les derniers corps portant notre symbole. J'en ai mal à la poitrine... Rien que de l'écrire. Je n'arrive même pas à donner un verbe légendaire et épic à ce récit. Ce n'est qu'une histoire de guerre. Plus tard Sendaï me tendit un piège en me proposant un rendez-vous là où Gobi apparaissait. Tu connais la suite. Teichirô était désormais considéré mort. Et personne n'était là, quand j'empêchais le démon de détruire un pays. Personne n'a honoré la mémoire de tous mes shinobis morts pour empêcher la folie des villages. J'ai abandonné Miyu, sacrifier Gabushi pour ma liberté. Et ce sont les traîtres qui ont récoltés les promesses d'une vie meilleur. C'est hélas ainsi que le monde est fait.

Ma chère Ao.. J'ai tellement honte de moi. On m'a attribué le pouvoir d'un Dieu. Pourtant jamais homme n'a eu tellement d'échec à son actif. J'ai trop de sang sur les mains. Je suis monstrueux. Le fait même de vivre est une honte. La paix... Tu te souviens des mots de Hyoma ? Nous sommes des produits de la guerre. Comment la paix pourrait-elle venir de nous ? Sendaï avait bien raison. Je n'ai pas de sagesse. Je ne suis qu'un assassin et quoi je fasse pour me sortir de cela, je finis toujours par y revenir. Je crains même d'aimer une femme, car toutes les femmes à qui j'ai livré mon coeurs ont été anéantit. Nous parlons du monde, comme si nous le connaissions, comme si nos expériences suffisaient à nous donner la sagesse pour le comprendre. Mais ne sommes-nous pas que des pantins au final. Des victimes même. Nous ne faisons que supporter, chercher des raisons pour ne pas devenir fou. Je ne peux plus voir mon reflet dans un miroir aujourd'hui mais qu'y verrais-je ? Un visage mort. Un démon... Si je n'avais pas mes pouvoirs. Les gens me respecteraient-ils autant ? J'en doute. J'ai trop de cadavres dans le placard. Trop de défauts. Et j'ose te donner des leçons... Je suis un bien mauvais maître lorsqu'on connait la vérité.

Je n'avais jamais dis cela à quiconque. Ce que je ressentais vraiment sur ma vie. Sur le déroulement du monde Shinobi. J'ai traversé cinq guerres. Makka. Les Bijuu. J'ai fais tout ce qu'il y'a de plus horrible. Enfant déjà je voyais mes aînés violer des femmes civils et je pensais être normal que je puisse faire la même chose à leur âge. Même la mort ne veut pas de moi Aoji... Peut-être que l'écrire et non le dire est plus simple. Pourquoi te dis-je cela à toi ? Je crois que j'ai l'impression que tu ne me jugeras pas. Nous les Shinobis avons tendance à nous dire "je suis ce que je suis, je fais ce que pourquoi je suis fais". Mais pourquoi sommes-nous fait ? Mon arrogance en fait déguise cette honte. Mon impassibilité mes peines. Je veux aujourd'hui les surpasser. Je crois que la peine est la source de la haine. C'est ce que Hyoma a compris. Ce que Kenshin nous a enseigné. Mais comment ? Si nous sommes nous-même un produit de peine...

Je devrais arrêter là... je ne peux plus écrire. A bientôt...