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Nukenin
Asshu Kaderik
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Message(#) Sujet: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 0:09


Domination. Si il fut une chose dont ignora toujours la portée. C'est l'avantage qu'une femme peut avoir sur lui. L'avenir de l'homme est la femme. En tant que tel car tout est opposition pour équilibre, elle également sa seule réelle faiblesse. Aucun homme ne peut résisté au karma qu'une femme maitrise. Que ce soit par la chaire ou l'esprit, il n'y est de plus grand adversaire pour lui. Je pourrais philosopher des heures sur ce principe, tant la preuve fut que je me suis fit moi-même prendre plusieurs fois à ce jeu. Et alors qu'en bâtissant une muraille infranchissable entre le cœur des femmes et le mien, c'est par l'esprit que la jeune Kaguya me domina... Car je fus bien obligé de m'alimenter. J'en perdis grande estime de moi, de me soumettre sans condition à ces médecins qui n'aurait pas pu lever le regard sur moi en extérieur. Je n'avais pourtant je l'avoue aucune rancœur. Car je trouvais là un adversaire égale mon esprit. Du corps, quoi qu'il était vantardise de le penser je ne me connaissais pas d'égale. Mais d'esprit je venais d'en trouver un qui puisse être supérieur de surcroit. Un duel que je concevais avec la plus grande joie. Par l'enfer et le feu, non ! Cette Aoji ne me dominera pas !

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Reste la solitude à combler en attendant son retour. La méditation avait son lot. Mais je gardais surtout méfiance de cette affaire. Mon maître me prévint que cela pouvait être ainsi. Que la vie, éternel recommencement me pousserait un jour dans les même sentiers que lui. Je ne l'avais pas vu depuis un moment. Comme autre fois durant ces langoureux instant de rêve éveillé. Heureusement je n'en n'avais plus tellement besoin. A force de manipuler l'illusion, je n'avais nul besoin de chakra pour rêver éveillé. Enfermé dans ma bulle, dans mon monde, laissant mon esprit vagabonder selon son grée. Par mise en garde, je me remémorais l'histoire de ce maître de jadis en son pays natal. Cœur vaillant et pure souillé par une noblesse décadente qui fit de lui le plus froid des assassins...

C'est en musique je me la représentais. Dansant silencieusement mais vigoureusement. Sur le rythme de cette tribale mélodie. Cette mise en garde contre cette Aoji. La femme qui transcenda assez ma curiosité pour que j'éprouve le besoin de la revoir. Était-ce là le manque ? Que le ciel me préserve de cette infamie. Cette histoire j'en avais déjà vécu une longue partie. Et j'en craignais la conclusion. La danse se fit alors plus martial. Comme si elle fut alors mélanger à l'art guerrier du mouvement. Mon visage épousait les hauteurs des tonalités. Représentant sans mal la douleur et l'expressivité de mon âme.. C'est ainsi que seul dans cette cellule, je m'effaçais de la réalité. Mon corps bougeait mais mon esprit n'était plus là. La transe la plus pure qui soit...
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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 1:01



Longueur infinissable qu'était ces maudis couloirs pour descendre dans l'anti-chambre de l'enfer, là où était gardé le démon cendré comme si Kiri avait voulu l'enterrer, lui et le souvenir qu'il lui avait laissé. Moi je voulais le garder, définitivement alors que ma présence souillait le silence du lieu mort par mes bruits de pas, le claquement des perles à mon poignet maintenant familier. Nul besoin de mots alors que mon sourire s'étirait et un dernier pas puis le choc de la terre cuite sur le bois, le flap du liquide appelé saké et son odeur plus la mienne subitement propagée. J'étais à l'intérieur de la cage.

~ Bonjour.

Contait un seul mot pour signer ma présence alors que le contact du dos de mon doigt sur sa joue rejoignait ce signe. Douce et lasse comme dès que j'étais avec lui, presque irréelle quand je m'asseyais sur ce bout de lit à côté d'un homme inerte sous contrôle de la médecine moderne. Le retour à la réalité, le monde qui avait changé, peu importe, il avait sa bulle, moi la mienne, mais il y avait aussi la nôtre une que la soudaine intrusion de son médecin ne perturbait pas alors que l'azur de mes yeux patientait au dessus des siens pour en redécouvrir son rouge.

~ Je t'ai manqué ?

Mon sourire ne démordait pas et de l'arrière fond je n'écoutais rien, combien même la panique fut importante, tout ça pour une place que j'avais choisi, alors que d'autres pour le soigner la prenait souvent, j'en avais davantage de droit dessus. J'étais la première à l'avoir vu, la première à l’accueillir.

~ Tu sembles aller mieux, c'est bien. Peut-être ne pourrons-nous pas boire aujourd'hui si tu ne daigne pas te lever.

Encore faudrait-il qu'il en ai les moyens, aussi mes doigts avaient glissés à l'arrière de ce crâne pour le ramener plus près de la hauteur de mon fascié. Pour cause, je n'avais pas oublié ce qui lui faisait défaut ici, un souffle chaud dans cette pièce froide pouvait partir dans sa nuque en glissant de son fascié avant que la chaleur d'un baiser ne se pose sur le côté de son visage, cette fameuse joue. La mienne désormais.

~ Je suis désolée qu'ils t'aient touché, mais je sais pas soigner...

Non, mais détruire...Je savais.

~ Cette fois le saké n'est pas empoisonné, il le sera jamais plus si tu daigne manger, un échange d’équivalence.

Et alors qu'une main avait attrapée la sienne pour une nouvelle douceur du bout des lèvres, la porte à nouveau se scellait, tant de temps avaient-ils mis à réagir, j'ignorais leur dire, qu'est-ce dont que la folie au fond ? La leur n'était-elle pas pire que la mienne ? Je soulevais le tissu d'un plat, des douceurs fruitées glissées bientôt à ses lèvres après les miennes les ayant goûté en premier, un rituel. Décidé à manger ?

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Nukenin
Asshu Kaderik
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 1:47


Plus on se refuse à quelque chose... Plus ce quelque chose vient à soit ? Serait-ce ici le principe des opposés qui s'attirent ? Inerte, ou plutôt incapable de répondre par un refus... Que ce soit par la fatigue, les soins ou encore sa mixture je ne me sentais pas l'âme du combat à ce moment... J'étais son pantin, et quoi que cela m'agaçait je ne pouvais nier y trouver un certain compte. Dans une cellule je vivais mieux que dehors sous la pluie avec un loup d'une odeur de chien pour me réchauffer... Ici j'obtenais la tendresse. Vous cher lecteur, savez que Miyu fut la dernière à me donner un semblant de cette tendresse ? De cette humanité ? Quel homme peut sciemment imaginer ce qu'est que de sentir toujours froid... Je n'avais véritablement pas été traité comme ça depuis Saya... C'est à dire si longtemps de cela que je craignais aujourd'hui de l'oublier. Ses caresses, peut-être maternelle, n'étaient pas dépourvu d'affection. Et tandis qu'elle me redressait je me disais que si il ne s'agissait là pour elle que d'un jeu de soumission. Je pouvais m'y soumettre pour un peu de temps.

Cela ne pouvait que récompenser cet effort. Machination peut-être mais si savamment orchestrée. Il ne m'était après-tout pas interdit d'en profiter ne serait-ce qu'un peu. Ainsi obtint-elle gain de cause. Je savais que refuser de manger se trouvait inutile. Mon état suffisait à lui permettre me faire ingurgiter n'importe quoi sans opposer de résistance. Elle se trouvait en plus dans ma cage. Comment le pouvait-elle ? Elle devait avoir un certain rang pour avoir ce droit. A moins qu'ici l'ancienne de Kiri soit respectée comme telle et possède de la sorte certains privilèges. Je devais pourtant changer la donne, bien que cela sonnerait évidemment faux j'y mettais assez de concret dans le ton pour semer le doute.

-Tu n'es qu'une garce.

Puis je soupirais en souriant... Plus fort que moi était cette tentation. Je levais le bras pour m'emparer de sa joue. Ultime geste d'affection que je pouvais lui offrir. Le rouge et le bleu se fondant l'un en l'autre. L'eau atteignit la flamme. Mais malgré tout ses efforts. Je n'allais pas lui offrir un baiser. L'envie s'en fit bien entendu sentir. Ce qui n'était une raison pour y céder. Trop simple. Trop évident, trop rapide... Non, un caresse sur la joue, délicate, du bout des doigts pour me faire saisir plus précisément les traits de son visage. J'alliais ainsi l'image qu'elle m'avait offert au touché. Ainsi qu'un regard étendu à son être. Un second vint en laissant aller ma main à tomber sur le lit. Puis je repris plus sombre.

-Je consens, donne moi à manger... Et raconte moi une histoire. Puisque tu es là. Raconte moi la tienne. J'éprouve maintenant l'envie de savoir pourquoi nos cœurs semblent si aisément s'accorder. Est-ce un jeu ou une réalité ? Ton histoire saurait me l'apprendre. Cela me donnera aussi l'impression que je ne mange pas sans contrepartie.
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 2:29

[Autorisé par Ao.]

« Une histoire, Teichirô ? Je vais t’en compter une, puisque tu y tiens tant. »

L’épéiste sortit de l’ombre d’un coin de la pièce en traînant une chaise derrière lui. Il y avait plus d’une entrée cette salle de cellule. Qu’il l’ait remarqué ou pas importait peu. Un homme comme le démon cendré ne se laissait pas distraire si aisément. La princesse était pourtant plus que persuasive. C’était même un peu déroutant. La chaise râcla sur le sol.

« C’est l’histoire d’un homme dédié à un destin particulier, un qui ferait de lui une légende de ce monde. Son nom terrifiait les villages. L’organisation qu’il menait faisait le jour et la nuit sur ces villages. Un ancien Konohajin décidé à changer le monde. À lui faire la guerre pour éviter la guerre. Idéaliste, mais pas entre les mains d’un homme aussi puissant que le démon cendré. »

Il posa la chaise devant les barreaux, prit place, Saïtan en travers des genoux. Son regard bleu considéra le Samidare longuement avant qu’il ne continue son récit, tout en posant une main sur l’épaule de la princesse sans pourtant lui dire de se reculer. Elle ne l’écouterait que si elle en avait envie et il l’avait compris, ça.


« Que dire d’un homme à cette réputation, un homme avec un rêve si louable. Mais hélas sa vie ne fut pas que bondée d’exploits. Il y eut des moments plus sombres, ici même. Torturé pour ce qu’il était. Il y eut un vrai démon, dont les queues couvrirent le monde entier de leur ombre pendant un instant. Puis l’homme disparut. On crût son destin disparu pour toujours. Une voie effacée. »

Il croisa les bras. Hattan ne pouvait que rapporter les évènements connus. Lui, il n’était alors qu’un pèlerin, destiné à le rester pour toujours. Son destin était sur les routes, pas ici. Pas à ce moment-là du moins.


« Puis cet homme revient de la poussière et de l’ombre. Et celui dont le nom évoquait le respect à travers ce monde choisit de s’en prendre au pays qui l’a fait souffert. Mais sa voie ne l’a pas mené contre ses détracteurs, mais plutôt envers des acteurs n’ayant eu aucun rôle dans sa douleur. Des hommes, des femmes et des enfants qui ne connaissent de l’homme que des légendes et des contes murmurés la nuit, quand les petits sont endormis. Les histoires d’horreur, on les réserve pour la bête qui traque à Konoha, pas pour le grand Samidare Teichirô. Une bien triste histoire. »

Il chercha le regard bleuté de sa partenaire, mais bien vite il retrouva l’aveugle.

« Mon nom est Kentaro Hattan. Je ne suis pas le Mizukage, mais c’est moi qui dirige cet endroit maintenant, aussi longtemps que le voudra ma voie. C’est elle que tu dois remercier de ma présence. Je n’ai pas beaucoup de temps pour un homme qui tue des innocents. Je ne comptais pas t’en accorder. Il faut croire qu’elle est aussi habile à manipuler des chefs d’état, que des légendes. »

Il jeta un regard à la femme, innexpressif. Au moins, Hattan ne s’était jamais illusionné sur ce détail. C’était une partie de leur contrat après tout. Un échange, et une question de respect.

« Que vais-je bien pouvoir faire de toi, Teichirô ? Mon réel souhait aurait de te serrer la main de ce côté-ci des barreaux. Mais mange. Te gêne surtout pas pour moi. On a du poisson comme repas principal. Devine d'où il vient. »

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 3:22


Encore un mot, tous les mêmes, mais un qui sonnait bon étrangement, rassurant, j’acquiesçais la suite sans broncher, une histoire d'échange qui se faisait dans mes règles, maîtrise passagère qui me suffisait à me satisfaire. La quiétude à n'importe quel prix. Un échange de douceur entres loups qui n'aimaient pas avouer y aspirer, qui refusait qu'elle soit leur, un manque de chaleur, non pas parce que personne ne savait leur donner, juste qu'ils refusaient de l’accueillir. Entêtement solide. Le froid éternel, notre punition personnel, pour n'avoir été qu'humain quand on s'était voulu surhumain, pour avoir perdu quand il fallait gagner, ou simplement ne pas avoir réalisé. Une histoire d'orgueil, mes yeux dans ses yeux, ma frustration dans la sienne, cette douleur et cette volonté lunatique, identique en un sens, je compatissais vraiment, sincèrement, mais le monde ne nous avait pas fait frère de la même mère, heureusement que nous partagions notre père l'orgueil, bien que ça fut détestable alors de ne pas choisir ses parents. Un jeu ? Mon résumé de mes façons d'agir.

~ Pourquoi pas les deux ? Une réalité que l'on cacherait dans un jeu en couverture. Plus facile.

Des enfants perdus dans le manteau de la nuit de leur passé, le même qu'il voulait se faire conter, qui spontanément déliait ma langue, ouvrait ma bouche, cette âme fermée, parce que je savais qu'il ne chercherait jamais à l'atteindre lui. Le respect de lui même avant le mien, un loup qui me balayerait de son existence si tôt loin d'ici. Sans conséquence encore un souvenir à balayer d'un revers de la main.

Et une voix brisait la bulle pourtant, une pour laquelle je ne me retournais même pas, un aveugle et mon dos, pour justifier le besoin de ce fascié subitement dessiné sur mon visage, de la contrariété, tout autant que de la surprise, encore que je m'en doutais un peu qu'il apparaîtrait ici tôt ou tard. Mon cadeau à mon frère pour mon vice de l'avoir abusé. Un autre était abusé ici et ne tardait pas à ouvertement le dire, mes mains devaient alors se défaire un instant du loup dans l'idée d'abord de chasser le toucher de l’épéiste, mais il l'avait anticipé... Aucune illusion enfin. Je me rappelais que je ne savais pas soigner et en toute perplexité j'écoutais la suite, jusqu'au moment fatidique ou il faudrait trancher. Ma seule pour bouger était de tourner la tête pour retrouver ce bleu dans le bleu, mais cette fois il n'y resta pas, décidément l'azur aimait le rouge à croire, le démon cendré avait l'art de captiver ses yeux là aujourd'hui et le Kentaro de ne pas tourner autour du pot pour choisir ses mots, pas d'expression dans l'expression, un sentiment profond pourtant.

J'avais de la peine subitement sans trop savoir pourquoi pourtant le moment suivait son cours, ça s'effacerait ma quiétude n'était plus. Bientôt ma main fumée dégageant une odeur sucrée qui se posait sur le chevet, je me contenterais de thé, il n'y avait que deux verres de base, un pour le premier destiné et l'autre se tendait derrière, le mien qui devenait sien, une histoire de contrat.

~ Peu importe d'où il vient tant qu'il est bon Hattan, viens manger aussi, ce n'est pas du poisson c'est beaucoup plus sucré, une douceur contre l'amertume de cette citée.

Le bleu dans le bleu si il ne voulait pas s'en dégager, le démon était mon invité, mais j'étais chez le roi, il ne fallait pas l'oublier. Lui il avait tous les droits et il ne l'oubliait jamais assurément, un nouveau côté qu'il n'avait pu que soupçonner dévoilé, le problème avec les jeux, perdre n'est jamais agréable.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 13:58


-Tu as été long... Hattan.

Il était temps. Son intrusion me permit d'esquiver sans risque la direction que prenait le tête à tête avec Aoji d'une part. Mais en humant l'air pour reconnaître son odeur et me l'imprimer. Je découvris aussi qui était dont le deuxième homme. Je ne portais alors mon regard sur personne. Me contentant d'offrir un large sourire. Les choses se faisaient évidente. Et ainsi la Kaguya perdit l'estime qu'elle était parvenu à obtenir de moi. Hattan semblait être un homme doué d'une certaine sagesse lui aussi. Mais son discours ne me fit ni chaud ni froid. Une vile flatterie à mon sens qui ne pouvait atteindre que les jeunes orgueilleux. Je prenais le thé ensuite. Sans me faire prier. Il avait une bonne saveur. Ce qui exprimait une habitude de cette boisson chez elle. En signe de révolte je m'écartais un peu d'elle ensuite. Saurait-elle déceler là la déception que je ressentis en sentant le maître des lieux ? J'allais me faire une joie de poser l'ambiance en ne me retenant pas de l'annoncer.

-Ravis de rencontrer le "deuxième"...

Le deuxième Mizukage ? Je savais qu'il était le futur cinquième. Jusqu'à ce que le Yondaïme trépasse donc. Ce qui voulait dire qu'il n'avait pas attendu sa mort pour prendre "du bon temps". Une faiblesse que j'allais juger sans considération. Même si il y' avait bien d'autre chose à évoquer dès maintenant. Je me posais en tailleur sur le lit en croisant les bras et fermait enfin les yeux. Ainsi d'un ton grave je reprenais.

-On battit les légendes pour inspirer la jeunesse. Mais les vérités sont toujours moins glorieuse que les contes... La preuve ici. Ton ancien maître n'est pas encore mort que tu saisis son village et sa femme ? Faut-il bien peu d'honneur et d'estime de soi pour faire pareille chose. Je suppose que tu m'as fait patienter pour monter ta "grandeur". Je suis l'homme qu'on ne convoque t'es-tu dit ? A moins que c'est une méthode d'interrogatoire connu. Ou enfin... Que tu es simplement véritablement stupide. Tu es là pour protéger ta conquête ? Si l'on peut appeler cela une conquête...

Ce n'est que maintenant que je tournais le visage vers Hattan en me fiant à l'odeur. J'ouvrais mon regard écarlate sur lui. La lueur bleu presque éteinte par le manque de chakra pour l’alimenter. Cela ne leur fit rien perdre de leur expressivité néanmoins bien au contraire à ses tristes yeux. Futur Mizukage ou non, que je sois derrière les barreaux et lui devant ne changeait rien. Je ne voyais pour le moment qu'un opportuniste dépourvu du sens de la fidélité à un maître. Fidélité qu'il exige pourtant sans aucun doute de ses sujets... Il était à mon sens et de mon premier jugement comme tous les hommes de pouvoir. Un pervers narcissique.

-Épargne moi tes tirades ironique. Le village que j'ai détruis en Kiri n'est qu'un grain de sable. Durant la grande guerre et l'époque de Konoha on m'offrait des médailles pour le même genre d'acte. Ici on me juge. Vous les Kage n'appréciez que ce qui sert vos avantages. Mais je ne doute pas que le poisson est bon. Malheureusement il n'y aura pas de pêcheur là-bas avant très longtemps. Si être ici ne t'apporte rien comme tu sembles le sous-entendre. Part donc. Et laisse moi avec la Kaguya. Sa présence au moins m'apporte quelque chose que j'ignore.

Je me levais ensuite, passant devant Aoji pour aller vers les barreaux. Lentement car faible de fait de sa mixture. Certes, je devais moins impressionner ainsi, mais mon regard restait une force qui jamais ne m'échapperait. C'est ce que je m’efforçais de lui prouver en fixant le sien. Qu'il en profite de la terreur. Il ne risquait là aucun genjutsu et nul au monde ne pouvait dire, fixer un Jigokugan sans avoir à le craindre. Voici l'avantage que je lui accordais. Me penchant en avant j'ajoutais à ce faciès un air des plus confiant et désabusé.

-Tant que ton ancien maître n'est pas mort, tu peux donner des ordres. Mais tu restes personne. Ce que tu lui as fais est trop honteux pour que tu mérites mon estime. Je n'ai connu de mémoire que Hayashi Miyu ou Kadoria Urio pouvant se targuer d'être de bons dirigeants. Même le lutin bleu n'était au final qu'un déversoir à technique qui ne se souciait que de lui-même avant tout. Tu me parais là de la même trempe jusqu'à preuve du contraire. Laisse moi te dire quelques petites choses Hattan. Il y' a eu des victimes. Mais j'ai laissé la vie à tes principaux. Je visais la terre et la terre fut détruite. La suite du combat, aucun de tes laquets n'en fut détruit et ce parce que je l'ai décidé. Où étais-tu dis-moi, quand la terre dont tu hérites brulait si fort que le ciel en pleurait des larmes noir ? L'homme que tu viens d'emprisonner reste dans cette cellule par confort et sécurité. Tu ne contrôle rien. Tu ne sais rien. La preuve est que tu me respectes et me considère légendaire... Ma vie n'est qu'une succession d'échec. Voici comment on battit les légendes. On échouant sur de grande ambition. Pathétique si il en est. Je peux quitter cette cellule. Mais alors que je concluais pour Suna ma force sous leur bannière. Je me suis posé une question étrange. La paix vaut-elle d'exister ? N'était-elle pas qu'une veine intermittence entre deux guerres. Je suis bien placé pour le savoir. A chaque fois que je disparaissais et réapparaissais la guerre était là.

Je redressais alors mon buste, me tenant droit tandis qu'il était assis, c'est de haut que mes yeux s'abaissait sur lui. Les épaules droite et les bras ballant signifiait que cette fois je ne jouais plus. Autant par le timbre que la posture, je lui exposais ainsi qu'il faille se montrer attentif et qu'il y' aurait sans doute grande perte à ne pas prendre au sérieux cette suite du monologue.

-L'homme qui me libéra se présenta à moi sous le nom grotesque "d'homme masqué". Me libéra de quoi te demandes-tu peut-être ? Du monde dans lequel j'enfermais Gobi et moi-même. Cet homme masqué est parvenu à briser la technique d'illusion la plus puissante qu'il existe. Le Takama-ga-hara. Gobi mon ami et moi-même furent libérés d'un monde qui même en étant de ma création n'est pas concevable par l'esprit humain. Pour cela je peux dire qu'il est plus que dangereux. Vois-tu si cet homme est responsable de la perte de Makka. Alors je prends au sérieux l'une de ses menaces. Ma mort. Il a juré de me tuer car j'ai pris à son cœur un être cher il y' a bien longtemps... Je suis hélas de ceux qui ont tellement prit de vie qu'ils ne parviennent plus à souvenir de qui... Il veut détruire le monde Shinobi. Ma réflexion est la suivante. Je sers d’appât pour les quatre Kage. Et vous aurez l'homme masqué. En échange je réclame que les Kage élisent un nouveau Kage. Le leur. Un arbitre de leur conflit incessant. une nouvelle étape pour la paix... J'ai sacrifié tes civils et nombre de tes Genin dans ma technique pour qu'il ne soupçonne pas le subterfuge. Il te revient de chercher maintenant plus de vérité sur les Bijuu et moi-même ainsi que de prendre ta décision.

Je revins alors m'asseoir. M'aidant de l'épaule de la belle Aoji pour trouver le lit et lui offrant dans le même temps un beau sourire. J'avais obtenu une partie de ce que je voulais. La suite le destin en déciderait. Pour conclure tandis que je prenais place j'ajoutais avec ironie.

-Le métal que je sens... C'est décidément amusant. Je trouve triste que tu es dû te sentir menacer sur une conquête de luxure pour venir à moi...
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 18:10

« Ouf. »

Le Kentaro se gratta la tête, l’air un peu contraint, et il s’étira longuement les bras. Cela promettait d’être long et exténuant s’il fallait partir sur des bases de ce genre. À quoi s’attendre d’un autre côté. Les conversations de phrases courtes, c’était pour les gens plus normaux, pas les Kages, pas les légendes. Mais une légende n’est pas inévitablement un modèle à suivre, un exemple. Que savoir de quelqu’un sinon ce qu’il déclare de lui-même ? On pouvait voir une apparence et comprendre une image, mais livrer l’intérieur de soi était toujours un secret bien plus inestimable.

« Oui, donc. On peut dire beaucoup de chose de vous, Teichirô, mais certainement pas que vous êtes un homme de peu de mots. Tout ce spectacle que vous venez de m’offrir. Ce regard vide. Plus d’un shinobi serait à mi-chemin vers la sortie en ce moment. Je suis plus têtu il faut croire. On m’a mal élevé comme ça. »


C’était la route, le voyage et l’expérience qu’il fallait blâmer. Car le Kentaro n’avait jamais rien d’autre pour le guider dans sa vie.

« Vous n’aimez pas les tirades, alors je m’efforcerai d’être aussi simple que possible envers vous. Mais n’espérez pas lancer des phrases ainsi et espérer les emporter au paradis. Bon, essayons de remettre ça en ordre, si vous voulez bien. Je ne suis pas habile dans ce genre de chose. »

Il fit mine de réfléchir, puis releva le doigt comme s’il avait trouvé, tout en restant assis.

« Je suis d’abord et avant tout un rônin, cher ami. Mon maître, c’était le monde entier. Certes, Kaguya Tenzô en fait partie, je ne le nierai jamais. Bien des actes de cet homme méritent le respect. Elles guideront ma main sur un village dont il m’a fait volontairement don, parce que la flamme s’est éteinte dans son cœur. Là s’arrête ma considération pour ce Mizukage qui a fait sombrer la Brume au final. »

Son regard bleu se propagea dans celui de la femme pendant un instant, ce qui le fit sourire au final.

« S’il y a une chose que je sais envers Princesse ici présente, c’est que je n’ai rien d’acquis, de saisi sur elle. Le Kage peut l’envoyer en mission et lui donner des ordres. La Kunoichi écoutera peut-être. Mais l’homme n’aura jamais d’influence d’elle, que l’influence qu’elle veut bien lui donner. La différence, c’est le respect. Elle déteste que je dise ça. Passons, elle va rougir.»

Ils avaient progressés dans cette relation mais Hattan souhaitait rester vague car rien n’était simple dans cette histoire de fou. Il n’aimait pas les choses compliquées. Et ne les comprenaient pas souvent non plus.


« Je suis là pour protéger Kiri. On peut l’appeler ma conquête, sans doute. Je suis venu ici et j’ai pris ce que ma voie me dictait de prendre. Et maintenant je suis là, devant toi. Est-il vraiment important de s’attarder sur les raisons qui ont retardé ma présence ? J’ai cru t’avoir expliqué mes raisons. Je suis désolé qu’elles ne te conviennent pas, certes, mais elles ne changeront pas pour autant. »


Hattan cherchait sa mémoire en prenant la tasse de thé de manière distraite.

« C’était quoi la suite, Aoji ? … (…) Ah, la raison de ma présence ici. Comme dit précédemment, c’est largement grâce à la Kaguya qui semble tant te plaire. À ce sujet, à nouveau, je te dirai de te méfier. Un conseil d’homme à … Personne. Tu as raison, je ne suis sans doute pas vraiment quelqu’un. Entre l’ombre et la surface de l’eau. Je n’ai pas de grands exploits à raconter. Pas d’amis à présenter. Même pas une femme à exhiber en trophée. Mais même une légende a une ombre. Suffit de se pencher et de regarder… Sûr que regarder, c’est pas ton fort en ce moment.»


Il applaudit des mains en soupirant d’ironie.

« Et là, c’est le moment où tu pratiques l’autodérision sur toi-même pour que j’aie tort de considérer tes actes. Le problème est que j’accepte tout autant la gloire que le pire chez les gens. Bien malheureux pour toi. Princesse me fait la remarque sans arrêt. Et pour la leçon d’histoire… Mon préféré est encore Raiu no Kenji. Je ne sais pas où je suis né. Je n’ai pas de patrie, seulement un devoir et une question d’honneur envers la Brume désormais. Alors je n’ai pas à défendre les actes de mes prédécesseurs. Je n’ai qu’à respecter le chemin parcouru. Je n’ai pas la force et la mémoire des grands shinobi. Pour que les choses restent simples, je dois regarder en avant. Mais…»

Il considéra la femme longuement, et une image lui revint en tête, une veste de shinobi hâtivement posée et repoussée aussitôt.

« Je n’étais pas là. Et je n’avais pas besoin de l’être, manifestement. Ne comptes pas sur moi pour me blâmer de t’avoir laissé détruire ce village. De t’avoir laissé tuer des genins. Ou encore terrasser mes hommes à quatre contre un. Le résultat est le même. On m’a fait comprendre à plusieurs reprises que je n’avais pas à prendre ce village sous mes épaules en entier. Il y a des hommes et des femmes dans cet endroit qui ont la flamme comme moi. Des hommes, des femmes et surtout, des amis. Une épée n’est que piètre compagnie, c’est ce que m’apprend Kiri chaque jour. Sauvons donc des conversations inutiles sur la moralité de la guerre, de nos actes, du sens de nos vies. Je suis mon propre destin. »

La suite fut évidemment plus importante et le Kentaro prit un moment de silence pour rassembler son souvenir et, inévitablement, sa réponse. Rasade de thé pour raviver sa gorge sèche. La princesse avait effectivement bien du talent pour choisir les arômes. Il la regarda longuement. C’était une question de confiance. Un homme qui n’a jamais eu foi en autre chose que son propre bras peut difficilement accepter le cœur de qui que ce soit. Or, la pensée d’Aoji était voilée. C’était peut-être ce qui la rendait fascinante à ses yeux, ce mystère toujours croissant, de se demander ce qui au final a du sens pour elle.

« Je reconnais le danger de cet homme dont tu parles. Nous savons si peu de choses de lui. Peut-être souhaite-t-il détruire ce monde. Mais en cela, il n’est guère différent d’un homme qui sacrifie des vies humaines pour le bien d’un subterfuge. Tu t’adresses au mauvais homme pour offrir un plan aussi obscur. Je ne sais certes pas grand-chose, Teichirô, mais je sais quels sont mes principes et mes valeurs. Ma vie m’a construit. M’associer à toi, secrètement ou non, c’est approuver ton acte. Tu t’adresses au mauvais homme pour m’offrir une vision de paix. Je ne suis peut-être pas un vrai Kirijin, mais je n’ai aucune rancune envers la guerre. Le conflit et le chaos font partie de ce monde. Ils sont une part d’équilibre. Tu t’adresses au mauvais homme pour frapper l’orgueil, mon estime de soi. La solitude n’a qu’un avantage au final. Tu apprends ce que tu vaux. Je n’ai pas ta gloire ou tes valeurs. Ton art oratoire. Mais j’ai mon bras et la promesse d’un instant. Et souvent, cet instant est tout ce dont tu as besoin. »

Il afficha un sourire contraint et attaqua un peu les victuailles de la femme tout en lui faisant un signe des yeux *ceux-là ne sont pas empoisonnés… hein ? Fichue Princesse de mon cœur…*

« Repartons sur de nouvelles bases, Teichirô. Je suis Kentaro Hattan, et je suis celui qui mène cet endroit. Que pourrais vraiment tirer Kiri de ton plan, qui nous asservirait à un homme maniant par la laisse les villages les plus puissants de ce monde… Et surtout, Qui ? Toi, peut-être ? »



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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 24 Fév 2014 - 23:12


La douceur se rompait, Hattan avait le talent pour ça par sa simple présence, une histoire de froid que je ne cessais pourtant de lui rabâcher. Il ne fallait pas faire un dessin alors au Samidare, dont on pouvait deviner le sentiment dans le visage, le danger quand on s'arrêtait aux détails, mais il était un loup, j'avais confiance en la suite. Je palliais pas au ton déçu de sa voix, allons, allons, pas le maître des illusions pouvait-il se perdre dans une ? Amusant.

~ Non, il n'y a pas de deuxième place dans cette histoire. Il est un autre dans une autre, tu connais ça n'est-ce pas ? Nous sommes deux idiots qui aimons embrasser le feu même gravement brûlés, des papillons attiré par la lumière dans la nuit. J'en suis persuadée.

De là je m'étais faite silencieuse, c'était le moment de ces messieurs, celui où ils se jaugeaient avant de gentiment parler, la magie des shinobis comme j'expliquais la dernière fois. Eh bien, eh bien, beaucoup de mot que je n’associais pas en lâchant très vite le fil, une conversation entre légende et Kage, je n'étais ni l'un ni l'autre, très vite plus très concernée. Je patientais souriante, presque à la limite de rire, ils étaient amusant autant l'un que l'autre deux océans qui se rejoignaient mélangeant leur courant chaud et froid à leur intersection, il était bon ou mauvais d'être à ce milieu ? Qui sait, au moins un point en commun, tous ne buvions du thé, un pas empoisonné. Mon sourire s'étirait grossier que de les avoir une deuxième fois avec ce subterfuge là, néanmoins mon humeur impassible se perdait parfois à l'entente de quelque noms. Difficile de les entendre de leur bouche, si j'en avais eu les moyens, j'aurais arraché ces langues, qu'elles disent vraies ou pas.

Pourtant je patientais jusqu'à leur pause non pas sans sonder de temps à autre un azur qui s'ouvrait, j'étais perplexe, si tôt on s'adressait à moi c'était pour me ramener dans le fil, un qu'un avait compris que j'avais laissé filer. Un bref intérêt cependant dans les dires, difficile à dire s'il disait vrai le Kentaro ou simplement ce que je voulais entendre, n'empêche que je m'en contentais, on avançait, en fait non, on reprenait vite du début alors que j'avais étrangement un sourire satisfait. Comment se compliquait la vie, j'avais un exemple sous les yeux et leur conversation me dépassait largement. Je rendais le sourire à l'homme qui ne pouvait le voir, alors que je relevais mon bras pour l'assister dans son geste, celui de s'asseoir. Mon pied se balançait dans le vide alors que je tendais à nouveau de quoi grignoter au démon, puis au roi, mon rôle dans ce tableau sûrement, être spectatrice, mais témoin de quoi ? Peu importe.

~ Bon, les présentations sont faites au moins, allons, allons Hattan, pourquoi lui ? Je suis si habile à mener légende et chef d'état pourtant !

Un rire, pas le moment de plaisanter ? Oh si bien au contraire, d'autant qu'il n'y avait pas que du n'importe quoi dans mes propos, une femme était toujours la meilleure des diplomates, la seule à pouvoir jouer sur tous les tableaux du monde sans jamais perdre la face.

~ Une Kage des kages comme Zanchi... Une aussi illustre, douce et humaine que Miyu.

Mon regard se faisait perçant sur le Samidare, j'étais une enfant née à Ame aux frontières du pays de la feuille vois-tu, qui sait, peut-être nous étions nous croisé, je portais l'histoire de plusieurs factions, assez pour savoir une chose... Leur point de rassemblement.

~ La qualité d'un leader à mes yeux, savez-vous ce qu'elle est ?

Je me portais silencieuse pour finir mon thé, la dernière gorgée.

~ Celle de ne pas être seul. Celui qui a le droit de faillir, car derrière ils sont légion à être prêt à le rattraper lui prendre le bras et le relever, mourir pour lui si il le fallait, pardonner les échecs. La vraie force, le vrai respect reste le plus beau à mes yeux, celui de rassembler les gens aussi différents soient-ils. Pas le travail d'une seule personne, mais d'une poignée peut-être. Tu sais faire ça Teichiro ? Et toi Hattan, tu saurais le faire avec le monde qui est ton maître maintenant que tu le fait avec Kiri ?

Je souriais paisible, finalement la quiétude était revenue à la fin de cette tasse fumante.

~ Je savais que vous ne me décevriez pas, je ne savais juste pas à quel point vous le feriez. Amusant, la suite le sera-t-elle aussi?

Rien de plus, je mangeais.
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyMar 25 Fév 2014 - 16:14

Recommencement. [Ao] 35327857pe

J'en restais là, devant eux. Parfaitement immobile. A fixer vers les barreaux sans qu'aucun de mes traits ne bougent. Je n'étais effectivement pas très satisfait de la réponse que l'on m'offrit. Puis lâchant un soupire je me grattais la tête en pestant légèrement contre la situation.

-J'espérais que ce soit plus simple...

Je me relevais ensuite tout tranquillement en m'écartant dans un coin de la pièce. Malgré que je sois aveugle cela se fit avec une grande aisance, comme si je connaissais déjà la cellule dans chaque recoin. Je soupirais alors de nouveau. J'en arrivais au moment que je n'espérais pas tellement. Mais je me devais de continuer selon le principe que je m'étais dicté avant d'arriver ici. Je contemplais alors mes bras un instant. J'avais eu le temps de passer les doigts sur les sceaux pour savoir à peu près où ils se trouvaient. A sa place j'aurais mis le sceau dans la nuque mais passons. Mon regard se métamorphosa alors. Ses traits étirés engagèrent l'expressivité d'une bête. Saviez-vous que les loups, les renards et toutes les espèces de canidé préféraient souvent se dévorer la patte que de rester coincé dans un piège ? Cela s'appelle l'instinct de survie. Et quand on est libéré de tout sentiment, que l'on se laisse mener uniquement par son inconscience. On atteint alors le stade frénétique. Et c'est alors que je me dévorais ces bras... Arrachant la peau là où les sceaux se trouvaient avec une fureur indéfinissable. Et à mesure que le sang coulait, les lueur au centre de mes yeux écarlate flambait. Car le sceau dévoré affaiblit, je retrouvais enfin la mesure de mon chakra.
Je redressais le buste qu'en ce fut terminé. Puis lâchant un soupire de plaisir je recouvrais enfin ma vision. Mes yeux étaient de nouveaux en marche et je pouvais me montrer moins conciliant. Je ne me retournais pas sur Hattan, fixant droit devant moi. Car je le voyais bien. Assis sur sa chaise. Son épée mais surtout la mienne. Dans le dos d'Aoji. J'avais bien sentis son odeur mais je ne pouvais être certain jusque là. Dès lors j'appliquais un sceau avec mes mains ensanglanté et elle revint en ma main. Fermement j'ajoutais en la plantant sèchement dans le mur derrière mon dos.

Recommencement. [Ao] 242190jigokugan4

-C'est une arme qui se mérite.

Je m'adressais alors à Hattan. Sans le regarder. Je le fis d'égale à égale. Les hommes comme moi trouvaient sans doute de quoi vivre dans ce genre de situation. Quand la vie n'est plus qu'à un fil. Que tout peu se perdre en ce bref instant.


-Maintenant il s'agit toujours d'être attentif. Je ne suis pas venu élire l'ombre des Kage dans cette cellule. Si ma proposition ne vous convient plus je n'ai plus de raison de m'y trouver. Mais je devance votre réponse. Il est impossible de sortir d'ici vivant si je le refuse. Je dis certes. Mais vous n'en sortirez alors pas vivant vous et elle non plus je puis vous le garantir au nom de ciel et de la terre. Je vais donc prendre pour acquis que vous me laissez repartir pour Suna. Ou je dirais avoir été échangé en échange du maintien de l'alliance. Sinon...

Je retournais enfin le regard sur lui. Mon regard oui. Ce qu'il y avait de plus dangereux au monde de moi. La mise en garde était lancé. Il devait maintenant se décider.



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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyMar 25 Fév 2014 - 21:56

Le Kentaro s’attendait à certaines choses de la part du démon cendré. L’un d’entre elle était de regretter lui avoir donné la moindre attention. Sans Princesse, il l’aurait laissé pourrir dans sa cage, surtout après son discours sur intention d’utiliser le sacrifice d’innocents pour servir ses intérêts et asservir le monde shinobi aux mains d’un homme. Il s’efforçait quand même de lui parler de façon objective. On pouvait comprendre sans pourtant pardonner. On pouvait coopérer sans approuver. Les choses de concrétisèrent plutôt violemment. La main du Kentaro se referma sur sa lame et Saïtan cliqueta de colère, un son qui résonna dans la pièce.

Du sang, une lame bien connue plantée dans le mur. Et une menace qui, quelques instants plus tôt, semblait impossible. Il avait outrepassé les sceaux anti-chakra du bâtiment. Ce n’était pas impossible, puisqu’il était le premier prisonnier de haut niveau depuis l’explosion causée par Makka, il y déjà un bon moment. Des faiblesses devaient subsister dans le réseau de sceaux. Un incident regrettable. Les conséquences pouvaient l’être encore davantage. Il jeta un regard à la Princesse. Pouvait-elle aider ? Il considéra les possibilités. Si Teichirô pouvait utiliser du chakra… Alors il n’était pas le seul.

« Non. »

Il se leva, fourreau et arme en main mais ne garda que la grille qui les séparait dans son champ de vision.

« Voilà ce qui va se passer, Samidare Teichirô. Vous venez d’allumer une chandelle dans la nuit. Tous les senseurs de ce village viennent de percevoir une émission de chakra dans un endroit où il n’est pas censé exister. C’est vous qui ne sortirez pas vivant d’ici en utilisant la violence. Allez-y, jouez d’une illusion. Faîtes exploser cette cage. Utilisez un sceau pour vous téléporter. Je ne connais pas le dixième de vos capacités, démon de cendre. Je ne sais qu’une chose. Ma vie prend sens quand je vois un homme qui s’abaisse à des menaces pour obtenir ce qu’il veut quand la logique ne lui suffit plus. Et je donnerai ma vie pour lui donner tort et protéger ceux qui me sont chers. Il n’y avait que moi autrefois. Mais plus aujourd’hui. »

Il ramena Saïtan vers sa cuisse dans un geste de défi.

« Alors vous allez vous rasseoir et nous allons converser tranquillement. Si votre plan est si magnifique, alors je ne vois pas pourquoi je ne serais pas capable de le comprendre. Autrement… Princesse, tu coupes le bras gauche. Je prends la droite. »

La suite lui importait peu. La différence était le respect.

Ça, et pour une fois… Il n’était pas seul.

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyMer 26 Fév 2014 - 1:02


Et voilà, je savais que je n'aurais pas dû l'amener ici cette foutue épée... La voilà dans les mains de son maître aux bras mutilés et moi ? Moi j'avais contemplé sans quitter mes baguettes, tranquillement continuant de manger, un beau spectacle. La folie des hommes. J'écoutais finissant la dernière bouchée tandis que la reine grognait dans toute la pièce, j'étais vexée... Avec moi elle ne se mettait pas dans ses états là. Pourquoi ils voulaient se battre là déjà... ?

~ Et moi j'espérais une après-midi tranquille... Raté on dirait. Ceci dit... Un beau jour pour mourir en si belle compagnie. Ça me va à un détail près...

Ainsi soit-il, pourtant je n'avais pas bougé de ma place, même j'avais resservie mon thé, trop doux et rare pour être raté...

~ J'aurais peut-être mieux fait lui aussi de l'empoisonner en fait. Si ça avait pu vous permettre d'être sage.

Visiblement Hattan était prêt à parlementer, perplexe, le démon lui me semblait près à tout détruire, couper un bras ne me dérangeait pas, encore que, j'allais plutôt perdre le mien soyons lucide. Ça ne m'arrêterait pas pour autant, ça ne l'avait pas fait la première fois...

~ Hum. Comme dire Hattan, non.

Et un sourire carnassier était subitement la dernière image avant que l'obscurité nous recouvre, le démon cendré et moi, une masse osseuse conséquente, une protection de base, une solide, ma meilleure pour protéger ceux qui m'étaient chers à moi aussi. Cette fois elle était plutôt à la fois une prison, la mien et celle du démon, associé à la protection du monde extérieur.

~ Pas envie de couper un bras.

Aucun moyen d'y échapper dans un espace aussi restreint qu'elle dominait largement, partie de mes pieds, une bulle, la mienne, la notre, mais n'était pas là mon seul cadeau, avant elle un gaz s'était produit ici, un lui aussi emprisonné. Un inodore, mais faisant rapidement tournée les têtes surtout avec si peu d'air à puiser, mais pas tout. Un qui explosait à la moindre étincelle.

~ Ton nez de loup le sent-il ? Cette odeur de mort qui plane subitement, la tienne, la mienne, pas la sienne.

Un simple claquement de doigt une étincelle, je n'étais pas craintive, une seconde de vie suffirait combien même il prendrait ma vie avant. Un long soupir et j'arrachais le tissu de ma manche en me rapprochant, je voulais bander ses plaies, tandis que j'expliquais.

~ Tu t'es trompé, nous ne serons que deux à mourir si tu fais ça et une simple kunoichi, n'est pas une perte pour Kiri, ni toi, ni moi ni gagnerons. Je t'ai montré ma douceur et tu en rappelles à la terreur. Tu aimes tant que ça la douleur ? Une addiction ? Moi aussi ne t'en fais pas.

Ici je sentais quelque chose d'étrange, comme une énergie qui filait outre mesure, pour ce que ça changerait.

~ Une question de point de vue tu te rappelles, de quel angle veux-tu qu'on regarde tout ça Teichiro ? Si tu arrêtais de tourner autour du pot, que veux-tu ? Pas plus mourir que moi j'en suis persuadée, tout autant qu'il aurait moyen que tu sois à ma table ce soir, libre. Une histoire d'échange et de respect cette fois. Tu m'as parlé honneur, je te parle affaire, je parle à mon frère pour qu'il me dise ce qui vaut qu'aujourd'hui nous perdions nos vies ?
Mes doigts se rejoignaient... Une étincelle.

~ Que ça soit ma table terrestre ou celle en enfer, je te garderais une place. Veux-tu te rasseoir ? Le Kentaro peut t'entendre, je préférais le jeu dans lequel je prenais soin de toi, l'idole du mien. Que gagnerait Kiri a te laissait partir ? Quelle confiance maintenant que tu as montré les crocs ? Mais rassures-toi. Je sais combien les loups peuvent faire les farouches, pourtant je connais aussi leur affection sincère et fidèle trois ans que j'en élève un, tu ne le sens pas lui ? Laisse moi soigner ça, même si je ne sais pas, c'est toujours mieux de tenter, que s'entêter dans ses acquis non ? Je t'enlace une dernière fois, mieux que mourir avec pour caresse celle du métal. Tu vois finalement, tu as cherché à la rejoindre vrai guerrier ou pas.

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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyVen 28 Fév 2014 - 1:37

-Maligne...

Un murmure résonnant. La situation fut loin de celle que j'avais espérée. Ne pouvant savoir quel Shinobi me conduit au Mizukage à l'avance je n'avais pu concevoir qu'une Kaguya serait dans la place... Je me doutais que ce Hattan réagirait ainsi. Pour m'apprêter à lui livrer une dernière pièce. Amusant qu'il propose de mourir tous ensemble. Il savait sans doute que ce n'était aucunement mon but. Seul le paramètre Aojikawanashi fut l'élément perturbateur. La louve qui emprisonne le loup... On y trouverait presque de la poésie... Elle aussi, ayant la justesse d'esprit de penser que je n'allais jamais aller à cette extrémité là... La donne changeait maintenant sur bien des raccords... Entouré de cette masse d'os déjà, Hattan ne pouvait décidément frapper la grille, Nous sauterions tous et c'était bien l'une de mes ambitions "optionnelles" au cas où cette dernière carte ne prendrait pas... Nous étions donc entièrement seuls, insonorisé, dans un espace étroit et confis et surtout hermétique. Et enfin, une chose que je pouvais trouver amusante. Elle aveugle dans le noir avec ma voix, moi qui la voit...

Je gardais les yeux fermés, que la lueur bleu ne puisse me trahir. Puis je m'arrangeais avec l’acoustique de l'espace pour que ma voix se fit englobante. La base du Shinobi est dans son étymologie même. Discrétion. Il doit se fondre à tout élément du décors et en particulier l'ombre. Lentement je m'adressais à elle, me déplaçant au pas de chat. Mais, préalablement. Je frappais le vent de mes bras ensanglantés dans sa direction. La projection de sang ruinait son odorat à ce niveau de cet élément.

-C'est donc que tu choisis que cela se déroule entre toi et moi. A huit-clos... Aoji... Tu ne manques pas de confiance. Assez pour me faire accepter cette proposition. Négocions toi et moi. Et nous verrons si ta confiance convaincra le "futur" de la belle.... Kiri ? Voici les termes du contrat Aoji. Je m'allie à votre alliance des sunajins et des Kirijins. Cependant, Hattan doit accepter de se servir de moi comme appât avec les aides "des grandes figures" pour attraper cet homme masqué. Avant cela je vous aiderais à mettre fin à cette guerre. Sur le sang qui coulent sur tes lèvres je le promets. Et enfin vous aurez deux garantie... La première c'est que tu seras avec moi comme gardienne. Et... La seconde...

J'ouvrais subitement mes yeux devant les siens. Le scintillement bleuâtre sur le ton rouge laissèrent présager un mauvais moment. Murmurant en même temps au plus proche je pouvais enfin conclure sur ce foutu pacte.

-Ce n'est pas ce que tu as vécu là qui est être aveugle... Voici ma deuxième garantie... Un oeil à Kiri, et la vérité...


Takama-ga-hara... Immobilisation. Deux individues sont maintenant parfaitement inerte. Non comme des statues figées, mais des corps sans fermetés... L'oeil droit du Jigokugan, sa lueur bleu flambe intensément.. Mais elle s’éteint aussi... Le Takama-ga-hara est déclaré...
Contrôler tous les sens, qu'est cela signifie ? Cela signifie contrôler un homme. L'illusion, je pourrais faire vivre mille vie ainsi. Un simple cerveau au quel j'enverrais cette technique... Il vivrait une expérience d'illusion éternelle, mais sans corps pour le recevoir... C'est l'âme... Et c'est ainsi que lorsque les deux yeux se ferment sur le monde que nous sommes enfermées dans cette illusion... Tout ceci... Aoji le voit, le sens, l'entends, le moindre mot lui apparait sans barrière. Alors Aoji... Voit ?


Le monde Shinobi est tel un cycle... Et comme tous les cycles il se compose de quatre âges. C'est ainsi que les enseignements et l'évolution du Jigokugan apparait. Il y'a quatre saison ou les quatre temps par exemple. Pour la terre des Shinobi. Le premier cycle fut celui du chaos.

Nous pénétrâmes à Mizu no Kuni avant Kiri... Il y 'est alors une scène incongrus. Fruit du hasard peut-être ? Il y' a toujours des choses qu'aucun sage ne pourra jamais expliquer...

J’avais fuis une fois… Fuis dans la jungle… Fuis la douleur dans une course effréné. Je voulais les ramener à la vie tous… Je le voulais… M ais je ne pouvais pas… Alors je hurlais. Je maudissais. Je voulais brûler le monde dans les mêmes flammes qui avaient emportés les gens qui m’étaient cher… Alors au détour d’un chemin, les yeux, je me heurtais à quelqu’un… Qui je l’ignorais. Je tombais sur les fesses, puis dans ma douleur, dans ma douleur, je lui hurlais quelque chose d’impossible. « Tues-mois ! ». Relevant les yeux je découvris un adolescent. Son regard… Glacial. Assassin. Que dis-je… Si moi je ressentais de la douleur, lui ne semblait plus pouvoir vivre sans elle. Son timbre de voix était aussi sombre que ses cheveux et aussi glacial que son regard et son teint.

-Tu souhaites mourir ? Mais la mort cela se mérite. Morveux…

Ce type… Morveux ? Moi ? Qui était-il ? Comment osait-il ? Un Samui ? Un ennemi ? Je le fixais d’un œil colérique. Puis sans réfléchir, je laissais ma folie dicter ma conduite. Sortant un os de ma paume pour lui bondir dessus en exprimant ma hargne. Mais je mon os ne frappa qu’une armure de cendre incandescente. Il brula alors sans que je ne puis rien faire et un bras de cendre me saisit à la gorge, pressant celle-ci jusqu’au bord de l’étouffement. Je ne pouvais alors plus rien faire. Et lui, cet adolescent n’avait pas fait le moindre mouvement. Je sentais dans son regard le dénigrement le plus total. Sa voix elle-même exprimait une odieuse vérité. Une terrible fatalité. Alors même que j’éprouvais toutes les difficultés à respirer, ses mots raisonnaient moi comme une prophétie. Ils vibraient. Et je me retrouvais prostrés quand il son bras de cendre me projeta en arrière sur le sol…

-Toi… Kaguya ? Tu te jettes sur un adversaire sans même savoir quelles sont ses capacités ? Pauvre gosse.
-Te moque pas de moi !
-Je ne suis pas Samui… Retrouve tes esprits si tu veux voir les choses comme elles sont.
-Comme elles sont ?!! J’ai perdu ma sœur ! Mon frère ! Mon beau-frère ! Il n’y a
-ET TU CROIS QUE LA GUERRE C’est quoi ?! Quand ton tire son épée, il n y ‘a pas à réfléchir. On tue où nous sommes tuées. Cela incombe un poids. Une responsabilité. C’est ça la vie de Shinobi. Ceux que nous aimons meurent. Tout comme ceux que nous détestons. Tu te crois donc avec ta famille supérieure à cela ? Dans cette jungle nous sommes tous égaux. Personne n’est plus à l’abri qu’un autre. Tes pleurnicheries sont une honte pour ceux qui sont mort.
-Y’a qu’à te regarder pour voir que tu ne peux pas comprendre. Que tu ne ressens rien. Tu n’es pas un homme !
-Ne juge pas celui que tu ne connais avorton. Tout le monde ici à perdu quelque chose. Un proche, son âme… Sa foi… Nous sommes tous au même titre je te l’ai dit. Si tu n’as pas la force de protéger ce que tu aimes. Ne t’en prend pas aux ennemis qui te sont supérieur. Tu es le seul fautif.
-Comment ?!!!
-Tu ne vaux pas d’être tué… Tu ne vaux rien. Tu comprendras quand tu auras assez souffert. Sache-le avorton. Toute grandeur nait du deuil. Pour le moment tu n’es qu’un enfant…
-Attend ne part pas ! Qui es-tu ?!!
-Mon nom ne te servirait à rien. Si un jour tu veux me retrouver et que tu as survécu à tout ceci. Cherche les Samidare. Peut-être ce jour-là mériteras-tu de mourir.

Ainsi, il s’éloigna, me laissait au sol dans l’incapacité de le retenir. Ce jeune homme sorti de nulle part… Il aurait pu me tuer mais ne l’a pas fait. Pourquoi ? Jamais je ne le saurais. Ce qu’il dit me frappa. Plus qu’un jutsu. Je ne saurais expliquer comment… Mais sans dire que ma peine s’effaça. Elle me parut moins lourde à supporter… Beaucoup moins lourde… Et même plus tard. Beaucoup plus tard. Quand je tuais sans me poser de questions. Femme et enfant. Quand vis le sang couler et la chaire brûler… Quand je vis chacun de mes amis périrent… Je demeurais de marbre.

C'était la vérité en ce temps-là... Nous étions ainsi fait. Le Shinobi est né, conçut et instruit pour la guerre. Quelque soit sa volonté, son instinct lui sera dicté par la lutte des armes. Car son destin est né par le métal. Si tu retires ce pourquoi il fait à un homme. Il n'existe plus que comme ombre de lui-même. Il est alors temps de passer au second âge. Mais sache que chaque voyage se mérite. Saurais-tu apprécier toute la douleur ? Toute la haine ? Toutes ces émotions néfastes que vivaient les gens de cette époque là ? Et bien apprécie !

Aucun coeur au monde, ne saurait soutenir une telle décharge d'émotion. Ce n'est pas à se tailler les veines. C'est pire... Le corps parait lourds, trop lourds pour soi, La teint devient blafard, les larmes coulent sans qu'il y est gémissement. L'esprit et le coeur préfèrent alors se débrancher avant que tout le réseau nerveux n'explose. Mais avant d'en arriver là je cessais l'opération. La pauvre ne vivait qu'en illusion et devait ressentir absolument toutes les réalités du monde une seule décharge. Cela faisait un choc je peux vous le dire de... vécu ?

L'âge des Kage ! Notre âge ! Que âge flamboyant, les pays conquis par un Shinobis, pacifie les clans qui leurs sont vassaux. C'était le nouvel espoir de paix. Nous y avions tous foi quelque soit nos origines. Hayashi Miyu... Shodaïme Hokage... La première à avoir réaliser l'exploit. Quand je la suivais en ce temps-là, je découvrais une prophètes. Ma trahison la réduite à néant. Tu n'as pas besoin de voir cet âge. Tu le vis. Tu le sens. Et il est temps que comme les villages furent unis par un, un ombre s'impose sur toutes les ombres. Les grandes têtes. Les grandes figures. Elles sont toutes prêtes. La sélection du ciel s'est opérée et leur noms résonnent déjà dans leurs pays voir dans le monde. Parmi toutes ces figure celui ou celle qui sera le père des Kages. Le père qui corrigera quand ses enfants se chamailleront trop violemment.. Se fera élire comme le doivent tout shinobi. Par la preuve de l'arme. Et si cela ne suffit pas à te convaincre... Et bien mesure la douleur de tous les sacrifier pour cette cause...

Après la douleur mentale, la douleur physique, le bouquet de la technique. Les nerfs sensitifs s’affolent alors. Ils sont si stimulés que le corps se tétanise et la personne est incapable de crier. Ma la douleur est bien là, indéfinissable, indescriptible... Quelle pensée à t-on en ce moment ? Et bien moi j'ai souhaité mourir pour que cela s'arrête... Sauf que cela ne s'arrête pas...

Et nous revoilà dans le noir. Je laisse le temps à la Kaguya de se remettre. Et tendant machinalement la main. N'ayant désormais plus qu'un œil luisant sur deux. Je lui demandes doucement.

-Tu acceptes maintenant ?


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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyVen 28 Fév 2014 - 4:02


A huit-clos ? On pouvait dire ça comme ça, mais je m'en serais passé de m'enfermer comme ça dans une cage avec un loup aux aguets. Un qui te tardait pas à mordre, son liquide chaud souillait mon visage dans ce noir, mais je ne bronchais pas, il ne voulait pas nos morts, j'en étais persuadée, pas en revanche de ce qui allait suivre. A peine le temps de quelques mots...

~ Gardienne ? Pourquoi ça serait toi qui décide, je ne suis pas une poupée que tu vas pouvoir manipuler à ta guise. Quant à la guerre...

Il enchaînait sans prendre grand compte de mes dires il faut dire, ils faisaient tous ça. Une lueur ses yeux qui me surprenaient dans ce noir et je sursautais, mais il était déjà trop tard combien même j'aurais voulu m'en défendre. Trop tard je me sentais aspirée dans son monde, mais ce dernier m'était rapidement familier, je le sentais dans tout mon être, bien plus intensément que dans le passé, j'étais lui, je vivais sa vie. Par quelle magie je n'aurais su le dire, mais s'en était troublant alors que je sentais son tourment comme si il avait été mien à ce moment-là. Cette fureur et cette douleur que j'avais si souvent entre-aperçu devenaient miennes. Insupportable, même en la connaissant, le voir dans cet état et ne rien pouvoir faire. Le Samidare était sans nul doute un homme cruel, à moins qu'à l'inverse il ne fut généreux vu ce qui allait suivre, ainsi ils s'étaient connu et je découvrais triste, que Tenzö lui-même ne l'avait jamais réalisé. J'aurais ris si je le pouvais, mais à la place c'était des larmes qui fuyaient mes yeux dans un corps qui ne me répondait plus.

Il y avait là certaines images que j'avais deviné, mais certains mots qu'il n'avait jamais dit et j'aurais voulu fermer les yeux quand il se faisait monstre de marbre, machine à tuer sans âme, mais je ne pouvais pas. On ne me laissait plus trier, juste tout encaisser de grès ou de force, plus que jamais j'étais accablé... Si l'homme ne s'était pas adouci... Sa fin aurait été elle celle-ci ? Un manque d'air, l'incapacité de contrôle sur un rythme cardiaque, l'impuissance, il n'était plus question de détester ça, mais bien simplement d'y survivre.

A quoi bon, la torture n'en finirait pas là, je doutais que ça soit une simple leçon de vie alors qu'on m'en faisait une d'histoire, l'assaut d'une douleur dans le corps sans précédent, toujours aussi incapable de bouger et combien même ça aurait pu me faire hurler dans la douleur... Aucun son, prisonnière dans un néant hostile alors que je voulais tendre la main pour qu'on m'aide, inexorablement mon poids m'attirait vers le sol. Plus aucune force pour porter tout ce fardeau plus aucune pour maintenir cette amas osseux qui avait rendu son âme depuis longtemps sûrement alors qu'on m'avait faite mettre à genoux. Chose que mon orgueil aurait aussi pu accuser si j'avais eu l'occasion de réaliser alors qu'on me tendait une main sous un murmure.

La réalité à nouveau ? Mais j'aurais voulu mourir... Avais-je abandonné aussi, peut-être, la lumière commençait à nouveau à percer dans notre espace alors que ma vision était un néant de lumière de toute façon, même dans le noir. J'avais l'impression qu'on venait de me broyer... Une toux pour cracher mes tripes tant elle me prenait au fond de la gorge, résultat de la morsure d'un loup... Mais malgré ce souffle détruit et ses membres tremblant, toujours là, une femme têtue, mais ça il le savait sinon il n'aurait pas encore parler, à moins que ça ne soit plus à moi qu'il s'adressait.

~ Non et oui. Je refuse que tu confondes ta maîtrise de l'illusion et ma réalité, si je dois te garder ça sera selon nos règles aussi, il te faut composer avec Hattan et sincèrement j'aimerais autant qu'il ne me négocie pas comme tu le fais toi dans cet accord. Égoïstement je préférais que l'homme refuse ton offre, bien qu'elle arrangerait le Kage parce que je ne veux pas partir.

Néanmoins je n'étais pas dupe et je n'avais pas les moyens d'aider, porteuse de chaos à nouveau, un vrai chat noir et ça me décrochait un sourire, dommage, on ne se refait pas.

~ Je ne peux pas faire ce que tu dis, parce que je dois retrouver Tenzö à Konoha et si cette flamme est éteinte, c'est dans mes bras à moi, pas dans le noir de sa cellule qu'il doit s'éteindre pour de bon, il le mérite et il me le doit de m'attendre parce qu'il m'a laissé ici, sachant que j'irais le rejoindre. Comprend bien que je n'ai pas l'intention que ma vie s'arrête là bas, ma flamme à moi est loin d'avoir vaciller, je veux rentrer retrouver Hattan à Kiri. Définitivement je ne peux pas abandonner tout ça, mais je saurais faire une concession si tu es patient. Je te ramènerais à Suna puisque c'est là ton choix si Hattan le décide et quand les détails seront réglés, je rentrerais à Kiri et referait le chemin aussi souvent qu'il sera nécessaire pour cette quête, un égoïsme qui me fait croire naïvement que je peux te faire confiance sur notre accord.
Un poids trop lourd encore, Dame Destin m'en voulait... Difficile de dire ici ce qui faisait ou ferait le plus mal, j'aurais préférer m'endormir depuis longtemps...
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyVen 28 Fév 2014 - 23:00

Saïtan frappa durement le sol en quittant sa main et le Kentaro attrapa la femme dans sa chute. Le genre de chose qu’il n’aurait jamais fait auparavant.

Il avait été malgré lui spectateur de… De quoi au juste ? Il avait senti l’implosion de chakra dans la pièce. Les sceaux de retenue avaient explosés sous la pression. Un jutsu interdit avait été à l’œuvre, si on se fiait à l’énergie résiduelle. La princesse remuait faiblement dans ses bras et l’Épéiste la regardait, impuissant. Que c’était-il donc passé dans cette prison d’os ? Seulement un instant, et pourtant le chakra d’Aoji était brutalisé.

« Princesse… »

D’abord contraint, son visage se durcit en direction du prisonnier qui manifestement n’en était pas un. On pouvait entendre les pas dans les escaliers, probablement des membres du Misuto attirés par l’impulsion de chakra. Samidare Teichiro n’avait plus de vision que dans un seul œil. C’était donc bel et bien une technique interdite, mais sa signification restait un mystère. Incompréhensible que ce soit objectif. Pourquoi l’attaquer elle ? Il était plus fort. Pourquoi essayer de la convaincre elle ? Ce n’était pas son choix. Il y a avait eu une ombre, un sentiment entre eux. Mais Hattan avait entendu les mots de la Kaguya. Ils avaient réchauffé son cœur de par leur franchise…

« Je devras te tuer… Ce serait un simple respect de l’homme que vous avez été autrefois. J’ignore ce que vous lui avez fait mais je vous le rendrais au centuple si ce n’est que je n’ai pas oublié mon devoir, et Aoji non plus. »


Il secoua la tête en regardant cette femme qui partageait ses jours désormais, comme le Mizukage antérieur.

« Je vous avais pourtant prévenu, Teichirô. Vous ne m’avez pas écouté quand je vous ai dit de vous méfier d’une femme comme elle. Cela vient de vous coûter un œil… Et pourquoi ? Pour vous faire dire que mon opinion sur le sujet ne peut être niée. Je suis le Mizukage de ce village. Je n’ai pas besoin de me venger… Votre technique l’a fait elle-même. »

L’épéiste soupira en gardant la tête de la femme dans un angle correct, tout en réfléchissant. Et quoi maintenant ? On cogna à sa porte mais il dicta de ne pas entrer. Personne ne sortirait d’ici avant que cette histoire ne soit réglée.

« Je ne reposerai pas la question. Que vous lui avez fait ? Que devait-elle voir pour comprendre et approuver votre plan ? Et pourquoi en ferais-je autant ? »

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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyVen 7 Mar 2014 - 9:41


-J'ai ouvert ses sens au point de lui faire voir le monde. Ma technique me donne le contrôle des sens. Une fois assez ouvert il en résulte une empathie qu'aucun être humain ne peut soutenir. C'est l'omniscience. Et aucun esprit ne peut soutenir autant d'information à la fois... En faisant ainsi je m'empêche ma plus terrible technique. Celle qui permettait d'enfermer à jamais même un Bijuu dans une illusion similaire. C'est désormais impossible. Aoji a eu la chance de voir le monde tel qu'il est. Et vois-tu hélas, la misère y surpasse de loin la joie. Peut-être un jour cette technique sera t-elle bénéfique...

Je portais le regard intensément sur lui en suivant ce discours. Demeurant debout calme et détendu. Le temps pressait dès lors. Leur troupes d'élites approchaient. Chakra et fracas se faisaient pressent. C'est alors que je décidais d'en finir si je puis dire... Tentant de lui faire comprendre comme je le pouvais que cela devait se jouer à égale.

-Et que vengerait un sabreur sans son sabre ?

Il l'avait laissée derrière lui dans sa hâte. Une erreur pareille doit normalement se payer lourdement. Mais ce ne fut pas là mon but. Aoji était certes conscience mais simplement incapable de mener un combat. Quand à cette salle anti-chakra, semble t-il que la technique l'ait simplement annihilée. Nous nous trouvions donc réellement égaux cette fois-ci.

-Ramasse le dont. Et réglons cela comme nos maîtres d'époques.

Le vainqueur se soumet au vaincu. C'est ainsi qu'il est sensé se passer entre sabreurs. Comme mon maître et probablement le siens faisaient. Souriant je me dirigeais vers le mur du fond. Et j'y prenais mon sabre. Puis faisant apparaître du poignet le second je me portais dans un coin éloigné de la pièce. Les combats d'épéïste sont en réalité rarement des enchainements spectaculaires de coups. Cela dure en réalité rarement plus de quelques secondes. Mais des secondes plus que remplit... Deux temps, le temps d'observation et de préparation, puis le temps de l'attaque. Préconisant le lui laisser à lui aussi de prendre le temps de prendre sa position et sa distance.

La suite requérait plus de souplesse et latitude. Je prenais simplement ma posture. Sans le quitter des yeux. Le poids du corps reposé sur le genou gauche préservant les sabres tout à fait dans la longueur des épaules.
Puis j'attendais. Me contentant de l'observer. Le moindre mouvement, le moindre aspect suspect. Le moindre signe me déclarant s'agir. Lui lasserais-je une fois posté l'avantage du premier coup ? Rien n'était certain. Je m’efforçais seulement de lui faire face au sabre sans défaillance. C'est lors de ces moments, quand les deux hommes sont certains d'une défaite au prochain mouvement, la leur ou celui de l'autre, que quelque chose se passe. On se voit tel que nous sommes. Sans barrière... Et chacun y voit sa forme personnelle...


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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptySam 8 Mar 2014 - 2:33

Le Kentaro considéra le Samidare puis la Princesse dans ses bras à quelques reprises. Derrière la porte, des shinobis du Misuto qui attendaient patiemment mais furieusement d’émerger dans la salle pour régler le compte d’une légende devenue folle. Il considéra les paroles de Teichirô mais ne trouva pas la logique qu’il cherchait. Un homme qui parle de paix dans un format chaîne alimentaire, avec la vérité appartenant au plus fort. Hattan aurait bien préféré que la victime de son Kinjutsu soit lui. Alors peut-être aurait-il pu comprendre.

Mais le prisonnier ne semblait avoir aucune intention d’essayer de le convaincre. Il voulait invoquer une méthode bien plus basique. Décevant. Et pourtant, le Kentaro n’avait aucun choix. L’épéiste avait ses principes et son propre honneur. Puis, il n’avait pas peur. Sa voie ne prendrait pas fin ici. Pas alors qu’il avait encore tant à faire et à découvrir pour ce village… Et pour elle. Grande inspiration et toux. Aoji avait poussé quelque chose dans l’air de la pièce. Inquiétant. Puisque le gaz était incolore ou presque, son utilité semblait évidente. Un seul moyen d’en être sûr. L’encre bleutée se fondit dans l’océan de la princesse.

« Je n’ai pas oublié notre accord. »

Il la déposa contre le mur juste derrière lui, puis s’avança, se pencha et ferma la main sur Saïtan. L’épée vibra contre sa poigne, mécontente d’avoir été jetée sans hésitation. Le Kentaro la considéra quelques instants avant de ramener sa lame contre sa cuisse en la fixant contre sa ceinture. Le chakra afflua dans sa tête pour vivifier ses sens. Tant de combat ces derniers temps… Plus que dans les dix dernières années. Mais sa main se positionna calmement sur la poignée. D’abord, la grille. Avantage et désavantage. Hattan savait l’effet qu’aurait une étincelle sur celle-ci. Autant gérer ça toute suite. Le chakra pulsa dans sa lame et l’épéiste en déverrouilla le fourreau tout en restant immobile. Mouvement des épaules et la lame dentée effectua une coupe en garde inversée de haut en bas, laissant une longue trainée bleue dans son chemin alors qu’elle trancha la grille. Clic sonore caractéristique dans l’air

Les choses se passèrent très vite. La garde inversée se rengaina, Le sceau de la grille explosa et la combustion détonna l’air ambiant. Mais au même moment, la marque bleutée brilla et explosa dans un mouvement d’air dirigé, écartant dans un triangle les affres des explosions multiples qui secouèrent la salle. Pas la peine d’attendre, impossibilité plutôt alors que le plafond commence à s’effondrer sous la pression générée. Cris de panique derrière la porte. Le Kentaro ignora les débris et le manque d’oxygène qui le secouait en faisant un pas en arrière en replaçant sa main pour effectuer une coupe d’Iaijutsu en tranchant le sol à ses pieds. Clic. La lame tourna dans sa main. Pas besoin de viser dans un espace si confiné. Saïtan revint au fourreau, clic et explosion dirigée à ses pieds. Le sol devant lui se souleva comme si une main l’avait saisi. Le grand pan de ciment, terre, bois et mortier s’écrasa dans ce qui avait été un jour une cellule.

Il fit quelques en arrière et s’accroupit en refermant sa main sur celle de la femme, fourreau dans l’autre. Rester ici, c’était périr.

« C’est là ton erreur, Teichirô… Je n’ai jamais eu de maître. »

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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyLun 10 Mar 2014 - 13:41


La raison du combat est là pour bien des hommes. Ce sentir vivant, ce caractère imprévisible au quel il faut faire un peu plus face à chaque fois. Chaque combat est comme plonger dans l'inconnu. Cela éveille les sens, cela nous fait sentir vivant. Le combat c'est deux individus qui dansent ensemble. Chacun essayant d'imposer son rythme à l'autre. C'est aussi deux individus qui communiquent. Un art martial n'est jamais qu'un langage du corps. L'un pose une question et l'autre y réponds. J'ai mis des années à comprendre que le monde n'était affaire que de confit et d'alliance. Nous nous battons et nous aimons. L'un ne pouvant aller sans l'autre. L'accepter c'est obtenir une part immense de sagesse. Ainsi Aoji eut le loisir d'obtenir cette vérité mais il lui revenait d'en faire ce qu'elle souhaitait avec. C'était le tour de Hattan. Nous étions dans notre bulle. Il n'y avait que nous deux dans cette bulle même si il pensait que ses hommes arrivaient bientôt. Kiri fut emplit de curieuse rencontre. Et hormis ce tragique épisode tout se déroulera à peu près comme je l'espérais. Cependant, pas cette fois. Je voulais réellement que nous croisions le sabre, mais il s'y refusa. Les sabreurs de Kiri n'acceptent jamais de duel au sabre. Ont-ils peur que l'on découvre que de sabreur ils n'ont que le titre ? Sa réaction n'était toute fois pas mauvaise sur le plan de la victoire.

Immobile je le regarde agir. Puis une explosion retentit. Le gaz inflammable de la Kaguya. Et bien je l'avais simplement oublié. Pour être honnête je ne l'avais même pas vu. Mon Dojutsu centré sur l'anticipation perdait en détection des éléments de l'environnement. Un risque que je prenais pourtant rarement, mais le chakra pouvait rapidement manquer. J’accueillis cependant l'explosion sans bouger. De plein fouet. Disparaissant ainsi dans cette nébuleuse flamboyante. Il en résultat que mon corps entier fut brûlé. Plus au moins, mais assez pour altérer largement mon apparence. Et si lui ne me voyait pas ? Moi je le voyais. Tout comme je pouvais anticiper sa futur attaque. Car si je n'avais pas bougé, c'est que cela aurait risqué de révéler ma véritable position. Que voyait-il de moi si ce n'était qu'un pale reflet ? Car je dois l'avouer, j'avais moi aussi triché. La guerre n'a jamais été une affaire d'honneur. Elle ne le sera jamais. C'est l'affaire des menteurs.

Il y'a ces choses du hasard. Qu'on ne prévoit jamais. A chacun de mes combats que je jugeais important c'était le cas. Cette fois-ci le paramètre que j'oubliais était a longueur de sa satané épée. Quand il usa de sa dernière technique je rompu mon immobilité. Ce a fin de charger de toute ma fureur sur son côté. Peut importe les blessures que l'explosion m'avait infligée, elles ne se répercuteraient pas sur la réalité. Le plan je le jugeais bon. Il frappait face à lui et j'arrivais sur le côté sans qu'il ne puisse voir ce qui approchait dans cet élan. Cependant quand je me trouvais à son niveau pour le frapper de mes sabres. Il y eut ce problème de longueur de lame. La longueur de son épée difficilement maniable permettait une tranche beaucoup plus large et surtout sur un long périmètre circulaire autour de soit. Ce fut certainement trop rapide pour être entendu. Le vent percé par mon corps qui charge, le vent fendu par nos lames en mouvement. Un mouvement si rapide qu'il ne se voyait pas. Mais je les sentis. Mes lames frapper. Où je l'ignore. Mais l'impact fut violent. Mais je le sentis aussi. Son coups. Que ce fut fais exprès ou non n'était pas la question. L'épée d'Hattan n'était pas comme les autres. Il m'avait balafré. Je vis le sang jaillir de mon visage. Moi, stoïc en appréciait toute sa chaleur. Le Genjutsu était rompu... Mais mon sang coulait bien. Le chakra de sa lame en me frappant avait réellement détruit l'illusion et cette balafre était aussi réelle que nous...

Chacun d'un côté de la pièce. La grille était là. Aucune explosion. Il ne s'était rien passé et pourtant je restais surpris. Les bras ballant le long du corps. L'un de mes sabres planté toujours dans le mur. Improbable. Je relevais le regard vers Hattan alors. Passant mon doigt sur la plaie de mon visage pour y étaler le sang. Je m'assurais que je ne rêvais pas à mon tour. Et lui ? Avait-il été frappé par mes lames ? En avait-il ressentit la douleur ? Je l'ignorais. Mais voici que sous cette improbable impulsion. Je m'inclinais devant le Mizukage. Les bras restant le long du corps et déversant le sang du visage sur le sol. Voilà une marque que je n'étais pas proche d'oublier. Je n'aurais su dire si lui ou moi avions gagner ce combat. Mais ce coup là méritait mon respect et ce quelque soit la suite des évènements.



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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyMer 12 Mar 2014 - 5:10


Et je comprenais aux premiers mots du Samidare alors que les bras ferme du Kentaro trahissait sa frustration, pourquoi ça était moi et pas lui, quel fourbe. Et bien que le liquide salé perlait encore mon visage s'était un sourire qui s'étirait, bien qu'on se servait de moi, avec malice du moins, j'avais montré à l'homme en cage ma capacité à partager souvenir et sensation... Rien que je n'ai vécu que je ne sache retransmettre parfaitement, il s'imaginait que Hattan y serait plus réceptif si ça venait de moi...

Mon regard se perdait dans la mer de sang qu'était le sien, interrogatif, pourquoi...?

Mais pourquoi je ferais ça ? Pourquoi sciemment je lui laisserais assister à cette fragmentation de mon âme, il n'aimerait pas ce qu'il y verrait, mais ce n'était que la vérité, le Samidare s'était fait bien trop d'espoirs s'il m'avait cru capable d'être sincère à ce point.

Et j'écoutais le Kage, pas d'accord avec ce qu'il disait, au final, il ne pouvait pas encore affirmer que sa perte ne lui apporterait rien, un coup de poker, un sabreur sans sabre ? Pour le coup je n'avais même pas réalisé le fracas, mais je sentais ses deux mains sur moi et mon regard se perdait au sol pour la trouver elle. Un fou. Elle était face à moi en pleine confrontation, laissé pour compte par le roi, quel acte dangereux et j'aurais bien voulu l'attraper pour lui, mais mes mains n'y arrivaient pas, n'arrivaient même pas jusqu'à elle. D'ailleurs le calme subitement, un instant mon regard se portait sur le brun qui m'avait pas laissé tomber... Dans tous les sens du terme et je sentais d'ici l'aura lugubre de sa lame, elle vibrait de toute son âme seule au sol, comme si elle s'en était parti en guerre. Définitivement elle ne me pardonnerait pas, encore que très vite, elle rappelait la différence entre elle et moi. Le sang perlait sur elle et je ne comprenais pas, d'où venait-il ?

Mon premier réflexe fut dévisagent pour Hattan, un toujours contre moi dont le fascié avait une allure étrange, comme si subitement il ne comprenait pas... Lui non plus ? Et je me reprenais appuie en glissant mes mains sur l'homme, pas de liquide tiède à priori, soulagée, en même temps, j'aurais dû m'en douter, j'étais devant lui j'aurais senti non ?

Alors mon attention se portait totalement sur notre invité un qui s'était incliné, ma mâchoire se décrochait d'elle-même, mais que faisait-il ? Et je voyais une blessure sur son visage, une qui n'était pas là j'en étais sûre, toujours la même sensation étrange inspirée par la lame furieuse, le maître de cérémonie ne me tenait pas dans ses bras, il état de l'autre côté de la barrière... Incapable d'affirmer, mais je supposais à haute voix... à peine un murmure.

~ Genjutsu... ?

Ça n'avait pas de sens, à moins que j'ai raté quelque chose qui avait fait la différence ? Mais le bleu du regard de l'homme ne savait pas me répondre, aussi perdu que moi j'en suis sûre, le calme et le silence pour maître, c'était étrange irréaliste. Je ne comprenais pas, mais y avait-il besoin de tout comprendre, l'homme en face était blessé et si confrontation il y avait pu avoir, elle n'existait pas à l'heure actuelle. Des fous et je ricanais non pas sans serrer le roi de ces derniers contre moi, fatiguée, je n'étais pas la seule.

~ Deux orgueilleux insupportables.
Pourtant, l'un avait lâché son épée et l'autre était là incliné et je n'aimais pas le voir comme ça, ni l'autre d'ailleurs, c'était ça le plus insupportable en fait. Restée inutile au milieu de tout ça.

~ Il faut soigner ça, laisse le sortir Hattan.

Mais bien sûr il ne comprendrait pas et mon regard préférait la vibration qui faisait danser la reine à la scène. On n'aimait jamais les choses dont on ne pouvait saisir la subtilité....

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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 1:35

Le plafond tremblait en s’affaissant, mais l’attention d’Hattan était bien devant lui dans ce nuage de poussière. Il n’allait pas prendre de chance, pensa-t-il en ramenant sa lame pour effectuer sa coupe afin de lui envoyer le plancher à la figure. Quelque chose ne tournait pas rond, l’explosion avait-il mis à terre son adversaire ? Pas lui, pas la légende. Geste ample du bras et il trancha. Éclair au coin de son œil, mais trop tard. Cette poussière, une cachette aux yeux de l’adversaire… Mais également une cachette pour l’adversaire. Les pointes métalliques traversèrent la fumée comme de l’eau et s’enfoncèrent dans son ventre et son épaule. La douleur éclata dans son corps. Impossible… Impossible ! Déjoué si aisément ? Par cet homme ? Comment. Son bras déjà faible ramena son sabre qui traina sur le sol. Il n’allait pas mourir ainsi. Non, pas maintenant. Son destin ne pouvait déjà pas se terminer maintenant ! Tant de choses à faire, à vivre ! Et la Princesse… Non… Non… NON !


Peau chaude contre la sienne, balayé par un souffle. Le Kentaro eut un mouvement en arrière, carrément désorienté sur le moment, et il en lâcha presque la Princesse, rassurant sa prise instinctivement. Elle s’en rendit compte, glissant ses mains pour se retenir. Le souffle de l’épéiste était aussi court que son contact visuel alors qu’Hattan cherchait des repères. Le plafond était intact. La grille aussi. Pas de coups sur la porte, la présence des chakras du Misuto derrière. Sa main se referma sur la tignasse blanche d’Aoji, et non pas Saïtan. Saïtan… Elle était toujours à ses pieds, au sol, dans son fourreau. Le sang en coulait, une flaque qui s’étendait autour du Tachi de cavalerie. La princesse murmura et Hattan la regarda en trouvant ce bleu si réconfortant, même s’il n’avait pas de réponse à lui donner. Une illusion ? Comment, quand ? Hattan avait peu d’expérience contre les genjutsus, il n’avait jamais eu affaire à eux dans le passé. Voilà la conséquence. Mais alors, pourquoi celle-ci avait pris fin. La réponse se trouvait au visage de Teichirô Samidare. Saïtan vibrait sur le sol, une satisfaction bestiale et furieuse. Elle avait pris son dû, avec ou sans genjutsu. Sauvé par la partie la plus violente de lui-même, Hattan délia sa prise sur les cheveux et les caressa au lieu.


«Je… »


Il considéra la princesse puis l’homme.


« Tu es libre, Teichirô. Kiri semble avoir déjà pris le meilleur de toi… On va te soigner, puis fais ce que tu veux… Mais la prochaine fois que tu menaceras mon peuple, Saïtan finira son œuvre. »


L’épéiste se pencha pour que la princesse ramasse son sabre, tourna les talons, laissa passer le Misuto qui sécurisait la pièce.


« Faîtes venir un Eiseinin pour le soigner, puis escortez-le hors du village… Si tel est son souhait. Vous pouvez toujours essayer de vous venger si vous l’osez… »


Une fois dans l’escalier et seul, il s’arrêta un moment pour embrasser la princesse. Ce n’était que maintenant qu’il le réalisait. Il avait eu peur. Pas pour sa vie. Pour la vie de quelqu’un d’autre. Sa voix fut simple, sincère.

« Je n’oublierai jamais notre accord. »




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Message(#) Sujet: Re: Recommencement. [Ao] Recommencement. [Ao] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 16:32

La miséricorde se trouvait sur moi ? Je sens le poids soudain du monde s'effacer de mes épaules... Le loup se meurt. Non. Il prend un nouvel âge. J'étais donc libre d'aller à Suna et de m'en aller. Et ceux en ayant insinuer les idées que je souhaitais. Je fixais de mon seul oeil les gens du Misuto sur l'instant, tandis que Hattan et Aoji s'éloignaient. Et bien je vous assure qu'aucun d'eux n'est venu s'approcher. Il était temps de quitter cette pièce. J'avais mes sabres. L'armure je la leur laissais. Elle m'était aujourd'hui inutile.

Je refusais aussi aimablement la venue d'un médecin. Ce n'était que des plaies. Des plaies superficielles. Même celle de mes bras. Ce genre de blessure que cela laisse des cicatrices il suffisait de les cautériser. Ce que je faisais et y incrustant de la cendre chauffer au rouge. Satisfait. Mais aussi épuisé. J'offrais un dernier cadeau à Kiri. Il venait de permettre au Nukenin d'en finir avec le sans couleur. Je saisissais ma longue chevelure et la tranchait nettement de la main. Voilà qui serait plus présentable pour mon futur Kage. Avec la joie des nouvelles que je viendrais lui rapporter.

Je repris mon sabre en main, et tranquillement je pris la direction de la porte. Vêtu comme j'étais. Les gens du Misuto s'écartant aimablement sur mon passage je m'y stoppais.

-Votre Mizu mérite le surnom "d'instant de Kiri". (montre la balafre du doigt), voilà qui va asseoir son autorité ici.

Puis je sortais du bâtiment. Je n'allais clairement pas trainé ici plus longtemps. Et donc je comptais me diriger directement vers les villages des Jungles de Mizu no Kuni. Que de souvenirs. Je les connaissais mieux que n'importe quelle forêt de Konoha. Après, j'y étais née, j'y avais vécu et combattu... Là-bas je saurais me trouver nouveaux vêtements avant de repartir pour Suna y rejoindre la Nomade. Il semblait que la nouvelle Ombre des Kage semblait un peu plus proche de l'élection...
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