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 Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA]

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Message(#) Sujet: Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] EmptySam 27 Juil 2013 - 2:52

L'insomnie est traitre, en effet elle vous plonge dans le plus profond de vos songes et ne laisse que derrière elle un goût amer. Sora connaissait bien cela depuis tout jeune ces nuits étaient troublées par ce terrible fléau. Un Homme qui manque de sommeil est un homme très dangereux disons que l'insomnie lui confère une certaine hargne, une certaine assurance ! Cela faisait bien longtemps que le nécromancien n'avait pas été serré par les bras de Morphée, il devait surement ne pas aimer notre héros. Ainsi nous retrouvions le membre du Misuto dans les rues de Kiri, ce soir l'insomnie avait été si forte qu'il avait eut besoin de prendre l'air. Parfois il fallait savoir sortir pour respirer un bon coup, mettre toute sa vie sur pause pour apprécier le silence, faire un peu plus connaissance avec l'extérieur, les choses futiles qui nous entourent. C'était dans de tels moments que notre protagoniste pouvait se ressourcer, renouer avec le "lui" caché si profond au fond de lui-même. Il y avait bien longtemps qu'il ne s'était pas remis en question et à vrai dire il était venus le temps de commencer à s'en poser. D'autant plus que bientôt il devrait se mettre au point avec son Mizukage ce qui ne s'annonçait pas une tâche facile. Marchant dans les rues du village caché de la brume, Sora portait sa tenue habituelle qui le différenciait tant, lunettes au bout du nez il observait chaque scène, chaque petits détails et au final il avait tort. Oui, il avait tout faux, s'arrêter sur des détails était sa principale faiblesse, il fallait parfois savoir voir au delà et ne pas faire attention à toutes ces petites choses qui pourraient nous empoisonner. Mais bon, allez dire ça à un membre du Misuto.

Sora avait donc décidé de se rendre dans le cimetière du village caché de la brume, ce serait surement un endroit parfait pour pouvoir y trouver le silence. Après tout les morts ne parlent pas, étrange paradoxe mais les cadavres continuent de parler selon les scientifiques. C'est ainsi que notre héros s'élança vers sa destination, ses pas étaient silencieux personne n'aurait pus deviner sa présence sans être spécialisé dans la sensorialité. Après tout pour un maître de l'espionnage notre protagoniste savait y faire. Continuant ainsi de marcher, il n'était plus très loin du cimetière, qui d'ailleurs était tout proche du temple de Sanbi, un lieu de culte que le nécromancien n'appréciait pas tellement. A vrai dire il ne croyait pas à toutes ces conneries de religions, etc. Pour lui il valait mieux se fier à soit même qu'en un Dieu qui ne pouvait même pas répondre à ses prières. Quelques minutes plus tard, Sora était enfin au cimetière, tout avait l'air si paisible, alors que sous ses pieds se trouvaient une pure mine d'or. Cependant, ce soir il n'était pas d'humeur à jouer au fossoyeur, mais plutôt à penser et se repentir. Pensez à des compagnons perdus au combat, ou encore de la famille, ou même des inconnus -cela lui arrivait rarement-

- "Ce n'est pas la mort que je crains, c'est de mourir."
L'homme commença alors par la tombe de ses compagnons perdus au combat, on pouvait facilement comprendre qu'il y en avait un certain nombre. A chaque tombes, un discours différent était prononcé, chacun de ses anciens frères possédait sa propre histoire, ainsi que ses propres souvenirs avec Sora, il ne pouvait répéter les mêmes paroles. Toujours dans ses discussions plus passionnantes les unes que les autres, certaines évoquant des anciens faits, d'autre parlant de futurs, de ce qu'ils auraient pus devenir, notre héros se retourna l'espace d'un instant. En fait il n'était pas seul et depuis tout à l'heure une jeune demoiselle parlait elle aussi, elle n'avait pas l'air en forme et avec la plus grande bonté le Masaru se rapprocha de celle-ci:

- Vous allez bien Mademoiselle ou Madame ?  

L'Homme attendait donc une réponse de la part de la jeune femme, une impression de déjà vus, mais il ne serait dire d'où.



Dernière édition par Masaru Sora le Mar 6 Aoû 2013 - 14:52, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] EmptyMer 31 Juil 2013 - 2:40

« Tu sais, moi j’ai vu la vie, et j’ai côtoyé la mort. »


L’esprit insensible qui ne différencie plus la vie de la mort. Le funambule qui, pendant son chemin, croise un grand nombre de personnes, d’esprits, d’âmes disparues, est désormais incapable de ressentir la perte d’un être. À force d’arracher tous ces souffles, Yuka en a perdu sa sensibilité. Elle a oublié. Oublié à quel point la mort est douloureuse, à quel point sa présence peut réduire un monde à néant. Bah alors Yuka, on oublie Kyurei ? Traîtresse … Cette pensée remue encore et encore dans son esprit, créant un tintamarre incessant dont elle ne peut pas se débarrasser. Elle revient toujours, tonnant de plus en plus fort pour se faire entendre. C’est après avoir lâché un grognement méchant suivi d’un juron que la kunoichi a décidé de se lever, et de rendre visite aux défunts. Son frère, Akishi, et d’autres encore. Ces personnes si chères à ses yeux, qui aujourd’hui n’esquissent plus le moindre mouvement. Ils sont là, sous terre, à dormir pour l’éternité. D’une certaine manière, c’est une bonne chose, d’un autre point de vue, ça ne l’est pas.

Égoïstement, la brune pense qu’ils ne devraient pas être là, qu’ils pourraient revenir, que la mort n’est pas à craindre puisqu’il ne s’agit que d’un cauchemar. Une fois pincés, les morts s’éveillent et reviennent. N’est-ce pas là le principe de la nécromancie ? Mais Yuka ne veut pas de nécromancie, Yuka veut la vie. Elle veut les voir revenir, les serrer dans ses bras. Partager de longues rigolades à leurs côtés, revoir cette existence partagée qu’ils ont pu mener. Prolonger leur relation, et les protéger, jusqu’au bout. Quelle ironie, quand on sait que le dernier coup, sur Kyurei, tomba de sa main. Meurtrière de son frère, meurtrière de tellement d’autres … Et dire qu’elle a oublié.

Traînant la patte, la demoiselle finit par enfin traverser les portes du cimetière. Elle salue mentalement tous ceux qui sont là, désolée de les déranger. Pas venue pour les importuner, mais pour les honorer, Yuka se sent pourtant étrangère. La damnée, qui a oublié la mémoire de ceux qu’elle a assassinés. Ce monde est ignoble, nécrosé, la haine en pullule, elle suinte de chaque âme, de chaque tombe ici. Tant de personnes sont présentes à cause d’une tragédie, d’autres atteignaient simplement leur heure. Et si le carillon mortuaire cessait de sonner, pour une fois ? Et si la mort les relâchait ? Qu’en serait-il ? Akishi serait toujours là, Kyurei aussi.

Pour une fois, la brune passe devant la tombe de son ami Gekei, et se pose un instant. Elle sourit, et commence à déballer son sac, débutant le tout par un « Bonsoir » étonnamment chaleureux au vu de son état mental. Elle ferme les yeux, respire un grand coup.

    « — Mon Akishi, mon Akishi … Si tu savais tout ce qui s’est passé depuis que tu es parti. Nous avons tous grandi, nous avons tous évolué. J’ai retrouvé Yoru, j’ai calmé mes peines et mes rancœurs envers mon frère. Je me sens mieux, maintenant. Je change, je découvre de nouvelles choses. Un horizon différent s’offre à moi … »

La vie continue, dit-on. Mais la vie sans les autres est une vie différente. Surtout la vie sans son gros loup. Sa bestiole préférée, qu’elle se plaisait à caresser sur le haut de la tête, et qui n’est plus là pour la suivre, désormais. Au final, le loup, prédateur, a été détruit par un homme plus fort encore. Yuka soupire, et dépose une fleur sur sa tombe. Une rose. Blanche. Pâlie par les événements, elle en a perdu de son éclat. Pourtant, malgré sa froideur apparente, elle témoigne d’une certaine sincérité. Sincérité qui est chère au cœur de la kunoichi.

    « — J’aimerais que tu sois là, tu sais. Qu’on grandisse ensemble, et que l’aventure continue. Qu’on arrache des têtes tous les deux, haha … On en a tellement fait, mon Akishi. Tu me manques, tu sais. Mais je continue d’avancer, la tête haute ! On a encore tant à faire. Ce monde n’a pas fini de tourner, et nous n’avons pas fini de rendre ce monde meilleur. Tout est encore en cours ! Et je sais que toi, aussi loin que tu puisses l’être, tu veilles sur nous. »

Un sourire naît sur ses lèvres, tandis qu’une larme perle de ses yeux. Elle soupire. Trop d’émotions, encore une fois. Ah, venir au cimetière, quelle idée. Yoru va encore la récupérer avec les yeux entièrement rouges, et les joues de la même couleur. Elle s’amuse de cette bêtise, souriant davantage.

    « — Je reviendrai, Akishi. Je reviendrai te voir pour te conter toutes ces histoires. Promis. »

Elle se redresse. Il lui faut désormais se rendre jusqu’à la tombe de Kyurei, cependant … Cela ne se passera pas comme ça. Alors qu’elle regarde alentour, la demoiselle croise du regard un homme. De longs cheveux noirs corbeau, des lunettes, et un regard qui peut faire froid dans le dos. Distraite, elle essuie les larmes qui roulent sur ses joues et hochent la tête.

    « — Mademoiselle, je ne suis pas encore mariée, héhé … Mais oui, je vais bien, c’est juste difficile de se figurer la mort de ceux qu’on aime, ou qu’on a aimé. »

Yuka retient un soupir. Ils lui manquent tous tellement. Et elle ne peut pas se jeter dans les bras de ce presque-inconnu – oui, puisqu’elle le connaît plus ou moins – et se mettre à pleurer comme une madeleine, ce serait louche. Dans ces situations, Yoru est la seule échappatoire. Se jeter sur lui et tout évacuer lui fait toujours tellement de bien. Néanmoins, pour l’heure, il y a lui. Ce monsieur particulier, qui traîne également dans le cimetière à une heure aussi tardive. Yuka hausse les épaules.

    « — Je m’appelle Yuka ! J’espère que mon visage de dépressive pleurnicharde ne te fait pas peur, haha. Toi aussi, tu viens pleurer les défunts ? »
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Message(#) Sujet: Re: Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] EmptyMar 6 Aoû 2013 - 14:52

La mort ne prévient pas et vous emporte tel un coup de vent, comme cette bourrasque qui chasse les feuilles, comme cette faux qui couple le blé. En d'autre termes, elle vous fauche sans que vous puissiez vous en rendre compte. Sora avait vus beaucoup de ses proches disparaître au combat, des amis, de la famille et pourtant il ne s'en étonnait pas, il s'agissait du cycle naturel de la vie. Mais, attention il ne fallait pas confondre étonnement et douleur, la souffrance était belle et bien présente elle, malgré le fait que notre protagoniste soit conscient qu'il s'agissait de quelque chose de naturelle. C'était étrange de parler de décès avec un homme tel que le nécromancien, lui qui avait un aspect du sommeil éternel bien précis, lui qui jouait avec ce repos, se moquant de lui, ne respectant pas les cadavres. Il fut un temps où le membre du Misuto s'amusait à déterrer des cadavres de Kirijins pour avoir une armée bien plus puissante, mais ce temps était révolu. En effet notre héros avait pris conscience de certaines choses, il avait apprit à respecter les morts, surement en voyant la douleur de Yoru lorsque ce dernier avait évoqué le nom d'Akishi. Il était bien dommage que le Masaru ne puisse le rencontrer, il avait une certaine réputation au village caché de la brume, si bien que ce nom revenait souvent, bien trop souvent. Avait-il accomplit des exploits ? Non, sinon notre héros en aurait entendu parler, mais qu'avait-il bien pus faire ? Il était donc possible de se faire un nom au village caché de la brume sans pour autant avoir fait de grands actes ? De toute façon cela n'avait plus vraiment d'importance, notre protagoniste était fier de ce qu'il était devenu, un membre du Misuto et bientôt chef de sa section. Si le Sandaime l'autorisait bien sur, ce qui s'annonçait plutôt compliqué pour être franc. Regardant donc la jeune femme qui se trouvait devant lui il pouvait lire son chagrin, il n'y avait qu'à voir les perles salées qui coulaient le long de ses joues, ses yeux rouges fatigués de pleurer. C'était étonnant de pleurer autant pour une personne, l'Homme qu'elle devait pleurer devait avoir de l'importance pour celle-ci.

Sora avait une certaine difficulté à pleurer, cela lui était arrivé peu de fois, bien sûr à la naissance comme tout le monde. D'ailleurs une petite anecdote sur cela, il paraît que lorsqu'on pleure lors de notre mise au monde, nous versions des larmes pour notre vie passé. C'était une théorie à explorer, mais surement bien trop complexe pour un simple scientifique tel que le nécromancien. Cependant il était vrai que le manipulateur de cadavres avait rarement versé de larmes, surement par fierté ou par honte, lui même n'avait pas la réponse, peut-être n'avait-il pas encore vécu de moments assez difficiles pour pleurer, mais qui sait, cela ne serait peut-être tarder ? Et cette jeune femme lui faisait beaucoup de peine, elle était là à verser des perles salées tout en essayant de les dissimuler devant notre homme, Sora avait bien envie de lui dire que cela était normal, qu'elle n'avait pas à se cacher. Mais, il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas se permettre d'aller trop vite. C'est ainsi qu'elle s'exprima en première expliquant qu'elle n'était encore qu'une mademoiselle, c'était assez mignon d'ailleurs et cela fit décrocher un sourire sur le visage de notre homme. Elle expliqua alors qu'il était dur pour elle d'affronter la mort en face, cette jeune femme devait surement avoir perdus des proches et cela était bien triste. Néanmoins Sora était compréhensif d'une telle réaction, bien qu'il soit différent, il était tolérant, ce qui signifiait qu'il respectait les autres malgré leur différence. Et tout serait bien plus simple si tout le monde pouvait faire de même. Le regard concentré sur cette femme, elle reprenait, expliquant qu'elle s'appelait donc Yuka, tiens ce nom était plutôt joli et très court. C'était étrange que notre protagoniste n'avait jamais entendus parler de cette femme, d'autant plus que celle-ci avait l'air de posséder une assez bonne réserve de chakra, elle devait surement être haut gradé dans le village et bien le nécromancien devrait commencer à essayer de connaître un peu plus de ses confrères. Car pour le moment, il était clair et net qu'il paraissait pour un insociable. C'est ainsi qu'il se décida à prendre la parole, il était temps pour lui de répondre à ce petit bout de femme, qui d'ailleurs n'était pas bien grande en taille :

- On me nomme Sora ! Ne t'en fait pas il est tout à ton honneur de verser des larmes pour les défunts, c'est un caractéristique bien propre à l'Homme que nous ne pouvons malheureusement éviter. Bien que pour moi, cela soit différent. Pour répondre à ta question je ne viens pas pleurer les morts, je viens me recueillir, penser et méditer devant la tombe d'anciens camarades, de connaissances. Les perles salées n'arrivent jamais à couler le long de mes joues ...

L'homme avait parlé d'une voix si douce et apaisant, d'un certain côté il espérait que la jeune Kunoichi le comprenne. D'ailleurs il ne faudrait pas qu'elle le prenne pour un coeur de pierre, ce n'était pas vraiment le but, voyant que Yuka allait se poser tout un tas de questions, il se permit de surenchérir assez rapidement, toujours d'une voix très calme :

- Ne va pas penser que je suis un monstre, j'ai juste plus de difficultés à exprimer ce que je ressens et c'est comme ça depuis mon enfance. Ce serait mentir de dire que je n'ai jamais pleuré, évidemment. Et sache que je ne vois aucun signes de faiblesses à verser des larmes, tu sais cela ne veut pas dire que tu es faible, mais peut-être que tu as été fort pendant bien trop de temps ...

L'Homme attendait donc une réponse de la part de la jeune femme, si celle-ci ne le prenait pour un fou ...

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Message(#) Sujet: Re: Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] Insomnie quand tu nous tiens [PV YUKA] EmptyMar 20 Aoû 2013 - 18:22

Humanité. Un assemblage de fragments hétéroclites, destinés à tous ne faire qu’un pour une durée indéterminée. Une dizaine d’années, une vingtaine. Un nombre qu’on ne connaîtra jamais, mais qui sera parfois lourd à porter, parfois moins. L’humanité, un poison qui dévore peu à peu l’être, et ne laisse qu’un robot, ou simplement des ruines. Être humain, c’est ressentir. C’est pleurer. C’est avoir mal quand ça fait mal, et c’est vouloir mourir quand plus rien ne va. Mais être humain, c’est aussi vivre des choses incroyables, et se laisser porter par le flot du bonheur. Le cours de la vie est loin d’être tranquille, mais peut-être est-ce là la raison qui le rend aussi incroyable ? On ne sait jamais ce qui viendra demain. Et c’est parce qu’on ne le sait pas qu’on vit à s’en essouffler, tous les jours un peu plus. Mais des fois, notre souffle s’en va trop vite, et ne revient jamais. Le cours de la vie est fragile, et parfois il nous dépasse. Des fois il nous engloutit, et ne laisse de nous que des bribes. Si la vie est aussi fragile, c’est simplement pour qu’on l’honore, et qu’on ne fasse pas n’importe quoi avec. Akishi est un de ces malheureux qui n’a pas eu la chance d’arrêter la balle avant qu’elle ne percute son cœur. La vie d’un ninja est encore pire que celle d’un citoyen lambda. Et pour cela, il faut la vivre encore plus intensément, au risque de mourir plein de regret.

« Dis-moi, Akishi, regrettes-tu ? Es-tu seulement heureux là où tu es maintenant ? ». Tellement de questions qui ne trouveront de réponses que lorsque la mort la fauchera à son tour. On ne peut savoir sans le vivre. Ou plutôt sans le mourir, même si cela ne signifie rien. Ou à peu près tout. Un jeu de ficelles qui se suivent dans des mouvements gracieux ou non, et qui se termine par la rupture des liens. Ils ne sont que des pantins. Des pantins qui s’attachent les uns aux autres et qui pleurent lorsque leur compagnon disparaît. Tragiquement ou non, il est de cette amère réalité qu’il ne reviendra jamais. Plus de sourire, plus de rire, plus de confidence. Rien. Juste le néant. Le néant douloureux qu’amène la mort. Yuka soupire. Perdre un être, c’est perdre un morceau. C’est se sentir vide. C’est immonde. Mais c’est comme ça. Certains l’acceptent, d’autres non.

    « — Cela signifie simplement que tu as admis que la vie est ainsi, et que tu ne peux pas pleurer pour un fait réel et immuable. Tu n’es pas un monstre. Tu es humain à ta manière, c’est tout. »

Derechef, la kunoichi soupire. Cette réalité en traumatise certains, pas d’autres. Il y a les forts, qui ont pleuré avant et ne parviennent plus à le faire tant ils se sont endurcis, et ceux dont le cœur est encore trop ouvert pour résister à la force des larmes salées. Ces dernières roulent plus vite que les songes, et empêchent qui que ce soit d’avoir une emprise dessus. Yuka comprend totalement ce que veut dire Sora par-là. Les forts se forgent dans la douleur, et après, ils ne la ressentent plus suffisamment pour pleurer. Ils ne sont pas vides, juste dévastés. Des fois, ils se reconstruisent. D’autres fois ils continuent de chercher leurs fragments, sans jamais les retrouver. Elle détourne le regard : qui est-elle, là-dedans ? Celle qui se cherche ? Ou alors, s’est-elle trouvée ? La rédemption permet-elle d’admettre, et de s’ouvrir à nouveau ?

    « — Peut-être ta coquille attend-elle simplement de s’ouvrir à nouveau au monde ? »

Yuka ne peut admettre que certains soient complètement vides. Il y a toujours quelque chose, au fond de leur cœur, une petite fleur qui n’attend que d’être cueillie. Cette vie qui rayonne en eux, mais pas assez fort pour être remarquée. Celle qui s’est terrée sous d’innombrables douleurs. Ceux qui ne pleurent pas sont forts, certes, mais ils sont aussi un manque de quelque chose. Même le plus puissant des colosses finit par tomber. Yoru en est l’exemple-même. Cette armure en béton armé, insensible aux peines de ses adversaires, pleure pourtant la mort de ses proches. C’est un fait. Une réalité gravée dans la pierre que certains ont oublié.

    « — Il y a bien une raison à ce que tu sois dévasté, non ? Personne ne perd ses larmes sans raison … »

La chasse aux larmes, peut-être ? Non, quelque chose de plus subtil encore. Quelque chose d’impossible à comprendre sans l’avoir vécu.
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