La guerre. Encore et toujours. Cela fait déjà plusieurs semaines que je suis au front. Je ne sais pas le nombre exact de pays que j’ai traversé ces derniers temps, mais je pense avoir fait au moins vingt fois le tour de la terre. Je ne sais même si un jour j’aurais la chance de visiter ces pays en tant que simple touriste et non comme Kunoichi en guerre. Au début, je ne prenais pas trop la guerre au sérieux, je me disais que je verrais si des choses me tombent dessus, si on me confie des missions dangereuses ou non. Mais il y a un peu plus d’une semaine, j’ai enfin compris l’importance de la guerre grâce à mon premier vrai combat. Combat que j’ai par ailleurs remporté. C’était face à un kirijin du nom de Natsume si mes souvenirs ne me font pas défaut.

Je l’ai rencontré par pur hasard alors que je devais rejoindre un camp allié. Malheureusement, je me suis perdu comme une conne et je suis tombé sur lui. Bizarrement, aujourd’hui, on me redonne la même consigne. Rejoindre un camp Konohajin posté non loin d’ici. Maintenant, j’ai limite peur de me promener seul vu la chance monumentale que j’ai. À tous les coups, je vais finir par retomber sur un adversaire et cette fois-ci, il sera plus fort que moi. Cette fois, pour arriver à ma destination, je ne dois pas traverser une forêt, mais plus une immense plaine boueuse au vu de l’eau qui tombe depuis des heures. Peut-être même que je me trouve à Ame no Kuni, le pays où il pleut h/24. M’enfin, ça ce n’est qu’un détail insignifiant.

C’est donc tout naturellement que je commence à traverser cette plaine à toute vitesse. Franchement, ce pays c’est de la merde. Déjà que j’aime pas la pluie, mais j’aime encore moins avoir mes vêtements trempés et là, ils sont imbibé de je ne sais combien litre d’eau. En plus d’être désagréable, ça ralentit grandement ma course. Sans parler de la boue généré suite à ce torrent. Tous les deux pas, je suis à la limite de me casser la gueule si c’est pour dire.

Mais alors que je me plains mentalement comme une enfant capricieuse, je fais un rapide retour à la réalité lorsque je vois, à seulement quelques mètres de moi, une personne marchant dans la direction contraire. J’essaie tant bien que mal de m’arrêter, mais finis par glisser sur la boue. Je termine ma course, le cul par terre et recouverte de boue sur tout le corps. Par pur réflexe, je lâche un juron.

- Putain de paaaaaays de meeeeerde.

Puis, je me reconcentre sur la personne que j’ai aperçue il y a quelques secondes. Je me relève donc d’un bond et sors un kunaï. Prête à en découdre si jamais il s’agit d’un adversaire, je reprends ma tirade assez fort pour que mon interlocuteur m’entende.

- Qui es-tu ?

Un ennemi à tout les coups... Vu la chance de merde que j'ai...

La réponse de mon interlocuteur ne se fait pas du tout attendre. En effet, suite à ma question, le jeune homme se présente, me déclarant son nom, son prénom ainsi que son village. Ahah. Qu’est-ce que j’avais dit déjà... ? Ah oui, que ça allait être un ennemi, et qui c’est qui avait raison ? Bah c’est Bibi. Voilà que je me retrouve une nouvelle fois de plus face à un Kirijin, encore un garçon en plus. Déjà que je croise plus d’adversaires que d’allié limite, mais si on parle de fille… J’ai dû voir que deux kunoichi à tout cassé depuis que je suis ici. Heureusement que je suis là pour apporter un peu de féminité dans ces batailles. Oui je sais, je parle pour rien et alors ? Je noie ma malchance dans mes pensés, comme les alcooliques avec la boisson.

Bref, revenons-en à nos moutons, ou plutôt à notre mouton. Profitant que le fight n’ait pas encore commencé, je l’étudie de haut en bas. Un jeune homme brun, plutôt jeune, plus grand que moi et particulièrement bien foutu. Oui, c’était la touche féminine de la description. L’homme nommé Kotaro continue donc en me demandant de délivrer à mon tour mon identité. Pourtant, il enchaîne avant que je n’ai le temps de répondre. Ce dernier m’annonce qu’il ne souhaite pas vraiment se battre, mais qu’il est obligé car si je suis un adversaire, je représente une menace pour son village. À ce moment-là, un petit rire sadique m’échappe. Oh oui, voilà mon côté sadique qui ressort face à un ennemi.

- Natsumi, kunoichi du village caché de la feuille.

Puis, d’un geste presque solennel, je range mon kunaï alors que je vois la méfiance de mon adversaire grandir dans ses yeux. Je le fixe, d’un regard démoniaque, avant de lécher ma lèvre doucement. Puis, d’une voix ne trahissant aucune hésitation, j’annonce le départ du combat.

- Tu vois, je pense à peu près comme toi, à une seule petite exception. Contrairement à toi, je n’ai aucune réticence à t’envoyer six pieds sous terre. Bats-toi Kirijin, bats-toi pour ton village, pour ton peuple, pour ta famille. Montre-moi que tu as des couilles Kotaro.

Je parle je parle,, mais au final, je ne sais même pas la puissance ni le grade de mon adversaire. Mais après tout, vaut mieux impressionner son adversaire avec des paroles déterminées que de paraître faible en couinant comme une mauviette. Pour me motiver, je me dis que j’ai déjà battu Natsuki qui est pourtant beaucoup plus fort que moi… même si j’ai failli finir à l'hôpital.

- Si tu n’arrives pas à battre une pauvre fille borgne, je me ferais un plaisir de posséder ton esprit faiblard, Kirijin !

Sur ces paroles, je sors un kunaï explosif de ma poche avant d’user d’une illusion sur mon adversaire. Voici ma stratégie, usé d’une illusion pour lui faire croire que j’ai usé d’un ninjutsu très puissant. Vu la taille et les proportions de la technique, mon kunaï explosif sera complètement dissimulé afin de créer un effet de surprise. C’est donc tout naturellement que je lance mon projectile en direction de mon adversaire. J’en profite pour créer plusieurs clones illusoires et échanger de place avec l’un d’eux pour embrouiller mon adversaire encore plus. Bien évidemment, j’ai encore profité que mon illusion me dissimule pour faire tout ça. Une tactique simple mais efficace d’après moi.

Résumé et techniques utilisées:

Techniques Utilisés:

C’est la première fois que j’utilise ce combo. Je ne sais pas vraiment s'il va marcher ou autres, mais je sais que face à un genin ordinaire, il a toutes ses chances de marcher. Maintenant il me reste à voir si ce garçon est un genin ordinaire ou non et au vu de ce qui se déroule sous mes yeux, je dirais que oui. En effet, pour seule réponse à mon genjutsu, le jeune homme du nom de Kotaro reste immobile en tentant de diminuer les dégâts avec ses bras. Cependant, il se fait avoir par l’illusion puisque qu’au moment où il remarque la supercherie, le kunaï explosif se plante dans son bras. Puis, une magnifique explosion se déclenche. De la fumée s’élève sur le champ de bataille alors qu’un sourire sadique se dessine sur mon visage.

Après quelques secondes à attendre que la fumée se dissipe, je peux apercevoir mon œuvre. Les vêtements déchirés et l'épaule fortement blessée. Ul doute qu’avec une blessure comme celle-là, il ne pourra quasiment rien faire avec son bras tout entier, à part peut-être des mudras, mais contre une affreuse douleur. C’est d’ailleurs ce que mon adversaire fait. Une série de mudras plus ou moins longue. Dès lors, je m’occupe de répondre rapidement à mon adversaire en envoyant du chakra dans mes cordes vocales. Ma voix va transposer un genjutsu.

- Alors ? Même pas capable de contrer ça ?

Provocation provocation ~ A ce moment précis, un gros dragon de foudre surgie d’entre les mains de mon adversaire. Cependant, il se retrouve à plonger dans mon plus puissant genjutsu à l’heure qu’il est. Je profite donc de ceci pour créer un bouclier d’eau sur mon avant-bras droit avant de foncer en direction de lui et de son dragon. Ce dernier percute ma défense, s’annulant alors l’une et l’autre. Kotaro, il me voit encore parmi les clones. Sa vision est décalée, il verra toutes mes actions se dérouler avec 2 voire 3 secondes de retard. Je fonce alors vers lui en exécutant un mudras de mes mains. Mon bras se déconnecte alors de mon cerveau alors que je prends possession de celui de mon adversaire. Bien évidemment, j’ai pris contrôle du bras non blessé par l’épaule.

J’ordonne alors à son bras de choper le poignet de son autre bras, immobilisant ainsi ses deux bras. Profitant toujours de mon illusion, je me glisse derrière lui et tente de lui planter un kunaï dans sa cuisse. Si par malheur mon assaut réussi, mon adversaire aura les deux bras immobilisés, ainsi qu’une jambe. Bref, j’aurais déjà quasiment gagné. A vrai dire, c’est une tactique plutôt difficile à comprendre et à mettre en œuvre, mais elle est particulièrement efficace. Le seul problème est que je prends un risque en m’aventurant au corps-à-corps puisque ce n’est pas ma spécialité. D’un autre côté, avec la puissance de mon genjutsu, je reste très forte au corps-à-corps vu que j’aurais toujours un coup d’avance, au sens propre du terme…

Résumé et techniques utilisées:

Techniques utilisés et résumé.:

Quelle sensation fascinante. Sentir sa lame déchirer la chaire de son adversaire. Certains pourront dire que je suis cruelle de ressentir ce genre de chose, mais que voulez-vous. Dès qu’il s’agit de mes ennemis, je peux faire preuve d’un sadisme énorme. Bien évidemment, cela veut dire que mon assaut a bel et bien réussi. Je savais que cette tactique avait un fort taux de réussite contre des adversaires d’un niveau quasi similaire aux miens. Mon genjutsu de dérèglement est actuellement ma technique d’illusion la plus puissante. Complété par mon transfert partiel, une attaque au corps-à-corps devient extrêmement facile. Pour preuve, c’est ce qu’il vient de se passer.

Dès que mon arme atteint sa cuisse, le kirijin pousse un cri de douleur, m’offrant une pleine satisfaction. Il ne perd d’ailleurs pas de temps puisqu’il se met à faire des mudras juste après avoir fini d’hurler comme une fillette. Je retire soigneusement mon kunaï et me recule de quelques pas en arrière. Il finit par me dire que je suis trop forte pour lui. Oh arrête je vais rougir ! En vérité, je ne suis pas forte, loin de là. Ma puissance n’équivaut sûrement pas celle de certains genins de mon âge. En d’autre termes, c’est lui qui est faible. Peut-être que comme il l’a dit, il n’est pas fait pour être Shinobi ou alors qu’il ne s’est tout simplement pas assez entraîné.

Après avoir craché une gerbe de sang, témoignant son état déplorable, trois clones font leur apparition. L’un d'eux attrape le véritable Kotaro et se rue en direction de la forêt. Je fixe alors les deux clones qui me font face. Comme s'il ne faisait qu’un, ils prennent la parole en même temps pour me dire qu’un jour nous nous reverrons et que ce jour il me battra. Ah bah oui bien sûr. Vu les circonstances actuelles je ne pense pas qu’il soit en mesure d’affirmer quoi que ce soit. C’est donc tout naturellement que je lui lance un regard déterminé avant de prendre la parole.

- La prochaine fois sera la même. Tu perdras, encore et encore. La seule chose que tu puisses entreprendre c’est de prier pour que je te laisse en vie. Cette fois-ci je te laisse t’enfuir uniquement parce que je suis de bonne humeur.

Symboliquement, je réajuste mon bandeau de konoha alors que je regarde, inlassablement, les deux clones disparaître. Ça c’est fait. Un combat de plus à rajouter dans ma liste de victoire. Si je continue dans cette volée, je vais rapidement progresser. Enfin, tout dépend si je finis cette guerre saine et sauve. J’ai eu de la chance de tomber sur deux personnes au niveau à peu près équivalent aux miens. La prochaine fois, je pourrais très bien me retrouver avec des jonin au cul. Je range alors mon kunaï et m’étire un bon coup. Bon, il est temps de reprendre la route !