Droit vers la fenêtre, j'observais l'hiver se jouer du ciel et des tenues en ce début de soirée. Froid et misère sur un village en deuil. Pour cette futile journée je ne dévoilais aucune plaisanterie salace. Aucun air comprit entre la stupidité et l'indifférence. C'était le visage grave que j'observais le dehors. Vêtu de mon habituelle tenue débraillée. Short long, tongue en bois, tunique et veste large rouge. Les bras ballant le long du corps et trifouillant ma grosse tignasse de temps à autre. C'était en effet un jour unique dans ma vie. Que je ne revivrais probablement jamais. Et pourtant je n'y trouvais pas la moindre saveur qui vaille d'être admise. Âgé d'à peine dix-sept ans, on me confiait la charge de Mizukage. Le quatrième... Shu vint me l'annoncer dans la soirée de la semaine précédente. Alors que je revenais à peine de l'examen Chunin. Je vous avoue que sur le moment je cru à une immonde plaisanterie. Le Kaguya inconnu sortit de derrière les fago était nommé au titre le plus prestigieux du village... La bonne blague... Nul ne me connaissait. Je n'avais rien accomplit qui méritait que l'on me donne une telle responsabilité. J'éprouvais déjà une grande difficulté à tenir ma compagne en place, alors un village... De plus j'émettais de lourdes réserves sur le comment de cette promotion. Shu ne m'avait pas lâché de la journée. Avec ces "tu dois faire ci, tu dois faire mi" Ne boit pas. Habille toi, décide toi. Parle de ça. Bordel, j'étais sensé être le chef du village et je n'avais pourtant jamais reçu autant d'ordre en une seule journée. Nous nous trouvions dans une pièce à vivre pour le moment. Shu et moi. Attendant qu'on annonce que la salle de réunion soit pleine... Pleine pour quoi ? Pour une sorte d'intronisation officielle... Le genre de truc bien chiant que je ne supporte pas. Parler en publique. Avoir des responsabilités. Si j'avais su j'aurais déserté il y a bien longtemps... Il était cependant trop tard... Pour tout vous avouer. La seule chose à laquelle je pensais pour le moment. C'était que je n'avais pas eu le temps de l'annoncer à Aoji... J'allais encore en prendre pour mon grade...

Shu ne supportant plus le silence, vint à moi. Prétextant encore je ne savais quelle excuse pour entamer une conversation qui me déplairait certainement. Il avait bonne mine. Ce n'était pas lui qui allait devoir se faire accepter par tout un village. Recevoir critique et jugement à la moindre décision. Surtout si je n'étais pas réellement celui qui les prenait... A mon âge qu'est ce que l'on sait de comment se gouverne un village hein ? Quedal. Nada... Et Shu qui tentait malgré tout de me rassurer. Kaguya de malheur. Il croyait que je n'avais pas pigé leur petit jeu ? Que je ne voyais pas ce qu'il se tramait... Tenzö... Le petit Kaguya puissant mais stupide comme un trou de cul serait facilement manipulable par le clan. Les Kaguya régneront. Voilà ce qu'ils pensaient lui et le père d'Aoji. Tout ceci n'était que de la politique. Le Titre de Mizukage n'était pour le moment qu'une illusion. Ce fut par une simple proclamation sur un parchemin placardé dans les ruelles de la cité qu'on annonça mon investiture. Avec la promesse d'une réunion solennel pour les shinobis. Pendant une semaine, j'avais accomplit ce qu'il y'avait de plus urgent. En réalité, à peu près tout était déjà en place. Ne restait qu'à les recevoir...

-Tu devrais te calmer. Ils veulent un chef qui sachent se contenir surement.
-Et moi des subordonnés qui me disent la vérité.
-Pardon ?
-Tu vas tout de suite me dire comment vous avez réussis ce coup de maître avec le Papa Aoji. Ou bien je me tire tout de suite et vous vous démerdez.
-Mmmmh... Assez simple en fait. L'attaque de Sanbi... Je ne connais pas encore toute l'histoire. Mais que ce soit Yoru ou beaucoup d'autres hauts gradés de Kiri. Ils ont tous disparu sans laisser de trace ni de corps... Je savais que tu voulais que les Kaguya aient plus de poids dans la politique de Kiri. Et le père d'Aoji voulaient simplement les voir prendre le pouvoir. Pour une fois que l'occasion se présentait. Il a simplement soudoyer les bonnes personnes en s'appuyant sur le fait que tu avais vaincu avec ton coéquipier le Gogyou qui avait invoquer Sanbi et ta victoire à l'examen. Et voilà... Ensuite nous t'avons fait dissoudre le conseil pour assurer ton pouvoir sur le village.
-C'est comme à la guerre de l'époque...
-Pardon ?
-Les vieux ordonnent et les jeunes obéissent...
-Tu sais combien voudraient être à ta place ?
-Ho beaucoup surement. D'ailleurs je commence à y prendre gout.
-Tant mieux.
-Tu es viré.
-Pardon ?
-Tu étais à la retraite non ? Donc tu es viré. Tu annonceras la même chose au père d'Aoji. Je suis Kaguya. Et je commande un village maintenant. Et mon village ne sera pas un lieu de corruption et de perdition. Vous les chefs de clans êtes incapable de penser ensemble. Sous mon autorité cela changera. Allez fou le camps.
-Tu le regretteras Tenzö.
-Je sais je sais... Au fait. Pas de réunion avec tout le monde dans une grande salle froide. En sortant tu annonceras une séance de doléance. Ceux voulant me voir seul en face à face n'auront qu'à venir chacun leur tour durant sept jours.
-Mmmh....

Et voilà... Le complot qui se retourne contre ses auteurs. C'est amusant finalement... Je devrais surement remercier le Gogyou dans mes prières. Cependant ne priant pas cela serait difficile. J'attendis simplement que Shu quitte la pièce. Attendant que la prochaine personne qui entrerait m'annoncerait que la pièce est pleine et prête... Un salle de trône que le lutin fou avait confectionné pour son propre règne. Il avait l'air terriblement inconfortable. Cependant la pièce avait le mérite d'être spacieuse. Très spacieuse même... Pas de quoi accueillir tout le monde certes, mais est ce que tout le monde viendrait déjà ? Ces imbéciles avait annoncer le changement de Mizukage comme on annonce la fin des soldes... Avec leur, "nous pleurons la disparition de Yuru mais remercions le nouveau Mizukage de l'avoir venger." Comme si ils allaient gober ça. En somme mon ascension commençait plutôt mal... Puis on frappa à la porte. Sans même que je dise "entre" un shinobi pénétrait dans la pièce. Preuve que mon autorité était loin d'être acquise...

-La salle est prête Mizukage-sama.
-Bien... Alors pour ce qui le veulent je les recevrais un à un ici. Dans mon bureau. La salle du trône deviendra la salle du conseil clanique. Ha et au fait. Vous me ferez jarter le trône. Je veux plus de ça dans mon palais. Et le prochain coup que tu entre sans frapper je t'envoie à Yuki no Kuni pour surveiller les mines dans les montagnes stérile et gelé c'est clair ?
-Mmm... Oui Mizukage-sama.

Ainsi je m'installais à mon bureau. L'air habituel... Sans crainte. Prêt à accueillir celui qui oserait entrer le premier.

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