Informations Grade : Nukenin de rang S Messages : 759 Rang : S
| (#) Sujet: Un instinct salvateur (solo) Sam 19 Nov 2011 - 20:54 | |
| [Note: Il y a certaine référence à la mission de rang C Le Temple aux crocodiles (<= cliquez). Très bonne lecture à tous!] Alors que la nuit était tombée depuis plusieurs heures sur le village caché de la Brume et que la plupart de ses habitants étaient endormis, une petite agitation se faisait sentir dans le quartiers résidentiels des sabreurs. Il s'agissait de Sensoo Kiru, chûnin mais aussi forgeron depuis quelques temps. Le jeune homme était chez lui et préparait un sac à dos pour un voyage imminent. En effet, il avait demandé l'autorisation au Mizukage pour avoir le droit de sortir du village pour une durée indéterminée, sans pour autant être considéré comme un déserteur. Ce droit accordé, on le voyait tout sourire à l'idée de partir pour revenir encore plus fort, car oui... Il partait dans ce but aussi puéril fut-il. Kiru n'avait pas laissé échapper une information importante qu'il avait reçu quelques temps plus tôt au cours d'une petite mission de rang C: l'existence d'un temple sacré contenant des rouleaux de techniques et certainement un rouleau d'invocation. Ce temple se situait dans les hautes montagnes du Pays du Fer. Le sabreur avait entendu dire, dans sa jeunesse, alors qu'il vivait encore sur son île natale, que les créatures invoquées s'avéraient comme étant de puissants alliés, capables de prouesses inimaginables et dotées d'une force colossale. Ainsi, même s'il n'avait aucune idée de comment le trouver, le forgeron qu'il était, allait se lançait dans une aventure aveugle, là où il le temps ne compterait pas, là où le devoir n'existerait plus et surtout, là où il pourrait se retrouver de nouveau seul avec lui-même. Disons-le simplement, le retour à la vie civile il y avait quelques mois, ne l'avait pas gêné mais le fait de se retrouver avec autant de personne tout d'un coup faisait un drôle d'effet pour une personne qui avait passé une année entière dans le froid et la glace sans avoir la moindre nouvelle de l'extérieur... Une solitude prolongée tout en sachant qu'il reviendrait lui ferait du bien, du moins, il en était persuadé.
Le matin arriva rapidement avec une brume comme on en avait pas vu depuis l'arrivée de l'été. Était-ce un signe? La paranoïa frôlait l'esprit du jeune Kiri alors que ce dernier se trouvait devant l'entrée du tunnel ouest, prêt à quitter son village et tous ses amis qui s'y trouvait. Un petit pincement au cœur se fit tout de même sentir à ce propos, il n'avait dit au revoir à personne et n'avait rien expliquer à qui que ce soit, seul Samui Mahan, Shodaime Mizukage, savait que l'un de ses chûnin s'en allait sans date de retour prévue. Pour ce jour, qui marquait un véritable tournant pour Kiru, ce dernier était habillé de son habituel pantalon noir, lequel était entouré d'une ceinture de la même couleur. Il y avait attaché une petite sacoche contenant des petits projectiles ninjas et des petits remontant sous forme de pilule. Pour le reste, il restait toujours dans les tons simple avec son tee-shirt blanc immaculé couvert d'une veste noir sur laquelle était accroché un énorme fourreau qui devait mesurer environ deux mètres de longueur pour contenir une épée noirâtre de la même taille et d'une trentaine de centimètres de largeur, le tout contenu dans un bon centimètre d'épaisseur. On pouvait également remarqué qu'il n'avait pas retirer son signe d'allégeance envers Kiri: une sorte de spallière recouvrant son épaule sur laquelle était gravé les quatre petites vagues représentant le troisième village ninja à avoir été créé. Après un bref regard en arrière, qui donnait principalement sur l'une des rues du centre-ville encore inanimée à cette heure du jour, le chûnin commença son voyage en marchant dans les tunnels sombres qui menaient vers l'extérieur où il pourrait se rendre à un port. Pendant cette marche, relativement simple, il se remémorait une dernière fois toutes les missions effectuées jusqu'à ce jour ainsi que toutes les personnes rencontrées. Le jeune Kiru s'était dit qu'il valait mieux ressasser tout cela au début du voyage, sur des terres encore connues, plutôt qu'au milieu d'une forêt ou d'une montagne à mille lieues de Kiri. Au moins, s'il craquait en repensant à cela, il pouvait faire marche arrière immédiatement, mais cela voudrait également dire qu'il n'était pas prêt pour ce voyage... Au bout de quelques minutes perdu dans ses pensées, le jeune sabreur fut surpris de se faire arrêter par les gardes. Sa rêverie disparue, il put répondre correctement aux gardes même s'il se sentit légèrement mal à l'aise lorsqu'il répondit qu'il ne savait pas quand il reviendrait. L'air du dehors explosait à la figure du jeune sabreur alors qu'il sortait des tunnels, comme-ci quelque chose de nouveau était sur le point d'arriver. Un air marin qui l'appelait, qui le poussait tranquillement vers le port, un air qu'il côtoierait pendant un long moment. Son itinéraire était déjà tout tracé: il irait le plus longtemps possibles sur les mers, afin de faire le moins de rencontre possible et surtout, de ne pas rencontrer les autorités d'autres villages ninjas, ensuite, il aurait à traverser pas moins de trois frontières pour atteindre le Pays du Fer et commencer ses recherches là-bas. Le jeune homme visait un village du nord, proche des montagnes. Pour lui, s'il y avait des rumeurs, alors ce serait là-bas qu'elles seraient le plus répandu, un pari risqué compte-tenu du peu de solidité de ses propres informations quant à la réelle existence d'un parchemin. Bientôt, le port était en vue, avec tous ses bateaux amarrés, tous ses pêcheurs et ses marchands. L'endroit était ensoleillé même s'il se trouvait seulement quelques kilomètres du village caché de la Brume encore engloutit dans le brouillard matinal. Malheureusement pour le chûnin, il y avait que très peu de navire qui se rendait là où il le désirait mais le prochain était prévu pour le lendemain, il n'avait plus qu'à passer la nuit ici...
Un, deux, trois... Six jours plus tard, un navire d'une taille relativement petite voguait au gré des vagues sous un soleil timide qui se disputait le ciel avec quelques nuages gris. Kiru se trouvait dans sa chambre, seul face à sa lame qu'il avait posé contre le mur du compartiment. Depuis qu'il avait quitté la terre de Mizu no Kuni, il était sortit que très de fois, se concentrant sur ce qu'il avait à faire tout au long de son voyage, se préparant à une éventuelle déception sans jamais lâcher l'idée qu'il reviendrait avec ce rouleau en main. Le voyage dura une semaine de plus et ce fut avec un ravissement bien expressif que Kiru toucha le sol d'une petite contrée accolée au grand Pays de la Foudre, dans lequel se tenait le village caché des Nuages. L'arrivée s'était faite de nuit dans un port de petite taille en terme de capacité à accueillir des bateaux. Le sabreur comprenait à présent pourquoi il avait voyagé dans une embarcation d'une taille modeste pour un si long trajet. Les lumières des petits magasins étaient encore allumées et une certaine lueur dans le ciel laissait penser à Kiru qui le soleil venait à peine de se coucher. Plus de temps à perdre maintenant, le chûnin partit une vingtaine de minutes plus tard alors que le voyage s'annonçait pénible et long. Direction: Ta no Kuni, un pays qu'il connaissait assez bien pour y avoir passé pas mal de temps durant deux missions différentes. Bientôt, Kiru fut contraint de s'arrêter. La nuit était bien trop présente et il pourrait facilement se perdre alors qu'il était entré dans une forêt dont il ignorait tout. Le ninja alluma un feu, se revigora, veilla un peu et alla se coucher tout en restant sur ses gardes, il était bien conscient qu'il était une cible parfaite pour de quelconque brigands ou pire, qu'il était une proie servie sur un plateau d'argent parmi toute la faune environnante. Un craquement sonore réveilla le sabreur. Il faisait sombre mais jour, le matin se montrait à peine. Alertés par ce bruit étranger à l'endroit, le Kirijin prit sa lame et avança un peu. Il n'avait pas peur mais était inquiet, toutefois, il doutait fortement d'une présence humaine, si c'était le cas, pourquoi attendre le matin pour attaquer. Kiru se figea brusquement au bout de quelques secondes de recherches peu intensives. Un animal se trouvait face à lui, un animal peu commun et qui ne se trouvait pas dans son habitat naturel: un crocodile. Il était étrangement petit, mesurant environ cinquante centimètres mais son regard était vif et quelque chose de terrifiant dans ce même regard pétrifiait le jeune sabreur. Après de longue minute d'observation mutuelle, la bête partit dans l'autre sens, jetant un coup d'œil en arrière comme si elle voulait que le jeune homme la suive. Pas encore totalement fou, le jeune Kiru fit abstraction de cela et ramassa ses affaires pour partir le plus vite possible. Sa détermination n'avait pas flanché pour autant, si bien qu'il atteignit le Pays du Riz en milieu de journée et dans lequel il y fit une pause bien méritée. Il s'était arrêté dans une auberge et ne pouvait cesser de songer encore et encore à ce reptile. Pourquoi? Bien bonne question. Peut-être était-ce un coup du destin, lui affirmant qu'il était sur le droit chemin en allant à la découverte de ce second temple cachée, ou alors était-ce une vision négative de ce qui allait arriver dans un futur proche. Quoiqu'il en fut, ces idées lui restèrent en tête jusqu'au sommeil...
Voilà maintenant presque qu'une semaine que le sabreur avait quitté le Pays du Riz et errait dans le Pays du Fer et son relief impitoyable. Le jeune homme était presque méconnaissable et ce, à cause des nombreuses chutes subies lors d'un début d'escalade. En effet, son aventure l'avait mené à une montagne colossale, et selon la vieille carte qu'il avait gardé en sa possession depuis cette fameuse mission, le mystérieux temple était en pleine flottaison aux alentours de cette montagne. Le jeune se disait que cela avait dû être une erreur à cause des anciennes techniques de cartographie et que le temple devait se trouver quelques part sur un plateau.
Kiru: * Y'a intérêt que ça en vaille le détour... C'est un bon entrainement mais quand même, j'espère trouvé de quoi impressionner Mahan-sama... Ah la la... Mais quelle idée... *
Son astuce pour ne pas se démotiver était simplement de se dire qu'une chose incroyable l'attendait une fois arrivé, une chose dont il pourrait être fier. Il s'était d'ailleurs juré, au début de son escalade, qu'il ne reviendrait au village caché de la Brume s'il ne revenait pas avec quelque chose de spécial avec lui. Même s'il commencé à regretter ses propres promesses, le jeune homme arriva bientôt à un plateau rocheux sur le lequel il put souffler un moment. La quasi-totalité des muscles de son corps le faisait atrocement souffrir et le manque d'oxygène était un fait dont il n'avait pas l'habitude alors qu'il avait toujours vécu au niveau de la mer. Il faisait pitié à voir mais était content que personne ne puisse l'observer dans cet état. Personne à part peut-être le même animal qu'il avait croisé quelques temps plus tôt pendant son voyage. Trop fatigué pour avoir peur, le jeune sabreur resta sur place face à l'animal sauvage qui s'avança vers lui, le regard fixe et effrayant. Au bout de quelques secondes, la petite bête était au niveau des pieds de Kiru qui ne réagissait toujours pas plus spécialement que cela à la vision d'un reptile à au moins un kilomètre d'altitude... Étrangement, Kiru ne sentait pas son souffle, comme si l'animal n'était pas réellement là, comme s'il s'agissait d'un fantôme, d'une hallucination. Suit à cela, après quelques minutes de fixations intense à travers sa rétine à forme caractéristique, le crocodile se retourna pour marcher droit devant lui. Sans réellement savoir si ce qu'il faisait était juste ou non, le ninja de Kiri décida de le suivre cette fois. La route se dirigeait vers une grotte creusée à même la montagne, une grotte qu'il n'aurait certainement pas vu sans l'intervention du crocodile. L'endroit était plutôt sombre et le shinobi put observer différent dessins marqués dans la roche. Des œuvres où, chaque fois, un ou plusieurs crocodiles étaient mis en valeurs jouant sur l’environnement et plus particulièrement sur la pluie. D'autres dessins montraient ces mêmes animaux avec un tambour ou en plan chant, étrange... Juste étrange. La démarche de la bête devant Kiru était à son rythme, et la petite escapade dura encore un bon d'heure avant que le crocodiles ne s'arrêtent pour disparaître.
Kiru, alarmé: « Mais où tu vas? Hé ho! Me laisse pas tout seul... »
Le jeune homme fit un tour sur lui-même, histoire de retrouver son guide, sans succès. Cependant, il put comprendre qu'il était sortit de la grotte et qu'il se trouvait sur un autre plateau, un plateau assez petit d'ailleurs. Il y avait de l'herbe un peu partout et quelques beaux arbres qui n'auraient jamais dû pousser à cet endroit du monde ainsi que quelques coins d'eau semblable à de petits lacs, une sorte d'harmonie avec la nature régnait sur les lieux. Enfin, on pouvait y voir un bâtiment semblable à une pagode de deux ou trois étages avec, à son somment, une petite pièce assez large pour qu'une seule personne y entre. Plus besoin de regarder la carte, Kiru savait qu'il était arrivé à destination. Sourire aux lèvres, il ressentit la même gêne qu'autrefois quant au lieu sacré sur lequel il venait de pénétrer. Il n'osait pas s'avancer et attendit simplement, contemplant l'endroit de ses yeux ébahis. Une personne se fit voir, elle sortait du temple et venait en direction du ninja. C'était un moine semblable à celui que le jeune homme avait rencontré à l'autre temple au Pays de l'Eau.
Moine: « Bonjour étranger. Bienvenue au Yamadera no Wani... Venez, vous devez être fatigué, repos et restauration seront vos maîtres mots d'ici les trois prochaines heures. »
N'osant pas refusé, Kiru suivit l'homme tranquillement. En passant à côté d'un lac il crut sentir quelque chose bouger en son fond et il jura avoir vu le moine sourire à cet étrange événement. Le sentiment de sécurité qui s'était installée en lui depuis qu'il était arrivé commençait à vaciller sérieusement. On l'invita à entrer dans le temple. L'endroit était analogue à l'autre temple, bien qu'un peu plus grand. On notait également la présence d'un escalier, chose inexistante dans le temple précédent. Le ninja de Kiri observa tous les parchemins entreposés de façon ordonnée sur tout un pan du mur mais ce n'était pas ici que le moine l'emmena, les deux hommes montèrent les escaliers pour se rendre au premier étage, plus petit que le rez-de-chaussée. Il y avait une table et trois chaises avec un repas qui avait l'air d'être cuisiner depuis quelques minutes seulement. Kiru ne comprenait pas vraiment comment ce dernier avait pu savoir qu'il viendrait, aussi ce fut là-dessus que porta la conversation une fois à table après que le moine lui ai dévoilé son nom.
Kiru, avalant une bouchée: « Eboku-san... Expliquez-moi, je ne comprends comment j'ai pu arriver jusqu'ici. » Eboku, souriant: « L'instinct mon jeune ami. C'est ton instinct qui t'a fait prendre une pause exactement à cet endroit. Encore lui qui t'a indiqué la présence d'une grotte et c'est toujours ton instinct qui t'as empêché de bouger alors que tu venais d'entrer sur le territoire sacré de ce temple. » Kiru, tiquant à la dernière partie de la phrase: « Empêcher de bouger? Mais non, c'est simplement par... » Eboku, terminant sa phrase: « Respect? Oui appel cela comme tu veux, l'instinct se présente sous diverses couvertures comme le respect, la peur ou le courage. On dit même que parfois il se transforme en animal invisible pour les autres. »
Il souriait comme s'il avait compris exactement ce qu'il était arrivé à Kiru. Ce dernier resta muet, tout se chamboulait dans son esprit. Était-ce réellement son instinct qui l'avait mené ici? Etait-ce une coïncidence que son hallucination soit justement un crocodile? Il savait que jamais il n'aurait une réelle réponse. Toutefois, une question restait en suspens, que lui serait-il arriver s'il avait bouger à son arrivée. Pour cela, une réponse arriva bien vite, trois heures plus tard. Le moine emmena le ninja à l'entrée de la pagode. Il lui dit de marcher sur l'herbe alors que lui resterait à l'intérieur. Le prenant pour un vieux sénile, Kiru alla d'un bon pas sur l'herbe verdoyante comme pour le défier, pour lui montrer qu'il était devenu fou. Les lacs auparavant tranquille s'agitèrent brusquement pour laisser sortir une bonne demi-dizaine de crocodiles bien vivant. Ils allaient vite contrairement à ce que l'on pourrait croire et leur gueule ouverte ne présageait rien de bon pour le Kirijin alors pétrifié par la peur. Eboku intervint, il avait les mains dans une position précise, comme s'il venait d'effectuer des signes incantatoires et ses yeux étaient grands ouverts en direction des animaux en furie. Ceux-ci se calmèrent presque immédiatement pour repartir tranquillement dans les lacs alentours. Kiru était impressionné par cet acte et soupçonnait fortement l'utilisation de genjutsu.
Eboku, répondant à la question muette de son invité: « Technique du contrôle animal... Vieux jutsu peu utilisé de nos jours. Assez courant pour les embuscades durant la Grande Guerre Shinobis. »
La réponse fut courte mais concise. Le jeune ninja n'avait toujours pas dévoilé ses intentions au vieux moine: apprendre de nouvelles choses. Mais il n'osait pas en parler et se doutait que le vieil homme soit déjà au courant de ses intentions. Ainsi, le soir venu, il alla se coucher dans la chambre offerte au deuxième étage du temple. La pièce était encore plus petite que la précédente et abritait plusieurs futons. Les deux hommes se trouvaient dans la même pièce et alors que l'heure du sommeil arrivait. Ce fut alors que le moine parla et ses paroles intéresserait certainement le jeune ninja du village caché de la Brume.
Eboku: « Comme je te l'ai dit aujourd'hui, tu es ici grâce à ton instinct. Un instinct de nature plutôt calme mais qui sait surgir pour surprendre juste quand il le faut, tel celui des crocodiles. Je me demande si tu serais apte à les contrôler. » Kiru, intéressé: « Les contrôler? Comme vous avec votre genjutsu? » Eboku: « Non... D'une autre façon mais je t'en raconterais plus demain au réveil. »
La nuit de Kiru fut longue car ce dernier avait du mal à trouver le sommeil après de telles phrases. Il se demandait ce que cachait tout cela et s'il serait à la hauteur des espérances du vieux moine. Ce fut donc assez tôt, alors que le jour se levait à peine que le ninja se réveilla avec un certain sourire sur le visage. Son envie d'apprendre était impressionnante et la nuit passée avait permis à son organisme de s'habituer au manque d'oxygène à cette altitude. Au moins, si cet apprentissage s'avérait impossible, l'endurance du jeune chûnin se verrait augmenter sensiblement. Kiru était seul dans le temple malgré l'heure peu avancée de la journée. Il se sentait comme étant prisonnier, avec ce non-droit de sortir sous peine de se faire déchiqueter par les créatures sommeillant au fond du lac. Il dû attendre une bonne heure avant de voir son hôte revenir. Ce dernier avait son même sourire habituel et il parla d'une voix calme au ninja.
Eboku: « Bonjour, Kiru-chan! Prêt pour ta première journée d'entrainement? »
Alors voilà, le ton était donné. Un entrainement... Voilà qui plaisait au shinobi de Kiri, la situation était claire et il n'y avait plus de quiproquo à avoir quant à la raison de sa présence en ces lieux sacrés.
Eboku: « Je voudrais te faire don d'un rouleau ancestrale, gardé par de nombreuses générations de moine avant moi. Ce temple a été bâti il y a fort longtemps, dans le seul but de protéger ce parchemin. Jamais aucun visiteur n'était venu ici pour autre chose que devenir moine, tu es le premier... »
Ce fut alors que le moine le mena vers les nombreux parchemins du rez-de-chaussée. En les observant de plus près, Kiru se rendit compte que l'un d'eux était particulièrement mis en valeur: entouré d'or et de bronze, la couleur verdâtre du papier témoignait de son âge antique. Le moine le déplia sous les yeux du ninja et ce dernier fut surpris de voir autant de papier pour quelques mots.
- Citation :
- En devenant le Gardien de ce Temple, tu t'engages à le protéger au péril de ta vie. Ton devoir sera de l'aimer, d'en prendre soin et surtout de trouver un successeur quand le moment sera venu.
Une mise en garde s'impose quant au trésor des trésors. Ce dernier est d'une convoitise insoupçonnée... Le rôle des Gardiens s'arrêtera quand un Homme viendra le chercher. Tu le reconnaîtras par sa pureté hautaine, son ombre menaçante ainsi que son insouciance naturelle. Le reste des écritures étaient effacées mais le jeune Kiru savait pertinemment que le vieux moine les connaissait par cœur. Un moment de silence s'installa, le ninja venait de comprendre que ce n'était pas qu'un simple entrainement. Il était une sorte d'élu même s'il ne croyait pas beaucoup au destin ou autre fantaisie de ce genre d'après ses dires. Pourtant son esprit cartésien avait pris un coup à la simple lecture de ces mots mais il refit surface par une question désintéressée.
Kiru: « Comment pouvez-vous savoir que c'est moi. Je ne me reconnais dans aucun des trois critères cités. » Eboku, riant faiblement: « En me disant cela tu révèles le dernier critère qu'est l'insouciance naturelle. Tu ne te doutes même pas de qui tu es mon jeune ami. Pou les deux autres, il m'a fallu des années, comme mes semblables avant moi, pour comprendre qu'il s'agissait de métaphores. La pureté hautaine est la couleur blanche de tes cheveux et l'ombre menaçante n'est rien d'autre que ton épée justement noire... »
Une sorte de déclic fit son œuvre dans l'esprit du ninja. Comme s'il comprenait tout à coup, les raisons étranges qui l'avaient menées jusqu'ici. Après tout pourquoi pas? Pourquoi ne serait-il pas l'Homme dont parlait les textes anciens. Le Kirijin se laissa prendre au jeu cette fois. Son aventure prenait une nouvelle tournure dès à présent. Ce fut ainsi que de nombreuses séances de méditations commencèrent. D'après le moine, le jeune ninja manquait de sagesse pour pouvoir utiliser ce fameux trésor dont Kiru ignorait totalement de quoi il s'agissait. Tout ce que Eboku lui dit était que ce qu'il voulait était enfermé dans la pièce du sommet du temple. Cette dernière était accessible depuis le deuxième étage par une petite échelle et l'ouverture d'une trappe. Mais cette trappe était verrouillée par trois clés. Trois objets qu'il fallait mériter selon l'hôte. Le jeune homme obtenu l'une d'entre elles au bout de trois jours de méditation successif, en effet, le moine l'avait jugé suffisamment assagi pour avoir le droit à une récompense. Kiru avait légèrement changé, pas physiquement, certes, mais dans sa tête, il était capable de rester calme en tout temps ou de faire taire sa folie meurtrière qui prenait presque le contrôle de son corps lors de ses missions. Il était bien content d'avoir réussit à acquérir la première clé et ne demandait qu'à voir la suite des évènements. Selon le moine, ce serait l'instinct de Kiru qui serait directeur de ce dernier pour trouver la seconde clé. Ainsi donc, le jeune ninja devait se concentrer encore et encore pour parvenir à trouver l'autre clé. Il passa trois jours sans que rien ne vienne, le sabreur se baladait dans le temple, comme-ci son instinct allait s'éveiller soudainement pour lui dire où était la clé. Il faillit abandonner mais quelque chose en lui l'en empêchait chaque fois qu'il voulait faire ses adieux au vieux moine. Il était étrange de s'attacher à quelqu'un que l'on ne connaissait pas. Sa sagesse acquise ne lui permettait pas d'être aussi patient que cela mais tout de même, on put noter une certaine envie de la part de Kiru, une envie de réussir, de s'immerger dans cette tâche pour l'accomplir. Un matin ensoleillé, le moine vint à lui et lui tendit la seconde clé. Kiru ne comprit pas et ne la prit pas immédiatement, alors Eboku ne tarda pas à justifier son acte.
Eboku: « Je sais que tu te demandes pourquoi je t'offre cette clé. Et bien, pour tout te dire, j'ai perçu à de nombreuses reprises ton dilemme entre l'abandon de ta quête ou sa réussite. Mais d'après toi, mon jeune ami... Qu'est-ce qui t'a poussé à rester? » Kiru, comprenant soudainement: « … mon instinct. »
Le moine sourit comme à son habitude lorsque Kiru faisait quelque de juste ou d'amusant. Le ninja prit alors la seconde clé et ressentit une certaine fierté à avoir celle-ci. Pour la dernière, en revanche, quelque chose, son instinct sûrement, lui disait que la simplicité ne serait pas au rendez-vous et cela se confirma sans trop tarder par les nouvelles consignes du vieil hôte.
Eboku: « L'ultime pièce du temple est à portée de main à présent... Comme je te l'ai dit il y a quelques temps déjà, il te faut trois clés pour atteindre cet endroit. Les règles vont changer, je vais simplement te dire où se trouve cet clé par une phrase des anciens. A toi de la comprendre et de la trouver. Es-tu prêt? - après que Kiru ait hoché la tête – Le dehors est un danger pour quiconque n'y est pas invité... Le dedans est sécuritaire pour quiconque l'ayant atteint. Ce que tu cherches se trouves dans ce que Lui considère comme le dedans mais comme ce que Toi considères comme le dehors. »
Eboku lui indiqua qu'il se tairait jusqu'à ce que Kiru comprennes et trouves cette troisième clé. Un sentiment de solitude s'installait alors chez le ninja. Il n'y était pas étranger, le jeune homme en avait l'habitude. Toutefois, ce sentiment obscur était alimenté par un désir incommensurable de trouver ce qu'il cherchait, alors c'était différent. Sur le plan intellectuel, le Kirijin n'était pas plus idiot qu'un autre mais il fallait avouer que cette énigme était d'un complexité peu commune. Le dehors, le dedans... Qu'est-ce que tout cela signifiait? Une longue période de réflexion arrivait et on pouvait comprendre pourquoi l'épreuve de sagesse avait été donné en premier: n'importe quel homme aurait facilement craqué au bout d'une semaine de réflexion et pourtant, c'était exactement le cas du ninja qui se creusait les méninges à la recherche d'une réponse. Ce qu'il avait compris était simple: le dehors correspondait à l'extérieur du temple. En effet, il y était en danger sans la présence du moine via les crocodiles. Le dedans était donc logiquement l'intérieur de ce temple, où lui était en sécurité... Mais pour le reste le ninja du village caché de la Brume peinait un peu à avoir les idées claires. Malgré son silence très bien tenu, Eboku avait fait comprendre à son invité que les rouleaux présents dans la première pièce du temple pourrait être utilisés. La plupart des parchemins lus traités des crocodiles ou de leurs passés ancestraux. Kiru ne comprenait pas le rapport avec l'énigme qui lui avait été donné mais faisait de son mieux pour lire un maximum de rouleaux. Une autre semaine passa et le jeune ninja connaissait presque par cœur les habitudes, l'alimentation ou encore le cycle de vie de la quasi-totalité des espèces de crocodiles existantes. Rien ne lui venait à l'esprit pour la seconde partie de la phrase mystérieuse, il avait retourné le problème dans tous les sens et se sentait presque perdu à un moment. Alors que sa quête de nouveautés semblait sur le point de s'éteindre, le jeune Kiru eut une sorte d'illumination. Jamais il n'avait fait attention à l'énigme quand Eboku lui avait parlé de « Lui ». Tout devenait clair, le dénommé Lui était le crocodile, en l’occurrence tous les crocodiles du temple... Le dedans pour un tel animal devait sans doute vouloir dire les lacs, un endroit où il pouvait se sentir en sécurité car avantagé physiquement et c'était exactement ce que Kiru pouvait prendre pour son dehors à lui. Ravi d'avoir trouvé, le jeune homme alla l'annoncer au moine qui le félicita grandement en retrouvant la parole après plusieurs jours sans parler une seule fois. Soudain, le Kirijins comprit de quoi il en retournait: la clé était cachée dans l'eau... Dans le lac aux crocodiles. Une sensation désagréable de peur lui parcourut le corps avant de laisser place au désespoir qui s'en alla pour que la réflexion s'installe de nouveau. Il fallait trouver une tactique d'approche. La dernière fois qu'il avait mit le pied dehors, il avait put compter une demi-dizaine de bêtes enragées prêt à le dévorer si Eboku n'avait pas été là. Comme s'il avait lu dans les pensées de Kiru, le moine parla simplement.
Eboku: « Tu auras le droit de leur causer des blessures superficielles mais en aucun cas tu ne devras les tuer. »
Une certaine déception se fit voir sur le visage du shinobi. Il venait d'élaborer une stratégie selon laquelle il devrait abattre les crocodiles un par un mais se résolut à réfléchir autrement. Après tout, si deux temples avaient été érigé en leur honneur, c'est que l'animal devrait être sacré quelque part. L'épreuve consistait à aller chercher une clé tout en ne faisait pas prendre par les crocodiles,exercice difficile et surtout dangereux. Il fallait fallait être sûr de certaines choses mais la localisation de la clé était imprécise, elle pouvait être au fond du lac, à sa surface, accrochée à un crocodile... Les possibilités étaient vraiment trop grande pour pouvoir préparer un plan à chacune d'elle, l'improvisation serait donc la seule issue de cette épreuve. Risquée sa vie sur un plan non ficelé était tout à fait le genre de Kiru et puis il avait un certain talent en matière d'analyse de combat, la grande difficulté selon lui, serait de ne pas se retrouver pétrifier par la peur face aux bêtes.
Deux journées passèrent, Kiru savourait chaque minute de la journée et cogitait toutes les nuits. Après ce temps de repos, le jeune homme s'était décidé à se lancer dans l'arène. Le matin se levait tout juste et le ninja osa mettre le pied dehors. Comme il s'y attendait, l'eau grouilla presque instantanément et les bêtes sortirent de l'eau avec la même allure meurtrière. La situation était différente que la première fois. Le ninja avait un regard déterminé et une aura guerrière semblait se dégager de son corps. Il fut assez patient pour laisser une gueule lui effleurait les jambes avant qu'il ne se dégage en marchant sur la bête qui grogna de colère sans pouvoir le toucher. Cela donna une belle idée au ninja qui utilisa la pratique de marcher sur les animaux de façon à ce qu'ils s'entrecroisent sans jamais le toucher. Il tint une dizaine de minutes comme cela mais se rendit compte qu'il ne progressait aucunement vers le lac. Une autre approche devait être trouvée et il était difficile de réfléchir dans la situation dans laquelle il était en train de lutter pour ne pas se faire arracher une jambe ou tout autre partie de son corps. D'après ce qu'il avait lu, en plus de ses connaissances basique, le jeune homme savait qu'il serait perdu une fois dans l'eau si les bêtes le poursuivaient. Leur rapidité serait presque doublée si ce n'est plus, dans leur élément... Kiru commença à agir de façon plus tactique en utilisant son premier ninjutsu.
Kiru, sautant sur le dos d'un autre animal: « Raïton, Sokushin! »
Le déplacement doublé en rapidité de Kiru lui permit de semer les bêtes en un rien de temps mais elles l'avaient vus et le problème était bien là. La poursuite s'engagea, la seul avantage était le suivant: pas d'embuscade de leur part, il se déplaçait en groupe et convergeait vers une seule et même direction, remarque importante pour un individu ayant toujours combattu des ninjas doués de conscience et très souvent, d'un encéphale hautement développé. La tâche s'avérait comme étant plus simple que prévu. Il fallait les attirer loin des lacs, pour ensuite disparaître de leur champ de vision et aller fouiller les eaux peu profondes des environs. Kiru cherchait un endroit qui remplissait les critères souhaitaient et ne trouva rien de mieux que le temple lui-même. Légèrement rectangulaire, il arriverait bien à les attirer à l'opposé du bâtiment pour suite les y semer. Sa démarche improvisée fonctionna, les crocodiles le suivirent jusqu'à l'arrière du temple pour ne rien trouver du tout. Tandis ce que le shinobi courait de toute ses forces vers le lacs pour y plonger. L'eau était étrangement tiède et une lueur frappa son regard au premier coup d’œil. Sans demander son reste, il s'enfonça sous la surface pour y prendre une clé un peu rouillée sur les bords et remonta pour se retrouver face à des crocodiles passablement affamés. Ils entrèrent dans l'eau au grand dam de Kiru et ce dernier n'eut que pour seul réflexe de nager jusqu'à l'autre rive à une quinzaine de mètres de là, oubliant sa faculté d'utiliser du chakra. Comme il l'avait calculé précédemment, les crocodiles s'avéraient être beaucoup plus rapide dans l'eau. Une horrible douleur se fit sentir au niveau de la cheville droite alors qu'il allait se relevait pour courir: une bête l'avait attrapé. Seule la peur marquait le visage du jeune Kiru, cette même émotion qui le poussa presque inconsciemment à frapper de toute ses forces avec son pied de libre dans la gueule de l'animal pour le faire lâcher prise. Des coups lourds et violent mais qui finirent par payer au bout de quelques secondes d'étreintes avec ses crocs. Le Kirijin rampa avant que les autres n'arrivent et alors qu'il croyait sa fin venue, ils se stoppèrent tous et retournèrent paisiblement dans le lacs. N'étant pas en mesure de comprendre ce qu'il venait de se passer, le ninja s'effondra totalement, clé serrée dans l'une de ses mains mouillée. Il entendait des pas et se sentit comme étant transporté à moitié. Et puis plus rien... Son réveil se fit quelques heures plus tard, Eboku était près de lui avec son sourire bienveillant et il parla pour le rassurer et lui expliquer les derniers évènements.
Eboku: « Tu as réussi... Je suis intervenu parce que tu étais parvenu à prendre cette clé. Aussi je te demande humblement de m'excuser d'avoir agi si tard. Mon âge avancé en est le seul fautif. »
Kiru sourit également et retomba dans un sommeil réparateur. Il n'était pas épuisé physiquement, mais moralement, le regard assassin du crocodile plongé dans le sien alors qu'il se débattait pour survivre l'avait profondément marqué et pourtant, il commençait à bien aimer ces bêtes. Aussi bien leur allure effrayante que leur tempérament à la fois téméraire et surprenant. Le soir venu, le ninja se réveilla plus en forme qu'auparavant. Il avait le sentiment d'avoir réussi et cela se confirma lorsqu'il observa les trois clés poser à côté de sa tête. Eboku lisait dans un coin de la pièce du second étage et se rendit compte de l'activité de Kiru uniquement lorsque celui-ci s'assit pour mieux s'éveiller. Le shinobi porta sa main au contact de sa cheville et sentit des bandages assez nombreux.
Eboku, venant vers lui: « Je t'ai pansé comme j'ai pu. Tu n'a pas perdu beaucoup de sang et je pense avoir préserver ta capacité à te mouvoir correctement. » Kiru: « Merci d'avoir pris soin de moi Eboku-san! Merci pour tout. »
C'était d'une voix calme et reposée qu'il avait parlé. Des paroles sincères, cela avait été bien la première fois que Kiru avait eu peur de perdre la vie. Il se leva avec l'aide du moine avant de tenter de marcher seul. Il y parvint, même s'il boitait un peu. Par la suite, il prit tout bonnement les trois clés et se dirigea vers l'unique petite échelle qui menait à la fameuse trappe triplement dérouillée. Eboku l'arrêta alors qu'il allait commencer son ascension.
Eboku: « Saches que ce trésor t'appartiens à toi et à toi seul. Tu pourras décider le partager avec des êtres dignes de confiances mais tu devras le protéger et le chérir tout comme moi et les moines décédés l'ont fait. » Kiru, soudain inquiet: « Qu'adviendra-t-il du temple une fois le trésor en ma possession? » Eboku, touché par la question: « Il restera tel qu'il est... Je deviendrais le dernier moine à avoir gardé le temple aux crocodiles. Tu mets fin à une surveillance de plusieurs centaines d'années, saches qu'à la fin de ton existence, si aucun de tes apprentis n'est apte à portée ce trésor, tu devras érigé un temple doué de protection tels que celui-ci et l'autre présent dans le Pays de l'Eau. Maintenant, vas mon jeune ami... »
Après de brefs sourirent échangés, Kiru tourna les talons. Il avait le cœur lourd, comme s'il arrachait à ce vieil homme sa seule raison de vivre, mais que pouvait donc renfermer cette pièce mystérieuse, il n'allait pas tarder à le savoir. Les trois clés en place, il actionna la trappe pour qu'elle se rabatte au-dessus. Puis il monta et referma cette trappe. La pièce était suffisamment grande pour qu'il puisse s'y allonger. A son bout, un rouleau... Un rouleau au contours verts et au papier couleur naturelle des parchemins Il devait mesurer un bon mètre. Un kanji y était marqué: Crocodile. La savoir ninja de Kiru le permit de comprendre face à quoi il se trouvait. Certes, son voyage était d'abord prédestiné à trouver ce rouleau, et pourtant, jamais depuis qu'il était arrivé ici, il n'avait pensé une seule fois à voir l'un de ses objectifs se concrétiser. Il toucha l'antique chose et ressenti comme une chaleur agréable au cœur, son instinct venait de lui confirmer ses pensées. D'un geste ample et souple, il déplia le rouleau et vit avec une certaine stupeur qu'aucune signature n'avait été apposé auparavant. Il allait devenir le premier propriétaire de ce parchemin très spécial. Une joie, une peur, mais surtout... Un grand honneur. Longtemps étudié par envie, l'art de l'invocation était une chose non maîtrisée par le jeune sabreur mais il savait que les premiers acquéreurs de ce genre de parchemin avait un pouvoir que nul autre prochain propriétaire ne pouvait avoir, celui de se faire respecter sans preuve de sa puissance. Le ninja se fit saigné le pouce par une morsure, suite à quoi il signa le premier rectangle du parchemin avant d'y apposer l'empreinte de ses cinq doigts entachés de son propre sang. Il resta plusieurs minutes à observer sa signature avant de se décider à redescendre, rouleau en main. Eboku parut surpris de la nature du trésor, visiblement, même lui ne connaissait pas de qui il s'agissait. Il s'inclina face à Kiru.
Eboku: « Te voilà Maître des Crocodile, que d'honneur que de t'avoir servi et aidé. » Kiru, apposant sa main sur l'épaule du moine: « L'honneur reste le mien Eboku-san. Pour tout ce que vous avez fait pour moi. Une fois guérie, je repartirais... Mais soyez sûr que je reviendrais vous montrer mes prouesses. »
Les deux hommes se sourirent et Kiru resta encore quelques jours le temps de guérir totalement sa cheville. Il y réfléchissait et se disait que cela avait été un bien moindre mal compte tenu de la fabuleuse récompense qu'il avait pu recevoir. Le jour du retour, une poignée de main permit la séparation des deux hommes. Kiru alla dehors et aucune bêtes ne vint l'attaquer même si toutes sortirent de l'eau pour l'observer. Le jeune homme était habillé de son manteau noire aux longues manches et d'un pantalon de la même couleur et ce malgré l'été. Sa fidèle lame était accroché solidement à la verticale sur son dos tandis ce que son nouvel objet était apposé au bas de son dos dans une position horizontale. Il avait fière allure et était heureux de rentrer chez lui avec un rouleau aussi spécial. Il allait lui falloir du temps pour commencer les invocations, mais rien ne lui ferait renoncer à cela à présent... [HRP: Et voilà terminé. Notez que je n'ai fait aucune invocation étant donné que je ne peux pas encore en mettre dans ma FT. J'espère que vous avez fait une bonne lecture.] |
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