N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 Le cycle de l'éternité

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyLun 2 Sep 2013 - 18:42

Ordre de mission :
Spoiler:

Rien ne changeait, le cycle des saisons était immuable. L'automne s'était terminé, et laissait désormais sa place à l'hiver. Et comme à chaque hiver, la température chutait aussi rapidement que le moral de Natsuki. La saison froide n'en était qu'à son début, mais cela suffisait amplement pour lui saper ses forces, car le temps n'ira plus en s'arrangeant désormais. Il allait encore passer trois mois à l'état pseudo larvaire. Il était un ninja appliqué, et persévérant dans ses efforts. Mais pourtant, pour une raison inexplicable, il avait le froid glacial en sainte horreur : toute volonté de faire quoi que ce soit de productif lui était bridée durant cette période. Mais étant un shinobi, il ne pouvait pas se permettre de se laisser complètement aller. Car le cas échéant, il se mettait non seulement lui en danger durant ses missions, mais aussi ses coéquipiers, risque qu'il n'avait pas le droit d'encourir. Aussi il se contraignait à un minimum d'activité physique dans le dojo des Nara, afin d'entretenir ses capacités. Pour le reste, il n'y avait que des missions ponctuelles qui le poussaient encore à l'activité. Des missions qu'il savait nécessaire – car même la plus humble des assignations à son importance – et qu'il accomplissait sans rechigner, mais aussi sans envie.

Même au chaud sous sa couette alors que la matinée était déjà bien entamée, il se sentait dépourvus de force. Cela ne faisait même pas une semaine que le changement de saison s'était opérée, mais la simple pensée que ce sera pire de jour en jour ne lui donnait pas envie de bouger. Le Village pourtant ne l'entendait pas de cette oreille. Cela faisait bien dix minutes que quelque chose frappait à sa fenêtre pour se signaler. Même sans avoir tourné ses yeux vers la vitre, il savait ce que c'était. Aussi, dans un soupir aussi long qu'un jour sans pain, il se décida à repousser son épaisse couverture sur le côté, et poser ses pieds au bas de son lit. Les coudes sur les cuisses, et le visage dans les mains, il donnait l'impression de n'avoir dormi qu'une ou deux heure. Il garda d'ailleurs la position une bonne minute avant de se lever entièrement, comme s'il cherchait au fin fond de lui-même la force de se tenir debout. En réalité, c'était surtout le martèlement contre la vitre qui l'avait convaincu, lequel avait redoublé d'intensité sitôt qu'il avait donné signe de vie. Vêtu d'un pyjama aussi sombre que son humeur, il avança jusqu'à sa fenêtre qu'il fit pivoter pour ouvrir. Aussitôt, un petit moineau qu'il connaissait bien pour l'avoir vu à plus d'une reprise s'écarta, et entra pour se poser sur l'index qu'il lui était tendu. Natsuki ne perdit pas de temps pour refermer derrière, le souffle frais du courant d'air qu'il sentit n'arrangeant rien à son état. A l'inverse, l'oiseau piaffait de bonheur, comme s'il était heureux de retrouver le genin tatoué et de lui apporter un message.


« Tu es du genre déterminé toi. Qu'est-ce que tu m'apportes encore ? »
soupira-t-il avec un faible sourire.

Il ne pouvait pas en vouloir au messager après tout. D'une main, il entreprit de délier le petit morceau de papier apporté par le moineau, tandis que ce dernier lissait les plumes d'une de ses ailes. Ce qu'il lu ne l'inspira pas beaucoup. Il n'y avait pas grand chose, simplement une convocation dans l'un des bureaux assurant la répartition des missions commanditées à Konoha. Et pour en avoir souvent accomplit, il savait à quoi correspondait le troisième bureau : celui des assignations en extérieur. L'hiver commençait décidément bien pour lui... Posant le bout de papier sur sa table de chevet, il passa sa main dans ses cheveux du front jusqu'à la nuque. Il n'avait vraiment pas envie de partir, mais il n'avait le choix.


« Je ne te propose pas de t'emmener, je sais que tu préfères y aller en volant. »
souffla-t-il au  messager aviaire.

Il savait que ce dernier ne le comprenait sans doute pas, mais depuis le temps que c'était lui qui lui apportait les courts ordres de missions ou les convocations pour les affaires un peu plus compliqué, il s'était attaché à la petit créature emplumée. Sans doute était-ce lui qui se chargeait du quartier des Nara. Natsuki ouvrit à nouveau la fenêtre, suite à quoi le moineau reparti comme il est venu, sans se retourner. Pour ce qu'il en savait, il allait se voir confier une mission en extérieur avec un coéquipier. Le texte ne précisait cependant pas de qui il s'agissait. Cela ne l'aurait sans doute pas avancé de toute façon : il était loin de connaître tous les ninjas du Village de la Feuille. Une fois n'était pas coutume, il allait sans doute arriver en retard. Enfin, il n'y avait pas d'heure où il était attendue, mais en général, un ninja était prié de se présenter dans les plus brefs délais suivant la réception du message. Il fera au mieux...

Commençant par prendre une douche pour se débarrasser de la sueur résultant d'une nuit dans une chambre trop chauffée – maigre tentative qui ne repoussera pas l'hiver – il enchaina par un rapide petit déjeuner une fois habillé d'épais vêtements à manches longues. La longueur des-dites manches était d'ailleurs la seule chose qui changeait dans son style vestimentaire habituel, en fonction du temps : d'hiver comme été, il s'habillait d'un haut noir par-dessus un juste-au-corps en résilles et d'un pantalon assorti. Les cheveux pas tout à fait sec au moment de sortir, il ajouta un bonnet noir dépourvu de symbole avec sa cape de voyage : mieux valait qu'il éviter de tomber déjà malade, cela n'arrangerait en rien ses '' relations '' avec la saison des neiges. Emmitouflé, il emprunta le chemin le plus rapide pour se rendre au palais de l'ancien Hokage Daiki, environ une demie-heure après que le moineau ne soit repartit de chez lui. Le temps était encore doux pour un hiver débutant, mais déjà plus frais que la semaine passée qui célébrait la fin de l'automne. Natsuki n'était certes plus vraiment à deux minutes près, mais par respect pour son coéquipier qui devait peut-être l'attendre, il pressa le pas jusqu'à sa destination. Connaissant la route par-coeur dans le dédale de couloirs que formait le palais du Hokage, il s'orienta à l'étage supérieur, en grimpant quatre à quatre les marches de l'escalier. Il repéra la porte du troisième bureau, laquelle était ouverte. Le retard ne lui ressemblait pas, mais il fallait avouer qu'en hiver, Natsuki ne se ressemblait pas vraiment non plus. Dans un soupir, il s'approcha, afin de savoir s'il c'était lui que l'on attendait, ou si dans la salle il n'y avait rien d'autre qu'une poignée de fonctionnaires affairés au tri et à la répartition des missions reçu aux quatre coins du Pays du Feu.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyLun 2 Sep 2013 - 22:04

Ce matin ne faisait pas exception à la règle, je me levai donc d’une heure assez matinale, ce malgré le froid qu’amenait le début de l’hivers. Certes, le  changement de température était désagréable, mais rien d’insoutenable. En même temps ne pouvions pas y faire grande chose, alors aussi bien s’y faire que d’essayer en vain de changer le cours de la nature. Peut-être quelqu’un y arriverait un jour s’il en faisait l’objet de sa vie, mais cette personne n’était pas moi. Je me levai sorti donc du lit, enfilant mes pantoufles l’instant où je sortais du lit. Déjà vêtue de mon pyjama d’hiver, je saisi tout de même ma robe de chambre puis je me dirigeai aux toilettes avant de finalement arriver dans la cuisine, où ma mère était déjà à l’œuvre. Nous jasâmes le temps qu’elle finisse la cuisine puis nous mangeâmes ensemble alors que mon père faisait la grasse matinée. Une fois le repas terminé, je me dirigeai vers ma chambre, où je préparai tranquillement mes accessoires pour l’entraînement de ce matin. Je fus toutefois dérangé par ma mère, qui vint cogner à ma porte avant de l’ouvrir.  Elle me signala qu’un agent de Konoha était là.

Mettant ma robe de chambre puis la serrant à la taille par le ruban, je me dirigeai sans plus attendre vers la porte t par conséquent vers mon visiteur. Il était là pour me donner une mission, où plutôt pour me convoquer au Palais de l’Hokage pour l’assignation d’une mission. Acquiesçant d’un hochement de tête, j’allais lui demander de plus ample renseignement, mais il était déjà partit, sûrement pressé par une quelconque besogne.  Je retournai rapidement dans ma chambre, où je me dépêchai à fignoler les derniers arrangements puis je me vêtis avec mes habits d’hiver. J’avais toujours les mêmes bottes noires, et un pantalon noir identique à l’autre, avec une paire de collant pour l’hiver en dessous. J’avais changé ma camisole pour un chandail à manche longue, composé d’un tissu ninja qui malgré sa minceur conservait parfaitement la chaleur corporelle, et ma veste pour un manteau un peu plus chaud mais tout aussi flexible que le précédent, toujours du même vert que celui-ci. J’avais aussi laissé mes manchons de côté pour la saison, optant plutôt pour des gants à doigts ouvert qui avait toutefois l’option de se transformer en mitaine.


- Bon j’y vais maman, bonne journée!

Fin prêt à partir, je me dirigeai sans attendre une seconde de plus vers le Palais de l’Hokage, qui était quand même à une bonne distance de marche. Mais je n’allais pas marcher, j’étais trop pressé pour ça. Ayant aussi la réputation d’être ponctuel, je ne voulais pas faire attendre mon partenaire ou encore les membres de l’administration. J’arrivai donc au Palais en quelques minutes puis je montai les marches avant d’entrer dans le Palais en tant que tel. Une fois à l’intérieur, je fus aussitôt accueilli par un ninja qui apparut devant moi grâce au shunshin puis me demanda si j’étais bel et bien Tenshi Hyûga. Acquiesçant d’un hochement de tête, il me fit de bien vouloir le suivre, ce que je fis. Il me mena donc dans un couloir, puis dans un autre et encore un autre avant de finalement débouché sur un quatrième couloir, qui lui nous mènerait, espérons-le, à destination. Comme de fait, nous marchâmes quelque secondes avant des’arrêter devant une porte sur laquelle on pouvait lire « 3e Bureau ». Le shinobi ouvrit la porte puis se tassa, m’invitant à entrer.

Une fois dans la pièce, je regardai autour de moi, voyant cette pièce pour la première fois de ma vie. Ça avait tout l’air d’un bureau stratégique, avec des cartes quelconques accroché aux murs, des bibliothèques pleines des livres et surtout, une grande table centrale. D’un côté, deux chaises étaient disponibles alors que l’autres bord, trois personnes étaient assises l’une à côtés de l’autres. La personne du centre s’adressa  moi, me saluant puis en se présentant lui et ses confrères. Ils étaient donc membres du conseil en charge d’attribués les missions. Il m’invita ensuite à m’asseoir, m’assurant que mon coéquipier devrait arriver sous peu. Comme de fais, nous attendîmes en silence quelques minutes avant de finalement entendre la poignée tourner puis la porte s’ouvrir. Je me retournai par réflexe, me demandant bien qui pouvait être mon coéquipier puis je fis la plaisante surprise de voir Natsuki traverser la porte, s’excusant de son retard. Il s’approcha puis s’assis à la chaise à côté de moi de sa propre initiative puis les membres du conseil débutèrent la réunion. Nous nous échangeâmes toutefois un regard complice pendant l’exposé, à défaut de pouvoir se saluer convenablement. Donc apparemment, notre mission était de se rendre dans un village côtier non loin du village et de les aider, puisqu’ils seraient victimes d’une marée anormalement basse. En écoutant les membres parlé chacun leur tour, je me demandais d plus en plus quel était mon rapport dans tout ça. Peut-être n’y en avait-il pas et ils avaient pris le premier shinobi disponible. En tout cas Natsuki, lui, avait été préalablement choisi parce qu’il c’était déjà rendu là-bas, il avait donc une idée du terrain et des villageois, ce qui était quand même un bon début. Une fois la réunion terminé, nous quittâmes aussitôt la pièce avec comme ordre de se rendre aux Grands Remparts, où notre transport nous attendais.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMer 4 Sep 2013 - 15:32

Afin de faire bonne figure et préserver l'image du clan Nara, Natsuki prit sur lui en entrant dans la pièce, et tenta de paraître sous un meilleur jour. Le bureau contenait déjà tout ceux qui devaient y être présent, lui excepté. Comme il s'y attendait, il était donc en retard. Un rapide regard lui révéla que Tenshi était là lui aussi. Il le salua alors d'un maigre sourire de courtoisie, lequel était dépourvu de conviction. Triste pour le Hyûga qui risquait de le prendre personnellement si cela se voyait, mais il ne sentait pas la force de faire mieux, surtout avec la mauvaise nouvelle qu'il allait se faire briefer d'ici peu. Il prit place sur la chaise encore libre, et attendit que lui soit expliqué ce que l'on attendait vraiment du duo. Il s'attendait à quelque chose qui ne lui plairait pas, il ne fut pas déçu. Ce qu'il détestait avoir raison... Il eu du mal à garder de la contenance au fur et à mesure que l'exposé avançait. Encore ce village, Shimonesoki. Natsuki y avait effectué une mission, il y a un an là-bas, en compagnie d'un jeune ninja qui s'imaginait pouvoir supprimer toute la misère du monde à la seule force de ses bras. Porteur de bonne volonté mais un peu trop impulsif, l'héritier Nara n'avait plus eu de ses nouvelles par la suite. Sans doute avait-il terminé sa carrière au fond d'un fossé, emportant avec lui ses rêves et sa vision édulcorée du monde. Le village en lui-même était relativement modeste en apparence, les habitants qu'il y avait rencontré préférant vivre à l'ancienne, tout comme leur ancêtre sur de multiples générations en arrière. Pourtant, ils participaient grandement à l'économie des environs grâce à la pêche. Leur commerce, qui connaissait un bon essor, s'est vu pourtant mettre à mal récemment par ce qui semblait vraisemblablement être une marrée basse comme jamais les natifs n'en avaient connu. Satisfait de la précédente prestation de Natsuki qui leur était venu en aide, ils avaient de nouveau fait à Konoha pour les aider dans cette passe difficile. Sauf que, déjà que le ninja en question n'avait pas apporté grand chose si ce n'est une paire de bras en plus durant l'affaire du tsunami, il se voyait encore moins capable de faire quoi que ce soit pour l'extraordinaire retrait de la marée. A croire que les Nara avaient la solution à tous les problèmes. Si seulement... Surtout qu'à cela s'ajoutait le fait qu'il allait de nouveau devoir faire le voyage jusqu'à Shimonesoki en hiver. Comme l'an passé. La plage en été ne devait pas être un luxe que l'on accordait aux genins, ces derniers devant se contenter du vent marin chargé de sel et d'eau glacée pour la toilette. Autant Natsuki ne rechignait jamais sur le travail, autant cette fois-ci – comme à chaque assignation hivernale - il allait vraiment avoir du mal à trouver quoi que ce soit de plaisant dans sa mission, ou plutôt, dans son dénouement. Car s'il sait qu'il œuvre pour le '' bien '', les actions qu'il entreprend pour y parvenir son parfois loin de l'être. Ainsi en va l'existence des shinobis.

« Bon... »
commença le genin tatoué une fois qu'il fut sorti du bureau avec Tenshi. « … comme nous allons avoir affaire avec une mission de long cours, je te suggère de te préparer judicieusement, surtout en terme de vêtements. L'air marin est terrible. Retrouvons-nous dans une demi-heure aux portes de Konoha. »

Sans vraiment attendre de réponse, Natsuki rebroussa chemin, peu désireux d'imposer plus longtemps à Tenshi sa mauvaise humeur alors qu'il n'avait rien fait pour le mériter. Il regagna alors sa maison au pas de course, son bonnet à nouveau sur la tête et les pans de sa cape bien serrés contre lui. Frileux n'était pas le terme, car il ne craignait pas le froid en soi : il pouvait très bien se battre torse nu sous une pluie diluvienne glacée sans être gêné. Étrangement, c'était uniquement la température de l'hiver qui lui faisait cet effet. Arrivé chez lui, il ne perdit pas de temps pour se préparer. A peine déchaussé, il ouvrit la pièce annexe à sa chambre, laquelle lui servait d'armurerie personnelle. Atteignant à grande peine les deux mètres sur deux mètres, elle ne soutenait pas vraiment la comparaison avec celle de ses parents, mais elle contenait tout le nécessaire pour un ninja de son niveau. Tout y était soigneusement et méthodiquement rangé, de sorte à ce qu'il ne perde jamais de temps à plier bagage lorsqu'une mission imposait un départ immédiat. Il n'avait qu'à tendre le bras pour récupérer ce qu'il désirait, regarder n'étant même plus nécessaire. Comme l'année dernière, la mission n'imposait pas à priori de devoir se battre, aussi l'héritier Nara fit une sélection minimale de son équipement. Il se limita à deux parchemins d'invocations de ses tonfas, afin de ne pas avoir à transporter les armes en elles-mêmes, une sacoche de projectiles standards, une bombe flash, un parchemin explosif au cas où, et son gilet tactique de combat. Son sac de voyage se retrouva donc surtout remplit avec des vêtements, et de quoi dormir en extérieur. Il espérait cependant ne pas avoir à le faire : l'expérience de la nuit d'hiver à la belle étoile l'année passée lui avait amplement suffit, et il tirait profit de l'enseignement. Quitte à rallonger le voyage, il passera toute les nuits du chemin dans un bâtiment. Ce n'était pas les villes, villages et hameaux qui manquaient.

Une fois paré au voyage, il laissa une note sur la table de sa cuisine précisant qu'il partait en mission avant de sortir. Comme ses deux parents étaient des ninjas régulièrement assignés à des opérations en extérieur, il ne les voyaient pas souvent, et la situation ne s'arrangera pas au fur et à mesure  que lui-même prendra du grade - s'il y parvenait. Aussi ils avaient tous les trois mit en place ce système pour se tenir aux nouvelles les uns les autres. Vingt minutes seulement s'étaient écoulées depuis qu'il s'était séparée de Tenshi. Il avait donc encore largement le temps d'atteindre les remparts dans les délais. De part son sac, il avait dû troquer sa cape de voyage par un manteau, mais ce dernier était à l'image de son style habituel : sombre, et sans distinction. Une habitude qu'il avait prit dès tout jeune, car arborer son appartenance filiale pouvait se montrer très risqué en cas d'affrontement. Mieux valait ne pas laisser entendre une partie de son éventail de techniques.

Non loin des grandes portes du Village de la Feuille, il aperçu un attelage de quatre chariots tirés par des chevaux. Les marchands semblaient d'ailleurs impatient de partir. Inutile d'être un Nara pour comprendre qu'il s'agissait là du moyen de transport dont lui avait parlé les fonctionnaires du troisièmes bureau. Quelques rapides questions aux marchands concernés suffirent à confirmer le pressentiment du ninja tatoué : c'était plus Tenshi et lui qui allaient accompagner l'expédition que les chariots les emmener. En clair, Konoha leur avait ajouté à mots couverts une mission d'escorte, pour laquelle ils ne seront sans doute même pas payer. Raisonnement vénal, certes, mais sans un minimum d'égoïsme un humain ne peut pas s'épanouir. Dans un soupir, il prit alors place assise à l'arrière du chariot transportant des tonneaux, et attendit l'arrivée de Tenshi.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyDim 8 Sep 2013 - 21:07

Une fois la réunion terminé, Natsuki et moi quittâmes le bureau numéro trois. Une fois la porte fermé derrières nous, le Nara pris la parole en m’annonçant que nous allions fort probablement avoir droit à une mission de long cours. Il me suggéra de sa propre expérience de me préparer judicieusement puisque l’air marin était, semblait-il, terrible. Ayant tout enregistrer, Nous nous mîmes d’accord de se rejoindre au Rempart dans une demi-heure. Natsuki pris la direction du quartier Nara alors que je me mettais de mon bord en direction du quartier Hyûga. Lorsque je revins  la maison, Père était enfin debout, lisant le quotidien que nous recevions le matin. Ma mère était assise dans le salon et débutait un tricot dont j’ignorais la nature. Je me ruai vers ma chambre sans dire un mot, voulant m’assurer d’avoir le temps nécessaire à ma préparation. Ce ne fut qu’une fois la porte de ma chambre fermé derrière moi que je réalisai que je n’avais pas grand-chose à préparer finalement.  J’enlevai mon manteau, que j’accrochai au crochet sur ma porte de chambre, puis je retroussai mes manches. Je me dirigeai vers mon lit, sur lequel je m’assis en réfléchissant à ce que je pouvais bien prendre dans mes bagages.

C’était ma première mission à l’extérieur du village, je n’avais jamais pensé à ce que je pourrais avoir de besoin si jamais j’étais subitement envoyer à l’extérieur. J’allais prendre des vêtements, évidemment, mais pas trop. Deux autres chandails comme celui que j’avais sur le dos, trois ou quatre autres pantalons. J’allais aussi prendre quelques collants d’hivers et de chandails chauds. J’allais même prendre mon casque de poil et mes bas de laines, prenant en considération l’avertissement  de Natsuki. Que me fallait-il d’autre? J’avais besoin de mes outils ninja, bien évidemment, même que je pourrais voir si je ne pourrais pas dénicher un petit quelque chose de spécial pour l’occasion. Je vérifiai le contenu de ma poche ninja et vu les Kunaïs et les Senbons en quantité suffisante. Nous n’étions pas en pleine opération militaire quand même, mais il fallait prendre gardes des routes. Avais-je besoin de provision? Le village était en pleine crise économique, je ne suis pas sûr de vouloir payer la cantine à tous les jours, je planifiai donc quelques denrées non-périssables. Je me levai alors de mon lit, commençant à ramasser tout ce dont j’avais besoin tout en réfléchissant s’il me manquait quoi que ce soit. Je déposai tous mes vêtements sur mon lit puis je fis un tour à mon cabinet de salle de bain, ouvrant la porte-miroir, puis j’y pris quelques cachets d’antidouleurs, de calmant musculaire et de cachets contre la migraine que je fourrai tous dans le même petit contenant. Je saisi aussi ma brosse à dent et un mon petit tube de dentifrice que je lançai dans un petit étui qui contenait déjà le contenant de cachets. Je me constituai aussi une petite trousse de premier soin de base, avec des bandages, des pansements  et un peu d’alcool pour désinfecter. Je rangeai ces trois éléments dans mon étui puis la refermer en tournant une corde autour à plusieurs reprises avant de faire un nœud. Je retournai finalement vers mon lit, déposant donc tous mes bagages sur mon lit. Il ne me manquait que les provisions que j’irai chercher dans la cuisine avant de partir. Je remplis donc mon sac de voyage, qui était un sac à dos à deux courroies qui était un peu plus large que mon dos et qui partait du bas de mon dos pour me dépasser de quelques centimètres. Je remplis donc le sac avec tous mes effets puis je passai l’une des brettelles sur mon épaule droite, tenant ladite courroie avec ma main droit. De ma main gauche, j’ouvrai la porte puis saisi mon manteau qui était resté sur le crochet puis le passai lui aussi sur mon autre épaule puis quittai ma chambre, en direction de la cuisine. Lorsque j’apparus dans la cuisine, mes deux parents étaient assis l’un à côté de l’autre et me fixaient du regard comme s’ils regardaient le portique vide en attente de m’y voir apparaître.  Je déposai mon sac au sol, l’adossant sur le mur, puis je déposai mon manteau sur mon sac et je me dirigeai vers la table à manger pour m’asseoir en face d’eux. Je n’avais pas besoin de rien dire, je savais déjà en regardant dans leurs yeux qu’ils savaient eux aussi. Ma mère détourna alors le regard pour regarder vers la cuisine. Je détournai moi aussi le regard pour suivre le sien puis vit les aliments empilés qui avaient déjà était choisi pour moi.


- Merci, maman… papa… Mais comment avez-vous devinez?

Ils m’expliquèrent que Mère s’en étaient douté le moment où elle avait répondu à la porte ce matin. J’allai donc prendre mon sac pour l’en remplir des aliments que m’avait choisi ma mère. J’enfilai finalement mon manteau puis je passai à nouveau une courroie sur mon épaule puis je me dirigeai vers la porte, suivi de mes parents. Une fois à la porte, je me tournai vers mes parents puis je les saluai tous les deux avec une bise, leur demandant de ne pas trop faire les fous en mon absences. Mes deux parents esquissèrent un sourire complice, me promettant qu’ils essaieraient. Juste avant de partir, Père fit quelque pas vers l’avant puis sortit de son dos un Tantô, qui devait sûrement lui avoir appartenu. Il me le tendit, puis je le lui pris des mains pour rapidement dégainer la petite lame. Je la maniai de quelques coups imaginaires puis je la rengainai, satisfait de mon acquisition. Je les saluai une dernière fois puis je me tournai pour ouvrir la porte et la franchir.

Une fois dehors, j’enfilai la deuxième courroie de mon sac puis je me dirigeai sans plus attendre vers les Remparts. J’étais en chemin et déjà je voyais de loin de nombreux attelages, me demandant si c’était là notre moyen de transport. Mais pourquoi avaient-ils besoin d’autant d’attelage pour deux genins? Je remarquai aussi plusieurs personnes qui s’affairaient autour des attelages. Ce ne fut qu’une fois plus près que je pu voir qu’il s’agissait en fait de marchands qui faisaient les cents pas. Je ne voyais toutefois pas Natsuki. Étais-je encore une fois le premier arrivé? Lorsqu’un marchand me vis arrivé, il vint aussitôt à ma rencontre puis m’adressa la bienvenue et me remerciant pour notre bienveillance. Je le remerciai machinalement  en lui assurant qu’il n’y avait pas de quoi. I me dirigea alors vers l’un des chariots pour et m’ouvris la porte. Lorsque j’entrai, je vis Natsuki qui attendait à l’intérieur, qui regardait par la fenêtre. Lorsqu’il entendit des pas dans le chariot il se retourna et me vis arriver. Il esquissa un bref sourire de salutation. Je pris donc place en face de lui, déposant mon sac à côté de moi, puis je m’adressai au marchand.


- Bon, je crois que nous sommes prêt à partir!
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMar 10 Sep 2013 - 15:17

Le chariot, le seul du convoi destiné à transporter des voyageurs plutôt que des marchandises, était plutôt étudié. La disposition des fenêtres permettait d'avoir une vue quasiment complète sur les environs, ce qui facilitera à Natsuki sa surveillance bien qu'à proprement parler, il n'était pas responsable du juste acheminement des cargaisons. Ce n'était pas par paresse ou par mauvaise volonté dû l'hiver, mais plutôt dans sa nature. Ninja très professionnel, il faisait passer sa mission avant tout le reste. Lorsqu'il était assigné à un objectif, il s'y tenait, et ne laissait rien entraver sa route vers celui-ci, tout comme il évitait toutes les situations qui n'avaient aucun rapport avec lui. Il ne pouvait se permettre de prendre le moindre risque inutile, et de se blesser pour une cause qui n'était pas la sienne. C'était triste à avouer, mais lorsqu'il était mandaté pour quelque chose, il pouvait très bien passer à côté d'une bande de criminels recherchés en pleine action sans même poser ses yeux sur eux, et continuer sa route. En tant qu'homme, il souhaitait faire le bien autour de lui mais quel poids avait le vœux d'un humain face au devoir d'un shinobi ?

Natsuki tourna la tête lorsqu'il entendit la porte du chariot s'ouvrir, et y vit Tenshi entrer. Un simple et bref sourire traversa son visage, avant qu'il ne reporte son attention vers la fenêtre, et affiche à nouveau une expression fatiguée. Durant les premiers temps du voyage, l'héritier Nara resta aussi silencieux qu'immobile, la mâchoire calée dans sa paume et le coude appuyé sur le rebord. Seules les légères secousses dû à la route l'animaient encore. Puis dans un profond soupir, il se tourna vers Tenshi. Le Hyûga ne méritait pas son humeur, et il n'avait pas envie de la lui imposer durant toute la mission, laquelle promettait d'être longue. Il fit alors un effort en se laissant tomber vers la banquette, et afficha un air un peu plus conviviale.


« Désolé. »
commença-t-il simplement, sans donner davantage d'explication.

En effet, les raisons de son humeur étaient suffisamment ridicules pour qu'il n'est pas envie de les évoquer. Il enchaina tout de suite alors.


« Pour en revenir à ce qui a été dit dans la salle de briefing, la mission que j'ai eu l'occasion d'effectuée dans ce village l'année dernière était aussi une opération de soutien. Tout à l'inverse de la marée-basse actuelle, c'était un tsunami qui menaçait tout ravager. C'est ce qu'il avait fait d'ailleurs. Je ne sais pas réellement ce que Konoha espérait de notre part, ni les habitants du village côtiers d'ailleurs. Surtout que pour ses derniers, ils étaient déjà très organisés. Forcément, c'était un danger auquel ils sont confrontés de façon périodique, et ce depuis que les premiers fondateurs de Shimonesoki. C'est ce qui explique pourquoi c'est un vieux village avec des maisons neuves. Mon coéquipier et moi n'étions qu'une paire de bras de plus qui les ont aidé à terminer l'évacuation avant le raz-de-marée, puis à assurer la reconstruction du village et le nettoyage des environs après. Pour notre mission aujourd'hui – ou plutôt dans trois jours – ce sera un peu plus compliqué. Si la marrée basse fait partie du cycle de la mer et l'océan, le retrait soudain de l'eau sur plus d'une demi-journée de marche est lui beaucoup moins courant. C'est pourquoi je suis en train de réfléchir à une solution viable pour le village. L'on ne peut décemment pas nous demander de faire remonter le niveau de l'océan. Ce que l'on attend de nous est de trouver une idée provisoire qui suffira le temps que la mer revienne à son niveau naturelle. Et éventuellement de trouver la cause du dérèglement océanique. La moindre idée ? »


Beaucoup de gens avaient tendance à laisser réfléchir les Nara à leur place, leur faisant entièrement confiance lorsqu'il s'agissait de stratégie et de réflexion. Un peu comme si, de part leur nom, les idées venant de ce clan étaient forcément meilleures. Alors qu'au contraire, l'intérêt d'une équipe était de confronter les idées et les pensées de chacun, pour les étayer et les développer avec la réflexion des autres. S'en remettre uniquement à une personne pour réfléchir, c'était comme se décapiter pour mettre à la place la tête pensante. La meilleure voie d'entrée de la dictature. Et s'il y a bien une image que Natsuki ne voulait pas donner de son clan, c'était celle-ci. Il incitait alors toujours ses coéquipiers à parler les premiers, afin qu'ils ne brident pas leurs pensées au profit de la sienne.

C'est alors qu'il remarqua la lame et le fourreau que portait Tenshi avec lui.


« Tu combats avec une arme blanche maintenant ? »
demanda le genin tatoué en désignant d'un geste de la tête le tantô.

L'intérêt lui échappait. Le principe d'une arme était le même que celui de l'école du Poing Dur, à savoir infliger des blessures ouvertes à l'adversaire. Les Hyûga, seuls pratiquant du Poing Souple, utilisaient plutôt leur chakra pour attaquer directement les organes et les zones nerveuses. Et comme Natsuki n'avait jamais entendu parlé de cas où le chakra particulier des Hyûga se transmettaient au travers d'un objet... Après, en y réfléchissant, une arme en soi n'était pas une mauvaise chose : un style hybride pouvait se montrer tout aussi redoutable.

Dans les environs de midi, le convoi ne fit pas de halte. Natsuki savait pourquoi. Pour avoir déjà fait la route à pied, il connaissait le chemin que comptait emprunter les marchands. Et en calculant leur vitesse de déplacement, inférieure à la sienne au pas de course, il avait estimé qu'ils n'arriveront au premier village du parcours qu'à la tombée de la nuit – une information à prendre en compte, lorsque les journées se font les plus courtes de l'année. Parler de village était un grand mot. Il servait de point relais pour les voyageurs de la route du commerce, et abritait une immense auberge. Les habitations autour, plus modestes, ne dépassaient pas la vingtaine. Durant son dernier passage l'année dernière, il y avait eu beaucoup de grabuge, comme il n'y en a que trop souvent dans ce genre d'endroits en bords de route.

« Pourvu que tout se passe bien cette fois-ci. »
songea Natsuki, avant de reprendre à l'attention de Tenshi.
« L'on ne s'arrêtera pas avant ce soir. Tu tiendras le coup ? »

La réponse était évidente, mais Natsuki sentait que s'il cessait de parler trop longtemps, il allait de nouveau se laisser sombrer dans la torpeur et la mauvaise humeur. Tout les sujets étaient bon pour éviter cela.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMer 11 Sep 2013 - 0:11

Nous commençâmes notre voyage le moment où je m »’étais assis, remarquant alors qu’il n’attendait vraiment plus que moi pour partir. Je me sentis un peu mal mais je passai rapidement par-dessus, voyant que nous avions commencé et que c’était ce qui avait d’important. Natsuki et moi étions son seul notre petit wagon, avec chacun nos bagages avec nous dans le chariot. Nous ne nous étions pas fait bavard, chacun préoccupé par nos propres pensées. J’ignorais ce à quoi Natsuki pouvait bien penser, mais moi mon cerveau bouillonnait.  C’était ma première mission hors du village, et l’ordre de mission n’était pas des plus évidents. Il fallait aider un village qui dépend de la pêche alors que la mer est à une demi-journée de marche. Plus je me repassais ce passage ne tête, moins j’étais convaincu de notre réussite. Que pouvions nous y faire nous, deux genins donc aucun ne possède d’affinité Suiton? Mais nous ne pouvions pas simplement abandonner non plus, c’était pourquoi je m’efforçais d’essayer de trouver une idée, une piste, quoi que ce soit. J’étais tellement pris dans mes pensées que je ne vis même pas Natsuki qui se redressa un peu pour s’asseoir droit. Je fus toutefois ramener par sa voie, qui s’excusait simplement. Ça sortait d’où ça? Je jetai alors sur lui un regard interrogateur mais il n’en fit rien, visiblement préoccupé par autre chose.

Comme de faits, il enchaîna avec un bref rapport de sa mission de l’an passé, qui avait été d’aider les gens du village face au tsunami qui les guettait. Un peu ironique, puisque cette année, c’était tout à fait l’inverse. Il partagea donc mes craintes, avoua lui-même qu’il ignorait ce qu’il avait attendu d’eux ces jours-là, étant tous les deux des genins, comme aujourd’hui. Au final, ils n’ont fait qu’aider les villageois dans les démarches qu’ils avaient déjà commencées et les avaient aidés à ramasser une fois le déluge passé. Il parla ensuite sur la mission qui nous attendait tous les deux, ce problème de marée. Selon lui, il n’y avait pas de solution instantanée, dans le sens que nous ne pouvons pas tout simplement faire ramener l’eau à son niveau habituel. Sur ce point au moins nous étions d’accord. Il faudrait donc trouver une solution provisoire, en espérant que la marée remonte bientôt. Il me demanda si j’avais des idées, ce qui me pris au dépourvu.  J’avais pourtant passé la majeure partie du voyage à chercher, je n’étais pourtant venu avec rien. Mais les explications de Natsuki m’ont éclairé un peu, en fait je crois. Je réfléchis pendant quelques secondes, voyant maintenant la chose sous un nouvel angle.


- Vite comme ça, non, pas vraiment. C’est un village côtier, ils dépendent donc de la mer pour pêcher, en plus du manque d’eau en tant que tel, vrai? Je me grattai le menton, réfléchissant de plus belle. Nous pourrions creuser un tunnel en demi-lune avec une légère inclinaison. Ça pourrait apporter au moins de l’eau pour le village. Mais il reste toujours le problème relié à la pêche, auquel je ne vois vraiment aucune solution.

Ce problème de pêche était vraiment frustrant. Déjà que de trouver une solution à long-terme n’était pas chose facile, je ne voyait pas ce que nous pouvions faire pour une problème à court terme. Peut-être pourraient-ils se tourner vers la chasse? Non, il ne soit ni équipés, ni assez compétent pour aller à la chasse. Ils ont passé leur vies à pêcher, eux et ceux bien avant eux.  Plus j’y pensais, plus je me disais que je n’arrivais à rien. Natsuki me questionna sur le tantô que j’avais apporté à ma taille, me demandant si je me battais avec une arme blanche. Je posai les yeux sur l’arme et ne pu empêcher d’esquisser un sourire.

- Non, en fait oui, si on veut. C’est un cadeau de mon père, qu’il m’a donné avant mon départ. Je ne pouvais pas simplement refuser, même si je ne saurais probablement pas l’utilisé à son plein potentiel. J’avoue même ignoré un peu quoi faire avec, pour être honnête.

Je devais avoir l’air ridicule, trainer une lame que je ne sais même pas utiliser. Pour certain ça pourrait sembler être un fardeau mais non, c’est plus qu’une simple lame. C’est un porte-bonheur, offert par mon père. Je ne sais pas manier les épées, certes, mais je sais que je saurais l’utilisé lorsque le moment viendra. Il n’est peut-être pas aujourd’hui, peut-être ne le verrai-je jamais, qui sait? Je fis à ce moment le vœu de toujours garder ce tantô jusqu’à ce qu’il serve son utilité. Je portai un regard vers l’extérieur, espérant me calmer un peu après cette petite excitation. Le temps était nuageux, avec à peine quelques brèves percées de Soleil. Je ne pouvais même pas dire quelle heure il était, mais je n’étais pas près d’avoir faim, alors c’était bon signe. Natsuki m’informa que nous ne nous arrêterions sûrement pas avant ce soir. Ne sachant pas trop combien de temps ça voulait dire, j’hochai la tête à l’affirmative lorsqu’il me demanda si je tiendrais le coup. En y repensant, je n’avais pas vraiment de choix, de quoi aurais-je l’air si je n’étais pas même capable de me rendre à ma mission, alors qu’il ne s’agit que d’un simple voyage de chariot? Bon, un voyage de trois jours complet, certes, mais un simple voyage quand même. Nous ne voyagions même pas de nuit, du moins je pense.  Ayant deux shinobis à bord, je ne serais même pas étonné qu’ils essaient.

Je reposai les yeux à l’extérieur, laissant mon esprit vagabondé, mais j’étais fixé sur ma lame, n’ayant de pensées que pour elle. Ne pouvant plus me retenir, je dégainai rapidement l’arme devant les yeux de Natsuki, admirant l’épée. C’était un Tantô monté en aikuchi, c’est-à-dire sans la garde. C’était plus facile à dissimulé, puisqu’évidemment elle ne servait pas d’arme principale, mais comme arme secondaire. Je posai alors mes yeux sur la lame, qui était d’ailleurs  fraîchement aiguisé. Elle devait mesurer environ une trentaine de centimètres, donnant à l’arme une longueur total d’environ quarante centimètres incluant bien sûr le
tsuka, qui était fait de bois, entouré de peau de serpent noir et d’un laçage de tresse en coton noir lui aussi. Je remarquai des inscriptions sur la lame, tout près de la poignée, qui disait « Subete yurusa reru ». C’était un diminutif d’une devise ninja transmise dans notre Clan qui voulait dire « Tout est permis ». « Là où d’autre sont limités par la morale et la loi, rappelle-toi que tout est permis », disait la devise au complet. Je posai alors les yeux sur Natsuki, le sourire aux lèvres.

- Qu’en penses-tu? Pas mal hein? J’eu alors un éclair de genie, me demandant pourquoi je n’y avait pas pensée plus tôt. Toi, Natsuki, tu dois savoir te servir de ça, une épée. Tu pourrais me montrer la base, tu crois?

Si ça se trouvait, le domaine de l’épée lui était aussi inconnu que moi. C’est pourquoi je n’avais pas trop mis d’enthousiasme dans ma demande, n’ayant rien pour me baser dessus. Je l’avais simplement vu l’autre jour avec des heum, attend comment appelle-t-on ça déjà? Des tonfas, oui, c’est ça. Peut-être était-ce qu’une arme parmi tant d’autre dans son arsenal. Du moins, c’est ce que j’espérais, sinon je devrai apprendre par moi-même d’ici mon retour à Konoha. J’essaierai d’introduire la pratique de l’épée dans mes entraînements quotidiens. Mais je ne pouvais pas me permettre de pensée à mon retour à Konoha avant même d’avoir commencer.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMer 11 Sep 2013 - 23:19

Les bras croisés sur la poitrine, Natsuki considéra l'idée de Tenshi. Elle n'était pas mauvaise en soi. Le village de  Shimonesoki avait l'avantage d'être bordé pas trop loin par une forêt côtières, ce qui signifiait que le sol, composé de terre, sera plus stable et plus facile à creuser que du sable. Encore fallait-il trouver une nappe phréatique, et parvenir à l'atteindre. L'héritier Nara approuva néanmoins de la tête son coéquipier. Après tout, ils ne perdraient pas grand chose à tenter cette piste, faute de mieux. Par la suite, il étudia du regard la lame que le Hyûga dégaina après que ce dernier lui ai expliqué comment il était entré en sa possession pas plus tard que ce matin.

« Moui. »
répondit-il sans grande conviction, les épaules haussées. «  Navré de briser tes attentes par contre, mais je ne peux pas grand chose pour toi dans ce domaine : l'essentiel de ma formation militaire a été le combat à mains nues. Je le trouve d'ailleurs beaucoup plus efficace, et ceux qui prétendent qu'une lame est plus dangereuse qu'un poing n'ont jamais eu affaire à un véritable artiste martial. Je pense que c'est d'autant plus vrai pour les membres de ton clan, qui méritent d'ailleurs largement le titre '' d'artiste ''. C'est pourquoi pour le moment, je reste encore perplexe quant à l'utilisation du arme blanche pour toi, ou même les Hyûga en général. Il y a des précédents dans votre histoire ? »

Voyant qu'il s'égarait du sujet, Natsuki retourna à la question initiale :


« Cela dit, en prenant le problème autrement... Quand je t'ai dit que j'ai surtout appris à me battre à mains nues - les petits accessoires que j'utilise parfois dans des cas spécifiques mis à part -, une bonne partie de cet entrainement a été consacrée à tenir tête à des adversaires armés. Ainsi par exemple, je sais comment défaire quelqu'un armé d'une épée parce que je connais les mouvements rudimentaires et la manière de s'y prendre. Je dois donc pouvoir t'enseigner tout de même deux ou trois choses. Mais n'espèrent pas grand chose cela dit : ce n'est pas parce que je sais comment me battre  contre un adversaire armé d'un sabre que je sais me battre avec un sabre. Alors l'enseigner... Tout au mieux, si cela t'intéresseras toujours quand nous reviendrons à Konoha, je pourrai t'expliquer comment insuffler ton chakra dans une arme. »


Natsuki croisa les jambes, et resta silencieux un instant, comme s'il réfléchissait à quelque chose, ou se remémorait un moment du passé.


« Mon père est un grand épéiste. »
lâcha-t-il finalement. « A deux sabres qui plus est. Je t'aurai bien redirigé vers lui si tu te décidais à manier ton arme au quotidien, mais il est assez peu souvent à la maison. L'on se croise une à trois fois par mois, grand maximum. Et puis, honnêtement, j'ai dû mal avec les armes. Elles offrent certes des avantages non négligeables dans certains cas – c'est pourquoi il m'arrive d'en utiliser une poignée aussi – mais elles sont aussi très contraignantes. En les portant, tu as les mains prises, ce qui t'empêche de composer des signes pour préparer une technique. Et en comptant trop dessus, l'on finit par se sentir démunit en combat lorsqu'on la perd ou qu'elle est détruite, ce qui n'est pas le cas à mains nues. Bien sûr, tu vas me dire que tu peux te faire trancher un membre aussi, mais à ce moment là, équipé ou non, l'arme n'est plus vraiment utilisable... Cet avis n'engage que moi bien sûr. Certains préfèreront combattre avec une arme, d'autres seulement avec leur corps, les deux se valent. »

Toujours emmitouflé dans sa chaude veste et ses accessoires destinés à conserver sa chaleur corporelle, Natsuki avait hâte d'atteindre l'auberge. Il grelotait presque dans le chariot qui, même s'il était coupé du vent, n'était pas chauffé. Une raison de plus qui ne l'incitera pas à voyager de nuit. Il avait hâte d'arriver au premier point-relais, et surtout de profiter de la chambre douillette qui allait avec. Un confort qui lui manquera bientôt. Pourquoi fallait-il qu'une mission de ce genre tombe encore en hiver, quand les jours sont les plus courts et les nuits les plus froides ? Il n'était pas du genre à se plaindre, et beaucoup lui diraient que c'est ainsi qu'un homme forge autant son corps que son esprit, mais c'était viscéral, il n'arrivait pas à s'y faire. La saison froide sapait ses forces et son moral. Un peu comme si quelque chose dans son corps était programmé pour le faire réagir de la sorte, un quelque chose dont il payerait cher pour s'en débarrasser...


« Nous en avons encore pour trois heures au moins. »
commenta Natsuki en lançant un regard par la fenêtre pour estimer leur position et la vitesse de leur avancée.

Dehors, la route n'était pas déserte, ce qui n'avait rien d'étonnant. Il s'agissait de l'un des grands axes de circulation qui traversaient le Pays du Feu, il était donc beaucoup emprunté, autant par les marchands que les voyageurs divers, autant par les artistes itinérants que les bandits en quête d'informations. L'instinct de Natsuki lui soufflait qu'il allait se passer quelque chose. Pourvu que ce ne soit que son imagination altérée par le froid, ou à défaut, agréable...


« Tu as déjà effectué beaucoup de mission en extérieur ? »
hasarda-t-il en s'adressant à son ami pour s'occuper l'esprit.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyJeu 12 Sep 2013 - 18:15

Assis dans le wagon, j’admirai toujours ma lame, acquise de mon père lui-même.  Peut-être était-ce pourquoi je l’aimais tant. Natsuki acquiesça, même si son ton en disait autrement. Je fus soudainement surpris par sa franchise. Pas qu’il ne l’aimait pas, c’était plutôt comme s’il s’en fichait. Il reprit la parole en m’apprenant que le combat armé n’était pas sa spécialité, préférant de loin le combat à mains nues. Il avait de très bonne raison aussi. Tous ce qu’il disait se tenait. Il avoua même sa perplexité face à ma possession de l’arme, ne comprenant en quoi elle pourrait m’être utile. Il me demanda s’il y avait des antécédents dans la famille, ce à quoi je répondis par un haussement d’épaule. Je n’avais reçu l’arme que ce matin quand même, ce n’est pas comme si j’avais prévu avoir une arme en ma possession et préalablement faire un recherche dans l’historique familiale. Je connaissais pourtant une personne de la famille qui, pour sûr, a déjà utilisé une arme : la personne qui m’a confié mon arme, mon père. Je lui en parlerai inévitablement à mon retour. Pour l’instant, on reste concentré sur la mission. Il avait toutefois appris à se battre et désarmé ses adversaires armés, ayant donc une certaine expérience avec le combat à l’épée, quoiqu’indirecte. Mais il instistait lui-même sur le fait qu’il ne s’agissait probablement de pas grand-chose, que nous pourions voir cela encore une fois à notre retour.

- Oui, et aussi ces techniques de désarmement…. Si ça ne te dérange pas, évidemment. Je comprendrais si tu préférrais gardé ces technique secrètes.

Il acquiesça d’un bref hochement de tête, ne sachant pas vraiment s’il le pensait vraiment. Je vis son regard changer, alors qu’il fixait un seul point comme si son esprit n’était plus ici avec nous. Mais il revint à la normale à peine quelques secondes plus tard, m’affirmant que son père était quant à lui un grand épéiste, même qu’il était pratiquant du nitouryuu, l’art de manié deux sabres à la fois. SI je voulais des instructions sur le maniement de l’épée, c’était lui que je devais aller voir. Mais il m’avoua ne pas le voir très souvent, ce que je trouvai bien dommage. Il m’avait déjà expliqué comment les Nara vivaient, je compris donc de quoi il parlait. Il s’ouvrit ensuite à moi et je compris alors pourquoi il ne semblait pas plus emballé que ça face à ma nouvelle acquisition. Selon lui, il y avait plus de désavantages que d’avantages à combattre avec une arme. Mais c’était son avis à lui, et en aucun cas tentait-il de me dissuader de me pencher vers les armes blanches. Une idée commençait à germer dans ma tête, une combinaison qui pourrait devenir redoutable si elle était soigneusement préparée.

- Justemment. Imagine un épéiste aussi doué à l’épée qu’il l’est à main nue. En cas de désarmement, il pourrait tiré avantages de ces croyances populaire et surprendre son adversaire avec des techniques du Poing Souple, par exemple.lâchai-je avec un ton faussement ignorant, comme si j’avais choisi le Poing Souple au hasard.

Alors que nous savions tous les deux que je parlais de moi. Mais seris-je capable de placer l’art de l’épée avant mon taïjutsu familiale qui en fait la renommée presque autant que notre dojutsu. Franchement je ne le savais pas. Je n’avais jamais encore eu recours à ma dague, sauf quand je l’avait rapidement essayé lorsque mon père me l’avait remise. J devais me laisser un peu de temps, voir si j’adopte au nom l’utilisation des armes. Ça restait quand même  une bonne idée que je tâcherai de ne pas oublier. Je vis Natsuki qui ressera son étrainte sur ses membres, visiblement inconfortable. Certes, le froids était mordant, mais j’avais mon casque sur la tête qui me gardait au chaud. J’avais aussi transformé mes gants en mitaines,  ce qui garda mes doigts au chaud. Seulement le bout de mes orteils commençaient à gelé un peu, mais rien d’insupportable. Je devais toutefois admettre que j’avais rarement connu de journée d’hivers aussi froide, peut-être était-ce le vent de la route.

Natsuki m’annonça que nous étions à présent pour trois bonnes heures avant d’arriver au point-relais, puisque le voyage vers le village était de trois jours.  Découragé, je posai mon coude sur le rebord de la fenêtre puis posai mon menton dans ma paume, regardant le paysage qui m’était inconnue. Je passai donc mon temps à regarder dehors, voyant le paysage passé de grandes plaines à des forêts intensément dense. Ben sûr, il y avait aussi les autres chariots qui passaient juste à côtés de nous qui se dirigeais en sens inverse. Les routes étaient-elles tous aussi achalandé, ou étions nous sur une espèce d’axe commercial? Puis, il m demanda comme ça si j’avais déjà été dans une mission en extérieur. J’hésitai quelques secondes, puis décidai de lui dire la vérité, ne voyant pas en quoi mentir nous avancerait.


- Non, jamais. C’est la première fois que je sors du territoire de Konoha depuis sa création…

Je ne savais pas pourquoi j’avais pris ce ton honteux… À ce que je sache, il était très rare que des Genins sortent du village, surtout envoyés à eux-mêmes. Je n’avais toujours pas eu de nouvelles de Mogura-senseï, alors j’attendais de ses nouvelles et j’avais donc décidé de commencer à me faire un nom dans le village, pour prouver que je valais plus que ce que j’avais montré la dernière fois. Je gardai la même position, acôté sur ma paume, le regard fixé vers l’horizon. Les nuages de la journées c’était peu à peu dégagé pour nous laisser apercevoir le Soleil qui descendait pour laisser place à sa sœur la lune. Nous devions pratiquement être rendu, je le sentais, mais des hennissements se firent entendre des chevaux à l’avant puis le chariot s’arrêta, alors que d’autres hennissements se joignait aux premiers. Natsuki et moi échangeâmes un regard, un mélange de surprise et d’exaspération. Je sautais par la fenêtre à laquelle j’étais accoudé, rapidement imité par Natsuki. Malgré l’angoisse qui me nouait l’estomac, je ne pouvais empêcher L’excitation qui commençait à me brûler les joues et les oreilles.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyVen 13 Sep 2013 - 21:02

Natsuki afficha un sourire à la réponse de Tenshi.

« Ne t'inquiète pas, la vie dans le Pays du Feu n'est pas si différente qu'à Konoha, tu ne seras pas dépaysé. Tu verras quelques légères différences culturelles, ou du mode de vie, mais rien qui ne devrait te mettre mal à l'aise. »
. Il s'interrompit un instant, puis reprit avec plus de sérieux. «  Je suppose que tu t'en doutes, mais je le reprécise quand même au cas où : réfléchit bien à ce que tu fais. Nous sommes tous les deux des ninjas de Konoha, des représentants extérieurs du Village Caché de la Feuille. Tout ce que nous ferons aura un impact, non seulement sur notre réputation personnelle, mais aussi sur celle de Konoha. C'est d'autant plus valable pour nous, qui sommes des shinobis claniques. Surtout que les gens ont davantage tendance à retenir le négatif que le positif. Mais ne t'inquiète pas, tout se passera bien, il n'y pas de raison que... »

Un brusque arrêt de chariot accompagné du cri douloureux des chevaux le mena à croire qu'il avait peut-être parlé un peu trop vite. Son coéquipier ne perdit pas de temps pour bondir hors du chariot, tout comme l'avait fait jadis Yuri dans une occasion similaire. Qu'avait donc les gens à se jeter dans des problèmes qui ne les regardaient peut-être pas ? Enfin, la situation était différente ici : Tenshi et lui étaient au cœur du problème si celui-ci incluait le convoi. Dans un soupir, Natsuki sortit à son tour, et fila sur les pas du Hyûga. Il n'eut pas très loin à aller cependant, pour comprendre – ou du moins voir – ce qui n'allait pas. L'un des chevaux de tête se montraient curieusement très agité, au point de transmettre son sentiment à ceux qui le précédaient. Il ruait dans la limite de ce que lui permettait les brides et les attaches, hennissant à chaque pas comme s'il souffrait. Mais le marchand, convoyeur expérimenté, tentait de le calmer. D'une main de maître, il refusait de lâcher la bride, sommant à son animal de cesser de s'agiter de la sorte. Des mots secs, et puissant qui portaient bien plus que le cri de détresse du cheval. Il avait beau avoir l'apparence de la cinquante passé, avec un petit gabarie, il ne démordait pas contre les protestations – ou les suppliques ? - qui devaient résonner bien loin sur la route. Les hommes des chariots précédents avaient eux beaucoup moins de difficulté à contenir leurs bêtes de sommes, même si au final, ce n'est qu'une fois que la crise du premier cessa que le calme revint. Natsuki, resté en dehors de tout cela, s'était contenté d'observer l'adresse et la ténacité dont avait fait preuve le marchand, à l'instar de tous les badauds à portée de vue sur la route. Soudainement, il se retourna, et balaya la foule des yeux, sans savoir vraiment ce qu'il cherchait. Il lui arrivait de mal interpréter son instinct, mais jamais il ne l'ignorait. Et il n'aimait pas ce qu'il ressentait...


« Tenshi, Tiens-toi sur tes gardes. »
lui souffla-t-il en s'approchant d'un pas alerte.

Par précaution, ils allèrent à la rencontre du marchand en tête du convoi, lequel inspectait les dessous de sabots de son cheval. Lui-même ne comprenait pas quelle mouche avait piqué son cheval. Il expliqua que, même lorsqu'il se blessait parfois en posant le sabot quelque chose, il ne s'excitait pas de la sorte. Sa réaction lui était donc aussi surprenante qu'inattendu. Le marchand inspecta encore la robe son animal, qui ne présentait pas de blessures non plus, puis considéra l'affaire comme classée. Chacun regagna sa place dans le convoi, et tous reprirent la route comme si rien ne s'était passé. Tous, ou presque. Depuis son chariot, Natsuki observait avec attention la bordure de la route et les environs avec une expression de méfiance imprimée sur le visage. Là encore, il ne savait pas ce qu'il cherchait, mais il sentait qu'il devait y avoir quelque chose.


« Tenshi, est-ce que tu pourrais utiliser ton Byakugan et regarder s'il se passe quelque chose d'inhabituel dans le secteur environnant ? »
demanda-t-il.

En ne sachant pas ce qu'il espérait trouver, son coéquipier avait encore moins de chance d'y parvenir, surtout que la route était très empruntée. N'importe qui pourrait aisément s'y dissimuler. Qui, ou quoi... Non, son imagination devait lui jouer des tours, emballée par l'hiver. Sans doute que le cheval était aussi heureux que lui d'entrer dans la saison froide, tout simplement. Et pourtant...

L'incident avait clos l'humeur de l'héritier Nara pour le reste de la journée, aussi ce dernier se mura dans le silence pour les derniers temps du trajet, jusqu'à ce qu'il atteigne le point-relais. Dès que les chariots pénétrèrent dans la ville, ils furent inspectés par la milice locale. S'il les avait rencontré lors de son dernier passage, Natsuki ne se souvenait pas du tout d'eux. Et n'avait pas vraiment d'intérêt à le faire. Il ne désirait pourtant pas prendre de risque. Il joignit alors ses mains entre elles, et d'un signe provoqua une métamorphose. S'il conserva globalement la même apparence, ses cheveux se colorèrent en noir, et tous les tatouages imprimés sur sa peau s'estompèrent. Un subterfuge suffisant pour quelqu'un qui ne le connaissait que de loin.


« Je t'expliquerai plus tard, si tu y tiens. »
répondit-il à Tenshi en prévision d'une éventuelle question qu'il n'avait pas envie de traiter ici.

Il n'accorda pas de sourire au milicien quand ce dernier leur demanda dans une politesse relative de sortir du chariot pour une inspection éclaire, et quitta le convoi sans demander son reste. Il n'était pas là pour l'escorter, pas selon les termes de son contrat en tout cas. Il bafouait un peu l'explication qu'il avait fait à Tenshi un peu plus tôt vis-à-vis de l'image de marque de Konoha, mais il était ainsi : il s'en tenait à sa mission, rien d'autre. Il gagna l'entrée de l'auberge, dont le contraste de chaleur – et d'odeur – était saisissant par rapport à l'extérieur, et commença avant toute autre chose par réserver une chambre pour lui et son coéquipier. La note était à leur frais, mais c'était toujours ainsi en opération en extérieur, à moins qu'une couverture donnée ne soit nécessaire. Aussi, il opta pour une seule chambre à deux lits. Les deux étaient des hommes après tout.

Dès qu'il eu la clef en main, il rejoignit sa réservation à l'étage, déposa ses affaires, puis redescendit dans l'immense salle du rez-de-chaussé. Celle-ci n'avait qu'une utilité : accueillir la foule de voyageurs traversant le ou les pays, en leur offrant logement temporaire et couverts contre rémunération. L'hiver débutant, l'abondance de clients s'expliquait par le désir de ces derniers de dormir bien au chaud plutôt que de mourir gelés à la belle étoile. La disposition des lieux, ni le menu, n'avaient changé depuis l'année dernière. Natsuki s'installa donc à une table en sachant déjà ce qu'il allait manger. Le repas chaud améliora peut-être son humeur.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMar 17 Sep 2013 - 16:54

Il essaya aussitôt de me rassurer, sentant me honte peut-être lié à mon manques d’expéreince. Natsuki, lui, avait déjà l’air d’un shinobi aguerrit. Moi, j’étais encore un petit louveteau, un novice, qu’on amenait à l’extérieur pour la première fois. J’étais quand même heureux d’avoir quelqu’un que je connaissais avec moi, surtout Natsuki. Celui-ci m’expliqua que la vie dans le Pays du Feu n’était pas si différente qu’à Konoha. Il y avait quelques différences culturelles mais rien d bien majeure. Dans un tout autre ordre d’idée, Le Nara me rappela d’un air on ne pouvait plus sérieux que nous étions les ambassadeurs du Village caché de la Feuille, et que nous devions bien réfléchir avant d’agir ou de parler. Prenant son conseil au sérieux, j’hochai la tête d’un air résolu, n’assurant de toujours avoirs ces paroles en tête. Le moment où nous franchissions les Grand Remparts, nous étions responsables de l’image de Konoha. C’est avec ce que nous faisions et disions que les gens se feraient une idée de ce qu’est le Village caché de la Feuille. J’étais perdu dans mes pensées, réfléchissant aux paroles de Natsuki lorsque le chariot fit un arrêt brusque, suivi d’hennissements. Sans attendre une seconde de plus, je sautai par la fenêtre puis je cherchai du regard la source du conflit.

Natsuki vint me rejoindre quelques instants plus tard alors que j’avais déjà pris les devants et m’étais dirigé vers l’avant pour remarquer un cheval qui semblait plutôt agité. Nous nous y rendîmes sans plus attendre. En chemin, je constatai que ce n’était pas le seul cheval agité, même que plusieurs autres ne semblaient pas dans leur état normal. Nous arrivâmes au cheval en tête pour voir un des cochers qui s’occupait tant bien que mal de l’animal. J’eu soudain un drôle de sentiments, un mélange de peur et d’angoisse. C’était comme si je devais faire attention où j’allais, alors que devant moi la route était sans danger. Mais ça ne dura que quelques millisecondes, j’oubliai alors cet étrange épisode puis portai plutôt attention à notre vrai problème, les chevaux. Malheureusement, nous ne pouvions pas faire grand-chose à part espérer que les cocher calme son cheval. Le calme revint quelques minutes plus tard après les efforts acharnées du cocher. Nous étions justement en route vers le cocher, ayant quelque question à lui poser avant de poursuivre notre voyage déjà assez long comme ça, que quelque chose attira soudainement l’attention de mon compagnon, qui tourna la tête vivement. Il posa son regard un peu autour de nous pendant quelques instants puis abandonna, ne voyant rien. Il m’avertit toutefois de rester sur mes gardes alors que nous atteignions le cocher. Il nous expliqua qu’il n’avait aucune idée de ce qui lui avait pris, que ce n’était vraiment pas dans ses habitudes.

Natsuki posa quelques autres questions aux cochers puis nous pûmes enfin continuer notre voyage. Alors que nous étions en route, je ne pouvais m’empêcher de pensée à ce que j’avais ressenti alors que les chevaux s’excitaient. Avaient-ils ressenti la même aura oppressante, les faisant paniqués chacun leur tour? Cette même aura qui aurait déclenché les capteurs de Natsuki. Je posai justement les yeux sur lui pour le voir scruter l’horizon des yeux, attentifs comme je ne l’avais jamais vu. Ne lâchant pas l’horizon de vu, il s’adressa à moi comme s’il savait que je le regardais et me demanda si je pouvais jeter un coup d’œil sur les environs, voir si rien d’anormale si cachait. La question me pris un peu au dépourvu, mais j’obtempérai à la sa requête puis relâcher mon Byakugan. Je vis alors Natsuki, juste devant moi, ainsi que les marchands et les chevaux. Je me concentrai puis j’élargie mon champ de vision, l’étendant sur une dizaine de mètres autour du convoi au complet.


- Non, je ne vois rien d’anormale. Un autre charriot ‘en viens vers nous à toute vitesse, sinon c’est tout pour le moment.

Voyant la déception dans ses yeux, je décidai de ne rien ajouter, ayant l’intention de lui demander s’il voulait que je continue à scanner les environs. Le restant du voyage se fit en silence, chacun perdu dans nos propres pensés. J’avais toutefois l’impression que Natsuki scrutait toujours la forêt, convaincu que quelque chose s’y cachait. Puis nous arrivâmes enfin au point-relais, ou du moins à ses portes. Le convoi c’était arrêter, je sortis donc la tête pour voir des gardes qui fouillais et examinais les différentes marchandises transportés par les marchands. Natsuki ne sembla pas apprécier leur interventions, n=enchaînant rapidement une série de mudras puis je vis ses cheveux changer drastiquement de couleur, passant du bleu ciel au noir. Il m’assura qu’il m’expliquerait plus tard puis porta son attention sur la porte du chariot, qui s‘ouvrit quelques secondes plus tard. On nous demanda donc de bien vouloir sortir du chariot pour une inspection. L’inspecteur commençait son inspection lorsque Natsuki tourna les talons et s’en alla. Je restai quant à moi jusqu’à la fin de l’inspection puis je m’assurai que le tout serait proprement entreposer pour la nuit.

Je suivi alors le restant de la compagnie jusque dans une auberge chaleureuse, autant au terme propre que figuré. Une immense feu brûlait dans un foyer a cheminé. Nous nous dirigeâmes tous vers le comptoir, où les marchand prirent chacun une réservation. J’allais faire de même et je pris donc une chambre à mon nom, mais à la mention de mon nom, la jeune femme me ravisa. Elle me remit une autre clef qui avait été mise à part et m’informa que Natsuki avait réservé une chambre pour nous deux. Je montai donc à l’étage mentionné par la jeune femme puis, une fois à l’intérieur, je remarquai aussitôt la chambre plus que modeste. Il y avait bien évidemment les deux lits, avec chacun leur petite table de nuit. Il y avait aussi une table avec sa chaise et finalement une salle de bain, comprenant une toilette et une petite douche, ayant placé un drap comme rideau de douche. Je posai donc mes affaires près d’un lit puis je me couchai sur celui-ci. Je m’allongeai sur le lit près de la fenêtre puis plaçai mes mains derrière ma tête tout en fermant les yeux. Je restai ainsi en paix pendant quelques secondes avants que de petits gargouillis venant de mon estomac. Je décidai donc de descendre au rez-de-chaussée, où j’espérais trouver un casse-croûte ou même un restaurant, qui sait.

Je descendis  les dernières marches sans hâte, ne mourant pas encore de faim. Je cherchai des yeux une cantine quelconque pour finalement voir des tables assorties de chaises dans un coin du Hall. Il me fallut quelques secondes supplémentaire pour reconnaître mon ami qui avait gardé ses cheveux noirs. Il n’avait rien à sa table, mais j’ignorais s’il avait commandé quoi que ce soit. Dans un cas comme dans l’autre, ça ne m’empêcha pas de m’asseoir à l’une des trois autres chaises disponibles.


- Salut, lui lançai-je avec un salut de la main. Je regardai le menu pendant quelques instants, ne sachant pas trop quoi prendre. Tu prends quoi, toi? Moi j’ai aucune idée…

Natsuki prenait évidemment quelque chose de chaud, comme la plupart d’entre nous le ferons en cette saison hivernale. Je fouillai le menu des yeux encore quelques minutes puis j’arrêtai finalement mon choix sur un soupe, servit avec une petit miche de pain et un dessert. Nous mangeâmes chacun nos repas en silence, visiblement épuisé de notre journée. J’ignorais pourtant ce qui avais pu nous saper notre énergie ainsi, nous avions passé la journée assis dans le chariot. Puis, une fois la table débarrassé, je me dirigeai vers la chambre, mettant le repas sur la note de notre chambre à Natsuki et à moi. Je me couchai pratiquement en arrivant en haut, me gardant tout de même du temps pour méditer avant d’aller au lit. Je ne trouvai toutefois pas le sommeil instantanément. Beaucoup de chose se bousculait en même temps dans ma tête, repassant tout ce que j’avais vu aujourd’hui et ce que je pouvais en tiré en tant que ninja. Il y avait un événement qui attirait un peu plus mon attention, et il se trouvait que la personne concerné dormait juste à côté de moi.

- Hey, Natsuki… C’était quoi ce truc de changer tes cheveux, toute à l’heure? Était-ce vraiment nécessaire?
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMer 18 Sep 2013 - 16:03

Si Natsuki vit passer Tenshi, l'inverse ne fut pas vrai. En même temps, à moins de chercher avec minutie, il n'était pas évident de retrouver quelqu'un au travers de la foule qui se massait dans l'auberge. Il ne le suivit pas vraiment du regard, et perdit même sa trace jusqu'à ce qu'il s'installe à sa table, un moment plus tard. Entre temps, l'héritier Nara avait surtout focalisé son attention sur les différents clients présent dans le point-relais. Sa désagréable sensation qu'il ne parvenait pas à définir ne l'avait toujours pas quitté, entachant toujours plus son humeur au fur et à mesure de son incapacité à l'interpréter. Il était néanmoins d'accord pour admettre que quoi que cela puisse être, ce n'était pas anodin, et qu'il n'appréciera pas.

« Un émincé de porc et une de leurs soupes beaucoup trop claire pour le prix qu'elle coûte. »
répondit-il distraitement à Tenshi.

C'est vrai qu'il n'avait pas encore commandé. Immobile comme il l'était depuis un moment, il passait relativement inaperçu au milieu des autres clients clamant leurs victuailles avec davantage de véhémence. Il héla alors le serveur débordé le plus proche, qui s'occupa de la commande des deux ninjas. Le repas ne se déroula pas sous les signes de la réjouissance. Natsuki n'était pas d'humeur, et se nourrissait donc pour l'aspect pratique du geste. Rien n'avait changé ici de toute façon, le goût relevé de la viande et celui plus effacé – pour ne pas dire fade – de l'accompagnement étaient encore les mêmes. Identique à son repas d'il y a un an, à la différence près que celui-ci se déroula sans la moindre conversation de la part des deux coéquipiers. Le dîner terminé, Natsuki fut le premier à quitter la table, au profit de sa chambre. Il s'accorda un moment pour une douche, puis émergea de la salle de bain dans une tenue sensiblement identique à celle qu'il portait quelques minutes plus tôt. C'est à cet instant que Tenshi entra à son tour, pour retrouver immédiatement son lit. L'héritier Nara se sentait fatigué lui aussi, comme il l'était toujours durant la saison froide, mais il n'y avait pas que ça. Il resta un moment silencieux, debout devant la seule fenêtre de la chambre, à observer l'extérieur quasiment désert. Une torche découpait parfois la nuit précoce, mais elles étaient rares, tout autant que les porteurs désireux de sortir encore de chez eux. Il mit finalement fin à sa contemplation en tirant les rideaux d'un geste sec. Sa métamorphose cessa alors aussitôt dans l'habituelle explosion étouffée. Ses cheveux reprirent leur aspect naturel, et ses tatouages réapparurent comme s'ils avaient émergé de sous sa peau. Le subterfuge n'était plus d'actualité pour le moment, contrairement à l'intérêt que Tenshi lui portait.


« … J'ai tué de sang froid quelques personnes ici. »
répondit-il après de longues secondes de silence, sur un ton indiquant qu'il n'en avait tiré aucune fierté ni aucun plaisir. « C'est ainsi que j'ai toujours fauché la vie, mais je n'aime que l'on me remercie pour cela. »

Qui pourrait le faire, si personne ne le reconnaissait sans ses signes distinctifs ? Il y avait bien sûr un contexte, mais il n'était pas d'humeur à en parler. Aussi, il coupa court à la discussion en se laissant tomber à son tour dans son lit. Il savait que son sommeil ne serait pas réparateur, mais au moins le temps de quelques heures, il voulait oublier cette sensation oppressante. Un risque qu'il ne serait jamais permit de prendre habituellement. Dormir ne l'empêchait cependant pas d'être sur ses gardes. Aussi, le hurlement qui déchira le silence de la nuit n'eut pas de mal à le ramener à un état de conscience. Quelqu'un vociférait dehors, de courtes phrases, dont il ne parvenait pas à comprendre le sens que les murs isolés atténuaient grandement. Il jeta un simple regard à Tenshi, puis quitta son lit pour marcher vers la fenêtre : la lumière qui filtrait derrière les rideaux n'avait rien de normal, compte tenue de l'heure. Et pour cause : le puissant éclat d'un immense brasier agressa ses yeux au moment où il écarta le tissu. Dehors, des maisons brûlaient. Encore...

Ici était un point relais, un secteur prisé autant par les voyageurs que les bandits, dont les moyens de défenses étaient aussi variables que ceux qui y séjournaient. Mais ce n'était pas la présence ou l'absence de mercenaires qualifiés qui fut matière à réflexion pour Natsuki, contrairement à celle d'un homme immense sur la grande place. Le genin n'eut aucun mal à le reconnaître malgré la distance, son gabarit étant rarement le genre que l'on pouvait aisément oublier. Véritable force de la nature, l'homme vêtu dans une chaude combinaison d'hiver dépassaient les deux mètres de hauteur. Chacun de ses bras faisaient largement la taille du tronc de la victime qu'il tenait impuissante entre ses mains. Et il n'était pas seul... Une bonne dizaine d'autres hommes le serrait de près, chacun flanqué d'un otage sous le bras. L'incendie offrait une assez bonne vue de ce qu'il se passait, mais Natsuki dû ouvrir la fenêtre pour ce qui concernait le son.


« Amène-toi ninja ! Je sais que tu es là ! Viens régler tes comptes ! »
était la version épurée et polie de ce que le géant criait, en menaçant d'éliminer ses victimes s'il ne se pointait pas illico.

A en juger par les cadavres qui jonchaient déjà la place, cela faisait un bon quart d'heure que les meurtriers étaient ici. S'ils s'étaient introduit en silence dans le point-relais en décimant les gardes au passage, ceux qui restaient ne devaient maintenant plus oser tenter quoi que ce soit. Une attitude qui les condamnera tous. Par où commencer, songea Natsuki qui empêcha Tenshi de se jeter dans la mêlée dans le cas où une telle idée l'aurait prit.


« Reste calme. »
exigea-t-il d'une voix neutre. « C'est moi qu'ils veulent, je me souviens de lui. »

Et visiblement, ce géant se souvenait de lui aussi. Comment l'avait-il retrouvé, ça, Natsuki s'en fichait. Il ne pouvait pas savoir que ce célèbre pillard n'avait connu aucun échec jusqu'à rencontrer le duo de Konoha dans lequel il était l'année dernière. Il pouvait tout au mieux se douter que le géant n'avait pas apprécié de voir son attaque groupée repoussée par les défenseurs du point-relais appuyés par deux shinobis. S'en douter, mais pas à quel point. Il ne pouvait pas non plus savoir que le bandit disposait d'anciens ninjas dans sa horde, ni que les senseurs parmi eux avaient passé une année à sonder leur territoire de '' chasse '' à sa recherche. Peut-être était-ce eux qui avait d'une technique quelconque excités les chevaux pour le forcer à se montrer, et confirmer ainsi sa position ? Le temps que la nouvelle se répande jusqu'à leur campement, c'était pour ainsi dire Natsuki qui avait attiré la mort ici : il était suivit

Dans n'importe quelle autre cas de figure, l'héritier Nara ne serait pas intervenu. Il était mandaté pour une mission, et ne se mêlait donc pas du reste. Mais la situation était différente : c'était lui qu'ils cherchaient. Aucun désir de justice ne l'animait pourtant : ils étaient un obstacle à l'accomplissement de son objectif, il devait les neutraliser.


« Équipe-toi Tenshi. »


Dans un duo, le problème de l'un était malheureusement le problème de l'autre. Il entrainait malgré lui le Hyûga dans ce bourbier. Néanmoins, ce dernier semblait animé d'un bon sentiment de justice. Même s'il le lui avait demandé, il ne serait sans doute pas rester ici.


« C'est de toute évidence un piège. »
expliqua-t-il d'une voix froide alors qu'il réunissait son matériel rapidement. « Certains nous attendent sans aucun doute au rez-de-chaussez, tapis dans l'ombre, prêt à nous tomber dessus si nous nous précipitons sur la place pour aider les habitants. Il y a une fenêtre au bout du couloir, nous allons passer par là. J'attaquerai par les airs le plus grand. Débrouille-toi pour ne pas te faire voir, et le frapper lui en priorité. Ce type fait preuve d'une force colossale, il vaut largement nos meilleurs chunin à Konoha. Ne le sous-estime surtout pas. Si on laisse passer notre chance par l'attaque surprise, ce sera difficile. »

D'un pas feutré, ils tracèrent tout deux jusqu'à la sortie prévu dans le couloir. Mais avant de bondir hors du bâtiment, Natsuki confia sa dernière recommandation à Tenshi.


« Nous ne sommes pas des héros Tenshi, et ce n'est pas de ce village dont nous avons la sécurité à assurer. Bien sûr, nous allons faire de notre possible pour limiter les pertes, mais nous ne pourrons pas sauver tout le monde. Ne laisse pas la peur de faire une victime innocente te bloquer, car beaucoup d'autres périront aussi dans ce cas-là, toi avec. »


Le genin tatoué avait choisit ses mots, et c'était volontairement que ces derniers n'étaient pas le sombre reflet de son nindô. Semer la discorde au sein de l'équipe maintenant n'était pas envisageable, et de toute façon, le Hyûga n'avait pas besoin de savoir comment lui fonctionnait en mission. Natsuki a toujours fait de son mieux pour devenir un homme de bien, même si ses actions pour aller dans ce sens incluaient de semer la mort auprès de ce que la population qualifie de '' mal ''. Il restait difficilement insensible à la détresse qu'il voyait, sauf dans un seul cas. Sa loyauté envers son Village passait avant ses convictions personnelles. Lorsqu'il était mandaté par Konoha, il ne croyait qu'en sa mission, et ne se mêlait de rien d'autre. Il ne pouvait pas prendre le risque de se faire blesser, ou de faire capoter l'opération qui lui avait été confiée en se concentrant sur autre chose. Un dévouement dont peu d'hommes étaient capable, surtout lorsque cela bafouait ce en quoi ils croyaient. Mais être ninja, c'est faire avant tout don de soi à son Village : ceux qui ne supportaient plus leur condition devenaient civils ou nukenins. Peut-être était-ce cette fissure entre ses aspirations et son devoir qui était à l'origine de son changement radical de comportement dans les combats. Cette nuit en sera encore la triste preuve. S'il ne tuera pas sciemment les habitants et les voyageurs d'ici, il ne leur portera pas d'assistance concrète non plus : il devait éliminer la menace à sa mission, rien d'autre.

Bondissant alors le premier par la fenêtre, il usa de son chakra pour prendre son envol. Plutôt que de tomber comme allait le faire Tenshi, il prit la direction du ciel, et se dissimula dans la nuit en direction de la grande place. Le géant hurlait toujours pour que le ninja de ses souvenirs et l'objet de sa vengeance apparaisse, bien que sa victime gisait maintenant égorgée à ses pieds. Natsuki resta imperturbable, et évalua la situation. Il n'y avait plus de badauds encore en vie sur la place, tous les non impliqués ayant préférés se protéger chez eux. Un geste légitime, mais stupide. Tous ensemble avaient peut-être la force de tenir tête à l'envahisseur. Mais ils avaient peur, et beaucoup de sang avait déjà coulé cette nuit. Ne restait donc qu'une dizaine de bandits en comptant leur chef, et leurs otages. Natsuki attendit encore, et suivit des yeux Tenshi jusqu'à ce qu'il soit en position. Dès que ce fut le cas, l'héritier Nara frappa à l'aide de ses arcanes claniques.

De quelques mudras, il donna vie à sa discrète ombre dans la nuit, laquelle entra en contact avec celle du géant qui se retrouva immobilisé. Mais avant même que le moindre son ne s'échappe de sa gorge, cinq pieux d'ombres jaillirent du sol, et frappèrent autant d'alliés. Ceux qui ne périrent pas sur le coup lâchèrent leur otage sous la monté de la douleur, lesquels en profitèrent pour tenter de fuir sans comprendre ce qu'il se passait. Le colosse était puissant, Natsuki n'était pas sûr de le maintenir en place longtemps. Pourvu que Tenshi ne rate pas son coup...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyJeu 26 Sep 2013 - 19:09

Lorsque je m'assis à sa table, il ne sembla même pas surpris de me voir. Décidément, il était aux aguets. J'ignorais ce qui se passais ici mais je manquais quelque chose. Je chassai ces sombres pensées de mon esprits, reprenant mon sang-froid. je portai plutôt mon attention sur le menu, demandant alors mon ami ce qu'il comptait commander. Il prenait un émincé de porc et une soupe qui ne semblait d'avance ne pas plaire au shinobi. Je décidai tout de même de prendre une soupe, décidant de juger par moi-même la soupe. Je ne sais pas ce qu'il trouvait à cette soupe, parce que moi je la trouvai délicieuse. Nous mangeâmes assez rapidement, sachant que nous avions une longue journée de route de prévue demain. Natsuki ne prit même pas le peine de terminer son repas puis se leva, m'informant en chuchotant qu'il serait à la chambre. J'acquiesçai d'un hochement de tête puis je reportai mon attention sur mon repas, ou plutôt sur mon dessert, qui se constituait d'une petite assiette de différents petit dessert, comme des senbeis, des taiyakis ou des dorayakis. Lorsque je terminai mon repas et que la note fus payé, je montai finalement vers notre chambre, se méritant une bonne nuit de sommeil. Lorsque j'arrivai dans la chambre, je ne trouvai pas Natsuki. Je paniquai l'instant d'une demi-seconde, lorsque je l'entendis sortir de la salle de bain alors que je refermai donc la porte derrière-moi, refermant le verrou à chaîne de la porte comme par réflexe. Je me dirigeai immédiatement vers mon lit, m'assurant que mon manteau était bien là où je l'avais laissé lorsque j'étais monté plus tôt. Je m'assis alors sur mon lit puis je méditai pendant quelques minutes avant de me mettre au lit. Mais je n'arrivais pas à mettre mon esprits en paix, il y avait trop de chose qui se bousculait dans ma tête. Le bruits des rideaux me remmena à la réalité, voyant alors le Nara reprendre son apparence normale. Je ne pus alors m'empêcher un commentaire, lui demandant si ça avait vraiment été nécessaire toute cette mascarade qu'il avait mené. L'atmosphère de la pièce sembla changer complètement, peut-être était-ce l'effet de rideaux fermé, ou alors c'était que quelque chose c'était effectivement passé. J'appris alors qu'il avait tué quelqu'un ici, probablement lors de sa mission de l'année dernière. Pourquoi ne me l'avait-il pas dis plutôt? J'aurais probablement pu être plus prudent si je savais que mon coéquipiers était possiblement rechercher pour meurtre.

- Et ça ne t'es pas passé par l'esprit de m'en parler avant d'arriver?, lui demandai-je d'un ton légèrement agité. Il t'on peut-être par reconnu toi mais moi, je suis passé pour un ninja à cent pour-cent. Je pris quelques inspirations, reprenant mon calme. Bon, d'accord, je comprend que tu ne veuille pas en parlé, mais si j'avais su, j'aurais été plus prudent.

Natsuki ne répondis rien, préférant sûrement ne pas en parler. Nous nous couchâmes alors sur ces dernières paroles qui, nous allions nous en rendre compte, n'était pas si anodine qu'elles ne le paraissait. J'ignorais combien de temps cela faisait que nous nous étions coucher, mais j'avais l'impression qu le soleil était déjà debout à voir la lumière qui venait de la fenêtre. Je fermai les yeux puis les ouvrit petit à petit pour voir la lumière anormalement orangé pour la lumière du soleil. Je rejoins alors Natsuki, déjà à la fenêtre, pour constater à mon tour l'ampleur du brasier qui attaquait le point-relais. Je gardai les yeux fixé sur les flammes, étant soudainement assailli de flash-back de la grande guerre des clans, où une telle atrocité était chose commune. Je sentis une immense colère monté en moi, ne pouvant pas pardonné la personne qui avait si aisément ruiner la vie de plusieurs personnes.Ce fut les cris d quelqu'un qui me ramenèrent au présent. Celui-ci défiait un certain ninja, qui avait apparemment des comptes à régler avec lui. Je remarquai alors le colosse qui se tenait dans la place publique, joncher de cadavres. Je levai la demi-fenêtre de la fenêtre en guillotine avec force, m'apparentant à sauter dans la mêlée, mais Natsuki m'en empêcha, me barrant le passage avec son bras. Il me commanda de rester calme, me rappelant que c'était lui qu'il voulait. Écoutant donc le conseil de mon coéquipiers, je reculai de la fenêtre, ne ressentant étrangement plus la colère, mais plutôt de la détermination, de la volonté.

- D'accord, d'accord... Mais il faut faire quelque chose, Natsuki!

Celui-ci sembla réfléchir pendant quelques instants puis, sans même détourner son regard de la fenêtre, exigea à ce que j'aille m'équiper. Je me dirigeai immédiatement vers mon lit, où j'enfilai mes bottes et ma ceinture et je saisit mon manteau, sortant ma tuque de ma manche pour ensuite enfilai mon manteau. Une fois de retour auprès de Natsuki, celui-ci m'expliqua ce qu'il avait avec quoi il était venu. Malheureusement, il n'avait rien de bien rassurant. Suspectant un piège, il y avait probablement des ennemis qui nous attendaient en-bas si nous tentions de venir en aide au habitants. Mais dans l'esprit de Natsuki, les habitants n'étaient pas la priorité, focalisant plutôt sur le colosse, qui était sans aucun doute le chef de la bande. Le Nara avait repérer une fenêtre, plus loin au bout du couloir, par laquelle nous pourrions sauter. Le plan était simple: Natsuki attaquerait par les airs, alors que je devrai essayer de me faufiler jusqu'à lui sur le sol. Nous devions compté sur l'effet de surprise pour l'éliminer au plus vite, valant largement nos meilleurs chunins selon le Nara. Ça tombait bien, j'avais justement le jutsu idéal pour ce genre d'opération. Acquiesçant d'un hochement de tête, nous nous dirigeâmes vers ladite fenêtre le plus subtilement que nous le pouvions. Natsuki se plaça le premier dans la fenêtre, s’apprêtant à sauter, mais il s'arrêta pour se retourner vers moi. Il me confia alors quelques conseils auxquels je portai très attention, s'agissant de ma première mission en extérieur. Il me rappela que nous allions faire notre possible pour ce village, mais il nous serrait impossible de sauvé tout le monde et que nous devions pas nous laisser abbattre par ça. Les pertes étaient inévitables, puisqu'elles avaient déjà commencé.

J'acquiesçai d'un hochement de tête, sachant ce que j'avais à faire. Natsuki s'envola dans les airs devant mes yeux, me laissant le champ libre. Je m'approchai de la fenêtre, jetant un coup d’œil en bas. Tout le monde avait fuit, laissant les otages pour mort, préférant sauvé leur propre vie. Il ne restait donc les bandits et lesdits otages. J'exécutai une série de mudras puis je disparu, utilisant mon jutsu de camouflage. Je sautai donc par le fenêtre, chargeant à mon tours mes pieds de chakra mais pour pouvoir courir sur le mur de l'établissement. Je descendis donc à toute vitesse puis je sautai du mur, me précipitant vers le colosse. À peine avais-je mis le pieds au sol que j'étais déjà au pas de course, avec le chef des bandits comme cible. Je levai légèrement les yeux puis je vit Natsuki, niché tout en haut qui lançait ses célèbres ombres. Celle-ci émergèrent de sous le géant, l'immobilisant sur place. Le Nara n'arrêta toutefois pas là et envoyé cinq pieux d'ombres sur les différents bandits restant, réduisant leur nombre pratiquement de moitié. Ne me laissant pas distraire, je fonçai directement vers ma cible, chargeant mes mains de mon chakra électrique. Une fois à proximité du géant, je me plaçai rapidement dans son dos, luis envoyant une série de coups bien placer sur sa colonne vertébrale. Sans attendre une seconde de plus, je me faufilai devant lui puis lui envoyai une autre série de coup électrique, cette fois-ci sur la région de l'abdomen. Je sautai instinctivement vers l'arrière, évitant toute chance de réplique à mon adversaire, mais j'oubliai les autres bandits, entrant en contact avec l'un d'eux dans ma retraite. Réalisant dans quel pétrin je venais de me mettre, j’essayai de me relever pour m'enfuir mais le bandit réussi à agripper ma jambe, me faisant chuter à nouveau. J'entendis le rire sadique des autres bandits, qui se dirigeaient vers nous.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyJeu 26 Sep 2013 - 22:13

Natsuki vit Tenshi apparaître brusquement une fois que la garde rapprochée du colosse fut neutralisée. Il ne perdit pas de temps et frappa avec une précision redoutable, comme savait le faire uniquement les Hyûga. Mais le genin tatoué ne prit pas le temps de l'admirer cette fois, contrairement à leur affrontement précédent, pas plus qu'il n'attendit de voir si le chef des bandits était hors d'état de combattre ou non. Il vrilla alors ses cinq pieux ensemble, et frappa avec force dans la poitrine avant de les écarter pour créer une blessure béante. Même s'il survivait, il ne tardera pas à se vider rapidement de son sang. Le plus gros du travail était fait, mais pourtant les deux shinobis étaient loin d'être tirés d'affaire. Tenshi, qui avait foncé dans la mêlée, se retrouvait maintenant en prise avec les survivants remit de l'effet de surprise. Certains égorgèrent comme convenu leur victime avant de se jeter lui, d'autre repoussèrent sans ménagement leur otage pour prêter mains fortes à leurs compagnons d'armes. Pas le temps d'arriver, Natsuki profitait encore au moins de l'effet de surprise, si les autres croyaient que Tenshi s'était occupé d'eux tous à lui seul, et ne se priva pas de l'user encore. Toujours avec les arcanes de son clan, il en revint à la technique initiale : la prise des ombres. Telle un serpent, elle s'insinua jusqu'à l'homme le plus proche de Tenshi, celui qui menaçait d'abattre son arme sur le Hyûga à terre, et s'empara de lui. Le temps qu'il comprenne ce qu'il lui arrivait, il était déjà trop tard : son bras armé bougea malgré lui, et blessa au torse son compagnon à sa droite. Mais à cause de la distance, Natsuki ne pouvait diriger avec précision. Dans une nouvelle attaque du bandit manipulé, son troisième collègue s'esquiva d'un bond en arrière. Sans perdre davantage de temps, l'héritier Nara mima le mouvement de seppuku. Si le geste était étrange pour un observateur, le résultat était beaucoup plus sanglant au sol, quand dans un grand hurlement d'agonie les organes du malheureux se rependirent sur le sol. Il restait encore une poignée d'adversaire, mais au moins Natsuki avait pu laisser un temps de répit à son coéquipier pour se ressaisir. Il devait maintenant lui faire confiance, et le laisser gérer les bandits. Car de l'autre côté, d'autres arrivèrent depuis l'intérieur de l'auberge. Il avait donc vu juste en supposant que quelques hommes l'attendaient en embuscade. Ces derniers semblaient d'ailleurs plus aguerries que les autres.

Des trois, un seul tomba sous l'essaim de shuriken que lança Natsuki depuis les airs. Un autre fut blessé à l'épaule avant de parvenir à parer instinctivement le reste, le dernier s'en était tiré indemne. Mais plus pour longtemps... Chargeant en piqué, le Céruléen leur tomba dessus avec force, déviant de justesse une lame brandit vers son visage avant de contre-attaquer d'un coup de pied retourné à hauteur de tête. Il posa à peine le pied au sol que le deuxième bandit l'attaqua à son tour à l'aide de deux poignards. Il porta stratégiquement des attaques hautes et basses, de sorte à contenir le ninja sans lui laisser l'opportunité de réagir. Mais le combat à mains nues était le domaine de prédilection de l'héritier Nara, qui n'était nullement handicapé lorsqu'il affrontait des opposants équipés. En deux passes d'armes, il arracha l'un des deux couteaux d'une attaque dans le poignet, et arma un coup de poing en direction de la gorge. Le premier brigand était malheureusement de retour, et avorta l'assaut. A deux contre un, Natsuki eu plus de difficultés, à plus forte raison que ses deux adversaires avaient l'habitude de se battre ensemble. Ils portèrent à Natsuki plusieurs estafilades avant que le combat n'arrive à son terme, l'un empalé sur l'arme de son ami, et l'autre le nez comme la mâchoire brisés.

Les bras ballant, le genin tatoué resta plusieurs instants haletant, alors que des perles de sueurs se formaient sur son visage figé. Il était encore loin d'être à plat, mais il avait consommé une part importante de son énergie qui nécessitait un court moment de répit. Il pouvait se le permettre, la bataille était terminée maintenant, Tenshi en avait fini de son côté, à une dizaine de mètres de lui seulement. Seul le crépitement de l'incendie troublait le silence désormais, coupé parfois par les râles de ceux qui n'avaient pas encore tout à fait succombé. Puis une pierre vola, sifflant à l'oreille de Natsuki, rapidement rejointe par une seconde, qui le toucha à l'arrière du crâne. Il tituba sur un pas après le choc, puis se recampa sur ses appuies. Il en para une troisième, évita une quatrième, puis frappa le sol du poing, dressant ainsi une barrière de vent autour de lui, qui se chargea de bloquer le reste des projectiles. Un peu partout autour, les habitants et les employés étaient sortit de leur cachette pour constater le désastre. Au milieu des cadavres, il n'y avait que le responsable de tout : Natsuki.


« C'est toi qui les a attiré ici ! »
criaient certains. « C'est de ta faute tout ça. » crachaient d'autres en lançant leurs pierres sur la cause de leur malheur.

L'héritier Nara encaissa stoïquement les remarques. Dans son dos, il fit un geste pour interdire à Tenshi d'intervenir. Il n'avait pas besoin de prendre les coups avec lui. Si personne n'avait fait le lien entre les deux ninjas, autant que cela reste ainsi : deux coupables n'étaient pas nécessaire. Ce n'était pas la première attaque qu'écopait le point-relais, mais celle d'aujourd'hui avait pour élément déclencheur Natsuki, un fait sur lequel tous s'étaient jetés pour noyer leur haine. Il savait qu'il ne sera plus jamais le bienvenu désormais. Sans un mot, il décolla alors du sol, utilisant à nouveau sa technique d'envol, et regagna sa chambre par la fenêtre du couloir, sous une nouvelle pluie de pierre. L'instant d'après, il s'échappa par le même procédé d'une autre fenêtre avec son sac sur le dos. La nuit ne tarda pas à l'engloutir. Sans possibilité de faire demi-tour, ou prévenir Tenshi sans le condamner lui aussi, il n'avait pu laisser dans leur chambre qu'une seule indication : la carte qui leur avait été confiée, avec un kunai planté sur leur destination. La mission continuait, le genin tatoué se débrouillera pour rejoindre son coéquipier dans les plus brefs délais.

Mais avant cela, il avait besoin de repos, alors que la fin de la nuit s'annonçait pour lui en extérieur : le prochain lieu habité était beaucoup trop loin pour qu'il le parcours en volant à l'aveuglette. Malgré ses vêtements, le froid se faisait sentir progressivement. Natsuki composa alors un simple signe, et le sol s'agita sous ses pieds, avant de commencer à l'engloutir entièrement comme s'il s'agissait de sables mouvants. Ce n'était pas la meilleure façon de passer la nuit, mais il n'avait pas le choix. De la sorte, il se préservait du vent froid tout comme il se dissimulait physiquement du regard d'ennemis potentiels. La seule chose qu'il pouvait craindre était que le conduit qui lui assurait l'acheminement en oxygène se bouche dans son sommeil...

Il songea un instant à Tenshi, ne pouvant qu'espérer que tout se passe bien pour lui. Il avait été contraint de le laisser là-bas pour ne pas lui attirer d'ennuis, mais cela ne fonctionnera que tant que personne ne le liera à lui. Et il n'y avait aucune raison de le faire : c'était Natsuki que les pillards voulaient, pas son ami. Désormais, ils étaient séparés, mais le genin tatoué ne s'en formalisa pas, car si ce n'était sur la route, ils se retrouveront à Shimonesoki. Lui savait où se trouvait le village, il n'aura pas de difficulté à s'y rendre. Quant à Tenshi, avec la carte, tout devrait bien se passer pour lui. Faisant alors le vide, Natsuki se força à trouver le sommeil. Tant qu'il faisait nuit, il était bloqué, alors autant profiter du temps qu'il avait encore pour récupérer.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptySam 28 Sep 2013 - 1:37

Lorsque je réapparus, j'étais déjà dans le dos de mon adversaire. Je le frappai à plusieurs reprises avec mes paumes chargées de chakra électrique. Je frappai cinq fois au total, avant de me diriger devant lui. Une fois devant lui, je le frappai de nouveau à cinq reprises, envoyant dans ses organes internes du chakra électrique. Je sautai immédiatement vers l'arrière, mettant de la distance entre moi et lui. Natsuki m'avais fortement conseillé de ne pas le sous-estimé, je ne voulais donc pas être là lorsqu'il se sortirait de l'emprise des ombres de mon coéquipiers. Ayant concentré toute mon attention sur le chef de la bande, j'avais oublié le restant de la bande qui avait toujours leurs otages. J'entrai en contact avec l'un d'eux dans ma fuite, nous envoyant tous les deux au sol. Je me relevai le plus rapidement possible, mais il me saisit la jambe à la dernière seconde et me fis tomber une deuxième fois.

Cette fois, il avait le dessus, alors que je me trouvai à plat ventre sur le sol. Il enfonça son genou sur ma colonne, entre mes deux homo-plates. Je vis alors les autres bandits qui se dirigeaient vers moi. Je vis aussi les pieux d'ombre de Natsuki disparaître, laissant tomber les corps inertes des bandits atteints, pour réapparaître tout de suite et commencèrent à se tortiller les uns les autres. La vrille alla s'enfoncer dans le torse du chef des bandits. Puis les pieux se distancèrent, formant un trou dans le torse de ce qui était maintenant un cadavre, puisqu'il n'aurait jamais pu survivre une telle blessure. Mais mon agresseur, lui, ne semblait pas au courant de ce qui venait d'arriver à son chef, ni aucun d'entre eux d'ailleurs. Il enfonça son genou avec plus de force, me tirant un grognement de mécontentement. J'entendis alors un sabre que l'on dégainait, réalisant que ça avait grandement dégénéré tout ça. Je me retournai pour voir le brigand armé pour aussitôt remarquer que quelque chose clochait chez lui. Il n'avait pas le visage d'un homme qui s'apprêtait à impitoyablement abattre un ennemi comme le brigands qu'il était. Non, il avait l'air paniqué. Le moment suivant, il enfonçait son épée dans son compagnons, leur tirant tous les deux un cri de surprise et d'effroi. Le bandit armé tenta ensuite une attaque vers celui qui me tenait au sol, mais il le manqua de peu puisqu'il avait évité. Il ne l'avait peut-être pas blesser, mais au moins maintenant j'étais libre. Je me relevai aussi sur mes pieds, voyant les brigands s'ouvrir le ventre en première loge. Je ne m'attardai pas sur le spectacle, me préoccupant plutôt des quatre brigands qui restaient.

Leur second assaut fut cette fois plus organisée. Ils essayèrent de m'encercler, leur sabre à la main, mais je n'allais pas me laisser avoir aussi facilement. Je fonçai sur le premier brigand, dégainant à mon tour mon tantô. Il essaya d'abattre son sabre sur moi, mais je levai ma propre lame, provoquant quelques étincelles au contact, puis je fis dévier la lame de mon adversaire vers la droite, le bombardant de coup de ma main libre qui lui tira des grognements de douleurs. Je l'achevai d'un coup de lame en plein torse, puis je sautai sur le deuxième, laissant l'autre pour mort. Je rangeai rapidement mon arme, évitant la lame de mon adversaire de justesse, puis je lui envoyai plusieurs coups, infligeant des dégâts internes qui fit jaillir une gerbe de sang de sa bouche. Il s'effondra au sol, gerbant de plus belle, et me concentrai sur les deux derniers brigands. Ils avaient l'air beaucoup moins confiant qu'ils ne l'étaient plutôt. Ils tenaient tous les deux leur sabre à deux mains, la pointe de leur lame braqué sur moi. Je repris mon souffle, réfléchissant comment me débarrasser d'eux. J'entendis soudain des cris, qui attira aussitôt mon attention. Je vis alors trois autres brigands sortir de l'auberge, se dirigeant vers la place central où je me trouvais. Mais j'avais déjà deux ennemis, je pourrais difficilement en prendre trois de plus. Il y eu alors une pluie de shuriken qui s'abattit sur le trio de brigand, n'en faisant tombé qu'un alors qu'un autre était blessé. Natsuki atterrit juste devant les brigands, les faisant reculés, surpris de l'intrusion de mon coéquipier. Sachant que je pouvais laisser ces deux-là à Natsuki, je me concentrai sur les deux qui me faisaient déjà face, envahit d'une détermination. C'était la première fois que je me battais aux côtés de mon ami Nara et probablement pas la dernière. Je sortis de ma ceinture six senbons, que j'enfilai entre mes doigts avec précision et rapidité. Je fonçai alors vers les deux brigands, puis chargeai mes senbons de chakra pour les envoyer tous les six sur le même bandit. Il réussit à dévier les deux premiers, mais il ne fut pas assez habile pour en faire autant avec les autres, me trouvant enfin en un-contre-un. Alors que je semblai soulager, l'adversaire devant moi avait de plus en plus peur. Il avait vu à quel point j'avais aisément défait leur petite attaque de groupe. Que pouvait-il bien faire seul alors qu'ils n'avaient rien put faire à quatre ? Mais il n'abandonna pas, me pointant de son arme depuis tout à l'heure. Il leva son sabre à l'air, s'apprêtant à l'abattre sur moi de toutes ses forces, mais je n'allais pas simplement le regardé faire. Je fonçai sur lui à toute vitesse puis le frappai de ma paume sur l'abdomen, lui coupant le souffle sur le coup. Il lâcha aussi son arme, paniquant alors qu'il cherchait son souffle. Je l'achevai d'un autre coup de paume sur le sternum qui le projeta environ un mètre plus loin.

Je m'assurai que chacun d'eux ne se relèveraient pas de si tôt, puis je pus enfin prendre mon souffle. Je me dirigeai vers Natsuki, m'apprêtant à le remercié pour le coup de main, mais je n'étais même pas encore rendu que Natsuki était déjà assailli de projectiles. Il en reçut environ cinq avant que le Nara finisse à par se tanner et érigea une barrière de vent devant lui. Je portai alors mon attention vers ses assaillant et reconnu les villageois, qui étaient maintenant sortis de leur cachette. Pour faire quoi? Pour persécuter leur sauveurs. J'allais leur crier d'arrêter, mais un villageois me devança, criant à Natsuki que tout était de sa faute. Je restai bouche-bée quelques instants, n'en revenant pas, puis les paroles de Natsuki me revinrent en tête. Il était vrai que le village avait été attaqué de par sa présence, mais en même temps, ils n'auraient plus à craindre d'attaque de ces bandits de si tôt. Évidemment, c'était facile à dire quand nous ne sommes pas les victimes, je compris alors totalement pourquoi Natsuki avait été désigné comme bouc émissaire.


- Natsu...

Je n'eu même pas le temps de finir ma phrase, voyant Natsuki me fit signe de la main de ne pas bouger. Je le regardai d'un air interrogateur, mais il ne me jeta pas le moindre regards, se dirigeant plutôt vers l'auberge. Il sauta jusqu'à la fenêtre par laquelle nous étions passés puis ressortit de l'auberge pour se diriger seul dans la nuit. Je le regardai s'envoler vers la forêt, ne sachant pas trop comment prendre son départ. Le village se remit de tout l'émoi causé par la scène de Natsuki. Ils le traitaient de lâche, qui refusait de prendre responsabilité pour ses actions. Moi, au contraire, je fus traité comme un héros qui avait les avait sauvés. je fus donc offert la meilleure chambre de l'auberge ainsi qu'un paquet de provision pour le long voyage. Je trouvai la carte de Natsuki sur la table, même s'il en avait probablement plus besoin que moi. Après tout, j'avais le convoi avec moi qui se rendait aussi à Shimonesoki, alors que lui était en pleine forêt. Je la pris quand même, le rangeant rapidement dans mon sac de voyage, puis je fus conduit à ladite chambre, où je dormis à poing fermé.

Je fus réveiller le lendemain matin par quelqu'un qui cognait avec instance à la porte. Je me levai lentement puis me rendis à la porte à moitié endormi pour voir un cuistot qui se tenait devant ma porte, avec un chariot sur lequel reposait un déjeuner tradionnel complet, offert par la maison. Une fois rassasié, je me préparai puis nous quittâmes le point-relais en direction du village de Shimenoseki, qui se trouvait à maintenant deux jours de voyage. Ces deux jours se firent dans le calme, ne recevant aucune nouvelle de Natsuki. Ce ne fut qu'une fois arrivé au village en question que nous retrouvâmes Natuski qui nous attendait à l'entrée du village. Je sortis du petit wagon, allant aussitôt la rencontre de mon coéquiper.


- Heureux d'enfin te revoir, Natsuki. Comment à été ton voyage?
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptySam 28 Sep 2013 - 20:34

Au petit matin, Natsuki émergea du sol comme une taupe, laissant derrière lui le sarcophage de terre vertical qu'il avait utilisé pour dormir. Courbaturé, il fit avec la douleur et s'épousseta un peu, puis observa les alentours. A première vue, il n'y avait personne autour de lui, il ne courrait donc pas de danger immédiat, il avait donc le temps de faire le point sur la situation actuelle. Il commença alors par prendre de la hauteur en courant le long d'un tronc d'arbre à l'aide de son chakra, et slaloma entre les branches qui jonchaient son chemin jusqu'au sommet. Il pu alors repérer sa position approximative par rapport au point-relais dont il apercevait quelques toits de loin. La première des choses pour lui était de rejoindre Tenshi, puis il se ravisa. Il n'était pas mandaté pour l'escorte du chariot, et il était inutile qu'il fasse courir un risque à son coéquipier. Après l'attaque, les marchands devaient être sur leurs gardes, et emprunter des routes plus sûres, que seuls des convoyeurs expérimentés comme eux connaissaient. S'il se mettait en tête de les retrouver, l'héritier Nara perdrait plusieurs heures. Non, le plus simple était de rejoindre directement Shimonesoki par la voie des airs. Lui qui n'avait jamais eu l'occasion de voir quelle distance il pouvait parcourir en volant avant d'arriver sur le fond de son niveau de chakra, c'était l'occasion rêvé. Surtout qu'à vol d'oiseau, il irait beaucoup plus vite que par le sol. Sa décision prise, il s'orienta, et quitta son perchoir pour rejoindre l'étendu infini du ciel. Volant à bonne altitude, il garda son manteau plaqué contre sa gorge avec une main pour se préserver du vent glacial qui soufflait, même si en fait, c'était surtout lui qui pénétrait dans l'air à haute vitesse. Mais au moins il n'y avait pas d'obstacle sur sa route aérienne. C'est ainsi qu'il parcouru l'équivalent d'une journée et demi de marche en seulement une matinée. Il sentit cependant qu'il tirait sur ses forces, et dès le début de l'après-midi, il se posa, et reprit son parcours à pied sur une grande route. En chemin, il avait trouvé un petit restaurant itinérant, lequel lui avait permit de se restaurer sur le bord du chemin avant de poursuivre. Un repas chaud qui était plus que bienvenu, même si l'héritier Nara ne le savoura pas réellement. Dans la soirée, il trouva un autre point-relais dans lequel il passa la nuit, sans incident cette fois-ci. Et au petit maintenant, requinqué, il reprit la voie des airs pour terminer son voyage, portant un sac supplémentaire remplit de pommes de terre. Depuis le ciel, il aperçut bien avant d'arriver le bord du continent, et l'océan infini au-delà. Du moins, elle avait surtout l'air infiniment loin par rapport à ses souvenirs. Le niveau de l'eau avait effectivement reculé, et c'était très impressionnant à voir. Outre une partie de la plage désormais révélée, c'était surtout après un kilomètre en direction de la mer seulement que l'on pouvait apercevoir les fonds marins habituellement enfoui si profondément que la lumière du soleil n'y filtrait plus. Corail, coquillages et plantes marines desséchées jonchaient désormais les nombreux rochers et crevasses.

« Qu'est-ce que je suis censé faire contre cela moi ? »
songea-t-il en posant le pied à terre à l'entrée du petit village côtier de Shimonesoki.

Certains habitants, dont celui qui occupait l'équivalent du rôle de chef – et qu'il avait déjà rencontré lors de sa visite précédente – vinrent à sa rencontre en le voyant arriver. Beaucoup affichait une expression étrange d'ailleurs, pour l'avoir vu arriver depuis le ciel plutôt que la terre ferme comme le commun des mortels. Il fallait dire que les ninjas n'étaient la catégorie de population avec laquelle ils avaient le plus de contact. S'ils furent ravit de retrouver un visage connu pour leur venir en aide, et lui aussi d'ailleurs, Natsuki en vint très vite au sujet sérieux. Dans la maison de l'ancien, ce dernier lui expliqua alors la situation plus en détail. Cela faisait une semaine pour eux que l'océan s'était retiré durant la nuit, pour ne jamais refaire marrée-haute. Et contrairement aux tsunamis, ce n'était pas le genre de problème que les habitants avaient l'habitude de faire face. Bien sûr, ils ne vivaient pas que de la pêche, et entretenaient aussi des cultures, ainsi que de l'élevage. Mais en la saison de l'hiver, ce n'était que sur leur réserve en cas de coup dur qu'ils pouvaient compter. Et celle-ci commençait à se tarir. En ce qui concernait l'eau douce, ce n'était pas un problème : le vieux puits qu'utilise le village pour se fournir en eau potable passait par une nappe phréatique, laquelle est toujours présente contrairement à l'océan. La nourriture était un tout autre soucis. D'ici trois jours, les réserves seront vides, malgré le rationnement établit.

Pendant près d'une heure, Natsuki discuta avec l'ancien, à la recherche d'une solution possible. Son interlocuteur était le mieux placé pour connaître les ressources du village. La chasse fut envisagée, mais sans grande conviction. Les villageois n'avaient pas le matériel pour, pas plus qu'ils n'étaient habitués à manier un arc ou rodés dans l'art de la traque. Ce qui était dommage, puisque la forêt n'était pas si loin, et elle regorgeait de ressources. Les habitants le savaient aussi, puisqu'ils pratiquaient la cueillette, et connaissaient les vertus de quelques plantes qui y poussaient. Peut-être qu'en leur apprenant au moins à poser des pièges simples, ils parviendront à attraper un lièvre ou deux. Concernant la pêche, elle était difficilement praticable : à cause des fonds marins qui ne l'étaient plus, l'océan n'était plus vraiment accessible à pied, encore moins en transportant une barque et le matériel nécessaire à la pêche. Malgré son humeur maussade, Natsuki se montra très rassurant auprès de l'ancien. Le village avait déjà assez d'ennuis pour qu'il leur inflige en plus son visage fatigué. Il était vu comme l'espoir pour les habitants d'ici de se sortir de cette mauvaise passe, il se devait de s'investir de cette image, et de les aider. Rien que son arrivée avait fait chaud au cœur de tous, et ce, sans compter les cartouffles qu'il avait apporté avec lui, assurant ainsi quelques repas supplémentaires pour les villageois. Elles étaient à ses frais, mais il ne voulait pas laisser une question d'argent faire le malheur de ceux qui avaient appeler son aide. Surtout pour une somme aussi dérisoire... L'entretien se termina sur la mise en place d'un plan d'action, qui n'attendait que l'arrivée du deuxième ninja de Konoha pour prendre totalement place. Si ses calcules étaient bons, Tenshi arrivera dans la soirée normalement.

Et cela ne manqua pas. Le soleil n'était pas si loin de toucher la bordure de l'horizon quand son ami débarqua à l'entrée du village. Il l'accueillit alors d'un sourire. Il n'était pas particulièrement de meilleure humeur par rapport au départ de Konoha, mais désormais, il n'avait plus le droit de le montrer : ici avait besoin d'espoir.


« Te voilà enfin Tenshi. Nous n'attendions plus que toi pour commencer. J'espère que tu as bien profiter de tes derniers jours, car tu vas désormais pouvoir tirer une croix sur ton petit confort personnel. »


Plaisanterie d'un air entendu, Natsuki fit aussi visiter à son ami le village côtier, et le présenta aux habitants. Dans la soirée, il résuma à Tenshi ce qu'il avait convenu avec l'ancien, en terme de plan d'action. Il ne s'agissait là que d'ébauches, et les idées de son coéquipier étaient encore les bienvenus. Pour le moment, le genin tatoué n'avait pu prendre du temps que pour expliquer aux habitants les rudiments de la confection de pièges à collets.


« L'océan est presque inaccessible à pied. Et honnêtement, je pense pas m'y rendre pour pêcher. Mais j'ai ma petite idée sur quoi faire. De ton côté, si tu t'en sens capable, j'aimerai que tu t'occupes de chasser dans la forêt. Même en hiver, il doit y avoir de quoi faire. Ce n'est pas avec quelques pièges que l'on arrivera à faire quoi que ce soit pour éviter la pénurie alimentaire, c'est trop hasardeux. Tu me diras, ce n'est pas non plus avec la chasse, surtout que personne ici n'est apte à traquer le gibier, mais cela nous offrira un sursis. Il n'y a vraiment que nous qui pourrons nous en occuper. Ce n'est pas si différent de traquer un homme et l'abattre sans qu'il nous sente approcher au final. Vois cela comme un entrainement. Surtout qu'avec ton byakugan, tu ne devrais pas avoir trop de problème. »


Bien sûr, la demande de Natsuki n'était pas un ordre, mais une proposition. Il était preneur de toute tactique que l'on pourrait lui proposer pour aider Shimonesoki. Comme les deux ninjas logeaient chez l'habitant, ils occupèrent chacun une partie du sol de la maison de leur hôte. Ici pas de lit, tout le monde dormait à même le plancher. D'où l'importance du matériel de couchage que l'héritier Nara avait soigneusement préparé avant de partir de chez lui... Demain, une longue et dure journée commencera.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyVen 4 Oct 2013 - 1:15

Ne tournant pas autour du pot, Natsuki m’accueillit brièvement puis enchaîna qu’il n’attendait que moi pour commencer. Je sentis aussitôt mes joues se réchauffer, légèrement mal à l’aise, mais je repris rapidement contenance, me convainquant que je n’aurais pas pu faire plus vite. J’étais allé au rythme du convoi qui m’amenait ici. Natsuki me ramena à la réalité, pour me ramener à la réalité. Il m’annonça que je pouvais oublier la définition de confort pour les prochains jours. Je sentis son air amusé, mais je savais qu’il y avait un font de vérité. Sans vouloir les offenser, je ne m’attendais pas au grand luxe d’un village en pleine crise économique. Il me fit donc visité le village, me présentant aux villageois que nous croisions en chemin. Décidemment, les villageois semblait apprécier Natsuki, puisqu’ils m’accueillirent avec un grand sourire sur les lèvres. Peut-être était-ce aussi parce que nous étions probablement leur dernier espoir de passer l’hiver.

Une fois la visite terminée, le soleil c’était déjà couché, nous laissant donc avec la lumière blanchâtre de la Lune. Natsuki me conduit alors dans une immense maison, que je devinai être la maison du Doyen, le chef du village. Ils avaient déjà parlés de ce qui s’offrait à eux côtés options et malheureusement, les choses n’allaient pas très bien. Mais Natsuki était parvenu à trouver une idée. Alors que Nastuki poserait des collets, j’irais chasser plus profondément dans la forêt pour du gros gibier. Comme il me le faisait remarqué, ce n’étais pas si différent que de la traque humaine. Je devrais être aussi prudent que s’il s’agissait d’un shinobi ennemis, prenant en compte les sens développé des animaux. J’espérais seulement que ça serait aussi facile, puisque je n’ai pas d’expérience de chasse en tant que tel. J’ai par contre appris les rudiments de la chasse lorsque je vivais avec mon Clan, avant la formation du village. Mais je n’avais que le théorique et presque aucune pratique. Ça allait devoir faire.


- Aucun problème, Natsuki, laisse-moi le gros gibier, acquiesçai-je d’un ton optimiste.

Maintenant que la plan d’action avait été mis en place, nous nous dirigeâmes chacun vers la serviettes qui nous servait de couche, muni seulement d’une couette et d’un oreiller mince. Natsuki avait prévu le coup, étant déjà venu l’an passé. Il avait amené tout le matériel de couchage nécessaire pour une bonne nuit de confort. Je ne pourrais sûrement pas en dire autant. Je me réveillai tôt le matin, remarquant aussitôt que Natsuki était déjà debout. Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m’étonne pas de lui. Lorsque je me levai debout, je sentis quelques douleurs aux hanches, aux épaules et au cou, mais rien de bien sérieux. Je m’échauffer un peu, dissipant aussitôt mes courbatures, puis je sortis de la petit pièce qui nous avait été attribué pour dormir. Je débouchai sur une grande salle où je trouvai Natsuki, assit avec le Doyen en train de discuter.je m’avançai alors vers eux puis nous nous saluâmes tous d’un hochement de tête, laissant Natsuki terminer avec le Doyen. J’attendis quelques minutes encore, constatant l’importance de leur conversation. Je les entendis finalement se saluer, puis l’ancien monta à l’étage. Je revins alors vers Natsuk, que je saluai convenablement cette fois.


- Bon matin, dis-je simplement. Bon, on prend une petite bouchée avant de partir pour la journée? Comme pour confirmer mes paroles, mon vente émis un petit gargouillis. Je me demandai s’ils avaient pris les provisions que j’avais ramenées du point-relais.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyVen 4 Oct 2013 - 19:54

La nuit ne fut chauffée que par la chaleur de son corps sous les couvertures, et ce ne fut pas grand chose en comparaison de la température dehors. Les habitants d'ici s'étaient habitués depuis longtemps au climat, mais pour Natsuki qui ne supportait viscéralement pas l'hiver, son temps de sommeil s'avéra aussi court que de piètre qualité. Pourtant, lorsqu'il se leva dans la matinée, il ne laissa rien paraître, ni sur les traits de son visage ni dans son attitude ou sa gestuelle. Le monde vivait au rythme du soleil ici, l'héritier Nara s'en était aperçu la première fois, aussi il n'était pas étonnant de voir le village commencer à s'éveiller à l'extérieur. Il trouva attablé le doyen qui l'hébergeait, et partagea le maigre repas agrémenté de pommes de terre. Il profita du temps alloué pour revoir en sa compagnie le plan établit pour la journée. L'Ancien - qui n'était pas si vieux au regard de son physique - était le mieux placé pour coordonner les efforts de tous, bien plus que les deux shinobis à l'origine du remaniement. Quand Tenshi se présenta à eux, presque tout était en place.

« Je n'en doute pas. »
sourit-il en adressant une tape amicale sur l'épaule de son ami. « J'ai déjà mangé en ce qui me concerne, comme presque tout le monde. Mais ne t'en fait pas, il y a encore de quoi sur la table. Ce n'est pas grand chose, mais il ne tient qu'à nous d'assurer un festin ce soir. Allez, je vais me préparer. L'on se reverra ce soir, je compte sur toi. »

Natsuki s'habilla chaudement, et compléta son épais manteau par un bonnet, une écharpe et une paire de gants. Une fois prêt, il gagna la plage et trouva ce qu'il avait demandé la veille : une large hotte en osier qui une fois levée atteignait presque sa tête. Utilisée habituellement pour stocker les récoltes, il avait demandé à ce que deux sangles y soient ajoutées pour servir de bretelles et en permettre ainsi le transport sur le dos. Lorsqu'il l'enfila, il s'aperçut que quelques villageois l'observaient avec attention, où dans leurs yeux se mêlaient espoir et appréhension. Lui qui ne voulait pas leur faire de fausses promesses, il se contenta de leur adresser un sourire rassurant, et de prendre congé d'un signe de la main avant de courir en direction du lointain océan. Il ne savait pas si son plan allait porter ses fruits, plan qui ne partait que d'une idée parmi tant d'autres, sans certitudes véritable. C'est pour cela qu'il n'avait pas expliqué les détails, préférant ainsi minimiser les déceptions en cas d'échec. En soi, l'objectif était simple : trouver de petites cavernes, crevasses et autres bassins dans lesquels de l'eau était restée coincée suite au retrait apparemment soudain de l'océan. Car s'il trouvait des petits points d'eau, il y avait des chances pour que des poissons soient restés captifs aussi. Ainsi, il traversa la plage jusqu'à atteindre le point où les pierres marines succédaient au sable. La différence entre les deux parties était plutôt marquée, une pente abrupte de plusieurs mètres les séparant. Natsuki ne s'arrêta pourtant pas dans sa course une fois arrivé à la jonction, et s'élança d'un bond prodigieux vers les anciens fonds marins. La gravité ne reprit jamais ses droits sur lui, alors qu'il se propulsa à l'aide de sa technique d'envol pour poursuivre sa route dans les airs. Il continua de la sorte sur un bon kilomètres avant de passer en vol stationnaire. Si l'océan était encore là, le ninja se trouverait actuellement à plus de deux milles mètres de profondeur. Si, car les eaux étaient à peine visible de là où il était désormais.

Il prit quelques instants pour observer les environs, puis se posa en contrebas sur les rochers couverts de coraux et autres composants de l'océan. Du moins, ce qui avait survécu à la sécheresse. Il ne mit pas dix minutes avant de faire sa première heureuse découverte, au détour d'une large crevasse. Un bassin d'eau s'y était formé au fond, à l'abri des regards des prédateurs aviaires, et abritait encore une dizaine de poissons larges comme ses avant-bras. Des restes blanchit de leurs congénères dans le fond révélaient que la chaîne alimentaire tournait toujours. Suspendu aux parois à l'aide de son chakra, Natsuki se rapprocha sans un bruit, et commença la '' récolte ''. Par des gestes vifs, il attrapait à mains nues ses proies les unes après les autres, avant de les tuer d'un coup sec et de les jeter dans sa hotte, à laquelle il devait prendre garde de ne pas l'abimer. Satisfait de débuter dans de bonnes conditions, il poursuivit sur sa lancée et explora les environs. Il changeait régulièrement d'endroit, que ce soit en volant ou en se déplaçant au '' sol '' par des acrobaties entres les rochers. Parfois, il perçait la roche à l'aide d'une technique pour révéler un dôme, lequel abritait bien souvent des victimes malheureuses qui s'étaient retrouvées coincées lorsque l'océan s'en était allé. Il y avait de tout, des poissons de toutes tailles aux crabes, d'oursins aux murènes. Comme la faune était de toute façon condamnée à mourir de faim si la marée ne remontait pas prochainement, Natsuki ne fit pas de distinction entre les petits poissons et les plus gros. Tant que ces derniers étaient encore vie quand il les débusquait, il les ramassait. Il lui fallut bien la journée pour remplir sa hotte à moitié, un résultat qu'il osait espérer meilleur avant de partir. Mais il n'allait pas s'en plaindre non plus, il aurait pu très bien ne rien trouver à manger. Il le savait pourtant, cette solution ne fonctionnera pas indéfiniment : les poissons mourront faute de nourriture et d'eau renouvelée, il en avait déjà vu assez pour savoir que d'ici trois jours, ce ne sera même plus la peine d'en chercher d'autres encore, malgré qu'il n'avait pas exploré ne serait-ce que le millième de ce que la marrée basse avait révélé.

Regagnant le ciel, il vit que le soleil ne tardera pas à embrasser la pointe de l'horizon, signe qu'il ne devait pas trainer pour rentrer s'il ne voulait pas le faire de nuit. Il s'accorda juste un instant pour observer l'océan au loin, dont il s'était sensiblement rapproché durant la journée. De là où il était, les remous de la mer semblaient normaux, toute comme sa consistance ou son aspect. Peut-être aurait-il pu apprendre quelque chose en atteignant le nouveau niveau de l'océan, mais il doutait d'être capable d'effectuer l'aller-retour en volant. Et si cela se trouvait, il n'aurait rien vu. Sa priorité était de trouver une solution alternative pour faire vivre le village le temps que le cycle de l'éternité reprenne son cours.

Il se figea un instant, alors qu'il cru apercevoir une immense forme sombre se déplacer sous la surface de l'étendu bleuté. Il secoua la tête, puis regarda à nouveau : plus rien. Le reflet de l'eau, la fatigue et la distance avaient dû tromper ses yeux. Chassant ses illusions, il se remit en chemin vers le village, afin d'apporter ce qu'il avait pu trouver.

« J'espère que tout s'est bien passé pour Tenshi, et qu'il a pu trouver quelque chose. Lui, et les habitants aussi. Ils ont besoin d'espoir durant cette phase, presque autant que de manger. Ils ont besoin de croire que ce qu'ils tentent fonctionne. »
songea Natsuki, dont le froid mordait férocement ses doigts bleuis par la chasse de la journée dans les flaques.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyLun 7 Oct 2013 - 21:54

Mon ventre émit de petits gargouillis, témoignant de ma faim. J'appris toutefois que Natsuki avait déjà mangé, mais qu'il restait encore un peu de choses à manger, aussi peu cela pouvait être. Il rappela que c'était à nous d'assurer le festin de se soir. Je lui répondis pas un simple sourire, plus ou moins convaincu. Mais mon attention était plus sur le repas qui m'attendais à table. Après m'avoir salué, Natsuki prit congé de tous, se préparant pour sa propre journée de labeur. Il quitta donc la maisonnée puis je me mis à table, dévorant le maigre petit déjeuner, réalisant l'importance des mots de Natsuki. Il ne revenait vraiment plus qu'à nous deux. Mon cerveau se mit à overclocker, essayant de monter un semblant de plan. Mais avant ça, je devais essayer de me souvenir ce que mon père me disait, dans le temps. Je finis donc rapidement mon assiette puis restai assis à table encore quelques instants, me remémorant ce que Père disait. Il y avait des qualités pré-requise si on voulait être un bon chasseur, comme l'esprit d'analyse, le perfectionnisme ou encore la subtilité. Ça tombait bien, c'était toutes des qualités pré-requises pour être un bon ninja aussi. Comme l'avait soulevé Natsuki la veille, ce n'était pas si différent d'une traque, même si je n'avais jamais vraiment participé à l'une d'elle. La principale différence réside dans la proie que l'on chasse. Dans un cas comme dans l'autre, il fallait rester prudent.

Je me levai finalement de table, prenant mon assiette et la déposant là où se trouvait les autres. Une chance qu'ils avaient un puits de secours. Je reportai aussitôt mon attention à mes propres problèmes, qui étaient loin d'être fini. Les bases de la chasse me revenait tranquillement, mais je n'avais rien de concret pour l'instant. Je retournai dans la petite pièce qui nous avait été attribué puis je m'assis sur ma couverte, croisant les jambes en position de méditation. Je restai ainsi pendant plusieurs minutes, je ne pouvais pas dire combien. Lorsque j'ouvris les yeux, je me sentis plus léger qu'avant. J'avais passé les dernières minutes à méditer sur mon passé, me baignant de mes souvenirs d'enfance en espérant me souvenir de quelque chose qui m'aurait normalement échappé. Et c'est exactement ce qui c'était produit. En méditation, ma concentration se voit décuplé et me permet de réfléchir différemment, disons ça comme ça. J'étais donc fin prêt pour la journée qui s'amorçait. Je revêtit tous mes vêtements chauds à l'exception de mon casque, que je mettrais qu'une fois dehors. Une fois habillé, je me dirigeai à mon tour vers l'extérieur, m'assurant d"avoir bel et bien tout ce qu'il me fallait. Je saluai les gens d la maison avant de franchir la porte. Je plissai les yeux une fois dehors, ayant les rayons matinaux du soleil en plein visage. Je détournai le regard du soleil, puis je me dirigeai vers la porte principale, enfilant mon casque. Une fois à la porte, je m'arrêtai pour regardai la forêt qui bordait le village. Je relâchai finalement mon byakugan, étendant mon champ de vision le plus loin que je le pouvais. Je repérai aussitôt quelque chose, un animal. Et quelque chose de gros en plus, mais il était assez loin, j'avais donc un peu de difficulté à confirmer de quoi il s'agissait. Sans savoir ce que c'était, je me dirigeai tranquillement vers la bête. Puis je fus enfin en mesure de distinguer l'animal: un chevreuil. Toutefois, l'absence de bois me confirmait qu'il s'agissait d'une femelle. Une bête d'une telle grosseur, sans bois, était sans aucun doute une femelle. J'arrêtai donc ma course, m'arrêtant sur la branche d'un arbre, puis je réfléchis à ce que je pouvais faire. Je ne voyais aucun autre animal dans les parages, je relâchai donc mon kekkei genkai pour reprendre une vision normal. Je réalisais petit à petit que je ne pouvais pas seulement compter sur le gros gibier, il me fallait n'importe quel type de gibier qui pouvait me passer sous la main.

Je restai percher à mon arbre pendants quelques heures, utilisant mon byakugan à fréquence régulière pour sonder les parages. Pendant ce temps, je réfléchissais à quelle autres options j'avais. Il y avait le petit gibier, que j'essaierai d'attraper en posant des collets à plusieurs endroits stratégiques. Il y avait aussi la volaille qui s'offrait à moi, mais elle était beaucoup moins simple à chasser. Les oiseaux sont très sensibles à ce qui les entour, il n'est donc pas facile de s'en approcher. Et il y avait la possibilité qu'il s'envole, ce à quoi je ne peux malheureusement pas faire grand-chose. Natsuki aurait pu, lui, avec son fûton. J'avais même pensée aux petits fruits, mais je ne connaissais absolument rien dans le domaine de la cueillette, alors je préférais m'abstenir. Ils avaient besoin de tout sauf un empoisonnement alimentaire. Surtout que nous étions là pour les aider. Je me contentai donc de la chasse, commençant alors ma recherche pour les endroits stratégiques pour mes collets. Je ne connaissais pas grand-chose à la cueillette, mais je pourrais reconnaître un buisson mangé par les animaux si j'en voyais un. Comme de fait, je tombai sur un petit buisson fruitiers qui, à première vue, n'a rien de bien différent des autres. Il fallait regarder en dessous, dans le bas du buisson. Là, on pouvait vraiment voir les branches du buisson, ce qui signifiait qu'il avait été manger. Je cherchai donc dans les environs puis je repérai un deuxième buisson manger à la base. Je suivis ainsi la trace, à la recherche de l'endroit parfait pour poser mon piège. Je trouvai enfin un beau buisson, qui lui était intact à la base. Sans attendre une seconde de plus, je sortis mon fil ninja puis j'apprêtai le piège. Je posai ainsi d'autres collets à différents endroits de la forêt, chacun dans des régions différente de la forêt. Maintenant que ça c'était fait, je ne pouvais pas rester assis sur mes lauriers pour autant. Je relâchai mon byakugan pour une énième fois, sondant les environs. Je répétai le processus dans différente régions de la forêt avant d'enfin tomber sur un chevreuil, mâle. Il avait un immense panache, qui était même plus large que haut, quelque chose de vraiment impressionnant. Ne prenant pas de chance, j'exécutai une série de mudra puis je disparus sous l'effet de mon jutsu de camouflage. Je m'approchai furtivement de l'animal, qui était en plein repas, et sorti un kunai de ma ceinture le plus silencieusement possible. Je l'approchais de plus en plus de l'animal, qui fini par lever la tête, mâchant une bouchée de fruit et de feuilles. Je sus que je n'aurais sûrement pas de meilleure chance, je lançai donc le kunai et visait son cœur, du moins j'essayai. L'animal poussa un long cri de douleur lorsqu'il reçut l'arme en pleine poitrine, s'effondrant aussitôt au sol. Je m'approchai de lui puis je m'agenouillai près de lui et je poussai le kunai, achevant ses souffrances. Pendant quelques secondes, je me sentis vraiment ma avec le regard vide du chevreuil braqué sur moi, mais je me ressaisis en me rappelant le sort du village et de ses villageois.

Je regardai donc l'animal mort puis je me posai une question que, je n'arrivais pas à croire à le croire, m'avait échappé jusqu'à maintenant: Je fais quoi avec la carcasse? Je ne pouvais pas tirer l'animal jusqu'au village... Je jetai un coup d’œil autour de moi, espérant trouver de quoi m'aider. Il y avait des branches à profusion et du conifère. Tranquillement, une idée commençait à germer Puis enfin décidé, je me mis à la récolte sans plus attendre. Je ramassai des branches assez solides et beaucoup de branche de conifère. Ces deux éléments avec du fil, il me fallut plusieurs minutes pour enfin finir mon traîneau, sur lequel je comptais tirer le chevreuil. Traînant mon chevreuil dans la forêt, je me dirigeais vers l'un de mes collets, où j'espérais trouver quelque chose. Malheureusement, celui-ci était toujours vide, je défis donc le piège puis je rangeai le fil dans ma ceinture. Ne m'attardant pas plus longtemps alors que je voyais le soleil descendre, je me dirigeai vers le deuxième collets. Je trouvai dans celui-ci un lièvre, j'ignorais toutefois depuis combien de temps il était mort. Je défit le nœud coulant d'autour son cou pour le jeter sur le chevreuil. J'essuyai le sang de mon fil et le rangeai dans ma ceinture comme le précédent. Je fis le trou des autres collets restant pour ajouter un autre lièvre et étonnement un petit renard. J'empilai le tout sur mon traîneau puis retournai enfin au village, voyant le soleil qui était dangereusement bas. La nuit, je n'avais aucun doute que des loups rôdaient dans ces coins de la forêt. Je marchai à un bon rythme, considérant la charge que je traînais, et j'aperçus les lumières du village alors que le soleil commençait à disparaître de l'horizon. J'appelai le garde qui veillait à la grande porte pour un coup de main et c'est avec inquiétude qu'il s'approcha de moi. Ayant amené avec lui une torche lui, il reconnut enfin le Hyûga qu'il avait accueilli la veille vers la même heure, comme de fait. Nous partageâmes la charge, tirant chacun d'une main les fils qui reliés au traîneau. Je pensai alors pour la première fois de la journée à mon compagnon, me demandant comment avait été sa journée.


Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMer 9 Oct 2013 - 16:46

Dès qu'il fut en mesure de poser un pied dans le sable, Natsuki regagna la plage, et poursuivit son chemin par voie terrestre jusqu'au village. Son corps le brûlait, mais malgré le froid, cela n'avait rien d'agréable : il avait beaucoup sollicité ses réserves d'énergie, et en payait maintenant le prix. A cela s'ajoutait la lourde charge dans son dos, de quoi l'aguerrir, ou l'esquinter à jamais. L'arrivée aux abords des maisons de bois de Shimonesoki fut un soulagement, alors qu'un homme vint à sa rencontre et le soulagea de son paquetage. Peut-être s'attendait-il à plus. Il n'y avait que l'équivalent de la pêche journalière d'un seul là-dedans, mais Natsuki appréciait d'une certaine manière de n'avoir pas trouvé plus : il aurait été bien incapable de tout transporter.

Baignant dans sa sueur, il pénétra au coeur des habituations. Tenshi n'était pas encore là à première vue, aussi il préféra rester avec les poissons, et étudia la méthode employée ici pour les préparer et les conserver. Ils ne seront pas gardés longtemps cependant, autant à cause de la pénurie alimentaire que la vitesse à laquelle ce genre de denrée pourrissait. En rationnant, il y avait de quoi nourrir la quarantaine d'habitants vivants ici ce soir. La leçon de cuisson fut intéressante, et il y reconnu même quelques gestes qu'il avait enseigné l'an passé, tout comme ceux qu'il avait apprit. Le tout fut pourtant interrompu par des vivats. Si l'un ou l'autre des autochtones avait réussit à piéger un rongeur dans les pièges rustiques qu'on leur avait apprit à dresser la veille, ce fut le Hyûga qui récolta la palme d'or des chasseurs avec ses gibiers. Outre les petits comme un lapin ou un renard, il impressionna surtout avec le chevreuil qu'il trainait sur son traineau de fortune. Bien vite, deux hommes le relayèrent, le soulageant ainsi d'un fardeau qui devait largement dépasser celui de l'héritier Nara un peu plus tôt.


« Eh bien, belle prise. »
le félicita-t-il en allant à sa rencontre.

Tenshi s'était révélé être un bon chasseur, ce que Natsuki devra se montrer capable aussi le lendemain. La pêche avait nécessité trop d'efforts pour des résultats qui n'en étaient pas à la hauteur. Et de toute façon, les restes de l'océan n'auront bientôt plus rien de vivant à offrir. La seule solution encore viable pour subvenir aux besoins du village en attendant mieux ou le retour de la marée était donc dans la forêt.

La soirée passa plutôt vite pour Natsuki. Il profita du repas à peine plus consistant que le matin, malgré les allures de fêtes célébrant les bienfaits et surtout l'espoir apportés par les ninjas de Konoha, puis se rendit chez le doyen où il effectua un brin de toilette avec un seau d'eau chauffée et une éponge. Tout le confort dont il aura droit ces prochains temps – et avec lequel vivent ici les autochtones depuis des générations. Fatigué de sa journée, il se laissa aller dans son sac de couchage, et ne chercha même pas à lutter contre le sommeil. Un sommeil qui ne dura que jusqu'à l'arrivée de Tenshi.


« Je viendrai avec toi demain. »
annonça-t-il en ouvrant simplement les yeux. « Il n'y a plus rien à prendre du côté de la mer, il ne nous reste donc que la forêt pour approvisionner le village en nourriture. Et il y a de quoi visiblement. »

Sa phrase sonna comme un compliment, puis il reprit avec plus de sérieux.


« Mais j'espère que cela ne durera pas. L'on a beau leur apporter de quoi manger, ils vont tôt ou tard finir par manquer du reste, c'est-à-dire tout ce qui est issu du commerce et du troc de poissons qu'ils font avec l'extérieur. »


Comme il ne pouvait rien faire de plus pour le moment, il referma les yeux, et sombra pleinement dans les bras de Morphée. Le jour suivant fut similaire au précédent, au détail près que Natsuki parti dans la direction opposée. Il aperçu dans les bois les villageois occupés à mettre en place leurs pièges, alors que lui-même s'enfonça plus loin dans la forêt avec son coéquipier pour traquer le gros gibier. La neige n'était pas encore tombée, mais les arbres effeuillés et la mousse du sol se voyaient couverts d'une fine couche de givre dont les cristaux fondaient en gouttes sous l'action des premiers rayons du soleil matinal. Pour le moment, ils fondaient oui, mais cela n'ira pas en s'arrangeant, loin de là. Le Hyûga était un partenaire de choix pour trouver des proies grâce à son Byakugan, mais cela ne changeait pas le problème principal : ils devaient rester ici tant que la mer ne sera pas remontée. Une situation qui pouvait durer des semaines comme des mois...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyVen 18 Oct 2013 - 0:10

Lorsque le garde me reconnut, il m’aida aussitôt avec le transport, ne pouvant empêcher de regarder le contenu du traineau. Pendant quelques instants, j’avais oublié la situation du village. Nous nous rendîmes donc directement vers la maison du Doyen, où apparemment tout le monde c’était assemblé. Je n’eus rien à dire, le garde se chargea de ça, ajoutant quelques détails qui ne c’était pas vraiment passé pour épaté la galerie. Il fallait toutefois l’admettre, il faisait un très bon conteur. Je fus pendant ce temps accueillis pas Natsuki, qui me félicita pour mes belles prises. Je n’eus toutefois pas le temps de lui répondre quoi que ce soit, étant soudainement assailli par une foule de villageois reconnaissants. Je déduisis qu’il avait terminé son récit terminé et que c’était à mon tour d’avoir toute l’attention. Les questions venaient tous en même temps, ayant chacun développé un intérêt soudain pour le fameux clan Hyûga. Vivant dans le pays du Feu, il était évident que les plus vieux avaient entendus parler de la menace que la Clan posait jadis. Si les Uchiwas et les Senjus étaient les deux Clans les plus puissants, alors les Hyûga venaient probablement en troisième. Mais ce n’était plus le cas, les temps avaient changés. Les Uchiwas et Les Senjus ne sont plus de ce monde et le Clan Hyûga n’est que l’ombre de ce qu’il était auparavant.

Je répondis tout de même aux questions des plus curieux lors du repas, qui avait presque plus l’air d’une fête que d’un simple repas. En effet, ils avaient déjà le poisson que Natsuki avait ramené, que nous mangeâmes avec des pommes de terres, alors pratiquement toute la viande que j’avais ramené avec été rationné puis conservé. Natsuki disparut assez vite une fois le repas terminé, alors que je restai pour discuter un peu plus avec les gens du village. Maintenant, j’avais vraiment l’air de faire partie d’un des leurs. Nous mangions, rigolions ensemble, je me suis même laisser convaincre de boire un peu de saké. Avec la journée que j’avais eu, l’alcool me frappa particulièrement tôt, ajouté peut être aussi l’inexpérience à cela. Un jeune garçon me posa finalement la question que tout le monde attendait : « Pourquoi étais-je devenu un ninja du village de la Feuille? ». Un long silence envahit la salle, je compris alors que tout le monde attendait une réponse de ma part.


- Pour être honnête je n’ai pas vraiment eu le choix. Mon clan est au service du village, alors je fais mon devoir au nom de mon clan. Mais ce qui me motive, par exemple, c’est une toute autre histoire…, dis-je d’un ton mystérieux. Le silence régnait toujours, sentant alors l’atmosphère de suspense dans la pièce. Je voyais tous les yeux qui étaient rivés sur moi, attendant la suite de l’histoire. Je me raclai donc la gorge puis je repris la parole. Dans ma jeunesse, j’ai été élevé avec la présence constante de mon meilleure ami, que je considérais comme un frère. Mais la vie de shinobi étant ce qu’elle est, nous fûmes amenés sur le champ de bataille où il y laissa la vie. Je me suis alors juré de devenir fort en son honneur, ou plutôt en sa mémoire.

Le silence subsistait, mais je n’avais plus rien à dire. J’avais résumé un peu, mais même sous l’effet de l’alcool, je ne pouvais changer ma nature discrète. Un jeune homme fini par levé son verre, rapidement imité par les autre villageois. « Au frère à Tenshi-kun! », dit-il en levant son verre encore plus haut. Malgré tous mes efforts à contenir mes émotions, je ne pus retenir quelques larmes qui coulèrent le long de mes joues. L’ambiance reprit de plus belle, me contentant que d’eau cette fois, mais je ne tardai pas à aller me coucher, me doutant qu’une autre grosse journée m’attendait le lendemain. Lorsque j’atteins la petite pièce qui nous servait de chambre, je me faufilai dans mes draps en silence. Un silence qui fut brisé par Natsuki, que je croyais endormi. Il me confirma qu’il n’y avait plus rien du côté de la mer, du moins pas jusqu’à ce que le niveau de l’eau change en tout cas. Il ne nous restait donc plus que la forêt pour les approvisionner. Non, il devait y avoir autre chose, il le fallait.

Nous nous levâmes tôt le lendemain matin, ayant prévu aller plus profondément dans la forêt. Natsuki et moi partîmes donc de bonne heure, apportant avec nous cette fois des sacs de tissus et des feuilles d’origine inconnue. Apparemment, il fallait gratter légèrement la feuille pour libérer la sève qui elle, servait étrangement d’agent de conservations d’une quelconque façon. Ça faciliterait sûrement le transport, du moins nous l’espérions. Nous filâmes vers l’ouest, plus profondément dans la forêt. Je m’arrêtai soudainement sur la branche d’un arbre, levant la main pour arrêter mon coéquipier.


- Attends ici, je vais voir ce qu’il y a autour.

Natsuki resta donc immobile à mes côtés, mais toujours sur ses gardes, alors que je scannais les environs avec mon Byakugan. Je fermai les yeux quelques instants pour me concentrer puis j’ouvris grand les yeux, relâchant ainsi mon Dojutsu. Je ne vis rien d’anormal, seulement mon partenaire. J’étendis mon champs de vision à sa limite pendant quelques instants, sans rien apercevoir.

- Il va falloir continuer, il n’y a rien ici. J’ai bien peur que la plupart des petites bêtes se soient cachés pour la saison froide.

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyVen 18 Oct 2013 - 15:17

Ils allèrent en effet plus loin, bien plus loin que la simple chasse. Dans les jours qui suivirent, Natsuki se renseigna sur les habitudes de commerce du village, ce dernier ne pouvant simplement vivre de viandes et d'eau. Grâce à sa capacité de vol, il gagnait les habitations alentours, où il se débrouillait pour échanger diverses denrées contre le fruit de ses chasses forestières et en assurer le transport. Cela allait des fruits aux légumes exportés, en passant par du moins essentiel comme du miel ou de la confiture. Et forcé de constater, la pénurie de poisson était partout : l'océan s'était reculé partout dans la région, conduisant ceux qui vivaient de la pêche à des situations similaires à Shimonesoki. Certains jours, en général ceux suivant d'importantes consommations de chakra, il retournait débusquer des proies en compagnie de Tenshi, faute de pouvoir faire mieux. Et à l'occasion d'une de ces sorties, l'incident qui n'était pas encore arrivé arriva.

« Tu vas récupérer le traineau ? »
demanda Natsuki à son ami après qu'il eu achevé le sanglier que les deux shinobi avaient traqué ensemble.

Le fameux traineau de branches qu'ils utilisaient pour ramener les gros gibiers n'étaient pas très loin d'eux, à environ deux cent mètres. Mais le temps que Tenshi s'éloigne, le problème lui, s'était approché de l'héritier Nara resté sur place pour surveiller. Immobile, il se contenta de suivre du regard les cinq individus s'approcher de lui. Vêtus et armés comme des chasseurs, Natsuki n'avait pas vraiment de doute sur la conversation qui allait se tenir avec eux.


« Eh toi, c'est notre sanglier que tu as abattu ! »
se plaignit celui qui portait un bonnet couvert de feuilles en pointant du doigt le mammifère étendu.

« Cela faisait trois heures qu'on l'épuisait ! »
invecta un autre, le seul équipé d'un arc en fer.

Secouant la tête en signe de négation, Natsuki interposa son corps entre le groupe et la carcasse. Tenshi ne tarda pas à le rejoindre.


« Je ne peux rien pour vous messieurs. Nous l'avons tué, il nous appartient. »
commenta-t-il simplement d'une voix neutre.

Peut-être parce qu'ils étaient armés, peut-être parce qu'ils étaient plus nombreux, peut-être parce que c'était vrai et injuste, le groupe de chasseurs afficha un air prouvant clairement qu'ils n'avaient pas l'intention de lâcher le morceau de gras. Natsuki ne voulait pas que la situation dégénère, mais il craignait de ne pas pouvoir l'en empêcher au vu du contexte. Il était conscient que Shimonesoki n'était pas le seul village menacé par la famine à s'être rabattu sur la chasse. Il se doutait aussi que d'autres tiraient profit des circonstances en devenant d'importants fournisseurs de viandes maintenant que le poisson se raréfiait, que ce soit pour compenser le manque alimentaire ou pour leurs bénéfices. Mais peu importe les raisons, Natsuki ne pouvait laisser les chasseurs prendre leur gibier. Dans la tempête que traversait Shimonesoki, le duo de Konoha représentait la barque de secours. S'ils essayaient de sauver tout le monde, les deux ninjas claniques finiraient pas couler, et ne secourir personne. Autant que possible, l'héritier Nara voulait que cela ne se fasse pas aux dépends des autres. Mais cela ne l'était pas toujours.


« Je ne peux pas sauver le papillon et l'araignée. »
lâcha-t-il finalement, affirmant ainsi sa résolution de ne pas laisser les hommes embarquer le gibier qu'ils estimaient être le leur.

La métaphore était plutôt connu, et s'illustrait avec un papillon prit dans une toile d'araignée. Sauver l'insecte, c'est laisser mourir de faim son prédateur, alors qu'en le laissant à la merci de l'arachnide, cette dernière peut continuer son existence. Dans les deux cas, une vie de perd, impossible d'en préserver deux.


« Alors il suffit d'écraser l'araignée. »
rétorqua l'archer précédent.

Son erreur fut que son ton précéda son geste, celui d'encocher une flèche à son arme. Il était rapide, et avait l'habitude de s'en servir. Pourtant, il n'avait même pas encore entièrement levé son arc que Natsuki était à côté de lui, sa flèche pointée de façon très ostentatoire sur sa gorge. Tout n'avait prit qu'un instant, comme s'il était apparut au milieu du groupe soudainement.


« Partez, s'il vous plait. »
dit-il d'une voix égale

Sa demande n'aurait pas eu plus d'effet s'il avait hurlé, tant son ton glaçait le sang. Il resta immobile comme tout le monde, alors que chacun tentait de se remettre du moment d'inattention qui les avait amené à maintenant. La tension devint palpable, les quatre autres hommes que Natsuki ne tenait pas à sa merci se demandant s'ils devaient attaquer ou partir. La première option serait une preuve de leur cupidité ou de leur détresse, la seconde la conclusion que souhaitait réellement l'héritier Nara. Le choix leur appartenait, lui ayant déjà fait le sien : sa mission avant tout.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyLun 28 Oct 2013 - 18:17

J’acquiesçai d’un hochement de tête puis disparus avec mon Shunshin, en direction de la cache que nous nous étions fabriqué. En effet, nous avions passé déjà quelques jours en forêt, pour rentabiliser les longs voyages. J’arrivai donc à la petite maison de terre et de branche pour prendre le traîneau qui ressemblait à mon modèle original, mais celui-ci était mieux conçu. Je rejoins mon ami dans les secondes qui suivirent avec le traîneau. Je fus toutefois surpris de le voir accompagné. Le temps que je me rende à la cache, un groupe de chasseur avait rejoint Natsuki. L’’un des chasseurs s’avança et se plaignit que Natsuki venait d’abattre leur sanglier. Un autre renchérit qu’ils avaient passé des heures à épuisé la bête, ce qui était faux puisque nous avions épuisé ce sanglier nous-même, sans l’aide de personne. Et si quelqu’un d’autre étaient après notre sanglier, je m’en serais assurément aperçus. Natsuki comprit leur petit jeu et garda son calme puis étendit le bras en croix, s’interposant entre les chasseurs et notre proie. En secouant la tête, celui-ci leur répondit simplement qu’il ne pouvait rien faire pour eux, que le sanglier était le nôtre et à personne d’autre. Aussi menaçant le Nara pouvait avoir l’air, ce n’était pas assez pour les dissuader. C’est à ce moment que je fit mon apparition, me téléportant aux côtés de mon ami grâce au Shunshin. Je déposai le traîneau près de la bête puis je portai aussitôt mon attention sur les chasseurs, au nombre de cinq.

- Tout va bien ici?, demandai-je à haute voix, mais m’adressant plus particulièrement à Natsuki.

Il me répondit d’un hochement de tête, comme je m’y attendais. « Je ne peux pas sauver le papillon et l'araignée », dit-il aux chasseurs, en espérant qu’il sache ce que cela signifiait. À voir le changement d’expression de l’archer, il avait compris ce que cela signifiait et allait encocher une flèche à son arc, mais Natsuki avait anticipé son mouvement et était à ses côtés alors qu’il levait son arc. Le Nara s’était saisi de sa flèche et l’avait placé sur sa gorge et leur demanda de bien vouloir partir. Son ton glacial aurait suffi à n’importe qui pour déguerpir. Mais aucun des chasseurs de ne bougea, ne sachant pas comment réagir. Quelques instants des silences s’écoulèrent puis les chasseurs finirent par capituler, l’archer baissant son arc et les autres chasseurs reculèrent. Natsuki lâcha la flèche par terre, laissant l’archer rejoindre les autres. Nous les regardâmes s’éloigner puis nous reportâmes notre attention sur le gibier. Nous étions en train de le ficeler au traîneau lorsque je sentis que quelque chose n’allait pas. Comme un espèce de sixième sens, je ressentis quelques chose qui approchait.


- ATTENTION!!, criai-je en poussant Natsuki sur le côté.

La seconde suivante, je ressentis une l’immense douleur dans l’avant-bras gauche, tout près du poignet. Je vis alors une flèche qui s’y était planté et qui traversait mon membre de bord en bord. Je levai les yeux pour voir quatre des chasseurs de tout à l’heure qui revenait à la charge, persuader qu’il avait maintenant un quelconque avantage. L’un d’eux se mit à rire d’un rire sadique.


- Pensiez-vous vraiment que nous allions laisser une si belle prise à deux gosses!? Attrapez-lez et ne les laisser surtout pas la chance de s’enfuir!

Trois chasseurs nous foncèrent dessus, deux d’entre eux avec un javelot et l’autre avec une paire de dagues. Je jurai intérieurement, autant pour leur affront que par douleur. N’hésitant pas une seconde de plus, je brisai la flèche pour la faire sortir de mon avant-bras, déchirant alors un pan de ma veste pour panser l’ouverture puis je regardai Natsuki.

- Je peux te laisser ces trois-là? Je vais débusquer l’archer qui est caché quelque part dans les arbres.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMar 29 Oct 2013 - 19:33

Tous fuirent, sauf l'archer que sa propre flèche menaçait toujours. Malgré sa situation précaire, il conserva un regard fier et haineux droit sur Natsuki. Le ninja tatoué resta lui-même immobile une longue minute, puis laissa finalement tomber son projectile.

« Va-t-en »
murmura-t-il d'une voix égale.

L'homme à l'arc d'acier recula de quelque pas, puis tourna les talons après avoir dévisagé une dernière fois celui qui aurait pu l'égorger sans même ciller. Les deux shinobis le regardèrent partir, puis s'en retournèrent à leur tâche. Ils scellèrent la carcasse du sanglier sur le traineau bricolé, mais n'eurent pas l'occasion de se remettre en route : le danger frappa à nouveau. Natsuki le perçu en même temps que Tenshi, mais ce dernier fut plus prompt à réagir : il le repoussa en même temps qu'il cria son avertissement. En retour de son geste, il reçu dans l'avant-bras la flèche destinée au coeur de son ami. Natsuki se redressa en un éclair, et après un coup d'oeil unique sur la blessure de son coéquipier, il repéra la source de la menace. Les trois hommes étaient de retour. Une nouvelle flèche siffla à son oreille droite sans qu'il n'esquisse le moindre le moindre geste pour l'éviter, flèche qui trahit la position de l'archer.


« Entendu. »
répondit-il lorsque Tenshi fut prêt à le débusquer.

Natsuki resta ainsi seul face à ses trois assaillants. Un regard emplit d'une tristesse infini se posa sur eux, l'air de demander '' pourquoi ? ''. Non pas '' pourquoi vous attaquez nous ? '' mais '' pourquoi êtes-vous revenu ? ''. Il n'y avait que la mort qui les attendait ici, le combat étant déjà joué. Ces hommes étaient des chasseurs, pas des guerriers. Leur force et leur talent résidaient dans leur capacité à s'approcher furtivement de leur proie et de l'abattre d'un tir unique. La chasse fonctionnait ainsi, car les animaux préféraient toujours fuir le danger, jamais ils n'affrontaient leur prédateur. Or maintenant que le tour de surprise était passé, s'en était fini pour eux. Natsuki ne les avait pas tué la première fois car la vie était précieuse, et que verser leur sang ne l'aurait avancé à rien : ils bénéficiaient encore du doute vis-à-vis de leur situation et motivation à ce moment là. Et en un instant, la donne avait changé. Son regard se durcit, jusqu'à ce que son visage se drape du masque du Céruléen. Il repéra l'amorce du lancé de javelot de l'homme de droite, et le devança de quelques mudras. Il frappa du pied le sol, duquel émergea alors devant lui un mur de terre et de pierres qui le masqua à la vue des autres. Il se désagrégea sur son ordre sitôt que le projectile mortel se ficha dedans, redevenant meuble comme si la colle qui le maintenant en place se dissipa, et libéra ainsi le passage pour le shinobi. Il marcha vers le trio qui n'avait pas ralenti sa course, et composa d'autre signe de ses mains. Sans doute les chasseurs espéraient-ils profiter de l'avantage du nombre au corps-à-corps.

Mais ils n'y arrivèrent jamais. Au milieu des arbres, des feuilles et de la poussière, une ombre fila sur le sol, et percuta de plein fouet l'homme armé de dagues au centre de la formation, qui s'arrêta net comme s'il venait de se frapper contre un mur. Il eu alors tout le loisir d'observer impuissant ses deux compagnons continuer sur quelques mètres avant que ces derniers ne soient embrochés sur deux tentacules d'ombre chacun. Ils n'eurent pas le temps de hurler. Avec une vitesse ahurissante, les deux duo de lances flexibles perforaient alternativement leur victime dans le thorax et l'abdomen. Le bruit des organes empalés et des os brisés semblait être le seul son audible dans les environ. Personne ne criait, que ce soit car prit de terreur, ou parce que leurs poumons n'étaient plus que des poches trouées et dégoulinement de sang. Et lorsque le macabre spectacle cessa, laissant enfin les corps sans vie s'échouer sur le sol, le Céruléen reprit sa marche vers sa dernière victime, contrainte de faire de même sous l'emprise des ombres qui la possédait. Il s'arrêta à un pas d'elle, et la dévisagea, indifférent. L'homme tremblait de tout son corps, le regard terrifié. Il était comme face à un miroir où ne se reflétait que la promesse de sa mort. Des larmes coulèrent sur ses joues, s'engouffrant dans sa bouche déformée par la peur. Une tache sombre sur son pantalon indiquait qu'il avait perdu le contrôle de ses sphincters, mais l'urine n'empêcha en rien l'ascension de la main désincarnée qui s'éleva du sol. Comme un serpent, l'ombre s'enroula autour de la jambe, grimpa sur l'abdomen et trouva sa prise sur la chair tendre du cou. Elle serra. Les yeux du chasseur quittèrent presque leurs orbites sous la pression, comme sur le point d'exploser. Il ne trouva aucune compassion, aucune pitié sur le visage du Céruléen. Il n'y avait plus rien en l'âme du ninja. Non pas parce que dans la situation inverse, le trappeur non plus ne l'aurait pas gracié, mais parce que c'était nécessaire pour survivre. Aucune pitié n'était permise en combat. Quiconque dégainait ses armes acceptait de pouvoir se faire tuer en tentant de semer la mort. Le Céruléen fauchait de sang froid tout ce qui se dressait sur le chemin de sa mission. Un choix qu'il évitait lorsque c'était possible, mais qu'il ne répugnait jamais à employer lorsque c'était nécessaire. Et cela l'était bien trop souvent...

Le chasseur, donc la bouche ouverte hurlait silencieusement sa lente agonie, sentit le froid linceul de glace de la mort l'envelopper. Ses poumons le brûlèrent, mais plus très longtemps. La vie quitta son visage bleuit, puis le corps, que plus aucune technique ne retenait, s'allongea sans force comme celui de ses compagnons à même la poussière. Seul encore debout au milieu des cadavres, Natsuki repéra Tenshi en balayant les environs des yeux. Lui aussi avait terminé son combat. Les épaules de l'héritier Nara s'affaissèrent alors un instant, comme s'il portait une lourde charge, puis il se redressa de toute sa hauteur, et annonça à son ami :


« Retourne au village faire inspecter ton bras. Même les plus petites blessures peuvent s'infecter. Je m'occupe du sanglier. Ne t'inquiète pas, ça ira. »


Il adressa un sourire à son ami, puis se détourna. Ramassant une des dagues qui trainaient par-terre, il avisa les quatre cadavres. Quelqu'un devait s'en occuper...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Junpei
Aburame Junpei
Informations
Grade : Jônin
Messages : 678
Rang : A

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyDim 3 Nov 2013 - 22:13

Je sentais toujours la douleur de ma blessure, mais je devais resté concentré sur la tâche à venir. Je proposai donc un plan d’action à Natsuki qui sembla lui plaire, puisqu’il acquiesça sur le champ. Il se dirigea donc vers le trio de chasseurs, alors que j’activai mon Byakugan puis m’envolais dans les branches. Il ne me fallut que quelques secondes pour repérer l’archer, posté à une assez bonne distance. Il avait été aussi précis à une telle distance? Nous ne faisions pas face à des amateurs, c’étaient des chasseurs expérimentés. Pendant quelques instants, je doutai de ma décision de laissé Natsuki face à eux, mais il était trop tard. Si je ne fonçais pas sur l’archer moi-même dès maintenant, il s’en prendrait au Nara pour sûr. J’allais m’élancé vers mon adversaire lorsque je vis quelque chose partir, venant évidemment de l’archer. J’avais été trop lent, et maintenant… elle fonçais droit sur moi? J’évitai le projectile à la dernière seconde, puis je m’élançai sans plus attendre, en direction du point d’origine de la flèche. Il avait beau être doué, il ne pourrait jamais toucher une cible mouvante aussi rapide que moi, un shinobi. J’avais des réflexes égaux sinon pas supérieurs aux animaux, surtout équipé ainsi de mon dôjutsu.

Je fus sur mon adversaire en quelques instants, évitant les quelques flèches qu’il s’était risqué à lancé. L’une d’entre me frôla, perçant le bas de ma veste qui volait au vent. Lorsque j’arrivai près de lui, il avait une flèche déjà encoché, prêt à tirer. Je m’arrêtai donc à un arbre prêt de lui, me cachant derrière le tronc de l’arbre. À en juger par son regard fuyant, il n’avait aucune idée que j’étais là, mais il s’attendait évidemment à de la visite et pas celle de ses compagnons. Je profitai donc de l’élément de surprise puis je lui lançai une demi-douzaine de senbons dessus. Restant dissimulé dans l’ombre de mon arbre, je vis quatre de mes projectiles toucher leur cible, provoquant évidemment l’archer à décocher sa flèche. Dans la panique, il avait tiré sa flèche n’importe où, puis avait lâché son arc pour retirer les aiguilles de son corps. Une erreur qu’il allait regretter. Je fondis sur lui aussitôt, l’interrompant dans sa tâche par une rapide série coup à des tenketsus précis qui m’étaient visible que grâce à mon Kekkei Genkai. Il poussa alors un long souffle, comme si on venait de lui couper le souffle. En fait, c’était exactement ce que j’avais fait. J’avais frappé le chasseur sur des tenketsus lié à ses poumons, ce qui l’avait vidé, pendant une fraction de seconde, de tout oxygène. Il tomba à genoux, puis s’effondra sur le sol, inspirant frénétiquement à la quête d’oxygène. Ne lui laissant pas un seul moment de répis, je dégainai mon tantô et le lui plaçai sous la gorge.


- La ferme!, lui ordonnai-je alors qu’il me suppliais de lui laisser la vie sauve. Tu es déjà très chanceux que tu aies encore la vie sauve. Je doute que mon compagnon soit aussi clément que moi. Mais malheureusement c’est ici que ça s’arrête pour toi aussi. Vous n’auriez jamais dû revenir…

Je me relevai tranquillement, puis je le poussai du pied en bas de la branche. J’entendis le bruit sourd de son corps toucher le sol. Je ne crois pas qu’il allait se relever de celle-là. Sans m’attarder plus longtemps, je reparti d’où je venais, atteignant le Nara en quelques minutes. Lorsque j’arrivai, je relâchai enfin mon Byakugan puis je remarquai les trois corps étendu sur le sol, sans aucun doute sans vie. Il se retourna et m’aperçut aussitôt. Il insista alors à ce que je retourne au village faire inspecter mon bras, qui pouvait bien avait peut-être été infecter.

- Mais non Natsuki, je vais….

Je ne terminai pas ma phrase, voyant qu’il ne changerait pas d’avis. Il m’afficha un sourire puis me tourna le dos, ramassant en chemin une dague. Pourquoi tenait-il m’envoyer au village te lui laisser les corps? Malgré les suspicions qui montèrent en moi, je décidai de faire confiance à Natsuki et je partis aussitôt. Étant seul et surtout sans traîneau pour me ralentir, je pourrais sûrement atteindre le village un peu après le coucher du soleil. Comme de fait, j’arrivai alors que la lumière du Soleil de faisait rare. Le garde me reconnut cette fois et m’ouvrit les portes du village. Une fois arrivé, je me dirigeai directement vers la maison du Doyen, où j’espérais trouver les soins dont j’avais besoin.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité EmptyMar 5 Nov 2013 - 0:16

Le temps que Tenshi s'éloigne, Natsuki commença par repérer le cadavre de l'homme à l'arc d'acier, celui éliminé par son coéquipier, et s'en approcha. Méthodiquement, il commença par le dépouiller de ses maigres biens – se limitant à son arc et ce qui restait dans son carquois – puis le déshabilla, en séparant les vêtements tâchés de sang de ceux qui n'étaient que couvert de boue. Ceci fait, il utilisa enfin la dague ramassée un peu plus tôt, et entreprit sans se salir de fluides corporels de découper le visage de l'archer, traçant les contours avec la lame du front jusqu'au menton. Personne n'avait besoin de reconnaître le corps, si jamais il devait être trouvé un jour. En agissant ainsi, l'héritier Nara le condamnait à disparaître, laissant peser sa disparition sur ses proches. S'il avait une famille, des amis, ou n'importe qui d'autre qui pouvait se soucier de lui, alors cette personne devra désormais vivre avec le poids de l'incertitude, coincée entre la résignation de sa disparition, et l'espoir fugace qu'un jour l'archer revienne. Natsuki risquait de faire souffrir bien des gens, des êtres qu'il ne rencontrera probablement jamais, mais qui ne rendra pas leur douleur moins réelle pour autant. Mais il devait le faire. Personne n'avait besoin de savoir ce qu'il venait de se passer dans cette forêt, cela n'apporterait que souffrance, haine et vengeance. Aussi, une fois qu'il eu terminé, il composa un simple mudra, puis abattit sa paume ouverte sur le thorax du cadavre. Celui-ci s'enfonça alors dans la terre comme si cette dernière était faite de gelée, avalant avec le bras du shinobi jusqu'au coude, qui se dégagea pourtant sans problème. Il n'y avait plus aucune trace sur le sol attestant du sépulcre de fortune du chasseur.

Sans perdre davantage de temps, Natsuki rejoignit les trois autres cadavres en emportant le visage emballé dans la chemise de son défunt propriétaire ainsi que ses affaires. Il les jeta négligemment au sol, et sans la moindre trace d'émotion sur le visage, commença à s'occuper de la même façon du reste du groupe de chasseurs. Au final, il pu récupérer leurs armes, un sac à dos contenant du matériel destiné à la pose de pièges et au camouflage, ainsi que quelques vêtements encore. Il éloigna les corps les uns des autres d'une centaine de mètres avant de les enterrer puis fit de même avec les trois visages. Les lambeaux de chair étaient méconnaissables, c'était plus par précaution que nécessité qu'il les dissimulait sous terre. Ne restait plus que les vêtements maculés de sang et d'os, dont il se débarrassera plus tard sur le trajet. Car désormais seul, il lui incombait de ramener le gibier au village. Et comme la route était longue, autant s'y mettre maintenant : il sèmera au fur et à mesure ce qu'il déposa sur le traineau de branches et de feuilles. Le sanglier faisait son poids, rien à voir avec la première prise de Tenshi, des semaines plus tôt. Natsuki dû forcer énormément pour parvenir à le déplacer, usant de son chakra pour ajouter une force de propulsion supplémentaire et bienvenue. Avec le recule, il est vrai que cela pouvait sembler idiot d'avoir demandé au Hyûga de rentrer immédiatement à Shimonesoki pour apporter des soins correctes à sa blessure. Mais c'était mieux ainsi. Il n'avait pas besoin de voir comment l'on se débarrasse d'un corps rendu méconnaissable au préalable. Non pas que c'était particulièrement horrible – en plus d'être une méthode très peu complète -, mais si l'on pouvait se passer de le faire, ce n'était pas plus mal : ce genre de spectacle n'avait pas besoin de public. Et puis, certains parlaient de profanation de cadavre. Ne connaissant pas l'avis de Tenshi sur la question, l'héritier Nara n'avait pas eu le désir de prendre le risque de le connaître et d'ouvrir un débat éthique dans lequel il n'avait pas envie d'argumenter : il faisait ce qu'il jugeait nécessaire d'être fait, rien d'autre.

Le soleil, comme à chaque jour, termina son cycle en découpant l'horizon. Les ombres projetées des troncs enveloppaient Natsuki et son paquetage aussi sûrement sur le vent froid. Pourtant, le genin tatoué ne flancha pas, et continua jusqu'à ce que le maigre croissant de la lune soit haut dans le ciel. Cela ne servait à rien de continuer. Il était sérieusement fatigué, en sueur, et n'arrivera pas au village avant le levé du jour. Le sanglier pouvait attendre de toute façon. Tenshi et Natsuki avaient traité le cadavre comme il leur avait été expliqué à l'aide des feuilles destinées à conserver la viande. Ca ne durera pas des jours, mais c'était bien assez pour le ramener, le cuir, et le saler. L'héritier Nara s'arrêta alors, et au milieu de ce qui dans la nuit pouvait être qualifié de ' nulle part '', usa de ses dernières réserves d'énergie. De quelques mudras, il fit se dresser un monolithe de pierre qui enveloppa comme un bloc de glace le sanglier mort, le protégeant ainsi des prédateurs nocturnes et des insectes pondeurs – à supposer que ces derniers ne s'étaient pas déjà installés dans les blessures de l'animal. Il s'enterra ensuite, à l'instar de son allée vers Shimonesoki après l'échauffourée du point-relais, et tenta de dormir un peu.

Au petit matin, il émergea de sous terre en élargissant la fente qui lui avait servit à respirer, et se débarrassa de la terre dans ses cheveux et vêtements, puis reprit sa marche avec le traineau délivré de sa prison rocheuse. Il arriva peu avant le zénith du soleil au village, avec désormais seulement sa charge principale, et les armes de chasse récupérer la veille. Le restes gisaient sous les premières couches de l'épiderme terrestre. Si jamais la question lui était posée, il prétendra simplement avoir troqué le matériel contre quelques petits gibiers. A quoi bon dire la vérité à ce sujet, elle n'apportera rien bon. Néanmoins, mentir ne se révèlera jamais nécessaire : il n'y avait plus personne pour l'interroger. Près de la totalité du Village était sur la plage, tel un rempart posé sur le sable, et tournait le dos au continent. Sans même voir ce dont il s'agissait, Natsuki esquissa un sourire en devinant : l'océan devait être en train de remonter. Mais son sourire s'effaça aussi vite qu'il était apparut, car il devina aussi ce qui devait probablement préoccuper chacun. Lâchant alors son traineau au milieu de la route, il s'avança jusqu'à la ligne que formaient les autochtones. Il pu voir que le niveau de l'océan était effectivement remontée, bien que toujours loin encore de l'habituel.


« Dans combien de temps la marée atteindra le village ? »
demanda-t-il.

Beaucoup avaient calculé approximativement en observant simplement, et globalement, tous étaient arrivés sur le même résultat : la soirée. Restait maintenant à savoir si l'eau retournera à son niveau habituel, ou au contraire, ira plus loin encore, et engloutira le village. Visiblement, le duo de Konoha risquait d'avoir encore un peu de travail ici. L'océan remontait aussi mystérieusement qu'il s'était éloigné, mais ce qui était l'effet recherché avant risquait d'être le problème de maintenant.

Des villageois commencèrent à préparer leurs affaires. Les tsunamis, ça les connaissaient, alors une bête marée qui risquaient de les engloutir, ils avaient largement le temps de voir venir et agir en conséquence...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Le cycle de l'éternité Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cycle de l'éternité Le cycle de l'éternité Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Le cycle de l'éternité

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Un nouveau cycle
» Le cycle sans faille des astres. [Pv Zuruka]
» Le cycle de la vie [Taira Shingen & Hayashi Ryuu]
» La suite du cycle à trois? [Oniri - Ruri]
» [Rang C] Le temps n'est qu'un immense cycle, une boucle infinie.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Feu :: Hi no Kuni-