HRP:

« Natsuki ! » héla Tajima, le père du concerné, en entrant avec précipitation dans la chambre de son fils, un long couteau en main.
« J'ai vu. » répondit-il d'une voix neutre.

La tête fourrée dans la petite pièce annexe à sa chambre, son armurerie personnelle, il ne se donna même pas la peine de sortir lorsque son père entra, se contentant de désigner d'un mouvement du pouce son lit. Une flèche y était plantée au niveau des jambes, et l'odeur de brûlé indiquait la nature incandescente du projectile au moment où ce dernier avait brisé la vitre de la chambre. Plongé dans le noir le plus complet – nécessaire s'il ne voulait pas trahir sa position – Natsuki sentit néanmoins son père hocher la tête, puis retourner dans sa propre chambre. Pour ceux qui n'avaient pas encore saisi la gravité de la situation, les cloches d'alertes résonnant dans tout Konoha se chargeaient de rappeler que le Village était attaqué. Comment l'ennemi avait pénétré dans l'enceinte de Konoha, et surtout il l'avait fait sans que l'alarme ne soit donnée avant, ne faisaient pas partie des questions prioritaires : selon le protocole, il convenait sans délais de repousser la menace. Traiter les maux d'abord, soigner la cause plus tard.

Rangée et organisée très soigneusement, l'armurerie de Natsuki contenait tout ce dont un genin du clan Nara pouvait avoir besoin dans son quotidien de ninja. L'ayant lui-même fournit au fur et à mesure que son salaire le lui permettait, et rangeant toujours tout à la même place, il n'avait désormais même plus besoin de voir ce qu'il faisait : ses mains trouvaient immédiatement ce qu'il cherchait, lui permettant ainsi de s'équiper dans les plus brefs délais. Et lorsque l'on a fait l'expérience de missions express où il est nécessaire de partir presque aussitôt que l'ordre de mission est confié, ce n'était pas du luxe que de pouvoir s'organiser aussi vite que lui y parvenait. Ainsi, moins de cinq minutes après l'entrée impromptue de la flèche embrasée dans sa chambre, l'héritier Nara était paré au combat, prêt à repousser l'envahisseur. Désirant tirer avantage de la nuit, il avait opté pour un ensemble long, couvrant ses bras comme ses mollets, de couleur noir. Le tout était complété par son gilet tactique de combat à poches multiples. Dans son dos, rangés au niveau de deux sangles prévues à cet effet, pendaient ses armes de prédilection, deux tonfas dont l'alliage particulier leur offrait un équilibre intéressant entre légèreté et solidité. Un sac à dos ne lui servirait à rien dans la situation présente, aussi il avait opté à la place pour une deuxième sacoche de projectiles normaux, attachée en opposition par rapport à la première sur sa ceinture. Il disposait encore de quelques parchemins d'invocations d'armes, qui risquaient de ne pas être de trop, compte tenu de la quantité d'adversaires présents dehors, à en juger par le capharnaüm qu'il percevait dans les rues du Village de la Feuille, et ajouta à son équipement un léger surplus de parchemins explosifs et de bombes aveuglantes par rapport à d'habitude. Savoir adapter son équipement à la situation était capital dans la survie, mais ce n'était qu'une part infime dans l'équation du calcul : dehors l'attendaient de nombreux facteurs désireux de mettre fin à la sienne.

Il quitta la maison presque en même temps que son père et sa mère. Il n'y eu pas d'au revoir, pas d'encouragement ou de conseil, ils n'avaient pas le temps pour cela. Ils étaient tous les trois des ninjas, conscients des risques, et savaient ce qu'ils avaient à faire. Le couple partit dans une direction, Natsuki s'engouffra dans la nuit par un autre chemin. Le quartier Nara n'était pas encore trop touché, aucun cadavre – allié ou ennemi – ne jonchait le sol. Impossible donc de dire pour le moment qui attaquait. Usant de sa souplesse, le genin tatoué gagna les toits, et se déplaça en hauteur, usant parfois de son chakra sous la plante de ses pieds pour réussir des bonds prodigieux et franchir l'espace entre deux maisons séparées d'une large rue. De là haut, le Village n'avait pas plus fier allure, bien au contraire. Partout, des incendies éclataient, déchirant la nuit et projetant de leur flammes des ombres sinistres, lesquelles semblaient danser de joie au milieu du carnage perpétré. Suivant les bruits de combats les plus intenses – là où il y avait le plus de hurlements de souffrance et de cris de détresse aussi – Natsuki arriva aux abords de la grande place. Immobile, il resta un instant à observer le macabre spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Bondir au milieu de la mêlé n'était pas le meilleur des plans, pas pour quelqu'un comme lui qui ne pouvait pas encore prétendre  à tenir tête à une armée. Il lui fallait identifier la menace, ce qu'il ne tarda pas à faire. Des couleurs dépareillées, une absence relative de coordination dans l'attaque globale pour la prise d'un point précis, des méthodes de combats brutales et beaucoup trop diverses. Tout autant d'indices révélant que Konoha n'avait pas affaire à l'attaque d'un autre Village ninja : tout ce qu'il y avait ici étaient des combattants sans bannière, des mercenaires ou des bandits venu assouvir leur soif de sang. Quelqu'un était forcément derrière tout cela, jamais des criminels des bois  ne tenteraient ni de réussiraient de pénétrer ainsi dans Konoha sans raison. Il y avait aussi des ninjas dans les rangs ennemis, sans surprise. Des déserteurs, des prisonniers libérés, ou même encore simplement des nukenins ayant refusé de se joindre à une nation fixe, les raisons ne manquaient pas pour expliquer leur présence ici. Mais comme il l'avait dit avant, les raisons pour le moment, Natsuki s'en fichait : il fallait neutraliser la menace. Immédiatement.

Plongeant depuis le toit où il observait le chaos de la place publique, L'héritier Nara chuta en vol plané vers le premier adversaire qu'il pouvait atteindre. Difficile de dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme de sa position. Tout ce qu'il voyait était qu'il ou elle allait abattre son sabre sur un gamin recroquevillé contre un mur, sans possibilité d'échappatoire. Natsuki ne sauvera peut-être pas beaucoup de vies cette nuit, comparé au nombre de victimes que comptera Konoha si Elle survit à l'attaque, mais au moins une sera épargnée. Au prix de toutes celles qu'il allait tenter de faucher... Fondant tel un rapace, il arriva par le côté de son adversaire, alors que le katana achevait sa lente ascension, laissant à la victime tout le temps d'être consommée par la terreur de la mort. Mais plutôt que de la percuter de plein fouet, il pivota et coinça le cou de l'individu dans sa jambe repliée. Avec l'effet de force offert par sa vitesse de chute, Natsuki se contorsionna, et projeta avec violence son adversaire prit au dépourvu au loin avant de se réceptionner tant bien que mal de deux roulades. Entre les deux, il lâcha une salve de shuriken vers sa victime, qui fut aussi prompte que lui à réagir, et dévia avant même de toucher le sol la totalité des projectiles de son arme.

« Dégage de là. » ordonna Natsuki d'une voix froide, mais néanmoins assez forte pour couvrir le chaos de la ville, afin que l'enfant l'entende.

La situation ne jouait clairement pas en faveur de l'héritier Nara. Il était face à deux adversaires visibles – si l'on ne comptait pas tous ceux présents dans les alentours, affairés au pillage et au meurtre – et dont au moins un dont il était sûr qu'il était bien meilleur que lui. Si la réaction immédiate de ce dernier à son attaque surprise ne l'avait pas convaincu, il suffisait de voir la façon dont il tenait son arme. Même si à terme, cela avait plus de chance de jouer contre lui que à son avantage, la défense allait devoir être privilégiée sur l'attaque : il dégaina ses deux tonfas sans quitter ses adversaires des yeux. Il allait déjà assez avoir à faire contre eux, il ne pouvait pas ouvrir entièrement son esprit sur les environs, tant pis s'il se prenait une kunaï perdue.

« Si au moins Masao m'avait apprit quelque chose d'utile depuis qu'il s'est prétendu mon professeur... » soupira Natsuki d'une voix lasse.

Son expression changea brutalement du tout au tout. Comme s'il venait d'être tué, la lueur dans ses yeux s'éteignit, et de son visage disparut toute expression. Plus rien ne se reflétait dedans, ni colère, ni haine, ni espoir ni tristesse. A l'instar d'un masque de porcelaine, ses traits se figèrent sur le néant, et le vide se fit en son âme. Plus aucune émotion ne guidait ses gestes, plus aucune pensée parasite ne perturbait sa réflexion. Il n'était désormais plus qu'une coquille vide, animée de la seule pulsion d'assassiner. Une seule chose comptait : tuer l'ennemi pour ne pas être tué. Ses pulsions meurtrières, qu'il commençait à peine à savoir maîtriser, saturèrent l'atmosphère - s'il était encore possible de le faire au milieu du carnage environnent. Il n'en devenait pas pour autant un berserk, bien au contraire. Ses capacités de réflexion étaient plus acérées que jamais, et il tirait parti de toute l'expérience qu'il avait accumulé au fil des années afin de n'aboutir qu'à une seule conclusion : abattre une mort implacable sur les ennemis de sa mission – ici protéger le Village de la Feuille. Il ne craignait pas sa propre mort, mais ne se jetait pas bêtement à sa rencontre non plus. Et dans son état, il n'était plus en capacité de se demander s'il ne venait pas de le faire...

Misant le tout pour le tout, il '' ignora '' la femme qui lui faisait plus ou moins face – et considérée comme ennemi – pour se ruer vers son second adversaire. Il ne connaissait pas la puissance de la première, il ne pouvait pas prendre le risque de l'affronter d'abord, pour découvrir qu'en fait elle était bien plus redoutable que celui qu'il venait de projeter. Chargeant ce dernier, il se positionna néanmoins de sorte à ce son adversaire se trouve entre lui et la femme, afin de se couvrir d'une partie des projectiles et techniques qu'elle pouvait bien lancer. Du moins, c'était espéré.

Le Céruléen déchaina toute sa force quand le combat commença.

Ce spectacle est tellement...navrant. De la violence partout. Et au final pour quoi ? Aucun de ses brigands n'avait de vraies raisons d'être là. Tous de vulgaires pantins ou des moutons assoiffés de sang et surtout d'argent. De piètres êtres. Ils me débectent tous. Si seulement je pouvais les tuer tous... Mais bon. Je vais devoir faire équipe avec ces bras cassés on dirait.

D'ailleurs ces types en bas n'ont pas l'air mieux. Je suis en hauteur et j'observe la scène avec un dédain non camouflé. Des Nukenins qui ne s'entendent pas et un d'eux qui se fait frapper par un Konohajin. Un beau bazar. Il est donc temps que j'entre en scène. Apparemment, la tristement célèbre Azuko semble ne pas être en accord avec les actes des déserteurs attaquant la Feuille. Ça promet d'être...intéressant tout ça. Me voilà qui saute dans tout ce beau monde en atterrissant sur celui qui venait de se faire frapper. Kunaï en main bien sûr.

Le minable mourut sur le coup et me voilà qui lève la tête et mes yeux plongés dans le vague dévisagent les protagonistes de la scène. Je pousse un soupir d'exaspération profonde et ma voix cristalline et endormie perce les bruits de combat alentour :

Rendez vous rapidement....ou mourrez....Enfin peu importe...

Tout ceci est d'un ennui profond..

HRP:

L'échange de coups fut aussi court qu'intense. Natsuki était venu pour défendre sa patrie, il luttait maintenant pour préserver sa vie. Mais pas que. Des villageois courraient en tous sens, au milieu des cadavres et des débris, tentant de se mettre à l'abri du chaos et de la mort qui s'étaient brutalement abattu sur eux. Chaque seconde que l'héritier Nara passait à contenir son ennemi était un instant de répit pour les habitants, et une occasion pour un autre tueur... Bien qu'il fut l'initiateur de l'assaut, le Céruléen ne mena pas bien longtemps la danse, se retrouvant très vite acculé sous les coups de son adversaire qui ne cessaient de pleuvoir. Il bloquait de son mieux la majorité d'entre eux par des réactions rapides en interposant ses tonfas, mais c'était loin de suffire, il en était conscient. Sur un duel purement technique, il ne pouvait pas l'emporter. Heureusement, un affrontement ninja ne se limitait pas seulement à cela. Sauf qu'il était à peu près incapable de mieux, l'avantage de la surprise étant passé pour lui. En parlant de duel, il constata – par son absence – que l'autre fille ne s'était pas joint à la mêlée. Sans doute pensait-elle que l'autre n'aura pas besoin de son aide, ou bien elle était déjà partie vers son objectif dans le Village. Natsuki ne pouvait pas se permettre de vérifier du regard sa position, il était déjà bien affairé à éviter que le sabre brandit contre lui n'assure son rôle en séparant sa tête de son corps. Aussi, il ne cessait de bouger, se montrant le plus mobile possible pour éviter une attaque en tenaille, ou gêner la visée s'il était prit pour cible.

Trente secondes peuvent paraître très courtes, mais durant un combat, c'est tout l'inverse, surtout lorsque l'on ne le mène pas. Ces trente secondes furent ce qu'il suffit à l'adversaire de Natsuki pour l'entailler à plusieurs reprises, avant que le duel ne prenne fin de façon très inattendue. Guidé par ce qui ne pouvait être que son instinct de survie, le corps de Natsuki fit un puissant bond en arrière avant même que son esprit ne comprenne pourquoi. Il abattit par sécurité devant lui son tonfa pour dévier une attaque qui n'arriva jamais. Une ombre mouvante fondit presque aussitôt sur l'adversaire qu'il venait d'abandonner, et l'étala au sol. Un seul se releva cependant, ou plutôt une seule, la lame de sa kunaï luisante de sang sous la lumière dansante des incendies. Néanmoins, si le Céruléen fut surpris, il n'y en eu pas la moindre trace sur son visage. Ses traits étaient toujours figés en une expression impénétrable, où ne se reflétait même plus la moindre étincelle de vie dans ses yeux. Seule sa bouche ouverte, aspirant et recrachant avidement de l'air, témoignait qu'il était encore un être de chair, et non une poupée de marionnettiste ou un cadavre animé. En position de garde, Natsuki observa la nouvelle arrivante, détaillant autant son physique que son équipement sans effectuer le moindre geste inutile, c'est-à-dire présentement aucun. Amie ou ennemi, il se contenta des cinq premiers mots avant de l'intégrer au deuxième groupe. L'autre femme, toujours présente finalement au même endroit que où il l'avait perdu de vue, se décida à bouger, comme si elle avait été prise personnellement par la sommation, et s'arma de son wakizachi avant de s'immobiliser. Prise de conscience ou volonté de venger son ami, Natsuki s'en fichait à vrai dire : son expérience de ninja lui avait apprit à réfléchir en bougeant.

Lui ne pouvait pas s'offrir le luxe d'attendre, de patienter pour résonner un ennemi tandis que le Village de la Feuille était envahit. Il devait repousser la menace. Rengainant alors ses tonfas dans les deux sangles latérales qu'il avait cousu lui-même sur son gilet tactique – de façon à pouvoir avoir rapidement les mains libres quand il en avait besoin – il délivra une nouvelle salve de projectiles standards vers la femme endormie en fonçant vers elle. Il décrivit néanmoins une légère courbe, et prolongea sa course à l'horizontale sur un mur avant de prendre appuie dessus. Ses jambes le propulsèrent droit sur sa cible, dans une attaque similaire à son arrivée sur la grande place. A la différence près que juste avant d'être à porté de coup, il usa de son affinité naturelle pour taper dans le vide au-dessus de lui. Le seul effet qui en résulta fut qu'il s'écrasa à terre en glissade. D'une frappe de la jambe gauche, il tenta d'user la surprise qu'il avait peut-être produit en changeant de trajectoire pour balayer son nouvel adversaire. Sa main droite était déjà sur le manche de son tonfa, autant prête à frapper qu'à parer en fonction du déroulement de son attaque. Quant à savoir si ce sera suffisant par contre...

Ces humains…La race humaine me débecte tellement. Si seulement je pouvais les envoyer tous dans les abysses des Enfers. Quel rêve…Ces êtres qui se tapent entre eux pour des histoires de vengeance ou d’argent. Selon moi, le meurtre n’est motivé que par trois raisons : l’argent, l’amour et le fait de vouloir cacher une erreur. Quand je vois ce pour quoi nous Nukenins nous battons, je me demande si j’ai bien fait de les rejoindre. En même temps je ne pense pas avoir trop le choix. Il y a longtemps que j’ai été chassé d’à peu près partout. Par peur d’un pouvoir. C’est tellement risible… L’Homme à la recherche de puissance et qui pourtant quand il la croise, il la renie et la rejette sous prétexte qu’elle est différente et sois un monstre. Je leur donnerais une raison à tous de m’appeler « monstre ».

C’est avec véhémence qu’Azuko me demande d’arrêter. En proférant de bien inutiles paroles au passage. Elle me ferait presque rire. Mais ça fait tellement longtemps que je n’ai pas souri. Aussi loin que je m’en souvienne, ça doit remonter au ventre de ma mère. Même elle n’a pas été fichue de faire un sourire à ma naissance. L’espèce humaine est tellement égoïste. Une vie apparaît pour en prendre une autre et ainsi la remplacer, ce qui est beau et naturel, et vous êtes immédiatement perçus comme un déchet de la société. La petite orpheline que j’étais a bien grandi. Ils s’en mordraient les doigts aujourd’hui de m’avoir traité ainsi. J’aimerais tellement les rencontrer pour voir quel bruit ferait ma lame dans leurs entrailles. Ça serait amusant. Mais pour l’heure, je dois m’occuper de ces deux misérables. Obéissons donc à la volonté de celui qui nous a envoyé ici alors. Et Azuko la traître perdra sa part, tant pis. Personnellement, l’argent ne m’intéresse pas. Seul le fait de pouvoir mettre à feu et à sang cet endroit qui comme les autres m’a rejeté m’importe. Le rejet et la haine se payent un jour ou l’autre.

Pour ne pas continuer plus longtemps, je me retrouve plié en deux sous l’effort. Cette technique est toujours particulièrement désagréable et un peu douloureuse à utiliser. Les traits de mon visage se pétrifient et meurtrissent mon visage angélique. Seul moment où une expression y transparaît. Celle des milliers de douleurs et d’angoisses qui sommeillent en moi et usent de mon corps pour s’exprimer. Mes lèvres se tordent en un rictus alors qu’un son guttural jaillit des profondeurs de mon être :

Des profondeurs du néant je vous appelle à moi, ombres oubliés. Vos meurtrissures causeront celles de ceux qui vous ont enlevés. Dans le sang et le feu, vous vous vengerez.

Les tatouages sous mes habits amples cèdent et libèrent leur contenu funeste. De chaque pore de mes habits, des esprits serpentins se libèrent. Leurs corps filandreux sont parcourus de bouches gourmandes qui repèrent immédiatement leurs cibles. Les deux colonnes spiritueuses foncent sur un des deux adversaires. La première sur Azuko et l’autre sur ce Konohajin. Ma tête, redevenue normale, pivote vers ma semblable :

Voyons ce que ta langue a à offrir de plus que moi, et ma tête pivote vers le défenseur de la Feuille, tandis que je verrais si ce gamin en a réellement dans le ventre.

Spoiler:

HRP:

Si initialement il ne s'agissait que d'une tentative de diversion, Natsuki fut bien inspiré de lancer sa salve de shuriken sur Yuureisen. Il l'avait envoyé pour couvrir sa charge, mais sa cible ne s'était pas donnée la peine d'en esquiver un seul, préférant débuter une incantation. Cependant, lancés par poignée, la précision des projectiles en souffrit un peu, et aucun point vital ne fut atteint. Les étoiles se contentèrent de lui effleurer ou entailler la chair, quand elles ne se plantaient pas dans une pièce de protection ou dans le décors, sans causer de blessure. Difficile de dire si c'était Natsuki qui était à l'origine de la douleur indicible qui gravait désormais le visage de la femme, mais ce qui était sûr, c'était que cela ne l'avait en rien freiné dans la course qu'il avait terminé en glissade : Yuureisen continuait d'incanter, ce qui signifiait qu'elle vivait toujours, chose qui devait être corrigée. Il la faucha au moment où le sort arriva à terme, soit trop tard pour enchainer. Comme de la fumée émergea soudainement d'entre les vêtements de son adversaire, le genre qui ne donnait pas envie à Natsuki de l'observer de trop près. Il eu d'ailleurs à peine le temps de se projeter à nouveau en arrière après avoir roulé sur le sol à plusieurs reprises que la menace se concrétisa. Les volutes prirent une forme plus dense, plus dangereuse. L'aspect extérieur évoquait vaguement un serpent, mais la ressemblance s'arrêtait là. Le corps des deux entités principales était couvert de multiples bouches de taille diverses, mais ayant en commun les trop nombreuses rangées de dents qu'elles abritaient. Une technique comme Natsuki n'en avait encore jamais vu, mais qui ne  retirait en rien l'aura menaçante qui s'en dégageait. La suite le prouva.

A peine réceptionné sur ses pieds, l'un des deux spectres se rua sur lui avec une vitesse fulgurante, et l'attaqua dans sa position de faiblesse. Obligé de sacrifier son joker pour ne pas finir dévoré – ou pire – le Céruléen fit éclater son chakra en lui, au niveau de ses jambes, ce qui lui permit l'espace d'un bref instant de décupler à l'extrême sa vitesse de déplacement, et se soustraire à la bouche avide avant que les mâchoires ne se verrouillent sur lui. Cependant, comme si la créature ne sembla pas le moins du monde surprit que ses crocs avides de chair ne claquent dans le vide, elle se lança à la suite de sa proie, sans marquer le moindre temps d'arrêt. Ce détail révéla à Natsuki qu'il ne s'agissait donc pas là d'une invocation. La créature n'avait pas de forme d'intelligence, ce n'était qu'une manifestation obéissant à l'ordre qui lui avait été donné, à savoir traquer et dévorer – à l'instar d'un missile se dirigeant vers la source de chaleur la plus forte. Les poings serrés sur les manches de ses tonfa, le Céruléen fut cette fois plus en mesure de tenir tête à l'étrange créature. Il insuffla son énergie dans ses deux armes, qui furent aussitôt parcourues et affutées par un chakra de type vent. Le but dans un premier temps n'était pas de blesser, mais d'opposer résistance à la charge de l'esprit – la seule chose que Natsuki pouvait faire. La bouche frontale le percuta de plein fouet, et le repoussa sur plusieurs mètres, l'éloignant de la grande place. Luttant pour rester debout, Natsuki tentait de maintenir les deux tonfas devant lui, unique barrière qui le séparait d'une mort certaine. Sauf que c'était peine perdue, le monstre était beaucoup plus fort que lui. Tenu en croix, ils ne tardèrent pas à être plaqué contre le torse de son utilisateur, qui dû couper les valves dès qu'il sentit la peau de ses pectoraux commencer à se fendre. Une occasion que la vicieuse créature dénuée d'intelligence ne manqua pas de saisir. Plus aucune énergie ne la retenant, elle traversa les défenses de Natsuki, qui ne pu s'esquiver totalement. Se laissant tomber en arrière, il se réceptionna sur les mains en lâchant ses armes, et frappa en position de chandelle de ses deux pieds sur le corps de la créature, évitant de peu d'enfoncer l'une de ses jambes dans les trop nombreuses bouches qui n'attendaient que d'avoir de la viande humaine à se mettre sous la dent. Dans sa transe, il ne ressentait presque plus la douleur, mais même lui ne pouvait pas ignorer celle qui lui tiraillait le torse, que quelques dents aiguisées avaient profondément entaillé. C'est pourtant ce qu'il s'efforça de faire, alors qu'il continua sa lutte contre le monstre qui heureusement n'en avait que contre lui : il ne s'attaquait à aucun villageois. Ironiquement, c'était cette chose qui le maintenait aussi à l'abri des autres envahisseurs : personne ne sachant d'où elle venait ou quel sera son but une fois sa victime actuelle dévorée, tous préféraient s'éloigner et continuer leurs activités ailleurs.

Usant de ses derniers projectiles, l'héritier Nara insuffla encore un peu d'énergie dedans pour en améliorer le potentiel de pénétration dans l'air, et assurer ainsi que les kunai se plantent bien dans la victime. Car le but de ces derniers, comme le laissaient imaginer les trois parchemins embrasés flottant derrière, n'était pas de blesser, mais rester ferrer le temps que l'explosion se déclenche. Affaiblit mais encore là, l'esprit continua sans répit de s'attaquer au genin tatoué. A force de coups de tonfas renforcés d'énergie et d'esquive, Natsuki finit par se débarrasser de son agresseur, mais cela lui avait coûté deux autres blessures, une à l'épaule gauche et une à la hanche du même côté. Affaiblit et à bout de souffle, il avait au moins la chance de se retrouver dans un recoin à peu près désert, où il pu pathétiquement s'adosser, et glisser vers le sol. Il était vraiment mal. Son adversaire l'avait mit minable avec une seule technique, alors que lui n'avait pu lui asséner la moindre blessure sérieuse. Le goût de sang dans la bouche lui rappela néanmoins qu'il était encore en vie, tout comme le faisait la douleur de ses blessures, irritées par la fumée des incendies. Forcé de retirer son haut, Natsuki le déchira et utilisa les bandes de tissus comme compresse de fortune sur ses blessures. Insuffisant, il termina ses premiers soins avec ce qu'il préleva en vêtements sur un cadavre, avant de remettre son gilet tactique. La douleur lui donnait la nausée, et son corps le tiraillait lors de certains mouvements. Cependant, il ne pouvait pas s'arrêter là, et simplement dire qu'il laissait la relève aux autres : si Konoha tombait cette nuit, il mourra de toute façon. Autant tenter de faire fléchir le destin avant que cela n'arrive.

Son masque s'étant brisé le temps de ses soins, il s'accorda encore un instant pour souffler. Caché à peine deux maisons de la grand place, il entendait les bruits du combat résonner encore, les deux adversaires n'en avaient toujours pas finit entre elles. Le genin tatoué se demanda s'il valait mieux intervenir maintenant, ou attendre. Pour lui, il était certain que la fuite était la meilleure de ses options s'il désirait survivre. Mais il n'avait pas été élevé ainsi, en lâche. De ses parents comme de son Village, il avait reçu des valeurs, des principes qu'il ne pouvait ni ne voulait trahir. S'il devait y passer, il fallait au moins qu'il affaiblisse le plus possible Yuureisen. Même si l'idée ne lui plaisait pas, s'allier avec l'autre femme constituaient ses meilleures chances d'y parvenir. Elle était elle aussi une ennemi, mais s'il pouvait se servir d'elle pour tuer l'autre, alors ce sera déjà pas si mal.

Se hissant comme il le pu sur le toit pas trop endommagé le plus proche à l'aide de son chakra, il observa depuis ce point en hauteur le combat qui se déroulait sur la grande place – au grand dam des civils. Ces derniers ne cessaient d'affluer, se dirigeant vers le point d'évacuation que tout le monde connaissait. Natsuki ne resta pas longtemps en simple spectateur, car du temps, il n'en avait pas. L'incendie se propageait rapidement, et ne tarderait pas à atteindre l'endroit où il était. Sans hésiter, il composa alors les célèbres mudra de son clan, et aussitôt, son ombre commença à s'allonger, tel un serpent. Au milieu de cette nuit de chaos qu'observait l'astre lunaire, ce n'était pas les coins sombres qui manquaient, les flammes dansantes se chargeant de nourrir les ténèbres. Allumer une bougie, c'est créer une ombre. L'objectif du genin tatoué était simple : s'il ne pouvait plus apporter grand chose physiquement à la femme armée d'un Wakizachi, il pouvait en revanche utiliser encore des techniques de support. S'il parvenait à ferrer par surprise Yuureisen avec sa Prise des Ombres, et l'immobiliser ne serait-ce qu'une seconde, cela offrirait peut-être l'instant salvateur que guettait l'autre nukenin pour mettre fin aux hostilités en appliquant la peine capitale.

Spoiler:

C’est donc tout ce que la Feuille avait comme élément ?! C’était d’une tristesse sans nom…Un shinobi qui se fait ainsi malmener par une colonne spiritueuse. A croire que je suis trop fort pour ce village également. Même pas moyen de trouver un quelconque intérêt ici aussi. Le Konohajin est envoyé plus loin aux prises avec le serpent aux multiples bouches. Son problème sera de résister à la voracité de cet animal particulier. Les esprits des défunts sont toujours affamés de la vitalité des vivants. Je l’avais vite remarqué pour être moi-même un portail entre leur monde et celui où ils festoyaient. Difficile de connaître une enfance normale et une vie standard quand un tel pouvoir vous habite. Il n’y avait que haine et rage en moi et je souffrais chaque fois que cette rage s’échappait de mon corps par les tatouages cachés sous mes vêtements. Chacun d’eux se rompant avec son lot de douleur. Mais c’était un fardeau que je m’étais habitué à porter.

Il ne me restait plus que la traîtresse Azuko. Affronter celle qui pouvait devenir fantôme m’intéressait au plus haut point. Mes esprits contre sa capacité à se transformer en fantôme. De ces techniques spiritueuses, laquelle de nous deux parviendrait à surmonter l’autre ? Une question que je m’étais déjà posé à l’avenir et à laquelle j’aurais une réponse en ce triste soir. Elle n’avait eu aucun mal à se débarrasser de l’assaut de mes esprits en tout cas. En même temps si même elle n’en avait pas été capable…Je me serais certainement tuer d’ennui. Enfin elle les a partiellement évités en tout cas. Traversée par l’attaque, elle n’a pu que ressentir tous les sentiments de ces êtres mêlés ensemble et torturés par la vie dans l’au-delà. Pour cela qu’elle pose un genou à terre. Le serpent revient à mes côtés et les bouches se dirigent vers moi. Toutes affichent un sourire avide avant de disparaître. Je ressens déjà ce qui suit mais Azuko se manifeste avant que la suite arrive.

Elle me ferait presque sourire. Mais cette vie me lasse tellement que je n’y parviens même pas. Je me contente donc de rester toujours aussi impassible et l’air épuisée devant ses grands mots. Juge de quoi ? Elle n’a rien compris. Elle est comme les autres au final. Moi qui la voyais comme une potentielle adversaire. Il n’en est rien en réalité. Tant pis… J’aurais aimé répliquer mais une sorte de tornade de feu m’entoure alors. Je la regarde avec le même regard fatigué. Ce regard qui se vide et devint livide alors que je sens cette force me posséder. Me voilà tordue en arrière alors que la force remonte en moi jusqu’à ma bouche et s’échappe sous la forme de volutes qui prennent rapidement la forme de tourbillons. Ils commencent à tournoyer et forment autour de moi une sorte de dôme.

Je reprends seulement mes esprits. Mes halètements ne m’empêchent pas néanmoins de m’exprimer à travers cette tornade de feu rouge qui se marie avec la vague bleutée d’esprit me servant de défense :

Tu t’estimes juge ? Alors que tu n’as même pas compris le tiers de ce que je suis ou de ce pouvoir qui m’habite. Toi qui es capable de t’assimiler à un esprit et qui a été traversé par eux, ne sens tu pas au fond de toi la réponse ? Si ce n’est pas le cas, je suis d’autant plus déçue par ce combat.

Alors que je termine ma phrase, le feu et les esprits laissent place à un terrain à moitié dévasté et presque désert. L’étrange sensation se ressent au plus profond de moi mais d’un coup, mes mouvements sont entravés. Je ressens comme quelque chose me tenant et me tirant vers une direction. Pivotant ma tête sur le côté après un effort, j’aperçois le Konohajin de tout à l’heure. La vermine a survécu alors. Ma tête ne bouge pas d’un pouce alors que mon regard s’arrête sur ce garçon. Malgré la distance, nous nous regardons et nous voyons. Je vois ces yeux et il est déjà trop tard. Mon Genjutsu a dû fonctionner. Cela devrait s’en ressentir dans mes mouvements. Mais comme aucun effet ne se ressent pour le moment, les voix des défunts résonnent de nouveau en moi et s’expriment par ma voix torturée par la douleur :

Par le sang et le feu nous avons annoncé que nous règnerons. Parmi no vices, impossible que nous mentions. Par le feu vous avez souhaité nous éliminer, et ce sera par ce dernier que vous périrez.

Un des tatouages dans mon dos se rompt et me fait souffrir un temps. Je lâche un bref cri de souffrance alors que le crâne imposant d’un esprit ressemblant fortement à une anguille me surplombe. Il ouvre alors une gueule béante dont se déverse un torrent de flammes d’un bleu clair qui apporte sa note de couleur personnelle parmi ses congénères rouge et vert. La tête a pris pour cible la Nukenin et les flammes fusent vers elle. De son côté, le jeune garçon devrait avoir terminé son tour de passe-passe pour m’immobiliser je pense. Il sera le prochain. Pfff…Pauvre d’eux…

Spoiler:

HRP:

L'ombre profita de l'obscurité pour s'allonger sans difficulté, et traverser la grande place. Manipulée par Natsuki, elle se dirigea jusqu'à Yuureisen, et se plongea dans son ombre sitôt qu'elle fut à porté. L'emprise fut immédiate, et l'ennemi se retrouva immobilisée, dans une position identique à celle du genin. La victime marqua alors un temps d'arrêt. Cela ne la stoppa pas longtemps par contre, car l'instant de surprise passé, elle opposa immédiatement une résistance active. Natsuki avait envisagé de l'étrangler une fois capturée, mais il y renonça aussitôt. Sa prisonnière luttait avec une telle force que toute son énergie dû être concentrée dans sa technique afin de la maintenir. A ce rythme, il serait bientôt à sec si il devait poursuivre le duel. Il n'eut hélas pas le luxe de choisir. Couvert de sang et de sueur dû à l'effort, il ne détourna pas les yeux lorsque Yuureisen le dévisagea de son regard morne. Elle était presque comme lui quand il entrait dans son état de combattant. Presque.

Yuureisen portait en elle beaucoup de haine, de souffrance et de douleur. Elle donnait l'impression de n'avoir jamais connu la joie, l'amitié ou l'amour. Amertume ou désir de faire connaître au monde un tourment similaire à celui qu'elle a connu, ce n'était pas moins que ses émotions qui guidaient ses actes, contrairement à Natsuki. Si lui savait être rieur, et agréable à vivre, il changeait du tout au tout durant sa '' transe '', tuant tout sentiment en lui. Son action n'était alors plus que dirigée par son devoir à accomplir. Il ne tuait pas par haine, mais parce que c'était nécessaire, ou jugé comme. Cela ne rendait bien sûr pas ses actes meilleurs, et ne les justifiaient pas non plus. Mais parfois, faucher une vie était la seule solution restante pour en préserver beaucoup d'autres. Un moindre mal, comme le clan Nara le lui avait enseigné un jour, un mal nécessaire.

C'est ainsi qu'en cette tragique nuit pour Konoha, le néant s'opposa à la haine. Tout deux immobiles, Natsuki respirait à grand peine, tendu qu'il était pour maintenir son emprise. Malheureusement pour lui, Yuureisen n'avait pas besoin de bouger pour recourir à ses étranges techniques. Il lui suffisait d'incanter, et d'endurer les innombrables souffrances résultant de chaque invocation. Rien qu'il ne pouvait empêcher en la maintenant simplement immobile. C'est alors que de nouveaux esprits arrivèrent. Au début, Natsuki n'en vit que un, énorme crâne spectrale qui n'avait rien d'humain, s'élever dans le ciel. Mais son ascension en révéla beaucoup d'autres au genin tatoué. Tournoyant au milieu du ciel embrasé, ils étaient de formes diverses. Certains arboraient une apparence humanoïde, au visage déformé par la souffrance, d'autres ressemblaient vaguement à des animaux de taille moyenne, et enfin, d'autres encore ne pouvaient simplement pas être rattachés à quoi que ce soit que Natsuki connaissait. Comme s'il l'avait seulement remarqué maintenant, l'un des esprits flottant le pointa du doigt, et poussa un long râle à glacer le sang. Aussitôt, tous les autres spectres cessèrent de flotter sans but dans le ciel autour du crâne géant, et dirigèrent leurs orbites dénuées de vie – quand elles étaient visibles – vers le désigné. Désormais au centre de l'attention, l'héritier Nara n'avait plus le temps de se soucier de la femme au wakizachi, alors harcelée par les flammes bleues du fantôme principale. Moins d'un instant plus tard, une véritable nuée macabre s'abattit sur lui, le forçant à rompre sa prise des ombres pour sauver sa peau. Il savait ce qu'il advenait lorsque l'on était blessé par l'une de ces... '' choses ''. Les blessures n'étaient pas seulement physiques, elles semblaient aussi frapper jusque dans l'âme, y déversant alors leurs flots de haine et d'agonie. Mais lorsqu'il avait vu comment il s'en était tiré avec le simili-serpent d'avant, il pensait qu'il venait de voir la dernière technique de sa vie. Il ne craignait cependant pas la mort, tout comme il refusait de l'accepter. Frappant alors du poing sur le sol, il dégagea autour de lui une sorte de bulle de vent. Cette dernière était d'habitude utilisée pour contrer les projectiles standards, n'ayant aucun effet contre la force d'un corps humain, qui pouvait le traverser sans difficulté. Cependant, il n'avait pas affaire à des corps humains. Partiellement intangible, il espérait que la technique soit suffisante pour arrêter la masse de fantômes qui se déversait sur lui. Les esprits hurlèrent, comme frustrés, alors que la vague de vent les repoussait comme une vitre encaisse la pluie. Technique de bas niveau, Natsuki ne pouvait pourtant pas la maintenir indéfiniment. Mais elle lui avait permit de gagner un peu de temps, juste celui dont il avait besoin. La première déferlante spectrale étant passée, il relâcha son petit dôme de vent, et bondit en arrière, dans un espace laissé entre deux des esprits parmi tant d'autres qui le tourmentaient. Les uns après les autres, ils se jetaient sur lui, tentant de l'agripper de leurs appendices squelettiques. Se défendant comme un beau diable, Natsuki s'essayait à les repousser de ses tonfa à nouveau imprégnés de son chakra, mais rien n'y faisait : ces nouveaux ennemis passaient à travers sans gène, inondant sa chair d'un torrent de supplices à chaque fois qu'ils l'effleuraient. Coincé en l'espace restreint que constituait le toit maintenant enflammé, le genin tenta de bondir jusqu'à la grande place, où le terrain ne serait pas moins à découvert, mais où il aurait un peu plus de marge pour se soustraire à la menace fantôme. Au moins le temps de trouver une solution – même si il le savait, au final, tuer Yuureisen mettrait sans doute fin à cette nuit cauchemardesque qu'elle lui faisait vivre. Alors qu'il arriva au bord de toit prêt à sauter, celui-ci, endommagé par les flammes qui le léchaient, se brisa sous le poids du ninja. Les tuiles dégringolèrent comme Natsuki, qui se heurta rudement sur le sol, réveillant l'atroce douleur de ses blessures à nouveau stimulées. Il serra tant les dents pour contenir son cri qu'une de ses dents se fissura, et provoqua une nouvelle coulée de sang sur sa lèvre inférieure.

Ce n'est qu'alors qu'il réalisa, en ouvrant les yeux, qu'il était à nouveau seul. Il n'y avait plus d'esprit dans le ciel, prêt à fondre sur lui et l'achever. Tout ceci n'était qu'une illusion, une technique de genjutsu provoquée par son adversaire. Ainsi elle était aussi capable d'utiliser des techniques de ninja. Ses chances de s'en sortir s'amenuisaient comme une peau de chagrin. Sans doute sa prochaine tentative risquaient d'être la dernière. La grande place baignée dans les multiples flammes ardentes de fantôme colossal, les deux autres ninjas étaient toujours là, dont Yuureisen, toujours aussi immobile. Mais peut-être pas tant par choix, cette fois-ci. Un étrange liquide la recouvrait, et semblait la gêner fortement, ce qui indiquait qu'elle n'en était pas l'origine. La fille au wakizachi fondait sur elle, trop tard pour Natsuki s'il désirait apporter du soutien. Il n'en restait néanmoins pas inactif. Profitant que l'attention de Yuureisen était occupée ailleurs, il vida les poches de son gilet, et prépara aussi vite qu'il le pu sa dernière tentative, après quoi il ne pourra plus rien, même pour sa propre vie. Ramassant une tuile, il apposa dessus l'un des deux parchemins explosifs qu'il lui restait, et enroula le deuxième autour de son tonfa. Autour de sa seconde arme, il fit de même, mais avec une feuille similaire contenant seulement le sceau qu'il utilisait pour invoquer l'un de ses armes.

Ayant agit sans quitter des yeux le combat, il avisa la meilleure façon d'appliquer son ultime tactique. Mais la vue trouble et la nausée induites autant par la douleur que ses pertes de sang commencèrent à fissurer le masque fictif dont il se paraît pour se battre : la concentration lui devenait difficile.

Spoiler:

L’attaque de mon esprit ne semble pas avoir fait grand-chose. C’est même bien dommage. La surprise était totale pourtant. Enfin je ne sais pas trop. Je n’ai pas toujours été une spécialiste en tactique. Mes fantômes n’ont pas besoin de tel angle ou de telle manière pour attaquer. Rien ne les arrête c’est tout. La meilleure des tactiques. De toute façon, qui peut se défaire de ce qui n’est pas ? Très peu ont réussis jusque-là. Pour ne pas dire aucun quoi. Je sais faire preuve d’optimisme parfois. Non ? Tant pis alors…

La flamme de l’esprit n’a même pas atteint Azuko. Elle a scellé tout ça dans un parchemin. Ces techniques de Fûinjutsu sont extrêmement pratiques. Comparable à mes tatouages qui offrent à peu près autant de possibilités que du Fûin normal. Sauf que là je n’ai pas vraiment choisi de ses tatouages. Ses marques indélébiles que je porterais à vie ne seront jamais autre chose qu’un portail entre le monde des vivants et celui des esprits. Un portail qu’ils utilisent à leur guise et que je ne maîtrise encore qu’à peine. Je me laisse porter où le vent me mène et ils se chargent eux-mêmes d’attaquer ou dé défendre ma peau. Si je meurs, ils perdent leur portail alors autant dire qu’ils sont incroyablement motivés.

En plus d’avoir scellé mes flammes, la Nukenin m’asperge d’un liquide collant. C’est assez immonde et je fixe le mélange d’un air las. De cet acte ne me parvient qu’un seul « mot » :

Pfff…

Et puis elle s’approche. Elle vient me porter un coup fatal. Sa lame s’illumine d’une couleur peu rassurante pour moi. J’ai perdu l’habitude de craindre ce genre d’attaques. Les esprits tiennent trop à leur porte d’accès pour laisser une telle chose arrivé. C’est pourquoi je ne m’étonne pas de voir apparaitre l’immense forme spirituelle qui vint bloquer l’attaque d’Azuko et la repousser d’un mouvement de bras. Tout autour de moi, la forme la plus puissante et la plus poussée des esprits qui m’habitent : le Susanoo. L’esprit d’un ancien guerrier ou samouraï il me semble. Je n’en sais trop rien. Mais dans les pires situations, ce gardien veille sur moi. Sa forme gigantesque lui permet de donner des coups impressionnants et son enveloppe me protège des attaques extérieures. Mais une chose me surprend. Ni douleur ni perte de ma conscience pour que l’esprit invoqué ne s’exprime ?! Une sensation depuis longtemps oublié me gagne. Elle est chaude et agréable. Je n’y suis pas habituée alors j’ai peur et je panique un peu intérieurement même si de l’extérieur je reste toujours aussi impassible. Puis cette sensation me gagne au visage et ordonne une chose étrange aux muscles de ma mâchoire. Puis je me souviens et je comprends ce qu’il se passe. Mes lèvres s’étirent et mes dents apparaissent.

Ma bouche s’ouvre alors dans une figure béante de surprise. Mes yeux révulsés ajoutent à la scène un côté maléfique alors que ma voix d’outre-monde résonne encore sur le terrain :

Du passeur vous avez voulu vous approcher. De votre vie vous le payerez. Par mes armes, vous périrez.

Je me disais aussi… C’est bien la première fois que ça me fait ça mais tout revient à la normale. Je ressens la douleur et la perte importante d’énergie qui s’ensuit. Les esprits puisent dans mon chakra pour s’invoquer. Et celui-ci est incroyablement gourmand en chakra. Il ne me reste quasiment plus d’énergie. Assez pour un ultime cadeau. Mon bras se tord en tous sens et je sens une partie de l’énergie qui me reste repartir dans le sol. Et des profondeurs de la terre surgissent alors une centaine d’esprits aux traits tirés par l’angoisse et l’horreur. Je m’élève petit à petit dans les airs, toujours entourée de Susanoo qui s’efface peu à peu. Son enveloppe spirituelle forme à présent des ailes qui m’élèvent bien haut. Encore une fois je n’ai rien senti. Encore une fois, j’ai parlé trop vite. je me retrouve tordue en deux et la voix résonne une ultime fois :

Par la terre nous attaquerons lorsque dans les airs nous nous élèverons. Par la présente nous vous laissons. Dans le futur, nous nous reverrons.

Je reprends de nouveau mes esprits et parvint à m’exprimer entre deux halètements et par-dessus les râles des esprits.

Profitez de cet ultime présent. Azuko, tu sembles avoir choisi un camp et il ne sera plus nécessaire par conséquent de te repointer en pays non conquis. Si tu reparais là-bas, nous aurons l’occasion de combattre ensemble. J’espère que tu seras au moins capable de faire un bon esprit. La Mort nous permet de nous rattraper et de nous améliorer. Tu en profiteras.

Et les ailes m’emportent un peu plus loin. J’atterris en dehors de l’enceinte du village. Le chakra me manque et les ailes s’estompent à deux mètres du sol. J’atterris lourdement mais je parvins à marcher. Avec difficulté certes mais j’y arrive. J’avance entre les arbres et je garde en tête les images de ce combat. « Mes » mots me reviennent en tête et je pense à ce fameux futur. Oui, je les reverrais. Je verrais la Feuille. Mais d’autres cibles m’attendent. L’Injustice n’a pas fini d’être payée. La Feuille n’est pas la seule responsable. D’autres payeront et m’abreuveront de nouveaux combattants.

Spoiler:

HRP:

Natsuki regarda, interdit, l'esprit géant apparaître sur la grande place de Konoha. Il l'observa sans esquisser le moindre geste envelopper Yuureisen, et repousser la mouche insignifiante que représentait pour lui la femme au wakizashi d'un simple revers du bras. Il n'avait aucune chance face à cette chose, aucun moyen de lutter. Tout au mieux, il pouvait espérer que l'immense entité attire l'attention de défenseurs libres en ayant terminé de leur côté, mais même s'ils débarquaient dans les secondes qui suivaient, les guerrier spectral aurait déjà achevé sa besogne ici. Le bout de la route pour l'héritier Nara apparemment. Une vague d'effroi traversa son échine, comme il n'en avait plus connu depuis bien des années. Il n'avait pas peur pour lui, mais pour Konoha. Quels ravages pouvaient bien causer cette créature titanesque avant que l'on ne trouve un moyen ne serait-ce que de la ralentir ? A cela s'ajouta une nouvelle vague d'esprits, une déferlante sans fin émanant des entrailles de la terre, fissurant les pavés et déchirant les corps inanimés qui entravaient leur ascension vers le ciel. De là où il était, Natsuki ne percevait rien de la conversation, complètement engloutit dans les râles et les lamentations des spectres dont les flots semblaient ne pas connaître de fin. Il ne comprit pas pourquoi Yuureisen s'envola, quittant le Village de la Feuille une fois sa légion libérée. Il voulait l'empêcher de fuir, se refusant à laisser partir un adversaire si redoutable, qui ne manquerait pas de semer la mort ailleurs comme il l'avait fait ici. Il songea à lui lancer les explosifs qu'il avait préparé, puis y renonça. Encore lucide, il doutait de pouvoir faire la moindre éraflure sur la carapace spectrale qui protégeait encore la femme aux esprits. Il s'assurait sa propre mort, tout au plus. Et ses parchemins, il allait en avoir besoin : le destin venait de lui accorder un court répit.

Par leur entrée en scène spectaculaire, les spectres avaient prouvé qu'ils étaient bien plus tangibles que les précédents. Natsuki était blessé et affaiblit, certes, mais loin d'avoir dit son dernier mot : il pouvait encore se battre, et le fera tant que son corps répondra à ses ordres. Sa tâche n'était pas fini. Il avait réussit à repousser Yuureisen, maigre victoire compte tenu des implications qu'elle entrainera, mais il lui restait maintenant à contenir la marrée spectrale, à défaut d'y survivre. Plus loin dans la grande place, la femme au wakizachi était toujours là. Il n'y avait plus qu'elle et lui en humain, les habitants ayant terminé de fuir ou de mourir. S'il ignorait toujours la ou les raisons qui avait poussé cette envahisseur à retourner sa lame contre Yuureisen – prise de conscience ou vengeance du compagnon qu'elle avait perdu – il était encore dans le même bateau qu'elle, les esprits à leurs trousses. S'il voulait s'en sortir, au moins le temps de neutraliser cette menace supplémentaire pour Konoha, il allait devoir s'allier avec elle. Elle n'avait aucun intérêt à le tuer maintenant de toute façon. Cela jouerait même contre elle. Cependant, travailler en équipe ne s'improvise pas. Sans une connaissance de son coéquipier, de son potentiel et de sa façon de pensée, il était difficile de s'en remettre entièrement l'un à l'autre. Cela pourrait même leur faire défaut, et ouvrir plus de failles dans leurs défenses respectives qu'il n'y en aurait eu s'ils avaient poursuivit la lutte chacun de leur côté, voire pire, les conduire à se blesser entre eux. Néanmoins, fichu pour fichu...

La première vague d'assaut coupa court à toute réflexion supplémentaire, forçant Natsuki à l'action. Il repoussa l'attaque multiple en tournant sur lui-même au cours d'un bond, jambe tendue. Chaque spectre touché par son coup se changea en une sorte de brume, qui se contenta de flotter dans les airs comme un nuage. Il suffisait d'un coup pour les neutraliser – l'invocation ayant davantage joué sur la quantité que la puissance - , mais il avait aussi suffit de cette technique pour qu'une vague de bile traverse la gorge du genin tatoué, et se repende sur le sol. Son tour de toupie y était en partie responsable, il le savait, mais pas que. Il s'était montré présomptueux en attaquant à mains nues et pieds bottés les esprits. Bien que plus faibles, leur capacité était similaire à celle des plus gros : chaque contact inondait le corps d'un torrent glaciale, chargé de la peine et de l'affliction qu'ils portaient. Natsuki secoua la tête pour se reprendre. Si l'un ou l'autre seulement le touchait, il pouvait encaisser, mais il devait à tout prix éviter qu'une nuée l'encercle. Lui qui détestait l'hiver pour ses températures glaciales, il allait être servit. D'un coup de pied, il projeta la tuile recouverte du parchemin qu'il avait activé vers l'un des puits d'où émergeait encore des spectres, puis ramassa ses tonfas. S'il les utilisait davantage pour la défense que l'attaque, son domaine de prédilection étant plus le taijutsu que le kenjutsu, il n'en demeurait pas moins un combattant émérite : il défiait n'importe quel spectre de lui transmettre le moindre contact morbide à travers l'alliage particulier qu'il comptait leur faire tâter.

Il avait l'impression de bouger au ralenti. Non pas que le temps se figeait autour de lui dans un accès d'adrénaline, mais au contraire, tout semblait aller si vite, qu'il ne parvenait plus à suivre. Ses pertes de sang se ressentaient de plus en plus, alors que les environs oscillaient à ses yeux. Il ne combattait presque plus que par instinct, mais dans son état, il n'y avait pas de quoi impressionner qui que ce soit. S'orientant comme il le pu, il tenta de se frayer un chemin vers la femme au wakizachi, à grand renfort de coup de tonfas et de slaloms hasardeux. Cette dernière eu visiblement la même idée, ce qui l'inquiéta d'autant plus. Il l'avait vu se battre, il savait qu'elle était puissante : si elle venait vers lui dans l'espoir d'avoir son soutien, c'est qu'elle non plus ne parvenait plus à gérer sa situation. Blessé et à bout de souffle comme elle, il ne prit pas la peine de lui répondre lorsqu'elle arriva à son contact, son apparence et sa façon de se tenir parlait pour lui. Tacitement, leur partenariat se scella tout de même. Dos à dos, il dissipa deux nouveaux spectres de son côté et encaissa la morsure terrifiante d'un troisième avant de se sentir soulevé avec force. Sans comprendre comment ses arrières avaient pu être laissées sans défense alors que la femme assurait sa garde tout comme lui la sienne – il n'était plus capable de réflexion poussée de toute façon – il tenta un coup de pied en arrière. Peine perdu, il ne frappa sans force que le vent avant de percuter une forme solide.

« Du papier ? » songea-t-il en voyant quelques gouttes de son sang être absorbées par ce qui ressemblait à une sorte d'oiseau en origami.

La voix de la femme lui semblait distante, alors qu'elle devait sans doute crier à côté de lui pour surpasser le hurlement macabre des esprits. Il ne comprit pas tout, juste quelques bribes de phrases, comme celle parlant de son formateur. Ce n'est qu'une fois dans le ciel embrasé, emporté par l'aigle de papier aussi facilement que ses cheveux sous la brise, que les pièces se mirent enfin en place dans son esprit, et qu'il réalisa ce qu'il venait de se passer. La femme au wakizachi venait de lui sauver la peau, au prix de la sienne. Si elle n'était pas montée avec lui, c'est que l'origami géant ne pouvait pas porter davantage. Et en restant seule là-en bas, elle s'était condamnée. Blessée, même si elle survivaient maintenant aux esprits, elle n'aura plus la force de fuir, et le seul témoin de ses actions venait de s'envoler. Lorsqu'elle sera découverte, et identifiée comme ayant fait partie de l'attaque, Natsuki ne doutait pas de la sentence qu'elle écopera. Une peine de mort qu'elle ne méritait pas. Enfin, peut-être, mais pas pour ce qu'elle avait fait pour Konoha en tout cas.

Mobilisant alors ce qu'il lui restait de force, Natsuki dégaina ses deux tonfas, qui s'affutèrent aussitôt sous l'insufflation de son chakra. Il jeta celui dans sa main droite, qui s'embrasa et fusa jusqu'au sol. L'héritier Nara n'était pas sûr de son lancé, autant étourdie que gêné par la fumée générée par la flamme bleue qui purifia la place, mais le à peu près devait suffire amplement dans cette situation. Non loin de où s'était réfugiée la femme au wakizachi retentit une explosion, provoquée par le dernier parchemin explosif que Natsuki avait enroulé plus tôt sur son arme. La poussière soulevée par la déflagration l'empêcha d'apprécier l'efficacité de son tir. Et à quand bien même, il ne pouvait pas faire davantage : s'il restait des spectres, il n'avait plus les moyens de leur porter atteinte. Ni la force d'ailleurs. Sa dernière action se résuma donc à un second lancé de tonfa, celui-ci ayant dû s'écraser non loin de la jeune femme, avec accroché au manche son bandeau de Konoha.

Il savait que c'était une ruse stupide, que n'importe qui de blessé pouvait ramasser l'effigie de la Feuille sur un cadavre et se faire passer pour un ninja de Konoha, bénéficiant ainsi de soins plutôt qu'une séance de torture ou une exécution, à défaut de pouvoir s'enfuir. Et il savait aussi que si la jeune femme récupérait son bandeau, elle finirait par être démasquée dans les jours qui suivent. Mais tout ce qu'il espérait, c'était que cela lui offre assez de temps pour la retrouver. Elle était peut-être venue en ennemi, mais elle avait fait beaucoup pour lui, et pour le Village : elle s'était offerte à sa place, elle méritait une seconde chance.

Sous ses pieds, l'ennemi battait en retraite un peu partout, mais il avait besoin de reposer ses yeux. Il les ferma juste un instant, jusqu'à ce que l'origami le pose, où que ce soit. Ce n'était plus important : Konoha avait survécu.

Spoiler: