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 The Parting Glass

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Message(#) Sujet: The Parting Glass The Parting Glass  EmptySam 3 Aoû 2013 - 17:00

Il s'en est passé du temps depuis que je suis arrivé à Kiri et qu'Encho m'a accueilli au village. Sept années se sont écoulées pour être exact. Autant vous dire que cela fait une paie. Avant d'être résident et shinobi du village de la brume, je vivais comme beaucoup à Mizu no Kuni, avec une bande de copains de mon âge. Nous avions tous la particularité d'avoir perdu nos parents et donc d'avoir été seul un jour. Je suppose que cela ne sert à rien de nous attarder là-dessus puisque dans tous les cas, nous aurons le temps d'en parler ensuite. Tout cela pour dire que je n'ai pas toujours été à Kiri. De même, je n'ai pas toujours été un ninja et je n'ai pas toujours été l'homme que je suis actuellement, c'est-à-dire le « noble lutin ». Il fut un temps où je volais, où je vandalisais des supérettes parfois et où je me débrouillais comme je pouvais pour survivre. Puis les choses ont changées. La plupart des membres de mon groupe s'en sont allés pour X raison. Certains souhaitaient vivre une vie normale, en dehors des bidonvilles et des quartiers secrets où nous vivions, d'autres se sont fait adoptés par des familles aisées ou du moins modestes dans le pire des cas, et c'est à ce moment-là que je me suis retrouvé à nouveau seul. Même Katsuo – que je connaissais déjà à cette époque – m'avait lâché. Quoiqu'il en soit, je suis resté à travailler un bon moment à Mizu no Kuni. Je passais mes journées à m'entraîner au sabre, à apprendre à lire – car oui, j'ai appris à déchiffrer des caractères qu'à un âge très tardif – et a volé de temps à autres pour subvenir à mes besoins les plus élémentaires.

Si je vous dis cela maintenant c'est car récemment, j'ai reçu une mission de rang S me demandant de me rendre là où je vivais autrefois. L'ordre de mission était claire, une carte m'avait de plus été fournie et j'ai de suite reconnu mon village natal. Sur le coup, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Cependant ce n'était pas de la joie que l'on pouvait lire sur mon visage mais de la crispation. Sept ans que je n'ai pas mis les pieds là-bas et me voilà contrains de retourner au bercail. Si cela ne tenait qu'à moi, je resterais bien sept ans de plus à Kiri avant de remettre les pieds dans ce village. Car qu'on se le dise, il n'y a rien d'intéressant là-bas. C'est un guêpier géant et ceux qui y ont mis les pieds ont, à un moment ou à un autre, tentés de s'en aller. Katsuo, Shin – l'ancien bras droit du Shodaime Raikage qui est originaire d'ici –, moi. En bref, ils sont nombreux les ninjas originaires de cet endroit à s'être fait la malle sans trop de remords et notez je vous prie que j'en fais parti. Sans rire, pourquoi je voudrais retourner là-bas hein ? Pour voir ces vieux commerçants ? Ils doivent tous me haïr pour ce que j'ai pu leur faire étant plus jeunes alors bon. Dans tous les cas, je ne vais pas rendre la missive et prétexter un problème avec l'ordre de mission. Je suis un ninja important, ancien Mizukage qui plus est, je dois donc faire honneur à mon rang et me charger du travail que l'on me donne sans rechigner. Après m'être préparé convenablement, je relis l'ordre une seconde fois histoire de bien m’imprégner de la situation. En somme, ce que l'on me demande de faire n'a rien de bien exceptionnel. Il y a des vilains méchants pas beaux qui, d'après la rumeur, auraient élus domicile à Okama – rien que le nom du village laisse deviner à quel point cet endroit craint. On raconte de plus qu'ils seraient la cause de plusieurs attaques dans ledit village et dans certains autres à côté. Toujours d'après ce que je peux lire sur la lettre que l'on m'a envoyée, les raids sur la populations sont de plus en plus nombreux et personne ne réussit à retrouver les coupables. En outre, lorsque les autorités réussissent à mettre la main sur un individu suspect, rien ne permet de prouver sa culpabilité. Bien au contraire, il semble évident que l'homme en question soit innocent. Pour quelle raison un boucher sans histoire irait buter ses voisins et raser une zone résidentielle tout entière ? Je n'en ai aucune idée à titre personnel.

Bref, me voilà prêt à partir, du moins presque ! Il me reste encore deux ou trois affaires à régler avant de pouvoir quitter le village de la brume sans inquiétude. Je dois parler à Katsuo. Je suis sûr qu'il sera content d'apprendre la nouvelle, son meilleur ami retourne à Okama... A tous les coups, il risque de se moquer de moi. Plus sérieusement, si je souhaite lui en parler c'est : D'une car il va devoir s'occuper de la baraque en mon absence – pour ne pas changer. Et de deux car j'aimerais en savoir plus sur le village en question. J'ai beau être né là-bas, les lieux ont dû changer et me seront donc certainement étrangers. En revanche, ils ne doivent pas l'être pour le Shiraichi qui, lui, avait fait un détour là-bas il y a deux ou trois ans de cela.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 11:20

Puisqu'il faut bien en parler à Katsuo, je me jette à l'eau et vais à sa rencontre. Le garçon a la crinière verdâtre est surpris de me voir l'aborder ainsi. Plus que surpris, il est même méfiant et entame la conversation par : « Que veux-tu ? » … Cette question résume assez bien la teneur de notre relation. Quand je viens le voir, je lui demande toujours quelque chose, une faveur, un service ou quoi que ce soit d'autre. Il a donc l'habitude. C'est triste en un sens de voir qu'à chaque fois que je l'aborde, il me pose cette question, le fameux « que veux-tu ? » Certes si je suis là, ce n'est pas pour parler thé ou café mais quand même ! Le bougre pourrait faire un effort et être un peu plus aimable envers moi, son ami de toujours. Blagues mises à part, je lui tends la lettre que j'ai reçue. Il s'en saisit, la lit et finit par dire :
    « Okama ? Ah ah. Tu vas sérieusement aller là-bas ? Toi ? Entre nous, si tu attends de moi que j'y aille à ta place, sache que c'est impossible et tu sais très bien pourquoi.  »

Oui oui, je sais. Je sais. Il n'est pas ninja et à part quelques dons de senseurs, il ne possède aucune aptitude particulière au combat. De toute façon, je ne voulais pas de lui qu'il exécute la mission à ma place, je ne suis pas fou non plus. Non, je souhaitais simplement causer un peu avec lui des changements qui ont eu lieu dans le village. Histoire de ne pas perdre trop de temps, je fais vite, simple et clair et lui demande ce qu'il sait concernant Okama. Je sais qu'il y est allé il y a pas si longtemps alors bon... Il a peut-être des choses à me dire. À l'époque où il s'était rendu là-bas, y avait-il déjà ces hordes de bandits et de malfrats qui attaquaient le village ? En voilà une bonne question pour commencer. Je la lui pose et la réponse est claire : Non. Le Shiraichi ne sait pas d'où sortent ces gus mais ils n'étaient pas là il y a deux ou trois ans. C'est déjà un bon point. Avec un peu de chance, ils ne sont pas bien implantés dans la région et je n'aurais donc pas trop de mal, après les avoir vaincus, à les déloger de l'endroit où il se cache. Nous continuons de causer de tout et de rien – surtout de rien que de tout à vrai dire – quand soudainement Katsuo vrille sur un autre sujet. Je savais qu'il ne manquerait pas de parler de ça et pour être tout à fait franc, j'attendais qu'il le fasse. Car s'il est vrai que je suis trop fier pour lui demander ce genre de choses, il est faux de penser que je ne souhaite pas être au jus. Voilà à peu de choses près ce qu'il m'a dit :
    « Il y a deux ans lorsque j'y suis allé, j'ai essayé de revenir là où nous vivions. Le quartier a beaucoup changé du fait des rénovations mais notre planque est intacte. Si tu souhaites t'y rendre pour te remémorer certains bons moments... »

Le lieu où nous vivions tient encore débout. J'ai du mal à y croire. En dix ans, ces vieilles planches et ces morceaux de taules n'ont toujours pas cédés et ce malgré le fait que personne n'ait été là pour entretenir l'habitation ? Voilà qui est ironique quand on sait qu'une maison classique nécessite le plus grand soin et bon nombre de réparations pour tenir en place. Bref, je reste silencieux et continue d'écouter ce qu'il a à me dire. Notons avant de passer à la suite de notre conversation que quoiqu'il arrive, je ne mettrais pas un pied dans notre ancienne baraque. Je suis heureux de savoir qu'elle est toujours là et que personne n'a jugé bon de la détruire cependant je ne pense pas être prêt pour y retourner. J'ai vécu de bons moments là-bas, certes, mais j'y ai aussi vécu des très mauvais. En outre, je ne suis pas de ceux qui aiment ressasser le passé. Celui-ci est mort et enterré ; je suis passé à autre chose depuis bien longtemps.
    « Et là-bas se trouvent encore des gens que nous connaissions. J'ai pu revoir quelques têtes lors de mon bref passage. Je sais que tu vas là-bas pour le boulot mais qui sait... Ça peut être intéressant pour toi comme pour eux alors si tu as le temps et l'envie, cherche un peu nos anciens camarades. Ils ne devraient pas être trop difficiles à trouver. Pour la plupart, ils vivent à … »

C'est à ce moment là que j'ai arrêté d'écouter et que je l'ai laissé monologuer. Okay, il y avait des gens que je connaissais là-bas – ils ne sont pas tous parti à l'étranger – cependant ça ne m'intéresse pas de les voir eux non plus et cela, pour les mêmes raisons qui me poussent à ne pas me rendre dans mon ancienne planque. Le passé c'est le passé. J'ai beau être curieux et désirer savoir ce qui se passe dans mon village natale, je veux et je vais me concentrer uniquement sur ma mission, rien d'autre. N'empêche, j'ai beau dire ça, je ne peux m'empêcher de penser à mes compagnons de galère d'autrefois. Dans mon esprit, leur visages me hantent. Inari, Shuu et Rin... Elles sont nombreuses les personnes que j'ai perdu de vue depuis. En tout cas, il faut que je les sorte de mon esprit le temps que le travail soit accompli. Je remercie Katsuo pour les informations qu'il m'a livré, pour son aide ainsi que pour le travail qu'il va effectuer à ma place – je veux bien entendu parler de la gestion du dojo – pendant un laps de temps indéterminé, puis m'en vais. Direction les longs tunnels de Kiri. La route est longue jusqu'à Okama puisqu'il s'agit d'un petit village, situé sur une île microscopique de l'archipel de Mizu no Kuni. Si possible, j'aimerais arriver avant ce soir, ce serait bien. Comme ça, je pourrais d'ores et déjà commencer les investigations. Car comme je le dis souvent : le temps c'est de l'argent et l'argent c'est important. Il n'y a donc pas une seconde à perdre.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 12:14


Il y a 13 ans – Mizu no Kuni – Okama.

Il faisait froid ce jour-là et nous, nous patientions comme des blaireaux. Par nous j'entends moi et Katsuo, ou plutôt Katsuo et moi, c'est déjà bien plus poli comme ça. Quoiqu'il en soit, peu importe les formules que l'on utilise ou la manière dont on le dit, les faits ne changent pas, nous étions tous les deux seuls comme des rats. En règles générales, lorsque nous nous engueulions et que nous souhaitions prendre l'air, nous revenions le lendemain voire le sur-lendemain. Là, ça faisait plusieurs jours que nous attendions le retour de nos amis. Plus le temps passe, plus je me disais que c'était mort. Ils s'étaient bel et bien barrés. Pour quelle raison déjà ? Je ne sais plus trop à vrai dire. Sûrement une embrouille de gamin qui a duré quelques heures tout au plus. Suite à quoi, certains se sont barrés l'air de dire : « J'en ai marre de cet endroit » puis ne sont jamais revenus. Au début, nous pensions qu'ils avaient eu un accidents mais après plusieurs vérifications auprès des autorités locales, il s'est avéré que non, aucun sinistre n'a eu lieu ces derniers jours. Je me demandais bien où étaient les jumeaux Shuu et Inari ainsi que tous les autres. Si ça se trouve, ils ont pris possession d'un terrain vague je ne sais trop où et se sont installés là-bas le temps que les choses se tassent m'étais-je dis... En vérité je n'en savais rien et j'étais perdu. Katsuo l'était aussi. Nous étions en quelques sortes les deux chefs de la bande mais désormais qui commandions-nous à part nous-même ? Personne.

Ce n'est pas faute d'avoir chercher à recontacter les autres puisque nous n'avions trouvé personne. Du coup, nous passions nos journées à chercher à manger ou quoi que ce soit qui ait de la valeur et à causer. Nous parlions des choses que nous ferions à leur retour. J'envisageais d'agrandir le garde-manger et le Shiraichi quant-à lui songeait à travailler sur le renforcement du toit qui commençait à lâcher. Nous n'avions que douze ans à l'époque mais nous avions déjà le sens des priorités et de la survie. Les jours continuèrent à passer puis ce fut au tour de Katsuo de partir je ne sais trop où. Le bougre me laissait seul dans cet endroit que je ne souhaitais pas quitter. Si je continuais d'attendre le retour des autres ? Bof. Plus vraiment, non. J'avouerai avoir patienté bien quelques semaines dans l'espoir de les retrouver mais très vite, je me suis fait une raison. Ceci-dit, que certains nous quittent pour faire autre chose, apprendre un métier ou se débrouiller dans la vie : Soit. Je pouvais le concevoir voire même le comprendre. Mais que des gens comme Shuu, Inari, Rin et maintenant Katsuo s'en vont alors que nous étions le noyau dur du groupe, ça, ça m'a fait mal. Pendant longtemps je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. Là où ils étaient, ils n'ont pas dû vouloir – ou même pouvoir – m'en donner. Je ne vais pas mentir, des fois je les maudissais, espérant qu'ils leur soient arrivés malheurs à ceux-là. Même après que des mois soient passés, je continuais de visualiser leur visage lorsque je fermais les yeux. Il faut dire qu'ils avaient tous un faciès caractéristique. Katsuo, ses oreilles longues, sa chevelure verdâtre, ses dents pointus et sa coupe étrange. Les jumeaux et leurs yeux de couleurs émeraudes, les tignasse blonde totalement désordonnée et leur habits déchirés jusqu'aux bas... Pour moi cela sonne comme une évidence si par le plus grand des hasards hasardeux je devais les revoir, je serais capable de mettre un nom sur eux tous, Rin y compris. Après tout, qui peut oublier la petite rousse du groupe. Ses yeux rouges... Son teint pâle... Non, il n'y a pas à dire, si je nos chemins se recroisent un jour, je les reconnaîtrais de suite. Et cela peu importe qu'ils aient changés ou non. Certains diront qu'on oublie pas le visage de ses amis. C'est sûrement vrai mais j'ajouterais à cela qu'on oublie pas non plus le visage des traîtres. En l’occurrence, dans le cas présent, les deux se confondent ; voilà sûrement pourquoi leur faciès me hantent.

***

Au présent – Mizu no Kuni – Dans le bateau menant à Okama.


Vous le savez sûrement mais j'ai pour habitude de somnoler lorsque je suis sur un navire, cela permet de faire passer le temps. Et devinez de quoi – ou plutôt de qui – j'ai rêvé ? Bingo. De mes anciens camarades. Je crois que j'aurais mieux fait de ne rien demander à Katsuo. Si je n'avais pas su qu'ils seraient encore là, je me serais mieux portés. Actuellement, je suis un peu stressé. Stressé à l'idée de les croiser dans la rue. Ni eux ni moi ne pourrons faire comme si de rien était. Pour cause, je suis l'ancien Mizukage et à ce titre, je suis un minimum connu. Quant-à eux, si je les vois, je les reconnaîtrais de suite. Du coup, je dois avouer être anxieux à l'idée d'être confronté à ces gens là que je ne souhaite pas voir. Si je pouvais les éviter d'une quelconque manière, cela me ferait des soucis en moins. Oh et puis bordel, arrêtons de parler d'eux, j'ai bien mieux à penser. Mon rafiot accoste dans même pas trente minutes et je ne suis absolument pas concentré sur ma mission. Je savais que c'était une mauvaise idée d'accepter ce travail. Finalement, je regrette de ne pas avoir prétexté une maladie ou je ne sais trop quoi encore. Ça aurait été tellement plus simple si on avait envoyé quelqu'un d'autre …
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 12:57

Ça y est, j'ai posé un pied sur l'île et ai accosté sur Okama, le village de mon enfance. Je suppose que dans un premier temps, je dois aller voir les autorités locales afin que ces dernières me confient le dossier de l'affaire. Car oui qu'on se le dise, je n'ai eu accès à aucun document officiel pour le moment. La seule chose que j'ai reçu, c'est une lettre me faisant état du problème. En ce qui concerne les outils à ma disposition pour le régler, rien ! Que dalle, niet, nada ! Je dois tout chercher par moi-même. Pour ce faire, je me rends sans plus attendre au poste le plus proche ; De là je parle à un chef de la garde. Celui-ci m'explique avoir perdu bon nombre d'hommes au fil des attaques. Ceci explique donc en grande partie pourquoi désormais la ville n'est plus protégée. À force de perdre des soldats, les militaires ne veulent plus se risquer dans des batailles perdues d'avance et laissent les choses couler. Cependant, que le peuple sèche ses larmes, je suis là pour les sauver de cette horde de malfrat. D'ailleurs en parlant de malfrat, il paraît qu'ils ont réussit à en capturer un lors de la dernière attaque d'il y a trois jours. Je devrais peut-être lui rendre visite afin de l'interroger. Mais avant cela, discutaillons avec le chef de la garde.

Dans un premier temps je demande quand les attaques ont-elles commencé. À priori, selon ses dires, cela ferait peut-être trois mois, voire trois mois et demi. Au début, il n'y avait que de petits assauts que la garde arrivait facilement à réprimer. Puis petit à petit, les attaques se sont multipliées et sont devenues de plus en plus violentes. Si au départ, seulement deux ou trois personnes attaquaient un petit magasin, la situation a vite dégénérée. Désormais, une centaine de gonz' frappent une quinzaine d'établissements, de bâtiment administratif ou commerciaux. Autant vous dire que la situation est insoutenable. L'économie du village qui, de base, est dans le orange va vite passer au rouge si cela ne cesse pas rapidement. Une fois les quelques banalités échangées et les questions de base posées, je demande à voir les casseurs qui se sont fait prendre.

On m'en présente un à travers une vitre teintée – ceci étant, il ne peut me voir – et je dois avouer être un tantinet déçu. Je m'attendais à voir un grand bonhomme musclé, tailladé de partout, à la peau dure comme le roc et pourtant j'ai vraisemblablement affaire à un citoyen lambda. À le voir il n'a pas la tête d'un tueur et pourtant … Paraît-il qu'il aurait buté dix personnes à lui seul. Mon sourcil gauche se rehausse. Bizarre mais bon. Les apparences sont parfois trompeuses, j'en suis la preuve vivante. Moi aussi quand on y pense, j'ai un profil peu athlétique. Je ne suis pas extraordinairement grand et ma masse musculaire n'impressionne pas grand monde. Pourtant malgré mon archétype de larve, je peux faire très mal à quiconque s'approche trop près de moi. N'étant pas là pour parler de moi ni de mon physique de rêve, je propose que nous passions à la question suivante. Celle-ci fera cinq en un :
    « Nom, âge, profession, lieu de résidence du suspect, raison du délit ? »

Ils doivent au moins savoir ça. Ce sont des informations de base que tout bon enquêteur se doit d'avoir et cela tombe bien car ils les ont toutes. Toutes sauf une : La raison du délit. À priori, le garçon en question ne se souvient plus de rien. Attention. Quand je dis de rien : Je veux dire de rien du tout. Pourquoi a-t-il pété des bâtiments ? Aucune idée. Pourquoi a-t-il tué des riverains ? Aucune idée. Pourquoi était-il là à ce moment-là, à cette heure précise ? Aucune idée. Ce n'est pas la première fois que je vois ce genre de cas et je pense savoir comment faire pour qu'il parle et se souvienne de tout. S'il a été manipulé – c'est en tout cas ce que pensent la garde de ce village – nous le saurons bien assez tôt. Dans tous les cas, avant d'entrer le voir, je continue de m'informer à son sujet en lisant son dossier. Il s'appelle Kagami Sei, a vingt neuf ans, est sans emploi et n'est pas de la région. Selon leurs sources, il serait de Yukawa, un village voisin. Bref, voilà des informations qui n'ont rien de bien intéressant pour nous. Je fixe le chef militaire et lui demande s'il en a d'autres des comme ça. Il m'explique en avoir chopé deux ou trois dans son genre et sont aussi en prison. À noter qu'eux aussi ne se souviennent de rien. Sans rire, je trouve ça drôle comme défense : « Je ne me souviens de rien ». Si c'est un bobard, il est gros comme une maison. Je ne suis pas bon menteur – en vérité si mais chut, il ne faut pas le dire – mais à titre personnel, je pense être apte à trouver meilleure excuse. Le coup de l'amnésie soudaine c'est vue et revue si vous voyez ce que je veux dire. Quoiqu'il en soit, j'entre dans la salle d'interrogatoire. Que ce Kagami Sei prenne garde, le loup vient d'entrer dans la bergerie et ça risque de faire mal. En effet qu'on se le dise, je ne compte pas prendre de gants avec lui. Il se peut qu'il soit victime dans cette affaire mais il est tout autant probable, si ce n'est plus, qu'il soit un des coupables. À ce titre, je ne peux me permettre de lui faire une fleur et de le ménager. En tant que bon inquisiteur, je vais le travailler au corps, puis le forcer à me cracher toute la vérité, s'il le peut bien sûr.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 17:32

Tel un gladiateur, j'entre dans l'arène et montre mes crocs à mon ennemie. Je veux qu'il ait peur, qu'il se fasse pipi dessus, qu'il se dise : « Oh mon dieu mais qui est donc ce puissant Shinobi aux oreilles fantastiques et à l'allure sensationnelle ». Oui messieurs, je veux imposer mon style comme disent les jeunes de nos jours. Claquant des pieds avec mes gros sabots, je tire une sale gueule afin de faire comprendre à ce rat qui est le boss ici. De là, je me mets à lui poser quelques questions simples mais sans surprise il ne peut répondre à aucune d'entre-elle. À chaque fois ce sont les mêmes réponses qui s'enchaînent : « Je ne sais pas », « Je n'étais pas maître de mes esprits », « Ce n'est pas moi », « Quelqu'un a dû se faire passer pour moi » et ainsi de suite. À chacune de ces « mauvaises réponses » je m'empresse de le punir corporellement. Bah oui c'est comme ça que ça marche. Je veux du concret, du vrai, du potable. En somme j'attends de lui des aveux ainsi que des noms sur les commanditaires des attaques, s'il ne me les donne pas, il ne m'est d'aucune utilité. Et les personnes comme lui qui me sont d'aucune utilité, je les extermine, purement et simplement. Je sais ; ce n'est pas très noble de réfléchir ainsi néanmoins croyez-moi, je sais ce que je fais. Des fois, il faut savoir se salir les mains pour obtenir ce que l'on veut et procéder de manière noble. Voyez vous c'est un calcul mathématique tout à fait simple. Même un môme de dix ans en serait capable. Je veux sauver des gens ce qui est noble. Pour ce faire, il faut que je fouette un gars ce qui ne l'est pas. Or le bénéfice est supérieur à ce que cela me coûte. Du coup, mon action peut être finalement considérée comme noble, très noble même ! Venant du Noble Lutin de Kiri cela semble être la base en un sens.

Motivé comme jamais je le frappe jusqu'à ce qu'il me dise la vérité, ou du moins jusqu'à ce qu'il me dise ce que je souhaite entendre. Malheureusement, il a beau subir chaque coup un à un, il n'en démord pas, il n'y est pour rien. Je m'arrête et réfléchis quelques instants. Un garçon lambda de vingt neuf ans qui supporte pareille souffrance ? Ça me paraît peu probable. Il doit peut-être dire la vérité. Bien sûr cela ne veut pas dire qu'il est innocent, loin de là. Sa culpabilité a été prouvé par a plus b. Cependant, il est probable qu'il n'ait pas été conscient de son acte. Si ça se trouve, il a été ensorceler. Dans un premier temps, je lui fais ouvrir la bouche et ne remarque rien. Bon. À priori il n'y a pas de sceau l'empêchant de pouvoir parler. Dans le doute et parce que je ne suis pas un expert en fuinjutsu, je demande au chef de la garde de m'envoyer un maître des sceaux ainsi qu'un illusionniste confirmé. Ce sont les deux pistes que je souhaite exploiter pour le moment. Je sors de la pièce et patiente une bonne demi-heure le temps que les experts se pointent. Je laisse ces messieurs faire leur travail et attends avec impatience leur rapport respectif. Une heure passe, ils examinent chacun à leur tour le suspect sous mes yeux puis me donne leur verdict une fois dehors. Le premier – l'expert en sceau – est formel, il n'y a rien dans sa langue ou dans n'importe quelle partie de son corps l'empêchant de dire ce qu'il souhaite. En somme, ce n'est pas qu'il ne peut pas dire, c'est juste qu'il n'a rien à dire – ou bien qu'il ne veut pas dire. Le second expert quant-à lui est plus sceptique, il est en proie au doute. Je vous laisse vous faire votre propre avis concernant son analyse :
    « Il est possible que l'on ait hypnotisé ou bien que quelqu'un ait eu recours à une illusion pour le faire agir selon son bon vouloir cependant c'est peu probable. Un genjutsu pareil... Il faudrait le maintenir. Et il y a des centaines de personnes dans son cas qui ne se rappellent plus de rien et ne se sentent pas concerné par la situation. Or, il faut un illusionniste ultra qualifié pour contrôler une seule et unique personne. Faites le calcul, vous verrez bien que cela ne passe pas. Je ne peux pas déterminer formellement si oui ou non il a été sous l'emprise d'une illusion mais à titre personnel, je pense que ce soit le cas. »

C'est vrai qu'en y réfléchissant bien un tel genjutsu lancé à si grande échelle me paraît être une aberration... Il y a deux possibilités maintenant : Ou bien il supporte la douleur et ne dit rien, respectant ainsi la loi du silence, ou bien il y a une couille dans le pâté comme dirait Yoru. Je mise pour la couille dans le pâté. Si ça se trouve, ce n'est pas du genjutsu mais une sorte de magie différente. Quoi comme magie ? Qu'en sais-je. Mais dans ce monde où des gens peuvent se transformer en démon et cracher des boules de feu de la taille d'une maison, plus rien ne peut m'étonner. Je dois peut-être remonter plus loin. Allez voir la famille de ce suspect afin de voir s'ils ne peuvent rien m'apprendre. Je doute fortement de pouvoir trouver quelque chose mais qui sait. Si ça se trouve, il a eu des récentes fréquentations qui font qu'il a pu changer. Pareillement, je vais me renseigner à propos des autres taulards suspectés du même crime. Si ça se trouve, il y a des liens étroits entre eux. Si tel est le cas, vous pouvez être sûr que je le verrais. Sans vouloir me la racler, je suis un plutôt bon enquêteur. De fait, en règles générales, je ne rate pas ce genre de détail intrigant. Soyez sûr que je serai aux aguets, paré à sortir la loupe à la recherche d'indice !
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 18:42

Le lendemain matin, je quitte mon village natal pour partir en direction du lieu de résidence du vandale. Le garçon vivait seul, n'avait ni femme ni enfant. Je cherche donc à entrer en contact avec ses parents. Je ne sais pas s'il parlait beaucoup avec eux, s'ils étaient très proches mais espérons qu'ils sachent deux ou trois choses sur leur fils. Après bien sûr, je ne m'attends pas à trouver des informations remarquables. Pour cause, si les vioques savent quelque chose, ils risquent de vouloir me le cacher pour ne pas faire de tort à leur enfant. Ce dernier a beau être coupable, vous savez comment sont les parents … Je n'en ai jamais eu mais je suis sûr que si un jour, par le plus grand miracle qui soit, je deviens papa, je ferais tout pour protéger mon enfant, y compris mentir aux autorités suprêmes du pays. En premier lieu je fouille la maison de ce cher Kagami mais n'y trouve rien. Ni accessoire suspect, ni médicament pouvant provoquer des délires passagers ou des hallucinations. Selon moi il n'y a rien à tirer de sa baraque alors autant directement passer à l'étape : « Allons voir papa et maman ». La maison des vieux ne se trouvent pas très loin de celle de Sei, il ne me faut donc pas plus de cinq à six minutes pour m'y rendre. Une fois arrivé, j'engage assez vite la conversation. Il est déjà quatre heure de l'après-midi et je ne souhaite pas plus perdre de temps. Dans le but d'en savoir plus sur notre terroriste, je pose des questions simples aux parents du Kagami. Était-il sociable ? Sortait-il souvent ? Était-il membre d'une secte ? Avait-il des relations étranges depuis quelques temps ? Entretenait-il une haine particulière envers le village d'Okama ? Était-il anxieux, inquiet, avait-il des soucis de quelques natures que ce soit – pécuniaire ou autre. En un laps de temps très court, j'ai posé toute ces questions aux géniteurs de Sei et en un laps de temps tout aussi long, ils me répondirent non à chaque fois.

Au moins ça avait le mérite d'être clair et simple, selon ses parents, Sei était un homme tout ce qu'il y a de plus normal. Je souhaite savoir ensuite s'ils étaient proches de leur enfant, à cela on me répond de manière honnête que non. Depuis peu, ils ne se voyaient plus trop. Le fils se repliait sur lui-même et ne voyait pratiquement personne. La conversation continue et plusieurs questions toutes plus inutiles les unes que les autres sont posées quand enfin je décide d'arrêter ce massacre. Résultat des courses ? Que dalle. Je pensais apprendre des choses intéressantes comme par exemple le fait qu'il soit devenu le disciple d'un gourou d'une grande secte religieuse ou je ne sais trop quoi mais vraisemblablement j'ai trop lu de livre d'action. C'était une sorte de monsieur tout le monde très calme et très énigmatique, même ses voisins semblent le confirmer. En effet au delà des commentaires des parents, j'ai souhaité avec un avis extérieur, c'est pourquoi je me suis permis de mener une petite enquête de quartier sur notre homme. Toujours d'après le voisinage, il aurait quitté sa demeure et la ville il y a de cela trois semaines – chose que je savais déjà mais je voulais avoir confirmation.

N'étant pas mentaliste, je ne peux pas trop m'avancer cependant on me présente ce Sei comme un loup solitaire. Or l'action qu'il a mené est collective. Pour moi il y a comme une incompatibilité, une incohérence entre les faits et la nature profonde du Kagami. Tout cela me laisse à penser que j'ai dû raté un épisode dans la vie de notre homme. Il me manque des pièces à ce puzzle et ce n'est sûrement pas en restant ici que je vais les trouver. Reprenant à nouveau la route, je ne peux faire qu'un constat : j'ai perdu mon temps. Espérons que de leur cotés, les enquêteurs que j'ai chargé de bosser pour moi ont obtenu plus d'informations sur les autres terroristes amnésiques. À mon retour, le soir, je demande à voir mes larbins. Qui sait, ils ont peut-être eu plus de chance que moi. Je fais un tour de table et les écoute avec la plus grande attention. D'après eux, tout ceux qui ont été capturés avaient un point commun : Ils vivaient seuls et possédaient la vie sociale d'une huître. En soi, ça ne fait pas beaucoup de choses apprises en une journée. Cela-dit, ces éléments me permettent de forger bon nombres de théories, voire même d'appuyer celle du complot que me donnait Sei. C'est vrai après tout, ils étaient seuls, peu vus de la population. Tout le monde se fichait donc de les voir disparaître. D'autant que pour la plupart ils n'avaient pas de boulot donc leur absence n'aurait pas pu se faire remarquer. Ceci étant, ils sont des proies faciles pour les éventuels sectes qui les auraient manipulés ou je ne sais trop quoi encore. Hop. On me sort un gourou satanique assez doué et le tour est joué. N'importe qui d'assez malin aurait pu embrigader ces abrutis au bord du désespoir. La vie sentimentale de ces gueux est au point mort, de même pour leur vie sociale alors que voulez-vous … Un peu de réconfort auprès d'une pseudo famille réunie autour des mêmes préceptes est toujours le bienvenue. Je pense que je devrais chercher à démontrer mon hypothèse car quelque chose me dit que je suis sur la bonne voie, sur le bon chemin. En attendant de poursuivre les recherches, je m'en vais de ce pas à l'auberge. Demain sera une rude journée, à n'en pas douter.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 23:21


Le jour qui suit, je passe ma matinée à chercher des informations pouvant faire en sorte que mes théories collent. Cependant il n'y a rien à faire, aucune piste ne montre le bout de son nez. J'ai eu beau chercher du côté des sectes et autres institutions bizarres, aucune ne semble avoir recruté ce Kagami ni aucun autre terroriste d'ailleurs. Du coup me voilà un peu bloqué. J'ai eu un bon pressentiment et je pensais trouver quelque chose en cherchant de ce côté mais il s'avère en vérité que j'ai eu tort. Il se peut que je me sois fourvoyé depuis le début. Et vous savez ce qu'il faut faire quand on se rend compte de s'être foiré à ce point ? On reprend les recherches depuis le début, oui. C'est long et incroyablement chiant mais c'est la seule chose que je peux faire à l'heure qu'il est. J'ai malheureusement perdu beaucoup de temps en suivant les mauvaises pistes mais cela ne veut pas dire que je ne trouverai jamais la cause de tout ce tintamarre. Avec un peu de chance et de travail, j'obtiendrai très prochainement une piste potable à exploiter et celle-ci me mènera directement aux véritables coupables, je veux bien entendu parler des têtes pensantes. Sillonnant les quartiers tel un vulgaire manant, je ne trouve rien de mieux à faire que d'interroger les passants. Wahou. Autant vous dire que les infos fusent sauf qu'aucune d'entre-elle ne peut être considérée comme intéressante. Sur les coups de midi, je rentre à l'auberge histoire de déjeuner. Je n'ai rien trouvé alors autant s'accorder une petite pause. Après tout, c'est souvent lorsque l'on cherche ardemment que l'on ne trouve rien et c'est fréquemment en ne cherchant pas que l'on trouve. C'est paradoxale je sais mais que voulez-vous. Lors du déjeuner, un serveur me donne, en même temps que mon repas, une lettre. Elle vient de Kiri et plus particulièrement de Katsuo. Le Shiraichi me donne de ses nouvelles et me demande si je suis bien allé voir le quartier dans lequel nous vivions. Il souhaiterait que j'aille à notre planque, voir si tout est encore en ordre. Je termine de lire la lettre et la range. Ceci-fait, je me mets en tête d'aller dans le quartier où j'ai passé mon enfance.

Je ne sais pas ce que souhaite Katsuo au juste mais s'il veut de moi que je fasse quelque chose, alors je me dois de le faire. C'est une question de principe. Il m'a déjà rendu bien des services par le passé alors je lui dois bien ça. En un sens il s'agit d'un juste retour des choses. Après avoir mangé, je me dirige vers le quartier pauvre de Mizu no Kuni. Comme me l'a dit Katsuo, bien des choses ont changés. Je suis assez surpris de voir qu'il n'y a plus certaines petite boutiques miteuses tenues par d'anciens vioques. Ceux-là ont sûrement du partir à la retraite. Je m'enfonce peu à peu et difficilement dans les terres jusqu'à arriver dans ce que l'on appelait « notre zone ». Une vague terrain avec plusieurs maisons de taules et des entrepôts tous plus pourris les uns que les autres. Je ne sais pas si je suis sujet à des hallucinations ou bien si c'est le lait de ce matin qui me fait ça mais je crois me voir gambader en compagnie de mes anciens camarades. Je les revois tous : Inari, Shuu, Rin... Je revois leur visage, leur corps d'enfant se mouvoir au gré de nos jeux stupides. Je me frotte les yeux puis reprends mes esprits. Je suis à quelques centaines de mètres de notre planque. Je n'ai que quelques pas à faire mais je décide de rebrousser chemin. Ces choses là ne sont pas pour moi. J'ai jeté un œil, je me suis assuré que tout allait bien comme le souhaitait le Shiraichi, ça s'arrête là. Je ne retournerai pas dans cette baraque, c'est non négociable. Comme je l'ai dit à de maintes reprises précédemment : pour moi ce passé est mort et enterré et je ne veux plus en entendre parler. Dans sa lettre Katsuo voulait que je lui décrive notre planque, comment elle se portait, si tout allait bien ? Soit, je vais lui donner ce qu'il veut. Je suppose que rien n'a changé depuis le temps, j'écris donc une lettre où j'explique que tout est à sa place, que les fondations sont fragiles mais que, comme à notre époque, le lieu est sûr. Ayant une plutôt bonne mémoire, je peux fournir une description complète du lieu, conformément à ce à quoi il ressemblait autrefois. Si entre-temps il y a eu des aménagements, je serais démasqué mais sachant qu'il n'a aucun moyen de vérifier si oui ou non je suis bien allé là-bas … Voilà quoi. Et puis bon entre nous, on s'en fiche de cet endroit. Il appartient au passé et jusqu'à preuve du contraire, nous vivons dans le présent et nous dirigeons vers le futur. C'est sur cette drôle de pensée que je m'apprête à sortir du quartier le cœur lourd et l'esprit tourmenté. J'ai beau vouloir quitter le lieu de mon enfance, mes camarades ne me lâchent pas ; Je continue de les voir courir autour de moi.

The Parting Glass  6FxcyHZMe2The Parting Glass  VUk64nciAf

… Je crois que je vais rentrer tôt aujourd'hui. Il n'est que quinze heure mais j'ai bien envie de me reposer. J'ai mal a la tête et …
    « Qui es-tu ? »

Se trouve devant moi un jeune garçon de dix ans à peine. Je me demande bien qui il peut être, ce qu'il fait là et ce qu'il me veut à rester planter comme un piquet devant moi.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 1:15

    « Je m'appelle Shinichi. »

Mon visage précédemment dur s'adoucit. Si c'est une blague de Katsuo ou de n'importe qui d'autres, alors sachez qu'elle est de très mauvais goût. Ça ne me fait pas rire du tout même. Je me baisse et me mets à la hauteur du garçonnet. De là, je le fixe dans les yeux. C'est drôle comme l'histoire se répète sans cesse. Il y a dix ans j'avais trouvé à cet endroit Shin, qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau et possédait un prénom similaire au mien et là je découvre un garçon portant le même sobriquet et au faciès semblable à celui de l'illustre Nidaime Mizukage, je veux bien entendu parler de moi. Si ça se trouve c'est mon fils caché ! Ah ah. La bonne blague. Je vous rassure de suite, c'est impossible, je n'ai encore jamais trempé mon biscuit dans du lait, si vous voyez ce que je veux dire. Bref nous ne sommes pas là pour parler de ma vie mais bien de lui.
    « Soit, tu t'appelles Shinichi et que viens-tu faire ici au juste ? »

Si ça se trouve, il est pauvre et n'a pas de parents, c'est pourquoi il reste dans ce coin paumé, un peu comme Shin et moi le faisions quand nous étions plus jeunes. Si tel est le cas alors bon sang, que le bon dieu peut-être ironique. Il ne sait plus quoi faire pour s'amuser du coup, il s'amuse à créer des parallélismes étranges entre les différentes générations vivants ici. Le petit Shinichi comme je m'amuse déjà à l'appeler me répond de manière plutôt vague, il balbutie quelques mots incompréhensibles afin de donner une explication un tant soit peu claire. En gros, si je résume bien, il vient jouer dans ce terrain vague en attendant le retour de sa mère, partie travailler. Elle ne revient que le soir. Intrigué, je lui demande s'il n'a pas d'autres parents avec qui jouer, ou avec qui rester mais il me rétorque que non. Son père est « disparu » – j'en déduis qu'il est mort – et il n'a ni grands parents, ni tante ni oncle. En somme il est seul en attendant que sa génitrice revienne. Si je suis touché par son histoire ? Non, pas du tout. Je m'en contrefiche en vérité. J'ai eu une enfance similaire et cela ne m'a pas empêché de bien me porter. À dire vrai, j'ai même vécu bien pire que lui puisque moi je n'ai pas eu de mère pour me changer les couches ! Je ne sais pas si c'est le fait qu'il ait le même prénom que moi qui fasse ça mais instinctivement, j'arrive à bien converser avec lui. Je lui lance quelques vannes et nous parlons de tout et de rien. Je me moque de sa situation mais il semble étrangement bien le prendre. Ou en tout cas s'il le prend mal, il le cache très bien. Le petit Shinichi a un petit quelque chose d'amusant et d’intrigant, je ne sais trop quoi. C'est cela qui me pousse à continuer notre conversation. Mais en ce qui le concerne, qu'est-ce qui le pousse à me parler et à ne pas détaler comme un lapin ? Je me pose la question et ne tarde pas à en obtenir la réponse. Le bambin est intéressé par le sabre que je porte dans le dos. Ah... J'aurais dû m'en douter. Ça fait toujours son petit effet. Nous ne tardons pas à parler de ma profession et, je ne le cache pas, lui dis que je suis un ninja. À ces mots, je vois le regarde de l'enfant s'illuminer. À priori lui aussi souhaite devenir fort, de sorte à faire honneur à son père dit-il. À l'entendre je souris et me remémore le bon vieux temps lorsque j'ai entraîné Shin. À cette époque je n'avais que quinze ans et lui dix. Aujourd'hui j'en ai vingt cinq – bientôt vingt six – et lui n'en a que sept. La situation n'a pas beaucoup changé.

Je sais que j'ai mieux à faire – notamment résoudre une enquête et compléter une mission de rang S – néanmoins ce ne sont pas quelques heures de perdues qui vont changer la donne, non ? Non, pour sûr. Étant donné que je n'ai aucune piste sérieuse et sachant que je comptais m'arrêter de travailler pour aujourd'hui, je ne peux me résoudre à lui refuser un petit entraînement. Je vais aider ce gosse. Pas parce qu'il le mérite – je n'en sais rien après tout, je ne le connais que depuis deux minutes – mais parce que c'est dans ma nature d'entraîner les autres, de les aider à devenir plus forts. De plus, j'ai un bon feeling avec ce garçon. Quelque chose me dit qu'un jour, il deviendra quelqu'un d'important et que ce jour là, je ne regretterai pas de l'avoir entraîné et aidé comme je compte le faire. Il est intéressé par l'art du sabre ? Soit. Je vais lui enseigner les bases. Par contre, il est hors de question qu'il prenne l'Eiba Eki Kara pour s'exercer. Hors de question aussi qu'il prenne une vraie arme, c'est un poil trop dangereux. Il lui faut quelque chose d'adapter à sa taille et de non tranchant. Euhm... Je m'empare d'une branche d'un arbre qui traînait là puis la taille de sorte à faire une mini épée. Ce n'est pas avec ce genre d'arme que vous irez en guerre mais pour travailler les bases, c'est toujours sympathique je trouve. Cela permet de s'exercer aux mouvements classiques sans craindre de se blesser. Car nul ne doute que si sa mère apprend que le gamin s'est blessé, je risque de passer un sale quart d'heure. Sachant que je suis de retour au village que pour un bref instant, je ne veux pas m'attirer des emmerdes avec la populace.
    « Prends ça et suis mes mouvements, okay ? »

Sur ces mots, je lui lance l'arme en bois. C'est parti pour une séance d’entraînement intitulée : le Kenjutsu pour les nuls.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 1:59


Il acquiesce de la tête et se saisit de l'arme. Je le sens réceptif c'est pourquoi je vais essayer de lui expliquer comment se battre du mieux qu'il le peut. Tout d'abord, il faut obtenir certains automatismes. Comme je le dis souvent, la lame est une extension du corps. À ce titre, un bon sabreur se doit de pouvoir gérer son épée comme il le ferait pour un bras ou une jambe. C'est histoire d'augmenter ses réflexes et sa dextérité arme en main que je donne quelques coups d'estocs dans le vide tout en indiquant bien la direction où le gosse doit viser : « Gauche », « Droite », « Milieu », « En haut », « En bas ». On se croirait dans un jeu de rythme et pourtant c'est bien comme ça que j'ai appris à maîtriser mon arme. En enchaînant les gestes simples, on les assimile, notre poignet se familiarise à l'arme et on peut comme cela exécuter par la suite des mouvements bien plus complexes. Pendant une bonne heure nous travaillons les bases et je dois avouer que le résultat est impressionnant. Tout comme Shin à l'époque, le bambin assimile vite les principes de bases. Il est doué il n'y a pas à dire. De là à dire qu'il pourrait devenir un ninja s'il le souhaitait, je n'en sais trop rien mais une chose est sûre, il n'est pas mauvais arme en main et comprend vite ce qu'on lui demande. C'est au passage une qualité que nous partageons nous autres Shin' – Gecko, le petit Shinichi et moi même – nous sommes de véritables éponges. Comprenez par là que nous assimilons vite les choses, nous absorbons un grand nombre de connaissances en un temps limité et sommes capable par la suite de les réutiliser dans des situations bien spécifiques.

Assez surpris par son aptitude naturelle à manier l'épée, je décide d'aller plus loin. On arrête les mouvements pour gamin de cinq ans, on va essayer quelque chose d'un tantinet plus adulte. Je le regarde fixement et lui demande de dégainer son arme le plus rapidement possible. Il s'agit d'une des techniques essentielles pour tout bon maître d'arme : être capable de sortir son épée le plus rapidement possible de sorte à désarmer quelqu'un ou, à défaut de pouvoir lui faire lâcher son épée, pour se défendre d'une offensive rapide. Le gosse essaie mais a du mal. Il n'a pas assez de force dans le poignet et commence même à sentir quelques douleurs. Je lui en demande peut-être trop pour son jeune âge. Personnellement c'est une technique que j'ai appris vers l'âge de douze ans alors bon … Sachant qu'il n'en a que huit, je ne vais pas lui demander la lune et le laisse tranquille. Il s'exercera seul, chez lui avec un rouleau de cuisine ou n'importe quoi pouvant faire office d'arme. Pour l'heure, nous revenons à des choses plus classiques. Avec mon arme, j'essaie de l'attaquer et il doit se défendre. Bien sûr, je vais à une vitesse modérée pour ne pas dire lente et je fais en sorte de frapper doucement. Le but de l'exercice est simplement de faire en sorte qu'il ait quelques réflexes et de bons mouvements pour parer. Au passage, je me permets de lui donner une petite astuce, lorsque l'on veut défendre, il ne faut pas, ou peu bouger les jambes. Cela risque de lui faire perdre ses appuis. Il doit uniquement se concentrer sur ses mouvements de bras et de poignets. D'ailleurs, ce dernier lui fait de plus en plus mal. Voyant cela et ne souhaitant pas que mon disciple du jour se blesse, je décide de faire cesser l'entraînement pour aujourd'hui. Ça a été un plaisir de l'aider et j'espère qu'il en aura appris des choses. Au passage, j'espère pouvoir le revoir un de ces jours et ainsi pouvoir lui apprendre de nouvelles méthodes de combat. Au moment de s'en aller, le gosse ne se retourne pas. Je le vois s'avancer, tout content, avec son épée de bois. Je ne sais pas quelle mouche m'a piqué à ce moment là mais je ne pus m'empêcher de l'interpeller.
    « Hey. Si tu veux revenir t'entraîner, sois là demain à la même heure. »

… Quoi ? Okay j'ai fait le mec niais pour le coup mais que voulez-vous, il s'appelle comme moi, me ressemble et est doué ! Je ne peux pas laisser passer une chance pareille. Je suis sûr que je peux tirer quelque chose de bien de se bambin. Et pis, dans ce village pourri, trouver quelqu'un qui a du potentiel, c'est rare donc autant en profiter. Une fois parti, je range mes affaires et quitte les lieux à mon tour, direction l'auberge. Je vais me coucher. Demain sera une rude journée à nouveau et il faut que j'avance dans mon enquête avant de venir entraîner le gosse l'après-midi. Ah et entre nous, demain c'est mon jour de chance, c'est mercredi. Allez savoir pourquoi j'aime les mercredi ! Il se passe toujours des choses sympathiques ce jour-là. Il me semble être né un mercredi, je suis arrivé au village de Kiri un mercredi et je suis passé chûnin un mercredi ! Ça ne peut pas être le fruit du hasard non. Le mercredi et moi, c'est une longue histoire d'amour ! Un peu comme avec le nombre onze à vrai dire. Bref, ne cherchez pas à comprendre le pourquoi du comment, le fait est que le mercredi est mon jour de chance. À ce titre, j'espère enfin trouver une piste potable demain.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 3:45

Mercredi arrive à grand pas. Il est minuit trente lorsque je décide de descendre de ma chambre manger un petit truc. Sachant que l'auberge fait aussi bar en soirée, je n'ai pas grand mal à trouver de quoi me désaltérer et de quoi assouvir ma faim. Cela ne me ressemble pas mais je prends un petit en-cas puis me lève de table pour retourner à l'étage, là où se trouve ma chambre. Lorsque j'arrive à niveau de l'escalier, j'aperçois une femme voilée sur une table. Elle se prétend oracle. Je me gratte la tête puis, parce que je n'ai rien de mieux à faire, vais la voir. On est mercredi non ? Je ne vous avais pas dit que ce jour là était béni par les dieux ? En effet, j'ai toujours une chance de fou le troisième jour de la semaine. Désireux de profiter de celle-ci, je vais à la table de la voyante et me présente. J'ai beau décliner mon identité complète ainsi que mon grade privilégié, cela n'empêche pas la voyante de me faire raquer une somme exorbitante. Je ne sais pas pourquoi, je sens que je vais me faire avoir. Certes c'est mon jour de chance néanmoins je ne m'attends pas à obtenir des informations essentielles. Après avoir déboursé une somme d'argent astronomique, la voyante me demande ce que je souhaite savoir de sa voix fluette. Je réfléchis quelques instants afin de poser ma question au mieux – je n'ai le droit qu'à une seule faveur – puis dis :
    « Que savez-vous sur les attaques ? »

Ça m'a l'air assez large comme interrogation. En posant le problème de la sorte, j'englobe tout un tas de questions annexes comme par exemples : Qui tire les ficelles ? Comment se fait-il que les gens ne se souviennent de rien ? Quel est le but de ces attaques incessantes etc. La femme au visage entièrement caché s'arrête, souffle un bon coup puis me dit ce qu'elle sait de toute cette histoire. Pour faire simple et résumer en quelques mots ce qu'elle m'a dit : Elle ne sait rien. Ou du moins rien de bien intéressant. Qui est derrière le coup ? Pas la moindre idée. Pourquoi font-ils ça ? Pareil. En revanche, elle a en sa possession une information très intéressante. Elle sait quand aura lieu la prochaine attaque et où. Selon elle, ce sera ce soir, dans le quartier sud du village. Attendez.. Elle a bien dit ce soir ? Toujours selon ses sources astrales, l'attaque est prévue pour trente minutes ; je n'ai pas le temps de m'y rendre et je renifle le grand bobard à plein nez. On se paie ma tronche, c'est une évidence. Pour la peine je veux être remboursé ! Histoire de savoir à qui j'ai véritablement affaire, je demande à la voyante de se dévoiler, ce qu'elle refuse de faire, prétextant que ce bout de tissu est comme une seconde peau pour elle. C'est comme une seconde peau ? Soit. Bah on va te l'enlever alors ! Ni d'une, ni de deux, je tire sur le voile et tente de voir à quoi peut bien ressembler ce charlatan. Malheureusement pour moi, la femme s'enfuit avec mon argent et quitte les lieux. Je n'essaie pas de la suivre – cela me ferait perdre trop de temps –, monte dans ma chambre, me saisis de quelques affaires et m'arrête. J'ai à peu près vingt minutes devant moi avant cette pseudo attaque. Vais-je me coucher ou bien dois-je aller voir ce qui se passe au quartier sud ? Je ne sais pas trop. Je ne prête que peu de crédit aux dires de cette pauvre femme. Elle ne connaît rien de l'affaire mais peut me donner comme par magie l'heure et le lieu de la prochaine attaque ? Pour moi, il s'agit d'un canular, d'une blague de mauvais goût. J'ai un peu honte d'avoir perdu des ryos de la sorte. Moi qui d'habitude suis si radin et si près de mes sous, je me suis fait avoir par je ne sais trop quel moyen. C'est peut-être la fatigue ou bien l'euphorie provoqué par le fait qu'on soit mercredi aujourd'hui. Quoiqu'il en soit, mon choix est fait, je resterai là ce soir. Les chances pour qu'il y ait une attaque sont faibles, très faibles et si jamais il s'avère que c'est bien le cas alors je me réveillerais dans la nuit, me hâterais de me rendre sur place et verrais par moi-même de quoi il en retourne. Bien sûr, si je procède ainsi, j'aurais du retard et l'offensive sera certainement terminée mais qu'importe. Dans tous les cas, en supposant que les prévisions de l'oracle soient bonne, je ne pourrais pas arriver « à temps » quoiqu'il advienne. L'attaque est soit disant prévue pour dans vingt minutes maintenant, il est trop tard pour que je puisse faire évacuer les civils. J'espère simplement pour eux que la femme avait tort, ce qui n'aurait rien d'étonnant en un sens.

Avant de me coucher, je sors un petit carnet bleu de ma table de nuit puis écrit quelques lignes. Je consigne dans ce livre mes aventures. C'est quelque chose que j'aime faire : créer une sorte de carnet de bord pour chacune de mes missions de haut rang. Quelques longues minutes passent et j'ai enfin terminé ma besogne. Désormais, il ne me reste plus qu'à rédiger des lettres pour Katsuo ainsi que pour l'ancien Régent et actuel Kage de la brume, j'ai nommé Yoru. Là encore cela me prend quelques minutes. Une fois tout ceci-fait, je range ma plume puis éteins la lumière en tirant sur une sorte de corde. C'est un système bien sympathique quand on y pense. Je m'enfonce dans le lit et me recouvre de draps tous plus gros les uns que les autres. Étant bien installé, je peux désormais fermer les yeux et attendre que le marchand de sable passe. En espérant bien sûr qu'il ne prenne pas trop son temps.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 17:36

Les premiers de soleil tapent mes yeux ce qui a pour effet quasi immédiat de me réveiller. Il est six heures quand je me lève et m'habille. La nuit a beau avoir été courte, elle a été très reposante. Je me sens bien et je pense être ne mesure de trouver de bonnes pistes aujourd'hui. Après m'être préparé, je sors de l'auberge dans le but de parler un peu avec les passants et les commerçants locaux. C'est naïf de ma part de penser qu'ils m’aideront mais qui sait, ils savent certainement plein de choses au sujet des attaques. Tout peut m'être utile vous savez, je ne cracherai sur aucun petit détail. S'ils ont entendu quelque chose, s'ils ont vu quelqu'un, ils peuvent me le dire et ce, malgré le fait que cela ne soit pas un élément qu'ils peuvent considérer comme « notable ». M'étant rendu sur le lieu où s'était passée la dernière attaque, je questionne des blessés et des témoins du drame. Toutefois je n'obtiens rien des habitants de la zone. Ils ont entendu du bruit, des gens sont arrivés, enragés et ont tout saccagés. Ils en ont profité pour tuer, piller et s'en sont allés comme si de rien était. Soit dit en passant, je remarque que les personnes interrogées bégaient. Je vois bien que cet événement les a marqué et tente donc de faire preuve d'empathie. Ainsi, je n'entre pas trop dans les détails.

Cette récolte d'information n'ayant mené à rien, je quitte le quartier en question pour me rendre au poste de garde le plus proche. Il y a peut-être des choses que j'ai raté, des dossiers que je n'ai pas lu ou bien des détails qui m'ont échappés. De plus j'ai bien envie de converser avec deux ou trois autres vandales histoire d'avoir leur version des faits. Certes des inquisiteurs ont fait ce travail pour moi mais on dit souvent que l'on est jamais mieux servi que par soi-même. De fait, je souhaite me faire mon propre avis sur eux. En cours de route, je vois bon nombre de riverains s'affoler, courir et prendre leurs affaires. Des familles entières souhaitent quitter le village. Eh bah ; je vois qu'ils ont confiance en moi ceux-là. Ça fait chaud au cœur de voir ça ! Les mecs ont décidé de se faire la malle et de déménager, cela a très certainement un rapport avec les attaques qui ont eu lieu récemment. Je passe devant les paniqués sans leur adresser un signe de main ou même de tête. S'ils veulent quitter les lieux, qu'ils fassent. De toute façon, ils reviendront d'ici quelques semaines lorsque j'aurai réglé cette affaire. En espérant l'avoir réglée d'ici là bien sûr. Une fois arrivé au poste, je vois du monde s'activer, y compris le chef de la garde du village.
    « … Je sens que j'ai raté un épisode, c'est ça ? »

Plusieurs personnes se retournent à mon passage. Oui, c'est officiel, j'ai raté un épisode. Je crois même que j'ai raté une saison entière là. Allez savoir ce qui se passe ici mais cela ne me dit rien qui vaille. À tous les coups, cela va me poser des problèmes. Pourquoi je sens que cela va me tomber dessus hein ? Pourtant nous sommes mercredi, tout devrait donc rouler comme sur des roulettes. Malheureusement …
    « Un épisode, non. Une attaque oui. Hier, le quartier sud a été dévasté. C'est la première fois que nous voyons ça. Ça a été d'une violence sans pareille. Il y a eu un nombre de vandales record. Nous pouvons les compter par centaine. Quant-aux pertes humaines, elles sont aussi très grandes. Une bonne vingtaine de nos frères sont morts hier. Des commerces ont complètement été détruits et les civils … Les civils … Nous sommes en train de faire le décompte mais sachez que là aussi, un record a été battu. »

Je soupire … C'est pour ça que les gens se barrent hein ? Ils ont eu vent de ce qui a bien pu se passer ailleurs, du coup, ils ne veulent pas prendre de risque. En tout cas, les attaques semblent être de plus en plus destructrices. Allez savoir comment ils recrutent mais le nombre de vandales est en recrudescence, ce qui ne fait pas mes affaires. Je vais devoir agir vite et bien si je ne veux pas que mon village natale soit complètement rasé de la carte de Mizu no Kuni.
    « Au fait … Juste pour savoir : l'attaque a eu lieu à quelle heure ? »

Sans dire un mot, le chef me donne un bout de papier avec consigné dessus le nombre de pertes militaires, matérielles, le nombre de prisonniers fait et plein d'informations annexes. Parmi elles, il y a le lieu et l'heure. Je viens d'y penser mais cela correspond exactement aux prévisions que m'avaient faites l'oracle hier. Gagné par le colère, je me mets à serrer le poing, froissant ainsi le papier et demande au chef de garde ce qu'il compte faire désormais. Il me répond qu'il va dans un premier temps interroger ceux qui ont été fait prisonniers hier puis aviser par la suite. Je sors de là et les laisse travailler dans leur coin, moi j'ai mieux à faire. Je dois trouver cet oracle afin de lui demander comment il a pu être au courant pour l'attaque. Car qu'on se le dise, il était au courant, c'est une évidence. On ne peut pas deviner l'heure de l'attaque avec exactitude juste avec une boule de cristal.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 20:12

En moins de temps qu'il n'en faut pour dire « ouf » je suis devant l'auberge dans laquelle j'ai couché hier soir puis entre. De là, je m'accoude au comptoir et demande au barman s'il sait quelque chose concernant la femme qui se trouvait à la table tout au fond.
    « Une femme ? Ça ne me dit rien non. Elle était peut-être là hier mais elle n'a rien commandé. Je ne connais ni son nom, ni son lieu de résidence. Désolé, je ne vais pas être en mesure de vous aider.
    ▬ Vous êtes sûr et certain ? Hum. Je ne blague pas, si un d'entre vous la connaît ou sait où je peux la trouver, il faut que vous me le disiez.
    ▬ J'entends bien mais je ne l'ai jamais vu. Si jamais je la recroise, j'essaierai d'obtenir des informations et de vous prévenir au plus vite. Dans l'état, je ne peux rien faire pour vous.
    ▬ Soit. Faites passer le mot aux clients si possible. »

Il acquiesce de la tête à ma demande et affirme que le nécessaire sera fait. Si elle repasse dans le coin ou bien si elle est revue par un tiers, nul doute que ce dernier m'informera. En ce qui me concerne, je continue de fouiller un peu partout et cherche des indices. Je regarde la table où elle se trouvait et m'y installe. À priori elle a été lavé mais je peux toujours essayer de pister la voyante à l'odeur, en supposant qu'il reste un peu de son pouvoir olfactif dans cet objet. Sans plus attendre et sans même demander l'autorisation à qui que ce soit, je me saisis d'un couteau qui se trouvait là puis me coupe le bras. Ceci-fait, je compose quelques mudras – ce qui au passage à pour effet de me faire passer pour un dégénéré auprès des clients – puis plaque ma main contre la table. Apparaît alors Suppai, une petite salamandre de couleur bleue nuit et de très petite taille – pour information elle ne mesure pas plus de trente centimètres. Je profite de la présence de mon compagnon amphibien pour lui demander d’exécuter le travail que je ne peux pas faire à sa place, à savoir renifler la table et voir s'il n'y a pas une odeur féminine marquante et caractérisée qui lui permettrait de retrouver sa trace. Le petit être bleu pose son pif sur l'objet puis va à gauche, puis à droite et enfin s'arrête. Le constat est simple : il ne sent rien. Ou plutôt nous devrions dire qu'il sent bien trop de choses. Du liquide ménager, des odeurs d'adultes en sueur, des plats, des œufs … Il y eu tellement de contact entre des objets-personnes divers et variés que tout est méconnaissable.

Un peu déçu, je me mordille les lèvres et lui demande de continuer à fouiller. Si ça se trouve l'oracle a laissé une piste quelconque nous permettant de la retrouver. Quoi donc ? Aucune idée. Peut-être une pièce de monnaie ou je ne sais trop quoi encore. D'ailleurs, je réfléchis quelques instants et donne ma bourse à la salamandre. Non, je ne suis pas soudainement devenu généreux, je me demande juste si une chose est possible :
    ▬ Je lui ai donné de l'argent. Est-il possible que tu renifles mes pièces et que tu trouves où sont cachées celles que je lui ai donné ? »

Il a l'air sceptique mais décide d'essayer. Après tout ce n'est pas comme il avait rien à perdre. En tout cas, s'il réussit la prouesse de retrouver mon blé et donc l'oracle, cela voudra dire que le dicton est faux : Oui, l'argent a bien une odeur. Suppai saute de la table, fouille un peu à gauche puis à droite et ainsi de suite. Il est environ onze trente quand le petit monstre bleu se décide à quitter le bar pour se rendre on ne sait trop où. Faisant entièrement confiance à mon familier, je le suis sans poser de question mais je dois avouer que plus le temps passe, plus je me dis qu'il me mène en bateau. Précisons quand même que ce ne serait pas la première fois que cela arrive ; Je me souviens d'une fois où Suppai m'a fait traverser la moitié de la ville tout ça pour revenir au point de départ et conclure par : « J'ai rien trouvé ». Si ça se trouve, il va me refaire le même coup là. Après avoir marché dix à quinze bonne minutes dans les rues d'Okama, je me décide à lui poser la question qui fait mal :
    « Est-ce que tu sais où tu vas au moins ? »

Il hoche la tête de manière à répondre oui. Cela ne me rassure pas plus que cela mais soit. Je ne vais ni grogner ni faire voir mon mécontentement. Ce n'est pas en étant sous pression qu'il travaillera mieux, loin de là. Je sais par expérience que si je fais chier quelqu'un, il va me rendre la pareille, surtout s'il s'agit d'une salamandre. Il n'y paraît pas comme ça mais ces bêtes sont très fières et ne supportent pas que l'on remettent en cause leur parole. Bon, cela ne veut pas pour autant dire que celle-ci est d'or mais généralement, je dois avouer les voir donner leur maximum pour moi lorsque je leur demande une faveur. Là à priori, il bosse bien qu'il me fasse faire trois fois le tour de la ville. Et je repasse à gauche, puis à droite, puis de nouveau à gauche. Direction le quartier ouest, puis go voir ce qu'il se passe au sud et enfin au nord pour finalement retourner en centre ville. Youhou. Je me gratte la tête et me demande bien comment il fait pour pister des pièces au fond. Je veux dire … Théoriquement il lui suffit de suivre une odeur non ? Plus cette dernière est insistante, plus il faut suivre cette direction. À croire que Suppai doit procéder totalement différemment. Dans tous les cas, j'espère que le résultat sera au rendez-vous car il est midi trente cinq et nous ne nous sommes toujours pas arrêté une seule fois.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 21:47

Tic, il est midi quarante. Tac, il est midi quarante cinq. Tic à nouveau, il est midit cinquante et ainsi de suite. Nous continuons comme ça jusqu'à une heure vingt et c'est à ce moment là que Suppai s'arrête. Merci ô toi dieu tout puissant d'avoir guidé ce sale rat de Suppai vers ce lieu.
    « C'est là ? »

Il hausse les épaules et soupire l'air de dire qu'il n'en sais trop rien. En voyant cela, je grince des dents et affiche une moue des plus colériques. Ce foutu animal se paie ma tronche. Il n'est pas sûr de lui hein ? Il n'est pas sûr de lui ? Je vais lui en coller moi de l'assurance, il va voir. Non mais sérieux, quel enflure. Il m'a fait faire je ne sais trop combien de fois le tour de chaque quartier tout ça pour que l'on s'arrête et qu'il me dise : « Je ne suis pas sûr » ? Diantre ! Sacrebleu. Que pourrait bien foutre un oracle dans un petit restaurant comme celui-ci ? Quoique attendez. J'ai demandé à Suppai de renifler les pièces n'est-ce pas ? Il y a pas mal d'argent qui circule dans ce genre d'établissement. Si ça se trouve, elle a commandé quelque chose, un déjeuner ou je ne sais trop quoi puis elle est partie. La pièce est donc restée là mais elle s'est barrée ? Si tel est le cas, cela veut dire que je ne la trouverai pas ici mais que je peux avoir des informations sur elle. En effet, si je demande au personnel de me fournir la liste des clients depuis hier, il y a peut-être des chances pour que je la retrouve dans le tas. Mon dieu Shinichi, tu es un génie ! Je remercie Suppai et lui donne permission pour disposer. Ensuite, j'entre dans le restaurant, prends place et commande quelque chose à manger. J'ai beau être en mission, à la chasse aux infos, cela ne m'empêche pas d'avoir la dalle. Moi qui d'habitude mange à heure fixe, à midi, je suis contrains de me nourrir assez tard. Ceci-étant, je commande quelque chose d'assez copieux. La serveuse ne tarde pas à arriver et pose les plateaux sur la table. Je lève les yeux pour la remercier et lui poser des questions quand soudainement le temps s'arrête.

Merde. Je ne peux plus bouger. J'ai la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés comme jamais et des sueurs froides commencent à se faire sentir. Putain. Bordel. Chiotte. Fais chier. Je pourrais continuer des heures comme ça en balancer des jurons mais rien n'est assez fort pour exprimer ce que je pense. Je ne suis ni heureux, ni triste ; juste terriblement gêné. Après un effort quasi surhumain je regarde la jeune femme en face de moi et attends qu'elle tourne la tête ; c'est chose faites. Elle sourit et, allez savoir pourquoi, je fais de même. À croire que c'est communicatif.
    « Rin ?
    ▬ Shinichi ?
    ▬ Ça faisait longtemps ... »

Katsuo m'avait dit que bon nombre de mes anciens amis vivent encore ici mais je ne m'attendais pas à tomber nez à nez avec un d'entre eux. Je vous avais dit que je me souviendrai de Rin si jamais je la croisais. Il faut dire qu'elle n'a pas changé. Toujours aussi rousse, toujours le teint aussi pâle. En ce qui me concerne, je suppose que c'est pareil. En dix ans, je suis resté le même physiquement et même mentalement pour être tout à fait franc – comprenez par là que je n'ai pas grandi d'un iota.
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    « Euh... Ne le prends pas mal, ce n'est pas spécialement que j'ai envie de te causer mais ça te dirait de t'asseoir pour que l'on parle. J'ai des choses à demander au personnel de ce restaurant et vu qu'on se connaît déjà … 'Fin tu comprends, ça nous fait déjà ça de gagner en terme de temps. Pas besoin de faire les présentations et tout. »

… Il n'y a pas à dire, je suis ultra gêné par la situation. Elle répond positivement à ma proposition mais me demande d'attendre vingt minutes, le temps qu'elle finisse son service. J'hoche la tête, satisfait de la voir acquiescer. Et merde quoi... Rin ici. De tous les jobs, il a fallut qu'elle prenne celui de serveuse. Et cet oracle … De tous les restaurants, il a fallut qu'elle aille dans celui-ci. Je suis maudit, c'est officiel. Laissant de côté ces pensées inutiles, je prends mes couverts puis mange mon plat le plus lentement possible. Je me dis peut-être qu'en agissant de la sorte, le temps passera moins vite. Malheureusement c'est râté, je ne suis pas un Jisetsu et les vingt minutes s'écoulent à vitesse normale. Voilà donc Rin, toujours vêtu telle une serveuse, qui vient à ma table et s'assied. J'inspire et expire profondément. Comment suis-je censé démarrer la conversation déjà ? Dire « Rebonjour » craint un peu alors bon... Euh...
    « T'as pas changé depuis le temps. »

C'est ni un compliment ni même une critique. Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit ça. Une chose est sûre, ma remarque la fait sourire et elle me retourne la réflexion. Ceci-fait, elle prend les rennes et me demande ce que je souhaite savoir. Ouf. Heureusement qu'elle est là pour me remettre dans le droit chemin et ouvrir la discussion sans quoi je pense que j'aurais encore ramé pendant des heures et des heures entières.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyVen 16 Aoû 2013 - 4:29


    « Ce que je vais te dire est très important et ta réponse m'intéresse réellement alors réfléchis bien avant de me rétorquer quoi que ce soit. Je cherche une diseuse de bonnes aventures. J'ai toute les raisons de croire qu'elle serait passée ici entre … Hum, disons, hier soir et aujourd'hui. Si ça se trouve elle a déjeuné chez toi. Je crois savoir que tu es la seule serveuse ici alors tu es peut-être au courant de quelque chose, tu as sûrement vu une femme d'à peu près un mètre soixante dix. C'est selon moi la taille qu'elle devait faire. Désolé si je ne donne pas trop d'indications, elle était entièrement voilée lorsque je l'ai rencontrée alors tu sais … Je ne sais pas trop à quoi elle ressemble. Tu l'as vu ?
    ▬ Je ne pense pas. Pourquoi tu veux savoir ça ? Elle t'a volé quelque chose ou pire, t'a soutiré de l'argent en échanges de fausses prédictions ? »

Je la vois rire. Pourtant si elle savait à quel point cet oracle pouvait m'être utile dans ma quête. Oh et puis de toute façon, quitte à parler et ouvrir la bouche, autant lui dire la vérité
    « C'est à propos des attaques. Quelque chose me dit qu'elle peut m'être utile. Tu es donc sûre de ne pas l'avoir vu ?
    ▬ Certaine. Nous n'avons pas eu un grand nombre de clients et tu sais comment ma mémoire fonctionne n'est-ce pas. J'oublie rarement un visage ou une personne que j'ai croisée. Or, il ne me semble pas avoir vu de femme d'un mètre soixante dix ayant le profil pour jouer les voyantes. Je suis sûre de mon fait, elle n'est pas passée là. Désolé de ne pas t'être utile. Tu penses bien que si je pouvais t'aider, je serais la première à le faire. »

Punaise … En même temps, je viens d'y penser mais il était un peu naïf de croire que la pièce allait me mener à l'oracle. Pourtant je ne pense pas que Suppai ait menti ou bien failli à sa tâche. Une de mes pièces a bien dû passer par là. Cependant rien ne dit que la voyante elle est venue. Je viens en effet d'y penser mais il se peut très bien qu'elle soit allée acheter je ne sais trop quoi à un commerçant du coin avec mon argent et que ce dernier – le commerçant en somme – ait décidé de venir manger un bout dans le restaurant où travaille Rin. Ceci étant, je ne pourrais pas revoir la diseuse de bonnes aventures en la pistant avec une pièce ; ce serait bien trop difficile. Imaginez qu'en une journée, l'argent ait circulé de mains en mains à travers la ville hein ? Non, c'était tout simplement une mauvaise idée de vouloir la pister ainsi, je dois trouver autre chose. Mais quoi ? Ça, je ne le sais pas encore. Quoiqu'il en soit, je suis intrigué par les dires de Rin. Si elle sait quelque chose elle serait la première à venir se confier à moi ? Hum. Comment ça ?
    « Tu serais la première à venir m'en parler ? C'est-à-dire ?
    ▬ J'ai perdu mon mari il y a quelques temps dans une de ces attaques meurtrières. Il était soldat … »

Rin mariée ? Je n'étais pas au courant. C'est triste de voir qu'à son jeune âge, elle est déjà veuve. Pour le coup, je suis un peu gêné. C'est justement pour ce genre de raisons que je ne veux pas m'investir et renouer des liens avec mes anciens amis d'enfances. Il s'est passé tellement de choses depuis le temps. Ne sachant trop quoi répondre à la Sazeru, je ne peux que balancer des banalités :
    « Toutes mes condoléances. Et je trouverai les fautifs, ne t'en fais pas.
    ▬ Je n'en doute pas monsieur le Nidaime Mizukage. Après tout, Kiri t'a envoyé pour nous sauver, c'est donc ce que tu vas faire en bon ninja. »

Là elle se paie ma tronche. Mais ce n'est pas plus mal au fond, cela veut dire qu'elle relativise et va plutôt « bien ». Par « bien » j'entends par là qu'elle ne va pas trop mal. En somme, ce que je souhaite dire c'est qu'elle n'est pas au bord du suicide ou je ne sais trop quoi encore.
    « Demain après le travail, je compte lui rendre visite, sur sa tombe à Okawara. Si tu n'as rien à faire et si tu le souhaites, tu peux venir m'accompagner. Cela me fera de la compagnie.
    ▬ Non merci, j'ai trop de choses à faire en ce moment. Une prochaine fois peut-être. »

Peut-être ? Jamais oui. Non mais elle a sincèrement cru que j'allais aller dans un cimetière avec elle pour causer à un mort que je n'ai jamais connu ? Diantre elle est folle. Même si ça peut lui faire plaisir, je n'irais pas l'accompagner. Ce n'est pas mon délire et comme je l'ai dit précédemment, je ne souhaite pas m'investir. Je suis un ninja et je dois savoir faire la part des choses. Être impliqué dans ces histoires ne m'intéresse en rien. Je ne veux pas me sentir coupable, frustré pour elle ou quoi que ce soit. Je la laisse à ses problèmes alors pitié, qu'elle me laisse aux miens.
    « Je peux te demander un truc ? J'entends par là une question totalement hors sujet sur quelque chose de plus … Personnel. »

Biip. Ça sent mauvais pour moi ça. Quoique je dise, que je réponde oui ou non, Rin va me lâcher son boulet de canon alors bon. Autant acquiescer de la tête, ce que je fais dans la seconde. Venant d'elle, je me prépare au pire. Si elle n'a pas changé depuis le temps, elle ne me ratera pas. En effet, la Sazeru a toujours eu un don pour frapper là où ça fait mal avec ses questions. De fait, je m'attends à avoir bien du mal à lui répondre.


Dernière édition par Kitase Shinichi le Ven 16 Aoû 2013 - 12:33, édité 4 fois
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyVen 16 Aoû 2013 - 11:36


Les lèvres de Rin bougent, formant des sons qui eux même forment des mots qui formeront ensuite des phrases. Je m'attends au pire venant d'elle.
    « Réponds moi franchement, tu ne serais jamais revenu si on ne t'avais pas demandé de le faire, n'est-ce pas ?
    ▬ Non.
    ▬ C'est bien ce que je me disais. Tu comptes rester un peu une fois ta mission terminée ?
    ▬ Non plus.
    ▬ Ça aussi je le savais. »

Puis elle soupire, s'acolle au dossier de la chaise et croise les bras. Je ne suis pas mentaliste mais ça m'a tout bonnement l'air d'être une position de défense, comme si elle souhaitait prendre ses distances de moi... Non mais j'y crois pas quoi. Je lui dis que je ne serais jamais revenu si on ne m'avait pas forcé la main et cette fille a le culot de m'en vouloir.
    « Je te signale quand même au cas où tu l'aurais oublié que c'est vous qui vous êtes barrés les premiers, pas moi. Et jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes jamais revenus hein. »

Je suis vraiment idiot moi des fois. Pourquoi je me justifie auprès d'elle ? Je n'ai aucun compte à lui rendre. Dans l'histoire j'ai raison et elle a tort, c'est tout. Il n'y a pas à chercher plus loin.
    « C'est donc pour ça ? Tu continues de nous en vouloir après tout ce temps ?
    ▬ Ça m'arrache la gueule de te le dire mais oui... Oui, qu'est-ce que tu crois ».

Je les attendus, ils ne sont jamais venus alors pourquoi je reviendrai les voir moi ? Je me le demande. Je sais pertinemment que ma façon de penser n'est pas la bonne mais je m'en fiche. Par principe, je ne peux passer outre ce genre de trahison. On m'a fait un truc, je rends donc la monnaie de leur pièce aux fautifs. N'empêche, je suis choqué de voir à quel point elle minimise sa responsabilité. Qu'est-ce qu'elle croyait honnêtement ? Qu'un jour, je serais revenu tout content prendre le thé avec eux ? Désolé, ce n'est pas le genre de la maison d'agir ainsi. Par nature, je suis un peu idiot et profondément rancunier. Comme dirait une personne dont le nom me fait défaut, je suis au moins aussi aigri qu'un vieux fromage.
    « Je suis désolée, sincèrement.
    ▬ Pas la peine, ça fait longtemps que c'est passé, je m'en fous un peu maintenant. Évite juste de me faire la leçon ou d'attendre de moi que je te fasse la bise de bon cœur, car ça risque pas d'arriver.
    ▬ Pff. C'est facile de dire ça. Figure-toi qu'on t'a cherché aussi.
    ▬ Mais bien sûr. C'est qui on ?
    ▬ Moi. »

Soudainement le silence s'installe. Elle bluff, j'en suis sûr. Ce qu'elle dit là est faux, c'est évident. Rin ne dit ça que pour se justifier et me faire culpabiliser moi aussi. J'ai envie de lui lancer un « Mytho » au visage mais avant même que je ne puisse ouvrir la bouche elle reprend, la voix tremblante :
    « J'ai essayé de te retrouver il y a quelques années mais tu n'étais plus là. J'ai fait des recherches mais ni toi, ni Katsuo ni les autres n'étiez retrouvables.
    ▬ T'as essayé de me retrouver après tout ce temps ? Pour quoi faire ?
    ▬ Pour t'inviter à mon mariage, banane. Je voulais que vous soyez là, que vous soyez tous là. Et au final il n'y a eu personne. Tu m'en veux, je le conçois parfaitement ; T'en veux aussi aux autres, ça aussi je le comprends. Mais pitié, arrête de faire la victime car tu me gonfles. Dans cette histoire, on a tous commis des fautes et on en a tous souffert, moi y compris.
    ▬ Soit, tu ne m'as pas retrouvé quand j'ai disparu. C'est compréhensible, j'étais genin à cette époque. Mais par la suite je suis devenu Kage. Tu vas pas me faire croire qu'à ce moment-là tu n'aurais pas pu venir me voir ? Ou alors t'étais pas au courant qu'un gars portant le même nom, prénom et à la même tronche que ton ami d'enfance était devenu chef du village caché de la brume. Non parce que ce genre de choses, jusqu'à preuve du contraire, ça se sait. Même les moines du pays du riz sont au courant, c'est pour te dire...
    ▬ T'aurais dis quoi si une petite serveuse serait venue te voir pour renouer les liens à peine es-tu devenu Kage ? Tu m'aurais pris pour une profiteuse, c'est tout. Et ne me dis pas le contraire je ne te croirais pas. »

Rectification : Elle ne ment pas. Je n'ai pas de don de senseur mais je sais reconnaître quand les gens mentent, surtout si je l'ai ai côtoyés à un moment de mon existence. Si ce qu'elle voulait c'était de me faire compatir voire culpabiliser, alors elle a raté son coup. Il en faut bien plus pour me saper le morale. Cela-dit j'avoue être un peu affecté par ses dires.
    « Katsuo était au courant de tout ça n'est-ce pas.
    ▬ Oui. 
    Dit-elle en hochant la tête et à demi-mot.
    ▬ Il ne m'a rien dit...
    ▬ Il est venu il y a deux ans je crois. Je lui en ai parlé et lui ai demandé de garder le silence. Je voulais te dire tout ça en tête à tête quand tu reviendrais. Finalement j'ai attendu longtemps... 
    ▬ Je suppose que c'est un juste retour des choses.
    ▬ C'est pas drôle. Et non ce n'est pas juste. C'est peut-être mérité mais loin d'être juste. J'ai été seule pendant les deux jours les plus importants de ma vie, pauvre con. » 

Si elle m'insulte c'est que c'est bon signe ! Elle retrouve un minimum de couleurs et sourit. N'empêche, je me demande bien de quoi elle parle.
    « Les deux plus beaux jours de ta vie ? Le premier, c'est ton mariage, okay. Et le second ?
    ▬ Mon accouchement. 
    ▬ Ah ah. Bientôt vingt six ans, serveuse, déjà veuve et un enfant à charge. Géniale ta vie.
    ▬ ... » 

Je crois que cette vanne, j'aurais mieux fait de la garder pour moi. En tout cas ça n'a pas l'air de trop choquer la Sazeru. Enfin je crois …
    « Venant de toi ça me choque pas d'entendre ça. Après tout, ta vie est parfaite. Bientôt vingt six ans, déjà retraité, toujours pas marié, toujours pas d'enfant, tu vis dans une grande maison avec un homme de ton âge et un chat. Ah et j'oublie le meilleur pour la fin : t'es toujours puceau.
    ▬ ... »

Même pour une attaque ad-hominem c'était bas. Vachement bas même. La suite de notre conversation ? Boarf, pas grand chose à dire. Nous avons continuer de nous lancer des crasses comme lorsque nous étions gamins jusqu'à ce que la pause de Rin prenne fin. Au final je sais pas trop qui a gagné ce battle et je m'en fiche un peu. En vingt six ans, je n'ai jamais pardonné à qui que ce soit. J'ai juste appris à faire avec et à faire abstraction du passé. C'est ce que j'ai fait pour le Shiraichi et je ne l'ai pas regretté. Je pense essayer de faire un effort pour Rin. Nous pouvons peut-être redevenir amis qui sait...
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 23:15


Je sors du restaurant et me dirige vers le poste de garde dans le but de voir s'ils n'ont pas du nouveau concernant l'affaire. Sachant que de mon côté, je n'ai rien trouvé sur l'oracle, je suis un peu contrains de me reposer sur les efforts des autres. J'espère qu'ils ont trouvé des informations ou des débuts de pistes intéressants car pour l'heure, je dois avouer que nos dossiers sont bien vides. Je suis là depuis quelques jours maintenant et je patauge complètement dans la semoule. Ni les autorités locales ni moi-même ne savons par quel bout prendre cette mission. Arrivé au poste, je vois le grand manitou ainsi qu'une bonne troupe de soldats remontés comme jamais. Oh oh. Ça sent mauvais ça. Je crois que j'arrive au bon moment, il va sûrement se passer quelque chose dans les prochaines heures voire minutes. Une arrestation éclaire d'un suspect ? La mise à sac d'un endroit que l'on soupçonne d'être le QG du grand méchant de l'histoire ? C'est ce que je vais voir très prochainement. Je prends l'air le plus sérieux possible et demande aux soldats ce qu'ils s'apprêtent à faire. Le chef de la troupe me prend à part puis se frotte le visage, stressé.
    « Il se passe quoi ici ? Vous avez du nouveau ? »

Il continue son mouvement de main et son stress en devient presque communicatif. Il m'a écouté le garçon ou bien sont esprit était-il ailleurs au moment où je lui ai parlé ? Non parce que non seulement il ne me répond pas mais en plus, il semble totalement m'ignorer, faisant plusieurs fois le tour d'une table. Désireux d'obtenir une réponse à la question posée, j'insiste un peu de sorte à ce qu'il crache le morceau. Après avoir reposé la question une seconde fois avec une voix un peu plus portante – comprenez par là que je lui ai plus ou moins gueulé dessus – l'homme se réveille et m'explique la situation.

A partir de là, l'homme m'apprend avoir déclaré l'état d'urgence. L'attaque d'hier était un cas qui ne doit pas se reproduire. C'est pourquoi, des soldats ont été postés un peu partout et dès lors qu'un saccage aura lieu, ce dernier sera violemment réprimé. Désormais, il n'y a plus de demi mesure. Tous les effectifs sont affectés à cette cause. En somme, la milice part en guerre contre les vandales. Un peu surpris par cette décision, je demande au chef militaire ce qui a pu le motivé à agir ainsi. Il m'explique ne plus vouloir voir de sang dans son village, ce que je peux comprendre. Après lui avoir demandé ce qu'il comptait faire des amnésiques, il me répond que ce n'est plus son problème et que s'il le faut, il les tuerai tous. À titre personnel, un mort de plus ou de moins, je m'en tape un peu mais c'est un peu extrémiste comme décision si vous voulez mon avis. Il semble évident qu'ils aient été manipulés. Les prendre pour cible et pour coupable n'a donc rien de sensé. J'essaie de faire comprendre ça au vioque mais je parle à un sourd. Il est motivé par d'autres intentions que le désir de justice et ça se voit. Pour preuve lorsque je lui demande ce qu'a donné l'interrogatoire des nouveaux détenus, il ne me répond pas. En un sens, je connaissais déjà la réponse à cette question – bien sûr ça n'avait rien donné et ces pauvres gens semblaient toujours aussi innocent que Kagami Sei – mais je souhaitais juste qu'il me le dise en face. Qu'il me dise : « Ils ont l'air innocent ». Si vous voulez mon avis, ils font une grave erreur là. On va lâcher une armée contre une bande de civils désorientés et s'en suivra un bain de sang. Des militaires, des civils aussi, et même les assaillants – qui ont l'air innocents – vont y laisser leur peau. L'espace d'un instant, j'ai une pensée pour Rin et son défunt mari. Ce que je vais dire là est un peu hors propos mais je pense que si la Sazeru avait été là, elle aurait fait en sorte qu'un bain de sang n'ait pas lieu. Je pense en outre que tous les soldats ne savent pas ce qui leur attends. Je n'ai pas été là lors de l'attaque, je suis donc mal placé pour parler mais je sais à quoi ressemble un affrontement entre des centaines de personnes et croyez-moi, ça ne finit jamais bien ; Jamais.

J'essaie tant bien que mal de calmer les ardeurs du chef mais rien y fait. Il veut tenter le coup, se battre, vaincre les vandales et les dissuader de revenir à tout jamais. Je sais d'avance que la guerre qu'ils vont mener est perdue mais je sais aussi que je n'arriverai pas à dissuader le militaire. À croire qu'il préfère se battre, tout donner et y laisser sa peau plutôt qu'attendre, rester passif et me faire confiance. En un sens, il n'a peut-être pas tort et je ne peux pas lui en vouloir. Si j'avais été dans une situation similaire, sous pression comme il l'est, j'aurais probablement moi aussi agi son l'effet de la colère.
    « Très bien. Faites ce que vous avez à faire. Je serais là cette fois-ci. »

Je compte pas dormir en soirée. En effet je vais rester jusqu'au bout éveillé afin d'être là lors du moment que l'on attend tous. Ceci-dit, je vais faire autre chose de ma journée, j'ai du travail.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyLun 19 Aoû 2013 - 4:32

Après être sorti et m'être renseigné comme je le pouvais tout en fouillant bon nombre d'endroits, je me retrouve en plein centre-ville à déambuler comme un gitan. Le soleil continue encore de briller quand je me rends au point de rendez-vous, là où je suis censé retrouver mon mini moi, je veux bien entendu parler de Shinichi. J'arrive pile à l'heure et attends quelques minutes qu'il se pointe. Ceci-fait, nous reprenons l'exercice là où nous l'avions laissé hier. Je vois heures après heures les progrès du bambin. Ce dernier ne tarde donc pas à vouloir réessayer d'apprendre la technique de désarmement. N'y voyant pas trop d’inconvénient – il faut dire que je n'ai pas prévu de cours spécifique pour aujourd'hui – je lui remontre le jutsu en question et lui explique en long, en large et en travers comme l'executer parfaitement. À partir de là, le bougre s'entraîne et moi je passe mon temps à réfléchir ainsi qu'à regarder ce qu'il fait de temps à autres tout en commentant ses performances. Ainsi, ces efforts sont ponctués de : « C'est pas mal mais il faut que ce soit plus rapide », « Lâche moins l'épée lorsque tu fais ce dernier mouvement », « Essaie de profiter de ta vitesse pour mettre tout ton poids dans ta lame et ainsi faire plus mal » etc … Autant vous dire qu'on s'amuse ici ! Je m'amuse même peut-être un peu trop. C'est vrai après tout, une attaque se prépare sûrement, la riposte aura vite lieu et tout ceci risque de se finir en massacre mais moi je continue d'entraîner un gosse … Je ne peux pas le lâcher – question de principe – du coup, l'entraînement se poursuit mais je ne pense pas que je le réinviterai à venir demain. En effet, il faut que je bosse bien plus si je veux pouvoir résoudre cette affaire. L'entraînement se poursuit cependant sentant que le gosse a du mal à tenir la cadence, je décide de lui faire faire une pause. Nous profitons de cet instant pour parler un peu, de la pluie, du beau temps, de ses souhaits de carrière etc jusqu'au moment où le mini moi me demande quand vais-je quitter les lieux. À cela, je ne sais pas trop quoi répondre. Comme je l'ai dit à Rin, je ne compte pas rester une fois ma mission terminée, je devrais donc dire au revoir à ce petit gosse. J'hausse les épaules puis réponds d'un air indécis :
    « Sûrement dans trois quatre jours, voire dans une semaine grand maximum. Je suis en mission ici. Je ne reste donc pas. Après je devrais partir au village de la brume, c'est là-bas que je vis. »

Il baisse la tête puis, pensif, me demande en quoi consiste ma mission. Euh... Il n'en a donc pas la moindre idée ? Pourtant cela me paraît évident non ? Tout le monde ne parle que de ça ici. C'est d'ailleurs la préoccupation numéro une des villageois.
    « Je travaille sur les attaques perpétrées par des hordes de civils déchaînés. Malheureusement, je n'ai pas vraiment de pistes. J'en ai eu une à un moment mais je l'ai perdu. Un oracle dans un bar qui m'avait donné de précieux renseignements. Fin bref ; pour l'instant, je suis à la case départ mais je vais vite trouver quelque chose, une piste, et lorsque ce sera le cas je pourrais aisément mettre hors d'état de nuire les coupables. »

Lorsque j'ai parlé de l'oracle, il a levé les yeux puis m'a regardé étrangement. Ne me dites pas que ce gosse sait quelque chose à propos de cette mystérieuse femme ? Si tel est le cas, il a intérêt à causer car je veux à tout prix savoir comment elle a pu apprendre où et quand allait avoir lieu l'attaque.
    « Je crois savoir où trouver l'oracle. Mais si je vous mène à lui, vous ne lui ferez rien de mal n'est-ce pas ? Vous ne lui en voulez pas personnellement ? »

Je secoue la tête de droite à gauche histoire de lui dire non et esquisse un sourire totalement faux. On voit bien que je me force mais je suis honnête en un sens. Je ne vais pas torturer cette voyante ni même lui faire le moindre mal. Je veux simplement des informations, c'est tout. En soi, je ne vois pas pourquoi j'irai la faire souffrir si elle peut m'aider. Elle est bien la seule piste que j'ai actuellement, de fait, je compte bien prendre soin d'elle. Le gosse d'à peine dix ans m'emmène plus loin dans le quartier de mon enfance et me guide jusqu'à une cabane non loin de mon ancienne planque. En fait, l'endroit où il m'a amené est carrément voisin à mon ancienne demeure. Je suis surpris et crois dans un premier temps à un piège – il faut dire que je suis un tantinet paranoïaque – mais il semble que ce ne soit pas le cas. Je continue d'avancer puis entre. Il n'y a personne. Je me retourne vers Shinichi.
    « Et donc ? Elle est où ta voyante ?
    ▬ Ils ne devraient pas tarder à arriver.
    ▬ Ils ? »

… Me dites pas que c'est un piège et que le gosse vient d'appeler un gang de shinobis pour me buter ? Parant à toutes les éventualités, je mets ma main derrière mon dos, prêt à dégainer mon sabre. Vous vous souvenez du jutsu que j'ai tenté de lui apprendre ? Bah si c'est un traquenard qu'il m'a tendu, je m'empresserais de l'utiliser histoire de pouvoir mettre direction hors combat un ou deux de mes assaillants, en espérant que ces derniers ne soient pas une centaine comme lors de l'attaque qui a eu lieu récemment.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMar 20 Aoû 2013 - 0:17

Je me retourne, entends des bruits de pas et essaie de déterminer via l'ouïe combien sont les arrivants. N'étant pas senseur, je peux juste être sûr d'une chose : ceux qui arrivent sont nombreux. Peut-être quatre ou cinq, voire plus même. Je tourne la tête vers Shinichi et lui adresse un regard noir. Le gosse quant-à lui me sourit, confiant. Est-ce du foutage de gueule, une dernière provocation de sa part, ou bien n'y a-t-il aucune malice dans son regard ? Je n'en sais trop rien à dire vrai. Le fait est que les bruits de pas se font de plus en plus fort, signes que des gens approchent. Bientôt, je vois cinq gosses âgés entre sept et dix ans devant moi. Ils sont tous pauvrement vêtus et ne sont pas sans me rappeler la propre bande que j'avais formé avec Katsuo et compagnie il y a longtemps. Je crois saisir où je suis ; je me trouve à l'heure actuel dans l'endroit qui leur sert de planque. Mais en quoi cela a à voir avec l'oracle, hein ?
    « Onizuka, Aï, je peux vous parler ? »

Les garçon ainsi que la jeune fille acquiescent de la tête et se rendent dans un endroit à l'abri des regards indiscrets en compagnie de Shinichi et les trois bambins reviennent dix à quinze minutes plus tard. Le petit m'a dit pouvoir me livrer l'oracle mais jusqu'à maintenant je ne vois rien, rien si ce n'est une brochette de pauvres gosses. S'il attend de moi que je fasse un geste ou quoi que ce soit pour eux, Shinichi peut aller se faire peindre ! Je ne ferai aucun don à ces enfants, quand bien même je peux comprendre leur souffrance. Après être revenu, Onizuka me montre ce qu'il a derrière les mains : il s'agit d'une tenue blanche, la même que celle que portait l'oracle. Je reconnais le voile, le haut ainsi que le bas plongeant qui compose cet uniforme. Pour moi cela ne fait aucun doute, il s'agit bien des vêtements de la voyante. Ne comprenant toujours pas là où ils veulent en venir, Aï et Onizuka me font une démonstration. La première monte sur les épaules du dernier et enfile la tunique ainsi que le voile et, à eux deux, en usant de ce procédé, ils mesurent une taille adulte. En ce qui concerne la voix fluette, tout s'explique. Aï n'a même pas dix ans, il n'y a donc rien d'anormal à ce qu'elle ait une voix de gamine.
    « Donc l'oracle, ce sont ces deux là ? »

Les principaux concernés secouent la tête et affichent une moue désolée. Ils pensent peut-être avoir fait quelque chose de mal alors je les rassure de suite et leur explique ne pas leur en vouloir. Je ne vais en effet rien leur faire. Par contre, ce que j'attends d'eux, ce sont des réponses ; des réponses claires et précises aux questions que je me pose. Et dieu sait qu'elles sont nombreuses ces interrogations.
    « Pourquoi vous déguiser de la sorte et comment avez-vous su pour l'attaque ? »

Pour commencer, s'ils peuvent répondre à ça, ça m'arrangerait. Ce sont en effet les deux principales informations que je souhaite obtenir d'eux. À la première question : on me répond de manière simpliste que c'est pour gagner de l'argent. D'habitude, ils refilent de fausses prédictions ou alors répondent aux ragots. De par leur nature d'enfants espiègle sillonnant les rues tard le soir, ils en ont des infos ! Par exemple, ils savent que monsieur le boulanger trompe sa femme avec madame la fleuriste etc. En ce qui concerne la seconde question, les enfants sont tout de suite bien moins fanfarons et disent pouvoir m'expliquer ça en me « montrant quelque chose ». Je leur fais confiance et passe à autre chose. Cette fois la question s'adresse à Shinichi.
    « Et toi, d'où tu connais ces enfants ? »

Il prend quelques secondes avant de pouvoir me répondre puis m'explique qu'ils sont amis depuis quelques temps. Depuis la mort de son père, le bambin sort assez souvent – comme j'ai pu moi même le remarquer – du coup, il s'est lié d'amitié avec ces enfants des bas quartiers. De fil en aiguille, il vient assez souvent leur rendre visite. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai rencontré Shinichi l'autre jour... Il devait sortir de la cabane – pour rappel, je l'ai trouvé pas loin du quartier de mon enfance. Je tourne la tête vers Onizuka et Aï puis demande à ces deux derniers :
    « Je suppose que le jour qui a suivit notre rencontre au bar, vous avez déjeuner au restaurant se trouvant au coin de la sixième avenue ?  »

Les deux enfants hochent la tête ce qui a pour effet de me faire sourire. Ma salamandre ne s'était pas trompée. L'oracle était bien passée ici. J'ai juste donné un signalement totalement bidon à Rin. En effet, je souhaitais d'elle qu'elle me dise si oui ou non une jeune femme était venue, or la voyante étant en réalité deux gosses … Vous comprenez bien quel a été le problème. Quoiqu'il en soit, je pense en avoir finit avec les questions. Du moins pour le moment. Je demande donc aux deux enfants de me « montrer » ce pour quoi je suis ici. Nous faisons quelques pas afin de nous rendre dans une chambre à côté puis les bambins s’accroupissent au sol, m'ordonnant de faire de même. De là, Aï me demande si j'entends quelque chose. Je tends l'oreille et m'exclame :
    « Du vent ? »

A nouveau, ils hochent la tête, tout sourire. Bon, okay il y a du vent qui sort d'une espèce de bouche d'aération et alors ? En quoi cela va m'aider ? Je ne vois pas là où ils veulent en venir.
    « Et donc … Qu'est-ce que je dois comprendre ? »

Ils me parlent et me montrent des choses comme si je devais tout deviner. Certes je suis bon pour les devinettes mais je ne suis pas là pour jouer alors qu'ils crachent le morceau.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMar 20 Aoû 2013 - 2:40

Ce que je dois comprendre c'est que c'est de cet endroit qu'ils ont tout entendu. On ne tarde pas à m'expliquer que les canalisations de ce quartier sont défectueuses depuis maintenant bien longtemps et qu'on peut presque tout entendre d'ici. Enfin « tout entendre » … Disons pour être plus exacte que l'on peut saisir ce qui est dit dans la baraque d'à côté. J'écoute avec attention tout ce qui est dit et ne tarde pas à comprendre là où les gosses veulent en venir. Il y a des gens plutôt bien informés qui vivent à côté. Surpris, je me gratte la tête. La planque voisine à la leur, c'était la mienne, celle où je vivais autrefois. Les responsables de tout ce bordel sont donc cachés « chez moi » ? C'est une blague là ? Moi qui ne voulais pas me rendre dans mon ancienne demeure, je me sens soudainement bête. Si j'avais écouté Katsuo et si je ne m'étais pas défilé, j'aurais pu conclure la mission bien plus vite. Quand j'y pense, ça aurait été si simple si seulement je m'étais rendu comme convenu là-bas. J'aurais trouvé des gens suspects et de suite me serais posé des questions. À partir de là, c'est simple, j'aurais réglé tous les soucis en moins de temps qu'il n'en faut pour dire : « Ouf ». Ah lala... J'en ai perdu du temps à chercher une piste puis un oracle alors que la solution à mes problèmes était juste devant moi. Je remercie les deux enfants pour ce qu'ils m'ont appris mais ne les lâche pas pour autant. Je veux comprendre deux ou trois choses en plus, notamment pourquoi ils n'ont rien dit aux autorités compétentes. C'est vrai après tout, ils auraient pu prévenir les milices armées. Ainsi, une attaque aurait pu être lancée sur mon ancienne baraque, évitant de fait de nombreux massacres. À cela on me rétorque qu'ils n'avaient pas idées de ce qui se tramait réellement là-bas. En outre, ils ajoutent – et cet argument est très pertinent – que jamais ils auraient cru des enfants squattant des taudis, et quand bien même ça aurait été le cas, on les aurait eu aussi puni pour les différents petits délits – notamment des vols – qu'ils ont pu commettre. Bref, tout ceci fait que nous en sommes arrivés là maintenant. Mais ne vous en faites pas, Shinichi est là pour ton régler. Je demande à tout le monde de rester ici, voire même de quitter les lieux puis sors de la cabane pour me rendre « à la maison ».

Je pénètre de manière subtile chez moi sans que personne ne se rende compte de mon arrivée et observe les environs. Si de l'extérieur, la bâtisse n'a pas changé, de l'intérieur c'est une toute autre histoire. Autrefois les lieux étaient vides, si bien que l'on entendait l'écho lorsque l'on causait. Désormais, tout est meublé, il y a des fioles et des tables un peu partout. Pour avoir moi-même visité plusieurs laboratoire – dont ceux de ce taré de Sora et celui d'Hojo – je suis prêt à mettre ma main au feu qu'il s'agit d'un établissement de recherche. De nombreux corps se trouvent sur des tables et dans ce qui nous servait autrefois de cave, je crois apercevoir des humains. Punaise … C'est du délire total cet endroit. Le pire c'est que je commence à comprendre ce qui se trame. Quelqu'un expérimente des drogues et poisons sur des êtres humains. Ce sont ces substances qui les rendent temporairement fou et les poussent à tout saccager. Tout ce qui va suivre ne sont qu'à l'heure actuelle des suppositions mais je pense sincèrement que celles-ci seront toutes vérifiées sous peu : Si les vandales ne se souviennent de rien, c'est dû au poison. Si les vandales sont toutes des personnes vivants seules, plus ou moins isolées c'est car il est plus facile de les kidnapper elles, plutôt que quelqu'un d'autre. De plus, si le nombre de vandales croît c'est car de jour en jour, la drogue est améliorée. En effet, à ce que je vois, le produit est encore au stade d'élaboration. Lors des premières attaques, seulement dix ou quinze personnes attaquaient les villes. Aujourd'hui, une centaine de riverains se mettent à taper du poing lors de ces soirées déjantées. On voit bien la progression du petit chimiste.
    « Mais quel taré ... »

Ce taré en question, je ne le connais pas et aimerais bien le rencontrer. Pour le moment, je suis seul ici. J'espère qu'il ne tardera pas à rentrer. Après tout, j'ai hâte de voir le nouveau locataire. En outre, j'aimerais connaître les raisons de telles agissements. Parce que bon … Je ne sais pas ce que vous en dites mais en ce qui me concerne, un garçon qui se donne du mal pour mettre à feu et à sang un petit patelin de Mizu no Kuni ; je ne comprends pas. Si ça se trouve, il souhaite juste devenir « seigneur » d'un village par la force mais si tel est le cas, il n'a pas choisit la meilleure contrée pour élire domicile. Ici, les gens sont pauvres et il n'y a que peu de richesses minières ou même agricoles. Après qui sait … Il se peut que cet illuminé souhaite juste devenir « le nouveau roi du monde » et a ainsi expérimenté sa création – c'est-à-dire son poison – dans le premier endroit qui lui passait sous la main. Je vois bien le garçon – ou la fille – prendre une carte du monde, pointer son droit à Okama et dire : « C'est ici que je vais foutre le bordel pour la première fois ! » Plus sérieusement, j'entends des bruits de verreries, sûrement notre chimiste fou qui est revenu chez lui, ou plutôt chez moi.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMar 20 Aoû 2013 - 3:37

Je fais quelques pas dans la direction d'où proviennent les bruits puis tombe nez à nez avec le scientifique. Celui-ci est relativement grand, sûrement un mètre quatre vingt cinq, pas très costaud, âgé d'environ trente ans et possède le teint un peu mat. J'ai beau trifouiller dans ma mémoire, me remémorer le data book rien y fait, ce mec est inconnu de nos services. Je peux déduire de cela que c'est son premier fait d'arme et mon dieu, quel coup d'éclat ! Lui il est bon pour la prison à vie au minimum ! Et encore, je suis généreux là. En vérité, il faudrait un miracle pour qu'il soit jugé. Car qu'on se le dise, il sera condamné sans même pouvoir se défendre. Cuic, un petit coup de guillotine et ça passe tranquille ! Ni vu ni connu ! Stoïque, j'observe mon vis à vis tandis que ce dernier ouvre la conversation d'une bien belle façon :
    « Shinichi... »

Oui, c'est moi ! C'est mon nom ! J'ai presque envie de lever la main et de m'écrier : « Présent professeur ! » mais quelque chose me dit que ce serait malvenu de ma part. En tout cas, c'est marrant de le voir m'appeler par mon prénom. Ça fait un peu familier mais pas trop. S'il avait vraiment voulu m'appeler comme un ami aurait pu le faire, il aurait dit Shini. Sinon, ça aurait été marrant qu'il m'appelle Lutin Bleu ou Noble Lutin mais je suppose que n'étant pas de Kiri, il ne connaît pas ma réputation de noble aux longues oreilles. Intérieurement, je ris mais ne laisse rien paraître. C'est pas le moment de faire le mariole.
    « Vous êtes ? 
    ▬ Matsumoto Ryosuke.
    ▬ … OK. »

Je me demande d'où sort ce mec. Son nom ni même son prénom ne me disent pourtant rien du tout. J'essaie de garder mon sérieux mais ça devient de plus en plus difficile là.
    « Et donc, je répète la question, tu es ? ...
    ▬ Matsumoto Ryosuke, le fils de Matsumoto Gozurio. »

Sans rire, j'y mets du mien mais là je peux vraiment plus me retenir. Je pouffe de rire, plaque ma main contre ma figure et demande à nouveau
    « Je vois toujours pas, désolé. 
    ▬ Le fils de celui que tu as mis en prison et fais exécuter. »

… Oh punaise. Il est là pour se venger c'est ça ? Mon dieu, quel manque flagrant d'originalité ! Si je voulais vraiment me payer sa tronche et pousser le vice encore un peu plus loin, je lui demanderai : « Okay, le fils de qui déjà ? Car des mecs dans ce cas là, y'en a un paquet ! ». D'autant que je crois me souvenir de ce Gozurio. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, cette histoire date d'il y a bien trois ans. C'était une de mes premières rang A en compagnie de mon ancienne équipe, la Team Yôma V2. En somme, il y a prescription ! Ça fait bien longtemps que je suis passé à autre chose personnellement et je lui conseille de faire de même. Vivre dans le passé n'a jamais été une bonne chose. Pour cause, cela n'aide pas à aller de l'avant.
    « Ah... OK. 
    ▬ OK ? C'est tout ce que ça te fait ? …
    ▬ Bah … Ouai. Désolé hein. » 

Je sens bien que je le gonfle. Il aurait aimé que je souffre. S'il s'est attaqué à ce village, c'est sûrement pour m'attirer ici et pour me faire du mal. Cependant, je vous avouerai que je me fous un peu de ce patelin et de ces habitants. Okay, il a contribué à foutre le bordel et à faire cramer des commerces mais je ne vais pas pleurer pour autant. Les victimes ont beau être assez nombreuses, il n'y a pas eu de véritables drames à mon sens et de toute façon, les agissements de ce dégénéré prendront fin ici et maintenant. Après un affrontement aussi court qu'intéressant, Ryosuke tombe au sol, à moitié mort. Pour une mission de ce rang, je dois avouer que finalement, ça n'a pas été si difficile de venir à bout du « grand méchant de l'histoire ». Certes c'est un génie et il a été capable de créer un des poisons les plus dangereux que je n'ai jamais vu mais au combat, le bougre est nul comme mes pieds. Et croyez-moi, ça me fait mal de dire ça car contrairement à ce que l'on pourrait croire j'ai beaucoup de respect pour mes pieds ! Une fois ma sombre besogne accomplie, je me frotte les mains puis l'entends souffler ceci :
    « Ce n'est pas terminé. Pas encore »

Ma curiosité étant piquée à vif, je le saisis par le colle et lui demande ce qu'il insinue par là. Dans un premier temps, il se contente de cracher du sang et de se foutre de moi mais après quelques minutes, sentant que ses derniers instants sont arrivés, Ryosuke parle. Il veut sûrement voir la tête que je vais tirer en apprenant ce qu'il compte faire. Selon ses dires, il a réussit à créer son poison de manière quasi industriel, ce qui lui permet désormais de droguer des centaines de personnes à la fois. Il faut aussi savoir que la mixture n'a d'effet que quelques heures après son injection. Sachant qu'avant de le trouver, il a lancé des hordes d'hommes et de femmes dans la nature à Okawara afin de détruire entièrement ce quartier qui est le plus grand de la ville. C'est pour ça qu'il était absent quand je suis arrivé dans la planque ; lorsque je l'ai vu il venait de finir ce travail. Okawara ? C'est là-bas qu'aura lieu la prochaine attaque semble-t-il. Et bien ça ne me pose pas de problème ! J'ai encore un peu de temps pour m'y rendre et tataner les vandales. Bien sûr, je ferais en sorte de ne pas le tuer car n'oublions pas qu'ils sont aussi des victimes dans cette affaire.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyMer 21 Aoû 2013 - 18:44


En sortant de chez moi, je fais un rapide détour par la cabane de Aï, Onizuka et compagnie et leur explique la situation. Je ne veux qu'aucun d'eux ne sortent d'ici. Ils doivent rester là où ils sont et ne surtout pas se rendre à Okawara. Après avoir donné cette instruction, je me dépêche et m'en vais. Une demi heure plus tard et je me retrouve dans le quartier concerné par l'attaque. Il ne fait pas encore nuit et pourtant les vandales sont déchaînés depuis bien cinq à dix minutes si j'en crois les autorités. Il y a déjà un nombre de morts conséquents aussi bien niveau civils que soldats. Je ne parle même pas des dégâts matériels bien sûr car ceux-ci sont impressionnants. À ma gauche, des commerces sont dévastés tandis qu'à ma droite, un marché à été saccagé. En face de moi, je vois des corps parsemant les routes, tous plus ensanglantés les uns que les autres. Autant vous dire qu'ils ont dû s'amuser par ici. Quoi ? Comment ça à me lire, on a l'impression que je m'en tape des victimes ? Certes mes réflexions sont froides cependant ce n'est pas le cas … Enfin quoique … En un certain sens, je dois avouer que voir ces civils décédés ne me fait ni chaud ni froid. Je considère cela comme un échec personnel car j'aurais pu éviter tout ce bordel mais de là à culpabiliser ou même à me sentir vraiment mal, bof. C'est la vie ; y'a des morts et des massacres tous les jours que voulez-vous ! Voir toute cette misère surprend un peu sur le coup mais il ne m'a pas fallut plus de deux secondes pour me ressaisir. À noter que c'est généralement comme ça que l'on peut voir si une chose m'affecte ou non. Est-ce qu'après deux secondes je suis en mesure de faire le gamin et d'ironiser sur la situation ? Si oui, alors cela veut dire que ça ne m'a pas plus touché que ça. Sinon bah … Vous voyez où je veux en venir. 

L'heure n'est pas à la discussion mais bien aux agissements. Je m'empresse de dégainer mon sabre et aide les soldats à faire le ménage. Ce poison, en plus de rendre fou, semble avoir la propriété d'augmenter la puissance de l'homme qui le consomme. Je me retrouve donc à devoir taper une centaine de civils enragés un poil plus forts que la moyenne. Précisons que je me débrouille afin de faire en sorte que chacun de mes coups ne soient pas létales. En effet, il y a déjà bien eu assez de morts comme ça. Inutile d'en rajouter à la liste. Un coup à gauche. Je regarde à droite, pare une attaque puis mets un coup de botte dans le postérieur au voisin de gauche et ainsi de suite. En plus de couvrir mes arrières, j'essaie des d'aider les quelques soldats en panique. Je sens bien qu'ils sont débordés et ont du mal à gérer la situation cependant j'ai besoin d'eux. Seul, je ne pourrais pas désarmer et calmer tous les hommes ayant ingurgités le poison et comme je ne peux/veux pas leur faire de mal – si j'avais voulu, j'aurais pu balancer une technique de zone et tout cramer, le problème aurait été réglé – je suis un peu contrains de compter sur leur aide. Les quarts d'heure passent et je fais peu à peu le ménage à Okawara. C'est incroyablement long et épuisant mais que voulez-vous … Ce n'est pas une mission de haut rang pour rien. Je ne vais pas détailler en long et en large les différents combats que j'ai dû mener. De la même façon, je ne vais pas expliquer comment je me suis sorti indemne de ce foutoir mais tout simplement vous dire qu'à la fin, il ne restait plus que moi, une bonne partie des militaires – peu de pertes ont été à déplorer – ainsi qu'une poignée de vandales à neutraliser. Sentant que l'effet du poison commence à disparaître, je baisse un peu ma garde, me fais encercler puis attaquer de toute part. En tournant autour de moi-même tout en plaçant bien quelques coups d'estocs, j'arrive à me défaire de bon nombre de mes opposants jusqu'au moment où l'un d'entre eux essaie de m'asséner un violent coup sur l'épaule. Ce dernier est vite paré par Shinichi... Pas moi, l'autre ; celui que l'on peut appeler : « Le mini moi ».

Au passage, je note qu'il a parfaitement exécuté la technique de désarmement que je lui ai enseigné. Ce détail me fait sourire cependant l'heure n'est pas à la rigolade. Je reprends vite mon sérieux et tatane les malades restants – je considère les vandales comme malade bien qu'ils ne le soient pas vraiment en réalité. Ceci-fait, je peux souffler un bon coup et met Shinichi dans un endroit sûr, à l'abri des regards indiscrets. Comprenez par là que je le cache non loin d'une petite maison vide – les propriétaires ont sûrement du clamser ou bien ils se sont fait la malle plus tôt dans la journée –, au détour d'une ruelle mal éclairée.
    « T'aurais dû rester là-bas, je te l'avais dis. M'enfin. Tout va bien ? ... »

Il hoche la tête de sorte à me rétorquer que oui. Quand j'y pense, que fout-il ici hein ? Je lui avais dis de rester avec ses amis, non ? Certes il m'a aidé et sans lui, j'aurais pu prendre quelques vilaines écorchures mais ce n'est pas une raison. À tous les coups je me serais fait incendier par ses parents s'il avait été blessé par ma faute, ou du moins par le seul parent qui lui reste, c'est-à-dire sa mère. Je regarde l'enfant et ce dernier semble terrifié. Sûrement le traumatisme lié au fait de voir tant de morts gisants au sol. Pour ma part, j'ai l'habitude, ça ne me choque donc pas mais lui n'a même pas dix ans encore, il est donc normal qu'il soit choqué. Ses yeux sortent de ses orbites, sa bouche s'ouvre peu à peu. Il vient juste de réaliser l'horreur de la situation ou bien il y a autre chose ? Je le vois fixer un point au loin, juste derrière moi.
    « Oh, t'es sûr que ça va ? »

Il me fait flipper là le gosse. J'ai l'impression qu'il a la jaunisse.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 16:30


Si j'ai mis à l'abri Shinichi, c'était pour qu'il ne voit pas tout les morts et se repose un peu. Je comptais faire le ménage puis faire revenir le gosse après mais il semble que quelque chose ait captivé son attention. Mes yeux bleus plongent dans les siens et je le vois s'éloigner de moi en courant. Je ne l'arrête pas mais me demande bien ce qu'il peut se passer dans son esprit à ce moment là. Le gosse s'arrête et s’accroupit. Dans ce chaos total, il a vu quelque chose de particulier qui l'a affecté plus que tout autre chose ? Je m'avance en sa direction et mets ma main sur son épaule. 
    « C'est quoi le … »
 
Je jette un rapide coup d’œil par dessus son épaule et vois le corps de Rin gisant au sol. La rouquine n'est pas morte mais cela ne serait tarder. Nul besoin d'être médecin pour savoir que sa blessure est létale. La pauvre a le torse mutilé. Je serre les dents et me gratte la tête... Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit concernant le fait que quelque chose m'affecte ou non ? C'est dans les deux secondes qui suivent la découverte d'un fait que je peux deviner si oui ou non je suis touché par ce qui vient de se produire. En suivant cette logique, je pense pouvoir dire que oui : cela me touche de voir Rin dans cet état. Loin de pleurer pour autant, j'ai un pincement au cœur et me sens affreusement mal. Je suis parcouru de frissons et soudainement incroyablement froid. L'espace d'un instant, je ferme même les yeux pour oublier, me dire que tout cela n'est qu'un rêve mais j'ai beau les rouvrir, rien y fait, la Sazeru est toujours là, à moitié morte devant moi. 

Je me souviens maintenant de ce qu'elle m'avait dit l'autre jour. Après le travail, elle comptait aller voir son mari mort au cimetière... Ce dernier se trouve à Okawara. Voilà pourquoi Rin se trouvait ici à ce moment précis. Je détourne difficilement les yeux des siens et regarde le bâtiment d'à côté : Un fleuriste. Je suppose qu'elle est allée là afin d'acheter des offrandes pour son mari. Au fond de moi, je ne peux m'empêcher de culpabiliser. C'est ma faute si elle est dans cet état. J'aurais dû l'accompagner lorsqu'elle me l'avait proposé. Si seulement j'avais fait preuve d'un tant soit plus de maturité. Elle ne désirait pas être seule et pourtant je l'ai laissée. Résultat, je ne la reverrai plus. C'est ironique... Je lui en ai voulu toute ma vie de m'avoir laissé à Mizu no Kuni il y a plus de dix ans déjà cependant au final, ce qu'elle m'a fait, je lui ai rendu au centuple et cela sans véritablement le vouloir. Par orgueil et par stupidité, j'ai enchaîné les bourdes. Katsuo m'avait dit de me rendre à la planque, je ne l'ai pas fait alors que j'aurais dû accéder à sa demande – cela m'aurait fait gagné du temps et ça aurait épargné des vies dont celle de Rin. Cette dernière a d'ailleurs insisté pour que je vienne mais là encore, c'était une mauvaise idée de refuser. À chaque fois j'ai prétexté vouloir aller de l'avant et oublier le passé mais finalement, je pense que c'est faux. Je n'ai fait que fuir mes problèmes, voilà où j'en suis maintenant. Néanmoins, j'ai beau être perturbé, cela ne m'empêche pas de garder un semblant de lucidité et de cervelle. À ce titre, je ne comprends toujours pas pourquoi Shinichi a foncé vers Rin en la voyant à terre… A moins que …
    « Et merde... »
 
Mes synapses ont fait le rapprochement et tout est clair maintenant. Rin m'avait dit avoir un fils et son mari était mort. Quant-à Shinichi, son père est décédé je ne sais trop comment et il vit avec sa génitrice qu'il ne voit que le soir, après le travail. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que la première est la mère du second. Je note de plus que les horaires de chacun correspondent. Shinichi est libre lorsque la Sazeru est à son travail. En outre, cela expliquerait pourquoi Onizuka et Aï se trouvaient dans ce restaurant là et pas un autre. La mère d'un de leur ami travaille là-bas. Ceci-étant, ils ont peut-être leurs habitudes dans cet établissement. Bref, le monde s'écroule autour de moi, je ne suis pas encore en enfer et pourtant c'est tout comme. Par mon immaturité, j'ai fait tuer Rin et rendu Shinichi orphelin. Le pire dans cette affaire que je n'ai aucun moyen de réparer le mal que j'ai fait. Je peux m'excuser autant que je le veux, cela ne changera rien. J'en ai voulu à Rin de m'avoir laissé seul ? J'ai fait la même chose et elle a eu le droit à la mort en prime. J'en ai voulu à la terre entière d'être orphelin pendant une période de ma vie ? Je viens de tuer la seule famille d'un gosse me ressemblant traits pour traits. Alors que j'expire un bon coup et essuie les quelques gouttes de sueurs qui perlent sur mon front, j'entends Rin et Shinichi s'adresser leurs au revoir.
    « Adieu Shinichi, je t'aime et je t'ai toujours aimé. »

A l'entendre, je tourne la tête vers elle et la fixe du regard, quant-à elle elle se contente de me sourire. À qui est-elle en train de parler ? Son fils, ou bien à moi ? Si ça se trouve, à nous deux … En ce moment-même je prie pour ne pas qu'elle m'en veuille, je prie pour qu'elle ne m'en veuille pas comme moi je peux m'en vouloir ou comme j'ai pu lui en vouloir lorsqu'elle nous a quitté.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 20:50

Deux jours sont passés depuis l'incident à Okawara et c'est maintenant l'heure du bilan. Ma mission est selon toute logique terminée et réussie cependant je ne sais pas si je peux m’enorgueillir de quoi que ce soit. De réussie, cette mission n'a que la mention. Rin est morte et j'aurais pu évité cela si j'avais été un peu plus intelligent, moins renfermé, plus tolérant en somme. Comme je l'ai dis précédemment, je n'ai pas le pouvoir de revenir en arrière. Je ne peux donc pas réparer mes erreurs mais je peux toujours faire un bilan afin de ne pas reproduire les mêmes schémas à l'avenir. Avant de partir, je vais aussi aider ceux à qui j'ai pu causer du tort. En définitive, je aider Shinichi. Je crois que je lui dois bien ça, à lui et à sa défunte mère. D'ailleurs c'est aujourd'hui que nous l'enterrons, elle ainsi que plusieurs autres victimes d'Okawara. Il y a une semaine ou deux, si on m'avait appris qu'elle serait morte, je me serais défilé et ne serais certainement pas venu à ses funérailles. Cependant, les choses ont changées. C'est décidé, je vais lui faire l'honneur de ma présence. C'est en début d'après-midi que commence la cérémonie. Celle-ci se veut sobre et les morts défilent sous nos yeux, parmi eux il y a la Sazeru. Je baisse la tête et regarde autour de moi, voir si Shinichi est bien là ce qui est le cas. Malgré son jeune âge, le môme semble déterminé à ne pas lâcher la moindre larme. Il a suffisamment pleuré hier et avant hier. Tour à tour, nous posons quelques fleurs sur la tombe des êtres qui nous sont chers et que nous avons connus par le passé. Le défilé de personnes continue et bientôt tout le monde s'arrête pour une minute de silence. L'instant se veut solennel et je profite de ce dernier pour me remémorer les bons moments – ainsi que les moins bons – passés avec Rin.

Bientôt, nous voilà en dehors du cimetière. Le village ainsi que tous les habitants qui le composent reprennent donc une activité à peu près normale. Toujours vêtu de noir, je me dirige vers les bas quartiers de la ville, là où vivent Onizuka, Aï et les autres. Je suppose que c'est là-bas que se trouve Shinichi et j'ai à lui parler. En outre, j'ai quelques mots à adresser aux jeunes de la cabane ainsi qu'un cadeau à leur faire. Profitez de cet instant cher lecteur, il est rare ! Étant en proie à la panique et au doute, je suis momentanément devenu gentil. Une fois arrivé sur les lieux, je demande aux gosses de me suivre, notons que Shinichi se trouve parmi eux. Nous faisons quelques pas et je leur montre l'endroit qui nous servait aux autres et à moi-même de planque.
    « Hier j'ai fait un grand ménage et viré le labo improvisé de l'autre guignol. C'est un peu plus grand que l'endroit où vous vivez et surtout beaucoup plus sûr. »

Ajoutez à cela le fait qu'il y ait des puits et vous comprenez pourquoi ils ne peuvent refuser mon offre. L'endroit est désert de toute façon alors bon. Ils peuvent bien s'en saisir si cela leur chante. Après ne nous mentons pas, cette demeure est loin d'être luxueuse mais c'est déjà ça de gagné pour eux. Si j'y pense, je leur enverrai sûrement de l'argent de temps en temps ou bien des vivres. Ainsi ils n'auront pas à voler ou à utiliser des procédés malhonnêtes pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Je leur fais faire le tour de l'endroit puis leur indique en souriant :
    « Certaines zones ont été refaites par mes soins et par ceux de plusieurs de mes camarades de l'époque. Bien sûr, vous avez le droit de revoir la décoration et les installations qui, avec le temps, deviennent vétustes. »

Le toit par exemple avait été fait par le Shiraichi si mes souvenirs sont bons et sa qualité, bien qu'imparfaite, reste passable. Après, je ne suis pas non plus là pour raconter ma vie, du coup je vais à l'essentiel :
    « Parmi ces camarades il y avait ta mère Shinichi. »

Je ne sais pas si ça lui est bénéfique d'apprendre ça maintenant mais, pour une raison que j'ignore, j'avais besoin à titre personnel de lui expliquer la chose. Au vue de la tête qu'il tire, je devine que Rin ne lui a jamais rien dit concernant ce passage de sa vie. J'ai sûrement bien des trucs à lui dire, des choses à lui apprendre à propos de sa mère et de la vie en général. Cela m'a d'ailleurs donné une idée. Quoique non. Pour être tout à fait franc, je pense à cela depuis le jour où Rin est morte. Après avoir pris une bonne expiration, je demande aux gosses de me laisser seul avec mon homonyme. Il est temps pour nous deux d'avoir une discussion sérieuse. Malgré ma demande, Shinichi insiste pour que Aï et Onizuka reste avec nous pour assister à notre échange verbal. Soit, je cède et accepte sa requête. De toute façon, ils seront au courant à un moment ou à un autre alors bon ! À partir du moment où nous ne sommes pas quinze dans la même pièce à nous écouter, cela me convient. J'aurais préféré être en tête à tête avec le petit Shinichi mais ce n'est pas si grave. Deux personnes de plus ou de moins, ça n'est pas ça qui va changer grand chose. Je prends une profonde inspiration et : c'est parti !
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyVen 23 Aoû 2013 - 22:07



    « Ça saute aux yeux, tu as des talents de ninja. Je ne dis pas que tu feras une longue et belle carrière car tout ça dépend de toi, de la volonté que tu y mets et de tes efforts mais tu peux venir au village caché de la brume. Là-bas on t'apprendra à utiliser tes capacités, à les développer. Bien sûr ça implique que tu quittes ce village et donc que tu quittes les gens qui y vivent. »

C'est cruel comme choix mais je ne peux pas tous les faire venir à Kiri. Je ne peux même pas lui faire la promesse qu'un jour il reverra Onizuka et sa bande car rien n'est sûr de ce côté là. En effet, il est interdit de quitter le village avant de devenir chûnin. À ce titre, il ne pourra retourner auprès de ses camarades avant un bon bout de temps et ce, à moins que je l'emmène. Ceci-dit, je ne pense pas avoir le temps de faire des allers-retours incessants d'ici à Kiri. C'est un choix difficile à faire pour le garçon de cinq ans et demi – j'ai appris son âge hier – mais je ne peux pas décider pour lui. Il a une chance qui ne se reproduira peut-être pas deux fois. À lui de la saisir ou non. Observant avec attention les moindres et faits et gestes du môme, je comprends que ce dernier doute. Il fixe le sol puis regarde tour à tour ses deux camarades. Ces derniers quant-à eux sont surpris mais ne disent rien. Ils ne veulent peut-être pas influencer leur ami.
    « C'est non, désolé. »

D'un côté je suis surpris d'entendre cela et d'un autre, cela ne m'étonne pas. Si j'avais été à sa place, moi aussi j'aurais peut-être décliné l'invitation afin de rester avec mes copains de l'époque. D'ailleurs, ayant été moi-même lâché par ces derniers, je comprends que Shinichi n'ait pas envie de rejoindre le village de la brume. Au moins, il ne laissera pas ses camarades seuls. J'hausse les épaules, souris puis m'exclame :
    « Dommage ! Kiri perd un élément prometteur. Je vais rester un ou deux jours de plus ici je pense, si tu changes d'avis, tu pourras me trouver à l'auberge du village ou bien pas loin d'ici. »

Au fond, j'espère qu'il changera d'avis. Gâcher un tel potentiel est un crime, j'espère qu'il en a conscience. Je comprends que cela puisse le gêner de partir mais pour son bien, il devrait y réfléchir à nouveau. Je continue d'esquisser un large sourire et me tourne maintenant vers Aï et son frère, restés bien silencieux. Ils sont gênés et je le sens. Je pourrais essayer de convaincre Shinichi de changer d'avis mais mon petit doigt me dit que cela ne mènera à rien. Pire, cela pourrait avoir un effet négatif. Je ne dis rien, me retourne et fais un signe d'au revoir de la main.
    « Je reviens peut-être demain. Ciao. »

A ces mots je quitte le lieu et prépare mes affaires afin de quitter le village et rentrer à Kiri. Pendant ce temps, Onizuka, Aï ainsi que Shinichi discutent ensembles. Le frangin ainsi que la frangine tente de persuader le môme de partir : « C'est une chance que tu n'auras pas deux fois » leurs ont-ils dit mais plus ils insistent plus mon mini moi se braque. Ce n'est qu'après une longue tirade d'Onizuka pouvant se résumer à : « Tu as un don ce qui n'est pas notre cas. Ne le gâche pas pour nous car ce n'est ce qu'aucun d'entre-nous veut » que la détermination du garçon est ébranlée. Pour la première fois, il doute. Cela ne suffit cependant pas à lui faire prendre la bonne décision et il rétorque à ses camarades que ce don, il ne l'a pas souhaité. À cela, Aï ne trouve rien de mieux à dire que peu importe ce qu'il en dise, il est doué et cela lui plaît de manier les armes. Pour preuve, il est resté en ma compagnie et est revenu lorsque je lui ai proposé de l'entraîner. La combinaison de tous ces arguments fait que Shinichi est revenu sur sa décision et me l'a fait savoir le lendemain matin. En apprenant la nouvelle, je m'exclame content de moi :
    « Soit, prépare tes affaires nous partons demain. Une nouvelle vie t'attend. »

Une vie difficile mais terriblement excitante, pleine de joies et de peines, d'amours et de haines. Bon remarquez, moi, l'amour je le cherche encore mais là n'est pas la question ! Le fait est qu'être un shinobi, c'est cool et bien payé ! Une fois arrivé au village, plusieurs problèmes vont cependant se poser à moi. Déjà je devrais prouver qu'il peut intégrer Kiri – pour ça, je ne me fais pas trop de souci – puis, il faudra lui trouver une famille d'accueil – là par contre, ça sent le roussi – et enfin, il va falloir qu'il s'inscrive à l'académie – là encore, ça sent mauvais vu que l'année scolaire est déjà bien entamée si mes souvenirs sont bons. Mais peu importe tout ça, ce sont des détails que je serai capable de régler une fois arrivé au village... Enfin j'espère. Le lendemain matin, nous revoyons la bande à Shinichi et je me vois en eux pendant un instant. J'aurais aimé les aider plus que ce que je ne l'ai fait mais malheureusement c'est difficilement faisable. Les adieux sont déchirants et cela se termine sur notre départ. Une fois sur le bateau, je bois un verre à notre santé.
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Message(#) Sujet: Re: The Parting Glass The Parting Glass  EmptyDim 2 Mar 2014 - 0:01

Nous ne tardons pas à rentrer Shinichi et moi. La route a été longue mais je ne perds pas le nord pour autant et me rends directement à l'académie shinobi afin d'inscrire le gosse. Petit problème : l'année scolaire est bien trop entamée pour qu'il puisse rejoindre l'école. J'ai beau insister, je n'arrive pas à obtenir un traitement de faveur de la part de l'autre gonz que l'on appelle plus communément « directeur de l'académie ». Ainsi donc Shinichi va être contraint d'attendre un bon bout de temps avant d'intégrer l'institution scolaire. Ceci étant et parce que je déteste attendre, je décide – sur un coup de tête il est vrai – de m'occuper moi même de son éducation. C'est vrai après tout je suis un shinobi qualifié et j'ai déjà fait mes preuves en tant que sensei. De fait, je peux très bien enseigner à un apprenti ninja. Au fond, ça ne doit pas être bien plus compliqué qu'aider Aoji à progresser – et ça bon dieu, croyez moi, c'est dur … Vraiment dur. Une fois sorti de l'établissement, je regarde l'enfant à la tignasse bleue ciel et me gratte le menton. À bien y penser, je sens que ça va gonfler de remplir tous les papiers d'adoption. À tous les coups ça va être long et chiant, et je hais ce qui est long et chiant. De fait, je pense que je vais me tailler d'ici un petit bon de temps histoire de former Shinichi. Lorsque cela sera fait, je reviendrai à Kiri avec lui et demanderai à Katsuo de régler tout ce qui touche de près ou de loin à l'administratif. Certes je pourrais lui dispenser des cours tout en étant au village de la brume cependant quelque chose me dit que ce ne serait pas aussi la meilleure chose à faire. En effet lorsque je suis au bercail on m'envoie très fréquemment en mission et je suis souvent occupé. Et puis, avouons-le, j'ai bien envie de m'en aller un petit moment et de me consacrer pleinement à celui qui est depuis peu « mon fils ».
    « Bon, allez, on s'taille d'ici ! »

À ces mots, l'apprenti shinobi me regarde avec de grands yeux ronds l'air de dire : « Et on va où au juste ? » La vérité c'est que je n'en sais trop rien ! Dans tous les cas, nous ne restons pas. Dans une lettre, je préviendrai Yoru de mon départ, il comprendra j'en suis sûr. Pis s'il ne comprend pas, je m'en fiche ! De toute façon je fais ce que je veux, ah ah. Plus sérieusement, l'actuel Mizukage est un ami et il m'a laissé m'absenter plus d'une fois sans rechigner. Qui plus est, s'il a besoin de moi, il peut toujours m'envoyer une lettre via une des salamandres que je lui ai donné il y a quelques temps. Nous avions crée ce système de « communication » afin de pouvoir nous joindre quelque soit les circonstances. C'est ainsi que – sans prévenir qui que ce soit – Shinichi et moi quittons le village de la brume. Bien sûr je rédige dans la journée qui suit une lettre que je donne à une de mes salamandres afin qu'il la donne au Ryuzoji. Dans ce papier, j'explique tout ce qui s'est passé à mon camarade lutin et les raisons qui m'ont poussé à prendre congé du village pour un temps indéterminé. Si le village a besoin de moi, je compte sur lui pour m'appeler. Au passage, notez que je ne préviens pas le Shiraichi – il faut croire que j'ai eu la flemme d'écrire deux lettres ce jour là.

Bref, nous voilà bientôt hors du pays de l'eau et l'enseignement peut commencer. Je présume qu'à l'académie ils apprennent à manier les armes, à lancer des shurikens et j'en passe, c'est pourquoi c'est sur cela que j'insiste dans un premier temps. Comme dit précédemment à de nombreuses reprises, Shinichi apprend vite, très vite. Je pense qu'en fait, je devrais essayer d'aller plus loin avec lui. C'est vrai après tout, pourquoi se cantonner aux bases de l'art ninja ? Quitte à l'avoir en tant qu'élève autant lui apprendre le maximum de choses. Mais pour cela, je pense qu'il serait bien plus intéressant de nous exercer dans un lieu plus propice. S'il est vrai que s'entraîner en forêt a des aspects positifs, il est faux de croire que l'endroit est aussi bien aménagé que le terrain d'entraînement de Kiri par exemple. Ainsi donc, je cherche assez vite une zone « calme » à l'abri des regards indiscrets et plutôt bien équipée. C'est tout naturellement que je me rends au pays des salamandres – Ce n'est pas une blague, ce pays existe ! Là-bas nous sommes tranquilles et plutôt bien entourés. Et puis, je ne le répéterai jamais assez mais si Yoru veut de mes nouvelles, il n'a qu'à envoyer une lettre, chose qu'il n'a pas faite depuis plus d'une semaine déjà. Ah ce bon vieux Lutin Borgne ! Il a toujours su se débrouiller seul, comme un grand ! D'un côté, cela ne me surprend guère que Kiri ne requiert pas mon aide. Makka est morte, les différents villages ont fait la paix. Tout est bien qui finit bien comme dirait l'autre ! Bon bien sûr cette situation est temporaire mais on s'en fiche ! L'important c'est que je sois tranquille pour un temps au pays des salamandres.

Le jours et bientôt les semaines passent sans que je n'ai de nouvelles de Kiri, je suppose que tout va bien et n'essaie pas d'en apprendre plus sur ce qui pourrait se passer au village. Effectivement je suis bien trop occupé à constater les progrès de mon petit protégé : Kitase Shinichi Jr.
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