La guerre du territoire, vieille histoire, autant que celle de l’humanité, l’homme est de nature possessive ou destructeur, voire les deux et qui dit shinobi voit la bataille, qui parle de cette dernière nomme le conflit et avec lui souvent les futilités qui sont à sa base. Dans cette optique aujourd’hui la brune avait été réquisitionnée vers les extérieurs de la paisible citée, enfin pas si calme que ça en vrai, mais là c’était encore une autre histoire, quoi que…

Sa destination, une tour d’observatoire, sa compagnie une brute et le maître des lieux, elle en était presque à regretter d’être  disponible à l’énoncer de ce qui les attendait. Des nukenins, ainsi donc des intrus et avec grande chance des futurs morts et si la brune acquiesçait par obligation, elle préférait de loin les issus pacifiques, mais l’expérience lui avait montré que ce n’était là qu’une rêverie inutile, la paix, la vraie, elle n’existait qu’une fois que le sang avait assez coulé pour marquer l’histoire et calmer le cœur déchaîné des hommes et encore.

Tiraillée à trop penser, elle découvrait bien vite que ce n’était pas le cas de tous, sans surprise le colosse lui était ravi et c’était limite exaspérant. Le connaissant il devait déjà imaginer comment il allait, du moins tenter ça c’était certain, de les exterminer avec un jeu sanglant, sa coéquipière se tâtait soudaine à en choisir un à sauver. Il faut dire, qu’elle était plus tournée vers les capture ou les mises en échec dans le meilleur des cas, car là encore, le sort que lui réservait Suna la laissait dans une totale perplexité, peut-être valait-il mieux la mort dans le doute ou alors, réfléchissait-elle trop à des choses inutiles et seule en plus en était accompagnée. C’était tellement ridicule.

-Je suppose Goren que tu te ravis à propos, quand tu passeras en prison, passe à venir me dire bonjour !

Et paf, l’air libre lui offrait une certaine bonne humeur, pour cause, sa dernière discussion lui coutait sa liberté aujourd’hui exceptionnellement rendu, enfin façon de parler. Comme un caniche tenu en laisse, elle accompagnait le même qui l’avait enfermée, le même qui le faisait sortir aujourd’hui, Hana n’avait pas cherché à comprendre et se privait même d’aborder un sujet avec lui, quel qu’il soit, on voyait où ça l’avait mené alors. Mais là n’était pas signe d’une rancœur, fâchée ou contrariée, non elle ne l’étais pas et curieusement la prison ne la gênait pas, simplement à son tour, elle était lasse de lancer des mots qu’on ne savait pas entendre. Sa position qu’en a lui se contentait de regard pour chercher les instructions, car cette histoire manquait de détails pour la brune.

Très drôle, mais la touche d’humour bien que cela ne soit pas le moment avait fait rire malgré tout la brune, car soyons clairs, les distractions se voulaient rares dans cette pseudo attaque. Face aux ordres que son mentor, Hana ne cherchait pas franchement à comprendre, soit, elle serait les pompier de la citée le temps de sa promenade hors de la cellule si ça lui faisait plaisir, d’autant que ça apportait certains avantages.  De un, ne pas se battre, la kunoichi n’aimait pas spécialement ça, elle voyait une sorte de fleur, tandis que Goren lui adorait ça, tout le monde y trouvait son avantage.

-Oui tu es un exemple si parfait, que tu pourras vite me rendre visite pour que je me sens moins seule, pense aux oranges en passant !

Sur quoi, son sourire s’effaçait pour un côté plus sérieux, il était temps d’arrêter de jouer non ? Enfin, c’était surtout que d’expérience, elle avait pu voir que son mentor n’avait pas ce même esprit de légèreté. Un regard pour lui quand il avait finir de désigner les tâches et la brune s’interrogeait alors. Était-ce là une façon tardive de répondre à ses interrogations le jour de leur intercalation ou une simple circonstance du hasard ? Qu’importe, elle savait bien que cette réponse là encore elle allait devoir la patienter… Ses derniers mots furent donc pour Goren.

-Amuses toi bien et évite de tuer pour rien confrère.

De par son affinité suiton, on ne pouvait pas dire que le feu lui paraissait insurmontable, bien au contraire, quelque mundras sur une feuille de parchemin lancée dans un puit du village, tandis qu’elle le retenait par un bout attaché par un cable, la belle sceller l’eau l’intérieur avant de le remonter. Plusieurs fois de suite ainsi, elle se faisait un stock de liquide de plusieurs cubes tenant dans à peine quelques feuilles de papiers…

Plusieurs bonds agile encore vers les hauteurs des bâtiments, elle activait une fine pellicule brumeuse s’écoulant autour d’elle depuis sa fleur pour la protéger de la chaleur, car parfois elle jouait l’esquive avec les flammes, à hauteur de ces dernières d’ailleurs, elle libérait l’eau scellée dans ses parchemins à l’aide de son fuinjustu. Plusieurs vagues aquatiques prenait vie ainsi, tandis que seule une fumée noire et dense naissaient de la mort des flammes, si ces débuts d’évolution dans sa quête furent simple, très vite sa petite manipulation ne passait pas inaperçu. Ainsi quand pressée, la brune ne comptait pas s’attarder ici une fois sa besogne finie et c’était bien partie pour… D’un point haut au milieu de toute cette fumée, elle se perdait un instant à chercher en contrebas des silhouettes familières, pour cause, elle ne s’était pas occupée à comment le combat tournait…

Les flammes s’éteignaient, mais c’était loin d’être le cas de l’agitation tout autour, d’ailleurs, puisqu’on en était à parler de ça, la môme du désert découvrait que la fin des galères n’était pas encore d’actualité. En effet, tandis que la belle jouait la fée des eaux pour couvrir l’incendie, elle s’était fait rejoindre par un chasseur de ses dernières, le voilà qui voulait la trancher en deux à l’aide d’une machette, peu agile le bougre, il l’avait raté, à moins qu’elle l’avait esquivé que trop bien.  Quoi qu’il en soit, le pauvre fou s’était trompé de lieu pour la bataille et la fatalité dans cette histoire avait voulu s’abattre sur lui, le voilà qui trébuchait sur la toiture fragilisée par les flammes. L’effet était immédiat, son dos en pâtissait et le voilà qui agonisait à terre, enfin, sur la toiture.  Et que devait faire la brune ? L’achever ? Ou bien l’aider, lui qui voulait la tuer ? La réponse était évidente, la brune ne tuait pas à tout va, d’ailleurs même elle ne tuait pas du tout, même blesser en général elle évitait, préférant de lui simplement immobiliser ses adversaires pour les rendre plus propices aux négociations.  Celui-là, lui semblait servi sur un plateau d’argent, de la pochette accrochée à sa taille, elle sortait alors du câble, car blessé ou non, qui lui dirait qu’il n’allait pas jouer la carte du fourbe traitre ?

-Arrête de t’agiter tu veux, sans quoi tu risques  de tout faire s’écrouler et crois bien là que tu serais le plus perdant de nous deux.

Ce après quoi elle faisait apparaitre une clone qui s’en allait attacher le bougre, mais pas n’importe comment encore, celui-ci n’en restait pas moins un blessé, ennemi ou pas, là n’était plus vraiment la question. Quand ses mains étaient liées à sa taille par tout ce procédé de câbles, se fut cette fois de ses mains que la brune l’attrapait pour l’aider à se relever avec sa double, tandis qu’ainsi elle le dégageait de là. Sans geste brusque, quand ils furent près du rebord, ils s’esquivèrent vers le  bas par plusieurs bonds, la brune avait pris soin d’esquiver les combats. C’était sur une sorte de balcon encore fumant sur lequel elle  le posait, avant de lui tendre une gorge vers le gosier  pour qu’il s’hydrate. Visiblement l’homme souffrait, malheureusement pour,  elle n’avait aucun don pour les soins, il allait déjà devoir se contenter déjà d’être épargné.  Néanmoins, la notion ami/ennemi était bien flou ici.

-Allons ne t’agite pas, si tôt tout ça calmer, tu auras le droit à de meilleurs soins. En attendant, pourquoi êtes-vous là ?

Des réponses? Non, elle n'espérait pas vraiment en obtenir, mais ça ne coûtait rien de demander...