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 Coupez-lui le tronc.

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Hayashi Mao
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Message(#) Sujet: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptySam 29 Juin 2013 - 18:13

Spoiler:
~ Alors que les oiseaux chantaient, mon corps voulait bouger pour les tuer. Mais je ne le pouvais pas, coincé sous ma couette, la tête et le nez sur l'oreiller, je le recroquevillais sur mes oreilles pour masquer ces bruits et continuer de dormir. Quelle idée de laisser la fenêtre ouverte toute la nuit, maintenant, il fait froid, et même l'épaisseur de mon duvet ne suffisait plus. Je sentais qu'aujourd'hui allait être une sale journée. Pourtant, je sentais une force supérieure voulait me tirer de mon lit. Étant faible face à « dame nature », je me levais tout en rechignant mon envie de continuer ma nuit. Fermant la fenêtre, je pouvais voir le soleil se lever dans un ciel embrasé de couleur chaude. Je ne voyais pourtant pas grand-chose, plissant les yeux, les paupières quasiment fermées, éblouies, pourtant, je pouvais voir ce spectacle magnifique. Je ne m'en lasserais sans doute jamais. Il était pourtant temps pour moi de voir quelle tâche m'avait été assignée aujourd'hui. Sans doute une ou plusieurs missions dans le village, pour aider les citoyens dans leur quotidien, tu parles d'une mission. Un enfant de six ans pourrait les accomplir. Je ne pouvais pourtant pas refuser, je devais sans montrer ma valeur pour me démarquer des autres et enfant passer au grade supérieur. Lorsque ça aura été fait, je pourrais enfin quitter l'enceinte du village et de son territoire, du moins, je le peux déjà, mais rarement et toujours accompagné.

~ Je m'habillais donc, comme à mon accoutumé. Enfilant ma grande écharpe rouge et mes lunettes orangées, je commençais à me rendre à la tour de l'Hokage, le ventre plein et des rêves pleins la tête. Une fois arrivé devant le tableau, où les ordres des missions journaliers étaient inscrits, je regardais à mon nom. Descendant du doigt jusqu'à enfin me trouver, je lisais ma trouvaille. Je devais, avec l'aide d'un chunin, arrêter un braconnier qui avait causé d'innombrable accident en coupant des arbres, le plus grave était la mort d'un enfant. Vous pouvez imaginer ma surprise, pourquoi un braconnier couperait des arbres ? N'était-il pas sensé chasser des animales ou autres créatures mystiques ? Il fallait éclaircir cette histoire. En petit, tout en bas, comme s'ils ne voulaient pas qu'on le voit, être inscrit un nom, mais je n'avais pas pris le temps de le lire, se devait être le nom de mon coéquipier. Courant à présent dans les rues en direction de la sortie du village, je me demandais si j'allais arriver premier, après tout, je m'étais levé extrêmement tôt, même maintenant, le soleil n'avait pas fini de se lever, seul un demeuré aurait pu se lever encore plus tôt que moi.

~ Mes pieds se doublaient lentement l'un l'autre, me dirigeant au lieu du rendez-vous. J'avais ralenti mon rythme, me disant qu'il me restait une heure, je ne souhaitais pas arriver trop tôt, surtout si ça m'obligeait à attendre pendant de longues et nombreuses minutes. Pourtant, j'arrivais devant les portes de Konoha avec une demi-heure d'avance. Regardant tout autour de moi, espérant que je n'étais pas le seul à avoir été réveillé par les piafs, mes yeux se posèrent sur un homme. Une personne que j'avais déjà vue, mais qui ? Son physique n'était pourtant pas banal. Plus je m'approchais, mieux je le voyais. Jusqu'à arriver devant lieu, il tourna sa tête en ma direction. Non ? Pas lui. Je le reconnaissais enfin, c'était Raki, un homme que j'avais rencontré d'une bien drôle histoire. Je ne pouvais m'empêcher de lui sourire, me grattant la tête. Pourtant, mon corps aurait souhaité s'enfuir, très loin et très vite.

    Salut Raki. Tu es mon coéquipier ?

Disant ces quelques mots, je lui tendais mon poing, dans le but qu'il m'imite et les entrechoque. C'était ma façon de saluer après tout, mais s'il voulait me saluer autrement, j'étais prêt à changer ma manœuvre d'approche.
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Senroji Raki
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptySam 29 Juin 2013 - 19:43

Raki se réveilla, tranquillement. Sur les dos, les bras recroquevillés sur la poitrine, les genoux sur le ventre, il appréciait ce confort. Il ronronnait même. Mais personne ne le savait puisqu'il était seul chez lui. Cette nuit semblait vraiment exceptionnelle. Il dormait vraiment bien, trop bien. Le léger sourire de satisfaction qui étirait ses lèvres était peut-être sincère, mais il aurait été mieux à travailler plutôt qu'à dormir. Pourquoi diable se trouvait-il dans un lit ?

Comme si ses pensées affectaient son corps, le chaton se roula de côté, glissa du lit et s'écrasa par terre. Raki resta quelques instant à fixer le plafond, béa. Qu'est-ce qu'il faisait par terre ? Quand est-ce qu'il s'était endormi d'ailleurs ? Et plus important, pourquoi était-il chez lui ? La bouche entrouverte, il cligna plusieurs fois des yeux.

L'hôpital. Il en était sûr, il devait se trouver à l'hôpital. Il remplissait la paperasse pour un patient, il consultait la liste pour trouver le prochain... il prenait le verre d'eau d'Ayumi...

« Oh la truie ! Elle a osé ! »

Le jeune homme se redressa d'un bond. Comment avait-elle pu le droguer ! D'accord, cela faisait cinq heures qu'elle lui demandait de rentrer chez lui se reposer, mais ce n'était pas une raison pour adopter ce genre de méthodes ! De plus, Raki supportait mal les somnifères, ils lui donnaient envie de dormir. Quand on dort, on ne travaille pas. Tout ce temps perdu dans des rêves !

D'accord, il devait bien admettre que cette pelote de laine était très séduisante dans son rêve, mais ce n'était pas une raison pour pardonner cet affront. Se relevant vivement, il avait la ferme intention de repartir immédiatement à l'hôpital pour dire le fond de sa pensée à sa supérieure.

La main sur la poignée, il s'arrêta. Il faisait... étonnamment frisquet. Baissant les yeux, le jeune homme remarqua qu'il n'était qu'en caleçon. Ce n'était pas très anormal dans un sens, e problème résidait plutôt dans la manière dont tout cela était arrivé. Si Ayumi l'avait drogué, et s'il était chez lui dans cette tenue, on pouvait logiquement supposer qu'elle l'avait raccompagné et déshabillé.

Raki devait complètement écarlate. Il sentait son visage s'enflammer. Non, il ne fallait pas paniquer. Tout allait bien. Elle l'avait peut-être drogué, mais pour le transporter jusqu'ici, il lui avait fallu de l'aide. Autrement dit, un homme l'avait aidé à le ramener, et c'est lui qui s'était chargé de le mettre au lit pendant que tranquillement, la vipère attendait dehors.

« Ou sinon, elles étaient plusieurs. »

Les idées de Raki fusaient. Combien ? Deux ? Trois ? Plus ? Il avait la tête qui tournait. S'il continuait à penser, jamais plus il ne retournerait à l'hôpital. Il déserterait, ce soir. Non, tout de suite. Il n'y avait pas une minute à perdre ! Enfin, juste la minute pour s'habiller.

Raki retourna sur ses pas, commençant à avoir excessivement chaud. Sincèrement, il n'aurait jamais osé violer l'intimité d'une femme de la sorte, pourquoi le ferait-elle ? Oui, elle avait du le respecter. Il partit sous la douche. Froide. Très froide. Il fallait redescendre sa température en dessous des 45°C. A ce rythme, il allait mourir.

Ayumi était une perverse incontestable. D'ailleurs, maintenant qu'il était complètement nu, Raki s'inquiétait encore plus. La porte n'était forcément pas fermé. Il était sûr et certain que la fenêtre était verrouillée. Donc la personne qui l'avait amenée était forcément ressortie par la porte. Ressortie ? Qui lui disait que la personne était vraiment ressortie ? Ou plutôt, les personnes.

Une corde ! Un appareil électrique ! Des ciseaux ! Un tournevis ! Un couteau ! Un concombre ! Non, pas de concombre. Il ne fallait pas pas utiliser de concombres.

Il se recroquevilla au milieu de la douche. C'en était trop, on le torturait ! Lui qui n'était qu'une pauvre petite bête innocente ! Peu importait, Raki devait se protéger, enfin, protéger son intimité. S'emparant d'une serviette, il quitta sa salle de bain. Son objectif premier était de fouiller l'appartement, et de vérifier que personne ne l'observait.

Dégoulinant, il en mettait partout. A tel point qu'en repassant sur ses propres traces, il finit sur les fesses.

« Arrête de m'embêter. »

Raki pleurnichait tout seul, il ne s'adressait plus à personne. En se redressant, il aperçut une boîte sur sa commode. Évidemment, il ne la connaissait pas. Des médicaments ? S'approchant, Raki regarda de quoi il s'agissait. Des somnifères. Drôle d'humour. Sous le boîte se trouvait un petit mot, d'une belle et fine écriture.

« Voilà ta petite ordonnance Raki.
Fais de beaux rêves.
Enfin, tu fais déjà très bien le chat.

PS : ♥ J'ai tout vu. ♥ »

A la dernière ligne, Raki eut l'impression que son âme était aspirée hors de son corps. Il mit un moment avant de réaliser que ce ne pouvait être qu'une plaisanterie. Enfin, il espérait. Elle ne pouvait pas être sérieuse, c'était juste pour le taquiner, hein ?

Se retournant, il vit un mot passé sous sa porte. Tout à l'heure, il n'y en avait pas.

« Portes du village dans 1 heure. »

La première chose qui lui venait à l'esprit était : qui savait qu'il était réveillé ? Enfin, la question aurait sans doute plutôt été : qui savait qu'il avait dormi ? Cette dernière ne méritait aucune réponse. Le jeune homme était suffisamment embarrassé pour ne pas en rajouter.

Tranquillement, il commença à se préparer. Maintenant, il n'avait plus grand chose à faire. En fait, il était déjà prêt en cinq minutes. Pas tout à fait sec, mais le vent se chargerait de ses cheveux.

Sur le chemin, Raki lut l'ordre de mission joint à la note. Ce n'était pas le moment, il devait trouver qui avait participé à sa séquestration. D'un autre côté, ces réponses allaient l’embarrasser. Autant se libérer l'esprit en attrapant quelques méchants.

L'histoire était plutôt sombre. Un enfant était mort. Une nouvelle pour lui, il n'avait rien lu là-dessus. Un événement de la veille ? Pourtant, il se trouvait à l'hôpital jusqu'à ce que...

Son visage redevint écarlate. Cette journée s'annonçait difficile.


____________________________________________


Arrivé aux remparts, il s'arrêta. Il n'y avait pas de noms à côté du sien. Devait-il comprendre que cette mission s'adressait à lui seul ? Il hésita, se grattant la tête au milieu de ses cheveux mouillés. On l'envoyait rarement en mission seul. Même des Genins lui servaient de gardiens tellement ses performances étaient aléatoires. D'un autre côté, pour l'histoire de la bagarre au bar, il avait une excellente excuse. La composition chimique de la bière qu'il servait était exceptionnelle, et on avait refusé de la lui vendre. Trop jeune. Il avait beau répété qu'il ne voulait pas la boire, on ne l'avait pas écouté. Et en plus, un homme ivre l'avait attaqué, frappé la barman à la place, et tout avait dégénéré. Encore une journée normale dans son monde.

« Salut Raki. Tu es mon coéquipier ? »

Cette voix lui était familière. Pourtant, il ne l'associa pas avant de voir le visage de Mao. Celui-ci lui tendait la poing, comme si de rien était. Non, ce n'était pas possible ! Devait-il vraiment enchaîner les souvenirs embarrassants toute la journée.

S'accroupissant, Raki prit sa tête entre ses mains, les plaquant sur ses oreilles.

« Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non... »

Raki s'arrêta brutalement, se redressa comme si de rien était, frappa son poing contre celui du jeune homme avant de demander d'une voix parfaitement naturelle.

« Ca dépend, tu dois t'occuper d'un problème de bûcheron fou ? »

Un sourire éclatant sur le visage, Raki n'osait pas dire qu'il espérait vraiment le contraire. Il aurait accepté n'importe qui ce jour-là. N'importe qui, sauf Mao. Même Moira... même Sazena... Pitié...
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Hayashi Mao
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptyDim 30 Juin 2013 - 5:39

Une journée qui s'annonce bien, ou pas.

~ Il est vrai que je ne souhaitais pas réellement le revoir, mais le destin en avait décidé autrement et nous ne pouvions lutter contre cette tragédie grecque. Nous ne pouvions donc qu'accepter et de faire équipe. Le voyant s'accroupir, posant ses mains ses oreilles, je comprenais qu'il était dans le même cas que moi. Il faut dire que notre première rencontre n'avait pas été orthodoxe. Il n'avait pas changé d'un poil, un véritable cinglé.

    Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non...

~ Après quelques secondes à avoir répété le même mot, il se releva normalement, retrouvant son calme. Quel shinobi étrange. Le regardant faire son numéro, j'en avais oublié mon poing dressé, je m'en rappelai que lorsqu'il entrechoqua nos poings. Je le baissais donc doucement, les yeux rivés sur lui, il avait retrouvé un visage naturel et « normal ». Était-il lunatique ? S'en était certain.

    Ça dépend, tu dois t'occuper d'un problème de bûcheron fou ?

    Si par bûcheron fou, tu appelles un braconnier qui coupe des arbres, oui.

~ Quel drôle de situation encore, notre deuxième rencontre se faisait que peu différente de la première, je priais donc pour pas que ça tourne au même dénouement. En tout cas, nous n'avions pas le choix, nous devions collaborer. La mission qui n'était qu'un simple protocole me faisait moins peur que la poisse que j'avais lorsque j'étais à ses côtés. Nous commencions donc à marcher doucement, regardant droit devant moi, m'empêchant de le regarder, je ne voyais pas ce qu'il faisait, et pour être honnête, je ne voulais pas le savoir.

    Alors, tu as une idée de ce qui le pousse à couper des arbres ? Il a même tué un enfant.

~ Me retournant à présent vers mon camarade, je le voyais me regarder. Je ne pouvais savoir ce qu'il pensait, il n'était vraiment pas cernable, son visage indiquait une chose, ses paroles en disaient une autre et son corps les contredisait tous les deux. Si je ne le connaissais pas un minimum, je penserais qu'il a des problèmes psychomoteurs. Pourtant, il était intelligent et plus ou moins doué dans ce qu'il faisait. Je m'étais donc obligé à lui poser la question, pour connaitre son avis, et ce, même si j'avais peur d'entendre la réponse. Chaque question simple et précise pouvait tourner au désarroi total une fois sorti de sa bouche. Je n'attendais pas qu'il me réponde pour continuer mon chemin, je ne m'étais même pas arrêté, j'espérais seulement qu'il pouvait parler tout en marchant et qu'il ne nous oblige pas à faire l'un ou l'autre, sinon, nous ne serions pas arrivés avant la tombée de la nuit. Et oui, je sais, le soleil n'avait pas encore fini de se lever.

    Tu sais où on doit aller au moins ? Parce que moi, j'en ai aucune idée, j'ai oublié de regarder.
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Senroji Raki
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptyDim 30 Juin 2013 - 13:51

« Si par bûcheron fou, tu appelles un braconnier qui coupe des arbres, oui. »

Il y avait des jours comme ça, où une simple phrase pouvait enfoncer un homme six pieds sous terre. Enfin, un homme. Raki était plus un gamin qu'un adulte. Surtout au niveau psychologiquement. Pou ne pas vexer Mao, il se retint tout de même de pleurnicher. Pourtant, de ce qu'il connaissait du personnage, il aurait eu tendance à dire que lui aussi avait envie de se pendre. Peut-être moins que lui. A moins que quelqu'un lui ait fait pire que le droguer.

Une exagération sans doute au final, mais tant qu'il n'en avait pas la preuve, Ayumi était coupable, coupable et coupable. La première accusation était pour le somnifère dans son verre d'eau. La deuxième pour l'avoir ramené chez lui. La troisième pour le petit mot et les cachets. Tranquillement il regarda le boîte, encore dans sa main.

Ils marchaient, dans quelle direction ? Raki ne savait pas vraiment Le silence était embarrassant. Mao ne savait sans doute pas quoi dire. Quoi de plus normal. Lui aussi voulait que les secrets liés à leur première rencontre restent scellés à jamais. Pas au point de tuer toutefois. Il comptait sur le Genin pour ne pas divulguer les informations extrêmement confidentielles recueillies lors de cette opération.

Raki suivait Mao, un demi pas en arrière, juste assez pour changer de direction au même moment que son coéquipier. Une histoire pratique pendant qu'il lisait nerveusement la notice qui accompagnait les somnifères. Il voulait éviter une mauvaise surprise. Pas de diarrhée, de flatulences, de pertes de mémoire. Le seul effet secondaire notable était une légère fatigue au réveil. Presque comme toutes les personnes normales autrement dit. Enfin, il devait bien avouer que sa vigilance était bien en-dessous de ce qu'elle était en temps normal. Il avait envie de dormir, et baillait la bouche grande ouverte tellement l'envie était grande.

« Alors, tu as une idée de ce qui le pousse à couper des arbres ? Il a même tué un enfant. »

Ah oui, ils étaient en mission. Raki se donna de petites claques sur le visage, secouant la boîte de comprimés comme des maracas. On trouvait sans doute plus discret comme ninja. Qu'est-ce qui pousse quelqu'un à couper des arbres? Du bois. Et pas assez d'argent pour en acheter. C'était presque évident.

Raki avait un peu de mal à associer ses idées. En tout cas, c'était bizarre. Il fallait être sans cœur pour continuer après avoir tué un enfant. Ce ne devait pas être une personne normale pour faire une chose pareille. Il devait chercher quelque chose. Un braconnier, ça s'attaque aux animaux, non ? Qu'est-ce qu'il y a de rare -et donc de cher- dans la forêt ?

Plusieurs animaux pouvaient se vendre à très bon prix auprès de fous qui aimaient les peaux. En plus, quand une chose était rare, des mythes commençaient à l’entourer, lui conférant d'étranges vertus. Guérir l'impuissance, effacer les verrues, allonger l'espérance de vie. Il y en avait même qui croyait pouvoir gagner de la chance en avalant des testicules de phacochères à défenses recourbées crues. C'était aussi écœurant que stupide à l'humble avis de Raki.

« C'est étrange. Soit ce type est fou, soit on a manqué quelque chose. S'il voulait du bois, il pourrait en acheter éventuellement. S'il n'a pas assez d'argents et qu'il tue un gamin par accident, cela devrait le refroidir. Au contraire, cela semble le motiver à continuer. Il y a eu en tout huit arbres, et cela a commencé il y a six jours. L'enfant est décédé il y a trois jours, la requête était émise très rapidement après ça. Un arbre par jour, deux depuis l'accident. Ca sent mauvais. C'est soit pour attraper un animal très rare, soit que les arbres coupés ont des particularités. Sincèrement, je ne m'y connais pas trop en arbre, et je ne les ai même pas vu. Le bois choisi peut simplement coûter extrêmement cher, et l'avidité l'emporte sur la raison. »

Sincèrement, il doutait que le business du bois soit suffisamment important pour rapporter autant. Il valait sans doute mieux viser dans le crime, les drogues, les meurtres, les vols pour amasser de l'argent. Enfin, si l'on ne misait pas sur la légalité. Peut-être que ces marchés étaient trop difficile à pénétrer.

« Tu sais où on doit aller au moins ? Parce que moi, j'en ai aucune idée, j'ai oublié de regarder. »

Raki hésita un moment à avouer à Mao qu'il ne faisait que le suivre. Après tout, c'était lui le spécialiste de la forêt. En consultant les informations à leur disposition, un évidence apparaissait.

« C'est de l'autre côté. »

Pas tout à fait à l'opposé, mais dans l'autre sens. Ils partaient vers l'Est, pour une raison inconnue, et ils devaient aller plutôt au Nord-Ouest. Heureusement, ils n'avaient pas marché excessivement longtemps. Leur rythme était trop lent dans tous les cas.

Baillant une nouvelle fois, Raki jugea qu'il était vraiment temps de prendre les choses en main. A ce rythme, il ne réussirait pas à oublier ses problèmes, et se laisserait distraire. Il fallait absolument oublier Mao et l'hôpital quelques heures, et se concentrer sur la mission.

Enfin, la chaleur lui monta tout de même aux oreilles. Ce n'était malheureusement pas un effet secondaire des somnifères. Plutôt un effet secondaire de sa vie.

« Quand on arrivera, reste quelques pas derrière moi. Je préfère que ce soit moi en première ligne puisqu'on ne connaît pas les capacités de ce pseudo-bûcheron. N'y vois aucune offense quant à tes capacités à combattre. »

Raki était inquiet, sans réussir à deviner pourquoi. Ce n'était peut-être pas une très bonne idée de combattre avec cette somnolence qui le harcelait.

Lorsqu'ils s'approchèrent des lieux, cela se remarqua immédiatement. Des troncs imposant était couchés au milieu de la route. Deux. Les autres avaient déjà été déplacé. Les souches faisaient mal à Raki. Ces pauvres arbres, ils n'avaient absolument rien demandé, et on les tuait sans raison.
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Hayashi Mao
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptyLun 1 Juil 2013 - 4:09

Nous ne savions donc pas où aller.

~ Après quelques recherches avec les informations que nous avions, nous trouvâmes enfin où aller. Nous commencerons donc par aller au premier lieu connu où il avait coupé un arbre, nous suivrons après les pistes jusqu'au prochain, ainsi de suite, dans l'espoir de le rencontrer sur la route. On avait donc huit endroits à visiter. Le premier se trouvait non loin de là, au Nord-Ouest. Nous entamions donc notre route, débutant par la même occasion la mission. Je n'étais pas très bavard, je ne savais pas vraiment quoi lui dire, mise à part lui rappeler notre première rencontre, mais loin de moi cette idée, je préférais autant taire ce sujet, jusqu'à enfin réussir à l'oublier. Nous venions de finir de contourner le village, sautant d'arbre en arbre et maintenant, chacun de nos pas nous éloignaient du village. Je n'avais pas vraiment le sens de l'orientation, je préférais donc laisse Raki ouvrir la course, le suivant de très près. J'espérais sincèrement que rien d'horrible aller nous arriver. Dans « horrible » je ne comprenais pas la rencontre de brigands ou même d'ennemis puissant, un peu d'exercice et de combat ne me ferait pas de mal, bien au contraire, ça me permettrait de penser à autre chose, quelques minutes.

~ Après quelques petites minutes, nous arrivions au premier lieu des sévices. On remarquait seulement que l'arbre avait été coupé de façon désordonnée et qu'il avait fait un travail sale. Le bout du tronc qui restait faisait peine à voir et je ne voulais même pas voir l'état de la scie qui l'avait coupé. Un vrai travail d'amateur et de je-m'en-foutiste. Je pris alors l'initiative d'inspecter le reste du feuillu massacré. Posant mon doigt sur la brelle, je pouvais remarquer que ce petit tas de poussière de bois, avait bien résisté en une semaine. Ces minuscules morceaux de bois auraient dû s'envoler depuis le temps que l'arbre avait été coupé, pourtant, ils se trouvaient là, à croire qu'il n'y avait ni eu de vent, ni de pluie. Je montrais donc ma trouvaille qui se trouvait sur le bout de mon index.

    Regarde ça, il y a encore de la poussière de bois dû à la scie qui a coupé le tronc. Tu ne trouves pas ça étrange qu'il en reste depuis le temps ?

~ À croire que l'homme était revenu scier l'arbre déjà coupé. Mais pourquoi aurait-il fait ça ? Je pense plutôt que je me fais des films. Je n'avais pourtant pas le temps pour ça, je continuais alors mon analyse poussée du crime envers dame nature, pour ensuite l'indiquer à mon coéquipier de missive.

    Alors, mise à part le travail saccadé, je peux dire que s'était un feuillu plutôt quelconque, un chêne à gros fruit. Il n'y a rien autour, aucun autre arbre coupé, ni aucune autre, il était donc sans doute seul. Tant cas son but, je ne peux pas encore le savoir. De plus, personne n'aurait remarqué ce crime si l'arbre n'était pas tombé sur la maison, - tout en disant ses paroles, je montrais une petite cabane du doigt, au cas où il ne l'aurait pas remarqué. - je pense donc qu'il a été coupé dans ce but. Sauf que vu le travail d'amateur, je ne pense pas qu'il ait dû prévoir le sens de la chute de l'arbre et il aurait donc utilisé la force pour diriger la chute. Il doit sans doute avoir une sacrée puissance.

La taille énorme du tronc prouvait que l'arbre était assez imposant et donc pour un débutant, couper un tel arbre, revient à un effort colossal que seul un mastodonte peut accomplir.
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Senroji Raki
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptyLun 1 Juil 2013 - 11:21

Les lieux des massacres n'étaient pas particulièrement éloignés. Si l'on pouvait voir à travers les troncs restant, cela aurait même semblé assez proche. Quel genre de bénéfices pouvait-on retirer en faisant ça ? Il devait bien se douter que quelqu'un allait lui tomber dessus, alors pourquoi rester dans la même zone ? Ces arbres étaient-ils si particuliers ?

Raki avait un doute. Qu'il ne connaisse pas tous les noms d'arbres, de plantes, de roches, d'animaux, cela ne l'étonnait pas. Il y aurait toujours quelque part une chose qu'il n'avait pas apprise, même si dans l'idéal, il désirait tout apprendre. Toutefois, qu'une chose rare soit si proche de lui sans qu'il la remarque, cela paraissait un peu trop gros. Le village n'aurait pas fait tout une maladie pour des arbres, mais quand on possède un exemplaire presque unique d'un livre, on le chouchoute. Si ces arbres avaient réellement été si précieux et si difficile à trouver, les Hayashi auraient sans doute garder un œil sur eux, même de loin.

En d'autres mots, on ne pouvait pas espérer que quelqu'un coupe plus de deux arbres sans qu'une troupe de Hayashi débarque pour régler le problème. Enfin, le problème était tellement secondaire qu'on ne les envoyait qu'une semaine après, et seulement car quelqu'un en était mort. Les autorités avaient pensé à autre chose, qui n'aurait pas été importante. Si un pauvre paysan avait désespérément besoin de bois pour préparer faire du feu, même les Hayashi ne s'énerveraient pas. Ce devait être le raisonnement avant d'avoir trouvé l'enfant. Un agaçant bûcheron, mais pas dangereux.

« Regarde ça, il y a encore de la poussière de bois dû à la scie qui a coupé le tronc. Tu ne trouves pas ça étrange qu'il en reste depuis le temps ? »

Un peu somnolent, et lent dans ses réflexions, Raki observa ce que Mao lui montrait. Un tas de suie. Il trouvait ça étrange. Cela ne l'était pas tant que ça. Au contraire. Il n'avait pas plus depuis quatre jours, donc s'il s'agissait d'un arbre « récemment » coupé, il se pouvait que ce ne se soit pas dispersé. De plus, dans l'hypothèse où l'on voulait disperser les copeaux de bois, il fallait une sacrée averse. Le vent en forêt n'était pas assez puissant. Tout était bien abrité. Il se pouvait que ce soit là depuis le début. Après tout, quelle serait l'utilité de continuer à râper ce tronc ?

Sur cette hypothèse, Raki n'était pas sûr d'avoir d'idée. Ce serait de la torture végétale, quelque chose que personne ne remarquerait vraiment. Il n'y avait guère d'intérêt, sauf si l'on voulait cacher quelque chose de particulier. Une marque, un signe distinctif qui aurait pu permettre d'identifier la personne ou son objectif. Ou peut-être ses capacités ? Oui, Raki ne savait après tout ps dans quelle condition tout ceci se trouvait à l'origine. On ne pouvait pas espérer faire autant de sciure avec un travail un minimum soigné. Le travail semblait par ailleurs complètement bâclé. Cela pouvait avoir été fait à dessein.

Cette hypothèse n'amenait rien de bon.

« Alors, mise à part le travail saccadé, je peux dire que s'était un feuillu plutôt quelconque, un chêne à gros fruit. Il n'y a rien autour, aucun autre arbre coupé, ni aucune autre trace, il était donc sans doute seul. Tant cas son but, je ne peux pas encore le savoir. De plus, personne n'aurait remarqué ce crime si l'arbre n'était pas tombé sur la maison, - tout en disant ses paroles, je montrais une petite cabane du doigt, au cas où il ne l'aurait pas remarqué. - je pense donc qu'il a été coupé dans ce but. Sauf que vu le travail d'amateur, je ne pense pas qu'il ait dû prévoir le sens de la chute de l'arbre et il aurait donc utilisé la force pour diriger la chute. Il doit sans doute avoir une sacrée puissance. »

Un chêne à gros fruit... Un gros gland. Que pouvait-on faire avec des glands ? Rien de très particulier. Un homme visiblement seul, qui avait perdu la tête. Enfin, c'était l'hypothèse de Mao. Ce n'était pas à l'encontre ce que pensait Raki. A l'exception de la partie sur l'amateur. Ce n'était pas vrai. C'était masqué. Il n'y avait que peu de possibilités, si l'on voulait cacher la manière dont il avait été abattu. Le but pour l'abattre était selon Mao d'écraser une maison. C'était viable comme supposition. Mais si on ne cherchait pas à cacher « le but », alors on cherchait à camoufler « la manière ». Celui qui avait fait ça ne voulait pas que l'on soit capable de prédire ses capacités au moment où on le trouverait. Ou bien, que l'on ne puisse pas l'identifier aisément. Un criminel ne voulait jamais être arrêté, mais dans ce cas, pourquoi se donner tant de mal et laisser des indices? Après tout, il affichait clairement qu'il voulait détruire cette maison, rien n'avait été touché, pas même un arbre autour.

Cela devenait étrange. Trop étrange. Si un homme seul avait la puissance d'abattre un arbre, cette maison n'était rien. C'était se donner beaucoup de mal pour pas grand chose. Non. La maison était un leurre, tout comme le travail bâclé. Il y avait quelque chose de caché derrière ces actions. L'arbre, ou quelque chose lié à celui-ci était visé. S'il s'agissait d'abattre le plus d'arbre possible pour en revendre le produit par pure avidité, il serait sans doute plus simple de se dépêcher d'en abattre un maximum avant que Konoha ne s'en mêle.

Raki fit tourner sa sucette dans sa bouche en observant d'un œil indifférent la cabane écrasée. Ses yeux fatiguaient. Fichus somnifères.

Un animal ? Se pouvait-il qu'un animal rare habite dans les environs ? C'était lié aux arbres. Et côté branche, puisque les souches n'avaient pas été déracinée. Ce ne pouvait pas être un animal vivant sous terre. Quelque chose à l'intérieur de l'arbre ? Non, Raki aurait trouvé l'arbre du premier coup s'il avait caché quelque chose à l'intérieur. Il y avait forcément un trou, une cavité, cela sonnait creux. On avait pas besoin d'abattre la moitié de la forêt pour rien. Cela laissait les branches. Un singe, un oiseau. Sérieusement, c'était trop vague. Même un serpent pouvait décider de s'y percher !

Sincèrement, cela ne convenait pas. Un animal... on l'approchait discrètement, on se cachait, pas besoin d'être ninja pour ça. En général, ils sont plus rapide et plus difficile à attraper qu'un humain. Et surtout, si l'on abattait par chance l'arbre dans lequel se trouvait un animal, dans le chaos, on aurait du mal à savoir ce qui se passait. Il pouvait s'enfuir dans n'importe quelle direction au sol, être passé dans une autre branche, ou même rester dans le feuillage à attendre pour attaquer.

« Ce ne serait vraiment pas très pratique. »

Raki le pensait, et dans tous les sens. Peu importe comment il regardait les choses, il ne voyait pas vraiment le but de cet homme. Il manquait quelque chose, un élément important, même si cela pouvait sembler anodin. Se massant les tempes, il repassa rapidement en revu les éléments à disposition.

Les derniers éléments à leur disposition montraient un manque de compassion. La personne n'était pas affectée d'avoir tué un enfant, bien au contraire. Elle coupait désormais deux arbres par jour, comme pour accélérer les choses. Soit elle pensait qu'il fallait absolument trouver ce qu'elle cherchait, soit elle voulait envoyer un message aux gens : « il y a encore plus de risque maintenant ». L'hypothèse de vouloir trouver quelque chose ne tenait pas solidement. Même une personne stupide aurait fait mieux que ce qui avait été fait. Donc un message ? Ces arbres étaient-ils des messages ?

Cette hypothèse brillait dans son esprit. Pour la première fois, Raki avait l'impression que quelque chose de logique se tramait par ici. Oui, on envoyait un message. Lequel, et à qui ? Ces terres n'étaient à personne. Les seuls réellement concernés par les arbres étaient les Hayashi.

Le visage de Raki se décomposa. Il avait l'impression de prendre une douche froide, et elle le réveillait soudain. Les Hayashi était les premiers auxquels on pensait lorsque l'on parlait d'arbre. Pourquoi cela lui avait-il échappé jusqu'à maintenant ? Mais pourquoi ? La configuration était pourtant parfaite. Parfaite pour quoi ? Pour attirer quelqu'un. Les arbres coupés étaient assez rassemblés. Un peu dispersé certes, mais on pouvait voir un autre objectif à cette dispersion : ne pas laisser trop de vue. Après tout, si le terrain était parsemé d'arbre, et que l'on s'arrangeait pour y amener quelqu'un, on avait toujours de quoi se cacher. Ce n'était pas pareil si l'on rasait tout ce qui dépassait les dix centimètres sur un cercle de cinquante mètres de diamètre.

On attirait les Hayashi ici. On s'arrangeait pour ne pas leur permettre de voir outre mesure. Il n'y avait qu'une horrible hypothèse. Une boule au ventre, le mot résonnait atrocement dans l'esprit de Raki.

« Embuscade. »

C'était sans doute le même piège que lui-même aurait posé s'il en voulait à un Hayashi. On ne soupçonnait que tardivement le piège, voire pas du tout. Ils avaient sauté à pied joint dedans. Mais un fait encore plus grave alarmait Raki : ils n'avaient aucune idée de qui était ce type, et quelles étaient ses capacités. En réalité, on pouvait aisément supposer qu'il ne s'agissait pas d'un homme seul. Ils étaient plusieurs. Il fallait couvrir le terrain très discrètement après tout. Ces types étaient doués.

Raki, malgré la torpeur qui l'avait envahi, devait réagir, et rapidement. Cela faisait bien trop longtemps qu'ils étaient exposés. Moins d'une trentaine de secondes, certes, mais c'était amplement suffisant pour des assaillants. Ils avaient du passer les derniers messages avec des signes de mains, pour choisir la manière dont ils allaient s'y prendre exactement.

Tendant la main pour attraper l'épaule de Mao et le forcer à se coucher, une douleur transperça l'épaule de Raki. Un couteau venait de s'y enfoncer, lui arrachant un petit cri. Douleur ou surprise ? Peut-être voulait-il juste que Mao bouge immédiatement. A vrai dire, ses idées n'étaient plus très claires. Pourquoi ce stupide Genin n'était pas resté derrière lui comme il l'avait demandé ?
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptyVen 5 Juil 2013 - 23:42

Il commençait à divaguer.

~ Raki était plongé dans ses pensées, je ne pouvais voir que ses yeux bouger, par-ci, par-là. Me demandant calmement à quoi il pouvait penser, je ne faisais aucun bruit par peur de le déranger. Alors que je pensais, je réfléchissais à quoi il pouvait bien songer, peut-être à son petit-déjeuner, qui lui manquait vu la durée qui les séparait.

~ Reprenant mon calme, je me recentrais sur la mission. Je venais de faire mon analyse poussée de la situation, alors pourquoi ne me répondait-il pas ? M'étais-je trompé ? Surement, je n'avais pas pris beaucoup de temps pour réfléchir, seulement quelques secondes, je n'avais fait que des hypothèses, sans vraiment trouver du concret. Lui, contrairement à moi, prenait plus de temps pour réfléchir, ne voulant sans doute pas dire une ânerie, tout comme moi. Pourtant, sur certain point j'étais sûr de moi. L'arbre avait été volontairement coupé pour tomber droit sur la maisonnette, l'état des alentours nous le prouvait, il nous restait plus qu'à trouver pourquoi. Nous en apprendrons peut-être plus en continuant notre investigation au prochain lieu de méfait. Alors que je commençais à m'éloigner un peu de mon coéquipier, j'entendais ces quelques mots sortir de sa bouche.

    Ce ne serait vraiment pas très pratique.

~ À quoi pouvait-il bien penser pour laisser échapper de telles paroles ? Était-il encore perturbé par notre rencontre, cherchant un moyen de m'éliminer discrètement ? Si c'était le cas, il attendrait au moins qu'on finisse la mission ou au moins qu'on se fasse attaquer pour prôner son innocence, faisant passer mon assassinat par une simple mort pendant une mission. Que c'est dégradant, je ne compte bien évidement pas à mourir pendant une simple mission de capture. Sortant de mon imaginaire, je m'éloignais un peu plus de lui, le gardant dans ma ligne de vue. Les yeux plissés, l'air craintif, j'étais sur mes gardes. Pourtant, cela ne m'empêcha pas de me faire avoir.

    Embuscade.

~ Quelle réaction, « la plus normale », que de regarder autour de soi lorsqu'on entend ce mot. Je me retournais donc, de chaque côté, de toute part, à la recherche d'un ennemi, la main sur le manche de mon sabre, dans le dos. Je m'étais fait avoir comme un bleu, comme un Genin qui se retourne en plein combat quand son opposant sort un petit, « Attention, derrière toi ! ». La main de mon camarade toucha mon épaule, me faisant sursauter. J'étais pris au piège, dos à lui, je ne pouvais me défendre. Il me touchait comme pour me dire que j'avais perdu et que j'allais mourir. Lorsque mon regard se tourna vers lui, je voyais une petite lame lui traverser son épaule. Quelqu'un m'avait sauvé ? Mais qui était mon humble sauveur ? Je ne pus réfléchir à la réponse qu'un violent choc m'assomma net.

~ Lorsque j'ouvrai à nouveau les yeux, je ne ressentais qu'une légère colère et un mal de crâne sans précédent. Lorsque mes yeux finirent par s'ouvrir et que le brouillard d'un matin difficile se dissipa, j'analysais ma situation. Que foutais-je dans un lieu sombre, quasiment obscure. Je ne sentais et entendais que des chaines sur mes poignets. Quelqu'un me tenait enchaîné, tel un animal de compagnie. Aurais-je seulement une gamelle d'eau et de nourriture, pour m’abreuver et me revigorer. J'en doute. Une odeur putride se dégageait de ce lieu, qui laissait donc paraître un lieu clos, comme une petite maison par exemple. Pour seul indice un lieu sombre et puant, j'avais déduis que j'étais enfermé, perspicace. Il ne me restait plus qu'à savoir où, par qui et pourquoi.

~ Alors que je me rendais compte de la situation, ma première réaction était de hurler. Crier tellement fort que tous les environs m'entendraient, mais une chose obstruait ma bouche, m'empêchant même de respirer, par cet orifice. Sans doute, un morceau de scotch, ou alors un bandage.

~ Ma deuxième pensée était adressée à mon écharpe, si on me l'avait abîmé ou même tâché, je ne répondrais pas de mes actes. Alors que ma dernière s'adressait à mon camarade, soit s'était le coupable, voulant me ficeler dans sa cave, par peur que je révèle son terrible secret, ou alors il était tout comme moi, attaché. J'espérais seulement qu'il se trouvait à l'extérieur, à ma recherche, tel mon chevalier servant, sinon, nous étions dans de sales draps.
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Message(#) Sujet: Re: Coupez-lui le tronc. Coupez-lui le tronc. EmptySam 6 Juil 2013 - 0:54

La douleur le força à replier son bras. Pourquoi se jetait-il sur Mao déjà ? La réaction la plus normale aurait été de se protéger, d'éviter justement de se prendre un couteau dans l'épaule. En tout cas, on les attendait ici. Qui ? Raki n'en avait encore aucune idée, mais cela s'annonçait plutôt mal. Voire très mal.

Sa blessure n'était pas excessivement grave. Il pourrait la soigner calmement. En vérité, la notion de calme aurait été pratique. A cet instant, il devait protéger Mao. Un bras en moins, ce serait difficile. Surtout que cet imbécile ne semblait même pas réaliser qu'ils tombaient tout deux droit dans un piège. Il fallait le lui dire comment ? « Embuscade » n'était-il pas un terme suffisamment clair ? Ah peut-être que...

« BOUGE DE LÀ ESPECE D'ABRUTI DEGENERE !!! »

était plus clair. Enfin, Mao n'avait probablement même pas entendu le début de sa phrase. Une masse s'était abattu sur sa tête, le jetant violemment à terre. Le réveil serait douloureux... enfin, si réveil il y avait. Pourtant, rien n'était moins sûr.

Décidément, en plus de ne pas l'écouter, de ne pas être très malin, il était complètement inutile. Pour Mao, il fallait un adversaire, debout en face de lui pour que l'information soit intégrée à son petit cerveau. Raki se courba en arrière pour éviter un coup de couteau frontal. Il enfonça un de ses pieds  dans les parties génitales de son agresseur. Ce n'était pas fait exprès. Un simple mauvais calcul. C'était en tout cas mou. Mais la douleur n'en serait pas moins grande. Au contraire, c'était sans doute l'un des meilleurs endroit où frapper. Le médecin s'en serait bien abstenu toutefois. Rien que le souvenir de se faire sonner les cloches lui faisait mal au ventre.

Deux couteaux arrivaient sur sa droite. Cette fois, il n'eût aucun mal à les éviter. Son seul handicap était son bras droit, et cela n'avait aucune importance. Il en avait localisé deux. Un devant, castré plutôt violemment, et le lanceur de couteau. En toute logique, le frappeur au maillet se trouvait actuellement sur sa gauche, le côté qu'il avait perdu de vue un moment. Et derrière lui, il y en aurait au moins deux autres. Piégé. Sur toute la ligne. Raki ne pouvait même plus faire de techniques complexes avec un bras en moins. Ce serait bien trop lent. Ces types n'étaient pas non plus du genre faiblards. Il allait droit dans le mur.

Sa priorité était de sauver sa vie. Sans elle, celle de Mao serait perdue. Elle l'était peut-être même déjà. Raki ne voulait pas y penser. Attrapant le couteau planté dans son épaule, il l'arracha d'un coup sec. Retenant le cri et les larmes, Raki essaya de se concentrer.

« Tombe. »

Se retournant, son poing frappa violemment l'un de ses assaillants dans la poitrine. Pour être honnête, Raki pensait le frapper dans le plexus et lui couper la respiration. Son mouvement avait-il été trop lent ? Ou son adversaire avait-il déjoué ses prévisions ? Certainement le deuxième. Vu sa position, et celle supposée de ses adversaires, il aurait du frapper correctement, même le dos tourné.

Trop d'opposants, trop de variables, pas assez de temps pour penser. Même sa liberté de mouvement était trop réduite. Son poing s'enflamma légèrement, laissant une marque incandescente sur l'homme. Ce dernier lui retourna une grande claque avant de lever son épée pour le trancher. Fort heureusement, Raki avait déjà volé au premier coup.

Une idée pour se sortir de cette situation, il y en avait une. Malheureusement, elle prendrait un peu de temps. Les risques étaient donc plus grands. Techniquement, il devait pouvoir réussir immédiatement avec quelques efforts. Le problème majeur serait pour retrouver son compère. Pourquoi lui avait-on refourgué une tête brûlée ? Ce n'était vraiment pas sympathique. D'habitude, on s'arrangeait pour lui mettre quelqu'un d'assez compétent pour faire la mission seul. Là, c'était l'inverse.

Un nouveau couteau arrivait. Mince. A ce rythme là, Raki ne pourrait pas approcher Mao. L'issue était donc déjà décidée ? D'un geste fébrile, il para les projectiles. Lâchant immédiatement le couteau, Raki tenta de surpasser la douleur de son épaule. Il n'y avait pas grand chose à faire d'autre que de disparaître. Ses mains bougèrent rapidement, certainement à cause de l'adrénaline. Le contrecoup serait difficile. Raki souffla un nuage de suie autour de lui. Sa taille progressait assez rapidement. Selon toute logique, il était le seul à avoir un aperçu de la situation. Sa marque incandescente sur l'homme était à peu près la seule chose visible.

Se hâtant, il fit trois pas sur sa gauche, afin d'éviter qu'une attaque hasardeuse sur sa dernière position connue ne le touche par chance.

« Où est-il passé ? »

Logique, on le cherchait. Raki préférait éviter de commencer une bataille. Déjà, il y aurait des blessés, plutôt sérieux. Ensuite, il n'avait la position que d'une personne. Même si les autres discutaient, lui-même ferait du bruit. Ce bruit indiquerait sa position, et ce serait dangereux. Avec un bras en moins, il n'était pas au mieux de ses capacités.

Raki bondit discrètement dans un arbre, et attendit. Son cœur frappait sa poitrine. Le nuage se dispersait peu à peu. Quelques bruits de branches le faisaient sursauter par moment, de peur que quelqu'un surgisse pour l'achever.

« Il a fui ?
— Ah ! Quelle trouillard, il abandonne même son coéquipier !
— Pas la peine de s'exciter. Nous n'avons besoin que du Hayashi de toute façon.
— Est-ce que cela ne va pas nous compromettre qu'il soit parti en vie ?
— Même s'ils savent que nous avons enlevé l'un des leurs, ils n'auront pas de moyen efficace de le retrouver. Nous allons brouiller nos traces, comme toujours. »

Raki ne comprenait pas vraiment. Ils ne comptaient pas tuer Mao ? Enfin, dans l'immédiat en tout cas. S'ils avaient besoin de lui, cela laissait un léger sursis. La question était plutôt de savoir s'il pouvait les pister. Si ces types pouvaient couvrir leurs traces, ce serait délicat de les retrouver, même en allant chercher de l'aide au village. Cela le condamnait donc avec une seule option : il devait les suivre et établir un plan pour récupérer Mao. Au moins, les rôles seraient inversés la prochaine fois.

S'adossant contre l'arbre, Raki commença à soigner son bras. Lentement pour ne pas risquer d'être découvert facilement. Il avait encore envie de dormir, mais pour l'instant, il fallait les suivre jusqu'à leur planque.
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