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 A Golden Cage

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Meteora
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Message(#) Sujet: A Golden Cage A Golden Cage EmptyMar 1 Oct 2013 - 3:34

Log 208: No pain, and no gain.. ?

Froid. Lumière. Puis l’obscurité, encore. Chuchotements cérébraux. Nuit d’hiver.

Un milliard d’aiguilles enfoncées jusqu’au chat. Une démangeaison qui n’a pas de solution. Fermer les poings, ouvrir, fermer. Expirer, noir à nouveau.

Des rêves qui s’entremêlent, un cosmos qui tourne. Tomber nez à nez avec la grande créature cosmique, l’avaleur de planètes. Faire des vagues dans le vide, puis tomber sur terre. Respirer, sentir les mouvements des organes. Tant d’avaries, et pourtant le sang circule. Tant de fuite et pourtant le cœur bat, vide, parfois pas. Les cellules se multiplient, la peau cicatrise tout doucement. Les os se calcifient, se renforcent, encore et encore.

Meteora ouvrit les yeux. La lumière brûla ses rétines. Il voulut lever la main pour se voiler les yeux, mais un océan de souffrance se répercuta dans son épaule. Fermer les paupières. Respirer, un peu, lentement. Atteindre un niveau de douleur acceptable. Les voix feront le reste. Ses mains tâtèrent lentement, elles étaient sur ses flancs. Sur le dos, il était sur le dos. Mémoire. Un frisson lui parcouru le corps, ou ce qu’il en restait. Une masse de chair difforme, voilà ce qu’il était actuellement. Mais ça ne durerait pas.

Ce monde ne le laisserait jamais mourir sans accomplir son devoir.

Il n’avait pas besoin d’espoir, ni d’y croire. La foi n’était pas un concept possible pour lui. Son but s’en approchait sans doute, mais aucun dieu n’aurait pu avoir telle adoration de la part d’un être vivant. Un mince filet de lumière. Lentement. Il eut un haut de cœur soudain et le monde se mit à tourner. Le noir reprit sa place.

Il expira, comme s’il revenait d’un long sommeil. Un liquide chaud coula sur sa joue. Son sang. Il avait probablement quelques trous dans les poumons. Un hoquet le secoua, la douleur irradia ses membres. Rester immobile, patienter. Les voix se turent, le silence entra dans la pièce, avec la douleur. Et la colère.

Ses mains ne pouvaient bouger. Les souvenirs affluèrent dans son corps. Il savait pourquoi il était là, dans cet état. Il n’en ressentit rien de particulier. Un furyou ne pouvait imaginer la honte, ni une réelle frustration. Peu importait des évènements. Ce monde l’amenait par des chemins détournés. La destination restait la même. Les voix.

Il n’était pas couché. Il était assis. Il pouvait sentir ses cheveux onduler dans le vide lorsqu’il bougeait légèrement. Une sorte de camisole de force, sans doute. Cela le fit rire intérieurement. Pauvres humains, qui craignent le chasseur… Mais cela ne dura qu’un instant. Il avait été berné par Myakudou On’ , sur la réelle nature du luthier. Une erreur coûteuse. Mais un furyou n’aurait su resté focalisé sur ce genre de pensée bien longtemps.

Il ouvrit les yeux lentement, en un mince filet. Il ne pouvait pas tourner la tête complètement, ni même partiellement. Mais son champ de vision suffisait. Lorsque ses yeux furent habitués à la lumière, il put parcourir la pièce du regard. Une cellule d’une apparente simplicité, si ce n’est que les barreaux autours de lui étaient couverts d’écritures. Des sceaux de protection. Son chakra était complètement encapsulé dans son corps. Il referma les yeux pour ne pas les fatiguer inutilement. Sa bouche s’entre-ouvrit.

« Suis-je en cage, ou dans la leur ? »

Une mince sourire lui fit oublier la douleur pendant un instant.

Il était vivant.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: A Golden Cage A Golden Cage EmptyMar 8 Oct 2013 - 5:49

Emprisonner un Furyou avait été chose nouvelle.
Évidemment, il y avait des cellules spéciales à la prison, prédestinées aux détenus jugés inhumainement dangereux. Trois, juxtaposées dans un coin bien reculé du bâtiment, en sous-sol. La légèreté structurelle des cages avait été compensée par le génie créatif des Hyô compositeurs des sceaux qui en décoraient les barreaux, il n'avait suffit que de quelques mudras pour les rendre effectifs.

Là où les choses s'étaient révélées plus délicates, c'était l'immobilisation du détenu. Face à un corps aussi mal en point, les geôliers avaient du mal à comprendre la pertinence de toutes ces précautions – suspension du corps écartelé par quatre chaînes tendues aux barreaux, entre autres – mais les circonstances de livraison du « paquet » les forçaient à obéir aux ordres avec la plus exemplaire des docilités. Ils avaient été prévenus qu'il fallait profiter de l'inertie du prisonnier pour sceller son sort avant qu'il ne se réveille.
Car il se réveillerait.

Et il se réveilla.

On' fut bien entendu le premier informé. Aucune paperasse ne lui parut assez importante pour le retenir dans son nouveau bureau lorsqu'un Yamanaka de garde à la prison l'avertit par télépathie qu'on avait détecté un « retour à la vie » dans la cellule. Ce n'était une surprise pour personne, mais cela restait un bouleversement pour tout le personnel de la prison. Et un événement à ne pas rater pour le Rokudaime.

Arrivé sur les lieux, on le mena dans la salle de contrôle de la cellule, bien à l'écart de celle-ci. Cette nouveauté, il avait tenu à l'apporter lui-même : Meteora ne devait voir personne, croiser un minimum de regards. L'unique façon de communiquer avec lui était de passer par des sceaux auditifs reliant cette petite salle à la cellule.

La voix de Meteora sembla sortir de nul part lorsqu'elle résonna dans salle de contrôle à travers les sceaux.
En réponse, le luthier se pencha sur le fuîn émetteur.


« Tu es en cage, et dans la nôtre. »

Ses mots étaient retransmis partout dans la cellule par le billet de cinq sceaux-parleurs sur les cloisons.

« Comment te sens-tu, Kenji ? »

Sans ironie aucune, sobrement.
La santé de Kenji le préoccupait. Suguato lui avait transmis son goût pour la science et l'expérimentation, mais il ne voulait pas prendre le risque de réduire un Furyou à se confiner dans un corps fané par la putréfaction. « Qui sait ce qui pourrait arriver », se disait-il en sueurs quand il y songeait.
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Message(#) Sujet: Re: A Golden Cage A Golden Cage EmptyMar 8 Oct 2013 - 23:01

Log 209 : Paraphenalia

Meteora tressaillit légèrement, il ferma les yeux un court instant. Son rythme cardiaque s’emballait parfois, incapable de s’habituer aux avaries actuelles de ses poumons. Mais ce n’était rien de grave, du moins à son échelle. Tout ce qui permettait la vie, la progression, était tolérable. Les seuils de douleur, le désespoir et cette pléthore de complications étaient une invention humaine. Une voix pouvait crier, hurler, il y en aurait toujours une dizaine, une centaine pour la faire terre.

Voilà la folie.

Une voix crachota dans les murs, sortie de nulle part, et le chasseur parcourut la pièce des yeux. Sa grande connaissance des sceaux s’avérait utile ici. Hyô Misory, la jônin qu’avait tué Celui-Qui-Fut, avait utilisé le même style de fabrication dans les siens. Cela témoignait de leur efficacité potentielle … L’erreur est humaine, ne dit-on pas ? Rien n’aurait pu être plus vrai, mais là n’était pas la question. Il soupira longuement, question de réguler les mécanismes détraqués de son corps. Des sceaux, donc. Cet endroit n’était pas fermé à l’origine, on pouvait le voir par les interstices des cloisons. Une boite. Il était dans une boîte. Et le son… Le son devait passer par ces sceaux, d’une façon ou d’une autre. Son, son. Myakudou On’. Le visage du Furyou se crispa pendant un instant.

Un prédateur n’éprouvait pas la haine, pas comme l’humain le ferait. L’être voit tout d’une façon si… personnelle… Le chasseur n’entrevoit la frustration que comme un état de déséquilibre. Onpu s’était révéler un insecte sournois, bien moins humain que Meteora ne l’avait crû, et c’était la raison de son arrivée ici. Une leçon de la part du monde dont il était le serviteur ultime.

La voix revint, et la bête cligna lentement des yeux. Le son traversa sa gorge mais en resta là. Il toussa, et un éclat écarlate éclaboussa le sol. Il serra les dents, goûtant la saveur métallique de son propre sang pendant quelques instants. Un moment passa, et Meteora ne se pressa pas. Le luthier tenait bien trop à lui pour l’abandonner si vite, non ? Enfin, l’air se fit un chemin plus régulier en lui.


« As-tu moins peur de moi en m’appelant ainsi, comme si j’étais humain ? Étrange créature que tu es… »

Le Furyou jeta un œil à son propre corps, avant de relever la tête.

« Aucun humain n’aurait survécu, mais je suis là. Ce corps devrait pourrir, mais il guérit. Il respire sans oxygène, saigne sans sang, se régénère sans antibiotiques. Il défit leur logique. »

Il garda alors le silence pendant une bonne trentaine de secondes, testant l’amplitude assez faible de ses mouvements, et l’étendue des dommages motrices. Il aurait plus aisé de calculer le nombre de côtes intactes que de brisées. Son épaule semblait se déboiter facilement, probablement qu’une partie de l’os de son épaule était en morceaux. Il ne sentait rien dans ses jambes pour le moment. Probablement des dommages dans les nerfs de son dos. D’ici quelques jours, la douleur reviendrait. Inévitablement, son corps allait se reconstituer.

« Ces chaînes sont inconfortables, et plutôt inutiles…Il y a tellement de sceaux dans cette pièce qu’il pourrait ne pas y avoir de murs et je ne pourrais toujours pas sortir. Réflexe humain de prudence je suppose, mais… »


Le regard vert du blond regarda directement devant lui.

« Mais nous savons tous deux que tu n’es plus humain désormais, Myakudou On’. Raiu no Kenji était devenu une coquille vide après l’incendie de cendre. Et tu viens de subir le même sort… Un Furyou ne va pas bien, ni mal. Il va. Et désormais, nous serons frères de chasse. »

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Message(#) Sujet: Re: A Golden Cage A Golden Cage EmptyDim 13 Oct 2013 - 0:44

Du froid dans le sang. La réaction arrogante du Furyou n'était pas une surprise, mais les mots qu'il employait soulevaient d'inquiétants points d'interrogation.

L'analyse de ses effets personnels n'avait rien donné. Sa cape, ses armes, ses précieuses griffes, les morceaux de son masque : rien n'avait été épargné, et mis à part quelques sceaux mineurs ou enchantements bénins, rien ne semblait renfermer un chakra particulier. Là encore, c'était sans surprise, Kenji n'aurait jamais fait l'erreur de transporter son inhibiteur avec lui... en fait si, il aurait pu. A quoi bon vouloir théoriser le comportement d'un fou de cette catégorie ?

Il demeurait donc immortel, comme il le laissait entendre lui-même. Son existence restait hors de portée, et son avenir sujet aux changements de direction les plus variés. Cette précieuse cage ne le retiendrait pas pour toujours.

Mais alors... pourquoi « frères de chasses » ?

Le premier réflexe du luthier fut de se demander s'il n'avait pas été contaminé d'une quelconque façon par Tsura et devenu lui-même un ôte du Furyou. Cette perspective lui glaça les veines quelques secondes, le temps qu'il retrouve la raison. Ce n'était pas ce que Meteora avait voulu dire, il s'en rendit compte lentement.

Bien que seul dans cette salle de contrôle, Onpu se retint de sourire, plus par réflexe qu'autre chose.

Il ignorait à quel point Kenji avait se retrouver perdant au lendemain du tristement célèbre Incendie de Cendre, mais quelque chose sonnait comme une certitude pour lui : cette balafre au visage lui avait valu le salut. Le démon, lui, dans son obsession, y avait vu un acte suicidaire, un renoncement à toute forme d'avenir et de combativité. Tout le contraire la réelle signification du geste. Mais c'était évidemment inutile de vouloir le lui faire entendre.

En éternel musicien, il préféra se mettre au tempo de son fol interlocuteur, et sans vraiment chercher à le comprendre, rentrer dans son jeu. Sa voix retentit dans la cellule, propulsée par les sceaux-parleurs.


- Kenji... le seul visage que je te laisserai voir dans cette cellule, c'est le tien, sur les barreaux de ta cage. De cette façon, tu pourras l'admirer sous de nombreux angles, et prendre mesure de tout ce qu'il y a encore d'humain en toi.

Sauf erreur de ma part, ces visages - ceux que tu chasses -, ils ne sont pas pour toi, mais bel et bien pour ta précieuse collection. Toi, tu en as déjà un, il se pourrait même que tu l'aies choisi toi-même. Quant à moi, je n'en ai plus... et je ne suis pas un collectionneur dans l'âme.
Nous partageons peut-être le même idéal, mais pas le même but.

Alors explique-moi : comment diable pourrions-nous être « frères de chasse » ?


La paranoïa n'était pas la seule motivation de ce choix d'isolation du Furyou du reste du monde. C'était également un désir égoïste que le luthier tenait à satisfaire, une petite revanche personnelle. Le maintenir loin de toute forme de beauté humaine était pour lui une belle façon de venger toute celle qu'il avait désintégrée autour de lui durant les dernières saisons.
Depuis qu'il s'était juré de lui barrer la route après la bataille de Hai no kuni, il n'avait jamais eu un sentiment de contrôle aussi abouti. Pas moins humain qu'un autre, il en profitait à chaque instant, ivre de ce petit pouvoir qu'il s'était acheté en vendant sa figure.
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Message(#) Sujet: Re: A Golden Cage A Golden Cage EmptyMar 15 Oct 2013 - 16:50

Les mots du luthier ne purent que lui arracher un sourire qui fut pourtant douloureux. Quel étrange combat verbal que celui des hommes. La bête exprimait sa volonté et son émotion si aisément en comparaison. Les humains étaient compliqués, mais ce n’était pas une agréable complexité, fort différente du phénomène qui faisait rougir les feuilles l’automne, qui créait les pierres précieuses parfois portées à outrance par l’humanité.

Myakudou On’ s’attachait à son humanité de toutes ses maigres forces et Meteora ne l’aurait pas vu différemment. Lorsque l’on ne connait qu’un monde, il est peu tentant de le quitter. La perte de ce qui faisait de lui un vrai humain ne suffirait pas à l’en détacher, et ce n’était pas le rôle du prédateur de lui en faire prendre conscience. Mais peu à peu, être bêtes, il lui ferait voir une nouvelle voie, fort différente des sentiers artificiels de l’humanité. Une voie naturelle, sauvage. Pure. Simple. Et grandiose.

« Écoutez-vous, Luthier. »

Il avait choisi ses mots avec précision.

« Votre voix…Si droite, si fière… Si différent d’autrefois, lorsque vous étiez tremblant comme la feuille que vous souhaitiez représenter. À présent, vous vous tenez au-dessus des hommes, et, de plus en plus haut…De plus en plus haut… Des hommes eux-mêmes. »

Il souffla du nez.

« Je vous ai vaincu, Celui-Qui-Joue. Écrasé comme tout humain qui a été sur mon chemin. Et vous avez fait la seule chose que je n’aie pu envisager d’un humain : abandonner cette humanité. Ce fut mon erreur, car à la manière des insectes j’ai toujours cru que l’évolution de l’homme n’était qu’artifice, que le noyau restait le même. Mais à présent… Je savoure davantage mon erreur, bien davantage que vous ne pourriez le croire. Je suis…Heureux d’être ici. »

Son corps lui signifia qu’il avait trop parlé par des frissons douloureux le long de son cou. Néanmoins, il serra ses mains entravées et laissa la douleur faire son chemin dans son corps. La souffrance était une rivière qu’un furyou n’était pas obligé de comprendre.

« Nous serons frères parce ce que vous marcherez désormais avec les hommes, sans être l’un d’eux. Vous voudrez vivre normalement, comme Tsura jadis, et vous agirez comme avant, à la manière de Kenji. Mais cela sera un échec. Vous êtes marqué. Vidé. Le monde n’a rien perdu en vous voyant devenir animal, car votre humanité n’avait manifestement pas sa place dans la collection. Celui-Qui-Fut se battait contre l’idée du destin, contre l’absence de liberté. La nature crée son destin, et vous en faîtes parti désormais. »

Son sourire s’effaça graduellement. Son regard vert devint plus sombre.

« Que vous soyez un prédateur désormais ne change pas nos relations. Il y aura simplement intérêt à vous chasser désormais, fort davantage que de couper l’herbe du sol. Ne tentez pas de m’accabler de mon propre visage, luthier. Tsura n’en avait aucun, et Kenji connaissait la valeur du sien. Il n’est qu’un autre masque. Ne croyez-vous pas que le meilleur des chasseurs d’homme devrait être capable de marcher parmi eux en toute quiétude ? La vérité est que j’ai l’air plus humain que vous désormais, mon nouvel ami… Quelle ironie, mais elle est loin de me déplaire… »

Il pencha la tête vers l’avant en clignant lentement des yeux.

« Vous n’avez pas intérêt à ce que je m’ennuie, Myakudou On. Laissez-moi bouger à ma guise. »

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Message(#) Sujet: Re: A Golden Cage A Golden Cage EmptyLun 21 Oct 2013 - 5:49

Les joies de l'analyse spectrale.

Comment une seule voix, un seul organe, pouvait-il faire sonner autant d'harmoniques différentes ? La plus profonde des schizophrénies n'aurait pas pu provoquer une telle mutation ; ce fut là une expérience des plus enivrantes pour le luthier. Même à travers la résolution destructrice des sceaux-parleurs de la salle de contrôle, son oreille pouvait percevoir bien distinctement la différence fondamentale entre les deux entités qui s'adressaient à lui, bien au delà du vouvoiement intempestif. Il fut davantage subjugué par la beauté de la source sonore que celle du discours, et par le timbre de la voix que la pertinence des idées autour desquelles s'articulaient les mots du Furyou.

Pertinence à relativiser, puisqu'il s'agissait là encore une fois d'un discours qui appartenait à un autre monde. Certains points, comme celui de sa victoire écrasante sur Onpu, restait indiscutable : le luthier ne s'en était pas sorti en invoquant un miracle, mais bel et bien en bricolant un tour de magie qui ne marcherait pas deux fois. En revanche, il était inutile d'essayer de faire comprendre à cette âme tordue que malgré ces immondes cicatrices, On' avait précisément la même perception du monde qu'autrefois. La douleur physique et la fragilité des muscles de son visage : c'étaient là les seuls concessions qu'il avait à assumer de jour en jour.

Le regard des autres ne le préoccupait guère... pas pour l'instant du reste. Il lui paraissait inconcevable que la blessure se limite à autre chose que sa seule tête, et qu'elle finisse par faire de lui un demi-humain aux allures inquiétantes comme Shiajin Suguato. Il se sentait monstrueusement bien.

Mais alors... pourquoi craignait-il encore la fureur de Tsura ?

Peut-être parce qu'il se présentait à lui comme un « ami » alors qu'il lui avait promis de le chasser aussitôt qu'il en aurait la possibilité.
Peu à peu, Onpu comprenait qu'il se voilait ce qu'il lui restait de face, que ces mesures de contrôle absolu des moindres faits et gestes du prisonnier étaient peut-être légèrement superflues. S'il allait si bien, et que cette victoire lui avait au final si peu coûté, pourquoi maintenir enchaîné le criminel alors qu'il était dans la cage la plus sûre du Continent ?

Le plaisir égoïste de la domination avait assez duré, celui de l'écoute ne faisait que commencer.

- Si tu le dis. Le confort des clients n'est pas la priorité de cet établissement, d'ordinaire, mais je dois dire que tu n'es pas un invité comme les autres, Tsura.

Je ferai détendre tes chaînes, tu bougeras à ta guise. Et nous nous reparlerons.


Un doigt sur la rune principale du système de communication fûinjutsu suffit pour le mettre en veille et couper tous les sceaux-parleurs. Deux petits accords synthétiques précédèrent leur extinction, dans chaque salle.
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Message(#) Sujet: Re: A Golden Cage A Golden Cage Empty

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