N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Pris dans la tempête [PV Zanshi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Ryūzoji Yoru
Ryūzoji Yoru
Informations
Messages : 1444
Rang : SSS

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] EmptyJeu 21 Juin 2012 - 14:07

Yuki no kuni. Pays des neiges éternelles. La légende, dans certaines contrées, raconte que les Dieux ont conservé cet endroit dans l'hiver pour l'éternité. Yoru, en bon ninja de classe supérieure, voulut confirmer ce mythe de ses propres yeux, ou au moins de celui qui lui restait. Le jeune homme désirait en effet retourner sur les terres septentrionales de Yuki pour se gorger de souvenirs des territoires purs de neige et vides d'hommes corrompus par la société. Depuis son escale là-bas avec Shinichi, au cours d'une mission de rang A, Yoru éprouvait une certaine forme d'admiration envers les paysages polaires de cette contrée orientale. Il y trouvait une forme d'apaisement, une fois là-bas. Lorsque les temps furent favorables à son projet, le jeune homme commença à économiser un peu pour son voyage. Puis, une fois les missions furent moins abondantes, il décida de mettre le cap vers Yuki no kuni. La route serait particulièrement rude. En cette période de l'année, les bateaux étaient moins nombreux sur les voies maritimes. Seuls les plus gros bateaux allaient en direction de Yuki. Ces derniers étaient équipés d'une coque solide, capable de briser avec facilité l'épaisse couche de glace qui recouvrait les mers arctiques bordant l'archipel de Yuki no kuni.

Équipé vestimentairement pour le séjour sur place, le jeune homme n'avait pas préparé de chambre là-bas. Il allait découvrir tout sur place. Par chance, lorsqu'il arriva sur les quais de la cité embrumée, il trouva rapidement son bonheur. Ainsi, il prit son sac à dos et embarqua à bord d'un navire robuste, correspondant aux critères nécessaires à la traversée de la mer de glace. Le trajet, selon le capitaine de l'embarcation, serait de quelques jours, moins d'une semaine. Au cours de ce laps de temps, Yoru trouva de quoi s'occuper. Dormir, regarder l'horizon, discuter avec les marins du bateau. C'était assez sommaire comme occupation, mais malgré tout, ça faisait passer le temps. Avec toutes les heures de sommeil accumulées par le Lutin Pourpre, ce dernier sur place aspirait à avoir une forme d'enfer pour pouvoir visiter les lieux. Au cours du dernier jour, la neige commença à marquer la proximité du Pays des Neiges. Le bateau avançait moins vite, freiné par la surface opalescente. Cependant le capitaine était habitué à de telles conditions et parvint à arriver à bon port.
« Bon voyage à vous, jeune ninja de Kiri ! lança-t-il, lorsque ce dernier quitta le port de la ville où ils étaient arrivés.»
Pressé de découvrir de nouveaux horizons, le Ryūzoji quitta à toute vitesse la cité enneigée. Le ciel était gris, les nuages bas. Le vent marin était moins présent qu'à Kiri. En revanche, tout était beaucoup plus calme. Bien que la neige isolait le son, il s'avérait que les ruelles et chemins étaient déserts. La foule s'abritait dans des quartiers plus chauds, plus couverts, ou tout simplement chez elle. L'atmosphère était beaucoup plus détendue. Inspirant l'air de Yuki à plein poumon, le blondin esquissa une maigre risette et poursuivit son bout de chemin en solitaire. Devant lui se dessinait des monts et forêts recouverts par une mince pellicule argentée de neige. Outre les bois de conifères, Yoru avait déjà vu auparavant ces montagnes. C'était en partie à cause d'elles qu'il avait eu envie de revenir ici.
« Quel con je fais… je suis vraiment un pauv'touriste… »
Après s'être aventuré inconsciemment dans l'Inconnu, le pèlerin se retrouva bloqué dans un épais blizzard. Pire encore que la brume de Kiri, la tempête de neige entravait profondément Yoru dans ses mouvements. En plus de sa vue, c'était ses jambes et ses bras qui étaient affectés. Il ne sentait plus le bout de ses pieds, et grelottait déjà. La neige était à hauteur de ses genoux. Avançant péniblement, il se lançait des injures à lui-même. D'une part, cela lui permettait de rester éveillé tout en se réchauffant. D'autre part, avec un peu de chance, cela permettrait de faire signaler sa position à un quelconque voyageur plus avisé que le Lutin Fou. Malheureusement pour le jeune homme à oreilles pointues, nul homme n'eut la bêtise de s'aventurer par un temps pareil dans les plaines enneigées et cernées de montagnes. Pendant plusieurs longues minutes, le Kirijin erra avec difficulté sur des chemins couverts de dizaines de centimètres de neige. Son rêve de vivre la grande aventure fut comme brisé l'espace d'un instant. Il n'avait pas vraiment pris en compte les risques que représentaient un tel projet. Cependant il oublia et mis de côté assez rapidement ce détail pour poursuivre sa route. Il devait continuer d'avancer, autrement il était foutu. Avec une volonté digne d'un Kirijin, il lutta contre la tempête, brava le froid, jusqu'à ce que la chance lui sourisse. Entre les mailles de l'armée de flocons recouvrant le ciel, le jeune homme parvint à distinguer l'épaisse fumée d'une cheminée. Un village. Enfin, il l'espérait. Il espérait surtout qu'il ne s'agisse pas d'un mauvais tour issu de son imagination. Au final, il oublia cette idée d'illusion. Ça ne marchait que dans les déserts, avec les mirages, ces trucs là.

Dans l'espoir de trouver de quoi se réchauffer et pourquoi pas, survivre dans ce blizzard, Yoru avança avec une ultime force venue d'ailleurs. Son regard mutilé s'était fixé dans la fumée qui s'élevait avec difficulté dans les airs. Petit à petit, cette fumée gagna en ampleur, et quelques habitations se dessinèrent dans la toundra. Un hameau se forma enfin devant le pauvre homme gelé. Immédiatement, il chercha à entrer dans un commerce ou une de ses auberges chaleureuses qui étaient construites au centre du village pour accueillir les voyageurs. Dévoré par le gel, il ne sentit plus sa main lorsqu'il poussa la porte du bâtiment qui correspondait à ses attentes. Sa voix était étouffée par le froid, il ne put par conséquent émettre aucun son. Malgré tout, il semblait couvert par un épais manteau de fourrure. Pas assez épais apparemment pour lutter contre les éléments déchainés de Yuki no kuni. Au milieu d'une petite foule de clients, il tomba, et laissa l'inquiétude sur son sort naître dans les plus altruistes de l'assemblée.
« Oh mon dieu ! Il est complètement gelé ! s'écria une femme mûre d'âge et bonne en chair, qui tenait le comptoir de l'auberge. Aidez-moi à le relever et à l'amener dans une chambre, vite ! »
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ayatseru
Ayatseru
Informations
Grade : Jônin
Messages : 1637
Rang : A

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] EmptyMer 4 Juil 2012 - 18:14

Mon oncle, homme dont je n'arrivais pas à prononcer le nom et que j’appelais donc ''oncle'', me conviait assez souvent chez lui, dans son manoir perdu aux confins de ce pays glacial. En général, ce n'était pas pour le plaisir que je venais, mais surtout pour lui venir en aide ; le frère d'Akano, feu mon père ; réussissait par je ne su quel opération à ramasser toutes les emmerdes du monde, même en s'éloignant de ce dernier, et se paumant dans un coin peu fréquenté. Liens familiaux et respect de l’aîné oblige, je ne pouvais rester silencieuse. Cette fois ce n'était pas vraiment embêtant, j'étais déjà sur place, je venais tout juste de me remettre d'une mission bien éprouvante qui ne me rapporta pas un ryos, bref, la loose.

Cette nation était du coup un peu comme un deuxième chez moi, dont je connaissais bien, à force, les pièges à éviter, les chemins à emprunter et surtout : quand. Ce fut ainsi que je trouvais bonne l'idée de m'abriter dans une petite auberge alors qu'au dehors soufflait la mort. Oh, je ne craignais pas grand chose du froid, ma constitution génétique m'en protégeant; mais ce ne fut pour autant que j'appréciais le fouet du blizzard. À vrai dire je m'étais déjà perdue une fois dans la montagne, n'en connaissant pas encore les danger ; guidée par ma témérité, mon inconscience et peut être aussi par ma folie. Jusqu'aujourd'hui je pensais être la seule à être capable d'aussi peu de jugeote, mais lorsque j'entendis l'épaisse porte grincer, et quelques pas fouler le parquet vieillissant, dévoilant à mes yeux un spectacle plus qu’inhabituel déclenchant par la même occasion un sentiment de pitié et en même temps de grotesque. Une petite voix s'éleva dans mon crâne quand il s’effondra, la patrone s'affola...

Je les vis l'emmener, certainement pour le soigner, le remettre sur pied ou autre chose, qui sait. Le pauvre devait souffrir d'une sévère hypothermie, encore un touriste, sans doute. Bof, je n'en avais que trop faire. Je reportais mon attention sur ma tasse de thé et mes biscuits tant en me disant qu'un peu d'animation ne faisait de mal à personne, haha, sauf à lui. Étrangement je sentais les regards se poser sur moi et une nouvelle voix vint me déranger. Ah, lui aussi je l'avais zappé, Kirido mon ''fidèle'' compagnon, un lézard de cinquante centimètres de haut avec une voix perçante..


    « Hey femelle ! Qu'attends tu ? »
    « Euh... ? Quoi ? »
    « Le gars là, il avait un peu froid, non ? »
    « Oué, et ? »
    « pitié.. Je savais que tu sois une femme n'aiderait pas, mais là.. Ton truc c'est pas la chaleur ? »



La chaleur ? Oui et ? Je savais bien que le nouveau venu souffrait de la morsure du blizzard.. Mais je n'étais pas un médecin moi.. Et là un homme assit derrière moi se retourna en me tapotant l'épaule. Son regard, le même que celui de kirido, à peu de chose prés ; me laissait deviner la suite.
    « Vous êtes une kunoichi n'est ce pas ? Vous devez bien pouvoir faire quelque chose pour aider cet homme.. pour le réchauffer »
    « Aah, enfin tu percutes... »



Effectivement, je comprenais finalement où ils voulaient en venir. J'ordonnais alors au lézard de rester là et de ne pas trop se faire remarquer. Je me levais sous les regards des autres, j'entendis certain murmures, certains pensaient reconnaître ma chevelure et d'autres semblaient avoir entendu parler de moi et forcément de ma capacité, de mon ''don''. Je soupirais empruntant l'escalier menant à l'étage supérieur, et aux chambres ; l'ensemble tout à fait rustique et chaleureux collait bien au reste du village et surtout à la propriétaire des lieux.

Quelques pas dans le couloir tapissé de portes, de la lumière sous l'une d'entre elles, l'agitation derrière me conforta ; je la poussai. Nouvelle scène devant mes yeux, sur une chaise sur laquelle je vis les vêtement de la nouvelle victime de Yuki, couverts de neige, de glace ; gouttant faiblement, formant peu à peu une flaque. Allongé dans un lit, couvert par des draps, une grosse couette celui qui avait troublé ma paix, celui qu'on voulait que j'aide. Je m'approchait, le décrivant ; un blondinet, un autre ; j'avais toujours des embrouilles avec les blonds, celui ci ferait il exception ?..

Autour de lui, l'observant, la patronne et l'employée, une autre jeune femme, un nouveau soupire ; je leur demandai de quitter la pièce leur affirmant de même que le regarder n'arrangerait pas les choses. Elles se tournèrent vers moi, et m'observèrent, leurs regards scrutaient ma chevelure ; celle ci était devenu ma signature et me faisait connaître comme le loup blanc là où je passais, tant mieux. Comprenant peut être qui j'étais, aussi peu d'important cela ait il ; elles acquiescèrent sans broncher et sortirent, me laissant seule avec l'inconscient, enfin.

Il était blanc, ses lèvres bleues et il grelottait. Je dégageai le tissu chaud posé sur son front, et le remplaçai par ma main, je jaugeais sa température, une fièvre prenant de secondes en secondes de l'ampleur. Heureusement j'avais cette faculté à sentir la température, à gérer la chaleur, à la contrôler. Bon, il ne fallait pas être un grand médecin pour gérer une fièvre. Ma main toujours sur son front, je me concentrai un instant et le temps d'un autre régulai sa température, j'étais un thermostat en fait. Au moins son cerveau ne se liquéfierait pas.

En gardant la paume de ma main sur son front, je découvris son torse et posai ma seconde dessus, diffusant alors une douce chaleur dans son corps. Aussitôt je le vis reprendre des couleurs, ses tremblements s'estomper. Son cas était désormais un peu moins critique.. Je remis les couches de couvertures sur lui. Je n'avais plus rien à faire ici ; je regardai la porte et je voyais déjà les occupants de l'auberge me demander toutes sortes de choses et tout et tout. Je fermai les yeux un court moment le temps d'évaluer la meilleur situation et finalement ; j'usai de mon don sur les vêtement de l'inconnu ; une fois sec je les posai au bout du lit ; et m'asseyais sur la chaise.. Perdre du temps ici ou en bas, cela ne faisait guère de différences. Peut être se réveillerait il avant la fin du blizzard.



    « Toi t'as l'air un peu stupide dans cet état. »



Dis je en estimant que son état ne lui permettrait sûrement pas de m'entendre.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ryūzoji Yoru
Ryūzoji Yoru
Informations
Messages : 1444
Rang : SSS

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] EmptyDim 9 Déc 2012 - 15:07

En aucun cas le Lutin Pourpre ne pensait en arriver là. Lui, envieux de découvrir les plaines polaires de Yuki no kuni, n'avait pas vu le danger se faufiler derrière lui, pour soudainement l'encercler. Ces montagnes, monts éternellement recouverts d'un duvet opalin, n'étaient en réalité qu'un piège: une barrière qui une fois franchie, privait l'homme de communication, de déplacement libre, de repères. Ce ciel grisâtre, laissant s'échapper quelques flocons d'une grande féerie était tout autant une happelourde: il laissait choir à son propre plaisir un véritable déluge algide. Et ce fut dans ce même blizzard que le Kirijin fut condamné à se soumettre aux éléments. Son erreur, il la paya cher. Oui, très cher. En guise de monnaie d'échange, ce fut sa santé qui en prit un coup. Lui, fier hoplite de l'armée du Frimas, s'était heurté à plus fort que lui. Ce fut ainsi que le kobold psychasthénique se heurta à la Force de la Nature. A présent que son corps était frappé d'une gelure générale, seul son esprit était capable de sortir le sujet entier de cette mauvaise histoire. Le soudard devait à la seule force de sa volonté briser le carcan de glace qui entravait son corps. Une force qui était elle aussi en proie à de vils maux. Mais par chance, ces tourments ne vinrent pas se manifester en leur acmé.

Mieux, Yoru fut pris aux petits soins par les gérants de l'établissement dans lequel il s'était évanoui. Un acte généreux, qui n'aurait pu voir le jour dans des contrées où le froid ne prenait pas la vie. Il savait pertinemment qu'en tant que simple shinobi, sur des terres neutres du grand continent, il aurait fait l'objet de regards, de remarques, mais d'aucun secours. La nature observatrice de l'homme était ainsi: l'observation, la réflexion, la critique semblaient prendre le dessus sur l'action. L'éborgné aurait bien soupiré, mais il en était incapable. Son dernier œil fermé, il ne sentait plus rien, tant la froidure l'avait anesthésié. Pris dans un coma sibérien, il dut attendre l'intervention d'une tierce personne dans son rétablissement. Petit à petit, sa sensibilité thermique lui revint de droit, et il put alors sentir une dextre ardre sur son front. Ce contact lui permit de recouvrer le contrôle de son corps. Petit à petit, alors que la chaleur s'insinuait de nouveaux dans ses membres, ses viscères, ainsi que toute la charpente constituant son squelette, il sortait de ce sommeil ombrageux, et put entendre une voix. Se sens étaient encore un peu endoloris, il ne parvint pas à distinguer avec clarté les paroles de sa sauveuse, toutefois il en comprit le sens, du fait de ses facultés de raisonnement de nouveau sur pieds.
❖ Toi t'as l'air un peu stupide dans cet état.
Le froid malgré tout encore présent sur son faciès lui interdit de sourire narquoisement, toutefois, son esprit lui formulait déjà une quelconque réponse à l'égard de l'inconnue. Sa paupière se leva, tel un soleil à son zénith chassant le gel nocturne. Il put discerner une silhouette féminine, forte attirante. La donzelle se démarquait des autres par sa morphologie. Son œillade érubescente allait de paire avec sa toison tout autant andrinople. Un rouge flamboyant, tout en accord avec la faculté thermogène dont elle disposait. Après l’œil, ce fut les bras du reître blond qui s'éveillèrent. Ses mains prirent appui sur le futon, tandis que ses jambes, à leur tour éveillées, se plièrent pour offrir un appui supplémentaire à la carcasse givrée du Lutin Fou. Encore harassé par le blizzard, l'esprit follet se leva lentement, et considéra la femme avec un jugement de ninja à ninja. Il avait compris que par son pouvoir, la demoiselle n'était autre qu'une kunoïchi. Ça coulait de sens pour Yoru. Toutefois la remarque qu'il tint à propos de cette dernière n'eut rien de professionnel. Tout en cherchant ses vêtements, désormais secs, pour se rhabiller, il déclara, d'un air posé:
❖ Moi, stupide ? Ne me fais pas rire. Qui de nous deux a le pire rôle, franchement ? Moi, précédemment alité et couvé par une beauté fatale venue m'offrant toute la chaleur de son corps, ou toi, jouant les bouillottes humaines pour un pauvre borgne qui s'est perdu dans le blizzard ?
Son corps désormais en état de fonctionner, il s'autorisa un léger rictus, que la bise qui fouettait avec vacarme la fenêtre étouffa. Affichant ainsi sa musculature mutilée légèrement par ses actes de guerre, Yoru enfila son pantalon. Le misogyne qu'il était actuellement tâcha dès lors de reprendre sa remarque. Auparavant, il se voulait neutre et cynique. Il n'y avait en aucun cas une forme de drague stupide. Yoru abhorrait à présent le genre féminin. Depuis la perte de sa dulcinée, il ne regardait plus de la même façon la femme. Il ne voyait en elle qu'une forme de bonheur illusoire poussant à se jeter dans le ravin du désespoir. Torse-nu pour l'heure, le shinobi du village caché du Brouillard ajouta ainsi:
❖ Ne t'y méprends pas, ne va pas croire que je suis tombé sous ton charme. Je ne suis pas comme ces pleutres qui pensent que la vie se limite à jouer les coureurs de jupon en quête d'amour. Ce genre de mœurs ne m'intéresse pas.
Sa voix, chargée d'asthénie, était plus grave, plus prononcée que précédemment. Le guerrier taciturne qu'il était fut ainsi de retour. Mais dans un élan de courtoisie, au vu du geste altruiste de la kunoichi maniant la caloricité, le cyclope de Kiri tint à se présenter, ne serait-ce que pour manifester une forme de remerciements:
❖ Ah, et… merci pour le coup de main réchauffante. Moi, c'est Yoru. Et toi ? Puis-je avoir le droit de connaître ne serait-ce qu'un fragment de l'identité de ma bienfaitrice ?
Sur cette note obséquieuse et ironique, le Ryûzoji termina de se rhabiller, attachant comme il faut son cache-œil de pirate. Il attendait une éventuelle réponse de la dame, avant d'aller remercier la direction d'avoir bien voulu le garder dans leurs locaux le temps de sa convalescence, d'une durée dont il ignorait tout.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ayatseru
Ayatseru
Informations
Grade : Jônin
Messages : 1637
Rang : A

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] EmptyLun 13 Mai 2013 - 23:05

    À ma grande surprise l'homme que j'avais entre autre réchauffé se réveilla et bien rapidement à mon goût. Avait il une forte capacité de récupération ? Je n'aurai certainement jamais la réponse à ma question, puis cela ne m'intéressait pas vraiment. Ce qui m'intriguait plus par contre c'était plutôt les raisons de sa présence par ici ; moi j'étais là pour voir de la famille, en gros ; mais lui ? Peut être pour la même raison, et peut être aussi que cela ne me regardait pas.. Assise en face du lit, je ne pus faire autrement que l'observer, et sa réponse à ma précédente remarque collait parfaitement à son apparence, abrupte, atypique. Il semblait fort en somme, mais après ça, ce n'était qu'un étranger parmi tant d'autres, que je l'aie aidé ou pas, puis il restait stupide pour moi.

    « Je m'appelle Zanshi, Habashi Zanshi. Hum.. »
    « Si mes charmes te sont indifférents, tant mieux ; parce que je ne cherche pas à te séduire, et désolée si je te donne une autre impression. » Dis je en souriant.
    « Que comptes tu faire ? Reprendre la routee ? Tu vas encore te faire avoir, la tempête est loin d'être passée... »

    Je connaissais bien Yuki et j'aimais son climat rude. Les quelques temps passés ici m'apprirent d’innombrables choses et notamment les caprices de son ciel. Une tempête, ou plutôt un blizzard dans ce pays pouvait durer entre quelques heures et plusieurs jours, et par ici, proche de la région montagneuse, cela pouvait durer longtemps. Mais en parlant de rôles, je n'avais pas l'impression d'endosser le pire des deux, enfin, à mon sens. J'aimais aider les personnes même si à la base je n'en avais pas forcément envie, un trait de caractère commun à presque tous ceux de mon clan, du moins si on ne compte que ses survivants... On est mal barré. Enfin, enfin... Je me permets donc de le reprendre.

    « Ce genre de mœurs ? Ces pleutres coureurs de jupons à la recherche d'amour, bah ; je crois qu'on est tous à la recherche d'amour, à moins que... nous l'ayons perdu. » Dis je en changeant de ton.
    « Toujours est il que pour le moment, toi comme moi, sommes coincés ici. Enfin, tu es coincé. Moi... Une boisson chaude, ça te dit ? Si tu as envie, rejoins moi. On pourra discuter.. »

    Je me levai finalement, et le laissai choisir ; il pouvait partir, partager la table que j'occupais quelques heures avant, ou encore s'isoler... Maintenant qu'il était sur pied. Je descendis tranquillement les marches grinçantes du long escalier, fit signe de la main à la patronne pour signaler que tout allait bien, et rejoignis ma table. Kiridomitoueï y était toujours, sa présence m'étonnait un peu, il aurait put en profiter pour retourner à Gila. En me voyant d’ailleurs, il laissa un sifflement s'échapper et me parla.

    « Alors, il est comment ce mâle ? »
    « Comme les autres... »

Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ryūzoji Yoru
Ryūzoji Yoru
Informations
Messages : 1444
Rang : SSS

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] EmptyDim 19 Mai 2013 - 14:12

Maintenant réveillé dans cette auberge au caractère salvateur, Yoru fit la connaissance de la fameuse bouillotte humaine. Elle répondait au nom de Habashi Zanshi. Ce nom et prénom ne lui disaient strictement rien. De toute manière, dans un lieu aussi reculé que les montagnes de Yuki no kuni, il ne fallait pas s’attendre à tomber sur son voisin ou le boulanger du quartier. Ravi de faire sa connaissance – du moins, en demi-teinte - il ajusta une dernière fois son cache-œil, et l’écouta une fois encore avec attention. Croisant son saphir avec le regard de feu de la demoiselle, il la considéra, et ne tarda pas à donner les réponses qu’elle attendait à ses premières questions.
✗ Ce que je compte faire ? Une chose est sûre : tout sauf reprendre la route. Je ne referai pas l’erreur de prendre la route sous la tempête. J’ai éventuellement le moyen de traverser le blizzard sans risquer d’attraper froid, mais c’est un risque que je ne préfère pas prendre, surtout dans mon état actuel.
Ce même risque, c’était le chakra. Yoru avait par chance une disposition héréditaire particulière : le contrôle de la vapeur. Avec un bon dosage de température et de chakra, le Ryûzoji s’estimait en mesure de repousser la neige avec la vapeur, et de se réchauffer face aux températures négatives via sa chaleur. Toutefois, même avec un bon contrôle de son don héréditaire, le Borgne n’était pas du tout en mesure de reprendre la route. Il s’était réveillé, certes, mais tenait à peine debout. Il n’était de fait pas certain qu’il puisse manipuler son chakra avec la même dextérité que dans son état normal. Pire encore, le Lutin Fou suspectait sa Folie de risquer de sauter sur l’occasion pour prendre le dessus de son corps. Ce retournement de situation était impensable : le jeune homme ne voulait en aucun cas remercier la susnommée Zanshi en lui montrant la pire facette de sa personnalité. Il préféra du coup attendre que le blizzard cesse aux côtés de l’Habashi. De toute manière, ce n’était pas comme s’il était en mauvaise compagnie !
✗ Ce genre de mœurs, oui. Chercher stupidement l’amour, en attendant qu’il nous tombe dans les bras, ou en allant le chercher avec des ambitions peu honorables. Le chercher pour mener une vie sans vie, avec une grande maison, un grand jardin, deux enfants et un chien. Les membres de mon clan, d’éminents bourges aux principes que j’ai depuis longtemps repoussés, sont friands de ce genre de conneries. Ils croient que dans ce monde on peut vivre en toute quiétude. J’ai connu en quelque sorte cette école de pensée, et aujourd’hui j’y ai perdu ma moitié, mon œil, et mon nindô.
Sur cette ultime annonce, il baissa la tête, plus taciturne que jamais. Yoru avait presque perdu sa fierté, sa fougue juvénile, là-bas. Il avait perdu l’espoir qu’il plaçait en l’humanité, en la société toute entière. Et sur une simple erreur, très certainement alimentée par des rancœurs, par une haine que depuis des années il avait appris à repousser d’un revers de la main, tout s’était effacé. Aujourd’hui, le Cyclope tentait de se reconstruire, mais en vain. Le poids de la Folie, relique faussement compensatoire de cet accident, était trop fort pour tenter quoique ce soit.
✗ Sinon euh… va pour une boisson chaude. Je me sens mieux, mais me réchauffer autour d’un verre ne me fera pas de mal.
Voyant qu’elle descendit au rez-de-chaussée, le Chûnin de Kiri rassembla rapidement ses dernières affaires avant de la suivre en silence. De là, il s’installa aux côtés de la manipulatrice de chaleur, et commanda un café impérial pour se réchauffer l’esprit. Bien qu’un peu hostile à la personnalité du voyageur qu’elle venait de réchauffer, Zanshi semblait ouverte à la conversation. Une discussion que Yoru ne tarda pas à engager, une fois son verre posé sur la table, et qu’il en but une première gorgée.
✗ Tu connais bien le coin, je me trompe ? Pour être franc avec toi, ce pays m’a toujours fasciné. J’y ai souvent entendu des rumeurs, tant en bien qu’en mal, et j’ai voulu les confirmer moi-même en venant sur place. Ca m’a valu mine de rien un passage par la case alitement m’enfin…
Au même moment, le souvenir d’une rencontre fit irruption dans ses souvenirs conscients. C’était sur une île aux multiples lacs, et sur laquelle il avait organisé ses retrouvailles avec Shozo, son père. Il avait fait en outre la connaissance de Haku Naoko, une Kumojin qui avait des soucis dans le restaurant où ils se trouvaient. Au cours de leur rencontre, Yoru avait appris que quelques membres de sa famille avaient quitté le bastion du clan Ryûzoji pour se construire une nouvelle vie au Pays des Neiges. Cette information donnait des envies au jeune homme. Qui sait, cette Zanshi pourrait l’aider dans la recherche des Ryûzojis exilés ?
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ayatseru
Ayatseru
Informations
Grade : Jônin
Messages : 1637
Rang : A

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] EmptyDim 30 Juin 2013 - 20:12

    Ah je comprenais un peu cet homme, enfin je n'étais pas du genre à trop remuer le couteau dans la peau, ma compassion naturelle, ou de l'empathie peut être. À première vue il était sympa. Je dégustais le chocolat servi, une gorgée avalée je reposai la tasse fumante sur la table nous séparant. Je l'écoutais, l'une des choses que je savais le mieux faire pouvait on dire. Au moins j'en appris un peu sur lui, il descendait d'une famille riche, ou du moins bourge ; un peu comme moi tien. Et comme lui je n'avais pas suivi cette voix, cependant, pas par choix, malheureusement. J'étais l'une des dernières de ma lignée, avec ma sœur qui se trouvait quelque part, je ne savais où ; et certainement quelques autres ailleurs et que je ne reverrai jamais. Je ne recherchais pas l'amour puisque je l'avais déjà, cependant perdu, d'où mon allusion précédente ? Ah rien qu'y pensait pouvait me rendre malheureuse. Enfin, je faisais fis de mes malheurs et ne doutais pas de l'avenir, je finirai par le retrouver, car j'avais la certitude qu'il n'était pas mort, comme l'instinct.

    Maintenant il avait raison de changer de sujet, tout comme lui je n'avais pas envie de parler de sujet fâchant. Alors discuter sur Yuki, et poser cette question était probablement la meilleure chose à faire. J'étais un peu comme une vieille locomotive que l'on relance avec du charbon ; sauf que mon charbon, ce sont les mots et les intentions. Je n'avais pas non plus discuter ainsi avec quelqu'un depuis... Assez longtemps, au moins ça, je ne me souvenais de la personne, à part mon oncle.


    « Yuki c'est un peu ma deuxième maison, enfin... J'y ai de la famille on va dire. C'est un pays reposant, loin de tout ; on y très bien si on veut être tranquille, c'est d'ailleurs pour cette raison, je suppose, que mon oncle y a élu domicile. Mais c'est vrai que... faut faire attention au temps, il a vite de changer, et une tempête comme celle-ci peut durer jusqu'à trois jours, facilement. C'est pour ça que le paysage est blanc en toute saison. »

    J'en connaissais quand même pas mal, je n'allais pas me moquer de lui encore plus, moi aussi je m'étais faite avoir lors de ma première venue ici. Je me souvenais encore de ce contrat, j'avais du me rendre dans les montagnes accompagnées d'une... Leara, j'avais vraiment bonne mémoire enfaîte ! Enfin bref. Je l'observais toujours, lui et son cache œil, je me demandais bien ce qui avait put lui arriver. Enfin, encore une fois je ne lui demandais pas, par crainte de remuer des choses qui ne le doivent pas. Bon, lui ne pouvait pas bouger de cet endroit, mais moi si, et je devais aussi repartir, une longue route m'attendait. Je pris la tasse et l'avalai d'un trait.

    « Et bien, Yoru, ravie d'avoir fait ta connaissance. Tu devrais rester ici le temps que ça passe.. Je dois partir, j'ai encore du chemin à faire. À une prochaine fois » lui dis je en souriant.

    Je déposais un billet sur la table, me dirigeai vers la porte, et la poussai sous le regard médusé du patron, laissant au passage entrer quelques flocons. Le blizzard fouettait mon visage, mais avec ma capacité à réguler ma température, cela n'avait que peu d'effet.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Pris dans la tempête [PV Zanshi] Pris dans la tempête [PV Zanshi] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Pris dans la tempête [PV Zanshi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Pris la main dans le sac !
» Pris la main dans… les livres ! [Samui Yuki]
» Pris dans la spirale de la haine. (Mission de rang B: Solo).
» Tu t'es pris pour une barbie? [Asuna]
» Tel est pris qui croyait prendre [ft. Demon]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-