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 Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose|

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Message(#) Sujet: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyJeu 11 Juil 2013 - 14:25

Bonjour à tous,
Les textes qui vont suivre vont marqués l'entrée de Yuki dans l'adolescence et l'acquisition de sa technique Kuchiyose par un pacte ancien qui lie sa famille paternelle à la grande famille Kuma. Ces derniers marque un tournant décisif dans sa vie et ainsi elle passe de l'âge de l'enfance à celui des adultes


L'expédition était prévue depuis un moment déjà, mais pourtant, toute ma famille avait attendue un évènement marquant avant de la lancer. Quelques choses d'ailleurs à laquelle je ne m'attendais pas du tout, mais pourtant, c'était bien le cas et pour cela, il fallait remonter quelques heures plus tôt ...

Alors que je me réveillais ce matin, je trouvais mes draps en rouge de sang. Et pas n'importe lequel sang ... Le mien. Le petit short que je portais habituellement pour dormir était cramoisi et ma culotte dans le même état. Il me fallut pourtant quelques minutes avant de réaliser qu'il s'agissait de mes premières menstruations et je restais assisse sur mon lit, les jambes écartées et mon visage prenant petit une teinte écarlate. Je ne savais pas vraiment comment je devais faire ... N'y même si je devais en parler à quelqu'un ?

Je pensais immédiatement à ma mère car ... Je ne savais pas à qui me confier et après tout, c'est elle qui serait le plus à mène de m'expliquer tout cela. Je me levais donc, m'extrayant de mon cocon doré, pour aller me changer et me laver dans ma salle de bains. Pourtant, je ne me sentais pas très bien, je sentais que quelque chose allait se produire et cela me dérangea. Toute nue devant le miroir, je me regardais attentivement. Observant chaque parcelle de peau de mon visage, de ma poitrine de mon intimité, je constatais déjà le changement annonçant les prémices de l'adolescence. Je n'aimais pas ça et la petite forme arquée qui commençait à prendre forme sous mes seins me donnaient envie de vomir. Ce fut l'instant où je choisis de retourner dans ma chambre et de retirer le drap taché de mon lit avant de le déchirer aux endroits non-souillés en plusieurs bandes de tissus. Dans un coin de la pièce, Shiro s'était réfugié sous mon bureau observant tout le raffut que j'étais en train de faire, mais elle ne bougea pas d'un pouce alors que je retournais la mine renfrognée dans la salle de bains. Là, je tendis une bande dans mon dos et commençais à l'entourer autour de mon corps en serrant fortement jusqu'à me couper la respiration. Je ne voulais pas qu'on voit une seule trace de cette partie de ma féminité. Trop intime. Je serrais le plus fort que je pus jusqu'à être entièrement plate avant d'aller m'habiller.

Je ne cherchais pas les choses compliquées, j'avais juste besoin d'aller voir ma maman pour qu'elle me rassure et m'explique. Je fonçais donc vers la cuisine où j'espérais la retrouver, mais elle n'y était. Il y avait juste grand-mère qui m'adressa un petit sourire en m'apercevant avant de remarquer mon visage :


"Yuki ! Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ?"


Mais trop tard, j'avais déjà tourné les talons et à présent, je remontais en courant à l'étage pour me précipitais dans la chambre de mes parents où je retrouvais mon père et ma mère en train de discuter pendant que cette dernière rangeait le linge. Ils tournèrent tous deux la tête vers mort et je ne pris pas le temps de parler, me précipitant dans ses bras alors que les larmes commençaient à jaillir de mon corps. Immédiatement, mes parents me demandèrent ce qu'il m'arrivait, mais je n'avais pas envie de parler en présence de mon père. Ma grand-mère m'avait suivi et fit également irruption dans la pièce à cet instant-là pour voir ce qui n'allait pas. JE gardais toujours le silence, me contentant de pleurer dans les jupons de ma mère qui me caressait tendrement la tête. Pourtant entre deux hoquets, je finis par demander à mon père et ma grand-mère de sortir de la chambre me laissant en tête à tête avec ma génitrice. Je pus enfin redresser la tête lui exposer toute ma peine alors qu'elle maintenait fermement mes joues entres ses deux mains :


"Qu'est-ce qui se passe mon amour ! Dis-moi tout !"


Sa voix était tendre et aimante et mon regard se perdit dans le sien en tout point identique aux miens. Je pleurais de plus belle et pourtant, je finis par lui dire la vérité et elle me sourit enfin pour me rassurer, son rôle de maman entrant désormais dans une nouvelle phase. Elle m'expliqua tendrement les changements qui allaient opérer en moi, parlant plus parfois en tant que médecin que mère, mais cela avait au moins l'effet de me rassurer. Elle me déploya le plus précisément possible ce que je devais faire et ne pas faire en ses circonstances, puis me laissai retourner dans ma chambre me reposer avant le repas de midi.

Je luis obéis passant devant mon père et sa belle-mère sans leur adresser le moindre mot et regagnant ma chambre, j'entendis cependant ma mère sortir de la chambre à son tour et parler distinctement à son mari :


"Va prévenir ta mère et ton père ... Yuki est prête pour le voyage ... Il est temps !"


Je ne sais pas qu'elle fut la réaction de mon père, car il dévala les escaliers à une allure précipitée alors que ma grand-mère se mettait semble-t-il à pleurer de joie :


"Oh mon dieu ! Ça y est ! Enfin mon bébé a grandi !"


Je m'effondrais alors doucement contre la porte, laissant libre cours à ma peine. J'aurais préféré que cela reste secret, quelques choses que l'on devinerait avec le temps, car ça devait bien arriver, mais non, c'était trop tard et la nouvelle se répandait à présent dans la famille comme une trainée de poudre sur un champ de bataille et moi, je tombais petit à petit dans le néant ...


Dernière édition par Samui Yuki le Lun 22 Juil 2013 - 12:34, édité 5 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyVen 12 Juil 2013 - 12:57

Accroupie dans un coin de la pièce, Shiro serraient entre mes bras, j'entendis à peine la porte de ma chambre coulissait et deux personnes rentrer à l'intérieur. Pourtant, les bruits de pas finirent par me parvenir de même que les souffles fatigués de mes deux grands-parents. Da-Xia et Lu-Hsing Kojima qui s'avançaient vers moi la mine neutre. En apercevant leurs visages usaient par le temps, en comparaison avec le mien encore frais et jeune, je ne pus que me cacher, enfouissant une nouvelle fois mon visage humide entre mes jambes alors qu'ils s'approchaient irrémédiablement de moi et s'asseyaient à mes côtés. Je restais caché, je n'avais pas envie d'affronter leurs regards sympathiques et rassurants. Je n'avais qu'une envie, celle d'être seule. Pourtant, c'est mon grand-père qui prit la parole après s'être gratté la gorge à plusieurs reprises :


« Yuki écoute nous mon enfant ! Nous ne sommes pas là pour t'embêter, mais pour te raconter une histoire qui t'expliquera bien des choses ! »


Intriguée, j'attendis quelques minutes avant d'enfin laisser percevoir un œil au travers de mes cheveux signes de mon attention qui fit sourire mon grand-père qui posa sa main flétrit sur mon épaule :


« Laisse-moi te raconter l'histoire de ta deuxième famille. L'histoire des Kojima, fils et filles des neiges, peuples fiers mais fragiles c'est à travers la montagne et sa rugueur que nous avons appris à vivre ! »


Il se tut quelques secondes et m'observa attentivement voyant bien que maintenant, j'étais complètement absorbé par ses paroles. Il avait réussi à attirer mon attention et il reprit donc son discours :


« Il y a des années de cela ... Alors que je venais juste de rencontrer ta grand-mère ! »


Il lui saisit la main en disant cela :


« J'ai été soumis à l'épreuve de force que doivent subir tous les hommes de notre famille ... Ton père et ton oncle qui ne sont pas des shinobis on du aussi la franchir de même que tes cousins ! Je m'en souviens comme-ci s'était hier, car j'en porte encore la marque dans le dos ! »


Il fit alors quelques choses qui me surpris et après s'être relevé, défis la ceinture qui retenais la tunique autour de son corps avant de la retirer et de se retourner. Je dressais alors complètement la tête et affiché une mine apeurée en découvrant trois impressionnantes cicatrices en tout point semblables à des marques de griffes incrustaient dans le dos de mon ainé :

« Grand-père ! Qu'est-ce que ... »
« C'est le pacte de force ma chérie ... J'ai eu beaucoup de mal à l'obtenir, mais je n'avais pas n'importe qui comme adversaire ! »


Il remit son vêtement et se rassit à côté de moi en riant légèrement :


« Ton père et tes oncles s'en sont beaucoup mieux sortie que moi, je dois l'avouer, mais leurs adversaires étaient bien différents du mien ... Bien moins agressif ... »


Je ne voyais pas où il voulait en venir. Je ne me souvenais pas d'avoir entendu parler d'un pacte de force ou de quoi que ce soit d'autres ... Pourtant, un souvenir remonta à ma mémoire daté d'il y a un an et demi ... Juste à notre arrivée à Kiri ... Ho et Manju, mes cousins avaient dû rester plus longtemps à Yuki no Kuni avec mes grands-parents, mais on ne m'avait jamais dit pourquoi. Tout ce dont je me souviens, c'était qu'il était tous les deux revenus le visage et le corps couvert de petite marque de griffes apparemment dues à une attaque de loup dans les montagnes enneigées. Je n'avais pas trouvé ça étrange à l'époque, mais en y repensant à présent, les loups n'attaquaient pas comme ça les voyageurs ... J'ouvris donc la bouche :


« Ho et Manju ... l'année dernière ? »
« Oui, c'est ça ... Et Shan deux ans avant eux ... C'est lui qui s'en est le mieux sortie de la famille à présent ... Mais là n'est pas le problème car pour toi ... Ça sera différent ... »


Il s'arrêta quelques secondes de parler puis me prit doucement la main :


« Laisse-moi finir mon histoire et écoute attentivement ! »


Je fermais immédiatement la bouche et le regardais à présent avec envie. Cette histoire m'intriguait vraiment en même temps qu'elle me plaisait au plus au point, car elle parlait de mes ancêtres de mon passé et de quelques choses que j'ignorais et qu'on avait pris soin de me dissimuler depuis toutes ses années :


« Comme tu le sais, nous sommes l'une des plus puissantes familles de Yuki no Kuni. Nous avons traversé les siècles et enrichit notre art pour la calligraphie et les sceaux au fil des années. Mais notre ancêtre et fondateur du clan, il y a maintenant plus de trois cent ans a mis en place un pacte avec des animaux sacrés du mont Fubijitsu, les ours. Depuis ce temps, ces derniers sont nos partenaires et nous pouvons l'invoquer à nos côtés pour nous aider si nous en avons besoin. Sache que chaque membre par le sang de la famille doit obligatoirement passer ... Ce pacte avec eux, mais ...»


Car il y avait un, mais ! Oui un, mais, je vous le donne dans les mille car impatients comme j'étais de connaître la suite, je la devinais avec aisances :


« Mais ce pacte est bien différent de ce que tes amis ont pu signer avec d'autres entités le nôtre est vraiment spécial ... Pour t'expliquer cela, je vais te raconter comment ça se passe avec les garçons, car je connais mieux cette partie-là. Avec les filles, c'est quelque chose de complètement différent et ... Comme tu es la première descendante depuis ma grande tante ... Je vais te raconter ce que je sais ... Mais après ! Faisons les choses dans l'ordre. »


Ok, tout cela me semblait bien flou. Pour commencer, je comprenais que cela faisait référence au pacte que je devais passer pour pouvoir utiliser les invocations de notre famille (mes cousins s'amusaient souvent à le faire pour me faire râler, mais ils n'avaient jamais voulu m'expliquer comment ils avaient obtenu leur Kuchyoses). C'est donc avec les oreilles grandes ouvertes, que j'écoutais le récit de mon grand-père...
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptySam 13 Juil 2013 - 9:50

« Chaque garçon à compter de sa quinzième année devra affronter l'épreuve de force face à son alter-ego au sein du clan Kuma. C'est ainsi qu'a été rédigé l'une des cinq règles de clan et de cette union. Nous sommes depuis lors obligés de soumettre les enfants issus par le sang du clan Kojima à cette épreuve ! Mais ne vois pas la quelques choses de néfaste mon enfant, car c'est une épreuve qui te fera grandir ! »

Les yeux de grand-père s'étaient légèrement voilés en disant cela et je vis Da-xia, ma grand-mère et sa femme affichée la même mine triste avant de lui saisir la main et de poursuivre à sa place :


« L'épreuve des garçons est assez simple Yuki, chacun d'eux dois affronter dans un combat à main nu son autre moi ours. Ton père a dû affronter un ours du nom de Grisbuff ! Un ours assez amical et n'aimant pas le combat. Cela rend les choses parfois simples, car dans certains cas il n'y a pas besoin de combattre ou très peu, car l'ours plie rapidement. Tes cousins ont par exemples du tout deux affronté un ourson d'environ trois ans. Pas aussi féroce qu'un adulte forcément, mais très hargneux. Mais ils s'en sont bien sorti ! Ton grand-père à lui par contre eu plus de mal ! Son partenaire ours s'appelait Grudjborn et c'est l'actuel chef du clan. À l'époque, il ne l'était pas encore, mais il le prétendait fortement. Je ne sais pas encore comment ton grand-père a réussi à le faire plier toujours étant qu'il en est ressorti dans un état affreux ! Il était, je dirais presque à la limite de la mort ... Les marques qu'ils portent dans le dos sont celle de son alter-ego ... »


Je déglutis en entendant tous ses récits pourtant une interrogation subsistait dans mon esprit. Et pour les femmes ... Qu'elle était la différence avec les garçons. Je me mis à regarder mes pieds tout en tripotant machinalement le pendentif que je portais toujours autour du cou avant de soudain me souvenir de la forme de ce dernier. Le saisissant alors à pleine main, je me montais à hauteur de mes mirettes pour pouvoir l'observer avec attention, caressant le métal précieux dans lequel il était fait. Un ours aux yeux de cristal et derrière un symbole, celui du clan de ma famille paternelle, une succession de traits entourant une lune :


« Un ours ... »


Ma grand-mère me coupa la parole :


« En fait dans ton cas, ça sera plutôt une ourse ... Toujours un alter-ego du même sexe que l'enfant ! »


Je la regardais avec insistance toujours en tenant le petit pendentif dans mes mains avant de finalement me retourner vers mon grand-père :


« Qu'elle différence entre les filles et les garçons grand-père ? Je vais devoir affronter une ourse moi aussi ? »


Il se gratta la gorge et son air gêné fut plus profond encore alors que je sentais la tristesse monter dans ses yeux :


« Pour être honnête avec toi ... Je ne sais que très peu de chose sur le pacte de sang qui se passe entre une fille et son ourse ... La seule personne qui aurait pu te renseigner avec précision sur ce dernier ... C'est ma sœur qui est morte au cours de cette épreuve ... »


Je baissais immédiatement les yeux. Grand-père ne parlait jamais de sa grande sœur pourtant, il continua :


« Elle avait quatorze ans lorsqu'elle a dû affronter l'épreuve du pacte de sang et elle me semblait aussi mieux renseigné, car mes deux tantes avaient survécu à cette dernière. J'étais trop jeune à l'époque pour comprendre cela, mais au bout de trois jours dans la salle du rituel ... Nous avons entendu un grand cri et nous sommes intervenus ... Ma sœur était étendue sur le sol le ventre en sang, entièrement vidé de son contenue par un trou béant ... Nous n'avons pas pu la sauver ... »


D'instinct, je me mis à trembler et je serrais plus fort mon chat dans mes bras. Si fort qu'il finit par miauler avant de se libérer de mon étreinte en me faisant des yeux mauvais pour aller finalement se percher sur mon lit. Moi, je restais dans ma frayeur reculant plus encore dans le coin de ma chambre pour essayer de me dissimuler à la vue de mes ainées :


« Mais ... Je n'ai que douze ans moi ... Je ... Je ne suis pas assez forte pour affronter un ours ! »


Ma grand-mère se redressa alors pour me prendre dans ses bras et me serra contre-t-elle :


« Ce n'est pas un problème de force ma chérie ! Le pacte de sang est bien différent ! Les femmes de la ligner Kojima ont toujours étaient réputées pour leurs forces de caractère, pour leurs obstinations à obtenir ce qu'elles voulaient ! Le pacte de sang n'est n'y plut n'y moins qu'une épreuve d'endurance et de ténacité ! Tu va devoir l'affronter et t'en montrer digne ! »


Pourtant, tout mon esprit était embrumé par ce que je venais d'entendre. Je risquais la mort ... Comment mes parents pouvaient-ils accepter cela. Comment pouvaient-ils me laisser affronter un pareil danger ! Ma grande tante ne s'en était pas relevait ... Peut-être désiraient-ils que la même chose m'arrive ... Je ne voulais pas aller là-bas, j'avais trop peur pourtant une chose me rappela à l'ordre :


« Yuki ! Redresse-toi et arrête de faire l'enfant ! »


C'était ma grand-mère maternelle qui venait d'entrer à son tour dans la pièce. Chifumi Samui me regarda froidement devant le comportement que j'avais quelques instants auparavant. Elle s'avança dans la pièce de sa démarche flottante comme à son habitude et s'installa à côté de Da-Xia tout en continuant à me regarder avec son regard glacial :


« N'oublie pas tes origines ! Tu es issu de deux puissantes familles ! Dans ton sang coule à la fois celui des Kojima et celui des Samui ! Tu es plus puissante et plus forte que tu ne le penses ! Tu as hérité de la ténacité des Kojima et de la puissance des Samui ... Mais tu as surtout hérité de l'amour que nous te portons au quotidien ! Je vois dans tes yeux que tu as peur ! Mais les traditions sont les traditions mon enfant et ce n'est pas toi qui dérogeras à la règle ! Montre-nous enfin qu'elle grande shinobi tu comptes devenir et prends plutôt cette épreuve comme l'envie de démontrer quel est ton nindô ... »


Les paroles étaient fortes, mais elles avaient au moins le don de me faire réagir, car après quelques instants d'hésitation devant le regard insistant de ma grand-mère maternelle, je finis par approuver ses paroles d'un vigoureux hochement de tête :


« Très bien ... J'accomplirais mon devoir grand-mère ! »


Puis, je me suis légèrement détendue. Dans tous les cas je n'avais visiblement pas le choix donc je préférais voir les choses du bon côté. Me tournant vers mes autres grands-parents, je demandais alors :


« Que dois-je faire ? »


C'est ainsi que j'appris que nous allions partir pour Yuki no Kuni.
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyLun 15 Juil 2013 - 10:17

Mes grands-parents avaient été encore plus prévoyants que tout ce que j'avais espéré et alors que je gagnais la cour de la maison, muni de béquille pour m'aider à marcher, après avoir rapidement préparé un sac à dos de voyage contenant quelques vêtements parmi les plus chauds que je possédais, ainsi que mettre changeais avec l'aide de ma grand-mère Chifumi, j'observais le petit convoie qui finissais de se préparer.

Dans la cours de la maison, se trouvais à présent trois chevaux. J'en connaissais deux puisqu'il s'agissait d'Hidalgo et Panach (Mekong ayant tragiquement perdue la vie au cours d'une de mes missions). Le troisième était une jument d'une race de trait que je ne connaissais pas. Sans doute une nouvelle acquisition faite dans la hâte de ce voyage. Mon père était en train d'aider ma grand-mère paternelle à monter sur la nouvelle jument pendant que moi, quelqu'un me saisit spontanément dans ses bras, me soulevant du sol. Je poussais un petit cri de surprise avant de me retourner et d'apercevoir Manju, mon cousin qui me hissait avec délicatesse sur la selle de Panach. Il me souriait, le regard plein de fierté et alors que mes fesses se posèrent sur le cuir de la selle, il m'ébouriffa les cheveux tout en m'aidant à glisser l'avant de mon pied plâtré dans l'étrier concernait. Ho s'approcha alors à son tour et me tendit mes béquilles, m'aidant à les coincer dans le package de Panach pour que je puisse les avoir à porté de main. Je remarquais alors qu'il portait d'épais sac à dos sur leurs épaules et j'affichais une mine interrogatrice :


« Vous nous accompagnez ? »


Ce fut mon oncle qui approuva en bousculant ses fils pour se frayer un passage jusqu'à moi :


« Bien sûr qu'il vous accompagne ! Nous n'allions quand même pas laisser partir notre princesse sans une équipe digne de ce nom ! Et puis les ancêtres commencent à se faire vieux pour ce genre de voyage en solitaire ! »


Je ne sais pas pourquoi, mais l'instant d'après une chaussure vient heurter la tête de mon oncle dans un bruit sourd alors que ce dernier se mit à rire :


« Hiroshi ! Ne traite pas ta vieille mère comme une larve ! Je serais encore capable de mettre cul nu pour te donner la fessée que tu mérites ! »


Je ne pus à mon tour pas me retenir de rire et me pencher légèrement en avant pour recevoir un baiser de mon oncle, puis de mes parents avant que le départ ne sonne. Mes cousins allaient à pied, pour nous ouvrir le passage. Plus rapide que nous en tant que shinobi.

Le voyage était lancé et je suivais le chemin menant vers le port encadré de mes deux ainés précédait de mes deux cousins. Je ne connaissais pas mes grands-parents avec un tel entrain et ils galopaient avec la même voir plus de virtuosité que moi, poussant les chevaux à leurs maximums. Bien entendu, Panach était jeune et donc joueuse et elle faisait son possible pour être la première.

Nous avons atteint le port en moins d'une demi-journée et mes cousins étaient déjà sur place. Ils nous indiquèrent le bateau dans lequel nous devions embarquer d'un geste de la main et l'un d'eux m'aida à descendre de cheval avant de me tendre mes béquilles tandis qu'il guidait ma jument sur le navire (chose pas franchement aisée, car la dernière fois qu'elle était montée sur un bateau, elle n'était encore qu'un poulain).

La traversée débuta et nous en avions pour un peu plus d'une journée. Journée que ma grand-mère décida de mettre à profit pour discuter avec moi dans l'une des cabines qui nous avaient été attribuées dans le bateau.

Elle m'expliqua alors, dans la pénombre du petit habitacle seulement éclairé par le hublot qui donnait sur la mer, toutes les spécificités du pacte de sang que mes grandes tantes lui avaient apprises. C'était une épreuve dangereuse certes, mais pas insurmontables. Il suffisait d'avoir du caractère, de la force d'esprit et surtout une excellente connaissance de ses limites pour parvenir à la passer. Je l'écoutais avec attention, essayant de mettre ses informations à profit, car j'en aurais moi-même besoin :


« La spécificité de cette épreuve, et c'est pour ça que nous sommes partis aussi vite de la maison, c'est qu'elle doit avoir lui lors des premières menstruations de l'enfant et uniquement pendant ses dernières ! Cela à toujours réclamer beaucoup d'attention de la part de la famille de ton grand-père, car c'est le seul risque qui pourrait entraîner le fait que le pacte soit rompu ! La perte de ce pacte serait une tragédie dans la famille, c'est pour cela que nous y avons été aussi attentifs ... Je sais que ça peut te paraître vexant que tout le monde soit au courant car ... En général, c'est quelques choses que l'on préfère garder pour soit, mais comme Chifumi te la déjà dis, il y a des traditions auquel on ne peut pas déroger ! »


Elle m'attira alors vers elle et me prit tendrement dans ses bras :


« Et puis nous sommes tellement fiers de ce que tu es devenu ! Tu seras sans aucun doute une très belle femme ! Et tu trouveras un époux merveilleux qui prendra soin de toi mon enfant ... »

Dans ma tête, je tirais intérieurement la langue à ce qu'elle venait juste de dire dans ses dernières paroles, mais j'étais, on ne peut plus, fier de ce qu'elle avait dit avant. Même si comme elle l'avait souligné, j'aurais préféré que ça reste un secret de polichinelle.

Je soupirais de lassitude en lui rendant son étreinte et alors qu'elle se redressait, elle me demanda de me glisser dans les couvertures de mon lit et de dormir tout mon saoul, car j'aurais besoin de toutes mes forces.

C'est donc ainsi que je me suis retrouvée dans ce bateau tanguant, voguant au rythme de la mer vers mon pays d'enfance.

Mes paupières étaient plus lourdes que je le pensais, car il n'était que seize heures de l'après-midi et pourtant, j'étais épuisée. Je ne tardais pas à me tourner sur le côté et à fermer alors complètement les yeux pour me laisser aller au bras de Morphée, me laissant envahir par ce dernier.
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyMar 16 Juil 2013 - 13:52

Au petit matin, je me réveillais avec la nausée. J'avais certes bien dormi, mais lorsque j'ouvris les yeux aux premières lueurs du soleil, le bateau tanguait terriblement à l'approche de côtes enneigées. Je sentais mon estomac faire le yoyo et pour cause, je n'avais pas mangé hier soir.

Me redressant dans ma couchette et me mettant sur le bord de cette dernière, j'entrepris donc à grand-peine de descendre par l'échelle jusqu'au sol où je boitillais jusqu'à la minuscule salle de bains de la cabine. Tout le monde semblait dormir plus ou moins paisiblement. Mes cousins, eux ronflaient comme des bébés et mes grands-parents avaient le visage serein.

Arrivé dans la cabine, je me penchais immédiatement au-dessus du lavabo pour y déverser le contenu inexistant de mon estomac. Oh que je n'aimais pas avoir la nausée.

Je me débarbouillais donc rapidement la figure, effaçant les traces de biles gastriques et sortit de la chambre en quête de la « cantine » où je pourrais me restaurer.

J'avais cependant, à peine mis le nez dehors que je re rentrais précipitamment à l'intérieur à cause du froid glacial qui régnait dans le couloir. Fouillant un peu dans les placards où se trouvaient nos sacs, j'arrivais à dénicher ma lourde cape de fourrure et m'enroulais dans cette dernière avant de retourner affronter le froid.

Contrairement à ce que les gens pensent, nous, les originaires de Yuki no Kuni, nous ne résistons pas mieux au froid que les autres. Nos vêtements sont juste plus adaptés. Je retrouvais donc la fraicheur matinale, mais ce coup-ci bien à l'abri et bien au chaud dans ma cape. Cependant, cela ne m'empêcha pas de boitillait avec mes béquilles (que j'avais récupéré au passage) jusqu'à la cantine ou l'un des matelots me vit arriver la mine blanche :


« Ola demoiselle ! Vous avez le mal de mer, vous ! Allez voir le maitre coq du bateau ! Il va vous donner un truc qui vous remettra d'aplomb direct ! »


Il m'indiqua un peu plus loin un monsieur en train de touiller dans une marmite tout en servant une assiette à un matelot. Je regardais ce dernier la mine avide et en m'approchant de lui la mixture qu'il était en train de remuer me donna de nouveaux relents. Il rigola alors fortement en me voyant et me sourit au final :


« J'ai ce qu'il vous faut pour votre estomac fragile ma belle ! Tenez ! »


Il me tendit alors une assiette avec une belle miche de pain, un pot de confitures et une sorte de jus de banane et de pomme. Il y avait également une multitude de gâteaux secs sous-vide et il me les désigna du doigt :


« Ça, c'est pour toute la journée ! Mange un paquet environs toutes les trois heures ! Avoir l'estomac plein vous empêchera de cracher vos tripes ! »


J'approuvais en essayant de sourire malgré ma nausée et je m'installais à une table pour grignoter le tout. Effectivement avoir de la nourriture dans l'estomac calmé immédiatement l'effet mal de mer. Je me sentais déjà reprendre des couleurs lorsque le reste de ma famille arriva petit à petit au compte-gouttes. Ho fut le premier à me rejoindre, beaucoup plus matinal que son frère qui arriva longtemps après mes grands-parents qui suivait de prêt mon cousin.

Je restais silencieuse durant tout le moment que durât le petit-déjeuner et après ce dernier, je demandais l'autorisation de me rendre dans les cales du bateau pour voir les animaux. On me la donna et je m'y rendis seule, bravant courageusement les petits escaliers tortueux avec mes béquilles pour finalement arriver à l'endroit ou les animaux se trouvaient. Il y en avait plus que ce que je pensais. Des bœufs pour la plupart, mais dans un coin reculé de cet étables improvisés se trouvaient Hidalgo, la jolie jument grise et ma Panach. Cette dernière ne semblait absolument pas affectée par les houles du bateau que l'on ressentait beaucoup plus ici. Elle mangeait joyeusement une ration de foin et lorsque je m'approchais avec un reste de pain, elle lâcha ce qu'elle tenait dans son museau, dressa les oreilles et se dirigea vers moi tranquillement.

Une heure plus tard, nous accostions enfin dans un paysage complètement différent de celui Mizu no Kuni. Ici, l'air n'était pas humide, mais sec et froid et lorsque j'entendis la sonnerie annonçant l'accostage, je sortis précipitamment du petit enclos ou se trouvais les chevaux pour gravir du plus vite que je pouvais les échelles pour remonter sur le pont. Je ne tardais pas à y retrouver ma famille et pour me pencher à mon tour par-dessus la rambarde pour apercevoir mon pays natal. Le bateau poussait avec sa coque d'épais morceaux de glace s'étant détachés de la banquise entourant le port de Suminoe no Tsu. Au loin, bien au delà du petit village côtier, on pouvait apercevoir la plaine de glace, le principal danger de notre voyage.

Moi, je souriais comme une enfant, les visages éclairés, les yeux brillants de magie. Je n'attendais qu'une chose, pouvoir fouler une nouvelle fois la neige, la retrouver comme avant. Je me sentais déjà dans mon élément et alors que les matelots m'étaient en place la passerelle, n'y tenant plus, je me précipitais vers cette derniers dés qu'ils l'eurent mise en place, l'impatience m'avait gagné et je tenais à être la première a foulé du pied ce sol tant aimé.

Bientôt la petite famille me rejoignit alors que je m'étais éloignée du port pour m'asseoir dans les flocons au sol. Je m'enfonçais légèrement dans ses derniers, mais j'appréciais le fait d'être dans mon élément. Pourtant, je savais très bien que le plus dur de notre voyage restait encore à faire et après quelques moments où on me laissa profiter, le destin me rappela à la réalité par le biais de mon grand-père :


« Yuki ... Nous devons y aller ... Le temps presse ... »


Je poussais un soupir de lassitude avant de me redresser avec difficulté tout en me retournant vers eux :


« Je sais grand-père ... Allons-y !»
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyVen 19 Juil 2013 - 15:21

Le temps nous était compté à présent et nous traversions à grande allure la banquise s'étalant sur plusieurs centaines de kilomètres, séparant le port où nous avions débarqué de la grande forêt de givre ou se trouvait mon village natal. Je me tenais fermement à la crinière de Panach, laissant l'animal galoper en liberté en compagnie de ses congénères, mes cousins bien loin, devant nous traçant un chemin. Parfois, ils marquaient à l'encre rouge sur la neige blanche, l'emplacement de crevasse que nous devions éviter avec nos montures pour éviter un accident. J'étais chaudement enveloppé dans un épais manteau de neige dont la capuche était rabattue sur ma tête. J'avais également mis de gosse lunette pour protéger mes yeux et une épaisse échapper autour de mon cou pour éviter de prendre froid.
La nuit déclinait plus rapidement qu'au pays de la neige ici et alors que nous apercevions à peine les premiers arbres au loin, nous ne nous dirigions plus qu'à la lueur de la pleine lune. Mes cousins avaient dressé un campement provisoire et étaient partie chasser le cerf dans la forêt. Ils avaient pris une belle biche qu'ils étaient en train de faire rôtir autour d'un petit feu de camp.

Déjà, deux jours de voyages et nous voila en train de camper dans la forêt. Pour la première fois j'utilisais une technique que j'avais mise au point pour m'amuser dans la forêt de Mizu no kuni. J'activais mon chakra Hyouton et formais un imposant igloo de glace autour du petit feu ou mes cousins s'affairaient afin d'avoir une protection pour la nuit. Les chevaux, eux resteraient dehors, car de toute façon, les deux garçons allaient se relayer pour monter la garde et faire fuir les animaux sauvages. Le lendemain, nous attaquerions vraiment la plus difficile des parties du voyage, gravir le Mont Kita pour nous rendre au temple sacré Kuma. La partie n'allait pas être facile, car à cette période de l'année, le manteau neigeux était instable et rendait la progression difficile et dangereuse.
Mais pour l'instant la nuit allait commencer et je retrouvais l'insouciance d'une enfant, me bagarrant avec mes cousins pour évaluer mes capacités, jugeaient médiocre par les deux garçons, en taijutus.

Au petit matin, nous primes donc un chemin de montagne en pente douce.
Bien que cela n'enchantât pas mes grands-parents, je pris cette fois-ci la tête du convoi. Mon grand-père avait désormais pris Panach en monture et je montais Hidalgo avec Manju derrière moi sur la selle, ce cheval ayant le pied plus sûr et plus habitué au chemin de montagne que ma jument. Je sentais les vibrations et le souffle de l'animal à chaque fois qu'il faisait un pas. Progressant parfois avec prudence lorsqu'il sentait le danger, d'autres fois plus rapidement lorsque le chemin le permettait.

Nous attaquions à présent la partie abrupte de la montagne et les chevaux avaient beaucoup de mal à progresser. Je me penchais en avant, m'accrochant à la crinière d'Hidalgo pour ne pas glisser en arrière et je me permis d'observer un instant le magnifique paysage montagneux que nous offrait Yuki no Kuni. Cette fraicheur, cette beauté, tout cela m'avait tellement manqué. Je regardais en contrebas les petits vallons du pays de la neige dont les ombres formaient des taches étranges dans le paysage. Cela me fit sourire et je regardais à nouveau droit devant moi, remarquant parfois les traces d'animaux sauvages dans la neige. Tout cela était bien comique et nous mirent un peu plus de la matinée pour atteindre le plateau au sommet de la montagne ou une épaisse forêt de sapins avaient pris place, s'élevant haut dans le ciel et cachant petit à petit la lueur aveuglante du soleil se reflétant sur la neige.

Nous soufflions à présent un peu et mes cousins regagnèrent la terre ferme alors que je me laissais aller sur le dos de Hidalgo. Le temple était tout proche et moins d'une heure après avoir pénétré dans l'épaisse forêt, des statues d'ours commencèrent à se dresser de part et d'autre du chemin. Chacune d'elle semblait être un animal différent. Ses statues semblaient comme vivantes, animées d'une étrange vigueur dont je ne parvenais pas à deviner l'origine. Leurs yeux de granites semblaient vivants et ils nous suivaient le long du chemin. Soudain, mon grand-père s'arrêta et descendit de cheval pour s'approcher d'une des statues. Il caressa la fourrure de pierre de l'animal et s'inclina profondément avec respect en ne prononçant qu'un seul mot. Un seul :


« Grudjborn !»


Je compris alors ce qu'étaient toutes ces statues et en observant les suivants et l'attitude de mes cousins à leurs égards, je compris. C'était les représentations des Alter-Ego ours de mes ancêtres et de ma famille. Je mis à mon tour pied à terre avec d'infinies précautions et m'approchais de mon grand-père à l'aide de mes béquilles. Effrayait, je me pressais contre la cuisse de ce dernier en observant l'effrayante statue avant de découvrir le nom de cette dernière gravait en lettres creusaient dans le marbre. Le même nom que mon aïeul avait prononcé quelques instants avant. Un coup d'œil sur le côté me fit reconnaitre un autre nom connus. Celui de l'Alter-Ego de mon père. Puis mon regard se posa sur une autre statue. Une ourse, ce coup-ci, juste à côté de celle de mon grand-père. Elle avait l'air effrayant et tenait un cœur dans sa gueule. Je frémis de plus belle en sachant pertinemment à qui appartenait ce cœur et mon grand-père me le confirma :


« Akahétoa ... L'Alter-Ego de ma sœur... »


Je m'attachais un peu plus à la jambe de mon grand-père alors que nous descendions l'allée doucement. Une nouvelle stèle, mais vide ce coup-ci se tenait juste après-celle de mes cousins. La mienne et en la voyant vide de statue, cela me fit un drôle d'effet. Comme une boule au ventre alors que nous continuions d'avancer tranquillement. Vers le temple.
Ce dernier se dressait une centaine de mètres plus loin dans la forêt. Dans un marbre bleu et blanc lui donnant une apparence lugubre et froide.
Nous nous sommes avancés sur le sol de marbre et les lourdes portent se sont ouvertes d'elle-même sur l'intérieur de ce dernier. Une dizaine de bonzes se tenait devant nous portant tous un symbole sur leur écharpe en forme de flocon me rappelant étrangement l'emblème de ma famille paternelle.
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptySam 20 Juil 2013 - 10:01

Le bruit de sabot des chevaux sur le marbre blanc du temple produisait un son mélodieux et doux à l'oreille qui me berça presque alors que les bonzes faisaient preuve de mille attentions à notre égard. Plus particulièrement aux miens encore. On nous invita à nous déchausser malgré le froid glacial qui régnait ici et à purifier nos pieds dans un bassin d'eau claire. Je m'exécutais en même temps que le reste de mon escorte et eut un frisson en pénétrant dans le bassin et en le traversant.

Plusieurs jeunes moines s'occupaient de nos chevaux, les conduisant jusqu'à une écurie alors qu'un vieillard au crâne rasé et à la longue barbe blanche s'avançaient vers nous et nous saluait d'un air respectueux avant de s'adresser directement à mon grand-père.


« Lu-Hsing ! Quel plaisir de te revoir ! »


Il eut un coup d'œil sur moi, me sourit et se retourna vers mon grand-père :


« Ainsi donc, aujourd'hui, tu viens nous confier ton dernier héritier ! Ou plutôt, ta dernière héritière ! »


Le ton étai cordial, je dirais même jovial alors que mon aïeul me saisissait la main et me poussait en avant tout en parlant avec son ami :


« Voici Yuki, ma petite fille ! »


Le bonze me dévisagea alors longuement, s'attardant plus longuement sur le sceau de mon visage avant ce coup-ci de s'adresser à mes deux grands-parents :


« Le sceau du ciel et de la terre ... Vous n'avez pas lésiné sur les moyens à sa naissance ! »
« Douze heures de préparation, six d'exécutions ... Elle était effectivement très attendue et possède par sa main le sang d'une autre grande famille en elle ! Nous ne pouvions pas nous permettre moins Chi-fu ! »


L'homme en face de moi déglutit, car j'entendis sa gorge claquer dans sa bouche alors qu'il affichait un nouveau sourire :


« Je comprends mieux la présence d'une ourse de si haut rang en ses lieux alors ! Tu ne seras pas déçus de l'adversaire que le clan Kuma lui a désigné mon cher Lu-Xsing ! »


Je sentis la main de mon papi trembler dans la mienne, aussi je le serrais plus fort, comme pour le rassurer alors que normalement cela aurait dû être le contraire :


« Qui est-ce ? »
« La fille Akahétoa ... Mais je laisse à ta petite fille le soin de la découvrir par elle-même ! Depuis combien de temps avez-vous débuté le voyage ! »


Ce fut au tour de ma grand-mère de répondre, me faisant devenir aussi rouge qu'une tomate lorsque ces paroles furent prononçait :


« Cela fait deux jours et pour répondre à ta question silencieuse, oui, elle est toujours indisposée ! Ne tardons plus maintenant si tu veux bien en discours inutiles ! La cérémonie est longue, mais les préparations le son d'autant plus ! Le temps nous est compté ! »


Et sans ajouter un mot de plus, elle me saisit par la main et m'entraîna vers le fond du temple ou une porte avait été ouverte pour nous. Au début, je ne compris pas pourquoi mes cousins ne suivaient pas, mais devant la pièce ou nous nous trouvions, je compris bien vite. Il s'agissait d'un bain, ou plutôt de bain car de nombreuses cavités dans le sol étaient remplie de différents liquides et ma grand-mère fit signe à deux bonzes de quitter la pièce alors que deux femmes vêtues de blancs s'avancèrent vers nous. Le visage masqué par un voile, l'une d'elles s'adressa à nous :


« Bienvenue Da-Xia ! Nous sommes les prêtresses de ce temple et nous allons vous aidez à préparer cet enfant au pacte de sang ! »


Elle se tourna alors vers moi et me parla avec douceur :


« Bienvenue Yuki ! Ne t'inquiète pas nous allons prendre soin de toi ! »


Puis elle me saisit délicatement par la main, m'extrayant à la poigne puissante de ma grand-mère avant de me faire avancer sur un petit socle de bois au milieu de la pièce. Les deux femmes s'affairèrent alors à me retirer l'ensemble de mes vêtements, me laissant pour ainsi dire nue comme un ver. Je grelottais, car il ne faisait vraiment pas chaud, mais je restais bien immobile, rouge de honte alors qu'elles s'approchaient une nouvelle fois de moi pour me passer une très fine tunique transparente blanche sur le corps. Elles me prirent alors par la main et s'avancèrent vers l'un des premiers bains :


« Pour commencer, tu dois purifier ton corps dans un lait d'ânesse ! »


Je compris donc que je devais me baigner dedans. Aussi, je posais un premier pied dedans, constatant ainsi que le liquide était tiède. Mon deuxième pied si avançait donc timidement et je marchais dedans jusqu'à m'y enfoncer aux épaules. L'odeur n'était pas franchement agréable. Très forte, elle me piquait le nez et me donner des nausées. Je déglutis, mais restais dans cette marre de lait durant une demi-heure avant qu'on me demande de sortir. Là, on me mit complètement à nue une nouvelle fois et on me demanda de me coucher dans une baignoire ou l'on renversa sur moi du miel. Ma grand-mère m'avait rejoint, elle s'était assise sur une petite chaise à côté de la baignoire et me souriait tendrement :


« Ne t'inquiète pas ma chérie ... Tout ça se ne son que des traditions ... Ça va bien se passer ! »


J'approuvais d'un hochement de tête, essayant de retenir mes cheveux pour ne pas qu'il touche le liquide gluant. Franchement, je ne veux pas dire, mais se faire un bain de miel, c'est en soit assez agréable. Contrairement au lait d'ânesse, ça sent délicieusement bon. En plus, c'est chaud et agréable au contact sur la peau. Par contre, je redoutais un peu le moment ou je devrais sortir d'ici. Marcher avec du miel partout sur le corps, ce n'est pas franchement agréable.


« Je sais mamie ! Explique-moi ce que je vais devoir faire avant d'accomplir ce fameux pacte s'il te plait ! On ne me dit rien et je me sens perdue ! »


Elle me sourit tendrement et accepta de m'expliquer ce qui allait se passer :


« Après ce bain, tu iras te rincer dans un autre bain d'eau chaude naturelle ! Une sorte de rotemburö en soit et tu finiras par un bain glacé d'eau de ses montagnes ! Après cela, nous te coifferons et t'aiderons à enfiler la tenue pour ta cérémonie. Nous te maquillerons, puis moi, ton grand-père et tes cousins, nous recouvrirons les parties à nue de ton corps de sceaux ancestraux afin de t'assurer protection et chances. Suite à cela, tu pourras aller rencontrer ton ourse ! »

Voila donc ... Quel était-ce fameux rituel. Ma grand-mère n'avait cependant pas pris soin de m'en expliquer tous les détails avec précision.
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptySam 20 Juil 2013 - 13:14

Je trempais à présent dans le dernier bain. Celui d'eau glacé et je tremblais de tout mon corps en essayant de me concentrer sur autre chose que le froid qui engourdissait chacun de mes membres. Mon corps était rouge, car dans le bain chaud précédent, les deux prêtresses étaient venues me frotter avec des gants de crin pour enlever toutes impuretés de ma peau. Le froid me faisait du bien, car elles n'étaient pas allées de main morte. Je fis preuve de candeur lorsqu'une nouvelle fois en sortant du bain, j'essayais de me cacher en rougissant, mais on se contenta de m'envelopper dans de chaudes serviettes de bain et de me frotter pour me réchauffer.

Le rituel des bains était à présent fini et on m'emmena dans la pièce suivante qui se trouvait être une chambre luxueuse, chaleureuse et accueillante, l'immense lit à baldaquin à la tenture rouge bordeaux et aux mille coussins ne donnait qu'une envie, se jeter dedans. J'affichais une mine surprise et me laissais guider dans la pièce où on m'installa devant une somptueuse coiffeuse.

Les prêtresses commencèrent alors à coiffer mes longs cheveux, les démêlants avec des peignes en corne et les bouclant habillement autour de mon coup pour former une jolie coiffure. Je restais une observatrice attentive à tout cela, les regardant avec à la fois de l'appréhension, à la fois du contentement devant ce qu'elle était en train de faire. Bientôt, je me retrouvais avec une jolie tresse descendant tout du long de mon dos, ornait de joyaux et de fleurs de montagnes. Je voyais dans le miroir, ma grand-mère s'avançait vers nous. Elle portait une lourde tenue et on me demanda de me lever pour pouvoir m'habiller. Un simple coup d'œil me suffit à reconnaître la tenue traditionnelle de notre pays. Celle que j'avais tant rêvée de porter et dont je n'avais jamais eu le droit. Un magnifique sourire vint embellir mon visage alors que je laissais les femmes retirer les serviettes et me faire tendre les bras pour me passer le bustier court qui entourait la poitrine et dont les brettelles enserrait les membres supérieur pour rester en place. De longs voiles dans les tons bleu-violet partaient de ces brettelles pour recouvrir le reste de mes bras. On me fit ensuite enfiler la lourde jupe traditionnelle découvrant mon nombril et tenant en place grâce à une épaisse ceinture en tissus argentés. Les voilages de cette dernière couvraient toutes mes jambes et se mouvaient autour de moi à chacun de mes gestes. Je souriais à n'en plus finir. J'avais envie de danser dans toute la pièce pour exploiter au maximum les effets de cette somptueuse tenue. Ma grand-mère s'avança soudain vers moi, passant devant les prêtresses en tenant dans les mains un diadème de tissus bleu nuit et argentés. Incrustait d'une multitude de pierres précieuses, je le regardais avec effarement et me baissais légèrement pour qu'elle puisse le poser sur ma tête à la façon d'une princesse lors de son couronnement. Les prêtresses s'affairèrent alors pour le fixer sur ma coiffure avant de me faire revenir vers la coiffeuse pour me maquiller. Un maquillage très simple, elles agrandirent mes yeux et les firent ressortir en traçant d'épaisses lignes noires sur et sous mes paupières. Elles poudrèrent ensuite mes joues et peignirent mes lèvres d'un onguent transparent, les hydratants et faisant ressortir leurs roses naturelles. J'étais enfin prêtre et une paire de simples ballerines couleurs de nuit vint finaliser ma tenue alors que j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir et mes cousins et mon grand-père m'y rejoindre. Ils s'étaient changés, de même que ma grand-mère (ce que je n'avais pas remarqué), adoptant à leurs tours la tenue traditionnelle de notre pays, ils s'installèrent autour de la lourde table en bois au centre de la pièce et attendirent que les prêtresses s'en aillent pour m'inviter à les y rejoindre. Intimidée, je m'exécutais et m'installer à mon tour parmi eux défiants les deux garçons du regard de la moindre remarque déplacé. Ils se contentaient cependant de sourire et Manju détendit finalement l'atmosphère en glissant son bras autour de mon cou et en déposant un baiser sur ma joue :


« Tu es superbe ma princesse ! Mamie va enfin pouvoir te trouver un mari ! »


Je rougis de plus belle devant la moquerie alors que ma grand-mère le reprenait sévèrement :


« Manju ! Ça suffit ! Prépare-toi à apposer les sceaux au lieu de dire n'importe quoi !»


Je remarquais alors les encriers et les pinceaux disposaient devant chacun des quatre membres de ma famille et avant que je n'aie pu dire la moindre chose, les prêtresses revinrent dans la salle accompagnée de deux bonzes portant une table en bois qu'elles drapèrent d'un velours rouge avant de repartir aussi vite :


« Allait ! On a du travail ! Yuki allonge-toi ! Ho et manju vous vous occupez de ses bras ! Je me charge de sa poitrine et de son ventre et grand-père se charge de ses jambes ! »


N'y d'une, n'y de deux, je me retrouvais en train de me faire peindre (si si) des sceaux sur l'ensemble du corps. Cela n'avait en soit rien de très drôle si ce n'était les chatouilles provoquaient par les pinceaux alors que je regardais Ho et Manju ornaient mes mains de multitudes de volutes noires et de symboles asiatiques. Je leur faisais de temps en temps la conversation, leur demandant ce que signifiaient les symboles qu'ils traçaient, à quoi ils étaient destinés exactement. Et a chaque fois leurs réponses étaient la même :


« À te protéger ... »


Ils semblaient mettre tous leurs amours dans ces derniers et au bout de deux heures le travail fut achevé. Il n'était pas loin de dix heures du soir et on nous apporta à manger. Lu-Hsing, mon grand-père prenait soin à ce que je reprenne chaque fois de chacun des plats jusqu'à ce que je ne puisse plus rien avalé. Du coin de l'œil, je l'aperçus regarder nerveusement l'horloge de la chambre. Il était à présent onze heures et demies et son regard se portait depuis quelque temps sur le pendule de façon ostentatoire. Je finis moi aussi par la contempler en silence et à minuit moins dix, tous se levèrent et ils me conduirent à l'extérieur après m'avoir drapé d'une somptueuse cape de fourrure. Une porte nous fit alors face et chacun d'eux pris soin de me serrer dans ses bras comme ci s'était la dernière fois qu'ils avaient le pouvoir de le faire. Il était temps à présent. Comprenant ce que je devais faire, j'appuyais sur la poignée de la porte et l'ouvris avant de m'engouffrer à l'intérieur. Cependant au dernier moment, je me tournais vers eux et lâchais un petit :


« Je reviens vite ... »


Puis je refermais la porte m'évitant de voir mes grands-parents fondre en larmes.
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyDim 21 Juil 2013 - 22:13

La salle dans laquelle je venais de pénétrer était immense. Six larges colonnes corinthiennes soutenaient un plafond vouté. La pièce était toute d'un blanc immaculé, éclairée uniquement par d'impressionnantes torches et je remarquais au fond de cette dernière un large socle de granit sur lequel reposait une statue ouvragée d'ours.
À la fois craintive et curieuse, je restais immobile un long moment, en l'observant de loin, attendant que quelques choses se produisent. Mais rien. Le silence était total et seul le bruit de ma respiration venait troubler cette paix apparente. Cédant à mon vice, je m'avançais prudemment vers la figure de pierre pour pouvoir l'observer de plus prêt.
Le bruit de mes pas brisa donc le silence, claquant sur le sol de marbre comme une fouet sur la peau d'un homme. Plus je m'avançais et plus mon visage se décomposait. La statue était vraiment immense, représentant un ours plus majestueux encore que ceux que j'avais pu voir auparavant. Elle semblait jeune et agile, mais aussi féroce et sans foi. Aussitôt arrivait, aussitôt, j'avais envie de ressortir de la pièce, pourtant une chose m'intrigua plus encore par rapport à cette représentation presque vivante de mon ourse. Ses poils étaient visibles dans la pierre et elle semblait aussi douce qu'une plume. Ses yeux pétillaient comme s'il s'agissait de cristaux. Je n'en perdais rien de ma part, mais pourtant, rien ne se produisait. Je restais immobile devant la statue, mais rien, toujours rien.

Une longue attente et réflexion débuta alors. Je ne parvenais toujours pas à comprendre quel était cet appel du pacte de sang comme me le disaient mes grands-parents. Que devais-je fais pour faire venir mon alter-ego ? Devais-je la provoquer en duel comme l'avaient fait mes cousins ? Devais-je juste attendre qu'elle se manifeste ?
Je finis par m'asseoir à même le sol devant la statue, l'observant sans cligner des yeux, la défiant du regard, attendant un signe de sa part, mais le silence était toujours le plus fort. Toute cette histoire commençait bien mal pour moi et le peut d'indications que l'on m'avait données ne faisait que renforcer cet étrange effet d'incompréhension face à lequel je me trouvais à présent.
Mon ourse ne voulait pas se montrer à moi ? Était-ce déjà arrivé par le passé ? Peut-être que je n'étais pas prête, ou pas, assez forte pour cela encore.
Je m'allongeais sur le sol froid, laissant les voiles de ma tenue s'étalait en cercle autour de moi et je regardais le plafond sans rien dire. Mes pensées divaguaient à droit et à gauche comme pour chercher une solution à mon problème.

Une heure s'était déjà écoulée, mais rien.

Je faisais à présent les cent pas dans la pièce rectangulaire. Observant les murs, découvrant une petite étendue d'eau dans un coin, le néant dans le reste de la pièce.
Les heures s'écoulaient sans discontinuité et je commençais à me sentir fatiguée. Dormir ici serait peut-être inapproprié ?
Je tentais finalement quelques choses, ouvrant la bouche, je m'écriais :


"Ohé !!!! Il y a quelqu'un ?"


Aucune réponse ne me parvint et je continuais ma ronde lancinante autour de la salle, sautant parfois à cloche pied sur plusieurs dalles comme si je m'amusais à la marelle. Les heures s'écoulèrent et plus nous avancions dans le temps, plus je m'ennuyais.
Je finis par m'allonger une nouvelle fois devant la statue, puis je fermais les yeux, plongeant dans un sommeil relatif.
Mes rêves furent cependant étranges et alors que Morphée s'emparait de mon esprit, je me sentis tiraillait par une autre force encore plus puissante et cette voix féminine me parvint alors à l'oreille :


"Ton impatience est ce qui te perdra jeune Kojima ..."


Je ne me réveillais pas, mais dans mon sommeil, je me retournais fébrilement comme pour éviter cette voix et je me sentis lui répondre en dans mon sommeil :


"Qui es-tu ?"


La voix ne me répondit pas de suite, mais alors que je me sentais emportée une nouvelle fois par Morphée, elle revint m'empêcher de le rejoindre :


"Je suis qui je suis ... Mais je suis aussi toi ... Nous ne sommes qu'un et voilà bien des années que je t'attends ..."
"Vous m'attendiez ..."
"Oui, je t'attends ..."
"Pourquoi m'attendez-vous ..."
"C'est ainsi ... Nos destins sont liés, nos âmes ne font qu'une ! Passe l'épreuve et je serais toujours derrière toi, je te soutiendrais toujours et je t'aiderais peu importent les épreuves que tu affronteras ! Échoue dans cette dernière et je ne laisserais pas un morceau de toi !"


Je me sentis alors happer en arrière et je sortis brutalement de mon sommeil, me redressant d'un coup sec sur le sol de marbre froid de la salle. La statue me regardait toujours avec la même torpeur et le même vide malgré la vie que je pouvais sentir briller en elle. Je me redressais doucement, remettant en place mes jupons et ma coiffure avant de m'avancer une nouvelle fois vers la statue. Je ne la quittais pas des yeux et un éclat lumineux attira mon attention sur un objet posé entre les deux pattes de la statue.
Doucement et sans crainte, je retirais ce dernier de cet endroit et le pris en main pour l'examiner. Une dague ouvragée. J'en reconnaissais bien vite la manufacture de mon clan et le sceau apposé sur ce dernier.
Hésitant quelques secondes, je finis par ôter l'étui protégeant la lame pour observer cette dernière. Elle était faite d'un métal lisse et impeccable. Aucune marque ne pouvait montrer qu'elle avait pu être abimée par le temps et sa splendeur fit briller mon regard alors que je me sentais guidé par une force invisible.
Mes mains agirent d'elle-même alors que mon visage se tordait en une grimace comme-ci j'essayais de résister à cette fameuse force. Ma main guida la lame jusqu'à mon poignet gauche et d'un coup-sec, elle m'entailla profondément la peau, sectionnant plusieurs veines alors que je m'effondrais au sol dans un cri de douleur. Le sang coula alors sur le sol, souillant les dalles blanches alors que devant moi, la statue tombait petite à petit en morceau révélant un animal impressionnant de par sa taille et sa stature. Je levais les yeux, effrayée et un mot s'échappa de mes lèvres comme si je l'avais deviné :

"Sunilda ..."


Dernière édition par Samui Yuki le Mer 6 Nov 2013 - 15:43, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptyLun 22 Juil 2013 - 1:33

L'ourse se secoua brutalement, projetant sur moi des éclats de pierre et puis me scruta de son regard de braise. Nos regards se croisèrent, se figèrent quelques secondes, puis nous nous jaugeâmes de longues minutes de longues minutes. Chacune observant l'autre et détaillant son physique avec précision.

Sunilda, puisque c'était son nom était une ourse gigantesque et magnifique. Son pelage brun et brillant avait l'apparence du chocolat au lait et il contrastait avec la blancheur de la salle. Ses petits yeux noirs me regardaient avec une ardeur que je ne comprenais pas. Lentement, elle descendit du socle et se posa devant moi pour m'observer alors que mes lèvres se mettaient à trembler. L'ourse se pencha alors en arrière, s'apprêtant à bondir sur moi.

Dans un réflexe inhumain que ne compris pas, je fis un bond en arrière, me relevant d'un coup pour éviter que la masse de graisse de l'animal qui brisa plusieurs dalles au sol en le frappant, me tombe dessus. L'ourse me chercha un moment des yeux alors que je glissais sur le dallage et que je l'observais de loin. Elle s'avança une nouvelle fois de moi l'air furieux, et envoya ses pattes à plusieurs reprises sur ma figure comme pour m'envoyer valser alors que je reculais toujours apeurer pour l'éviter :


"Arrête !!!"


Mais rien à faire, l'animal continuait à me foncer dessus montrant à présent les crocs, elle essayait de me mordre. Et je ne cachais plus ma peur à présent alors que dans un coup de patte, elle brisait le socle ou elle se trouvait quelques instants auparavant, je m'enfuyais comme je pouvais de l'autre côté de la salle. C'est là que mon handicap, ou du moins, ma jambe me rattrapa. Encore sous l'effet de mon opération récente, je m'étalais sur le sol de pierre, glissant de plusieurs mètres dans mon emportement. L'ourse arriva tranquillement et me sauta dessus, posant chacune de ses pattes de chaque côté de mon corps. Elle se saisit alors de mon bras gauche, enfonçant profondément ses griffes dans ma chair ses derniers passants de chaque côté de mon bras alors que je poussais un cri de douleur à fendre les cœurs.
Je ne sentais plus ma main et mon sang s'écoulait à présent à flot régulier sur le sol blanc. Les yeux fermaient, je criais toujours de douleur quand soudain, la voix retentit une nouvelle fois dans ma tête :


"Le pacte de sang a commencé !"


Et j'ouvris à peine les yeux pour la voir lécher mon bras endoloris alors qu'elle se dressais sur ses deux pattes arrières, sa deuxième pattes avant pointait sur mon ventre. Elle allait me transperçait, comme ça avait été le cas avec ma grande tante des années auparavant. Je me sentais partir alors que la douleur de mon bras me tenait pourtant fermement éveillée. Je la vis alors rabattre tout le poids de son corps sur moi. Et c'est la que j’eus un réflexe qui me sauva. Je ne sais pas comment, mais d'un geste ferme et précis, je me saisis de ses griffes pour les stopper avec je ne sais qu'elle force, à quelques centimètres de mon ventre. Mon ardeur était revenue d'elle-même, je ne sais comment et je m'étais redressais pour regarder l'ours, mon visage à quelques centimètres de sa gueule :


"Ça suffit maintenant !"


Les mots avaient été fermes et prononcés durement. Je ne la lâchais pas des yeux et doucement, avec cette force tirée de je ne sais où, j'écartais sa patte de mon ventre :


"Arrête ça de suite !"


Elle retomba à côté de moi et je regardais à présent mon autre bras ou ses griffes étaient encore enfoncées dans ma chair. Je relevais alors ce bras faisant preuve de force, ma peau se déchirant sous le rapport qui s'était établie entre nous deux. Je sentais mon os mis à nu et je pouvais même l'apercevoir alors que je dressais mon poing devant elle :


"Je pense que ça suffit comme pacte de sang à présent !!! Retire-toi !"


Mon regard n'avait semble-t-il jamais été aussi noir que celui que j'avais à présent et doucement et avec lenteur, je sentis la poigne de l'ours se faire moins lourde, plus faible et ses griffes glissèrent hors de mon corps avant de se reposer à même le dos, répandant un peu plus de mon sang sur ce dernier. Nous nous toisions toujours du regard, nos deux visages séparaient simplement par une distance infime que je sentais se réduire petit à petit alors que j'entendais une nouvelle fois la voix de Sunilda :


"Invocation !"


Un parchemin apparut alors sur mes genoux, se déroulant comme par magie alors que l'ours me regardait toujours droit dans les yeux.


"Signe avec ton sang !"


C'était un ordre plus qu'une demande et je m'exécutais, traçant les initiales de mon nom et prénom sur le parchemin alors que ce dernier se retirait subitement de mes doigts. Mon regard se tourna une nouvelle fois vers l'ourse et pour la première fois, je perçus la lueur de malice dans ses yeux :


"Nous voilà liées à jamais Yuki ... Vas te faire soigner à présent ... Nous nous révérons quand tu auras besoin de moi !"


Puis elle disparut dans un pouf sonore alors que je tombais à la renverse sur le sol, la respiration haletante. C'était fini ... Je n'arrivais pas à comprendre ce qui venait de se passer exactement, mais la douleur de mon bras me fit revenir à la réalité et alors que je tournais le visage pour le regarder, une violente nausée me prit et je me retournais sur le côté pour vomir le contenu de mon estomac alors que des larmes de douleurs mêlaient au sang que je perdais recouvraient une partie de mon visage. Je du rassembler toutes les forces qu'il me restait pour trouver le moyen de me redresser et de revenir à l'entrée de la salle ou la porte se déverrouilla toute seule. Je me sentais défaillir pourtant, je fis un ultime effort pour la tirer et sortir de là, avant de me laisser glisser au sol de l'autre côté en regardant ma famille se précipiter vers moi :


"J'ai ... J'ai réussi ... "


Puis je m'évanouie.

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Dernière édition par Samui Yuki le Mar 12 Aoû 2014 - 13:01, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| Le bourgeon grandit sous le souffle de l'ours qui observe sa vie |Rp Kuchiyose| EmptySam 27 Juil 2013 - 20:49

Trois jours passèrent. Trois longues journées où je restais inconsciente, ma famille à mon chevet. Lorsque j'ouvris les yeux, il devait faire nuit. Mes cousins dormaient sur des chaises à côté de moi.
J'étais allongée dans le somptueux lit se trouvant dans la pièce où on m'avait préparé au rituel. Des draps de soies recouvraient mon corps et j'étais totalement inconsciente à mon environnement. La douleur transperça soudainement mon bras et je tournais la tête vers ce dernier pour observer les épais bandages qui l'entouraient. Auparavant, d'un blanc immaculé sans aucun doute, ils avaient à présent commençaient à prendre une teinte jaunâtre qui laissait franchement à désirer. La douleur me transperça une nouvelle fois l'avant-bras et alors que je poussais un petit cri de douleur, sortant définitivement des bras de Morphée, je sentis ma conscience me rappeler les évènements qui s'étaient produits des jours plutôt.
Tout me revint alors en tête aussi distinctement que si j'y étais encore. Mes premières règles, le voyage vers le pays des neiges, le rituel et enfin le pacte de sang. Je me souvenais très distinctement de la fourrure de Sunilda, de la douceur qu'elle semblait avoir en la touchant. Ses griffes acérées me revinrent alors aussi en mémoire et je frémis alors que j'avais à présent les yeux grands ouverts dans mon lit.
Doucement et avec beaucoup de délicatesse pour ne pas réveiller Manju qui dormait à poing fermé, la tête sur le lit, je me mis en position assise où j'entrepris de défaire doucement le bandage autour de mon bras. Dés que j'effleurais ce dernier, je sentais une douleur me transpercer, mais je m'attelais à ma tâche avec douceur afin de pouvoir constater les dégâts. Dans mes souvenirs, mon bras n'était qu'un lambeau de sang, je voulais le constater par moi-même.
Le pansement de tissus tomba petit à petit sur la couette rouge du lit et bientôt je pus retirer les compresses qui entouraient ma blessure avant de pousser un nouveau petit cri d'effroi qui ce coup-ci réveilla mes deux cousins.
Mon bras était rouge et boursouflé. Du pus suintait des trois plaies que je portais à présent, descendant de la base de mon coude vers mon poignet. Ces dernières avaient été suturées avec soins ce qui n'empêchait pas une infection de se propager dans tout mon membre.
Face à cette vision, je fus soudain prise de tremblement incontrôlé. Je me sentais défaillir une nouvelle fois, mais c'était sans compter sur la main rassurante que Manju posa sur mon épaule :


"On va désinfecter tout ça ma chérie ! Ce n'est rien reste calme !"


Avec beaucoup de soin, je les vis s'affairer autour de mon bras blessé pour l'enduire de désinfectant puis l'enrouler dans une nouvelle bande de tissu blanc. Le bras était infecté et ils en étaient conscients. Je pouvais voir dans leurs yeux que cela ne les rassurait pas, mais ils préféraient éviter le sujet, me parlant de toutes autres choses :


"On va aller prévenir les grands-parents que tu es réveillée ! Tu dois avoir faim ! Tu n'as mal nulle part ?"


La voix se Ho se voulait rassurante et mon regard sans vie ne fit que l'alerter sur mon état de santé. Il déposa devant moi une tasse de thé brulante qu'il m'obligea à boire jusqu'à la dernière goutte alors que Manju allaient chercher mes aïeuls. Je ne remarquais qu'à cet instant que l'on m'avait lavé et que mes cheveux étaient coiffés et ornaient d'un unique Edelweiss. Je me saisis de la petite fleur avec délicatesse la faisant tourner entre le pouce et l'index de ma main valide jusqu'à ce que Ho me la reprenne et la fixe dans ma chevelure à l'endroit ou elle se trouvait avant :


"Elle est tellement rare et tellement précieuse ! Grand-père l'a trouvé pendant que tu te reposais, il y a deux jours et il l'a fixé dans le temps avec un sceau ! Ne l'abime pas !"


Il me sourit alors que mes grands-parents entraient en trombe dans la chambre, se précipitant vers moi pour vérifier mon état de santé. J'avais les paupières lourdes et gonflées. Mon bras me faisait mal, mais globalement, j'allais bien. Je sentis ma grand-mère retirer les draps de sur mon corps et me forçait à m'approcher du lit pour que je me lève. Je tanguais alors doucement dés que mes pieds eurent touché le sol et j'eus énormément de mal à garder mon équilibre avant de finalement faire quelques pas. Une envie pressante s'empara soudain de moi et je m'empourprais en demandant ou se trouvait le petit coin.
Le retour des besoins naturel était en tout cas un bon signe et je m'empressais d'aller me soulager avant de revenir le cœur plus léger avant de remarquer dans qu'elle tenue, j'étais. On m'avait changé depuis que j'avais affronté Sunilda et je portais à présent une robe longue en brocard bleu donc le col était assez large et bordé de fourrure. Qu'elle magnifique et si agréable robe, c'était à porter. Je me surpris même à m'amuser à faire tourner sur moi-même pour juger de son amplitude avant de retrouver ma famille, en grande discussion. D'après ce que j'entendis, il était temps pour nous de retourner à Kiri no Kuni et donc de quitter les terres enneigées de Yuki. J'eus un petit pincement au cœur en attendant cela et je finis vite par repenser à mes parents, resté au pays. Ils me manquaient et alors que je rejoignais le petit groupe qui composait ma famille, je me rendis à mon tour compte que oui, il était temps de rentrer à présent.
C'est donc ainsi que nous avons franchi pour la deuxième fois et dans le sens inverses, les portes du temple. Nous nous sommes redirigé alors vers l'allée ou se trouvaient les statues des ours et je découvris avec joie que mon socle n'était plus vide désormais, mais porté à présent une magnifique statue représentant Sunilda. Beaucoup moins effrayante que celle de sa mère, l'ourse semblait à présent respirait la tranquillité et la patience. Je m'approchais d'elle en silence sous le regard de ma famille et je crus percevoir dans ses pupilles de pierres une lueur. Je souris et il me vint alors une idée, tirant la fleur que je portais dans les cheveux, je l'examinais avec attention avant d'insuffler mon chakra dans mon autre main pour en créer une copie conforme en glace que j'ai ensuite glissé derrière l'oreille de ma statue en murmurant :


"On se retrouve bientôt Sunilda ..."

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