On se trouvait à présent en fin de soirée, aux alentours de trois heures du matins. Sid termina sa dernière ronde de service quelques dizaines de minutes plus tôt. Le dernier petit boulot qu'il avait décroche consistait à remplacer un des serveurs du bar à hôtesse le plus coté du village. Aussi il avait passé sa fin d'après-midi et sa soirée à amener de la boissons et des additions salée à, majoritairement, des vieux libidineux qui payaient ces sommes indécentes avec joie. Un travail propre dans une industrie sale. Mais au moins il récoltait de précieux pourboires, généreux dut à la bonne humeurs des clients et à la santé de leurs portefeuilles respectif. Avec ce qu'il avait gagné ce soir, il pouvait assurer que ni sa mère ni sa nièce ne manqueraient de quoique ce soit de la semaine, et il pourrait se prendre quelques bouteilles dans sa boutique d'alcool préféré.
Le Genin intérimaire arriva donc dans sa boutique favorite. Le regard morne, inexpressif. Il choisis, comme d'habitude, le moins cher et le plus fort des alcools en promotions. Il s'agissait cette semaine d'un saké produit à Konoha, pas de frais de transports, et une qualité allant certainement mains dans la mains avec le prix de la boissons. Un vrai tord boyaux presque pour clochard. Parfait pour conclure. Le ninja déposa mollement les quelques billets qu'il devait sur le comptoirs et le vendeur, un vétéran borgne, les prix en soupirant, déçus qu'un jeune adulte d'à peine la moitié de son age se pourrisse régulièrement la vie avec le bas de sa production. Il ne dit rien mais n'importe qui pouvait le lire dans sa gestuelle. Même Silv qui choisit de ne pas y prêter attention.
Le ninja brun savait parfaitement où il irait vider ces bouteilles. Il avait découvert, par hasard le coin parfait deux semaines auparavant. Il finissait un mois de travail en tant que coursier dans le village, un boulot plutôt pratique grâce aux horaires larges qui lui permettaient de cumuler un deuxième job de jour et de s'entrainer un minimum. Une des livraisons le força a passer par un quartier encore en travaux du village, rien d'étonnant ici, Konoha, prospère continuait de s'agrandir et de croitre en population. Toutefois, il s'agissait ici d'un chantier abandonné, le promoteur avait magouillé avec le chef de chantier et l'ensemble de l'immeuble, battis sur un sol trop argileux pour maintenir les fondations entraina bien sur un arrêt total des travaux une fois que cette information apparut au grand jour avec l'effondrement du bâtiment au trois quart construit. Pas de blessé et les deux crapules récupèrent une somme rondelette d'assurance sans le moindre soucis.
Le terrain inconstructible et un immeuble complètement en ruine, trop d'argent pour une rentabilité nulle seraient nécessaire à l'aménagement de quelque chose d'utile en cet endroit. Aussi les ruines, à ce jour, continuaient de trôner. Et dans ces ruines, aucun appartement aucune pièce n'était praticable, à l'exception d'un grenier, à présent à ciel ouvert. Et son accès, impossible pour tout autre personne autre qu'un ninja le préservait du squat providentiel de clochard.
Ce grenier, était donc le dernier refuge à picole de Silv Otoyuutsu. Il pourrait aussi bien boire chez lui, mais ses murs, fin comme du papier, ne protégeaient pas le genin du nombre de décibels élevés que crachaient ses voisins. Deux immigrés de Kaminari no kuni qui ne cessaient de s'engueuler.
Il se trouvait donc dans un havre de paix. Il s'allongea sur le parquet craquant, sans se soucier de sa stabilité, ayant utilisé son jutsu d'amplification auditive la première fois qu'il vint sur le site, il put déterminer que l'endroit était stable.
Enfin, il pouvait endormir ses neurones avant que ceux ci ne fassent leur sale boulot de penser. Il était temps d'ailleurs car, déjà en chemin, la phrase « à quoi bon... » résonnais trop de fois pour que cela soit sain dans son esprit. Il déboucha fébrilement la première bouteille, sans la sentir ni même regarder, il la finis cul-sec. A vrai dire il n'appréciait pas spécialement le goût de l'alcool, et vu la qualité de ce qu'il achetait, il n'y avait aucune saveur à proprement parler, qu'il pouvait apprécier. En faite, la consommation de ce qu'il pris, nécessitait que la première bouteille soit sifflé à cette vitesse. Ainsi il ne sentirait absolument pas le goût amère désagréable et l'arrière goût à la limite de la pourriture qui surgissait du reste. La première prise par compte, se sentait dans son intégrité et le ninja l'exprimait d'une grimace qu'il garda une bonne douzaine de seconde.
Il crut même entendre le bruit d'une personne se rapprochant...mais ça il devait le rêver, se disait-il dans son oasis de débris.