Les terrains d’entrainement. A nouveau. Encore et toujours ces terrain d’entraînement. Elle y allait de plus en plus souvent récemment et malheureusement ce n’était pas spécialement pour elle. Malheureusement peut-être car elle était bien loin d’être une redoutable combattante capable d’égaler les plus, cependant l’Aburame avait cela qu’elle savait son temps utile à une cause qui la dépassait. Elle se souvenait avoir récemment entraîné chacune de ses élèves aux techniques de clonage. Mogura, Hikari, Krystal. Toutes avaient acquis la dite technique qui leur serait plus qu’utile à l’avenir pour leurs prochains combats. Mais aujourd’hui elle n’entraînerait pas ses élèves. Non. Trois autres Genins. Pour le moment sans sensei. La Jonin ne pouvait les prendre sous son aile comme elle l’avait fait pour ses trois autres étudiantes, mais peut-être qu’elle pourrait le temps d’un après-midi –ou plusieurs cela dépendrait d’eux- les aider à se perfectionner, leur montrer une ou deux choses qui les aiderait dans le monde shinobi.

Des Genins. Des enfants pour la plupart. Ce n’était pas un fait avéré mais en tout cas plus de la moitié n’aurait pas encore eu à combattre pour leur pays si la décision lui était revenue. Mais tout comme bien d’autres choses elle n’avait pas son mot à dire. Tout ce qu’elle pouvait espérer était qu’ils grandissent et gagnent en force, en puissance, en résistance. Tels de vrais shinobis. L’honneur et les autres choses frivoles n’étaient au final pas tant que ça important. Qu’était l’honneur dans ce monde de ninjas, d’assassinats, de trahisons ? Non. Elle les aiderait à se développer le temps d’un instant, qu’ils utilisent ou non cette aide sûrement bienvenue. Pour servir le village en véritables camarades, ou bien pour lui nuire et être déclarés traitres à leur village.

« Vous avez donc pris connaissance de ma missive. Bien. »

Ils étaient à présents tous présents. Hyuga Tenshi, Inuzuka Takeo, Hayashi Mao. Trois jeunes tous issus de grands clans du village de la feuille. Le nom de l’Aburame figurait sur les trois bouts de papier qu’elle leur avait respectivement envoyé. Ils devaient connaître ses origines comme elle connaissait les leurs, sinon ils seraient bien ignorants. Les Aburame avaient pour réputation de faire profil bas. Cependant il n’en demeurait pas moins que ceux-ci avaient toujours constitué un clan majeur du village de la Feuille. Marginaux ou pas.

« Laissez-moi me présenter, Miko, du clan Aburame. Et pour aujourd’hui je serai votre sensei. Makka a peut-être été défaite récemment, cependant d’autres menaces guettent Konoha un peu plus chaque jour. Et quitte à affronter un ennemi, mieux vaut y être préparé. Je ne vous cache pas que je connais très peu vos aptitudes respectives, cependant je ne doute pas qu’un peu d’aide lors de vos entraînements puisse vous faire du mal. »

Calme, posée, l’Aburame parlait, déblatérant ses paroles en un flot suave continu. Pas d’expression particulière sur son visage, il était de plus probablement difficile de discerner ses traits, sa capuche rabattue sur sa tête et ses lunettes noires cachant ses yeux noisette. Peut-être paraissait-elle dure, peut-être paraissait-elle froide. Mais elle s’était habituée à ce que ses interlocuteurs la trouvent inhospitalière. Les membres de sa propre équipe la pensaient sans cœur… Probablement pas Krystal qui la connaissait d’avantage mais tout de même. Un vrai caporal. On se serait cru à l’armée. Après tout Konoha était une institution militaire à la base… Ou du moins une bonne partie du village.

« Peut-être avez-vous l’impression que je vous force la main. Ce n’est pas ce que je veux. Je sais ce que cela signifie qu’être novice dans les arts shinobis, lâché dans la nature. Voilà tout. Je ne doute pas que vos parents, ou les membres de votre clan, vous ont appris les rudiments. Mais aussi ridicule que cela puisse paraître j’aimerais également vous proposer mon aide pour vous aider à vous perfectionner. Vous devez bien vous rendre compte que bon nombre d’utilisations du chakra vous sont encore inconnues. Peut-être pourrais-je y remédier. Clones, vitesse accrue, projectiles gorgés de chakra. Le talent de mon clan a beau être différent du votre, je ne suis pas totalement démunie… »

Guettant leur accord, leur réaction, l’Aburame ne serait pas déçue si l’un d’eux partait. Ce serait là sa propre faute s’il était suffisamment arrogant pour se penser à l’abri. Cependant ils étaient tous les trois-là. N’avait-elle pas précisé d’ores et déjà dans son message qu’elle pourrait les aider dans leur apprentissage de la voie de ninja ? Décidemment, quand elle n’était pas affectée à la défense du village, elle avait une fâcheuse tendance à l’ennui. Ainsi son temps libre serait d’avantage utilisé à bon escient.

Ce matin-là, je me reveillai à une heure tardive, contrairement à mon habitude. Mais tout le monde avait droit à une pause, aussi minime soit-elle. Dans mon cas, je me permettais une grasse matinée de temps à autre mais sans plus. Je ne pouvais pas me permettre de prendre de telles mauvaises habitudes, comme Takeo par exemple. Si je voulais devenir un ninja digne de ce nom, je ne pouvais pas perdre mon temps à me prélasser. Mais me voilà dans mon lit, me prélassant comme mon ami bestial. J’y restai quelques minutes, prenant le temps de me réveiller. Je m’étirai tout le corps, comme si on essayait de me séparer en deux. Je me levai et enfilai mes vêtements, commençant par mon pantalon, puis vint la camisole. J’enfilai ensuite mes bottes, ma veste puis je terminai avec mes manchettes. Je me dirigeai alors vers la salle à manger, fin prêt pour une nouvelle journée qui s’amorçait. Une fois devant le seuil de la porte, je le découvris déserte, ce qui arrivait très rarement. Maman passe pratiquement ses journées ici, que ce soit pour cuisiner, boire du thé, et encore plus que j’ignore. Mais où pouvait-elle bien être? Je pensai aussitôt à mon père, qui n’avait pas l’air là lui non plus. Il n’était ni, ni dans le dojo. Je me précipitai vers la porte d’entrée pour remarquer que leur chaussure n’y était pas. Je soupirai de soulagement, réalisant qu’ils étaient à l’extérieur. J’avais donc la maison à moi seul?

Je retournai finalement vers la cuisine pour les même raisons que la première fois, c’est-à-dire me faire un petit déjeuner. Je me fis frire un peu de riz puis me préparai une soupe Miso, rien de grandiose mais ça me suffisait, étant loin d’être un chef. Je me préparai ensuite une théière à moitié pleine, en faisant que pour une seule personne : moi. Je mangeai tranquillement, assis près de la théière en attendant que le thé soit prêt. Une fois assis à la table, je remarquai la note qui y avait été laissé à mon nom, sûrement pas mes parents. J’ouvrai la missive et ne reconnu toutefois pas l’écriture de mes parents. Celle-ci disait de venir au terrain d’entraînement en début d’après-midi. À la fin du message, un dénommé « Miko Aburame » avait signé le message. Ce Miko, ou plutôt cette Miko puisqu’il s’agissait sûrement d’une femme, désirait donc me rencontrer pour un entraînement? Je sautai de joie, excité par la possibilité de rencontré un senpaï. Je dirigeai vers le dojo avec une énergie nouvelle, excité par l’entraînement de cette après-midi. Mais je ne pouvais pas me laisser déconcentrer par cette nouvelle. Une fois rendu devant le dojo, je pris une grande inspiration pour retrouver mon calme habituelle. J’entrepris de délasser mes bottes et les déposai à l’entrée, alors que j’entrai dans le dojo les pieds nus. Il y avait une règle de ne jamais porté de chaussure dans le dojo, et aujourd’hui ne serait pas le jour où je dérogerais à cette règle. Je commençai par quelques échauffements puis entrepris enfin mes exercices habituels. J’étais vraiment dans ma bulle, assénant des coups à un ennemi invisible.

- « Trente-et-un, trente-deux, trente-trois, trente-quatre, trente-cinq… »

Je comptai le nombre de coup que je donnai, ça m’aidait à me concentrer sur ce que je faisais. Je ne pouvais pas perdre le fil du combat, je devais rester attentif sur le moindre de mes mouvements et par le fait même ceux de mon adversaire. Je poursuivi ainsi pendant plusieurs minutes avant d’enfin mettre fin à cette session. Satisfais de ma session, je me dirigeai vers les bains, pour ensuite embarquer dans l’eau chaude. Je me m’y alors à rêvasser, me demandant ce quel genre d’entraînement cette Miko nous ferrait faire. Puis le moment de sortir arriva, je sorti donc du bain chaud pour saisir la serviette juste à côté. Je m’essuyai en vitesse puis renfilai mes vêtements. Je passai une seconde fois à la cuisine, voir si mes parents ne serait pas revenu, mais sans succès. Je pris alors une gâterie que ma mère avait fait, puis je me dirigeais vers la porte que j’empruntai pour sortir dehors. Je pris le soin de bien refermer la porte d’entrée puis fis mon chemin vers le terrain d’entraînement.

Une fois passé le grillage, je vis une large forme, pour me rendre compte en m’avançant qu’il s’agissait des vêtements amples de la personne qui se tenait là. Elle avait un capuchon sur la tête, mais de chaque côté de son coup je pouvais voir une chevelure noir jais paraître. Sur son nez reposait une paire de lunette aussi noire que ses cheveux. Elle avait vraiment l’aire mystérieuse, cette Miko. Je m’approchais d’elle lorsque j’entendis derrière moi un aboiement familier. De qui pouvait-il s’agir d’autre que Akamori. Je me retournai et remarquai Takeo qui faisait lui aussi son chemin sur le terrain. Nous nous saluâmes d’un hochement de tête puis nous continuâmes ensemble notre chemin. Le troisième joueur fit son apparition quelques minutes à peine après l’arrivée de Takeo, un personnage qui sortait de l’ordinaire, probablement plus que le reste du groupe réuni ici. Il avait de long cheveux noir, des lunettes orange sur les yeux mais nous pouvions toujours voir ses yeux, quoique je ne pouvais pas dire de quel couleur ils étaient. Il avait ensuite un long foulard rouge et un pantalon bleu. Mais ce qui attire le plus l’attention sont sûrement les tatouages sur son torse. Le dernier arrivant se joignit à nous et nous pûmes enfin commencer la session. Elle prit finalement la parole, constatant que nous avions tous eût sa missive. Elle nous examina chacun notre tour pendant quelques secondes puis repris la parole. Elle se présenta, quoique son nom figurait déjà sur la lettre. Elle poursuivit nous annonçant qu’elle serait notre senseï, nous offrant donc son aide dans notre apprentissage. Elle nous laissa le quelques instants de réfléchir, mais pour moi la décision était déjà prise. Elle l’avait été le moment où j’avais fini la lettre plus tôt ce matin. Elle reprit toutefois la parole, justifiant ses actions. Comme tous les shinobis de ce monde, elle avait elle aussi déjà été novice, et savais ce que c’était. Elle voulait donc nous aider à devenir de grand shinobis en nous faisant don de son savoir et son expérience. Je ne pouvais pas être plus ravis.

- Ce serait un grand plaisir pour moi. J’avais justement besoin d’un point de vue objectif pour juger mes habiletés, Aburame-senseï., annonçai-je en me courbant.

Ce fut Akamori qui me réveilla ce matin-là, aboyant à quelque chose d’invisible de l’autre côté de la porte. Mon premier réflexe fut de me tourner et de mettre mon oreiller sur mes oreilles. Il devait être encore tôt, ce n’était pas le temps d’aboyer à tue-tête. Mais comme si l’information avait été ralentie par les brumes du sommeil, je réalisai finalement ce qui se passait et ce que cela voulait dire. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’en moins de deux j’étais sur mes jambes, prêt à en découdre avec celui qu’Akamori avait détecté. Mon compagnon de jappait pourtant jamais pour aucune raison. Me rendant silencieusement vers la porte, j’ouvris la porte à la volée, mais il n’y avait pas âme qui vive. Akamori s’était-il fait des illusions? S’était-il imaginé quelqu’un à l’extérieur? J’allais refermer la porte lorsque je vis un shuriken planté dans ma porte, empêchant une enveloppe de tomber. Je la ramassai rapidement et je refermai la porte, jetant un dernier coup d’œil dehors avant de la fermer.

J’ouvris l’enveloppe avec fébrilité, trop excité par ce que la missive pouvait dire. Je lus rapidement le contenu de la missive, mon cœur s’accélérant après chaque ligne. Lorsque finalement mes yeux passèrent le dernier point, je ne pus m’empêcher de crier de joie dans mon chez-moi en levant le poing en l’air comme signe de victoire. Akamori, qui ne s’attendait pas à un dérangement aussi inattendu, sursauta lorsqu’il m’entendit crier et me jeta un regard qui voulait tout dire. Il pensait que j’avais perdu l’esprit, ce à quoi je lui montrai la lettre. Je sais, c’est parfaitement inutile puisqu’il ne sait pas lire, mais c’était plus l’objet en tant que telle plutôt que le contenu que je voulais lui montrer.

-Te rends-tu compte, Akamori? Cette lettre vient d’une kunoichi qui m’invite à un entraînement cet après-midi! Je vais rencontrer mon premier senseï, ou plutôt première… Dis, tu penses que Miko c’est un nom de fille?

Son jappement me confirma qu’effectivement, ce nom avait une assonance beaucoup plus féminine. Bon, un ou une senseï on s’en fout, l’important c’est que j’allais enfin m’entraîner avec quelqu’un d’autre qu’Akamori. Comme s’il lisait dans mes pensées, ce dernier me jappa dessus. Je lui expliquai alors que ce n’était rien contre lui, mais que je voulais voir plusieurs adversaires afin d’être mieux préparés lorsqu’on ne sera plus sur le terrain d’entraînement. L’ennemi ne se battrait pas toujours de la même façon, et certainement pas la nôtre; nous devions donc acquérir le plus d’expérience. Après tout, ce n’était pas en se tournant les pouces qu’on deviendrait le duo le plus redouté de tout Konoha.

Mon discours eut l’air d’avoir l’effet escompté puisque le ninken se leva et jappa énergiquement. Bon, maintenant que je l’avais motivé, il voulait commencer tout de suite. Je secouai la main sur sa tête, lui expliquant qu’il serait préférable de se garder de l’énergie pour cet après-midi. Qui sait ce que cette Miko nous gardait en réserve? Pas que je m’attendais à un entraînement infernal que j’avais quand j’étais avec le clan, mais je préférais ne pas trop en faire. Après tout, ce n’était pas bon non plus de se surmener. Nous passâmes donc le restant de l’avant-midi dans un état plus ou moins inactif. Je ne voulais pas me surmener, mais je voulais tout de même être en forme pour l’entraînement particulier de cet après-midi. En compagnie d’Akamori, je fis quelques exercices à la maison, puis nous fîmes un petit jogging lorsque le temps de se rendre au terrain d’entraînement fut arrivé. J’allais à cet endroit souvent ces derniers temps, mais ça ne me dérangeait pas puisque j’adorais l’endroit.

Alors que j’entrais dans le terrain, mon nez reconnut quelque chose de familier puisqu’il commença à me chatouiller comme il le fait toujours quand je sens une odeur familière, mais que je ne reconnais pas. Akamori l’avait senti aussi puisqu’il s’élança devant moi, prenant les devants. Le rejoignant, je reconnus alors Tenshi, le jeune Hyûga que nous avions rencontré l’autre jour. Nous nous saluâmes d’un simple signe de tête et nous nous dirigeâmes vers celle qui devait être Aburame-san. C’était difficile à dire, puisqu’on ne voyait d’elle que son visage lui-même caché pour la plupart par des lunettes. La seule chose qui m’aurait permis de dire que c’était une kunoichi était ses cheveux longs, quoiqu’un regard vers Tenshi me fit comprendre que ça n’aidait en rien. Bref, la personne devant était sans doute Aburame Miko, mais il était impossible pour moi de dire à quoi elle ressemblait. Je pouvais simplement être sûr de son sexe, son odeur était définitivement féminine. Finalement, un dernier personnage se joint à notre groupe, un jeune homme aux cheveux noirs et caché lui aussi derrière des lunettes. Était-ce la dernière mode et je n’avais pas été mis au courant?

La personne face à nous mit fin à mes tergiversations lorsque finalement quelques mots quittèrent sa bouche. Elle nous félicitait d’être présents et d’avoir reçu son message. Alors c’était elle qui était venu laisser ce message! C’était probablement elle aussi qu’Akamori avait senti et aboyer après, ne reconnaissant pas l’odeur de la kunoichi. Elle continua en se présentant, se disant du clan Aburame. Soudain, je me rappelai où j’avais entendu ce nom : c’était un autre clan qui s’était joint au Senjus, pratiquant un art ninja semblable au mien avec la différence que leurs compagnons étaient des insectes. Elle poursuivit en leur disant qu’elle voulait leur offrir son aide, ne sachant pas quand l’ennemi allait frapper de nouveau. J’allais manifester mon approbation à cette remarque lorsque je me rappelai soudain que la kunoichi qui se tenait devant moi était ma sensei. Ensuite, elle mit un point d’honneur à leur dire qu’elle ne les forçait en aucun cas cet entraînement, mais elle comprenait ce que c’était de commencer au début. Comme quoi tous les grands shinobis commencent quelque part. Mais au lieu de voir ça comme une obligation, j’étais au contraire enchanté d’enfin avoir un vrai entraînement. C’est ce que j’attendais depuis que j’étais arrivé à Konoha, en même temps je vais pouvoir montrer ce qu’Akamori et moi sommes capable de faire. L’Hyûga à mes côtés intervint alors pour remercier de la chance qu’elle nous offrait. J’acquiesçai.

-Exactement! Quand commence-t-on?, demandai-je, emballé à l’idée d’amorcer l’entraînement. Je sentis alors le regard de Tenshi sur moi et je l’imitai aussitôt, m’inclinant devant notre sensei. Aburame-sensei., complétai-je.

~ Connaissez-vous les bienfaits de la nuit, cette sensation de puissance qui vous enivre, qui vous entraîne vers plus de ténèbres ? Lorsque la lune est au plus haut dans le ciel, qu'elle illumine notre sol de ses rayons bienveillants, une sensation de solitude nous recouvre, Personne dans les rues, tous dorment, vous laissant seul chef de votre destin, C'est pourquoi vous vous sentez fort, le maître du monde. À cette heure où chacun dort paisiblement certains n'arrivent pas à trouver le sommeil, rongés par les questions, attristés par un chagrin ou bien encore pressés du lendemain. Chaque Homme est différent, l'un aime être serviable, l'autre désire faire souffrir et la seule chose qui relie ces personnes est le sommeil, tous ont le besoin de dormir. Vous l'auriez compris, je ne fais pas partie de ces personnes. Les yeux rivés sur le plafond d'un noir qui pénètre l'âme, un plafond obscur orné d'étoiles. Allongé sur une branche d'arbre, fixant le ciel, je m'interroge. Jusqu'au moment où la fatigue embrasa mon corps, mon regard se posa sur la fenêtre ouverte, non loin de moi. Il était temps de rentrer. Sautant dans cette brèche menant vers un autre monde, je m'allongeai sur mon lit, rêvant de demain. Quelques secondes avaient passés lorsque mes yeux s'ouvrirent dans brouillard complet, la lumière du soleil agressait mes yeux. Depuis combien de temps suis-je endormis ? Cette question raisonnée tellement fort dans ma tête que je laissai échapper les mots. Prenant mes lunettes, mon écharpe, je posai les deux pieds à terre. Mettant ma tête dans les mains, je me réveillai doucement, pour enfin me lever. Revêtant une nouvelle tenue, mes lunettes ainsi que mon châle rouge, j'étais d'attaque pour une nouvelle journée. Mais avant tout, il me fallait de l'énergie, j'arpentais le couloir en direction de la cuisine. Mon ventre grognait lorsque je plongeais la première cuillère dans ma soupe. Une fois la cuisine rangée, le ventre plein, je m'apprêtais à partir à mon entrainement matinal, lorsque j'aperçus à l'extérieur un pigeon voyageur sur ma boite à lettres. Une lettre lui sortait du plumage. M'avançant, je lui ôtais le message, pour le lire.

◊ Ok je vois, cette après-midi alors.

~ M'interrogeant sur l'expéditeur, Aburame Miko, je repris le chemin inverse pour rentrer. « Aburame », un clan important du village, qui regroupe des manipulateurs d'insectes. Ils doivent être de puissants Shinobi. Et puis un entrainement avec une autre personne ne me ferait pas de mal, cela fait des années que je m'entraine seul. Depuis la mort de mon père, pour être exacte. De plus, ce dompteur d'insectes doit avoir une grande expérience. Ma réponse était tout écrite. Il me restait quelques heures pour m'échauffer, après tout ça risquait d'être un entrainement difficile. Comme à mon habitude lorsque je sors, j'indique mon départ la voix basse, même si personne ne peut me répondre. Arpentant les rues du village en direction de la forêt, comme à mon habitude, je réfléchissais à mon entrainement matinal. À peine le temps d'y penser que celui-ci était fini, je rentrais chez moi, en sueur et le tee-shirt sur l'épaule. Il me restait une bonne heure pour me doucher, me changer ainsi qu'engloutir un casse-dalle. Une fois terminé, je repris le chemin vers la sortie du village, cette fois pour aller au centre d'entrainement.

~ Seule une clôture me séparait de cet entrainement. Ce n'est pas une barrière infranchissable, au contraire, une ouverte se trouvait juste devant moi. Prenant mon courage à deux mains, j'avançais, un pas après l'autre. Arrivant devant trois personnes, je me stoppais, ça allait donc être un entrainement à plusieurs, peu m'importe tant que ça me permet de m'améliorer. Il y avait un jeune garçon aux cheveux et aux iris rouges, portant un Yukata et un pantalon moulant. Un chien était assis à côté de lui, le poile rouge-orangé, ressemblant bizarrement à un chien du nom de Nanaki dans un jeu auquel je jouais étant petit. L'autre, de noir vêtu, avait les yeux et les cheveux foncés, ceux-ci étant assez longs. Une personne se trouvait derrière eux, une femme à première vue, mais difficile à dire, avec le mal qu'elle se donnait pour se cacher derrière sa capuche et ses lunettes. Certes j'ai des lunettes aussi, mais on peut quand même voir mes yeux gris. Par contre, il n'y avait aucun doute, c'était l'expéditeur du message. Ma certitude se justifia lorsqu'elle prit la parole. C'est une femme, j'aurais pu le parier avec ses longs cheveux ébènes. Beaucoup de chose à assimiler pour une première rencontre.

~ Elle commença par clarifier les choses, c'est bien elle qui nous a convoqués, enchainant par une présentation. La jeune femme nous expliqua qu'elle nous forçait en aucun cas. Si l'envie nous en dit, elle peut nous entrainer même s'il est vrai qu'elle ne nous connait pas et donc qu'elle ne connait pas notre niveau actuel. Bien sûr que oui j'accep.... Je ne pus finir ma conversation avec moi-même, que le brun donna son accord, tout en se courbant, le second garçon ne mit pas plus longtemps pour répondre. Il ne restait plus que moi.

◊ Je suis des vôtres.

Gêné, un sourire aux lèvres, je passais ma main dans les cheveux pour me gratter.

◊ Au passage, je m'appelle Hayashi Mao, enchanté.

~ Je continuai sur ma lancé : « Je ne peux pas vous expliquer mon niveau, m’entraînant seul je ne le connais pas. Pour mes qualités, je ne suis pas mauvais en taïjutsu ainsi qu'au maniement de wakizashi, même si j'excelle d'avantage dans le ninjutsu. Je me bats principalement en utilisant l'art de mon clan. Pour mes défauts, je n'ai fait que trop peu de missions, je suis souvent dans mes pensées et j'agis souvent sans réfléchir. Pour mes objectifs, laver l'honneur de mon père. Ce que j'aime, pas grand-chose. Ce que je déteste, pas grand-chose. Voilà, vous me connaissez un petit peu mieux maintenant. »

Souriant intérieurement devant leur accord respecter, l’Aburame jaugea du regard ses trois élèves. Enfin plutôt quatre. Elle en avait presque oublié que les membres du clan Inuzuka étaient toujours collés à leur chien ninja. A chacun son partenaire de combat après tout. Inuzuka. Hyuga. Hayashi. Trois clans conséquents et qui avaient su s’attirer le respect de l’ensemble du village depuis longtemps. Non pas qu’ils étaient tous obligatoirement des petits aristocrates nés avec une cuillère en argent dans la bouche, mais ils avaient eu la chance de grandir entourés de shinobis pour les protéger, les entrainer. Ce n’était pas le cas des clans mineurs ou des orphelins de guerre. Mais comment pouvait-on s’occuper de tant de jeunes en même temps, les mettre sur un même pied d’égalité au niveau apprentissage ? Une école ? Qu’y apprendraient-ils ? Les arts ninjas ? Un beau projet en devenir. L’Hayashi à la tête du village y avait-il seulement pensé ?

«Merci Mao.»

Sûrement méprisante en apparence alors qu’elle ne faisait qu’être aimable, la Jonin amusée par la présentation détaillée de l’Hayashi se tourna vers les deux autres. Aburame-senseï. Ces deux-là avaient probablement dû recevoir une éducation militaire contrairement à ce Mao. Après tout là où le clan des manipulateurs du Mokuton était renommé pour ses exportations de légumes, les Inuzuka et les Hyuga s’illustraient dans le domaine militaire. Mais bon ce ne serait pas elle qui brilleraient pas ses préjugés. Les Aburame étaient connus sur le plan commercial pour leur soie, ce n’était pas pour autant qu’elle élevait des vers à soie dans son arrière-cour. Chaque clan avait ses combattants et ses marchands.

«Bien dans ce cas-là nous pouvons commencer. J’avais pour idée première de vous enseigner les bases du clonage, l’entraînement de mes propres élèves étant encore frais dans ma mémoire mais ...»

Les rejaugeant à nouveau, l’Aburame hésita un instant, son regard passant de l’Hayashi naïf et bon enfant aux deux apprentis soldats dont les clans étaient spécialisés dans le combat au corps. Peut-être que … Vérifiant le contenu de sa sacoche rapidement, la Jonin sourit avant de se dédoubler.

«… nous ferions mieux de séparer cet entraînement en deux. Pour l’heure il serait sûrement plus utile pour vous deux Takeo et Tenshi de vous aider à accroître votre potentiel en accord avec les talents de vos clans. Vous pourrez au pire demander à votre collègue de vous apprendre par la suite la technique que nous allons travailler tous les deux. Mao ?»

Un entraînement séparé voilà qui ferait l’affaire. La véritable Aburame laissant son clone d’insectes parler et demander l’accord de l’Hayashi attendit que celui-ci s’éloigne un peu avec son double pour se tourner vers ses deux autres élèves du jour. Ils découvriraient bien assez tôt ce qu’elle entreprenait. Plus d’une fois elle avait vu d’autres membres de leurs clans se battre, et il n’était pas de voir ceux-ci concentrer leur chakra pour augmenter leur force, leur vitesse, leurs réflexes ou une capacité du même genre. C’était même eux qui lui avaient donné l’idée de la fabrication de pilules militaires qu’elle utilisait pour son propre compte de temps à autre. Eux et l’activité des chercheurs Konohajins à l’Hopital bien évidemment. Mais pour quelqu’un n’étant pas un habitué de cette médicamentation, son corps risquait de subir des douleurs articulaires et autres malaises. Il allait falloir les mettre tous deux en condition.

«Bien Tenshi tu vas me montrer ces habilités dont tu parlais. Je te propose un petit jeu … simple… Rabaisse ma capuche, si tu t’en sens capable. Takeo, n’hésites pas à l’aider. »

Un petit sourire aux lèvres, elle attendait la suite. Pas d’insectes avec ses adversaires cette fois-ci. Elle essayerait d’y aller mollo sur ces jeunes pousses. Elle était peut-être membre du clan Aburame qui ne brillait pas par ses prouesses au combat au corps à corps, mais elle avait néanmoins développé son propre style, basé néanmoins sur la finesse. Mais qu’ils ne s’en fassent pas. Cette fois, pas de scalpels de chakra. Pendant ce temps, son double isolé avec le jeune Mao lui demandait de lui énoncer tout ce qu’il savait des clones consistants.

Alors que je me courbait, Takeo annonçait lui aussi qu’il était impatient. Il en oubliait presque les manières. Tout compte fais, peut-être n’enseignaient-ils pas ce genre de manière chez les Inuzuka. Ils devaient avoirs leurs propres coutumes et ls en avaient le droit. Mais ici, au village, la coutume était de se courber pour montrer notre respect. Je lui jetai alors un petit coup d’œil du coin de l’œil. Il sembla comprendre le message puisqu’il m’imita l’instant suivant. Le troisième membre ajouta qu’il était lui aussi prêt. Il poursuivit en se présentant. Il s’appelait donc Hayashi Mao. Il venait du Clan Hayashi, un autre Clan réputé dans le village. Le premier Hokage avait été un Hayashi, et le présent Hokage aussi d’ailleurs. Je ne fus donc pas surpris d’entendre qu’il utilisait l’art de son Clan au combat, compléter de taïjutsu et de kenjutsu avec un wakizashi. Je me relevai, écoutant le restant de la présentation du jeune Hayashi. Aburame-senseï remercia Mao de sa présentation, puis me sentis un peu idiot de ne pas avoir fait de présentation complète. Je n’eus toutefois pas le temps d’en faire une qu’elle reprenait la parole. Elle devait avoir été satisfaite de nos présentations à moi et Takeo, elle annonça donc que nous pouvions enfin commencé. Elle comptait nous apprendre l’art du clonage, mais elle s’arrêta. Elle alterna son regards entre nous trois pendant quelques instants pour finalement farfouiller dans sa sacoche. Un sourire fendit son visage, puis elle se dédoubla, ayant maintenant deux Aburame-senseï qui nous regardaient. Elle nous annonça donc que ce serait un entraînement séparé. Intrigué, je redoublai d’attention pour l’entendre parler d’un entraînement avec Takeo pour travaillés sur les talents de nos Clans. J’ignorai ce qu’elle voulait dire, mais elle devait le savoir alors je lui faisais confiance. Le clone se tourna vers Mao, lui demanda si cela lui convenait. Celui-ci acquiesça puis se retira avec le clone en question, nous trouvant donc seul moi et Takeo avec Aburame-senseï. Elle prit enfin la parole pour s’adresser à moi. Elle proposait un petit jeu, question de vérifier ce que j’avais vraiment dans le ventre. Elle assurait qu’il s’agissait d’un simple petit jeu, qui consistait d’enlever sa capuche de sur sa tête. La façon dont elle avait dit le « simple » ne m’inspirait pas confiance. Si je voulais arriver à des résultats, je n’avais nul autre choix que de me donner à fond.

- Ce n’est pas vraiment ce que j’avais en tête, mais j’accepte. Je pris une grande inspiration, puis l’expirai lentement. Je vais aller à plein régime, si vous n’y voyez pas d’inconvénient.

Je ne pouvais pas m’entraîner si je ne me donnais complètement à ce que je faisais. Comment je pouvais espérer me surpasser si je ne donnais pas déjà tout ce que j’avais? Elle avait souligner la possibilité que Takeo puisse intervenir s’il le voulait, mais je préférais que non. Je voulais vraiment voir ce que je valais avant de penser à lui enlever cette capuche. Je ne pouvais pas foncer aveuglément sur la capuche. Ne lâchant pas le senseï du regard, je m’adressai à Takeo.

- Takeo, laisse-moi y aller en premier. Il faut que je sache comment je me débrouille seul d’abord. De plus, il faut bien voir de quoi est capable Aburame-senseï avant d’espérer lui retirer sa capuche.

Il sembla obtempéré à ma requête, mais Akamori avait l’air un peu moins d’accord. Takeo gratta la tête de son compagnon, lui assurant que ça allait. Il semblait avoir compris à quel point ça me tenait à cœur. Après tout, mon entraînement était le résultat d’années complètes d’entraînement sans relâche. Je voulais voir ce que ça avait donné. Je m’avançai donc de quelques pas puis relâchai mon Byakugan. Ma vision changeant complètement et je reconnu la sensation du Dojutsu. Je me concentrai alors sur Abrame-senseï et put voir distinctivement son système circulatoire du cakra ainsi que chacun des tenketsu. Si je voulais avoir une chance de toucher cette capuche, le seul moyen était de m’approcher. Mais je doute qu’elle me laisse tout bonnement m’approcher et lui retiré sa capuche. Je devais faire quelque chose qui l’empêcherait de me mettre la main dessus. Le moyen le plus simple que je voyais était de m’attaquer à ses bras, lui frappé quelques tenketsu au niveau des aisselles ou encore sur les épaules, dépendant de la situation. Avec de la chance, ça causerait une assez grosse distraction pour lui faire perdre sa concentration. Je saisirai l’opportunité pour lui retirer sa capuche. Tout semblait parfait, mais c’était qu’en théorie. Il fallait le mettre en pratique. Je m’élançai donc sans plus attendre vers mon senseï à toute vitesse, altérant mon itinéraire pour l’empêcher de me surprendre avec un justsu quelconque. Je devais toujours rester en mouvement, sinon ça en était fait de moi. Fonçant donc à toute vitesse sur Aburame-senseï, j’arrivai enfin à elle. Sans une seule seconde d’hésitation, je pointai l’index et le majeur, en direction de son aisselle gauche.

Mes hommages rendus à notre sensei, ce fut au tour du dernier membre de notre curieux trio qui se présenta. Hayashi… il me semblait avoir entendu ce nom quelque part. Mais bien sûr, la première Hokage avait fait partie de ce clan! Le clan Hayashi était réputé même d’où je venais, avec leur art de contrôler le bois. Pour moi qui avait vécu toute ma vie pratiquement en forêt, c’était assez perturbant de rencontrer quelqu’un qui pouvait contrôler ceux-ci à sa guise. Il nous expliqua un peu comment il se battait, utilisant du taïjutsu et son wakizashi, ce qui lui valut les remerciements d’Aburame-sensei. Elle poursuivit ensuite pour nous annoncer qu’ils pouvaient commencer. Enfin! C’était ce que j’attendais depuis le début, heureusement que cela n’avait pas été trop long. Je ne tenais plus en place tellement j’avais hâte de commencer.

Nous étions censé apprendre quelque chose sur le clonage, mais elle s’arrêta avant d’avoir terminé sa phrase et je la vis alterner son regard entre ses trois élèves, c’est-à-dire nous. Elle semblait réfléchir, mais je ne pouvais pas lire son regard, elle avait eu la bonne idée de les cacher derrière des lunettes. Après tout, peut-être était-ce pour cela qu’elle les avait. Son regard changea de cible pour une petite sacoche à sa taille et pour la première fois depuis notre arrivée je la vis sourire. Elle termina sa phrase dans un tout ordre d’idée, décidant de modifier le contenu de l’entraînement. Selon elle, les talents naturels de nos clans n’étant pas tous pareils. Je ne compris pas trop cette partie, mais je savais que cela voulait dire que l’entraînement était divisé en deux. Pour l’occasion, deux senseis se retrouvèrent devant nous. Alors qu’un s’en allait avec Mao, l’autre resta en compagnie de Tenshi, Akamori et moi. Ce qu’elle nous proposa alors me sembla tellement farfelu que je pensais avoir mal entendu. Je baissai mon regard vers Akamori, mais celui-ci semblait aussi interloqué que moi. C’est seulement lorsque Tenshi accepta de se prêter au jeu que je compris que j’avais en fait bien entendu. Il me demanda alors de ne pas intervenir. J’hochai la tête.

-C’est bon, tu peux y aller, mais après un coup c’est mon tour!

Akamori me seconda d’un jappement d’encouragement envers Tenshi, puis il s’élança. Je le voyais ainsi pour la première fois depuis notre rencontre et je ne pus m’empêcher d’être impressionné de ses capacités. Je réalisai alors la différence entre nous deux, lui s’étant beaucoup plus entraîné que moi. Si j’avais appris quelque chose de Tenshi, c’était bien qu’il passait son entraînement par-dessus tout. Ne restant jamais en place plus longtemps qu’une seconde, il se rendit à Aburame-sensei en un temps record. Alors que je m’attendais à le voir sauter sur la tuque, je le vis viser les bras de notre sensei. Les quelques secondes suivantes restent encore un peu floues, mais tout ce que je sais c’est qu’Aburame-sensei se trouvait toujours devant moi, la capuche toujours bien en place.

-Je pense que c’est à notre tour Akamori. Désolé, Tenshi, je t’ai donné ta chance.

Aussitôt dis, je me mis à quatre pattes à côté d’Akamori et je sentis mon chakra traverser mon corps. C’était l’imitation de la Bête, la technique que j’avais apprise à ma tendre enfance. Je jetai un regard rapide vers Akamori, qui était à ma gauche, et nous partîmes chacun d’un côté. Le plan était simple : alors qu’Akamori s’en prennait au capuchon d’Aburame-sensei, je l’attraperais pendant qu’elle éviterait son attaque. Le seul moment qu’on pouvait prendre quelqu’un à coup sûr était bien pendant qu’il avait leur attention porté sur quelque chose d’autre : l’esquive. Personne ne s’attend à être attaqué pendant une esquive, c’est le seul instant où on relâche notre vigilance. Avec l’aide d’Akamori, je comptais bien en prendre profit. Sautant dans la direction opposée à Akamori, j’attendis qu’il passe à l’action pour retourner sur mes pas. Le temps qu’il soit sur Aburame-sensei, j’étais prêt à l’accueillir dans son esquive.

*Vous êtes à moi, Aburame-sensei!*, ne pus-je m’empêcher de penser, trop sûr de mon coup.

~ Ma présentation terminée, j'attendais la suite des événements. Je ne connaissais que le nom de la personne qui allait nous entrainer. Les deux autres jeunes ne se souciaient que de la jeune femme, ils n'avaient sans doute en tête que leur futur entrainement. Ils en oubliaient de ce présenté, mais après tout, la jeune femme semblait déjà nous connaitre. Au cas contraire, elle leur aurait sans doute demandé de m'imiter. M'entrainer avec deux autres personnes dont je ne connaissais rien me paraissais compliqué. Mais après tout, ils avaient sans doute raison, un entrainement plus ou moins compliqué rodé, nous n'avions pas le temps de penser à autre chose. Mes yeux étaient posés sur les lunettes noires, lorsque sa bouche bougea à nouveau. Elle me remercier pour cette courte présentation, mais était-elle ironique ? Me prenait-elle au sérieux ? Je n'en savais rien, mais je pensais avoir bien fait. Je m'étais peut-être trompé en fin de compte, le stresse font aux gens des choses bizarres. Je m'efforçais juste d'établir le contact, mais n'y étant que très peu habitué, je ne savais pas vraiment faire. Comment pouvait-elle me prendre au sérieux, je ne l'avais même pas salué comme mes deux camarades, en m'inclinant. Mais contrairement à ce que je laissais paraitre, j'ai été élevé aux cérémonials militaires, par mon défunt père. Je connaissais plus que bien la formalité, je suis également un shinobi de Konoha, mais ce n'est pas la preuve de mon consentement. Après tout, chaque vie ne vaut-il pas celle de sa voisine, chaque vie est aussi importante, alors pourquoi s'incliner devant un autre humai. Et puis dans quelques années ça serra à notre tour d'être à sa place, à entrainer des jeunes ninja. Personnellement à ce moment-là, je ne souhaiterais pas qu'on s'incline devant moi, comme si j'étais plus important qu'eux, parce que ce n'est pas le cas. Mais après tout, tout comme mes camarades, je n'étais encore qu'un Genin et ils étaient en notre devoir de la saluer dignement, elle qui ait plus gradé que nous.

~ Mes yeux perdus sur sa bouche, je me convainquais qu'elle avait apprécié ma démarche, après tout pourquoi ne le serait-elle pas, je n'avais pas était insolant, au contraire, j'avais parlé avec un profond respect. Reprenant mes esprits aux nouvelles paroles de la jeune femme, je compris qu'on allait bientôt entamer l'entrainement, et cela, pour apprendre à faire des clones. Concentré sur sa voix, je ne remarquais pas ses mouvements de lunette pour nous regarder les uns après les autres. Mais j'entendais très bien qu'on allait se séparer, moi d'un côté et eux de l'autre. Suivant cette fois les binocles foncés, je connaissais le prénom de mes compagnons, l'un se nommait Takeo et l'autre Tenshi. Pour un entrainement à plusieurs, c'est ironique de me retrouver comme à mon habitude, seul. Du moins pas tout à fait seul, un clone de notre maitre m'emmenait à l'écart. Lorsque nous fûmes assez éloigner pour ne plus les entendre ou même les gêner, elle m'expliqua sa décision. J'allais donc être le seul à apprendre le clonage. Me grattant le haut de la tête, j'acquiesçais sa décision de nous séparer. Étrangement, elle me surprit avec une question logique. Je n'étais pas ébouriffé par la question en elle-même, mais par sa spontanéité.

◊ Que sais-tu des clones consistants ?

Il est vrai que je ne m'étais jamais posé la question.

◊ Qu'est-ce que je connais sur les clones ? Je sais que les inconsistants nous permettent juste de leurrer notre adversaire. Alors que les consistants peuvent se battre à nos côtés, et même quelques fois utiliser des techniques tout comme nous. Je sais également que se sont des répliques de nous-mêmes. Mise à part ces détails, je ne connais rien d'autre sur ce jutsu.

Le regard penseur, je réfléchissais à un quelconque oublie. Me frottant de nouveau la tête, gêné par mon ignorance, je lâchais un léger rire, mais bizarrement ça montrait également ma motivation pour répondre à cette question flegmatique.

◊ Mais je vous écoute, Aburame-Sensei.

~ Un large sourire sur mon visage en disait beaucoup, je tenais à lui montrer que je pouvais être également poli lorsque je le voulais. Je voulais surtout lui montrer ma gratitude pour son aide ainsi que le respect que j'éprouvais à son égard. Mon regard était posé sur ses yeux cachés, enfin sur son œil que j'imaginais tel sa chevelure sombre. Ma bouche courbée vers le ciel, ma curiosité à l'aguet et la main dans les cheveux, j'attendais sa réponse.

L’insolent. Enfin non pas vraiment mais il était bien sot de vouloir y aller seul et ce même s’il promettait d’aller à plein régime comme il l’annonçait. L’Aburame avait vu la surprise s’afficher sur le visage de ses deux élèves pratiquant le Taijutsu. En même temps il y avait de quoi. Il fallait croire qu’elle n’était pas aussi imaginative qu’elle l’aurait voulu. Quoiqu’il en était au moins l’Hyuga désirait la tester et ne la sous-estimait pas totalement. Un peu pour se lancer seul, mais bon l’Inuzuka semblait se rebiffer quelque peu vis-à-vis de cet ordre. Il avait bien raison de le faire. S’il ne bougeait pas d’un pouce il finirait à faire une cinquantaine de fois le tour du terrain en courant.

L’Hyuga était déjà parti. Lançant quelques aiguilles constituées à la va-vite d’insectes qui s’étaient assemblés pour se transformer en morceau de métal pointu, l’Aburame apprécia de le voir les éviter. Le Byakugan. Un Dojutsu surprenant et apprécié de quiconque comptait un détenteur de ce don dans ses alliés. En parlant de ça, il fallait avouer qu’il avait un certain mérite à ne pas avoir eu un mouvement de recul en visualisant la circulation de ses insectes en plus de celle de chakra. Bah, il avait pu s’y accoutumer en côtoyant d’autres Aburame. Il était sur elle. Son bras partait. Pas sur le côté, l’Aburame l’évita facilement. Sa différence de niveau et la cible du garçon si peu centrée sur elle, lui permit de surprendre le gamin qui venait de foncer malgré lui dans la gueule du loup. S’emparant de son bras tendu d’une main puis de l’autre en retrait de l’autre, la Jonin se retrouva les bras croisés, pivotant sur elle-même pour s’aider à renvoyer bouler l’Hyuga qui s’était trop précipité.

Sa force n’était démesurée, mais néanmoins elle réussit à le renvoyer un suffisamment loin pour qu’il ne constitue pas une menace immédiate à nouveau en servant de son accélération.

«Travaillez en équipe, vous aurez plus de chance.»

Amusée, elle voyait à present l’Inuzuka et son chien se joinder à eux de leur côté. Ils voulaient la prendre en tenaille. Bon deux contre un. Si Tenshi ne se mêlait pas de ça elle était déjà suffisamment désavantagée. Le chien fut le premier à lui sauter dessus. L’esquivant naturellement, la Jonin se retrouva avec le garçon lui-même qui se jetait sur elle. Parant son attaque avec ses bras, elle sentit malgré elle la capuche tomber de sa tête. L’Hyuga… Souriant légèrement, l’Aburame relâcha l’Inuzuka en félicitant les deux Genins avant d’appuyer que pour un ninja le travail en équipe était primordial. Ils en avaient eu l’exemple. Fouillant dans sa poche, elle sortit enfin trois pilules militaires rouges. Une pour chacun d’entre eux. Takeo, son chien, et Tenshi.

«Bien avalez ces pilules tous les trois. Libre à vous de me faire confiance.»

Attendant que chacun prenne la sienne, l’Aburame reprit calmement la suite de ses explications après que chacun ait avalé la sienne, en sortant une autre pour elle-même:

«Ceci est une pilule militaire augmentant votre rapidité en combat. Bien évidemment son utilisation n’est pas sans risque pour l’utilisateur et puise donc dans ses forces. Je parlais tout à l’heure de vous aider à améliorer votre niveau en Taijutsu, propre à vos clans respectifs, en vous aidant à concentrer votre chakra pour reproduire les effets de cette pilule. Voyez-vous bon nombre de shinobis n’ont pas le savoir nécessaire pour fabriquer une pilule de cette sorte cependant dépendamment de leur affinité, de leur clan, ils peuvent en reproduire les effets. Les clans Inuzuka et Hyuga en font partie. Mais avant de continuer d’avantage je vais vous laisser tester par vous-mêmes les effets que j’ai cité, ils devraient commencer à faire effet. Une fois que vous vous serez habitués à cette vitesse doublée nous pourrons passer à la vitesse supérieure … »

Hmmm… Ce jeu de mot sonnait mieux dans sa tête. Qu’ils aillent gambader maintenant.

* * *

Approuvant de la tête aux dires de l’Hayashi, l’Aburame sourit intérieurement quand il conclut ses explications par un ‘‘Aburame-sensei’’. Et bien, poourquoi avait-il repris la formule de ses deux camarades ? Peut-être avait-il mal digéré son remerciement précédent. Pourtant elle avait été sincère… Les jeunes… Toujours à psychoter encore et encore. Néanmoins elle appréciait son désir de se rattraper d’une faute imaginaire. Les clones… Il en savait plus que certaines de ses élèves lorsqu’elle leur avait appris cette technique. C’était déjà un bon point. Un bon point supplémentaire était qu’il comparait cette technique aux clones inconsistants. Ce qui sous-entendait qu’il maitrisait cette technique académique.

«Exactement, les clones dits consistants sont des répliques de nous-même, et qui en plus ont la capacité de combattre pour nous en utilisant nos techniques. Mais attention, au moindre choc ils disparaitront. Cependant certains clones ne sont pas en mesure d’utiliser tout notre panel de techniques. As-tu déjà remarqué que les clones pouvaient être constitués à partir de plusieurs matières ?.»

Laissant sa question en suspens, elle attendit un moment avant de reprendre, calme :

«Un clone peut en effet être composé d’une affinité élémentaire : suiton, doton, katon, raiton et futon. Mais il ne pourra utiliser que des techniques de cette affinité, ce qui peut te paraître logique. Cependant il peut aussi être composé de manière plus spécifique selon les ‘‘talents’’ de celui qui le crée. Par exemple tu auras remarqué que les miens avaient été formés à partir de mes insectes, à la base des techniques de mon clan. Pour toi, étant un Hayashi, les tiens pourraient probablement être crées à partir du Mokuton, du Hana et ne pourraient alors utiliser que tes techniques héréditaires. Malgré tout, il est possible de former des clones dits de l’ombre capable d’utiliser l’ensemble de tes techniques. Quel est l’intérêt que les clones autres que d’ombre soient utilisés en combat ? Au moindre choc, au lieu de disparaitre tout bonnement, ils auront ce qu’on appelle un effet. Un clone katon explosera, un clone futon libérera une bourrasque de vent tranchante et ainsi de suite. Pour toi, que ton clone soit en bois pourrait te permettre de l’utiliser à sa ‘‘mort’’ où il redeviendrait un mannequin de bois comme base pour tes techniques, ou bien peut-être serait-il même possible d’en faire un en pétales qui libérerait des spores paralysantes au moindre choc. Je n’en suis pas trop sûre… Les limites du clan Hayashi me sont pour ainsi dire inconnues.»

Nouvelle pause, avant de conclure finalement :

«Bien je te laisse faire ton choix. De quoi voudrais-tu constituer tes clones ? Une fois ta décision prise je te montrerai les mudras à effectuer. Ils ne différent que de peu selon ce que tu choisiras comme constituant.»

Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais d’autre. J’étais confiant dans mes capacités, certes, mais je ne me faisais pas d’illusion. Je savais très bien que j’avais peu de chance de toucher ma cible. J’ignorais elle était qu’elle rang elle était, mais je savais pour sûr qu’elle était forte, même très forte. Alors que je dirigeais mes doigts vers leur cible, je fus aussitôt intercepté par la kunoichi. Elle agrippa mon poignet droit en plein élan sans aucune difficulté puis saisit mon autre poignet avec la même facilité. Elle profita de la vitesse que j’avais accumulée, faisant une rotation sur elle-même pour m’envoyer valser quelques mètres plus loin. Je rebondi à plusieurs reprises, m’éloignant encore plus du combat. Je touchai le sol pour une dernière fois puis terminai mon parcours en roulant sur moi-même au sol. Je restai ainsi couché quelques instants pour reprendre mon souffle. Je profitai du petitm moment de répit pour défaire mon Byakugan, qui était toujours activé. Je reconnu le vert des feuilles dans les arbres qui me surplombait.

J’entendis Aburame-senseï parlé au loin, nous assurant que le travail en équipe était la clé. Mais oui, bien sûr! Je me relever du plus vite que je le pus, juste à temps pour voir Takeo s’élancer à son tour avec Akamori. Voilà, elle était là notre chance. Aussi forte qu’elle pouvait être, elle ne pouvait pas sous-estimer un Inuzuka. Je profiterai alors de cela pour venir m’occuper de sa capuche. Je m’élançai donc à mon tour vers mon senseï, visiblement assez concentré sur le duo qui lui fonce dessus. Akamori fut le premier à passer à l’attaque, bondissant sur Aburame-senseï comme sur une proie. Mais il fut aussitôt intercepté et elle esquiva habilement le ninken. Mais à peine venait-elle d’esquiver que Takeo était déjà sur elle, et moi aussi par le fait même. Alors que Takeo saute sur senseï, celle-ci lui agrippe les deux bras, immobilisant aussitôt les deux ninja. Je profitai de l’opportunité pour me faufiler derrière elle et me saisir de la capuche tant convoitée. Admettant la défaite, elle relâcha Takeo sans plus attendre, alors qu’il était rejoint d’ Akamori qui revenait de sa chute. Elle attendit que nous regroupâmes tous les trois avant de nous féliciter pour notre réussite, revenant sur la notion de travail en équipe. Elle revenait sur l’importance de celui-ci dans la vie d’un ninja, et que nous en étions la preuve même.

- Top-là!, dis-je en souriant, la main levé en l’air.

Je ne pus pas m’empêcher de sourire, fier de nous. Je la vis fouiller dans sa sacoche pour une deuxième fois. Cette fois-ci, elle ressortit avec trois petites pilules rouges entre les doigts. Elle nous tendit alors chacun une pilule, nous demandant alors de les avaler. J’examinai la sphère quelques instants, puis ouvris grand la bouche pour y jeter la pilule rouge pour l’avaler d’un seul coup. Je ressentis alors toute la fatigue en moi disparaître, comme si je venais de me lever après une bonne nuit de sommeil.  Mais qu’est-ce qu’étaient ces pilules? Je reportai alors mon attention vers Aburames-senseï, qui nous expliqua justement qu’il s’agissait de pilules militaires, qui avaient comme effet d’augmenter notre rapidité, ce qui expliquait la disparition de fatigue. Mais il y avait évidemment des risques, ce qui me fit un peu regretté de ne pas l’avoir demandé plus tôt. Elle s’élança alors dans un discours sur nos clans respectifs, sur les pilules militaire pour enfin en venir au réel entraînement. Elle arrêta toutefois son discours ici, nous laissant donc le plaisir de tester ladite pilule par nous-même. Je me sentais débordant d’énergie, j’en avais même les membres qui tremblotait.

Je n’attendis donc pas plus longtemps puis me levai debout. Je me mis alors à courir, faisant quelques acrobaties dans mon parcours. Je m’arrêtai enfin pour ensuite me mettre à frapper une ennemis imaginaire avec mes doigts, toujours pointer comme s’il s’agissait d’une lame.  J’attaquai les tenketsus à une vitesse ahurissante. J’achevais enfin mon ennemi puis célébrai la victoire d’un salto arrière complémenter d’un tour sur moi-même. J’atterris sur mes deux pieds, un grand sourire sur mes lèvres. Après tout ça, je me sentais un peu essouffler, mais je n’étais pas épuiser. Je retournai vers Aburame-senseï, impatient de passé à la vitesse supérieur.

-Ces pilules sont fantastique! Vous avez fabriqué ça vous-même, Aburame-senseï?

Tenshi devait sûrement un plan d’attaque s’il s’en prenait délibérément quelque part d’autre que le capuchon, mais je ne comprenais pas pourquoi il visait l’aisselle. Je n’eus pas la chance de voir le plan de mon compagnon se développe que la femme ninja attrapait ses poignets au vol et l’envoya valser quelques mètres plus loin. J’ouvris la bouche d’étonnement, ne m’attendant pas à une telle force de la part de mon sensei. Voir Tenshi défait aussi rapidement me serra l’estomac. De quoi aurais-je l’air face à elle? Suite à l’expérience du Hyûga, elle leur rappela qu’ils auraient plus de chance en équipe. Un aboiement à côté de moi me rappela que je n’étais pas totalement seul, me confirmant intérieurement qu’elle avait raison et que c’était sûrement ce qui ferait la différence. Il suffisait simplement d’attirer son attention assez longtemps pour que l’autre s’occupe de la capuche. Sans hésiter, je me lançai d’un côté alors qu’Akamori plongeait de l’autre.

Comme je m’y attendais, Aburame-sensei esquiva habilement Akamori, quoi que je restai tout de même impressionné par la facilité avec laquelle elle s’était défait du ninken. C’était la même rapidité que contre Tenshi, je  ne devais pas me faire avoir à mon tout. Je me rassurai en me disant qu’elle n’aurait pas cette chance avec moi. Le temps qu’elle évite Aka, j’étais déjà trop prêt pour qu’elle puisse l’éviter et le capuchon serait à moi. Sauf que j’avais sous-estimé la kunoichi, qui se retourna à une vitesse foudroyante et m’attrapa les bras avant que je ne puisse m’emparer du bout de son capuchon. Je m’étais fait avoir, moi qui avais été pourtant si sûr de mon coup. Je réalisai à cet instant à quel point j’avais du chemin à faire. Pas que je ne le savais pas avant, mais c’est maintenant que je pris conscience de l’immensité de la montagne devant moi. Au loin elle ne sembla pas bien haute, mais rendu au pied elle est bien plus imposante. Mais qui ne risquait rien n’avait rien et en m’entraînant avec Aburame-sensei je commençais tranquillement mon ascension.

C’est à cet instant que je vis le capuchon de la kunoichi se baisser de lui-même.  Était-ce Akamori? Les bras pris dans l’étreinte de fer de notre sensei, je n’arrivais pas qui était derrière elle. Je reconnus enfin Tenshi derrière elle lorsqu’elle me relâcha. Revenant sur ce qu’elle leur avait dit plus tôt, je ne pouvais être plus en accord avec elle. J’avais pratiquement passé toute ma vie avec Akamori, le travail d’équipe ça me connait. Levant la main, Tenshi s’écria de joie. Partageant sa joie je sautai en l’air et tapai dans sa main.

-Ouais!

Reportant ensuite mon attention sur Aburame-sensei, je la vis sortir quelque chose de sa sacoche. Il s’agissait de trois petites billes rouges. C’était sûrement ce qu’elle avait cherché un peu plus tôt avant de commencer leur entraînement. Elle leur tendit et leur dit d’avaler une des billes, qui étaient en faits des pilules. Alors que Tenshi en prenait une, je pris les deux autres, baissant ma main pour la donner à Aka. Dès que j’avalai la pilule, je sentis ma gorge s’enflammé et j’eus un léger spasme, comme lorsqu’on trébuche dans un rêve. Toute trace de fatigue était disparu, je n’en croyais pas mes yeux. L’Aburame commença alors à nous expliquer qu’il s’agissait en fait de pilules militaires pour augmenter notre force et vitesse. Évidemment l’utilisation d’un tel médicament pouvait être dangereuse à long terme. Heureusement, nos clans respectifs pouvaient chacun reproduire les effets de la pilule d’une autre façon. Puis, elle nous dit d’aller nous promener un peu, pour voir les effets de la pilule. Cela tombait bien, je commençais à ne plus tenir en place avec toute cette énergie. Tenshi semblait excité que moi, puisqu’il partit aussitôt à la course. Sautant dans tous les sens, il enchaîna une suite de coups qui était encore plus rapide que celle qui avait été au centre de notre première rencontre pour terminer avec un gracieux salto.

Je ne me fis pas prier et je suivis aussitôt l’Hyûga, partant à la course avec Akamori sur mes talons. Nous courûmes un à côté de l’autre en nous entremêlant dans jamais se toucher. Je le voyais passer à côté de moi, nos regards se croisaient, puis il repartait pour revenir quelque secondes plus tard. Ni l’un ni l’autre ne ralentit sa cadence, faisant pleinement confiance à son partenaire. Puis je sautai sur mon ninken et prit appui sur lui pour me propulser vers l’avant en enchaînant une série de pour de poings et de pieds. J’atterris au sol à quatre pattes, glissant sur le sol à cause de la vitesse que j’avais accumulé, et Akamori me rejoignis peu longtemps après. Tenshi ne put cacher son étonnement et j’entendis dans sa voix qu’il était très impressionné par notre sensei.

-En effet, c’est vraiment époustouflant! Est-ce vraiment vous qui avez créé ça? Je ne tiens plus en place de passer à la prochaine étape, et c’est au sens propre!, lançai-je en sautillant d’un pied à l’autre.

~ Après ma réponse, il eut une petite durée d'attente. Impatient de commencer l'entrainement, je regardais du coin de l'œil mes autres camarades, qui eux avaient commencé. Mais avant d'apprendre une technique, il fallait bien que je la connaisse, la comprenne, que je distingue ses limites de ses avantages. C'est pourquoi j'écoutais ma Sensei d'un jour, avec la plus haute attention que je pouvais accorder. Elle valida tout d'abord mes dires, avant de l'agrémentais de détails. Les clones disparaissent au moindre choc. Mais ce n'est pas tout, les clones peuvent être constitués de plusieurs matières. Comment un élément primaire, Katon, Suiton, Raiton... Ou bien même le pouvoir héréditaire des Hayashi, le Mokuton ou le Hana. Mais ces clones ne pourront utiliser que des techniques de cet élément. Son clone n'échappait donc pas à la règle, mais celui-ci était constitué d'insecte. Comment réagissaient-ils lors de la disparition du clone ? Écoutant la suite de son explication, je n'eus pas le temps d'y réfléchir. L'avantage de se procédais, était comme je l'avais pensé, l'activation d'un effet à la disparition de notre double. Par exemple, le Katon peut exploser, le Futon peut générer une bourrasque, alors que le Suiton peut éclabousser des goutes d'eau dans les yeux de son opposant, ou générer une petite source d'eau. Pour ma part, ça pouvait être des clones de Mokuton qui se transformerait en bois, me permettant de base pour une technique, ou bien alors le Hana qui s'évaporerait dans une nuée de spores paralysant. Mais il fallait désormais que je choisisse.

~ Bois, fleur ou feu ? S'il ne peut utiliser que les techniques de ce même élément, il m'était primordial de commencer à apprendre des clones de bois ou de fleur. Il fallait à présent que je trouve des effets lors de sa « mort », mais pour cette question, l'Aburame ne pouvait m'aider, ne connaissant pas nos limites. Et qui connait mieux les limites des Hayashi, qu'un Hayashi lui-même. Je réfléchissais à plusieurs options, comme par exemple à la formation d'une marre de sang d'arbres, de la sève. Ce procédé me permettrait soit de gêner mon opposant avec cette matière gluante et quasiment impossible à retirer, du moins, rapidement. Soit que par cette même matière organique inflammable, augmenter les effets de mes technique Katon. Après tout, une substance très difficilement enlevable, qui au contact d'une chaleur ou d'une flamme s'embraserait sur le corps de mon ennemis, augmentant donc les dommages subit. Je crois que j'ai trouvé ma technique. Il restait plus qu'à l'apprendre.

◊ J'ai trouvé Aburame-Sensei, je veux des clones constitués de bois.

~ J'avais pris quelque temps pour lui répondre, donc je lui laissais ce même temps pour réfléchir à la façon de procédé. Elle connaissait beaucoup de chose, cela ne m'étonnerait donc pas qu'elle trouve rapidement la solution. L'air admiratif, je la regardais les yeux grands ouverts, attendant sa réponse. Je voulais rapidement me mettre à l'entrainement, pour maitriser ce jutsu qui hantait désormais ma curiosité. Tant de façon de l'utiliser s'offrait à moi.

Héhé. Bon ok, certes. Elle n’était pas du genre à rougir face aux compliments ou ce qui s’y apparentait, mais l’Aburame ne pouvait s’empêcher de ressentir une bouffée de modestie forcée alors qu’ils s’émerveillaient qu’elle soit l’auteur de ces pilules militaires. Tout bon médecin ou adepte de cet art en était capable bien entendu, mais ce n’était sûrement pas dans leur corde, de quoi leur donner l’illusion qu’un tel savoir-faire était impressionnant. Ils réaliseraient plus tard que ceci n’avait rien d’exceptionnel…

Les ayant laissé gambader à gauche, à droite, frapper dans le vide, sauter, rebondir, la Jonin les regardait à présent tous deux-et le chien- sujet à l’excitation, tous fous qu’ils étaient de se sentir en forme et chimiquement boostés. Peut-être devrait-elle diminuer certaines doses. L’agitation était visible dans leurs yeux, pourtant elle, lors de l’utilisation de ce genre de pilules, ne se sentaient pas si sujettes à un tel enthousiasme… Peut-être l’habitude. Eux avaient l’air d’avoir bu plusieurs tasses de café par contre.

«Oui c’est moi qui les ai créées … Mais elles ne sont peut-être pas encore totalement au point… Quoiqu’il en soit, vous semblez vous être habitués à votre … accélération subite, et votre corps avec.»

Oui, définitivement, c’était une bonne chose, quoiqu’on puisse dire sur l’effet caféiné de ses pilules rouges. Quelle horreur… Elle avait l’impression qu’ils étaient de simples cobayes. Un peu plus et elle ressemblerait au Yondaime Hokage à faire essayer ses pilules suspectes aux plus naïfs. Bon qu’ils oublient ce qu’elle venait de dire.

«Ces pilules réquisitionnent vos muscles mais également votre chakra en accélérant sa circulation. Familiarisez-vous avec cette perturbation intérieure, essayez de la reproduire, de la faire durer, sans travail de votre part l’effet des pilules disparaîtra. Concentrez-vous. Faites circuler votre chakra dans tout votre corps. Dans le pire des cas vous pourrez ré-utiliser en mission ce genre de pilules, cependant il reste plus sain pour vous que vous ne le fassiez pas.»

* * *

Il s’était enfin fait son idée, mais au lieu de demander par lui-même à ce qu’on lui apprenne la technique il restait là les bras ballants. Bah elle était trop dur avec lui. Il n’était pas son élève, mais il aurait bon pour lui qu’il se prenne en main. De son côté, sa copie originale était aux prises avec les deux autres qui semblaient également attendre ses instructions. Comme quoi l’Hayashi n’était pas totalement fautif. Avait-elle l’air si méchante, froide, associable et autoritaire ? Mieux valait ne pas connaître la réponse…

«Bien, en remplaçant dans la formule certains mudras pour caractériser l’emploi du Mokuton … Reproduis cet enchaînement.»

Lui montrant au ralenti l’enchaînement de mudras adéquat, la Jonin reprit la série de signes quelques fois encore puis plus rapidement pour montrer ce que cela donnait en combat. Avec de l’habitude, il serait apte à effectuer les signes incantatoires rapidement, ou à les résumer en un simple mudra. Le talent. L’aurait-il ou pas ?

«Recommence. Tu parlais tout à l’heure de simples Bunshins. Reproduis la même chose mais en déversant une plus grande quantité de chakra dans la constitution de ton clone et la dose de chakra que tu lui verses. Il faut vraiment que tu arrives à faire transiter ton chakra de toi, au clone que tu créeras sans en perdre, ou en gaspillant pour le moment le moins possible.»

Le voyant faire, l’Aburame patienta jusqu’à ajouter une ultime recommandation avant qu’il ne se livre à un entrainement plus personnel où elle ne pourrait plus l’aider ou très peu.

«Si tu souhaites en former plusieurs, assures-toi de répartir équitablement ton chakra dans chacun de tes clones au risque de faire échouer la technique. Il faut que tu visualises l’échange, au niveau de ton chakra, mais également dans ta tête.»

Je n’en revenais pas qu’on pouvait faire de tels choses avec le ninjutsu. C’était vraiment extra, en plus ce n’était même pas fini. Elle nous avoua toutefois que les pilules n’étaient pas aux points, ce qui m’étonna encore plus. Je ne sus toutefois pas si c’était une bonne chose ou une mauvaise. Je me convaincu que c’était toute de même formidable en me rappelant mon élan de toute à l’heure. Le boost était quand même considérable, je me demandais bien ce qu’il pouvait bien y avoir là-dedans. Mais je ne pense pas qu’Aburame-senseï révèle ses secrets aussi facilement. Comme elle nous le fit remarqué, nous semblions nous êtres familiarisé avec notre boost de toute à l’heure. Je pouvais retenir mon excitation maintenant, je contrôlais mieux ma respiration et je m’étais un peu calmé, mais je ressentais toujours les effets de la pilule. Elle nous expliqua ensuite comment elle fonctionnait, s’avérant être une pilule qui accélérait la circulation de notre chakra, qui par le fait même demande un effort supplémentaire pour les muscles. Ilo fallait donc se concentré et essayer de reproduire l’effet énergisant de la pilule de nos propres moyens. Les effets allaient durées encore un peu mais ça ne tardera pas à s’estomper si nous ne faisions rien. Il fallait se concentrer et faire circuler le chakra dans notre corps au grand complet, mais ce n’était pas si évident que ça. Il me fallait une sorte de catalyseur qui m’aiderait à donner un effet énergisant à mon chakra.

-  Perturbation du chakra, hum… Je suis doué pour perturber celui des autres, mais le miens c’est une autre histoire, commentai-je en me grattant le menton. Mais je crois avoir une idée…

J’avais beau être optimiste, mon contrôle  du chakra n’était pas assez bonne pour faire duré un tel effet dans tout mon corps. Il fallait plutôt que je cible un endroit en particulier, contrôler le chakra dans une certaine région du corps et affecté les muscles qui y sont liés. Dans mon cas, la question ne se posait pas, j’allais opter pour la rapidité. Takeo serrait plus du genre à opté pour la force. Lui et Akamori forment un duo féroce et à ne pas sous-estimer. S’il arrivait à produire le même effet sur Akamori, ils deviendraient encore plus redoutables. Mais je m’éloignais du sujet, je devais me concentré sur ma propre situation. J’avais eu l’idée de ciblé une région en particulier de mon corps, mes jambes, mais il fallait toujours que je trouve quelque chose qui stimulerait mon chakra. Bon, qu’est-ce que j’avais à ma disposition : mon art du Poing Souple…

- «Pourrais-je vraiment perturber mon chakra avec mon propre chakra? »

Non, je ne pense pas. Ça me parait un peu illogique, je ne pouvais donc pas me fier sur mon taïjutsu. Mon Byakugan ne me semblais pas vraiment utile non plus, n’ayant aucune possibilité de contrôle mon chakra avec mon dojutsu. Je pouvais toujours me fier à la pilule, comme Aburame-senseï le faisait, mais elle nous le déconseillait. Il ne me restait que mon affinité raïton, qui me parut comme une bonne piste. J’étais parvenu à enrobé mes doigts de chakra électrique pour en faire un taïjutsu redoutable, je pouvais sûrement faire quelque chose de similaire mais sur mes jambes, ou tout simplement mes pieds. Je passai une bonne partie de l’après-midi, assis à réfléchir à comment je pouvais bien arriver à un tel exploit. J’étais loin d’être au niveau d’Aburame-senseï, comment pouvait-elle s’attendre à ce que nous reproduisions le même effet sur le corps au complet. Mais je ne perdais pas l’idée, je pourrai un jour créé un tel ninjutsu lorsque je serai assez fort. Mais pour devenir assez fort je devais m’entraîner, et j’avais justement un entraînement avec mon père ce soir-là, je fus donc le premier à quitter le terrain. Je remerciai Aburame-senseï qui était elle aussi resté pour répondre à quelques questions. Elle était occupé avec des rouleaux qui avaient les de hautes importance. Je ne le dérangeai donc pas plus longtemps, puis saluai mes confrères puis me dirigeai vers la maison pour rejoindre mon père.

Ce soir-là, je parlai de mon entraînement avec Aburame-senseï, et de ce que nous avions fait. Je lui parlais aussi de ses conseils pour reproduire l’effet et lui racontai ce que j’avais moi-même déduis concernant mon contrôle du chakra, que je prévoyais ciblé mes jambes. Il ne pouvait pas faire le travail à ma place, je le savais bien, mais il pouvait tout de même me guider un peu. Il acquiesça d’un hochement de tête, mais je ne pouvais pas dire s’il était d’accord ou non. Il m’encouragea dans cette direction si je la croyais bonne, mais n’en dit pas plus. Autant pour les conseils. Au moins, il me supportait, ce qui était un bon début. Je devais vraiment en venir à bout par moi-même. J’essayai de mettre ça de côté pendant l’entraînement mais je pouvais cesser d’y penser, essayant de trouver un moyen d’y arriver. Une fois l’entraînement terminé, je me dirigeai vers les bains où je pris mon temps, épuisé de ma journée. Les effets de la pilule avait fini par de dissiper, et les effets avait commencé à faire des siennes.  J’étais vidé de toute énergie, et mes muscles avaient été hautement sollicités. Après être sorti du bain, j’avais médité un peu puis m’étais mis au lit immédiatement après.

Je passai les jours suivant à essayer de venir à bout de ce casse-tête, essayant à plusieurs reprise le même principe qu’avec ma frappe électrique mais avec mes jambes et même mes pieds, mais je n’arrivais jamais au résultat escompté. Mais ma persévérance vint enfin à bout du problème, et un matin je me levai avec un éclair de génie. Je n’avais même pas pris le temps de déjeuner que je m’étais rendu au dojo, prêt à en découdre. J’avais rêvé que j’étais seul en forêt, et un vacarme venait de loin et faisait fuir tous les animaux dans les parages. J’avais essayé de grimper sur le premier arbre que je rencontrai, utilisant la technique d’escalade sur les arbres, mais j’avais perdu le contrôle du flot de chakra dans sur la surface de mon pied puis avais fait exploser le point d’impact et me fit perdre pied par le fait même. C’était cet événement qui m’inspira ma technique. Si je pouvais charger mon chakra avec mon raïton puis appliquer la technique d’escalade mais au lieu de contrôler le flot de chakra, comme la technique le suggère, je vais surcharger la dose de chakra intentionnellement et ainsi provoqué une explosion intense. Il ne me suffirait que de me synchroniser avec l’explosion pour me propulser dans la direction voulu. Je travaillai pendant plusieurs heures, essayant de synchroniser l’explosion avec mon saut, mais c’était moins évident que ça ne paraissait.

Mais à force de répéter l’opération sans cesse, je commençais à m’habituer à la force de l’impulsion et le temps que ça prenait avant que l’impulsion me propulse. Je fini par prendre le momentum puis je pus enfin parvenir à performé un saut propulsé. La technique n’était pas encore au point, mais elle était efficace quand même. Il était évident qu’il y avait de quoi améliorer, si bien que j’y passai le restant de la journée ainsi que la journée suivante pour enfin venir à un résultat final, quelque chose dont j’étais enfin satisfais. Mon synchronisme était quasi-parfait et mon dosage de chakra était parfait.

Confirmant l’hypothèse de Tenshi, Aburame-sensei confirma qu’elle était effectivement celle qui était à l’origine de la pilule. Cependant, je ne sais pas pourquoi, mais je n’aimai pas trop la façon dont elle continua en disant qu’elle n’était peut-être pas encore au point. Qu’est-ce que cela voulait-il dire? Avait profité de l’occasion de tester une nouvelle sorte de pilule sur eux? Je jetai un regard vers Tenshi et Akamori, puis encore à notre sensei. Cette dernière ne semblait pas s’en faire outre mesure de ce que ses paroles voulaient dire et changea de sujet, affirmant qu’ils étaient sûrement prêts à continuer. Une façon habile de détourner le sujet et d’éviter les questions? Peut-être, quoi qu’il en soit je ne pouvais pas confronter un sensei de cette façon. Je devais me faire à l’idée, c’était comme ça avec les shinobis.

J’enlevai ces idées de ma tête, préférant me concentrer sur mon entraînement. Je sentais déjà mon excitation diminué, comme si mon corps commençait à maîtriser l’afflux de chakra. Aburame-sensei leur expliqua comment les pilules fonctionnaient, accélérant la circulation du chakra dans les muscles. C’est la perturbation dans la circulation du chakra que résidait le secret de cette accélération. D’une quelconque façon, il me faudrait reproduire cette perturbation afin de pouvoir avoir cette accélération sans les pilules, qui n’étaient pas recommandés. Encore une fois,  je me demandai pourquoi elles ne l’étaient pas, mais je restai muet pour une fois. Au lieu, je commençai à réfléchir à comment je pourrais bien reproduire cette perturbation. En premier, je m’assis et commençai à me concentrer sur mon chakra, cherchant à me familiariser avec cette perturbation. Parce que comme son nom l’indiquait, c’était assez perturbant comme expérience. Le seul fait que je tienne sans bouger indiquait que je commençais à me familiariser, mais j’étais loin d’être sorti du bois.

Comme de fait, je devais être perdu dans celui-ci puisque peu importe comment je me concentrais, je n’arrivais pas à reproduire. Cela faisait quelques temps que les effets de la pilule s’étaient estompés, mais je restais toujours immobile parce que je savais qu’avant de l’extérioriser, je devais travailler à l’intérioriser. Mais rien n’y faisait et je savais qu’Aburame-sensei ne pouvait rien faire. Elle ne connaissait pas vraiment les techniques de mon clan, de même que les siennes me restaient inconnues. Je devais trouver cela par moi-même, parce que seul moi pouvais trouver réponse à cette question. Pour ceux qui me connaissent bien, ce paysage devait leur être très étrange puisque je restais assis avec les yeux fermés. Ce fut donc Tenshi le premier à partir, les saluant discrètement avant de quitter le terrain. Je le saluai et le regardai partir d’un œil, gardant l’autre fermé pour garder ma concentration. Cependant, j’abandonnai peu de temps après que Tenshi soit parti et saluai Hayashi-kun de loin avant de partir vers mon domicile.

Ce ne fut que rendu à la maison que je partageai mon expérience de l’entraînement, mais surtout ma frustration de ne rien trouver. Je savais bien que cela ne serait pas facile, mais j’étais de nature impatiente alors je ne pouvais m’empêcher de trouver une réponse. Je ne trouvai rien pendant les prochains jours non d’ailleurs, ce qui me mettait vraiment en rogne. Mon affinité katon ne pouvait pas m’aider ici puisqu’il ne s’agissait pas des techniques de mon clan. Pourtant, rien dans les techniques de mon clan ne me permettait ce genre de chose. J’étais même allé visiter ma famille qui m’avait accueilli à Konoha, mais personne ne pouvait rien me dire.

J’étais vraiment désespéré, en même temps d’être en colère contre moi-même. Pourquoi n’arrivai-je à rien? Tenshi était sûrement arrivé à quelque chose depuis le temps. Cela avait dut être vraiment facile pour lui. Je me souvins alors des sacrifices qu’il avait fait pour atteindre ce niveau et je devins content pour lui. C’était un peu stupide de ma part, n’ayant absolument aucune idée de comment avoir des nouvelles de son entraînement. En lieu, je me reconcentrai sur mes propres problèmes…

* * *

-Argh!

Je ne pouvais me retenir plus longtemps, je devais faire sortir toute cette frustration. C’était vraiment chiant de ne rien pouvoir faire. Et pourtant, qu’est-ce que c’était, lorsque j’avais crié? De nouveau, je lâchai un cri bestial, évacuant ma frustration. Akamori m’accompagna aussitôt en laissant échapper un cri ressemblant presque au hurlement d’un loup. C’était vrai que lui non n’avait pas eu de succès. C’est alors que je la sentis, cette perturbation. Je la sentais! Je tournai mon regard pétillant vers mon chien et vit qu’il avait lui aussi ressenti la même chose. D’un seul coup, j’étais de nouveau sur mes deux pieds et je laissai la partie bête faire surface. Le clan Inuzuka était réputé pour être pratiquement aussi féroce que les bêtes, ce n’étais pas pour rien! Je sentis alors mon chakra à travers mon corps et cette sensation familière que j’avais tant manqué. J’avais tant espéré la retrouver, je n’en profitais même pas! Je restai là, les bras pendant à côtés de moi à fixer le vide, trop heureux d’avoir retrouvé cette perturbation. Sautant un peu sur moi-même afin de m’échauffer un peu, je vis Akamori à côté de moi s’étirer. Puis, nous piquâmes un sprint à travers le terrain où nous nous entraînions. En même de courir dans tous les sens enchaînant des attaques seul ou avec Akamori, je ne pouvais m’empêcher de rire, satisfait d’avoir finalement réussis son premier entraînement.

L'entrainement pouvait enfin commencer.

~ Tout commença lorsqu'elle m’expliqua les mundra, il y a quelques jours à présent. Je n’étais pourtant arrivé à faire qu’un seul clone consistant. Il me restait donc à réussir à en créer plusieurs. Je me rappelle encore lorsque je débutais l’entrainement, à quel point je pensais que ça allait être facile, connaissant déjà le clonage inconsistant. Mais entre le clonage irréel et le clonage consistant il y avait un gouffre, et je ne vous raconte pas pour y insérer mon chakra mokuton.

◊ Alors comme ça, il suffit que j’imite ces mundra et je pourrais créer des clones de bois, Miko-Sensei ?

~ Je commençais donc par imiter ses gestes, mais rien ne se passa. Elle me remontra une nouvelle fois et comme la première fois, aucun résultat. Je comprenais alors, que connaitre les mundra ne suffirait pas pour créer des clones. Malaxant cette fois une plus grosse quantité de chakra, j'enchainais une nouvelle fois  les signes qu’elle m’avait appris. J’étais tellement perturbé que le stress me fit perdre mes moyens et je n’arrivais donc même plus à faire des clones inconsistants.

◊ Recommence. Tu parlais tout à l’heure de simples Bunshins. Reproduis la même chose mais en déversant une plus grande quantité de chakra dans la constitution de ton clone et la dose de chakra que tu lui verses. Il faut vraiment que tu arrives à faire transiter ton chakra de toi, au clone que tu créeras sans en perdre, ou en gaspillant pour le moment le moins possible.

~ C'est facile à dire. Je reprenais donc mon entrainement à la base, le clone inconsistant. Nous apprenons tous, cette technique lorsque nous sommes gosses, mais pourtant, pour la première fois de ma vie où j'en ai réellement besoin, je n'arrive même plus à m'en servir. - Concentre-toi, repense à tes entraînements avec ton père. - Je me parlais tout seul, intérieurement, pour retrouver mon calme et ma concentration. Après quelques secondes de calme, les yeux fermés, pour visualiser ces exercices avec mon paternel, je les rouvris de nouveau. Je me souvenais enfin, collant mes mains l'une à l'autre, je malaxai mon énergie corporel et intellectuel, enchaînant quelques signes tout en incorporant mon chakra, je créais de nouveau des clones inconsistants. Maintenant je devais faire la même chose, mais avec les nouveaux mundra et en y incorporant davantage de chakra. Sur le papier ça paraissait simple, mais pour la pratique, s'est tout-autre chose. Après quelques heures d’entraînements, le soleil s'était couché, laissant la place à son amie la Lune. Il était tant pour moi, de faire une petite pause et d'aller manger, je n'avais rien avalé, depuis midi et je ne pouvais m'exercer à fond le ventre vide. Une fois la panse pleine, je retournais à mes moutons au centre d'entrainement. à présent j'arrivais à faire un double, le seul problème était qu'il était faible et disparaissait quelques secondes après avoir apparu. Je devais donc travailler encore plus dure, et ce, toute la nuit. Au petit matin, lorsque le soleil s'apprêtait à se lever, je me trouvais allongé sur le sol humidifié par la rosée, les yeux clos, je m'étais endormi complètement vidé de mon chakra. Pourtant, une deuxième journée s'annonçait à moi et je n'étais capable de faire un clone qui ne tenait que quelques secondes de plus.

~ Je m'y prenais mal, je voulais créer un clone et ensuite insérer le chakra mokuton. Mais il me fallait directement incorporer mon énergie particulière, ce, avant même qu'il soit créé. J'avais pourtant la théorie, mais la pratique n'était pas aussi simple. Il y avait tant de choses à faire et à réfléchir en même temps, un vrai casse-tête chinois. Comment incorporer un peu de mon énergie dans une chose qui n'existe pas encore ? À moins que. Je venais de comprendre, il me fallait le créer et en même temps y insérer beaucoup de mon chakra et non pas le créer puis lui insérer une moyenne dose. Une nouvelle fois les mains collées l'une sur l'autre, je malaxai ma source de puissance et lui en donna une bonne partie d'un coup, la moitié pour être exact. Pour la première fois j'avais créé un clone consistant qui ne disparaissait pas avant mon accord ou de recevoir un coup.

~ La deuxième étape pouvait enfin débuter. En créer plusieurs. Pour cela il me fallait comprendre comment partager mon chakra avec plus d'un autre double. Pour cela, plusieurs options s'offraient à moi, soit d'en donner la moitié à un clone et me servir de lui pour en donner à chacun des autres, soit de donner quasiment tout mon chakra à mes clones, soit encore, de donner la moitié de mon chakra. J'espérais qu'une fois la technique apprise, je n'aurais pas besoin de réfléchir à tout cela pour utiliser le jutsu, considérant mon énergie actuel et devant donc la géré pour en donner la bonne quantité à mes clones, mais que ça se fasse de façon inné. Je me rappelai alors les quelques mots de Miko-Sensei avant qu'elle parte.

- Si tu souhaites en former plusieurs, assures-toi de répartir équitablement ton chakra dans chacun de tes clones au risque de faire échouer la technique. Il faut que tu visualises l’échange, au niveau de ton chakra, mais également dans ta tête. -

~ Je devais donc partager la même quantité d'énergie pour chacun des clones. Je commençais donc immédiatement à tester. J'avais beau faire ce qu'elle me disait, je n'y arrivais toujours pas. Les heures défilèrent rapidement, jusqu'à arriver au soir. J'étais une fois de plus au sol, à la limite de l'agonie, mon tee-shirt retiré, car il était inondé de sueur. Heureusement pour moi le lieu de mon entrainement comportait un petit coin d'eau, j'allais donc m'y hydrater ainsi que m'y rafraîchir. Pendant ces moments, je me posais, le regard perdu sur les reflets de l'eau, je voyais parfois des arbres et le soleil, d'autres fois des étoiles et la lune, suivant l'heure. Je réfléchissais bien évidemment à la façon de procéder pour y parvenir. J'avais beau avoir la théorie, ça ne fonctionnait pas le moins du monde. En tout cas, c'était sûr que je devais partager la même dose dans chacun de mes doubles. Mais maintenant, il fallait que je trouve un moyen pour l'adapter à mon chakra spécifique.

~ La nuit s'était maintenant écoulée. - Je n'étais pourtant arrivé à faire qu'un seul clone consistant. Il me restait donc à réussir à en créer plusieurs. Je me rappelle encore lorsque je débutais l'entrainement, à quel point je pensais que ç allait être facile, connaissant déjà le clonage inconsistant. Mais entre le clonage irréelle et le clonage consistant il y avait un gouffre et je ne vous raconte pas pour y insérer mon chakra mokuton. - Je n'avais pourtant plus le temps de rêvasser, cela faisait déjà deux jours et demi que j'avais commencé, il me fallait en finir rapidement, si je ne voulais pas retarder trop mes missions. Je décidais alors, de concentrer tout le chakra qui me restait dans cette technique, dépassant mes limites, brisant l'impossible. « Quand on veut, on peut » Disait mon père et s'il me voyait dans cet état, il aurait bien honte de ma performance. Je malaxai alors toute l'énergie qui me restait, les mains liées, exécutant les mundra. Mon chakra était tellement lâché, que quelques arbres commencèrent à pousser tout autour de moi. Ça s'était fait, en même temps j'imaginais créer cinq clones et leur insufflèrent tous mon chakra. Je parvenais enfin à les créer, mais moi, je me trouvais au sol, les yeux fermés et le sourire aux lèvres, endormis. Mes doubles étaient qu'en a eu debout autour de moi. Après un peu de repos, je passerais le temps qu'il me restait à m’entraîner pour diminuer la quantité de chakra a utilisé, mais ça, s'était le plus simple, je n'avais plus qu'à trouver quelle dose utilisé pour les former, sans gaspiller de chakra inutilement. Maintenant que je savais faire le jutsu, ce n'était pas vraiment sorcier et quelques heures plus tard, j'y étais déjà arrivé.