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 Libérons les otages ! [Rang B - On']

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Hayashi Raito
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Message(#) Sujet: Libérons les otages ! [Rang B - On'] Libérons les otages ! [Rang B - On'] EmptyMer 22 Mai 2013 - 0:13

Spoiler:

    Avec l'hiver, Raito n'avait pas beaucoup envie de bouger de chez lui. D'ailleurs il avait joué un peu le mort ces derniers temps, ne donnant pas beaucoup de signes de vie. Il passait le plus claire de son temps à regarder la télé tel un zombie. Ces quelques derniers jours s'étaient résumés à cette activité restreindre. Quoiqu'à cela on pouvait rajouter dormir et manger. Mais c'était tout, rien de très glorieux pour le ninja ambitieux qu'il était, lui qui voulait devenir Hokage. Il semblait d'ailleurs que ce dernier ainsi que ceux qui travaillaient pour lui s'étaient rendu compte de l'inactivité du genin. Et ils ne voulaient pas laisser l'Hayashi dans cet état d'inaction. Ainsi en fin de journée, il faisait déjà nuit, un homme tapa à la porte. Raito, emmitouflé dans un gilet en laine, et d'une couverture bien chaude était encore devant la télé, avec un bol de ramen bien chaud qui n'attendaient plus qu'à être dégustés. Il dut interrompre son petit repas pour aller ouvrir la porte.

    L'homme semblait fatigué par une longue journée de travail, auquel la neige, le vent et le froid n'avaient rien améliorés. Raito lui proposa de rentré. Il venait de la part du QG qui voulait que le genin fasse une mission pour Konoha. Le jeune Hayashi voyait déjà le genre de missions à venir, c'était à tous les coups ce genre de missions peu valorisantes qu'on donnait aux genins, particulièrement en hiver, et qui consistait à nettoyer quelque chose afin de rendre le village plus propre ou plus beau. Avec ce froid là, le shinobi n'avait aucune envie de faire ce genre de travail. Il s'affala sur son canapé, et fit une moue de mécontentement. Le porteur de mission lui fit un sourire, et lui annonça que la mission serait un peu plus exaltante que ce à quoi il pensait.

    C'était une mission de rang B qui attendait Raito ! Encore une. Konoha devait être plutôt satisfait de ses services, et le village pensait que, malgré son rang de genin, il était capable de se débrouiller pour une telle mission. Mais qui disait une mission de rang B disait forcément un partenaire, l'Hayashi ne pouvait pas faire une telle mission tout seul. Il se dépêcha d'ouvrir l'ordre de mission pour voir avec qui il allait faire équipe. Et c'est avec une demi-surprise qu'il découvrit qu'il ferait la mission avec son senseï. Demi-surprise car au fond si Raito devait faire une mission importante pour un rôle de genin, il était plutôt normal qu'il la fasse avec son senseï, mais surpris malgré tout car c'était la première missions que les deux ninjas allaient effectuer ensemble, ça serait l'occasion pour eux de se connaître encore un peu plus, car pour l'instant Raito et On' n'avaient échangé que quelques paroles courtoises sans pour autant apprendre à se connaître réellement.

    Le genin remercia le porteur de mission qui partit sur le champ, et à sa mine déconfite, Raito ne devait pas être le dernier ninja à qui il devait donner une mission. Le shinobi alla se rassoir sur son bon canapé moelleux, et il put enfin profiter de son dîner. Ah... Rien de tel que les ramens, il n'y avait pas de doute. Après ce bon repas, Raito continua de regarder la télévision pendant une petite heure, et sentant ses paupières devenir lourdes, il ne força pas et alla se coucher. Ses yeux s'ouvrirent doucement le lendemain matin. La vue de la chambre de Raito était très jolie, et ce décors blanc était à coupé le souffle. Le souffle du shinobi fut d'autant plus coupé quand il vit qu'il était neuf heures passé, l'heure du rendez-vous approchait à grands pas, et Raito aurait déjà du être prêt à partir pour rejoindre son senseï.

    Il se leva et s'habilla en vitesse. Comme à son habitude il arbora sa veste avec le symbole du clan Senji, et il mit par dessus l'espèce de poncho caractéristique des ninjas pour se couvrir en hiver. Il prit également un petit-déjeuné de manière très rapide, et il claqua la porte. Mais il dut remonter pour aller chercher son bandeau frontale qu'il avait oublié. Le genin l'attacha, et il claqua encore une fois la porte. C'était fois c'était la bonne, il était prêt à partir à l'aventure. Et il courut en direction de lieu de rendez-vous. En courant, les yeux sur le sol enneigé, il pensa à ce phénomène bizarre et à la réaction enfantine qu'avait beaucoup de monde à propos de la neige. En effet, il pensa aux pas dessinés sur le sol. Quand quelqu'un voyait un sol parfaitement lisse et blanc, il ne pouvait réprimer cette envie irrésistible de sentir la neige craquer sous ses pieds, et de marquer le sol de la forme de son pied. En tout cas Raito aimait bien le faire. Il trouvait cela amusant, même si au fond ça ne l'était pas particulièrement et il le savait.

    L'Hayashi arriva finalement non-loin des portes du village, au lieu du rendez-vous. Il vit là son senseï.

    - Ah On'-senseï comment vas-tu ? C'est notre première mission ensemble, prêt à tout déchirer ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Libérons les otages ! [Rang B - On'] Libérons les otages ! [Rang B - On'] EmptyMer 22 Mai 2013 - 19:27

Au pied du grand rempart, On' était vêtu du même type de poncho que son élève. Le voyant arriver et l'interpeller, il acquiesça avec un léger sourire.

- J'en ai bien peur, ami fournisseur. Mais ne nous emballons pas trop, des vies sont en jeu.


Puis d'un regard, il fit signe à un vigile en haut du rempart, lui certifiant que l'équipe était au complet. Peu après, les mécanismes de la grande porte de bois s'actionnaient lentement pour les laisser sortir. Les yeux du luthier se tournèrent vers le Nord, là où la forêt leur tendait les bras.

- La mission commence maintenant. Nous avons toute la durée du trajet pour lister les solutions envisageables.

***

La vérité, c'était qu'Onpu n'aimait pas trop l'hiver. Voir les paysages blancs défiler ainsi lui rappelaient des périodes étranges de sa vie à Konoha, notamment celle qui avait suivi l'attentat du temple de Kyubi. C'était là qu'il avait rencontré l'un des trois légendaires Sennins de l'An'tei, Samidare Teichirô. Quand ce dernier avait quitté le village, il s'était lancé à sa poursuite dans la neige. La route qu'il avait empruntée était la même qu'aujourd'hui.

Les forêts s'étaient lentement muées en plaines, puis localement en une série de collines. Comme le jour où il avait rencontré Raito, le ciel était d'un gris stérile, aucune intempérie n'était en vue mais il en allait hélas de même pour le soleil.

Sur la carte livrée avec l'ordre de mission, on distinguait une croix noire tracée à la frontière entre Konoha et le pays du fer. Le territoire était désormais rattaché à celui du Raikage, mais ce n'était pas assez pour dissuader une trio de malfrats de se lancer dans une tentative de prise d'otages aussi désespérée. Se rendaient-ils seulement compte à quel point leur projet était exagérément absurde et déraisonnable? Cinq-cent millons de Ryos, franchement.

L'auberge dont il était question se situait à flanc de montagne. Le village le proche était à une poignée de kilomètres, Onpu et Raito étaient en train d'en traverser les rues. Il ne leur restait plus beaucoup de marge pour décider la stratégie à adopter. Heureusement, un konohajin déjà sur place était là pour les accueillir, il faisait partie de l'équipe des senseurs ayant participé à la pré-enquête. L'homme était un petit moustachu et possédait des cheveux d'un bleu sombre; l'équipe décida de faire le point avant de se lance à corps perdu dans un assaut irréfléchi.

La nuit tombait. Un vent froid se levait sur la bourgade. Les trois shinobis se ravitaillaient dans une modeste taverne, attablés dans un coin. Découpant sa viande coriace, Onpu tenait à prendre son temps pour bien décortiquer la situation. Le senseur moustachu leur confirma le nombre d'otages, ainsi que la proportion de femmes et d'enfants.

- Et le niveau estimé des malfrats?

- ... deux d'entre eux, C+ comme prévu, pas moins. Mais la cinquième, c'est plus subtil, on a eu du mal à l'évaluer, sans doute une kunoichi de type senseur. Dans le pire des cas, je lui donnerai du B.

Onpu soupira un coup. Le feu de la taverne le réchauffait, mais il savait qu'une longue nuit froide l'attendait.

- Dans ce cas, autant agir dés ce soir. Si nous avions eu à faire à des pros, il aurait éventuellement fallu penser à feindre une fausse négociation et tenter une approche plus "diplomatique", mais là ce n'est qu'une bande d'amateurs. Le rentre-dedans devrait marcher, et l'obscurité nous sera favorable.

- Faites gaffe quand même, ils ont pas l'air psychologiquement stables!

- Raison de plus pour agir rapidement. On sait jamais, ils pourraient très bien décider d'en exécuter un par caprice demain matin. Mais t'inquiète, on fera pas une entrée en fanfare, la vie des otages passe avant tout. N'est-ce pas Raito?
Fit-il à son équipier en levant son verre d'eau avant de l'engloutir.

Le luthier aurait pu paraître désinvolte pour la situation, mais il espérait bien faire preuve d'un certain professionnalisme. En vérité, les missions de rang B lui manquaient presque.
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Hayashi Raito
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Message(#) Sujet: Re: Libérons les otages ! [Rang B - On'] Libérons les otages ! [Rang B - On'] EmptyVen 31 Mai 2013 - 18:45

    Raito écoutait vaguement le senseur. Il était absorbé les images qui défilaient dans sa tête. Il imaginait tous les scénarios possibles. Mais le genin savait très bien qu'avec son senseï la mission passerait comme une lettre à la poste. Seulement l'Hayashi ne voulait pas non plus faire pâle figure au côté d'On'. Il voulait que quand cette mission serait terminée on dise qu'il avait fait du bon boulot, que sa participation avait été essentielle. Ce n'était pas un désir de briller plus que tout qui animait les pensées du jeune homme. Raito avait besoin de faire ses preuves le plus rapidement possible pour pouvoir monter en grade jusqu'à son rêve ultime : le poste d'Hokage. Voila tout. Il voulait être reconnu à sa juste valeur, pour pouvoir ensuite défendre son village. Le garçon s'en savait capable. Quand il pensait à cette éventualité, celle d'être Hokage, il avait des frissons. Savoir qu'il pouvait défendre les habitants de Konoha l'animait d'une force indescriptible. Il se sentait capable de battre n'importe quoi, ou n'importe qui.

    Cependant, il ne fallait pas aller trop vite en besogne. Il se devait d'être impliqué dans cette mission. Ainsi, d'après les dires du moustachu, il y avait deux d'entre eux qui avaient son niveau, et une konoichi peut-être d'un niveau comparable à un chûnin. Les deux autres devaient avoir un niveau de C, c'est du moins ce qu'en avait déduit Raito. Si le moustachu n'avait pas insisté sur ces deux là, c'est qu'ils n'étaient pas un grand danger par rapport aux trois qu'il venait de citer. Mais il ne fallait pas les sous-estimer, l'Hayashi n'en avait pas le droit, des vies étaient en jeu.

    - Papy-senseur auriez-vous d'autres informations sur les malfrats ? Leurs âges peut-être ?

    - Euh... Oui et bien le plus faible est également le plus jeune, il doit avoir ton âge environ. La kunoichi doit avoir un peu plus de la trentaine. Les deux C+ ont dans la vingtaine et l'autre je n'ai malheureusement pas d'info. En réalité, ils sont tous C+ mise à part cette kunoichi dont nous avons aucune certitude, mais le plus jeune semble en phase de « transition ». Il doit être nouveau dans le groupe et inexpérimenté.

    Ainsi donc même les deux autres étaient d'un niveau C+. Raito n'avait donc pas le droit de les sous-estimer puisqu'ils n'étaient pas plus faibles que lui. Il prit la carte et examina la position de l'auberge. Elle était à la frontière entre Konoha et pays du fer, territoire qui était désormais rattaché à celui du Raïkage. Réussir cette mission serait bénéfique par rapport aux négociations qui se déroulaient désormais entre Kumo et Konoha.

    - Bon et bien très bien. On va leur apprendre ce que c'est que de s'en prendre à des femmes et des enfants. Qui plus est, bien que cette mission ne soit qu'une rang B, On-senseï je pense que nous devons particulièrement faire attention à son bon déroulement étant donné le contexte entre Kumo et Konoha. Je voulais juste savoir, Papy-senseur, pour l'instant ces cinq ninjas n'ont pas menacer les otages ?

    - Pour l'instant non. Il les garde comme simple monnaie d'échange. Mais ils n'hésiteront pas à les blesser, voire à les tuer, s'ils se sentent en danger ou s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent. Comme je l'ai dit, ils n'ont pas l'air psychologiquement stables !

    - Je rejoins l'avis de mon senseï. Agir le plus vite semble être la meilleure solution. Avec la nuit et ce temps de chien, il sera plus facile pour nous de nous rapprocher de l'auberge discrètement. On'-senseï je suis prêt dès que tu l'es.

    Il termina d'engloutir son repas. Une heure après, les deux coéquipiers partirent en direction de l'auberge. Le senseur était retourné au village pour faire son rapport et expliquer quel était le plan d'On' et son élève. Le senseur avait eu un peu de mal à cacher une légère crainte face à l'excitation dont faisait preuve Raito. Mais ce-dernier avait envie de combattre, et de voir le sourire qu'auraient les otages lorsqu'ils seraient libres. Parce qu'ils le seraient, Raito ne voyait pas la mission se terminer autrement. Après un bon moment de marche, les deux coéquipiers arrivèrent non loin de l'auberge. Ils restèrent à une distance respectable pour pouvoir établir un plan tranquillement.

    - Bon... Ils sont cinq, on est deux. Rééquilibrons le jeu avant de commencer. Moku Kage Bunshin no Jutsu !

    Trois autres Raito apparurent.

    - Peut-être pourrais-tu invoquer Monad ? Il pourrait nous être utile pour détecter les malfrats et connaître leur position tu ne crois pas ? L'auberge est sur deux étages, c'est plutôt une bonne chose, ça veut dire qu'ils ont dû étaler leur force pour couvrir toute la zone. Du moins je pense que c'est ce qu'ils ont fait. Si on les prend un par un ça devrait pas être trop difficile. Surtout vue l'heure, je ne pense pas que les cinq soient tous debout, il doit y avoir des rondes. Si l'étage est libre, on pourrait s'y introduire, et les surprendre dans leur sommeil. Malgré tout le mieux serait de pouvoir les faire sortir pour leur tendre une embuscade, sans blesser les otages. Mais comment les faire sortir... Qu'est-ce que tu proposes ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Libérons les otages ! [Rang B - On'] Libérons les otages ! [Rang B - On'] EmptyDim 16 Juin 2013 - 0:07

- Allons, calme ta fougue, jeune ami...

Le froid mordait les oreilles d'Onpu. Son écharpe lui protégeait le bas du visage, mais il était hors de question de couvrir ses deux antennes sensorielles. Un premier scan acoustique de la situation lui avait d'ailleurs clairement permis de sentir un calme ambiant aux alentours et à l'intérieur de cette fameuse auberge, à qui la nuit prêtait des allures de vieux couvent sinistre. Il aurait bien aimé approfondir, mais il se trouvait que Raito était particulièrement bavard ce soir. L'excitation, sans doute. C'était un peu horripilant, mais comme le Hayashi y mettait de la bonne volonté Onpu arriva à conserver son calme.

- C'est bien de prendre des initiatives, coco, mais avant de commencer à improviser il est toujours préférable de connaître la tonalité du morceau. Je sais que tu aimes cette technique de clonage, et c'est tout à ton honneur, mais quand tu as la possibilité de te renseigner sur ton adversaire, pense à cracher ton chakra le plus tard possible.

Avec un clin d'oeil, il positionna ensuite son index au niveau de sa bouche pour signifier un "chuut", après quoi il reprit sa technique d'audition de zéro.

Le souffle des Raito.
Au delà...Les gémissements du vent glacial.
Au délà... Les claquements des volets de l'auberge, les plaintes de ses murs en bois sous les assauts répétés du blizzard naissant.
Au délà... des bruits de respiration. Des dizaines. Conjugués à leurs rythmes cardiaques respectifs, on pouvait en déduire qu'ils dormaient tous, à l'exception de quelques présences. Parmi ces dernières, une faisait les cents pas au deuxième étage, et deux chuchotaient au premier.
Quant au rez-de chaussée...

C'était le bon moment pour compléter avec de la sensorialité de chakra. Demi-mudra de la chèvre à l'appui, Onpu prolongea son scan.

Au rez-de-chaussée, il y avait cette fameuse empreinte de chakra mystérieusement brouillée qu'avait décrit "papy senseur" plus tôt dans la soirée. Il y avait effectivement quelque chose de flou, d'instable dans la façon passive dont se déployait son énergie. Par ailleurs, vu le son de sa respiration, c'était une femme. Eveillée. La cheffe d'équipe qui veillait au grain? Si c'était effectivement de cette kunoichi de rang B - dans le pire des cas -, alors On' se la réservait. Elle sera sa cible favorite, sa chouchou.

Malgré lui, le sensei de Raito commençait à être excité lui aussi; un demi-sourire trahissait son entrain. Il finit par reprendre discrètement, après s'être mordillé l'annulaire jusqu'au sang.

- Tu as raison. Monad est l'alliée idéale pour cette opération. Par contre, c'est une femelle, ne fais pas la gaffe en sa présence, lui fit-il d'un air amusé en enchaînant les deux paires de mudra.

En posant les main devant lui, il déploya le portail permettant à son alliée nocturne de se joindre à eux.

Monad:

- Il fait... froid.

- Ouais, mais au moins il fait nuit, donc t'arrêtes de râler pour une fois.


En expliquant la situation à son animal, On' continuait d'examiner la baraque pour en identifier les différents points d'entrée potentiels. Le plan d'action se dessinait lentement dans sa tête, en phase avec celui de l'auberge. Il n'y avait pas trente-six solutions de toute manière.

- OK. Tu avais vu juste, cher fournisseur: l'ennemi a étalé ses forces sur son territoire. Les otages sont en grande partie au premier étage surveillés par deux bonshommes; il y en a une poignée au deuxième, avec un seul veilleur. En bas, la senseur. Le cinquième doit effectivement pioncer...
Voilà ce qu'on va faire. Je vais attirer l'attention de la kunoichi du RDC. Monad, tu vas porter deux clones de Raito sur le toit, qui joueront au grand méchant loup en se faufilant sans un bruit par la cheminée. Ils accèderont ainsi au deuxième étage, et pourront s'occuper discrètement du mec en charge de la zone, avant d'évacuer discrètement les otages avec l'aide de Monad.
Quant à toi, Raito premier du nom, tu attends que j'aie éloigné madame de son poste pour accéder tranquillement au premier étage par les escaliers, accompagné des trois clones restants... et de Monad qui sera revenue t'accompagner.


Monad avait la patte contre le crâne.

- Tu m'agaces avec tes plans foireux.

- J'te demande pas la lune, s'pèce de chauve-souris d'occaz...

- Lune ou pas, je ferais ça à ma sauce, luthier d'occaz. Ne compte pas sur moi pour rester dos collé dos à dos avec ton équipier pendant que tu t'amuseras dans la neige avec la donzelle que tu auras écartée...

- Tu fais comme tu veux du moment qu'il n'arrive rien à Raito,
termina-t-il en soupirant.

Il se tourna finalement vers son élève.

- C'est une épreuve de furtivité qui t'attend! Ne fonce pas dans le tas trop vite, analyse avant de tenter quoi que ce soit. L'impro, ça s'apprend, et c'est pour ça que t'es là.

Il s'éloigna avec un sourire et un signe de la main.
Monad se tourna vers l'Hayashi et ses répliques à son tour, et se courba pour laisser deux clones grimper sur son grand dos poilu.

- Allez, moucherons. En selle.




Dans l'auberge, derrière les grandes portes en bois, Karina ouvrit brusquement les yeux.

Elle ne dormait pas, jamais. Elle était faite ainsi. Mais il lui arrivait de sombrer dans une sorte de torpeur pendant laquelle elle récupérait ce que les autres récupéraient pendant leur sommeil. Il suffisait toutefois du stimulus le plus bénin pour l'en extirper, comme par exemple une trace de chakra irrégulière au delà d'un mur... Son habituel sourire sadique se dessina lentement sur ses lèvres, se frayant un passage à travers les cheveux gras et roux qui lui retombaient sur le visage. Elle sauta de la caisse où elle était assise, et s'empara de sa sarbacane.


Dernière édition par Myakudou On' le Jeu 27 Juin 2013 - 18:29, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Libérons les otages ! [Rang B - On'] Libérons les otages ! [Rang B - On'] EmptyMer 26 Juin 2013 - 2:27


    Raito plein de fougue ? Ce n'était pas la première fois qu'on le lui faisait remarqué. Il était comme ça. A l'approche d'un combat, le genin sentait son excitation monter. Mais son sensei avait néanmoins raison, il devait faire plus attention. Ce trop plein d'énergie pouvait, un jour ou l'autre, lui jouer des tours. Il devait apprendre à se poser, à réfléchir avant d'agir. Raito se le reprocha. Combien de fois fallait-il qu'on le lui dise ? S'il voulait devenir Hokage, l'Hayashi devait apprendre à analyser la situation, et choisir les meilleurs décisions possibles pour ne pas mettre en danger ses amis et coéquipiers. Le Konohajin acquiesça pour faire comprendre à son maitre qu'il avait compris.

    - Tu as raion Onpu-sensei. J'essayerais de faire plus attention la prochaine fois. Mais tu sais ce qu'on dit, l'artiste ne se soumet à aucune règle. C'est bien ce qui caractérise le génie créateur, les seules règles auxquelles il se soumet sont les siennes, dit-il avec un sourire.

    C'était plus fort que lui. Le genin devait toujours lancer ses petites boutades. C'était surtout histoire d'avoir le dernier mot. Néanmoins au fond de lui, il savait très bien que le luthier avait raison. Il resta silencieux à la demande de Sennin. Celui-ci semblait examiner les lieux. Raito se souvint alors qu'il était assez renommé comme senseur, et qu'il était un fin manipulateur dans l'art des sons. Ce qui était plutôt logique au vue des faits : il était luthier et possédait un pacte avec les chauves-souris qui se déplaçaient exclusivement grâce aux ondes.

    Raito commençait à avoir des fourmis dans les jambes. Il voulait combattre. L'Hayashi laissa son regard divaguer sur le terrain. Beaucoup d'arbres feuillus. Cela était parfait, Raito était dans son élément. Le garçon au chakra rouge pourrait utiliser le mokuton aisément si besoin il y avait. Mais pour l'instant, il attendait. Il n'aimait pas ne pas être utile. Le genin avait l'impression de ne servir à rien. Mais il devait bien se rendre compte que s'il accomplissait une telle mission, c'était parce qu'il était en présence de son sensei. Seul, il ne se serait jamais fait confier une mission de cette envergure. Alors il devait apprendre à rester en arrière, et d'écouter son ainé. Finalement ce dernier lui annonça qu'il avait raison. Ainsi le shinobi reverrait cette bête poilue qu'était Monad.

    - Une femelle ? Monad ? Comment ai-je pu passer à côté ? Pourtant maintenant que tu en parles, son côté féminin ressort encore plus.

    C'était bien sûr de l'ironie. Mais On' avait bien raison de mettre Raito en garde. S'il avait fait cette boulette en présence de la chauve-souris, avec son caractère de cochon, cela aurait fait des étincelles. Le luthier l'invoqua, et comme à son habitude, elle se montra très aimable.

    - Quoi ? Il faut que j'attende ? Mais moi j'veux combattre ! Toute manière Monad je n'ai pas besoin de toi ne t'inquiète pas, je suis assez grand pour me débrouiller tout seul. C'est plutôt pour toi que je suis inquiet ! Une jeune femme, seule dans les bois, tard le soir, c'est dangereux. Tu as de la chance que mes clones soient avec toi, ils pourront te protéger.
    Enfin bon, c'est toi qui décide On'-sensei. De toute manière tu as raison, le plus important c'est de mettre ces personnes en sécurité. Mais ne t'inquiète pas pour moi, je vais faire ça vite fait bien fait,
    dit-il avec un sourire.

    Au même moment, deux des clones grimpèrent sur le dos de Monad. Après de battements d'ailes puissants, ils se retrouvèrent à quelques mètres du sol, et rapidement, ils arrivèrent au toit. Les deux clones avaient pour mission de descendre par la cheminée pour éliminer l'unique veilleur.

    - Hoho... On va jouer au Père Noël et distribuer plein de beaux cadeaux !

    - Ouais ça va être cool ! Aller on y va l'ami !

    Et ils sautèrent tous les deux dans la cheminé. Ils descendirent tout doucement et arrivèrent avec souplesse au sol. Ils étaient dans une très vaste pièce. Disséminés partout dans la salle, plusieurs groupes de personnes dormaient. Au milieu, un garde qui somnolait.

    - Une petite partie de baseball, ça te chauffe ?

    - Oh que oui !


    Ils dévissèrent discrètement le pied d'une table, car pour l'instant il ne fallait pas qu'ils se fassent repérer, et d'après les dires d'On', la femme était bien un senseur. Elle saurait immédiatement si quelqu'un utilisait du chakra. Une fois le pied dévissé, les deux clones s'approchèrent du garde. Celui qui avait le pied frappa de toute ses forces, avec un très bon swing. Le garde tomba sec sur le sol. Le bruit sourd du corps réveilla ceux qui avaient le sommeil léger. Les clones firent signe de se taire. Ils déshabillèrent le garde, et l'un d'eux s'habilla avec ses affaires, et prit son apparence. Ils le ligotèrent, et le bâillonnèrent.

    - Restez silencieux. On est des ninjas de Konoha, et on est là pour vous faire évacuer. On va ouvrir la fenêtre, et une chauve-souris viendra vous prendre. Réveillez  tout le monde, et surtout couvrez vous bien. Une fois dehors rejoignez les trois autres personnes qui nous ressemblent, on est des clones, et l'originel est en bas. Restez près de lui et vous serez en sécurité.

    Aussitôt, tout le monde commença à s'activer, et les clones ouvrirent une fenêtre. Elle donnait sur un balcon. Ils allèrent dessus et firent de grands signes pour attirer l'attention de Raito qui était en bas. Une fois que ce fut fait ils appelèrent Monad pour qu'elle vienne chercher les otages.

    - Monad ramène toi on a besoin de toi !

    La chauve-souris arriva et pesta encore. Elle ne semblait pas vraiment apprécier le plan. Trop épuisant semblait-il, surtout avec ce froid mordant. Une fois les otages évacués, les Raito se regardèrent.

    - Bon on fait quoi ?

    - Aller au premier étage me chauffe bien !

    - Ouais mais On'-sensei ne nous a rien dit à ce sujet.

    - Ouais... Bah attendons quelques minutes le temps qu'il rentre en action, et si jamais rien ne se passe dans les prochaines minutes, on passe à l'action.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Libérons les otages ! [Rang B - On'] Libérons les otages ! [Rang B - On'] EmptyJeu 27 Juin 2013 - 19:15

La porte principale de l'auberge s'ouvrit devant elle en un éclair, sous l'impulsion de son coup de pied. Se faufilant avec la plus aiguisée des furtivités à travers le champ enneigé qui entourait la bâtisse, Karina traquait avec une soif de combat maladive la présence qui avait attiré son attention quelques secondes plus tôt. C'était évidemment un leurre, un appât : elle savait reconnaître un clone élémentaire quand elle en sentait un. Mais il pouvait être de terre ou de lave, il allait périr très prochainement. Se lancer à sa poursuite n'était pour elle qu'une façon comme une autre d'attirer l'attention du véritable ennemi. Le chakra de ce dernier était imperceptible, il devait être loin.

Dans l'ombre d'une congère, elle sentait le présumé bunshin ennemi avancer plus ou moins silencieusement dans la neige, comme pour faire le tour de la bâtisse afin d'évaluer le lieu. Il ne semblait pas du tout se douter de la présence de Karina.
Celle-ci avait toujours la main posée sur sa sarbacane, mais elle savait qu'un clone de ce niveau résisterait aux blessures causées par ses fléchettes, ainsi qu'à leur poison puisque son organisme n'était vraisemblablement pas constitué de chair et de sang. Il fallait l'anéantir avant qu'il comprenne ce qui lui arrivait.
Elle enchaîna une paire de mudra, et sortit de sa cachette en un instant en expulsant de la bouche un oiseau de foudre, aux allures de colombe, qui fusa droit jusqu'au dos du clone. L'entité échappa un cri de souffrance avant de s'écrouler dans une mare de boue gluante. Attaquer ce clone à distance avait permis à Karina d'éviter de manger de la terre en le détruisant. Sa tactique avait marché.

Mais alors qu'elle se félicitait, un frisson d'horreur la parcourut. A ses pieds, deux mains venait de sortir du sol pour lui attraper les chevilles. Comment était-ce possible ? Elle n'avait pourtant pas relâché sa technique de détection !



Onpu dut dissiper son camouflage de chakra pour passer à l'action. Son adversaire ne se laissa pourtant pas faire, et s'achappa au dernier moment, abandonnant ses bottes là où il les avait attrapées, se retrouvant pieds nus dans la neige. Elle avait des réflexes impressionnants, jouer avec elle allait s'avérer plus croustillant que prévu.
Il s'extirpa du sol glacé en une pirouette et bondit dans la neige, se courbant pour éviter les fléchettes qu'elle projetait sur lui, pour finalement atteindre le tronc d'un feuillu derrière lequel il cacha sa silhouette.

Un temps mort... Karina s'était cachée également et ne bougeait plus. C'était senseur contre senseur, chacun savait où était l'autre sans avoir besoin de le voir.

Soudain, le luthier sortit de sa cachette, et fonça droit vers sa cible, qui reculait en sautant, et crachant de nouvelles fléchettes qu'il évitait habilement. Il n'était plus qu'à quelques mètres d'elles quand elle découvrit son bras et déclencha une sorte d'arbalète attachée dessus, libérant une dizaine de fléchettes vers Onpu. Mudra à l'appui, le senseur activa son bouclier d'ondes protectrices pour repousser les aiguilles, mais faute d'anticipation, l'une d'entre elles échoua dans son pied après sa déviation.


Karina avait fini par le toucher. Mais c'était trop tard pour elle. Ayant à peine le temps de voir son poing lui arriver dans la figure, elle se retrouva à voltiger et rouler dans la neige comme si une onde de puissance gigantesque avait été délivrée contre son front au moment de l'impact. Complètement déboussolée, elle se releva péniblement en une poignée de secondes avec le peu d'équilibre qui lui restait. En face d'elle se tenait le konohajin qui commençait à se courber. Le poison était déjà en train de faire effet.

- Egalité, sale rat.

- Oh,
lui répondit-il en sentant le contrôle de son corps lui glisser entre les doigts, c'était donc bel et bien du un contre un pour toi?

- Tu vois un autre rat comme toi autour de nous ?

- Non, mais pendant qu'on s'amuse tes « rats » à toi sont sans défense, ma belle...


Un nouveau frisson la parcourut. L'adrénaline, le combat contre ce garçon lui avait totalement fait oublier qu'elle était là pour veiller sur les lieux. Une brève activation pénible de sa technique de détection lui permit de sentir des présences inconnues vers l'auberge, au rez-de-chaussée, ainsi qu'au premier étage, et pire encore : plus aucune foutue trace de vie au deuxième.
Une larme de désespoir et de rage perla sur son œil.

- Non !!

Elle se rua maladroitement vers l'auberge, prenant conscience que tout son plan était en train de tomber à l'eau. Il fallait qu'elle rejoigne le premier étage à tout prix, pour exterminer ces rats et les empêcher de tout gâcher !! Il ne lui restait qu'une poignée de fléchettes empoisonnées...
Se laissant emporter par le poison dans le bas de son corps, On' finit par s'agenouiller dans la neige, toujours conscient mais de plus en plus incapable de bouger. En laissant cette fille partir vers l'auberge, il envoyait un petit exercice de survie à Raito ; cependant Monad était là pour veiller sur lui. En théorie.
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