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Voila quelques temps que je faisais de temps en temps des allers-retours entre le village caché de la feuille et celui du sable. C’était amusant de se déplacer autant. Enfin, ce n’était pas vraiment moi qui me déplaçait, mais plutôt mon cadavre de voyage : Inu, le chien. Un chien squelettique que j’endossais le long de mes voyages. C’est bien plus pratique que de marcher sans cesse, comme dans le passé. À dix ans, j’avais déjà fait le tour du monde, mais maintenant je détestais marcher. C’est à cause de Konoha, ils aiment bien me porter sur leurs épaules. Du coup, je me suis habitué à me faire porter, et j’ai déniché le cadavre d’un chien. Il n’avançait pas très vite, mais était plutôt confortable malgré sa consistance. Si seulement j’avais eu cette idée plus tôt, je me serais bien moins fatigué dans le passé.

En tout cas, le moment était venu d’entreprendre une nouvelle traversée du désert et du pays des rivières pour atteindre Konoha. Juste un message à transmettre, sûrement un rapport ou je ne sais quoi. De toute façon, je ne comprendrais jamais rien en paperasse et administration, j’étais loin d’être destiné à une tâche de ce genre. Ce n’était pas pour moi. Ayant déposé le message dans mon sac qui était déjà bien rempli, j’avais entrepris ce voyage, au dos de mon fidèle destrier. Petit à petit, les conditions climatiques du désert ne m’affectaient plus vraiment. Cependant, j’ai froid à Hi no Kuni maintenant. Tremblant de tous mes membres, je m’accrochais à ma monture, et la serrait bien fort pour me réchauffer. En plus, on était en plein hiver.

Le village caché de la feuille était là, un peu enneigé. La neige… C’est beau, mais je devais tout d’abord m’assurer que le message que je transportais parvienne bien au Hokage. C’était le but de ce voyage après tout. Et puis, je n’avais pas spécialement le temps, il fallait que je rentre à Suna après. Vous remarquerez que je prends ce rôle très à cœur, au point de délaisser mon propre divertissement. J’étais à l’entrée du village, et un homme masqué vint à ma rencontre. Par moment, c’était eux qui réquisitionnaient mes messages. Tout dépendait des jours. D’un signe de la main et un sourire, je le saluai, puis je chevauchai une nouvelle fois mon cadavre, m’apprêtant à repartir.

- Tu comptes repartir maintenant ? La nuit commence à tomber, tu sais ? Tu ferais mieux de rester au village jusqu’à demain matin.

Surpris, je jetai un regard en arrière, dans sa direction. Généralement, ils ne me parlaient pas, ou vraiment très peu. Là, on me conseillait de passer ma nuit ici pour ne pas faire le voyage de nuit. Même si j’avais froid, il était en effet préférable de rester ici, et de repartir le lendemain.

- Oui… Vous avez raison.

Le ninja s’éclipsa alors, ma mission était terminée. Maintenant, j’allais pouvoir me reposer. Marchant sur la fine couche de neige présente sur le sol du village, je constatai qu’il y en avait trop peu pour s’amuser avec. Il était vingt heures passées, l’heure à laquelle je me couche généralement. Mais, ayant dormi durant le trajet, je n’avais pas spécialement sommeil. J’avais ce besoin de m’amuser, mais comment ? En me posant cette question, je vis une poubelle. Mon regard se porta sur elle, puis sur mon chien qui interpellait quelques passants. Tapant ma main dans la seconde, j’affichai un large sourire. J’avais trouvé ce que j’allais faire. M’approchant de la poubelle, je retirai le sac de celle-ci et fit tomber le conteneur. M’asseyant dessus, le sac au dessus de mon épaule, j’accrochais la poubelle à mon chien avec du fil ninja. Tout était prêt. J’allais jouer au Papa Noël version Aku. Le cadavre était un renne, la poubelle était mon traîneau et le sac de déchets était le sac à cadeaux. J’étais prêt.

Le renne se mit à galoper, et le traîneau avança, glissant sur la neige.

- YAHOU !

Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais plus amusé comme ça. Konoha m’avait bien manqué dans le fond. L’animal se déplaçait dans tout le village, évitant de justesse certains piétons. Je n’ai pas dû leur manquer à eux. Tout se passait bien. Sauf que le fil céda en plein dans un virage serré, et je partis tout droit, à toute allure sans pouvoir m’arrêter. Et devant, une femme.

- ATTENTIOOOOON !!!

La femme était devant moi, à seulement quelques mètres. J’avais crié un bon coup pour qu’elle me remarque, et évite de se blesser par ma faute. Cependant, c’était trop tard, mon traîneau la percuta à toute vitesse. Par le choc, je partis en avant, pas loin d’elle, et le sac d’ordure qui était sur mon dos éclata, répandant tout ce qu’il y avait dedans sur nous deux. Vive la qualité des fils ninjas, ils n’étaient pas solides pour un sou. Et voila où ça m’a mené. Ou plutôt, où ça nous a mené.

- Aoutch… Ca fait mal ça…

Me relevant péniblement, je pus voir la personne que j’avais percutée à toute allure. Elle n’avait pas méritée de se blesser, et d’être recouverte d’ordures en tout genre. Elle avait même une peau de banane sur la tête. Quelque chose me dit que je ne devrais pas lui dire, et de la laisser où elle est. Ouais, c’est pas mal ça. De mon côté, j’avais mal un peu de partout. Notamment au dos, au cou, et à la tête qui avait heurté le sol enneigé en première. Je n’allais pas en mourir, non loin de là, mais ça me faisait réellement mal. Obake m’aurait dit que ça m’apprendra à faire des bêtises, j’ai bien fait de ne pas l’avoir invoqué juste avant, sinon elle m’aurait fait la morale, bien que l’on s’entende à la perfection. La femme m’adressa ensuite la parole, me demandant si j’étais bien le gamin zombie. Wahou j’suis devenu célèbre ! Elle connaît mon petit surnom ! Alors que moi, je ne savais rien d’elle. C’est comme les stars, tout le monde te connaît, mais tu ne connais pas tes fans. Eh bah là, c’était pareil, j’ai dû renverser une fan de moi. Elle devrait se sentir fière après ça. Mais bref, ce n’était pas le problème.

- Oui c’est moi… Je suis le Gamin Zombie ! Mais vous pouvez m’appeler Aku, et… Désolé de vous avoir renversée, ce… Je ne voulais pas vous faire ça… Je m’amusais c’est tout…

Elle semblait se plaindre d’avoir perdu quelque chose. Je me demandais bien ce que c’était. En plus, c’était de ma faute tout ça. Je fouillais dans la neige autour de la zone d’impact pour trouver ce qu’elle avait perdu. Au milieu des ordures, ce n’était pas très simple, mais j’ose imaginer que ce n’est pas une boite de conserve qui contenait des petits pois qu’elle avait perdu. Enfin j’espère. En fouillant dans la neige et les ordures, je repris la parole.

- Qu’avez-vous perdu madame ? Ca ne doit pas être bien loin, il faut bien chercher de partout !

Y a des gens qui n’aiment pas fouiller dans des ordures. Moi personnellement, ça ne me dérangeait pas. Je pouvais plus facilement l’aider à retrouver l’objet qu’elle cherchait. Quand je cause du tort à quelqu’un, je n’hésite pas une seconde à l’aider, pour me racheter, m’excuser. Au-delà des mots, il y a les actes. Agir pour quelqu’un a bien plus de sens que de simples paroles en l’air. Je peux vous l’assurer. Et c’est dans cette mentalité que je baigne.

- Vous êtes qui au fait ? Vous semblez me connaître mais… Moi je ne vous connais pas.

La madame se présenta sous le nom de Mara, et disait travailler à la morgue. Han ! On va bien s’entendre ! Avec un peu de chance, si je suis gentil, elle me donnera peut-être quelques pièces intéressantes pour ma collection. Tout m’allait, de l’humain au rat. Oui, c’est mignon un rat. Un rat en état de décomposition encore plus. Qu’ils sont beaux ! Mais bon, je ne me fais pas d’illusion. Cela m’étonnerait que je trouve un corps de rat entretenu à la morgue. Quoique… Avec le Kage qu’on a, rien n’est moins sûr. Cela ne m’étonnerait pas plus que ça à vrai dire. En tout cas, elle me remercia, même si je n’avais pas encore trouvé ce qu’elle avait perdu. Juste du geste quoi. C’était gentil, mais la suite me plaisait moins. Oui, beaucoup moins. Elle me connaissait apparemment par réputation. Soi-disant, j’aurais tenté de dérober des cadavres à la morgue du village. Quoi ? Mais… C’est quoi cette image pourrie, que les gens ont de moi ? Oui, je fais beaucoup de bêtises, c’est vrai. Mais ce n’est pas pour ça que l’on devait m’accuser à tort et à travers. Jamais, je dis bien JAMAIS, j’ai tenté de piller la morgue. Faut pas abuser non plus. Je peux m’en fournir quand je veux des corps, par mes propres moyens. Nah mais oh.

J’étais à la fois attristé d’entendre ça, et aussi énervé. Mon visage s’était renfermé, affichant une mine pas contente. La dénommée Mara reprit la parole, m’expliquant la situation.

« En fait j’ai perdu la piste de quelqu’un. C’est un de mes collègues, mais j’ai remarqué qu’il agissait bizarrement. Je suis sûr qu’il a quelque chose à cacher et je voulais le prouver mais… Dis-moi Aku, ça te dirait un petit accord entre nous ? Je te montre l’endroit où je travaille et toi tu nous y amènes rapidement comme avec ta … poubelle ? Mais avec autre chose… Je ne pense pas pouvoir rentrer dedans. »

Hmm… Se rendre au lieu où elle travaille ? La morgue ? Hé, ce n’est pas une mauvaise idée. Comme ça, je vais pouvoir clamer haut et fort mon innocence. Ils vont voir ces ******** de **** ** ****. Oui, je n’ai pas envie de me manger le savon. Un enfant ne doit pas proliférer de telles vulgarités. J’ai entendu ça un jour, dans un coin de rue. Une mission top secrète de ninja donc ? Bien sûr que ça me dit ! Tant que y a de l’action, je suis présent !

- Ok ! Mais je n’ai jamais fait ce que vous venez de me dire… Laissez-moi quelques secondes, et on se met en route.

Je regardais autour de moi. Inu, mon chien, me rejoint bien assez vite. Enfin, c’est surtout moi qui l’aie fait venir. Mais bref. Observant les alentours, je cherchais quelque chose qui était assez grand et gros pour ma passagère. Elle abuse quand même, elle était très bien ma poubelle. Enfin… Quand elle était en un seul morceau, oui. Qu’est-ce que je pouvais lui proposer d’autre… Hmm… Elle allait se taper les restes de la poubelle, on n’a pas le choix. Ah mais non, voilà encore mieux ! Une grosse boîte en carton ! C’était parfait pour la transporter, elle allait rentrer facilement dans ça. Et puis, si je casse du carton, on ne me dira rien. Enfin, j’espère. J’avais oublié qu’ils sont tous timbrés dans le coin. Pas un seul pour rattraper l’autre. Sauf moi, bien entendu.

Me dirigeant vers ma trouvaille, je fis venir Inu avec moi. Je fis quelques trous dans la boîte, avant d’y passer le fil ninja, qui est censé être incassable, entre certains os du chien. Ce coup-ci, pour éviter que Mara finisse dans un mur dès le premier virage, j’avais raccourci la longueur du fil. Il ne devrait plus y avoir de problème. Non, plus aucun.

- Allez, on embarque !

Je laissais la kunoichi monter à bord, pendant que je prenais place sur le dos de mon chien. Ce chien avait tout d’un athlète canin. Ou d’un ancien athlète canin, plutôt oui. Encore plus rapide qu’un poney au galop. Tout à l’heure, ce n’était qu’une mise en bouche. Maintenant que j’ai une invitée, j’allais mettre les bouchées triples. Allez. Trois, deux, un, un regard en arrière pour voir si ma passagère était installée. C’est parti ! Vitesse maximale ! 666 kilomètres à l’heure ! Yahoo ! Le chien partit donc à toute allure. Bien sûr, 666 c’était exagéré. Mais la vitesse était grande, très grande. Même si le fil était bien raccourci, je n’ose même pas imaginer les secousses à l’arrière à chaque virage. Et il faut dire que je prenais un malin plaisir à passer par un chemin volontairement rallongé. De mon côté, j’étais accroché au cou du chien. Si je lâchais, Mara allait se prendre un gamin de dix ans en pleine face. Et à cette allure là, je lui refaisais le portrait. À tous les sens du terme. Souffrance et Chirurgie.

En pleine ligne droite, je jetai un regard en arrière, pour voir comment elle se portait. J’espérais qu’elle n’allait pas dégueuler… Il ne manquerait plus que l’on m’accuse de dégradation des rues.

- Ca va derrière ? Ah ! Et quand on arrive, je règle mes comptes au sujet de cette histoire de tentative de vols !

J’avais oublié de la prévenir. Avec un peu de chance pour elle, cela se passera dans le calme et la bonne humeur. Vous y croyez ? Moi pas trop. Mais vraiment pas. Une main autour de son cou, une autre sur la tête pour ne pas perdre mon chapeau, on continuait notre route. La morgue était en vue. Au loin. Mais je n’ai pas eu le temps d’y penser, qu’on était déjà arrivé. La joie de la super vitesse ! Freinant brusquement, j’avais pris tout de même soin à ce que ma passagère n’ait pas un carambolage avec nous. Et oui, je pense à tout.

- Nous sommes arrivés à destination. Merci d’avoir emprunté l’Aku Express, nous espérons vous revoir prochainement à bord de notre CGV.

CGV. Chien à Grande Vitesse. Incuuuuuuuuuuuultes.

Etant un habitué des vitesses extrêmes de ce genre, je tenais bien le coup. Cependant, ce n’était pas la même chose du côté de Mara. Elle peinait à sortir de sa boite en carton, et ne semblait pas aller très bien. J’ai peut-être un peu abusé… Non. Ce n’est pas vrai. Elle n’en était pas morte, alors tout va bien. Dans le fond, je suis sûr qu’elle s’est amusée comme une petite folle. Et puis, de toute façon, c’est elle qui a voulu faire un tour de manège, je ne lui ai rien demandé moi. Mon unique œil valide l’épia, attendant qu’elle parvienne à se relever. Bon, cela semblait peine perdue, je l’avais mise KO.

« C - CGV ?»

Ah non, elle vivait encore. Heureusement. Si je me faisais accuser de meurtre, ça serait très mauvais pour moi. Il faudra dans ce cas-là que je m’exile, loin d’ici, et que je ne revienne jamais. Triste sort que m’aurait réservé l’avenir, si j’étais devenu un criminel. Enfin, un criminel… Pourrait-on réellement me juger comme tel ? Ce n’est pas ma faute non plus, si une personne souffre d’une pathologie, comme par exemple des problèmes cardiaques. Enfin bref. Alors comme ça, elle ne connaissait pas le CGV ? Moi non plus, il y a encore cinq minutes.

- Chien à Grande Vitesse. Avouez que ça claque comme nom, nan ?

Tout souriant, je m’approchais d’elle, pour l’aider à se relever. Elle semblait totalement déboussolée. Quelle petite nature… Et ça se prétend ninja ? Et ben, y a encore du boulot à faire selon moi. Pendant que je l’aidais à se relever, elle me demanda quelque chose de plutôt… Spécial. Tellement spécial, que je venais d’abandonner l’idée de l’aider à se relever… Pour l’instant. Non pas que j’étais énervé… Mais plutôt surpris. Elle s’intéressa à mon pouvoir, à cette capacité de jouer avec la mort. Mon chien l’intrigua. Enfin, c’est plutôt le contrôle que j’avais sur lui qui l’intéressait. Elle me demanda comment je m’y prenais pour le faire bouger. Si je le manipulais, comme si c’était l’un de mes jouets, ou bien si j’étais capable de réanimer les morts. Mon sourire disparut aussitôt. Si seulement j’étais capable de redonner la vie aux morts… C’était mon souhait le plus cher Mais je n’en étais pas encore là, encore beaucoup de chemin m’attendait pour parvenir à cet idéal-là.

- Malheureusement non. Mon chien, comme tous mes autres cadavres n’ont pas une volonté qui leur sont propres. C’est moi qui les contrôle. Sans que je sois derrière pour tirer les ficelles, ils ne sont rien et ne peuvent rien faire. Pour tout vous dire, la réanimation d’un corps est l’un de mes projets, je compte y parvenir un jour. On a beau me dire que c’est impossible, je suis convaincu que la nécromancie me le permettra…

La regardant, j’étais perplexe. Dans ses paroles, je ressentais quelque chose… Lorsqu’elle parla de réanimation. Et elle ne semblait pas être dans son état normal. Pressée, stressée… Et ses questions… ? Cela cachait quelque chose. Mais quoi ? Posant mes coudes sur les rebords du carton, je m’abaissais un peu à son niveau. Même si elle était assise, je pouvais enfin dire que je suis plus grand que quelqu’un.

- Pourquoi ces questions et cette… Agitation soudaine ? La nécromancie vous intéresse-t-elle ?

Allez, dis tout au petit Aku.

Déception. Ce sentiment pouvait se lire clairement dans ses yeux jusqu’à ce que cette dernière se ressaisisse. Essayant de réafficher un visage neutre, distant alors que jusqu’à maintenant une ride d’anxiété barrait son front, la fameuse ‘‘Mara’’ souffla un coup comme pour se donner du courage. Soupir qui pouvait également se traduire d’une autre façon. Car le garçonnet lui avait clairement dit qu’il ne pouvait pas réanimer d’humains ou d’animaux avec une volonté propre. Quelle dommage … L’Aburame avait été bien sotte de s’accrocher à un fantasme de ce genre. La nécromancie … Une perte de temps, un blasphème. Que les morts continuent à reposer en paix. Et pourtant … Revoir son cher et tendre l’aurait –elle se l’avouait- rendue si heureuse. Depuis ce triste jour elle avait tant bien que mal tenté de dresser entre elle et le monde une barrière, barrière quelques fois ébréchée comme aujourd’hui, comme avec ce petit garçon adorable et pourtant déjà shinobi. Il avait sûrement connu des épreuves douloureuses. Ses propos le sous-tendaient… Cependant que pouvait-elle y faire ? Rien absolument rien.

Aku avait eu la malchance comme tous les enfants de sa génération de naître dans un monde dévasté par la guerre. Les orphelins de sa génération étaient nombreux, les orphelins tout court l’étaient également… Le monde shinobi… Un monde en proie à la violence. Et au beau milieu de cela se tenaient les villages ninjas. Un concept critiquable par bien des gens néanmoins en son sein, l’insécurité n’était plus maîtresse, elle se limitait aux remparts dont les shinobis en étaient les gardiens. Elle aurait aimé que ce garçon puisse naître dans de telles conditions, à l’abri, au sein de cette communauté. Au lieu de quoi il avait tourné en vulgaire ‘‘gamin zombie’’, marque apparente de la moquerie des Konohajins à son encontre. Et malgré tout cela, il continuait, à sa manière, s’obligeait à mûrir trop vite, à prendre des responsabilités et à les assumer malgré ses quoi, huit printemps ? Un regard presque attendrissant parcourant ses traits alors que le garçon se mettait à sa hauteur puisqu’elle se trouvait encore dans le chariot de fortune, Miko haussa rapidement un sourcil. La nécromancie, si elle l’intéressait ? Non. Bien sûr que non, pour toutes les raisons citées. Jouer avec la mort n’était pas une chose à faire. Qu’auraient à dire les familles des malheureuses victimes manipulées comme des poupées de chiffon au combat ? Au moins les marionnettistes avaient la décence de contrôler en tant qu’arme de vraies poupées faites de bois, de tissu et d’acier.

«Oui.»

Ce simple mot franchissant ses lèvres sans qu’elle n’y put rien y faire, la Jonin regretta instantanément ses paroles. L’éthique. Quel beau mot. Cependant quel mal y avait-il à se montrer curieuse de telles situations ? L’invocation de cadavre et leur manipulation. On disait de cet art qu’il était abjecte. Mais l’utilisation d’insectes, leur soumission à l’homme n’était-il pas un acte tout aussi répugnant ? Répugnant non pas seulement à cause du caractère insectoïde de l’art Aburame mais dans la défiguration de leur respect de la nature qu’ils entretenaient depuis tout ce temps ? Etre shinobi consistait à faire des choix, et il n’y avait rien de mal à vouloir acquérir d’avantage de connaissances… Oui absolument rien. C’était un choix qu’elle acceptait de faire et d’assumer. Si cet Aku acceptait de lui montrer la voix de la nécromancie, elle y gagnerait en tant que shinobi, et ainsi c’était tout un village elle l’espérait qui bénéficierait de cet apprentissage.

Quoi ? C’est tout ? Tu ne veux pas tout dire au petit Aku ? Rhooo, tant pis. Tu vas garder toute cette souffrance en toi, mouhaha. À moins qu’il n’y ait vraiment rien… Mouais. En tout cas, je n’ai eu qu’un « Oui. » en guise de réponse. Et c’est déjà un très bon point, car je peux l’aider pour ça.

- Hmm…

Réfléchissant, je cherchais quelque chose pour l’aider. Je pouvais peut-être l’initier à des techniques de nécromancie, que je maîtrise bien. Il y en a bien quelques unes que je maîtrise… Mais à ce que j’ai vu, ce qui a l’air de l’avoir intéressée dans ses questions, c’est le contrôle de cadavres. Ma spécialité. La nécromancie était un domaine assez large, on retrouvait des experts en poison, en manipulation de corps, etc. Moi, c’est dans ce dernier domaine que j’excellai. Les poisons, je m’en sors on va dire, mais ce n’est pas ce que je maîtrise le plus. Et ce n’est pas ce que j’utilise le plus non plus. Ca va de pair on va dire.

L’hôpital était devant nous. À l’intérieur, on peut y retrouver la morgue du village. C’est là qu’on se rendait à la base, là où je devais péter mon câble. Mais ça allait s’avérer plutôt compromis comme plan. Si je voulais l’aider, j’allais devoir mettre de côté ce que j’avais sur le cœur : une envie de crier, de tout casser, suite à cette injustice, à cette affirmation insupportable. Mais si je voulais l’initier à des techniques de ce genre, le mieux est la morgue. Alors, avant de me faire jeter, on va y aller calmement.

- Suivez-moi, on va dans la morgue.

En règle générale, j’y ai accès. Mais maintenant que j’y pense, c’est vrai qu’on me surveille de temps en temps. On ne me fait vraiment pas confiance, ça me désole. Mais bon, j’imagine qu’étant avec Mara, on ne va pas me faire chier. Enfin… J’espère bien. Après quelques minutes de marche dans le bâtiment, on finit par y arriver. La morgue. Cette salle était toujours aussi attirante. À avoir à faire à des zombis en tout genre, j’ai fini par apprécier des lieux comme ceux-ci. C’est normal après tout. Enfin, de mon point de vue en tout cas.

Sortant l’un de mes parchemins, je fis sortir trois cadavres à l’intérieur, au hasard. Cependant, je n’exerçai aucun contrôle sur eux, et ils finissent par tomber sur le sol de la morgue.

- Si ça vous intéresse vraiment, j’ai une idée. Voici trois de mes cadavres. Si vous arrivez à les faire bouger, je vous les offre. De toute manière, j’en ai un petit stock… Ce n’est pas bien compliqué, si vous avait ça en vous, ça viendra tout seul. Concentrez-vous sur eux, comme si vous établissez un lien entre vous et eux, pour maîtriser chacun de leurs mouvements… Vous vous en sentez capable ?

Un sourire enfantin se dessina ensuite sur mon visage. Je sentais qu’elle pouvait le faire. Et puis, à travailler dans une morgue, elle doit bien s’y connaître un peu… Non ?

Regardant l’enfant lui intimer l’ordre de le suivre, l’Aburame surprise ne pensait pas qu’il se montrerait finalement prêt à lui apprendre la dite chose dans l’instant. Elle savait que dans le cas contraire elle aurait reporté la chose à un autre moment. Le suivant dans l’Hopital, la Jonin commença à réaliser qu’ils se dirigeaient vers la morgue… Où elle avait dit travailler… Un mensonge honteux. Un prénom bidon. Elle avait été bien sotte de lui dire une telle chose dans sa surprise. Elle n’était pourtant pas du genre à mentir si facilement. Ce Yamanaka blond et également coéquipier de la Racine, avait eu plus d’influence sur elle qu’elle n’aurait voulu croire. Pourtant c’était elle l’adulte. Quelle honte. Se faire influencer par un enfant. Avait-il usé de ses talents héréditaires ? Peut-être ou peut-être seuls l’agacement, la fatigue et la perte de contrôle qui l’avaient mise dans cet état d’inhabituelle excitation l’avait poussé à changer du tout au tout par rapport à l’enfant borgne. Aucune idée.

Arrivant sur place, ce dernier libéra trois cadavres qui retombèrent sur le sol. Au moins la morgue était vide. Il fallait dire qu’il était tard, et rien n’imposait un rythme de travail soutenu aux spécialistes médicaux s’occupant de cet endroit. Une plus grande surveillance serait cependant peut-être nécessaire. Le corps de chaque ninja contenait bon nombre d’informations et vu comment ils avaient réussi à pénétrer dans cette enceinte sans rencontrer la moindre résistance… Un mot à Onpu ou à ce Suguato et l’affaire serait réglée. Il lui donnerait ses cadavres ? Quelle proposition charmante de la part d’un garçonnet. S’autorisant finalement un mince sourire, l’Aburame s’accroupit devant son professeur improvisé et pourtant si encourageant, touchant du bout des doigts l’un des cadavres étendu, inerte, sur le sol.

« Et donc … Un lien dis-tu? Mais ne sont-ils pas à toi ? Est-ce qu’il réellement possible pour un nécromancien de manipuler les cadavres d’un nécromancien adverse ?»

Soufflant la question, l’Aburame commença à faire circuler du chakra au bout de ses doigts, pour en déverser une petite quantité dans le cadavre. Un lien avait-il dit ? Tout lien s’établissait pas le chakra, la pensée ne suffirait elle le savait, et elle n’était pas l’une de ces marionnettistes de Suna. C’était comme si elle sentait que c’était ainsi que le lien s’établissait. Peut-être ses efforts étaient vains et que le corps possédait un sceau là, quelque part. Intimant au corps inerte sur lequel elle avait aposé sa main et par laquelle elle déversait son chakra, l’apprentie du gamin borgne plissa les yeux, intimant au corps livide et froid de se lever. Pas de réponse, continuant alors que le gamin regardait la chose attentif, le cadavre ouvrit brusquement les yeux, faisant sursauter la kunoichi habituellement de marbre. Celle-ci reculant, son lien fut rompu mais le zombie gardait les yeux ouverts. Etait-il sous le coup d’un jutsu ou était-il de nouveau mort pour de bon ?

« Comme ça alors? Et je suppose que tu n’as pas nécessairement besoin de garder contact c’est bien cela ? Trois cadavres hein ? Voilà qui serait une belle prise, mais dis-moi pour t’en débarrasser si facilement, combien en as-tu réellement ?»

Peu sûre qu’il lui répondrait, la Jonin toujours accroupit réapposa sa main sur le cadavre et refit le même rituel que précédemment. Si ç’avait marché une fois peut-être réussirait-elle à en faire quelque chose et sur le long terme à les manipuler à distance…

La femme regarda mes cadavres, et les toucha avec ses doigts. Ce qui aurait été marrant, c’est de les faire bouger à ce moment précis. Mais non, je ne le ferai pas. J’étais ici pour l’entraîner, comme si c’était une élève à moi, même si elle est plus gradée. L’amusement devait malheureusement passer en second plan. Elle me posa une question intéressant ensuite. Elle me demandait s’il était possible de manipuler des cadavres appartenant à un autre nécromancien. À l’occurrence, si elle pouvait les contrôler alors qu’ils étaient à moi. C’est sûr qu’on peut se le demander, mais elle n’avait pas à s’en faire, elle le pouvait, bien évidemment.

- Du moment que je ne déverse aucun chakra en eux, vous pouvez le faire. Lorsqu’ils sont déjà sous le contrôle d’un autre nécromancien, ce n’est pas la même histoire… À vrai dire, je n’ai jamais essayé. Je n’ai jamais eu à faire à quelqu’un ayant ce don-là. Même si vous pouvez constater quelques sceaux sur eux, vous pouvez les contrôler. C’est juste des supports pour d’autres techniques on va dire.

Comme par exemple, quand ça fait BOUM ! C’est grâce à ces sceaux que je peux obtenir de si beaux résultats. Mais là, il serait totalement déconseillé d’essayer, surtout lorsqu’on sait qu’ils sont remplis de poison. Ah d’ailleurs…

- J’ai oublié de vous informer de quelque chose : ces corps contiennent du poison en eux. Il n’est pas mortel, mais tout de même dangereux, pensez-y.

La regardant faire, je m’installai sur une chaise. Elle tentait de créer ce lien, celui dont je lui avais parlé. Elle allait y arriver, je le sentais. Je ne sais pas quand par contre. Peut-être demain, ou dans quelques années qui sait. Si on n’a pas un don pour cet art, ce n’est pas une tâche aisée. Il y en a qui ont un talent inné dans la nécromancie. Moi je sais que cela m’a prit un certain temps pour réussir à les maîtriser correctement. Cependant, c’est avec étonnement que je constatai des résultats. C’était encore insuffisant, mais il y avait du potentiel à exploiter en tout cas. Elle avait réussi à créer ce fameux lien, et l’un des zombies avait ouvert les yeux, ce qui avait eu pour effet de la faire sursauter. Observant la scène avec attention, cela me fit rire. Pas trop fort, mais quand même. Je repris bien vite mon sérieux, lorsqu’elle me parla de nouveau. Oui, c’était bien ça qu’il fallait faire.

- Parfait, vous vous en sortez plutôt bien ! Vous pouvez garder une certaine distance avec eux, effectivement. Mais plus la distance est longue, plus le contrôle demande à être pointilleux. Pour débuter, il vaut mieux rester proche d’eux. Et pour le nombre, euh… Un, deux, trois… Dix ? Euh… Ouais. Je dois avoir dix corps de ce genre-là, et quelques uns de différents. Honnêtement, je ne sais plus… On va dire quinze. Ouais ça m’a l’air d’être ça. Ne vous en faites pas, j’en ai encore un bon paquet.

À force d’en perdre, et d’en récupérer, j’avais perdu le fil… À vrai dire, je ne les compte pas vraiment. Je sais que j’en ai une bonne réserve en tout cas. C’est rare par contre que j’emmène tout en combat, car après je suis rapidement surchargé de parchemins en tout genre. Déjà que dans mon sac, il y a la caverne d’Ali Baba… Enfin bref.

- Concentrez-vous en tout cas, vous êtes sur la bonne voie !

Du poison, une quinzaine de cadavres. Ah oui. Très bien. Soit. C’était on ne peut plus normal. Elle comprenait maintenant pourquoi malgré son jeune âge on le laissait vagabonder. Peut-être était-ce car on avait peur de ce qu’il pourrait devenir, peut-être pas, en tout cas une chose était sûre. Il faudrait garder un œil sur lui. Un œil à la fois maternel –elle ne pouvait malgré elle s’en empêcher-, mais à la fois en tant que membre d’un corps protecteur du village. Une future menace ? Allez déjà savoir où il s’était procuré ces corps. Plus attentive dans ses gestes, et donc plus concentrée, l’Aburame recommença à faire bouger la main du cadavre, cette fois en l’y incitant sans le toucher.

« Je crois que ça commence à venir…»

Nulle émotion, peur, admiration ou autre pointait dans sa voix ou son expression, mais il fallait admettre qu’elle ressentait ce curieux mélange à l’adresse du gamin. C’était donc ça son pain quotidien ? Jouer les sombres marionnettistes étranges et les apprentis chimistes ? C’était le Yondaime Hokage qui devait bien l’aimer celui-là… Peut-être même était-ce l’un de ses autres apprentis… Après tout il avait eu déjà le Yamanaka blondinet qui était actuellement son … collègue … Ce devait son coup de cœur du moment de façonner et avilir l’esprit des plus jeunes. Au moins étaient-ils préparés à la guerre et tout ce qui s’ensuivait.

« Très bien et bien je vais les garder apparemment…»

On pouvait presque sentir dans sa voix une connotation de fierté. Elle avait compris le truc. Redressant son zombie comme si on l’avait relevé en tirant sur des ficelles, elle s’était surprise elle-même, jusqu’alors incapable de penser qu’elle puisse faire quelque chose de si glauque. Quoique. Tout devait être question de relativité. L’utilisation de ses insectes devaient en rebuter plus d’un… Un autre mouvement de main et les deux cadavres se relevaient, fixant bêtement le gamin pâlichon comme s’ils allaient le manger. Zombies aimer cerveaux ? Zombies rien manger. Ou tout du moins pas un Konohajin. Elle se les était appropriés, avait trouvé une nouvelle manière de surprendre son potentiel adversaire. Filature zéro ? Apprentissage vingt… Ou tout du moins elle s’en rapprochait. Car si son professeur avait appris plus rapidement qu’elle, elle était prête à aller se pendre.

Elle commençait à prendre de la distance avec le corps, pour tenter de le contrôler. Là, ça devrait prendre un peu plus de temps. Elle s’en sortait déjà bien, à croire que ce n’était pas son premier cours de nécromancie. Ou alors, elle a un don pour ça. En ce qui me concerne, j’ai mis de longs mois à maîtriser mes cadavres correctement. Je devais être jeune, très jeune. À vrai dire, je n’ai plus vraiment souvenir de quand j’ai commencé mon apprentissage… C’est flou. Sûrement que je devais être très jeune. On ne mémorise pas toujours tout ce qui se passe dans ces très jeunes âges. Moi le premier, avec ma mémoire pas très au point. Une fois de plus, ça se confirme.

Et puis… Scotché. C’est le mot, ouais. Après avoir déclaré qu’elle allait les garder, j’ai voulu en rire. À mon goût, elle précipitait un peu trop l’affaire. Sauf que je n’avais absolument pas prévu qu’elle y parviendrait vraiment, là, tout de suite. Contre toute attente, l’un des corps se releva. J’étais surpris, très surpris. Cela devait se voir sans aucune difficulté sur mon visage. Et les deux autres se relevèrent à leur tout. Je rêve. Je nage en plein délire. Quelques minutes ? Quoi ? C’est tout ce qui lui a suffit pour maîtriser cette technique ? À croire qu’elle était née avec ça dans le sang. Impensable

Les trois corps étaient tournés vers moi. J’en avais pas peur, à vrai dire, je les trouvais même mignons. Quoi de plus normal après en avoir constamment avec soi. C’est plutôt la femme qui se trouvait derrière qui me faisait peur. Cette Mara était bien plus redoutable que je ne l’avais imaginé. Ce n’est pas l’impression que j’ai eue depuis le début de notre rencontre, après s’être fait rentrer dedans par ma poubelle et moi, et après son voyage à bord de mon CGV. Au moins, je savais que si je ne m’entraînais pas sérieusement, elle allait me rattraper en ce qui concerne la nécromancie. Il n’en était pas question. Je crois que je vais regretter cet exercice.


- W-Whoa… ! Déjà ? C’est fantastique, Mara !


Il fallait bien l’avouer, elle m’avait surclassé dans l’apprentissage. À l’avenir, il faudra que je me méfie d’elle. Si elle apprenait à cette vitesse, elle me rattrapera bien assez vite. Il n’en était pas question. Je vais travailler d’arrache-pied pour conserver mon avance. Rhaa… Moi qui aurais bien aimé avoir un peu de repos. C’est mort maintenant.


- J’ai tout intérêt à m’entraîner maintenant. Sinon, vous êtes à mon niveau dès demain… D’ailleurs, j’ai tout intérêt à m’y mettre dès maintenant ! Au revoir Mara !


La saluant de ma main droite, je sortis de la salle dans laquelle on était, et je m’avançais dans les couloirs pour sortir de la bâtisse. Face à moi, il y avait une femme qui approchait. Elle, je l’ai déjà vue… Oui, elle travaille à la morgue. Elle est même assez bien placé dans tout ce petit système mortuaire.  J’y pense. J’ai pas un petit compte à régler moi ?


- Ah Aku, j’ai bes…
- Rien à battre ! Alors comme ça, on m’accuse de vols de corps ?! C’est quoi cette histoire ?!
- Hein ? Mais de quoi tu parles ?
- Faites pas l’innocente, Mara m’a tout raconté !
- Ma-Mara ?
- Ne vous foutez pas de moi ! J’ai été humilié, je ne vous le pardonnerai jamais à tous. Ne comptez plus jamais sur moi, je vous hais ! Tous !


Ma voix crispante à chaque cri a du se faire entendre dans toute le bâtiment. Et encore. J’étais gentil là. En tout cas, après cette vif échange, je m’en suis allé, tel une furie. Un jour, je me vengerai. Je sais si bien le faire. Cette blondasse qui s’est foutu de ma gueule va payer le prix fort. Oh que oui. Mouhaha. En tout cas, je n’avais rien de plus à lui dire, et je ne pris même pas la peine d’écouter ce qu’elle avait à me dire. Elle avait besoin de moi ? Pour quoi faire ? Pour faire la boniche de service qui se fait accuser pour rien dans son dos ? Je les hais. Je n’ai jamais volé de corps. Bah pour me venger, je vais m’y mettre, tiens. Ca leur apprendra.