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 Se méfier des médecins

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Akikaze Kyoshirô
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Message(#) Sujet: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptySam 30 Mar 2013 - 15:42

Faux entraînement
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Konoha, le village caché de la Feuille. J’y étais enfin arrivé, mon diplôme avait été obtenu très facilement. Il fallait avouer que j’avais pris conscience de mes capacités de shinobi très jeune, et ma mère m’avait aidé. Bon, est-ce que je l’avais remercié de ce qu’elle m’avait appris ? Elle ne le penserait sûrement pas à l’heure actuelle, là où elle était. Pas vrai… mère ? Les souvenirs qui surgirent dans mon esprit me répugnèrent, à tel point que je dus m’arrêter en plein milieu de la ruelle où je marchais. Il y avait du monde, c’était clair, et on ne se croyait vraiment pas en temps de guerre. Enfin, tout semblait se passer à Hai no Kuni, d’après ce que j’avais entendu.

Mais je n’étais pas dehors pour ça. Il fallait que je trouve un endroit pour m’entraîner, du moins c’était la raison affichée et officielle, et j’espérais que les terrains d’entraînement ne soient pas pleins de monde. Je n’aimais pas trop montrer ma capacité liée au sang, c’était quelque-chose qui m’avait toujours fâché, sûrement vu comment je m’en servais lors de mes meurtres. Enfin une ou deux personnes, à la limite, mais il me fallait rester discret. La police civile et les shinobis sensoriels, c’était deux choses bien différentes.

Finalement, je n’eus pas trop de mal à trouver un recoin calme et sans le moindre regard. Il fallait dire que c’était près d’un petit bois du village. J’allais donc pouvoir faire ce que je voulais. Je sortis un kunaï et me taillai légèrement l’avant-bras gauche. Une fois la chose faite, je recouvrai le manche de mon arme avec un parchemin explosif, et posai le tout au sol. En utilisant mon don, j’absorbai le sang présent sur le kunaï puis repris la direction du village. Après quelques dizaines de pas, j’activai d’un mudra le parchemin qui fit exploser au loin mon kunaï. Tant de précautions pour quelque-chose de bizarre, pas vrai ? Mais je ne devais laisser aucun indice.

Je n’avais pas pris un de mes couteaux car un kunaï était bien plus « banal » ici. Aucune goutte de sang ne pourrait être retrouvée grâce à mon don, et j’avais détruit l’arme. Tout était bien réglé, et j’avais pu me tailler le bras sans prendre de risque. Pourquoi ? Pour pouvoir aller à l’hôpital du village. Blessé, j’avais une bonne raison d’y aller. Quant au motif, si on me le demandait, je n’aurais qu’à dire que c’était une maladresse en entraînement, chose qui devait arriver aux Genins.

Je fus arrivé dix minutes plus tard, et on me demanda d’aller dans la salle de soin numéro 73. Qu’espérais-je trouver ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais il fallait que je récolte le plus d’informations possibles. Car les médecins et les senseurs de Konoha étaient ceux dont je devrais le plus me méfier si un jour on commençait à soupçonner ce que je faisais.
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Amasa Hime
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptySam 30 Mar 2013 - 18:09

Le travail. Une douce torture assénée à tout être lambda qui peuple cette planète. Tu es assise sur ta chaise, les bras posés sur le bureau, la tête posée dessus. Tes yeux sont fermés. Lau t’a encore retenue toute la nuit pour te faire bosser cette foutue technique. Mais qu’est-ce que t’en as à faire qu’un putain de quadrupède ne sache plus utiliser correctement ses quatre membres ? « Oh, mais l’inversion, en plus d’être très drôle, c’est très utile, tu ne devrais pas dire ça ! ». Tu entends encore sa voix qui tourmente tes tympans. Tu as tellement envie de lui coller un énorme morceau de scotch sur la bouche quand il te fait sa morale à deux balles. Juste pour qu’enfin il se taise. Qu’il se la ferme et qu’il arrête de parler. Parce que c’est un fait indéniable que ce type passe son temps à déblatérer toutes sortes d’histoires. Apparemment, c’est intéressant. Mais toi, ça finit par t’agacer. Tu n’en peux plus de l’entendre constamment raconter ses petites fables. Qu’il se taise, qu’il se taise …
    — Hime ?

BORDEL NON ! Tu feins de t’être endormie sur le bureau, alors tu ne réponds pas. Il s’approche doucement, sans oser venir plus près. Il réitère, mentionnant à nouveau ton nom. Non, non, ça suffit. Cette fois tu ne te lèveras pas. Ses pas le mènent plus près de toi. Toujours plus près. Il penche la tête près de la tienne. En règle générale, tu te serais redressée d’un seul coup, mais tu es censée dormir. Alors tu ne bouges pas. Tu forces sur chacun de tes membres pour garder une immobilité parfaite. Un frisson court le long de ton dos, mais tu te maintiens. Pas encore. Qu’il te laisse tranquille, au moins une heure. Juste une petite heure, tu es épuisée. Sa main vient se poser sur ton épaule. Tu ne peux plus te retenir. D’un seul coup, tu te redresses et tu le fixes froidement. Ses prunelles sont écarquillées. Il n’a pas compris ce redressement brusque, mais semble remarquer, sur ton visage, que tu ne supporteras pas davantage le travail. Alors il recule et lève doucement les mains.
    — Très bien, reposes-toi. Je viendrai te chercher quand ils auront besoin de nous.

Aaaaaah, quel immense bonheur ! Il comprend ! Il assimile ton besoin ! Pour une fois que ce type montre une capacité vraiment utile à part ses talents de médecin ! Tu te sens tellement libre, d’un coup. C’en est presque fou. Tu fermes à nouveau les yeux et profites de ce petit instant de répit. C’est tellement bon que de se sentir libre. Et puis là, tu entends des bruits de pas. Ton cœur s’accélère. Non, non, pas le travail, pas encore … Et pourtant.
    — On doit y aller. Salle de soin numéro 73. On va voir de quoi tu es capable.

Un examen ?! Maintenant ?! Mais ! Mais il n’est pas sérieux, si ?! Tu relèves la tête et le regardes, choquée. Il est neutre. Parfaitement neutre. Ça veut tout dire. Merde. Tu quittes précipitamment ta chaise, réajustes ta blouse, remets tes cheveux en état et tu le suis. Tu es prête à tout défoncer. Tu es crevée, mais ce n’est pas grave ! Ça va aller ! Tu n’es pas stressée ou autre, tu sais que tout va bien se passer. Et puis, si Lau a décidé de t’emmener, c’est qu’il a une bonne raison.

Tu pénètres dans la salle et remarques ton patient. Tu te mets un coup de pied mental au derrière et tu avances. Ton plus beau sourire sur les lèvres, tu ignores le fait qu’il s’agisse d’un homme et tu plonges. C’est parti.
    — Bonjour, je suis le Docteur Amasa.

Tes prunelles se baladent partout sur lui. Il est plutôt jeune et n’a pas l’air extrêmement amoché. Tu remarques une petite blessure sur son avant-bras. Une estafilade. Elle n’est pas bien grande, mais s’il se trouve ici avec seulement cela, c’est qu’il a une raison. Tu tends doucement la main.
    — Puis-je voir, s’il vous plaît, Monsieur … ?

Tu laisses un blanc, histoire qu’il comprenne que, par cette question, tu en poses deux, de façon à en savoir plus sur son identité. Tu fais preuve d’une certaine délicatesse, en essayant de le mettre en confiance. Finalement, tu tentes surtout de te rassurer toi-même, mais ce n’est qu’un détail. Lau pénètre dans la pièce, silencieux, se rendant dans l’entre-deux pour récupérer quelques petits outils, pour que tu puisses le soigner convenablement. Tu lui souris, par réflexe, avant de te concentrer à nouveau sur ton patient.
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Akikaze Kyoshirô
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptySam 30 Mar 2013 - 18:44

Si vous riez
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Deux minutes de patience, avant de voir la porte de la salle 73 s’ouvrir. Une femme ou plutôt une jeune femme, qui doit avoir mon âge. Je reste calme, malgré son sexe, et ne laisse rien transparaître. De toute façon, je m’étais bien attendu à être ausculté par une femme, quoique j’avais tout de mêmes vu plusieurs médecins dans l’hôpital. Enfin bon, la personne qui allait s’occuper de moi m’importait peu. Il fallait que je me renseigne. Et je n’étais ni dans l’urgence, ni dans le risque : ça me laissait une grande marge de manœuvre.
    ─ Bonjour docteur.
L’appeler par la façon dont elle s’était nommée était la meilleure des choses à faire pour l’aborder en confiance. Si elle semblait timide, j’étais bien placé pour savoir qu’avec les femmes, on est jamais sûr de rien, alors autant paraître le plus normal possible. Je lui tendis naturellement mon bras gauche, alors que le silence gagnait la pièce. Un silence qui ne fut pas interrompu par l’arrivée d’un homme, également médecin selon toute vraisemblance. Mais il n’était sûrement que de passage. C’était bien le docteur Amasa qui allait s’occuper de ma blessure.

Je ne risquais rien, comme susdit, mais en y réfléchissant, il y avait une question qu’elle ne devrait jamais me poser, à savoir la localisation de l’objet qui m’avait blessé. C’est quelque-chose d’anodin, mais pourtant, il faut prendre en compte chaque détail. Car naturellement, la kunoïchi ne va pas me poser cette question, mais il faut que je fasse tout pour qu’elle ne la pose jamais. Eviter toute supposition qui va dans ce sens de sa part. Des calculs, essais et simulations que je fais pendant les quelques secondes ou Amasa entame l’inspection de ma blessure. Première chose à faire : lui donner rapidement des explications, faire en sorte qu’elle ne pose pas les questions la première.
    ─ C’est moi qui me suis coupé avec un kunaï pendant un entraînement.
Ensuite, mettre en confort la jeune femme. Lui paraître sympathique, et rien ne vaut une plaisanterie pour y parvenir.
    ─ Si vous riez, je vous tue !
Et le tout accompagné d’un rire amical. Ah… voilà cette question qui revient sans cesse lorsque je croise quelqu’un : « et si elle savait ? » Oui docteur Amasa, et si vous saviez le nombre de personnes que j’ai tué ?
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Amasa Hime
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptyDim 31 Mar 2013 - 13:55

Il ne t’a pas répondu, et a juste tendu le bras. Tu as fait un flop, mais tu n’en tiens pas compte, cela n’importe guère. Tu regardes son bras, palpes autour de la blessure et passes ton doigt juste au-dessus de la plaie. Elle n’est pas spécialement profonde, mais tu te demandes comment il a pu se couper juste à cet endroit et de manière aussi précise. Ce n’est pas une coupure accidentelle, cela te saute aux yeux. Tu examines avec plus d’attention. Cela te semble vraiment très étrange. Il explique très rapidement ce qu’il s’est passé, mais la réponse ne te convient pas vraiment. Pour toi, c’est trop bizarre. Une bête estafilade faite pendant l’entraînement ? Déjà que les hommes ne t’inspirent pas confiance, lui, tu sens qu’il a quelque chose de plus mystérieux que les autres. Un peu comme Lau, mais en pire. Tu hoches doucement la tête, répondant avec un sourire.

Rapidement, il se jette sur le tapis avec une autre réplique. Un goût amer se dépose sur ta langue suite à cela. Si tu ris, il te tue, hein ? Il est drôle. Drôle, mais la blague ne passe que difficilement. Ton sourire s’agrandit. Tu sembles parfaitement naturelle, mais une myriade de questions parasites tournent dans ton esprit et te laissent sceptique. Tu appuies doucement sur la plaie et prends la parole à ton tour.
    — Comment vous êtes vous coupé ? J’ai assimilé qu’il s’agissait d’une coupure d’entraînement, ce qui arrive souvent, mais … Comment est-ce arrivé ?

Lau se retourne subitement et pose ses prunelles sur toi. Il est surpris, et se demande pour quelle raison tu peux bien agir de cette manière. Ses rubis se baladent sur toi, puis sur le patient, et il se retourne, toujours aussi dubitatif. Il ne comprend absolument pas ton raisonnement, mais il a décidé de te faire confiance. Il a l’habitude de tes réactions déconcertantes, et sait que tu ne te jettes jamais bêtement dans ce genre de conversations.
    — Alors, je m’explique, puisque cela doit grandement vous mettre mal à l’aise, que je vous interroge ainsi.

Eh bien oui. Tu sais que ce genre d’accusations les dérangent souvent. Après tout ils sont sensibles, à chaque fois. Tu les connais chatouilleux, et tu es devenue une professionnelle dans l’art de rassurer suite à une telle accusation. Tu commences à déplacer ta main le long de son bras, appliquée dans tes gestes.
    — Voyez-vous, la coupure est très précise. En cas de maladresse, cette dernière se trouverait certainement ailleurs, notamment sur une « extrémité », pour ainsi dire, de votre bras. Sauf que, cette fois, cette dernière semble précise, comme … préméditée.

Tu plonges tes prunelles céruléennes dans les siennes un instant, avant de te reprendre très vite. Tu ne dois pas perdre le fil. Pas maintenant. Surtout pas maintenant. Tu lui souris, et poursuis ton explication.
    — De là, j’aurais pu vous demander si vous aviez tenté de vous suicider, mais cela ne tient pas. Pour une raison simple, d’ailleurs : Premièrement, la plaie serait beaucoup plus profonde, puisqu’une estafilade simple ne tranche pas suffisamment la veine pour tuer. De plus, vous êtes un shinobi, alors si vraiment vous souhaitiez mettre fin à vos jours, vous ne vous seriez pas coupé le poignet, mais bien la jugulaire. Ou vous vous y seriez pris autrement. Ensuite, ce n’est pas un suicide, parce que sinon, vous ne seriez pas venu ici de votre gré, et vous vous comporteriez différemment. Comme quelqu’un qui mériterait qu’on l’enferme en psychiatrie, par exemple.

Lau t’a écoutée du début du discours jusqu’à la fin. Il n’a rien dit. Il pose un regard bienveillant sur toi, tandis que tu continues dans ton petit délire. Tu regardes ton patient, faisant un aller-retour entre son bras et son faciès.
    — Tout en prenant appui sur ma première hypothèse, j’en viens à la mutilation. Mais si vous vous mutiliez durant un entraînement, c’est que vous aviez une raison. Je doute que ce soit pour simuler une certaine douleur, à moins que vous ne soyez masochiste. De ce fait, je vous demande : Pourquoi cette blessure ? Y a-t-il une raison cachée derrière tout cela ?

Tu poses beaucoup de questions, mais c’est ton travail. Tu es médecin, tu dois un minimum t’intéresser à ton patient, même si cela lui déplaît. De toutes les manières, tu n’es pas là pour lui plaire. Alors s’il n’est pas content, cela ne t’importe que très peu.
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Akikaze Kyoshirô
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptyDim 31 Mar 2013 - 21:18

Penser
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Les simulations me servent toujours, et cela ne faisait pas exception pour le docteur Amasa. Son expression était trop sérieuse pour qu’elle ne me réponde qu’avec un sourire. Dès lors, j’avais compris qu’elle se doutait de quelque-chose. Mais je n’eus pas le temps de regretter ma venue, et rapidement ce regret fut balayé par une satisfaction. Elle n’était probablement pas la meilleure du service hospitalier du village, de fait tout ce qu’elle allait pouvoir supposer aurait été supposé par d’autres. Tout ce qu’elle me disait allait m’aider, m’aider à me prémunir contre mes futurs meurtres. Rapidement, la kunoïchi confirma mes soupçons et entama une sorte d’interrogatoire : pour elle, ce n’était pas une blessure accidentelle.

Bien, me voilà avec un précieux indice. J’ai beau être très intelligent, je ne suis pas médecin, et elle maîtrise mieux son domaine que moi. Même si je ne sais pas encore ce que je vais lui dire, une chose a déjà été décidée à l’avance : je nierai. C’est pourquoi au milieu de l’explication de la jeune femme je lève les sourcils comme surpris, intrigué. Et j’accentuai ce faux sentiment lorsqu’elle parla de suicide. Je faisais mine de ne rien comprendre et je mimais parfois de vouloir la couper dans son discours, mais la laissais toujours finir.

La raison que j’allais évoquer fut rapidement trouvée, puisque déjà supposée comme d’autres éventuelles explications. Mais le plus important était maintenant de mimer cela le mieux possible et dans l’instant le mieux adapté. Naturellement, ce moment était celui de la fin de l’explication du docteur. Quant à la façon dont agir, je me contentai de lever le bras droit pour arrêter, comme si ça en était trop. L’expression d’incompréhension sur mon visage laissait transparaître de la surprise et je secouai légèrement la tête horizontalement pour faire comprendre qu’Amasa se méprenait.
    ─ Stop ! J-je ne pensais pas que vous pousseriez si loin votre analyse. Si j’avais su, je vous aurais détaillé mon entraînement plus tôt, au risque de paraître encore plus ridicule.
Eh oui, avant d’expliquer les faits, et de mentir par la même occasion, j’avais déjà donné une raison pour ne pas l’avoir fait plus tôt : le ridicule. Rapidement, je repris, tout en calmant ma fausse incompréhension.
    ─ Comme vous l’avez dit, cette blessure n’est pas vraiment accidentelle. C’est quelqu’un qui l’a fait. Et lorsque vous affirmez que c’est moi-même, vous avez à la fois tort et raison.
Je respirai un court instant, sachant que j’allais dire quelque-chose de vrai, à savoir ma situation à Konoha.
    ─ Je viens d’arriver au village, et j’ai obtenu mon grade de Genin il y a très peu de temps. Je ne connais personne ici, et c’est pourquoi je m’entraîne seul. Cependant, s’entraîner seul n’est pas toujours suffisant.
Retour dans un mensonge bien ficelé et bien mimé.
    ─ C’est pourquoi je me suis entraîné contre un clone au combat rapproché. C’est ce clone, donc un peu moi-même, qui m’a légèrement touché avec son kunaï. J’aurais peut-être du vous le dire plus tôt, mais je ne pensais vraiment pas que vous iriez jusqu’à penser à un suicide ! Surtout que si j’avais fait quelque-chose de mal, même si je ne vois pas quoi, je ne serais sûrement pas venu ici.
Un clone, voilà qui répondait à toutes les questions. Je n’avais pas trouvé meilleure explication, et je pense que ça avait fonctionné. Il ne restait plus qu’une petite phrase de conclusion à ce mensonge.
    ─ Enfin, je ne sais plus trop quoi penser, vous m’avez un peu fait peur quand même !
C’était tout le contraire, à tel point que la pensée de tuer le docteur Amasa ne m’avait même pas effleuré l’esprit.
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Amasa Hime
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptyLun 1 Avr 2013 - 19:04

Tu ne le sens pas. Il y a quelque chose en lui qui cloche. Tu ne sais pas quoi, et tu doutes parvenir à trouver la réponse à ton interrogation, mais voilà. C’est physique. Ce petit « truc » en lui qui fait qu’il te semble trop étrange. Tu ne te l’expliques pas, tu cherches juste à le coincer. Mais son explication est bien trop bonne pour que tu ne lui reproches quoi que ce soit. Oui, c’est idiot de se couper suite à un combat avec un clone, mais cela arrive à tout le monde. Même toi, tu pourrais vivre une telle mésaventure. Comment le coincer et lui faire admettre, alors ? Il n’y a rien, absolument rien. Quoique. Tu lui souris, narquoise, avant de reprendre son bras. Il ne s’en tirera pas comme ça.
    — C’est pas bien banal tout ça, dîtes-moi. Cependant, j’ai encore une question.

Ouh, le vilain médecin. À côté, Lau croise les bras et te regarde, toujours aussi silencieux. Ton raisonnement l’intrigue au plus haut point, il ne sait pas comment tu vas réussir à le vaincre à ce petit jeu. Enfin. Surtout, il ne comprend pas pourquoi tu penses ainsi. Tu pourrais, après tout, le laisser tranquille pour le soigner sans ne rien dire, non ? Eh bien non, justement. Il est trop étrange à tes yeux. Et cette bizarrerie, ce voile de mystères, t’attire plus que tu ne peux te l’imaginer. Tu adores ce genre de situations et, même si tu luttes pour ne pas lui en coller une, tu ne peux t’empêcher de poursuivre, de gratter jusqu’à la plus petite motte de terre. Il va te haïr, à force, mais si tu parviens à découvrir le pourquoi du comment, tu auras la conscience tranquille !
    — Regardez attentivement. Tu passes ton doigt tout au long de la blessure, caressant indirectement son bras pour délimiter les choses. Une coupure accidentelle, dans un combat, ne serait pas aussi précise. Qui plus est, s’il s’agit d’un combat au corps-à-corps, à moins d’être une véritable tortue, les coups s’échangent très vite et, généralement, sont plutôt maladroits. Surtout lorsqu’il s’agit d’un clone qui s’attaque à la véritable enveloppe somatique.

Tu mêles tes prunelles aux siennes, souriante, avant de revenir à ton analyse. Tu dessines un cercle autour de la plaie du bout de l’index, et reprends tranquillement, sur un ton très professionnel.
    — Étant donné que ce n’est pas une tentative de suicide, je ne peux pas vous accuser d’avoir donné l’ordre à votre clone de le faire pour vous. De plus, cette hypothèse est totalement idiote. De ce fait, dire que vous lui avez volontairement donné votre bras pour qu’il vous l’entaille est un peu bête également.

Tu pousses un petit soupir. Tu vas l’avoir, tu vas l’avoir. Tu dois l’avoir. C’est obligatoire, de toute façon. Tu le sens bien trop mauvais, bien trop étrange pour le laisser partir. Et s’il trouve le moyen de te contredire, tant pis. Tu laisseras tomber. Mais en attendant …
    — J’en viens donc à l’idée du volontariat, comme précédemment citée. De ce fait, pour moi, vous vous êtes entaillé le bras pour une raison précise. Évidemment, je ne sais pas quelle est elle, ni même pourquoi, mais … Si j’ai raison, je suppose que vous me le direz, n’est-ce pas ? À moins que nous ne continuions au jeu de la suspicion, auquel cas j’ai encore beaucoup de temps devant moi, vous êtes ma seule visite de la journée !

Tu as donc lancé la grenade dégoupillée. Maintenant, il ne te reste plus qu’à voir si celle-ci te reviendra en pleine tête, ou si tu as eu raison depuis le début. Tu l’espères, tu détesterais te tromper en étant si bien partie. Surtout avec Lau à côté, tu sais à quel point il peut être agaçant quand tu commets une erreur. Aaaah, ça t’énerve, tout ça. Ça te stresse légèrement, mais tu ne laisses rien passer. Tu vas réussir. Tu es sûre de toi. Plus sûre que jamais.
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptyJeu 4 Avr 2013 - 17:06

Jeu
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Elle ne rigole pas, encore une fois. Lorsqu’elle décida de prendre mon bras, je commençai à me méfier d’elle, pour la première fois. Qu’allait-elle encore sortir ? Je n’avais pas peur, conscient de tout ce qui pouvait se produire, mais je n’avais pas envie de la voir poursuivre dans une explication qui, car je n’avais laissé aucune faille, être fausse. Qu’importe ce qu’elle pouvait penser, c’est le fait qu’elle continue d’y croire qui pouvait m’agacer. Elle caressa encore du doigt ma blessure, et recommença avec son histoire de blessure accidentelle trop précise. Quelle sotte, c’est ridicule, mais pourquoi veut-elle continuer ? L’homme derrière l’air n’échappe pas à ma vue, et je le sens intrigué, tout comme je fais mine de le laisser paraître.

Son explication ne tient pas la route. Mais même si elle a tort, je ne peux pas la contredire comme je le pourrais. Il est d’ailleurs plus exact de dire que je ne veux pas. Car je ne veux pas dévoiler mon expertise du sang aux autres. Il est hors de question que cette kunoïchi apprenne que je maîtrise le sang. Sur le coup, ça ne changerait rien. Mais si jamais un jour on venait à me soupçonner de meurtre, savoir que je suis un expert sanguinaire pourrait tout faire basculer. Non, je dois m’en sortir sans ça. De toute façon, elle a tort.
    ─ Attendez un peu… vous vous moquez de moi ?
Mon regard aussi surpris que lassé se tourne vers le docteur de derrière, avant de revenir sur Amasa. Je fais mine de ne toujours rien comprendre, et d’être agacé. J’ai saisi la situation, et je sais comment en finir avec ça.
    ─ Je viens de me blesser, et parce que mon clone a su donner un bon coup de kunaï, vous en concluez que je vous mens et que je suis un psychopathe ? Car désolé mais quelqu’un qui se mutilerait seul, c’est un psychopathe pour moi !
Sa dernière réplique quant à la suspicion ne m’avait pas échappée, et je savais comment l’utiliser à mes fins. Renverser la situation, et en finir avec cette petite histoire… Oui, voilà.
    ─ Un coup de couteau un tantinet habile est forcément droit, non ? Si ma plaie était un large zigzag, là ça aurait été étrange ! Docteur Amasa, vous êtes la seule personne qui joue à la suspicion, mais en préférant m’accuser à tort au lieu de me soigner je me vois forcé de vous rejoindre dans ce jeu, et de vous soupçonner de ne pas être un bon médecin.
Ainsi, le faux débat auquel Amasa était la seule à débattre allait probablement être clos. Car même si elle voulait continuer, l’autre docteur allait sûrement l’interrompre, à moins que la kunoïchi soit sa supérieure… Non, elle est trop jeune et trop impulsive.
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptySam 6 Avr 2013 - 17:51

Lau pèse sur tes épaules de son regard. Il t’envoie de violents éclairs qui traversent ta peau et se logent directement au cœur de ta poitrine. Ça brûle, mais tu comprends le message. Ne pas relever, ne pas relever. Rester neutre. Et surtout, ne pas succomber à l’énervement ni à la bipolarité. Résister à l’envie de leur en coller une au visage et de partir en courant. Rester parfaitement neutre, tu vas bien. Il a démonté tes arguments et, même si tu ne le crois pas, voyant clairement dans son petit manège, tu sais que si tu te relances, ce sera idiot et inutile. Alors tu ne plonges pas, tu admets et tu baisses la tête. Courber l’échine n’est pas si difficile, même si tu détestes ça au plus haut point. Tu t’attelles silencieusement à la tâche, appliquée. Tu attrapes une compresse, l’imbibes de désinfectant et tu la poses sur la plaie, sans trop appuyer pour ne pas lui faire mal.
    — Dans ce cas, la prochaine fois, faîtes attention. Ce serait bien dommage de vous voir revenir ici avec la même blessure parce que vous ne savez pas éviter les coups de votre clone, ai-je tort ?

Tu lui souris, provocatrice. Tu le nargues, tu te moques de lui, ça t’amuse tellement. Lau, dans son coin, exhale un petit soupir, mais est néanmoins ravi que tu aies cédé. Tu sais, au plus profond de ton être, que tu finiras par le coffrer, par le prendre en flagrant délit. De quoi, tu n’en as aucune idée, mais dans ton esprit, c’est une véritable certitude : Tu reverras ce jeune homme et pas forcément dans les meilleures circonstances. Tes doutes à son sujet sont bien trop grands pour ne rien valoir. Certes, c’est un homme, mais l’habit ne fait pas tout. Tous les hommes sont peut-être les mêmes, il arrive que, parmi eux, se trouvent des êtres encore plus exécrables, détestables, terrifiants. Tu sais qu’il y a toujours pire, malheureusement.

Tu te saisis d’une nouvelle compresse, également imbibée, que tu appliques sur sa peau. Tu la maintiens en place le temps d’attraper le bandage et le sparadrap. Tu commences la seconde étape, entourant son bras en serrant doucement. Une fois cela fait, tu déposes un morceau de sparadrap pour fermer ce dernier et le tour est joué.
    — Je suppose que je n’ai pas besoin de vous dire que si vous revenez pour ce genre d’affaires, je serais bien plus suspicieuse qu’actuellement, mh ? Mais vous ne reviendrez pas, puisque vous avez compris comment vous défendre, n’est-ce pas ?

Ton sourire est faux, cela se voit à ses kilomètres. Mais tu le fais exprès. Tu veux qu’il comprenne ton ironie, le fait que tu te moques ouvertement de lui. Lau pousse un long soupir et te lance un regard froid. Tu lui souris également, avant d’inviter ton patient à quitter la pièce.
    — C’est sur cette douce réplique que je me vois contrainte de vous quitter. À moins que vous ne vouliez quelque chose de plus, ou que vous ayez des questions, auquel cas je suis parfaitement apte à vous répondre. Autrement, vous pouvez y aller, très cher.

C’est bourré de faux-semblants, plein d’une véritable rage. Tu es une mauvaise perdante, mais tu sais masquer tes sentiments. Cela ne se remarque pas, tu as l’air totalement neutre, professionnelle, comme un médecin banal. Non, tu ne l’as pas mal vécu. Non, non.

Si. Et tu sais que ce cher Lau va te le faire amèrement regretter.
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Message(#) Sujet: Re: Se méfier des médecins Se méfier des médecins EmptySam 6 Avr 2013 - 19:24

Merci
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Le regard du médecin de derrière semble corroborer mon hypothèse. Il est insistant, ça se voit beaucoup… trop ? Amasa attrape du produit désinfectant, et commence à me l’appliquer. Enfin cette histoire est finie, tant mieux. Mais une autre question me taraude : est-ce elle qui a décidé d’arrêter d’elle-même et de s’avouer vaincue, ou est-ce son supérieur qu’elle a senti insistant. Probablement la deuxième option, vu l’aplomb avec lequel elle m’a accusé sans détour de quelque-chose de très étrange, même si la vérité était présente. En y repensant, elle n’était pas comme les autres médecins neutres. Elle, elle avait tout de suite imaginé quelque-chose de poussé, d’effroyable. Car si un homme se mutilait, il ne pouvait y avoir qu’une raison négative derrière.

La kunoïchi revint presque à l’assaut avec des répliques qui lui ressemblaient bien. Elle voulait me provoquer ? Comme si j’allais dire quelque-chose de plus maintenant que la bataille était terminée. En tout cas, cela démontrait bien qu’elle n’abandonnait pas son idée. Non, elle avait encore des doutes, même plus. Mais elle ne pouvait pas être sûre, et c’était ça l’important. Je n’avais maintenant plus qu’à tout retenir, et faire en sorte qu’elle n’ait jamais une preuve de mon auto mutilation. Car si jamais ça devait être le cas, je n’aurais sûrement pas d’autre choix… que de la tuer.

Si jamais ça devait arriver, il faudrait aussi que je tue celui de derrière. Il me semble plus expérimenté, mais si Amasa est bien sous ses ordres, alors je n’aurais aucun mal à l’attirer dans un piège. Hormis ces deux-là, je n’aurais probablement rien de plus à faire. Mon nom n’a apparemment pas été noté, vu que je ne suis venu que pour une simple coupure. Et même si c’était noté quelque-part, je n’aurais été qu’un nom de patient sur une longue liste. Et puis, le docteur Amasa ne risquait pas de découvrir, si elle devait découvrir quelque-chose, avant longtemps. De fait, ce ne serait pas moi qui allais être le dernier de ses patients.
    ─ En progressant, mes clones progresseront aussi non ? Alors ils seront toujours aussi difficiles à combattre. Enfin, pour moi…
Je ne manquais rien des mots provoquants de la jeune femme, mais je ne les relevais pas. Je me contentai de continuer mon jeu de comédien. Le bandage mis, elle m’invita à sortir, tout en lançant une dernière réplique, que je qualifierais même de tentative. Je la regardai une dernière fois, tout en souriant légèrement, comme gêné de ce qui venait de se passer.
    ─ Euh docteur Amasa… Je ne suis venu que pour me faire soigner. Enfin, merci pour tout.
Et j’en avais appris déjà bien assez. J’avais donc mémorisé le docteur Amasa, sur qui j’allais pouvoir faire quelques recherches, mais seulement dans plusieurs jours pour ne pas éveiller le moindre soupçon. Quant au médecin inconnu, j’avais son visage et il était impossible qu’il n’ait pas de lien avec Amasa. J’allais aussi enquêter sur lui, voire avant la jeune femme. Mais l’important était que seule elle soupçonnait quelque-chose, et elle-même ne savait quoi.
Enfin nul doute que si j’étais amené à les revoir tous les deux, du sang coulerait de nouveau…
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