« Peuples et peuplades, je vous salue. En ces temps de tristesse infinie, votre lutin préféré revient. Ce fut long je le sais. Néanmoins aujourd’hui, je peux l’affirmer, je suis bien là, de retour pour vous jouer un mauvais tour ! Mon voyage a été intéressant, très intéressant même. J’y ai appris bien des choses qui nous seront fort utiles. J’ai en effet réussis à récolter des informations sur certains nukenins que nous recherchons activement. Bientôt, nous serons en mesure de les traquer avec succès je l’espère. En attendant, festoyons pour mon retour, sombres gueux. Le noble est là. Kitase Shinichi est là et ça va bouger dans tous les sens ! »

Voilà un extrait de discours que je pourrai prononcer pour mon retour néanmoins, je trouve le tout un tantinet … Ridicule. On va donc finalement éviter. Discourir n’est pas nécessaire. Je vais faire un retour tout en sobriété, ce n’est pas plus mal. Après tout, je ne suis jamais vraiment parti. En effet, on m’a rappelé plusieurs fois au village via le sceau que m’a posé Michiki et quand bien même j’étais à l’étranger, j’ai travaillé pour le compte du village en accomplissant quelques missions de haut rangs – A principalement. Et comme peu de gens savent que j’ai quitté les lieux, on va peut-être éviter d’organiser une grande réunion. J’ai certes une haute estime de moi-même néanmoins je ne suis pas mégalo à ce point-là, je vous rassure. A bas le discours ! A bas les grandes réunions donc. Je vais tout simplement rentrer chez moi, demander à mon second d’envoyer une lettre au régent pour que ce dernier soit informé de mon retour et ce sera tout. Le jour suivant mon arrivée, peut-être me mettrais-je au travail. Car malheureusement, j’ai passé l’âge d’être naïf. Je sais pertinemment que du travail ; je vais en avoir en veux-tu en voilà. C’est la logique des choses je suppose. On ne peut se dérober indéfiniment à ses responsabilités. De la même façon, il faut bien reprendre le travail et la routine un jour ou l’autre. Mais en attendant, je profite de mes dernières heures de tranquillité en dehors de Kiri sur le navire censé me ramener au pays de l’eau. Je suis sur le pont, il fait beau et je profite de l’air frais tout en me remémorant les rencontres importantes que j’ai pu faire au pays du fer. Nikkou, Amaterasu … Ils sont nombreuses les personnalités à s’être réunies là-bas et mes discussions avec elles ont toutes été riches et bénéfiques. Par ailleurs, le pays du fer est un endroit dans lequel j’ai aimé me rendre et vivre. Cela-dit, je ne regrette pas d’être parti. Car quand bien même mon séjour m’a plu, je préfère de loin retrouver ma patrie. Comme le dirait un certain Ulysse, « ma place est à Kiri ».

C’est en songeant à cette magnifique citation – d’ailleurs notons que nous pourrions philosopher des heures entières sur celle-ci mais que pour des raisons de temps nous allons éviter – que je vois au loin se profiler la terre. Je serai bientôt arrivé au village normalement. Encore une ou deux heures et c’est bon ; je foulerai le sol de Kiri. En attendant, je range mes quelques affaires. Puis, parce qu’il faut bien que ce moment arrive un jour, j’accoste et arrive aux longs tunnels du village. Me voilà de retour ! Mais trêve de parlotte, ne perdons pas de temps. Assez pressé, je rentre vite chez moi, au dojo. En ce qui concerne mes affaires et ma demeure, je ne m’en fais pas trop. Effectivement, je sais que le Shiraichi s’est occupé des tâches ménagères en mon absence : le ménage, l’entretien des meubles, tout ça sera en moins à faire. C’est déjà ça de gagné. Il ne me reste qu’à m’occuper de quelques tâches administratives importantes – celles qui n’ont pas pu être réglées par mon second lui-même – puis j’enverrai des lettres à quelques Kirijin et notamment et Yoru. A partir de là, nous pourrons considérer que ça y est, je suis bel et bien de retour au village.