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 Le Premier jour du reste de ma Vie...

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Katakura Kentaro
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Le Premier jour du reste de ma Vie...  Empty
Message(#) Sujet: Le Premier jour du reste de ma Vie... Le Premier jour du reste de ma Vie...  EmptyMar 26 Fév 2013 - 9:46

Le vent sur sa peau,
L’esprit tendu vers les cieux,
Méditation


Cela faisait près d’une semaine que l’on m’avait envoyé maintenir une présence armée au village de Kanson situé à une petite semaine de marche au Nord du fief de Junkin. Plusieurs plaintes étaient venues aux oreilles du Seigneur Muneyoshi dono et celui-ci, lassé par de ces plaintes et ennuyé par un éventuel retard dans les travaux de la terre, avait envoyé une petite force armée pour calmer les esprits. Nous étions cinq samurais, de simples bushi sans grande envergure, menés par le fils de seigneur lui-même, Hideyoshi Munenori dono. Notre mission était donc simple, protéger et servir. Cinq samurais, connus pour leur loyauté mais n’ayant pas encore fait preuves de leurs capacités pour entrer au sein de la garde Hatamoto.

Nous étions partit de Kyuden Takamatsu dans la hâte, rien ne nous préparait, l’hiver venant, à nous voir quitter les terres seigneuriales pour des contrées aussi austères. Rapidement équipé, quelques rations dans nos paquetages, nous avions suivit Munenori dono en dehors du castel. La route s’était révélée plus difficile que prévue pour mes compagnons et moi. Le ciel s’était assombrit, les nuages obscurcissant la lande enneigée, les premiers flocons avaient été accueilli par un sourire distrait de Kanbei-san et de jurons de Kikuchiyo-san. La paix liée à la douce arrivée de premiers flocons avait rapidement laissée place aux problèmes dus au vent et à la neige. Alors que le temps passait la marche devenait laborieuse, le vent et la pluie nous glaçait jusqu’aux os. Il nous fallut deux jours entiers de plus pour arriver jusqu’au lieu-dit avec un grand soulagement, il faut l’avouer.

Une semaine pendant laquelle le jeune maître n’avait eu de cesse de parcourir les terres accompagné de deux d’entre nous, à cheval, pour débusquer la fameuse troupe de hors-la-loi qui faisait, apparemment, parler d’elle dans les environs. Mais rien… Ses traques se révélaient infructueuses et des investigations au sein de plusieurs petits villages frontaliers n’apportaient pas d’informations complémentaires.

J’étais à genoux, en dehors du village, dans un bosquet qui se voulait sacré. Un petit îlot de verdure dans un paysage rocailleux. Dans cette petite clairière qui m’aidait à méditer, à me focaliser sur mes objectifs, à me concentrer sur mes exercices journaliers, je me sentais en paix avec moi-même. J’écoutais le vent souffler et le sentait sur ma peau, je prenais conscience de chacun des flocons qui me tombait dessus et qui fondait à mon contact. Dans cet état, que l’on pourrait appeler de communion, de transe, de détermination, je me sentis prêt. Je me redressais doucement, en prenant conscience de mes articulations endolories par le froid mais prenant sur moi d’écarter cette information sensorielle, je saisis mes deux sabres que je dégainais dans un bruissement caractéristique. J’écartais les jambes, m’affaissant sur moi-même, visualisant mon corps s’ancrant dans le sol, jambe gauche en avant, mon buste restant droit. Mon sabre gauche, d’un geste instinctif se plaça à l’horizontal, mon sabre droit parallèle à celui-ci, Chudan no kamae. Bloquant un geste autant invisible qu’imaginaire, mes deux sabres se croisèrent, mes jambes encaissant le coup qui n’avait de prise que sur mon esprit. En me redressant et en écartant mes sabres je repoussais avec force l’assaut et d’un coup du sabre droit faisait tombait mon rêve. Pivotant sur moi-même je me retrouvais une fois de plus en position de défense, jambe gauche devant, le poids de mon corps toujours à l’avant, le sabre gauche, toujours à l’horizontal, m’offrant une relative protection, le sabre droit au-dessus de la tête prêt à assener un coup, Jodan no Kamae. Puis les coups et postures plurent, des coups fluides vers les points vitaux d’un mannequin imaginaire pour enfin se retourner les deux sabres pointes vers le bas les lames parallèles, Gedan no Kamae. Les sabres remontant vers une gorge irréelle, quelques mouvements, un demi-tour, le poids sur la jambe gauche, de plus en plus affaissait sur moi-même en restant dans une relative rectitude, les mouvements s’accélèrent, le sabre gauche devant moi pointant les yeux de mon adversaire imaginaire, le sabre droit comme repositionné dans sa saya, prêt à frapper, Hidari waki no kamae.


« Ahhahaaa, Excusez-moi samurai-sama, je ne voulais pas vous déranger ! »

Sortant peu à peu de mon état frénétique, je prenais enfin conscience que mon adversaire imaginaire ne l’était plus tant que cela, que le point que j’avais ciblé dans l’espace était désormais les yeux d’un simple du village, un paysan, un de ceux qui avait réclamé notre présence. Il était désormais à genoux devant moi, me priant de l’excuser, comme il est d’usage dans ce dur pays qu’est le nôtre.

« Relève toi l’ami, ce n’est pas grave, j’avais presque terminé… »

Mon interlocuteur continua néanmoins son plaidoyer à genoux pendant que je me rhabillais et essuyait la sueur de mon front.

« Un messager Samurai-sama, venant du seigneur lui-même samurai-sama, il souhaitait vous remettre ce message samurai-sama… »

Et c’est dans un geste frêle que ce paysan sorti de son kimono sali par sa vie de labeur un rouleau à parchemin estampillé des armoiries du seigneur Hideyoshi Muneyoshi , les trois fleurs encadrées.

Après avoir rapidement parcouru le parchemin je pris mes affaires et m’en alla.


« Va dire au jeune maître que le seigneur son père me rappelle à mes devoirs. Je ne saurai le faire attendre plus longtemps. »

Et c’est une fois rhabillé et prêt que je pris la route. Cette fois, seul. Les choses commençaient réellement pour moi…
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