Allez, c'était parti pour l'entraînement journalier. Encore une journée routinière au village de la Brume. Je n'avais rien à faire de particulier. Pas de mission, pas d'achat, rien à régler à l'administration. Bref, il ne me restait que mon Training quotidien. Je décidai donc de me lever de ma chaise et de laisser les ryos nécéssaire à ce repas frugale sur la table afin que le serveur empoche le tout: L'argent, assiette, tasse et couvert. J'étais partie prendre un petit déjeuner dans un petit restaurant pas loin de la maison. Il était ouvert matin, midi et soir ce qui était vachement pratique. Surtout que les établissements où l'on pouvait prendre un petit déjeuner à cinq heure du matin, et ben ça ne courait pas les rues, parole de Jaden.

Il devait être environ sept heures, nous étions dimanche, bref, il ne devrait pas y avoir beaucoup de monde aux terrains d'entraînement à cet heure matinale. Les rues étaient quasimment vide de monde. Seule certaines échoppes commencaient à se préparer pour l'ouverture. C'est-à-dire, le balayage, sortir les présentoir afin que même les passants puissent voir la qualité des produits...présentés. Une chose qui me réjouissait aussi: il faisait froid! J'adorais ce vent glaciale et cette température qui frisait les -2 degrès. Nous étions en plein hiver, et nous étions réputés pour avoir une saison froide assez violente pour les plus sensibles. Heureusement, les boutiques proposaient des vêtements adaptés. J'étais d'ailleurs emmitoufflée dans un épais manteau en cuir surrembourré et j'avais remplacé mes chaussures shinobis contre des bottes, histoire de ne pas amputer mes orteils quand je rentrerais. Surtout qu'à cette heure, les températures étaient encre plus basse que la moyenne jounalière. Mais j'aimais, le froid me rendait plus réactive, plus vivante et bizarrement moins froide.

Comme prévu, les terrains étaient désert et je n'entendais pas le moindre bruit. J'entrais donc dans le premier qui se présentait à moi. Je décidais d'enlever mon manteau, le laissant glisser. Il tomba au sol sur l'herbe givrée, laissant apparaître l'arme qui se situait en dessous: Kirin. Sans plus attendre, je détachais celle-ci des lanières de cuirs qui la retenait sur mon dos. Histoire de m'échauffer et de ne pas "me les geler". Je décidais de frapper dans le vide avec mon arme m'imaginant un adversaire invisible et le frappant ici et là. Je voulais m'habituer à l'arme à mieux la sentir, à mieux maîtriser son poids. Mon arme fendait l'air glaciale de ce matin d'hiver maintes et maintes fois. Mais il y a un moment, où la fatigue commencait à se faire sentir. Et c'est à ce moment que le poids de la grande Foudroyante fit affreusement souffrir mes deux bras. Mais je ne devais pas en rester là, je devais continuer. C'est au moment où la fatigue se faisait ressentir que l'on faisait les meilleurs progrès, alors pas question de laisser tomber au moment crucial. C'est alors que dans mon élan de bonne volonté quelque chose d'inhabituel se passa. Mon arme s'illumina, libérant un voltage considérable, incontrôlable. Et se propagea. Evidemment, elle m'électrisa violemment, mon cri de souffrance pouvait en témoigner. Je me retrouvais les quatres fers en l'air. N'étant pas tombée inconsciente, je me relevais tant bien que mal essayant de savoir ce qui s'était passé au juste...

Un doux matin d’hiver similaire à un autre. Les nuages passaient fréquemment au-dessus de la tête des mortels pour y verser des flocons de neige en cette saison froide et pourtant, dominante dans le pays natal de notre protagoniste au regard hétérochromique. « Nous avons une saison de merde », disent-ils. « On se gèle les couilles jusqu’à l’os », disent-ils. Pour un pays où la température minimale atteint pas plus que dix degrés Celsius dans le négatif, les gens en font une problématique tragique pour un temps si fade. Perché sur un arbre dans l’un des nombreux terrains d’entraînement, Setsuna se réveillait peu à peu par la faute du chant des oiseaux. Que fait-il de si bonne heure ici, me demanderez-vous ? Pour une fois, une occasion si rarissime, le Sabreur Noir a préféré s’installer tard dans la soirée sur une branche d’un grand végétal en hibernation plutôt que de s’efforcer pour retourner dans son logement après un dur entraînement. Normalement, il va à la Montagne Bleue pour les occasions tels quels mais il adorait tout simplement le temps en cette saison.

Adossé sur le tronc gelé, le Lutin Martyr ouvrit difficilement ses paupières avant de regarder de ses iris étincelants le ciel grisé à travers les nombreuses branches dénudés de leurs feuilles. Il sentait le froid frisquet effleurer sa peau de teint lunaire. Oui, notre héros ne portait pas de manteau en cette saison pourtant extrême. Étant un habitué des températures exagérées du pays de la neige et ayant reçu des augmentations auparavant dans cette malheureuse institution où il avait grandi avec sa dite défunte sœur, ce temps n’était qu’un jeu d’enfant pour lui. Vêtu de sa seule veste sans manche, le manieur du Dual Blades expira un bon coup simplement pour observer sa buée retomber sur son propre visage scarifié. Aucune trace du soleil était distinguable dans ce ciel rarement azuré au pays de l’eau, il ne pouvait pas savoir quel heure il était actuellement sans la présence de l’étoile.

Les muscles endoloris, le Yuuki se releva difficilement avant de s’étirer un bon coup avant de craquer son cou une fois à gauche et une autre du côté opposé. Ses épées installés à l’extrémité de la branche de bois, il reprit la bandoulière et l’attacha à son dos avant d’admirer le panorama que lui offrait la hauteur du boulot. Cet horizon parsemer d’un blanc pur, cette nature dédiée aux combats entre Shinobi et qui pourtant, restant toujours dans un état quasi parfait. Cela n’équivalait pas la beauté des glaciers de Yuki no Kuni ou bien la verdure du pays du feu mais valait tout de moins le coup d’œil. Alors qu’il se préparait à sauter sur sol givré, une nouvelle arrivante en ces lieux désertiques fit son entré. La première apparemment. Setsuna réalisa soudainement que malgré le temps, il n’y avait pas un seul chat en ces lieux. Les Kirijins sont-ils tous des lopettes ou il est réellement tôt ?

Laissant tomber son manteau, Setsuna découvrit l’apparence du quidam qui n’avait toujours pas repéré la présence de notre protagoniste qui n’était pourtant pas bien caché. Une longue crinière argentée identique à la sienne ainsi qu’un teint basané, une belle femme en somme. Le plus intriguant dans tout cela est la gigantesque épée accrochée à son dos. Une sabreuse donc, intéressant. Penchant la tête vers le côté alors que l’adolescente frappait dans le vide, le Lutin Argenté fixa de ses perles de jade et de braise un long moment l’énorme épée que maniait la novice. Ses dimensions doivent empêcher les attaques précises et doit plutôt porté sur des heurts puissants, pensa notre héros à la cicatrice incarnate. Sa brève analyse fut coupé nette lorsque la jeune épéiste s’électrocuta elle-même suite à une mauvaise démarche et poussa un long cri de tourment. Première impression que donna Setsuna sur la sabreuse : une amateure.

En soi, cela n’était pas une mauvaise chose. Se laissant tomber pour gracieusement poser pied sur le sol enneigé, il se dirigea vers le corps inerte électrisé lentement en resserrant l’étreinte de ses gants obscurs sur ses mains. Arrivé au niveau de la jeune sabreuse, celui-ci se contenta de l’observer un instant avant de reporter son regard vers son arme légendaire qu’elle avait lâchée. Il l’a pris dans sa main avant de soulever le sabre vers les cieux. Lourd, évidemment, spécula l’adolescent à la crinière opaline. Mais pas autant que Genesis ou bien Soulsaber.

• Un sabre qui génère de la foudre, voilà un truc intéressant, lâcha-t-il en plantant l’épée dans la terre gelée face à sa possesseuse avant de reprendre la parole sur le même ton monotone et neutre. Je vois que tu as encore du mal à contrôler son énergie…

Tournant les talons et augmentant l’écart entre nos deux personnages d’un pas, il raisonna à plusieurs choses. Il ne pouvait pas aider la blessée à mieux manipuler son épée à pouvoir, un sabreur ne peut que maîtriser son arme lui-même. Le Sabreur Noir eut une idée lorsqu’il vu l’affinité de l’épée en question, mais étais-ce une bonne idée… Se retournant à moitié et s’assurant que la jeune fille est de nouveau sur pied, il leva légèrement sa dextre gauche vers le ciel nuageux. Il s’assombrit soudainement avant de laisser tomber quelques gouttes avant de devenir une vraie précipitation diluvienne.

• Maîtrise-tu le Suiton ? Si c’est le cas, et si tu le désir, je t’enseignerai cette technique qui est parfaite pour toi : Il s’agit d’une pluie qui double les effets et puissance des techniques électriques. Claquant des doigts, l’averse stoppa nette et le ciel redevint grisâtre. Setsuna laissa tomber son bras avant de reprendre la parole sur le même timbre ferme et froid et prit un air grave. Or, il y a un risque : Je vois que tu as quelques difficultés à contrôler les décharges de ton sabre. Tu t’en remets difficilement, n’est-ce pas ? Si cela doit arriver une nouvelle fois alors que ce jutsu est actif, tu seras foudroyée… et décédée.

Notre héros jugeait que cela pouvait représenter un risque, mais cela donnait un terrible avantage à la manieuse de l’arme génératrice de la foudre. L’eau dégoulina sur son visage et son corps, mais il n’en fit guère attention. Ce mec est un vrai malade : mouillé et veste sans manche en plein hiver. The clarks.

• Intéressée ?

Ah putain, ça faisait mal! Les frissons me parcouraient encore. J'aurais pu mourir en emportant ce terrain avec moi, il fallait que je fasse gaffe merde! Pourtant cela faisait bien longtemps que mon arme n'avait pas fait des siennes, c'est la raison pour laquelle j'y étais allée franco. Je pensais que j'avais enfin maîtrisée la puissance de la grande Foudroyeuse, que je n'étais plus un danger sur patte, cette arme en main. Il fallait croire que non. Je m'apprêtais à ramasser mon arme quand une personne apparu, sautant d'une des branche dégarnie d'un arbre. Je m'étonnais de ne pas l'avoir aperçue plus tôt, à moins qu'il ne se soit posé que depuis quelques minutes. C'était un jeune homme aux cheveux d'argent, un visage peu commun si on notait la différence de couleurs entre ses deux pupilles. Un oeil d'un bleu nacré, profond comme la mer qui bordait notre nation. Son deuxième oeil était d'un rouge sombre, plus brillant que le sang et plus foncé que les flammes. Bref, un demi-regard de braise. Haha. Je souriais intérieurement de cette blague stupide, même si j'étais bien fière de moi sur ce coup.

Il me jaugea du regard, quand finalement son attention fut porté sur Kirin. D'un geste, il la brandit, la lame pointant les nimbus matinaux. J'étais effarée, il m'a fallut un très long moment avant de pouvoir ne serait-ce que tenir la lame. Je me souvenais, l'avoir traînée derrière moi avant d'avoir la force nécéssaire pour la poser sur mon dos. Je ne connaissais personne qui avait pu tenir la grande Foudroyeuse à bout de bras de cette façon, ce mec était le premier. J'avais l'impression qu'il se parlait à lui même, à moins qu'il m'adressait la parole. Il s'approcha de moi et planta la lame devant moi. Il lâcha alors une phrase qui fit grogner mon ego, et qui provoqua un serrage de poings de ma part. En effet, il remarqua mon manque de contrôle sur l'arme. Ce gars avait quand même réussi à éveiller ma curiosité. Qui était-il? La présence de deux magnifique épées à ses côtés me fit penser que c'était sans doute un Sabreur. Ainsi donc voilà le quatrième membre de notre pseudo-clan que je rencontrais après Yuka, Gin et le Nïdaime. Pourtant, je ne l'avais jamais aperçu auparavant, serait-il nouveau? Je voulais dire nouveau dans le sens où il à rejoint le village il y a peu. Peut-être. Je n'en savais trop rien.

C'est perdue dans mes pensées que je comtemplais le jeune homme en face de moi. Il semblait réfléchir. Je m'apprêtais à le questionner, lorsqu'il se tourna vers moi. D'un mouvement de sa main gauche, le ciel s'assombrit et les pleurs du ciel tombèrent. Quelques gouttes, puis au final, c'était une véritable averse cyclonique qui tombait sur nos tête. Il me demanda si je maîtrisais le Suiton et que si c'était le cas, il pourrait m'apprendre cette technique. Ma réponse n'allais pas se faire attendre vu l'avantage que me conférerait cette technique. Cepandant,il y avait un "hic". Et le sabreur ne se fit pas prier pour me le dire, surtout que dans ce cas là je risquais de mourir. Ce que évidemment, je ne voulais pas. Il me fallait donc suivre les prérogatives de mon jeune interlocuteur et améliorer mon contrôle sur ma claymore. Il me demanda alors si cette technique me plaisait et si je voulait l'apprendre. Cette technique ira parfaitement avec mon panel de techniques:

- Bien sûr. Mais d'abord. Quels sont vos conseils pour améliorer mon contrôle sur l'énergie de mon arme?

L’averse cyclonique prit fin, la zone était maintenant parsemée de neige et d’eau. Le Lutin Martyr posa son regard sur sa potentielle élève après avoir dénoncé les effets et les risques que présente la technique de la précipitation avancé. L’adolescente l’a compris d’une manière directe et facile à interpréter : un faux mouvement de sa part et elle s’auto-électrocute à un haut taux de volts, synonyme d’une mort certaine et immédiate. La Koken devra en un premier temps apprendre à mieux manipuler l’énergie de sa claymore avant de pouvoir bénéficier des avantages que procure la pluie distincte fusionné à la puissance de son sabre Raiton. Mais aujourd’hui sera consacré à l’apprentissage de cet unique déluge qui est en réalité une technique de large zone et qui double les effets et puissance des techniques d’affinité de la foudre. Et par sa réponse positive, le garçon au regard de jade et de braise étincelant apprendra le secret de ce jutsu à sa comparse sabreuse.

La brise frisquette souffla sur la région, faisant virevolter les cheveux opalins du Lutin sous métamorphose. Trempé de la tête au pied, il n’en paraissait pourtant pas autant dérangé par le froid combiné de la température de l’hiver et de l’eau qui gèle sur sa peau. De marbre, il restait bien droit et ne démontrait aucun signe de faiblesse. On reconnaissait en le regardant tout simplement qu’il est une véritable machine, conçu pour survivre jusqu’à l’extrême bien au-dessus des limites humaines. Et c’est ce qu’il était, c’est ce que l’institution à créer à partir de son corps de bambin. On pourrait croire que c’est un fou en le regardant aller en plein hiver en simple veste, mais lui était à l’aise avec cette température. Plus résistant au chaud et au froid, il ne prendra pas un simple rhume avant d’avoir atteint dans cet accoutrement le sommet d’une des plus grosses montagnes du pays de la neige.

Comment répondre à son élève du jour ? Le Yuuki ne s’attendait pas qu’un autre sabreur, peu importe son grade ou son expérience, vienne lui demander comment mieux contrôler son arme à pouvoir. Normalement, c’est un exploit qui s’accomplit seul puisque toutes les armes légendaires sont différentes, que ce soit au niveau du concept ou de la maniabilité. Or, oui, il y avait bien un truc en commun. Passant l’une de ses mains gantées dans ses cheveux mouillés, il prit la parole d’un timbre clair pour que la possesseuse de la Foudroyeuse comprenne le tout du premier coup.

• Il n’y a pas de truc, c’est seulement une question d’harmonie dans le flux d’énergie que tu déverses. Tout dépend de ta concentration et du « lien » que tu partages avec l’arme.

Il n’avait pas tort, c’est comme ça qu’il a appris à manier le Dual Blades. Enfin, dans un premier temps, il s’était entraîné physiquement pour porter ces deux épées d’une masse crucialement colossale. Comme quoi la loi de la conservation de la matière s’applique peu importe le domaine. Néanmoins, il se gardait d’admettre que dans son cas, l’épéiste devait faire le même travail que l’adolescente à la crinière argentée hormis en double. Avoir deux épées, c’est bien. Par la suite, tout est une question d’habilité à exploiter les possibilités que nous offre ce duo de sabre tout en étant apte à garder une concentration infaillible à un niveau stable. Si l’utilisateur n’a pas les capacités requises pour maintenir une harmonie parfaite dans son flux de chakra déversé dans ses deux lames, les deux épées ne sont désormais plus que deux armes blanches absolument inutiles.

• D’ailleurs, c’est la même chose pour la technique que je vais t’enseigner. La nature dégage aussi une énergie, naturelle évidemment. Il suffit de mélanger une dose de chakra appropriée à cela… Et nous obtenons la forme de la technique selon les prérequis imposé. Bien sûr, une nouvelle fois, tout est une question « d’harmonie ». Lentement, il posa son derrière sur le sol couvert d’une mince couche neige imbibée et se positionna comme un indien en étendant ses mains sur ses genoux. Le meilleur moyen pour atteindre une stabilité modérée ne peut passer que par la méditation. Tu dois trouver la « porte » qui t’ouvres les possibilités de faire appel au Monde par le biais des techniques que tu utiliseras. Une fois cette porte découverte, tu n’auras probablement plus besoin de la rechercher.

Le secret donné à son élève, celle-ci devra se concentrer pour chercher ce minuscule lien d’énergie qui unifie la nature et les hommes via le chakra. Lorsqu’elle trouvera cette porte, la jeune femme pourra enfin déverser son chakra d’affinité Suiton dans le ciel pour qu’elle prenne la forme d’un déluge cyclonal avec les effets souhaités. Allait-elle repérer le lien en un temps record ? Même pour notre héros, cela a pris quelques temps. À vrai dire, cela peut même être proche de l’impossible pour un ninja n’ayant aucune capacité sensorielle. Cela prend du temps et de la patience. Une fois cela accomplit, les habilités en Ninjutsu du quidam ayant pratiqué cette méthode augmente généralement en flèche puisqu’il apprendra à user de cet aspect de la Terre.

L'inconnu en connaissait un rayon pour ce qui concernait les sabres à pouvoirs. Alors évidemment il semblait capable de répondre sans problème à ma question. En effet, plus j'utilisais Kirin et plus son énergie devenait incontrôlable? Bref, c'était le monde à l'envers! Je voulais devenir plus puissante et maîtriser la grande Foudroyeuse, mais au fur et à mesure de mes entraînements, je commençais à désespérer sérieusement. Peut-être que ces conseils seraient ma roue de secours. C'est alors qu'il répondit à ma question, sans vraiment y répondre d'ailleurs. Il me parla de lien et de concentration. Autant j'étais très concentrée lorsque je maniais l'arme, mais autant je ne comprenais pas trop l'histoire du lien... Il voulait dire que l'arme était vivante, ou tout simplement du fait que je devais comprendre son fonctionnement? En clair cette réponse n'était pas vraiment celle que j'attendais...

Le froid commença à se faire sentir, je décidais donc de remettre mon manteau afin de ne pas finir frigorifiée. Et je continuais à écouter attentivement les dires de cet homme. Son éxpérience parlait pour son jeune âge, sans doute était-il plus jeune que moi. Mais il avait quelque chose de charismatique dans sa façon de parler, mâture, sérieuse et aussi froide qui me faisait aussi penser à moi par rapport à cette dernière caractéristique. Il reprit rapidement ses explications théorique sur la technique qu'il allait m'apprendre, et chose intérréssante, ce jutsu allait me permettre de comprendre ce qu'il voulait dire par le "lien". J'hochais la tête afin de montrer que je suivais ses propos. Il me parlait de l'énergie naturelle de la nature, comme la nature elle même possédait une sorte de chakra. Je l'avais aussi apprise, une fois lorsque j'avais lue un livre appellée "le chakra sous toutes ses formes. J'avais même apprise que certains shinobis avaient réussis à utiliser le chakra de Gaïa afin de devenir beaucoup plus fort. Ils devenaient quasimment imbattable. Mais ça devait être des légendes. De simples légendes.

Mon interlocuteur s'asseyait, et avant que je ne cherche le pourquoi du comment, il m'expliqua qu'afin d'apprendre le jutsu et d'atteindre une harmonie complète, la méditation était le meilleur moyen d'atteindre cette objectif. Je prenais donc modèle sur le jeune balafré, et m'asseyais à mon tour. Je connaissais déjà une technique similaire, où je pouvais faire tomber la pluie. Cependant, ce n'était qu'une petite bruine par rapport à cette énorme averse. Ca ne devrais pas me poser de gros problèmes. C'est donc sans bouger que j'essayais de "mélanger" mon chakra à celui de l'envirronement. Le yeux fermés, je me concentrais comme pas possible. Il fallait que je réussisse, non seulement pour la technique mais aussi pour pouvoir comprendre un peu mieux ce "lien" entre mon épée et moi. Enfin, c'était pas gagné d'avance, en effet la détection de chakra se n'était pas ma spécialité. Je ne pouvais pas repérer le chakra d'un autre shinobi, alors celui de la nature...Je ne préfère même pas en parler! Persévérer, je devais persévérer.

L’eau, la terre, l’air, les végétaux, les animaux. Tous ce qui fait partie de la nature de ce monde possède de l’énergie mentale et physique. Le mélange de ces deux sources de vitalités une fois uni en une seule force se nomme ce que l’on appelle communément le « chakra ». Nous-mêmes, les humains, utilisons une forme d’énergie naturelle étant des animaux. Or, nos capacités étant plus développés, nous pouvons aisément interagir avec le monde lui-même une fois le fonctionnement comprit et l’habilité de l’utilisé acquis. Certains font appel au changement de forme du terrain, d’autre demande l’aide des cieux et des nimbus comme l’a démontré le Lutin Argenté plus tôt auparavant. Dans de rares cas, des individus peuvent faire appel à des animaux pour combattre à leurs côtés. Nous pensons dans ce cas-là aux illustres Aburame du village de la feuille, combattant avec des insectes à leurs dispositions. La faune est une arme redoutable, quiconque l’ignorant se retrouvera en désavantage et fera face à une mort incontestable. Pour un épéiste comme le Yuuki, lui-même demandait l’aide à la nature pour pratiquer quelques techniques à sa disposition.

La sabreuse légèrement plus âgé que notre héros à la scarification écarlate avait fait mine de comprendre l’histoire du lien lorsqu’il avait évoqué le truc pour mieux manipuler la claymore qu’elle avait en sa possession. Ce n’est pas gagné pour elle, pensa avec déception Setsuna. Le « lien » auquel il invoquait entre la manipulatrice et l’objet est tout simplement une harmonie d’utilisation. Hélas, la Koken semble encore loin de ce niveau. Cela ne peut qu’être résout par le temps et la volonté de progresser de cette jeune femme. Attrapé par les crocs du froid, elle remit son manteau avant de s’asseoir sur le sol enneigé et imbibé par la précédente averse cyclonique. De son côté, le Sabreur Noir était toujours en veste sans manche et humide de sa crinière argentée aux bottes. Un véritable fou, ce natif du pays de la neige. Sans un mot, suite aux explications de Lutin sous métamorphose, elle ferma les yeux et se concentra. Il fit de même, inclinant légèrement la tête vers le bas. Patience, cela viendra.

Les minutes passèrent jusqu’à devenir une dizaine de minute pour ensuite se transformer en une heure. Le vent soufflait, faisant virevolter les cheveux argentins de notre protagoniste ainsi que ceux de la jeune femme dont il ne connait pas encore le prénom. Pendant ce long écart de temps, le Lutin Martyr sommeillait à moitié. Si nous nous fions à la charte du sommeil de Sigmund Freud, il se situait tout juste entre le stade un et deux. Il rêvait de courts instants avant de revenir à la réalité. Ce qu’il voyait n’était autre que chaleureux. Il revoyait les aiguilles, les médecins qui lui administraient des augmentations physiques. Autrefois, il les maudissait. Aujourd’hui, c’est bien le seul malus de son passé dont il remercie de posséder. Détenir un corps humain plus performant est certainement le rêve de tout Shinobi. Avoir des os d’acier et des muscles plus aptes à l’augmentation est un avantage à bénéficier. Mais ce rêve n’était qu’une rémunération de plus à chasser. Ce qu’il voulait voir, c’était elle.

Elle titilla, un mouvement brusque suivit ce sourcillement. Relevant lentement la tête, les paupières mi-closes, Setsuna vit le sourire de Jaden, témoignant sa réussite. Prenant une grande inspiration, il prit la parole pour la première fois après une longue attente.

• À partir d’ici, c’est extrêmement facile. Tout repose vers quoi tu expulses ton chakra et à partir de ce moment-là, l’imagination prend la relève. Imagine des nuages qui se rassemblent pour former une tempête, c’est le moyen le plus adéquat et commode. Cela fonctionne aussi pour les sentiments : En général, si tu es envahi par la tristesse, ce n’est pas le soleil que tu vas faire apparaître. Nombreuses sont les méthodes, mais il ne préférait pas s’attarder sur de la nouvelle théorie. L’important, c’est que la manieuse de la géante épée foudroyante soit capable d’utiliser la technique en elle-même. Par la même occasion, tu décides de l’effet de la pluie. Encore une fois, c’est l’objet de ton imagination.

Une chose est sûre : dès qu’elle sera plus habile avec son sabre et un peu plus puissante, notre personnage au regard vairon aimerait bien l’a surprendre à l’œuvre. Une telle manieuse du Raiton qui multiplie sa force par deux, c’est puissant. Mais ne faut-il pas oublier encore que cela est valable pour tout le monde présent sur la zone touchée et que si un jour, la sabreuse maîtrise l’élément du feu si ce n’est pas le cas maintenant, elle ne pourra pas utiliser le Katon dans ces conditions. Or, Setsuna juge que cette adolescente est assez intelligente pour faire un tel raisonnement. Inutile de s’attarder sur le sujet.

Enfin! Voilà que je l'avais trouvée! Cette fameuse "porte", cette connexion entre mon chakra et celui de la nature. J'avais quasimment perdue espoir, j'avais cherchée à l'intérieur de moi même pendant si longtemps, que celui qui me guidait, l'homme à l'énorme bâlafre, devait sûrement s'impatienter, peut-être qu'il était parti. Je ne sentais que les courants d'air glacé effleurant mes joues sans doute rougis par le froid ambiant, aucune respiration, aucune présence Je n'osais pas rouvrir les yeux, car je risquais de perdre le "lien". Et cet exploit personel me fit sourire. C'est alors qu'une voix se fit entendre, la voix du jeune homme. Des mots précis et efficace. Je devais donc expulser le chakra, m'imaginer les cumulonimbus arrivant sur la zone et faire tomber la pluie. Une forte pluie comme celle que ce gars a fait tomber il y a un moment déjà.

Bref, il était tant de me mettre à la tâche. Concentrée au maximum, je tentais de dégager mon chakra. Et comme la fumée provoquée par la combustion d'un encens, ce dernier se libéra par les millions de pores qui parcouraient ma peau. Mes yeux fermés, je ne savais pas trop ce qui se passait autour de moi. Cependant je pus sentir la force des courants d'air augmenter, l'atmosphère se fit plus lourde, des grondements de tonnerres retentirent dans le ciel. Le terrain à peine remit de la précédente tombée aqueuse, n'eut pas le temps de se regeler, de se refaire couvrir par le duvet blanc. Des millions et des millions de gouttes tombèrent du ciel gris. Comment savoir ça alors que j'avais les yeux fermés? Disons, que, quand vous avez l'impression qu'on vous lâche le contenu de centaine de sceau sur la figure, y'a moyen de ce demander s'il ne pleut pas!

Il était temps de rouvrir les yeux. Espérons que la technique ne s'annule si je relachais ma concentration. Peu à peu le décor se redessina devant moi. La pluie était très forte, l'eau s'étant infiltrée dans mon manteau, rendait ce dernier très lourd. Même mes vêtement qui se trouvaient en dessous commençaient à être trempés. J'étais satisfaite du résultat, grâce à cette technique, nul doute que les dêgats que je pourrais faire avec Kirin serons particulièrement puissant. Plus prsonne ne se mettras en travers de ma route. Cette technique sera ma signature, le signe de la fin et le début du voyage vers l'enfer pour mon adversaire. Mais il fallait y penser, je ne pense pas que beaucoup de personne possédaient une telle technique. La petite bruine, tous le monde connaissaient cette technique de bas niveau, limite une technique d'académie que tous shinobis lambda connaissaient. Mais par contre cette technique n'avais plus rien à voir avec le reste des Baby-rain. Non c'était un amplificateur, dévastateur. Grâce à cette technique j'allais faire trembler de peur mes futur ennemis.

Après avoir observée le ciel pendant un bref instant, je me tournais vers mon enseignant.

- Merci pour vos conseils. Cette Technique va m'être très utile.

Je crois que des présentations s'imposaient. C'était la moindre des choses, au moins pour lui manifester ma reconnaissance. Lui tendant la main afin de lui serrer la sienne, je m'exprimais:

- Je m'appelle Jaden.

Evidemment, j'étais beaucoup trop fière pour manifester extérieurement ma curiosité et sortir la phrase typique: "Et vous?..." Non, je laissais ça aux Bitches qui traînent dans les bars afin de voler de pauvres clients tombés sous leurs charmes.

Surveillant de près son élève du jour, le Lutin Martyr ne pouvait suivre à la lettre le progrès de la Koken dans sa quête de maîtriser la technique d’affinité aqueuse de notre héros au regard de jade et de sang éclatant. N’ayant aucune capacité sensorielle à sa disposition, l’androgyne ne pouvait que patienter le temps que la jeune femme à la crinière complète la première épreuve. Suite à cela, il donna des instructions précises à la sabreuse pour qu’elle puisse faire apparaître une averse de puissance au-delà à la normale ainsi qu’avec les bonus qu’apporte la fameuse pluie qu’à créer notre protagoniste dans le but d’amplifier l’utilité des techniques utilisant la foudre. À présent, il était temps pour manieuse de l’immense claymore foudroyante d’appliquer une bonne fois pour tout son chakra vers la voûte céleste, espérant que les nimbus matinaux répondent à son appel et qu’ils obéissent à l’invocatrice pour faire place au jutsu en soi. Le manieur du Dual Blades a beau être patient de nature, attendre une heure après un quidam pour qu’il trouve une certaine porte est chiant pour tout le monde, même pour celle qui est à la pratique.

Levant la tête vers les cieux grisés, Setsuna plissa les paupières lorsqu’il vit les nuages se dispersés peu à peu pour faire place à l’astre solaire, maître de notre système galactique. Tant mieux, conclu le Lutin Argenté. De cette façon, les capacités à invoquer un déluge de la dite Jaden ne seront que mis encore plus en évidence. Quelques secondes passèrent avant que cela se transforme en dizaines. Puis, il perçu un changement dans le ciel qui devenait bleuté petit à petit. L’atmosphère devint aussitôt grisée et un tonnerre gronda au-dessus de leur tête. Une seule goutte d’eau tomba sur le front du natif du pays de la neige sans que celui-ci esquisse le moindre geste, suivit de quelques gouttelettes avant qu’une véritable averse cyclonique prenne place sur la région. Quelle température instable que nous avons là, devait penser les citoyens de la brume sanglante. Eux-mêmes ne savent plus quand sortir le parapluie ou non. Même s’il fait beau à l’extérieur, ils vont le traîner avec eux en tout temps à ce rythme-là.

Encore plus foncé que la normale, les vêtements noir ténèbres de l’adolescent aux iris hétérochromiques étaient à présent humides et glacials grâce à deux courtes tempêtes animées. Par chance, notre héros à la chevelure argentée était plutôt habitué aux températures extrêmes ainsi qu’il était immunisé aux genres de petites maladies comme la toux ainsi que la grippe. Secouant la tête pour évacuer l’eau qui coulait le long de son faciès, il se releva et respira un bon coup de cet air si frisquet et pourtant, si relaxant. La jeune femme âgée d’une ou deux année(s) supplémentaires face à notre personnage le remercia de lui avoir appris cette technique qui lui sera très utile. En effet, avec cet ajout dans son répertoire, la Chûnin n’est plus qu’un simple Shinobi mais quelqu’un dont il faut se méfier. Cependant, si elle est pour s’électrocuter comme plus tôt alors que la pluie tombe sur nos têtes, il ne donnera pas cher pour sa peau. Quoique cela puisse toujours être marrant à assister lorsque cela surviendra. Enfin, dans mon cas.

Setsuna connu enfin le prénom de celle qui fut son élève il y a quelques instants, malgré que cela n'avait aucune importance à ses yeux vairons au final. Cela lui rappela quelque chose, d’ailleurs. Peut-être avait-il déjà effleuré un dossier avec un prénom similaire par le passé, qui sait ? Il tourna son corps vers la gauche à trente degré et prononça un seul et unique mot.

• Setsuna.

N’avait-on jamais informé que le Sabreur Noir est quelqu’un qui n’arrive pas à socialiser ? Peut-être souhait-il s’approcher d’avantage des humains, ou bien non. Ne donnant que son prénom par principe de respect ainsi que de politesse, il tourna ensuite les talons et marcha, mains gantés dans ses poches. Une rencontre lambda comme il pourrait en faire tous les jours de l’année entière, c’est-à-dire qui oubliera certainement cet évènement dans un temps indéterminé jusqu’à ce qu’il revoit de nouveau la sabreuse. Dans un futur éloigné ou proche.