Il est beau mon dessin, hein? [Mioko Uzui]

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Étant jonin, j'ai des responsabilités. Et les responsabilités ça craint. Pour preuve, alors que j'avais prévu de me relaxer comme une moule pendant trois jours, puisque je n'avais rien de prévu. Je reçois une lettre a la con de mes supérieurs. Vous savez, ce genre de lettre qui vous donne envie de vous suicider quand vous comprenez que c'est pour ENCORE vous envoyer en mission. M'enfin, je ne sais pas si ça fait cet effet-là à tout le monde mais moi je vais vraiment finir par me pendre à force d'en recevoir et je rigole pas.

Bref, en plus de me casser mon emploie du temps de ministre, qui n'en ait pas un, ils m'envoient faire une mission où je vais devoir être assez discret. En effet, je vais devoir aller dans la forêt de mizu no kuni et en faire le tour pour faire un dessin précis des lieux, kumo ne possédant pas de carte détaillée de la forêt. Jusque-là rien de bien méchant, même un genin peut le faire mais ce qui complique les choses c'est que la forêt de mizu no kuni, pour ceux qui ne savent pas est juste à côté du village caché de la brume, Kiri, alias nos ennemis. N'empêche qu'ils auraient pu envoyer quelqu'un d'autre. Certes j'ai des dons de sensorialité qui me permette de ressentir l'ennemi venir avant que lui ne me détecte, certes je peux lancer des jutsu sans faire de signe et donc même s'il me ligote je pourrais me battre, mais une chose est sur. Je n'ai pas que ça à faire.

Bah, je n'ai pas que ça à faire mais en attendant je suis bel et bien dans les bois entrain de dessiné comme un con. Ben, que voulez-vous, j'allais pas renvoyer chier mes supérieurs quand même hein, je ne suis pas suicidaire non plus. Et puis faut avouer que " J'avais prévu de prendre ces trois jours pour me relaxer " n'est pas du tout une bonne excuse. Loin de là même.

Après quelques minutes a tourné en rond, je m'arrête pour reprendre mon dessin magnifiquement mal fait. Ils voulaient de la précision? Dommage, ils n'en auront pas. Ils auraient quand même pu envoyer un dessinateur avec moi parce que là s'il arrive à comprendre ce que je viennent de dessiner c'est qu'ils sont très forts. Accroupie là, comme un canard sur une branche recouverte de neige, je me mets à gribouiller des choses incompréhensibles. Ha car oui, j'avais oublié de parler de ce détail. La putain de neige qui recouvre ce pays, qui n'est certes pas aussi importante qu'a kaminari no kuni, me casse franchement les couilles. Nan mais j'ai dû me péter la gueule une dizaine de fois depuis le début de la mission si c'est pour dire...

Et puis bah là c'est ce qui se passe... Comme une grosse chose gluante et molle, je glisse doucement sur le côté surement à cause de la neige. Je finis par tomber comme un poussin qui tombe du nid et pousse un énorme grognement quand je me fracasse contre le sol. Bon ok, niveau discrétion s'est mort. On a dû m'entendre à trois kilomètres à la ronde...

(#) Sujet: Re: Il est beau mon dessin, hein? [Mioko Uzui] Sam 2 Mar 2013 - 12:55

Trouver des baies comestibles qui soient encore consommables à cette période de l’année devenait chaque jour une tâche plus ardue. Il Fallait dire que l’hiver gagnait du terrain sans discontinuer. Les premiers jours, comme chaque année, le petit manteau blanc de la forêt avait enchanté Uzui ; comme un enfant, il s’était amusé dedans, jetant occasionnellement une boule de neige sur un lapin ou un écureuil trop curieux – ou particulièrement téméraire. Mais rapidement, comme chaque année également, la nourriture avait commencé à se raréfier. Les bêtes se terraient dans leurs logis pour l’hiver, profitant des réserves qu’elles avaient amassées à la bonne saison. Les plantes achevaient leur vie annuelle, pour la plupart, ou entraient en dormance. Et l’enfant de la Rivière le savait, car sa mère le lui avait répété bien des fois : le poisson ne pouvait constituer sa seule source de nourriture. Car il risquait de n’en jamais retrouver lors des années suivantes.

De fait, le jeune homme à la chevelure bleutée s’était, ce jour-à, aventuré plus loin du lit de la rivière qu’il n’avait l’habitude de le faire. Et, comme il l’avait remarqué ces derniers temps, cela lui plaisait. Bien sûr, la forêt ne lui était pas réellement inconnue ; il la connaissait plutôt bien, pour y avoir vécu tant d’années. Mais tellement de choses changeaient en si peu de temps ! Découvrir l’évolution du paysage à tel endroit, la croissance d’une famille de petits animaux à un autre, cela l’avait toujours enchanté. Et depuis peu, son goût de la « découverte » s’était accru, le poussant à s’éloigner de plus en plus des chemins qu’il connaissait par cœur. Peut-être même qu’un jour, il quitterait la forêt ? Après tout, ça restait envisageable. La Rivière le comprendrait.

Il errait patiemment en quête de quelque chose à se mettre sous la dent lorsqu’il entendit une espèce de cri étouffé, ressemblant à un cri de colère, mais pas vraiment à un cri animal. Non loin de lui, quelques oiseaux téméraires qui avaient choisi de rester pour l’hiver s’envolèrent dans un bruissement d’ailes et de branches. De toute évidence, un intrus se trouvait dans cette forêt. Et ça ne présageait rien de bon.

Aussi furtivement que possible, le jeune homme grimpa dans un arbre et tenta de se rapprocher de la source du bruit, qu’il identifia rapidement. Non loin de là, en bas, se trouvait un homme. Que pouvait-il bien chercher dans cette forêt ? Se pouvait-il qu’encore maintenant, des hommes le traquent ? La Rivière l’avait mis en garde : il devrait toujours se méfier des shinobi. Et celui-ci avait toutes les chances d’en être un. Sa mère l’avait prévenu : les gens du commun ne se promenaient pas dans la forêt, en règle générale. Alors que faire ? Avoir l’air soupçonneux n’était probablement pas la meilleure attitude à adopter, en y réfléchissant bien. Aborder l’homme naturellement serait peut-être la meilleure chose à faire.

D’un bond, l’enfant de la Rivière descendit de son perchoir pour atterrir non loin de l’autre homme, qui était étalé par terre. Saisissant cette occasion, il lui présenta sa main comme pour l’aider à se relever, tout en sachant que la méfiance serait la première des choses que ressentirait son vis-à-vis.

Eh bien, on ne fait pas attention à la neige ?

Le sourire sur le visage du Gogyou était radieux.

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Déjà que ce n'était pas génial d'être tombé comme une débile, il a fallu que je tombe pile poile sur un gros tas de neige. Bon, au moins ça a amorti ma chute, mais ça n'empêche pas la neige de venir se loger dans mes vêtements. Alors que je me débattais pour faire sortir la neige de mes vêtements, une main inconnue se présenta devant moi. Cette main était celle d'un jeune homme aux cheveux... bleus? Oui oui ils sont bien bleus je ne rêve pas. Il porte un manteau blanc et noir quelque peu usé, à croire qu'il l'a depuis longtemps. Je devrais être méfiant, parce que bon, je suis un peu en territoire ennemi si vous voyez ce que je veux dire, le sourire de l'individu ne montre aucune hostilité. Tout le monde sait que les kirijin sont réputés pour leur barbari et leur sadisme alors j'imagine mal ce garçon faire partie d'eux... à moins bien sur que ce ne soit qu'une ruse. Attrapant la main qu'il me tend, je me relève avant de nettoyer un peu mes vêtements.

- Merci, et non effectivement je n'est pas vraiment fais attention à la neige... je n'ai jamais vraiment aimé ça.

La neige s'est chiant. Ça glisse, c'est froid et ça arrive en hiver, la saison que je déteste le plus... Soit dit en passant, je compte bien savoir qui est cet homme et ce qu'il fait ici, sans révéler ma mission bien évidemment.

- Dit moi, que fais-tu ici tout seul? C'est certes un bel endroit pour se promener mais il fait hyper froid alors bon...

Je suis tellement subtile quand je m'y met. Ha mais attendez... Peut-être qu'il pourrait m'aider pour faire mon plan de la forêt... Comme ça j'en apprendrai plus sur lui et je finirai plus rapidement ma mission. M'enfin avant faudrait peut-être que je voie si c'est un kirijin... Faut aussi que je fasse attention à ce qu'il ne découvre pas que je viens de Kumo. Heureusement que je ne porte quasiment jamais mon insigne, trop moche a mon gout. Je ne suis pas un pro-mode mais bon il y a des limites quand même et je dois avouer que j'ai dû faire les yeux doux pour qu'il m'autorise à ne pas porter l'uniforme et l'insigne du village caché des nuages. J'ai peut-être un peu utilisé mon appartenance au noble clan Kadoria aussi, mais chut, ça faut pas le dire.

- Oula, j'en oublie les bonnes manières... Je m'appelle Shuji et toi?

On commence doucement avant d'en venir au vif du sujet ~

(#) Sujet: Re: Il est beau mon dessin, hein? [Mioko Uzui] Mer 6 Mar 2013 - 23:11

Curieusement, le type étalé au sol ne sembla pas, dans un premier temps, manifester la moindre méfiance à l’égard de l’Enfant de la Rivière. Tout au contraire, il attrapa volontiers la main tendue, ne se privant pas de l’aide apportée par le vagabond aux cheveux bleus pour se remettre sur pied. Ce n’est qu’une fois épousseté qu’il sembla se rendre compte de l’incongruité de sa situation, et que son apparente confiance en son interlocuteur s’envola en même temps qu’il l’interrogeait sur la raison de sa présence en ces lieux. Evidemment, à quoi Uzui s’était-il attendu ? Il devait désormais se justifier d’une façon ou d’une autre, car même si l’autre semblait malgré tout vouloir établir une sorte de lien – dont la superficialité était des plus probables – en se présentant, le doute planait désormais, la question restait en suspens, et chaque seconde de silence rendait l’atmosphère plus pesante. Brisant le bref mais lourd silence qui s’était installé, Uzui commença par gagner du temps en se présentant lui aussi :

Moi, c’est Uzui. Enchanté !

Ponctuant son intervention d’un léger clin d’œil, le jeune homme aux cheveux bleus espérait bien mettre son interlocuteur. Et pourtant, il le savait : il ne pouvait plus y couper. Sa présence en ces lieux presque hostiles devait être justifiée. Sachant qu’il y avait un grand danger à mentir complètement – après tout, l’autre pourrait toujours trouver une faille à son récit, comme c’était souvent le cas pour les mensonges inventés et filés spontanément – il choisit de n’énoncer qu’une demi-vérité :

Ce que je fais là ? Eh bien, c’est plutôt simple : je me promène ! Ou plus exactement, je cherche à manger. Comme tu l’as dit, il fait froid, mais justement, j’ai d’autant plus besoin de manger pour me réchauffer !

Le jeune homme marqua une pause de quelques instants, bien conscient que l’autre ne devait pas encore comprendre tout ce qu’il disait.

Oui, en fait, je vis dans cette forêt. Eh ouais ! je suis une espèce d’ermite, si tu veux.

Les choses étaient dites. Ce n’était que la vérité, et même si elle n’était pas intégrale, elle devrait être plus que suffisante pour contenter la curiosité de l’individu aux cheveux noirs. Qui devrait désormais, lui aussi, justifier sa présence ici, maintenant qu’Uzui l’avait fait !

Mais je pourrais tout à fait te retourner la question ! Et toi… Shuji, qu’est-ce qui t’amène ici ?

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Un petit silence pesant c'est installé plus rapidement que prévu. Peut-être hésitait il a répondre à mes questions, peut être cachait il quelque chose? C'est fort probable, après tout, je vais devoir moi aussi lui cacher mon appartenance au village caché de Kumo. Si c'est un kirijin, c'est tout à fait normal qu'il hésite à divulguer son identité, du moins c'est ce que je pensais avant que mon interlocuteur se présente à son tour sous le nom d'Uzui. Tel un robot, son nom est enregistré et analysé dans mon cerveau afin de savoir si je le connais ou non. Il est vrai que j'ai beaucoup regarder la liste des Shinobi connu de la brume que possédait Kumo.

Rien, il semblerait que je n'ai jamais entendu ce nom ou même vu dans le data book, ce qui réduit fortement les chances qu'il fasse partie de Kiri. Il enchaîne en m'annonçant enfin ce qu'il fichait ici, c'est surement ce qui m'intéresse le plus. D'après ses dires il chercherait à manger. Heu, je suis le seul à trouver cela assez étrange? Je sais pas pour vous mais moi personnellement, quand je veux à manger, je vais au marché ou chez le commerçant mais pas dans... la forêt. On a tous nos problèmes , mais ça serait bien qu'il se fasse soigner aussi.

- Oui, en fait, je vis dans cette forêt. Eh ouais ! je suis une espèce d’ermite, si tu veux.

Ha bah là oui, tout s'explique. M'enfin, être un ermite c'est aussi flippant... genre ça fait homme des cavernes qui ne se lave pas et tout. Quoique c'est peut-être quelque chose de banal, mais comme j'ai été élevé dans une famille de nobles, je trouve ça très bizarre. Donc si je comprends bien, le mec il vit dans la forêt tous seuls sans personne? Et bah putain. Moi qui me trouvais pas social, comparé à lui je suis un dieu dans ce domaine. M'enfin, il doit quand même galérer à trouver à manger le pauvre.

- Mais je pourrais tout à fait te retourner la question ! Et toi… Shuji, qu’est-ce qui t’amène ici ?

- Ho ben moi je ne suis rien d'autre qu'un Shinobi errant, traversant les pays a la recherche de l'inconnue. On peut dire que je suis un nomade en gros.

Mensonge bonjour. N'allez pas croire que je vais lui divulguer mon identité comme ça hein. n'oublions pas que je suis en mission en territoire ennemi à la base donc vaux mieux pour moi que je sois discret. Mais une chose me chiffone... Comment peut-il vivre en ermite aussi proche du village caché de la brume? Tout le monde connaît leur gentillesse et leur hospitalité inégalée...

- Dis- moi... Les Shinobi de Kiri te laisse vivre dans la forêt aussi proche de leur village...? Ha moins qu'ils ne t'ont pas encore trouvé ce qui expliquerait tous.

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