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| | Darker than black [Rang B][Miko] | |
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| (#) Sujet: Darker than black [Rang B][Miko] Ven 18 Jan 2013 - 12:18 | |
| - Citation :
UN HUMOUR QUI A DES HAUTS ET QUI FAIT DÉBAT Dans dix jours aura lieu au village de la feuille la représentation du désormais célèbre Jérémiko Ferrariku, un comédien et humoriste tristement célèbre pour son humour noir et piquant. Un registre qui fait énormément parler, et qui crée donc un engouement sans précédent autour du jeune humoriste. Simple curiosité ou réel fanatisme, les places, limitées, pour son spectacle au village de la feuille se sont vendues comme des petits pains : les 1500 sièges disponibles ont été réservés en moins de 10H ! Un record, pour cet homme encore inconnu du grand public il y a six mois. « J’ai la chance d’avoir un entourage qui me soutient dans tous mes projets, révèle-t-il à notre journal, que je me plante ou que je réussisse, ils sont toujours auprès de moi pour me donner la force d’avancer, et ce malgré tous les problèmes que je rencontre. »
Et les problèmes, ce n’est pas ce qu’il manque ! L’humour noir qui fait son fonds de commerce n’est pas du goût de tout le monde, bien au contraire. Certains n’ont pas hésité à se rendre au palais de l’Hokage pour se positionner contre la venue de l’humoriste à Konoha. « Les gens ne comprennent pas que ce que je dis, je le dis ironiquement. Je dénonce, je ne me moque pas. »
Mais ce qui est le plus inquiétant, ce sont les derniers faits qu’a subi Jérémiko. En effet, depuis sa dernière représentation à Kusa no Kuni, où il se trouve toujours, on a plusieurs fois attenté à sa vie, ce qui rend les déplacements de ce dernier compliqué, quand on sait la route qu’il a à faire pour se rendre à Konoha. Devant la situation, le village de la feuille a décidé d’envoyer deux shinobis pour escorter l’artiste, qui, on l’espère malgré les contestations, arrivera sain et sauf dans notre village !
Akuna Misory – Journal de Konoha – Rubrique faits divers Je posais le journal du jour. Le soleil venait à peine de se lever, et le ciel au dehors portait des couleurs chaudes et orangées, malgré l’hiver environnant. Le mauvais temps et la neige de ces derniers jours avaient recouvert le pays du feu d’une couche blanche écarlate, rendant le paysage désormais ensoleillé magnifique. J’avais reçu mon ordre de mission la veille, je devais collaborer avec un Jônin pour escorter ce fameux Jérémiko jusqu’à Konoha. Ainsi, je m’étais réveillée tôt, car la route allait être longue.
Je me douchai rapidement, m’habillai chaudement et pris mon sac dans lequel se trouvait tout ce dont j’avais besoin pour cette mission. Avec tout le bruit que Konoha a fait en envoyant des ninjas pour escorter Ferrariku, je doutais qu’on tente quelque chose de grave à son encontre. Mais sait-on jamais, combien de fois une mission simple en apparence s’est révélée plus complexe ou surprenante une fois sur le terrain ? Ne jamais sous-estimer l’ennemi. Je crois que c’est l’un des préceptes les plus importants dans ce monde.
J’avais rendez-vous avec mon collègue à l’entrée du village. Enfilant ma cape, je traversai Konoha, en ne croisant que très peu de monde. La plupart ne commençait à travailler que dans un peu moins d’une heure. J’arrivai rapidement à destination, avant ma collègue, que j’attendis patiemment. |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Dim 27 Jan 2013 - 11:30 | |
| Reposant le journal tout en dégustant du bout des lèvres le thé que je venais de me préparer, je soupirai discrètement dans ma tassé, mes lunettes se teintant d’un écran fin de buée. Les retirant et les posant sur le table, je mis mon long imperméable grâce auquel je pouvais masquer les différents endroit où pouvaient entrer et sortir mes insectes, rajoutant par-dessus une cape de voyage grise. Je ne risquais pas de me fondre dans le paysage blanc mais cela valait mieux qu’une autre couleur en cas d’incident lors de la mission qu’on m’avait chargé d’encadrer avec une certaine Krystal Kamikoru, Genin de son état. Une mission d’escorte en plein hiver… Au moins faisait-il beau, mais une chose était sûr, ils allaient avoir les pieds tremper. Me faisant cette réflexion je retirais mes sandales de ninja habituelles pour les remplacer par des boots. Moins élégant pour sûr, cependant le voyage n’en sera que plus agréable. Finissant d’un trait l’eau brulante, j’enfonçai mon bonnet en laine sur ma tête, me parai d’une écharpe, mis mon sac en bandoulière dans mon dos et partit rapidement, direction les portes de Konoha. Kusa no Kuni … Cela aurait pu être plus loin mais bon nous en aurions pour une petite trotte tout de même. Tout ça pour quoi? Ramener un comique douteux au village pour qu’il puisse faire son show. Je n’étais jamais allée à un de ses spectacles mais je connaissais le contenu de ses sketchs … Et je ne voyais pas en quoi on pouvait en rire. Ses paroles étaient mesquines, ses blagues moqueuses et ses piques acérées. Pas étonnant qu’on veuille lui faire la peau. J’aurais même accepté de le faire … Sur ordre de Konoha bien sûr. Un homme devait toujours assumer ses paroles et non pas se défendre lamentablement et hypocritement comme il l’avait fait dans ce torchon que j’avais lu ce matin. Mais bon à chacun ses problèmes et sa manière d’être. Il avait engagé Konoha pour se protéger et cette tâche sera accomplie peu importe ce qu’il en coûte. Arrivant aux portes. Je m’aperçus qu’une autre personne attendait. Je la rejoignis, emmitouflée comme pas possible, m’apercevant qu’il s’agissait d’une jeune femme. D’après les descriptions qu’on m’en avait fait ce devait être elle. Réalisant que je l’avais déjà rencontré sur les remparts au moment de l’incident des Masques Blancs. Genin et pourtant si affirmée et confiante en elle pour s’adresser à l’Hokage dans un moment comme celui_ci là où Chunins et Jonins s’étaient tus … Cette jeune femme était intéressante. Il me tardait de voir ce qu’elle valait vraiment. « Krystal c’est bien ça ? Miko Aburame. Et bien je ne pensais pas arriver en retard vu que le rendez-vous avait été fixé dans une demi-heure. Mais bon tant mieux, on va pouvoir partir plus tôt. Tu es prête ? » Regardant la jeune femme aimablement je m’approchais d’elle alors que mes pieds s’enfonçaient dans la neige fraîchement tombée dans laquelle les enfants du village ne s’étaient pas encore étalés puisqu’il était trop tôt, je sortis d’une de mes poches une carte de la région nord-ouest du pays du feu, sur laquelle figurait la route que nous allions devoir emprunter pour rejoindre Kusa. La regardant rapidement, je tendis de ma main gantée cette dernière à la jeune fille, accompagnant la carte avec une boussole abimée accrochée à une lanière en cuir pour pouvoir la laisser pendre autour du cou. « Je suppose que tu connais déjà notre destination non ? Et bien en avant je te suis. » Restant sur place, j’attendis la réaction de la fillette, intéressée de savoir si elle était à même de prendre des décisions par elle-même, de se prendre en main, ayant déjà le tempérament qu’il fallait derrière. |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Sam 2 Fév 2013 - 17:08 | |
| Aburame Miko. L’avantage de ce genre de personnes, c’est que son nom nous donnait directement ce dont elle était capable. Je ne la connaissais pas personnellement, mais je savais ce dont son clan était capable. La manipulation des insectes. Un pouvoir conséquent, puissant et polyvalent, capable à la fois de repérer, d’attaquer et de se défendre. Mais peu importait. Je n’ai jamais eu besoin d’aide dans ma vie, et ce quelles que soient les circonstances. Une escorte, aussi dangereuse fut-elle, ne me faisait pas réellement peur. Un haut-gradé de Konoha ne me rassurait donc pas plus qu’un simple villageois.
Elle finit par me donner carte et boussole. Je fus un peu étonnée de ce geste : que cherchait-elle à faire ? J’étais sûre qu’elle savait s’orienter, elle voulait donc sciemment que ce soit moi qui m’en charge. Je souriais toujours, mais mon esprit était déjà occupé à se poser des tas de questions. Etait-elle en train de me tester ? Mais dans quel but ? Je ne la connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, à peine quelques mots échangés sur les remparts lors du petit problème avec l’homme au masque blanc. Si c’est ça qu’elle cherchait, elle sera vite déçue. Je n’aime pas perdre, et je n’aime pas non plus qu’on me défie dans le seul but de ma jauger. Je sais ce que je vaux, et je n’ai besoin de personne pour me le dire.
Je lui pris des mains, et sortis du village. Je savais me repérer, et ce même sans carte. Je savais de toutes façons où nous allions. Le voyage fut calme. La neige d’Hi no Kuni avait fait fuir le peu d’oiseaux qui restaient, et l’heure matinale faisait qu’aucun voyageur ne se trouvait encore sur les routes. La neige craquait sous nos pieds, laissant des traces derrière nous qui seront vite balayées par nous, par le vent ou par de nouvelles chutes de neige.
Nous arrivâmes finalement aux portes de Kusa no Kuni, là où nous devions emmener notre petit protégé. Des dizaines d’hommes armés se trouvaient déjà là, et l’on fut vite agressée en pénétrant dans le village. Trois gardes pointèrent leurs lances sur nous.
- Que faites-vous ici ?
Je souriais toujours, comme à mon habitude. Ne jamais se laisser déborder, ni montrer ce qu’on ressent. Les sentiments sont l’arme la plus puissante qu’un adversaire puisse utiliser sur vous. Avant que Miko ne puisse répondre quoique ce soit, je répondis, lui montrant que je n’avais besoin, effectivement, de l’aide de personne.
- Bonjour à vous aussi ! Nous sommes les ninjas de Konoha envoyées pour escorter Jérémiko.
Je lui montrai notre ordre de mission et, après une analyse rapide, ils finirent par s’excuser et par nous laisser passer, nous indiquant où se trouvait notre client. On arriva dans une sorte de grand hôtel luxueux, où un tas de monde se trouvait dans le hall : journalistes, photographes, admirateurs… On se fraya difficilement un chemin et, après un rapide entretien avec un garde qui veillait sur une porte, on entra dans un autre hall, plus petit, dans lequel se trouvait Jérémiku et quelques-uns de ses assistants. A notre vue, et au vue de notre bandeau, il sourit. Il avait des cheveux mi-longs noirs et était habillé de la même couleur. Il avait cependant des yeux d’un bleu très clair.
- J’avais demandé une escorte protective, pas une escorte-girl. |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Mer 6 Fév 2013 - 1:14 | |
| Arrivées en fin d’après-midi, je trouvais dommage et paradoxalement très reposant que la fillette se soit contentée d’avancer encore et toujours péniblement dans la neige, murée dans une forme de silence que je ne lui reconnaissais pas pour la seule fois où je l’avais vu où elle s’était affirmée vivement. Un air de défi ? Peut-être. Ou tout simplement primait-elle la réussite de ses missions sur les à-côtés du métier de shinobi. Il n’en demeurait pas moins qu’elle semblait avoir une certaine autonomie dans ses actions, nous guidant tout du long sans se tromper et surtout, sans demander une seule fois son chemin ou n’avoir exprimé que l’ombre d’un doute. Débrouillarde, c’était elle qui nous avait imposé un arrêt pour que nous puissions manger quand la faim s’était faite sentir. Nulle banalités échangées, elle s’était juste assurée que j’étais prête à repartir une fois notre encas mangé et nos jambes maigrement reposées. Maintenant arrivés elle se crut transportée toujours dans son rôle de leadeuse, rôle qu’elle assumait plutôt bien pour le peu que j’en avais vu, me reléguant en simple surplus. Les gardes de la résidence dans laquelle résidait temporairement notre comique nous laissant rentrer ou plutôt laissant rentrer Krystal, j’écoutais d’une oreille discrète ce qu’ils se disaient entre eux alors puis les remarques adressées à la jeune fille de celui qui nous amena jusqu’au fameux Jérémiko. «Très bien, repartons Krystal. Votre absence à votre représentation en ravira sûrement plus d’un de toute façon, et ainsi nous n’aurons pas à encourir de risque pour vous. Krystal ?» Tournant le dos au comique de bas étage, comme désintéressée, j’estimais ne pas avoir à risquer ma vie et celle de ma collègue pour un baratineur. Qu’il garder donc son humour douteux pour ses shows probablement à dormir debout. Un peu d’humilité ne ferait pas de mal. Ne m’étant pas attardée sur la réaction de la jeune fille que j’avais suivi jusque-là, je trouvais cela ironique de ma part d’agir comme la diva que semblait être cet homme si propre sur lui. Ce dernier me rattrapant m’agrippa par la manche. Je n’aimais pas les contacts physiques, prenant sa main je la laissais reposer dans le vide. « Oh oh, l’Aburame c’est vous non ? Ne prenez pas la mouche pour rien voyons. Si rien qu’une petite blague vous asticotte autant où va le monde ? Veuillez m’excusez , mais j’avoue que vous avez piqué ma curiosité, mon absence en aurait ravi plus d’un ? Dites-moi tout ou je vous devoir vous tirer les vers du nez !» «J’ai saisi le message, vous pouvez arrêter. Comme convenu nous repartirons demain matin, je suppose que vous avez fait préparé des chambres ?» Le bonhomme aquiescant et précisant qu’il aurait bien aimé partager la sienne avec nous deux, je le quittais, lui et ma camarade afin de jouer mon rôle de Jonin pingre jusqu’au bout. Me retournant je m’adressais à la ravissante jeune fille. Il n’y avait pas d’illusion à se faire du pourquoi ce Jérémiko était si vulgaire à son égard. «Krystal, ce soir tu t’assureras de la surveillance extérieure devant la chambre de notre protégé, je te retrouverai demain matin juste avant de partir. Au moindre problème donne l’alerte. Cela m’étonne qu’il ne se soit encore rien passé, un ninja averti n’aurait pas eu de mal à passer outre les maigres défenses de notre cher M. Ferrariku.» Peu aimable, froide et autoritaire, je ne trouvais pas tant que ça que la sécurité laissait à désirer, mais souhaitais surtout voir comment Krystal réagirait à mon ordre insensé de rester toute la nuit éveillée dans le froid. N’ayant sûrement pas d’indice sur les attentes que j’avais d’elle pour ce point, je rentrais dans la chambre à laquelle un serviteur m’avait amené, laissant plusieurs insectes s’échapper de mes manches avant de se faufiler par la fenêtre pour former par eux-mêmes un périmètre de sécurité pendant l’entièreté de l’unique tour de garde de Krystal que je lui avais injustement assigné. Si elle ne me méprisait pas à cet instant précis, cette fille n’était pas normale. Je ne pensais pas que cette nuit allait être mouvementée mais je ne souhaitais pas non plus être surprise. Avant de penser au client, je préférais penser à la sécurité de la jeune et prometteuse Genin. * * * «J’y pense, vous pourriez effectuer votre garde à l’intérieur, au chaud, et puisque c’est moi que vous avez la chance de protéger… L’écoutez pas cette rabat-joie. Cristal hein ? Peut-être faudrait-il que je vérifie par moi-même que vous n’êtes pas du toc. » |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Mer 6 Fév 2013 - 23:21 | |
| Je levai un sourcil au ciel. Monter la garde toute la nuit, après un long voyage dans la neige ? Je continuais à sourire, mais au fond de moi, j’avais envie d’ouvrir le ventre de Miko, et de lui faire manger ses boyaux. Le pire, c’est qu’en tant que Genin, et elle de Jônin, j’étais presque contrainte de suivre ce qu’elle disait. C’était la loi hiérarchique. Mais je me demandais surtout ce qu’elle attendait de moi : voulait-elle réellement que reste éveillée toute une nuit, avant une autre journée de voyage, en compagnie de Jérémiko qui est la cible d’attaques et de menaces ? Miko semblait sensée et réfléchie : jamais elle ne donnerait cet ordre sans une arrière-pensée bien précise. Elle tentait de me jauger, encore une fois, comme lorsqu’on est parti de Konoha. Mais quel était son but ?
- J’y pense, vous pourriez effectuer votre garde à l’intérieur, au chaud, et puisque c’est moi que vous avez la chance de protéger… L’écoutez pas cette rabat-joie. Cristal hein ? Peut-être faudrait-il que je vérifie par moi-même que vous n’êtes pas du toc.
Je lui souris. Miko était déjà partie se coucher, preuve que ses ordres n’étaient pas donnés par haine : elle avait tout de même relativement confiance en moi. Je fis mine de réfléchir à la proposition de Ferrariku : après tout, il était vrai qu’en soi, ma mission rester « Protéger Jérémiko », le fait d’être dans sa chambre m’assurait une protection optimale et rapprochée. Mais même si j’en avais envie, ce n’était pas du tout professionnel. Et puis, avouons-le : son humour ne me dérangeait pas, au contraire, je le trouvais plutôt marrant. C’est plutôt la personne qui me répugnait. A vrai dire, s’il était en train de brûler à côté de moi, et que j’avais dix litres d’eau en ma possession… Et bien, je crois que je boirais l’eau.
- Non merci, je trouverai un moyen. Je vais sans doute parsemer votre couloir de pièges en tout genre. Je suis manipulatrice de Shôton, c’est-à-dire que je contrôle le cristal – une blague à faire sur mon prénom ? je marquais un temps. J’étais froide et directe, il ne répondit donc rien. Génial. Les pièges seront donc capables de transpercer une personne de part en part. Je vous conseille donc de rester cloitrer dans votre chambre. Bonne nuit !
Puis, en souriant, je lui claquai la porte au nez. Mais le mystère restait entier : comment allais-je faire pour surveiller une chambre toute une nuit alors que j’avais besoin de dormir ? J’eus plusieurs idées : la première étant de n’absolument rien faire. Mais je n’étais pas sûre que ce soit réellement apprécié, surtout s’il arrivait réellement quelque chose à Jérémiko. La seconde était d’utiliser deux de mes techniques : les flèches de saphir, et les liens d’eau. J’aurais planté des flèches de saphir sur les côtés de la porte, les aurais reliées par des liens d’eau qui seraient connectés à moi. Une perturbation de ce lien romprait la connexion avec moi et je serai donc prévenue de ma chambre. Mais… Disons que pour la discrétion, on a vu mieux.
Je tournai ainsi pendant une bonne demi-heure, quand je trouvai l’idée. Je ne serai pas dehors, c’était hors de question. Je resterai devant la chambre de mon protégé. Je m’éclipsai dans la chambre qui m’était normalement attribuée, tirai la couverture et les oreillers et retournai devant la chambre à surveiller. Je m’allongeais devant la porte, mais consciente que ça ne suffisait pas, j’allais utiliser une position particulière. Je me mis face à la porte et mes jambes, au lieu d’être allongées, allaient être en l'air, plaquées contre la porte. Ainsi, je resterai devant sa chambre à monter la garde et la moindre perturbation pour entrer dans la chambre serait perçue.
Sûre de moi, mais consciente que la dame aux insectes trouveraient à redire, je m’endormis lentement, dans une position certes peu confortable mais qui avait le mérite d’être pratique et sécuritaire… |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Jeu 7 Fév 2013 - 12:37 | |
| Allongée sur mon lit, j’entendis le bourdonnement d’un de mes insectes, se faufilant par le carreau légèrement laissé entre-ouvert. Tendant mon doigt à peine au-dessus de moi, j’incitais mon insecte à s’y poser, le regardant fixement alors qu’une communication silencieuse s’installait entrenous. Tout était calme, aucune présence étrangère. Mitigée entre la déception et la satisfaction de ne pas savoir Krystal dans la petite cour, il était tout de même possible de lui reprocher le fait qu’elle n’avait même pas essayé. Etait-elle partie se coucher sans pour autant s’inquiéter de notre mission ? Un goût amère dans la bouche, j’espérais au moins une ronde pendant la nuit de sa part, mes insectes m’avertiraient de toute façon de la présence de quiconque tentant de venir par l’extérieur pour s’en prendre au comédien raté, ou de la prise de responsabilité de la jeune fille. Me réveillant au petit matin, je faisais revenir mes insectes les uns après les autres, le froid de leur chitine me donnant la chair de poule alors qu’ils retournaient se réchauffer et se nourrir de mon chakra à l’intérieur de mon corps. Rien ne s’était passé cette nuit, j’espérais pour Krystal qu’elle avait passé une nuit confortable. Non pas que je lui en voulais de ne pas m’avoir obéi mais trop de zèle était mauvais pour tout ninja qui se respecte. Sortant de ma chambre, je me dirigeais vers la réception de l’hôtel où je me trouvais, passant devant le couloir où était censé dormir Jérémiko, je remarquais une masse informe devant le pas de sa porte, m’arrêtant au bout du couloir, voyant les fines jambes de ma coéquipier tendues et apposées contre la porte. Toujours endormie car je m’étais levée plus qu’aux aurores, je l’observais, un sourire aux lèvres. Au moins avait-elle fait un effort même si en plus de dormir et de s’exposer de la sorte au tranchant silencieux d’une arme blanche, elle n’avait même pas eu à subir le froid de l’extérieur. Reprenant mon chemin, j’avais des préparatifs à faire, et un convoi à mettre en branle. Demandant au réceptionniste de faire réveiller le comédien, je me demandais si Krystal serait réellement réactive au réveil. Lui demandant de leur demander de se presser et de me retrouver dans la salle à manger, je m’y installai, grignotant une viennoiserie et buvant une grande tasse de café, de quoi me changer de mon thé matinal habituel. Les voyant enfin arriver, je les regardais de mon éternel air sérieux et froid, la tasse vide devant moi depuis bien trop longtemps à mon goût. Krystal était une shinobi, ce ne devait pas être elle la source de ce retard, mais sûrement cet homme exécrable qui arrivait en même temps qu’elle. Au moins m’avaient-ils laissé du temps pour réfléchir. Me levant je posais mes mains sur la table, alors que le chef des hommes que Jérémiko avait engagé pour s’assurer sa sécurité ici s’approchait déclarant le convoi prêt à partir. M’expliquant alors sur cette hâte qui était mienne, je me lançais froidement et fermement,. « Mes insectes ont surpris quelqu’un hier soir dans la cour donnant sur votre fenêtre Jérémiko, je suis arrivée trop tard, mais au moins il semblerait que je l’ai fait fuir. Il n’y a eu aucun mouvement suspect le reste de la soirée, cependant je crains qu’il n’ait prévenu ses compagnons sur notre présence et que son petit manège ne dure depuis un petit moment. Il semblerait que malgré le peu d’importance de votre personne vous soyez en effet la cible de mercenaires M. Ferrariku. L’effet de surprise nous ayant été retiré, mieux vaut partir au plus tôt, afin de ne pas leur laisser trop le temps de se préparer et de leur laisser l’opportunité de tendre un piège, en route.» Un mensonge éhonté mais Krystal n’aurait la possibilité de le démentir. Me demandant si elle culpabilisait, mon ton était celui des reproches. Sans doute avait-elle compris que j’avais assumé un rôle qui aurait dû lui revenir à mes dépends. Cela la tourmenterait peut-être un peu plus quant à ses responsabilités lors de futures missions. Le chef de la garde rapprochée stupéfait, se répandit en excuses auprès de Jérémiko, ce dernier me demandant pourquoi nous n’aurions pas le temps de petit-déjeuner. A présent sortis, nous nous dirigions rapidement vers la calèche. Deux des hommes du mercenaire nous accompagneraient ce qui n’était pas pour me déplaire, ainsi ils pourraient assurer le transport de la calèche. Lançant une pomme à notre client je l’apostrophais, le réprimandant comme si c’était moi la commanditaire de la mission et non lui. « Tenez. La prochaine fois tâchez d’être à l’heure. Krystal tu marcheras légèrement en avant du convoi pour t’assurer qu’il n’y a pas de piège. Je te laisse guider le convoi, ce n’est sûrement pas comme si l’épuisement t’avait gagné cette nuit, tu dois être amplement reposée pour aujourd’hui, une bonne chose au final. Ah et mieux vaudrait prendre une autre route que l’axe principal que nous avons emprunté en arrivant, si embuscade il y a, elle se fera probablement là-bas. Je te laisse t’en charger.» Sereine alors que je reprochais faussement son comportement à Krystal, seuls ceux qui nous accompagneraient et le chef de la garde étaient présents. Montant dans la calèche, j’attendais que Jérémiko monte à ma suite, ce qui serait le signe pour nous qu’il était temps d’y aller. Souriant intérieurement, je me demandais si elle saurait à nouveau faire preuve d’un sens aigu de l’orientation, maintenant que boussole et carte m’avaient été rendus. S’abaisserait-elle à me les redemander malgré le mépris qu’elle devait avoir à mon encontre ? Qu’elle ne soit pas trop fâchée, j’étais celle qui allait devoir supporter cet homme infecte qu’était le comédien. |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Ven 8 Fév 2013 - 12:02 | |
| J’étais cassée en deux. Courbaturée de la nuque jusque dans les mollets, j’avais passé la nuit à dormir à moitié, mais c’était toujours mieux que de la passer dehors. J’entendis des pas s’approcher de moi. J’avais perdu la notion du temps, je n’avais donc aucune idée de l’heure qu’il était. Je ne ressentais aucun flux de chakra : la personne ne devait donc pas être un Shinobi. Mais après tout, personne n’a jamais confirmé que ceux en ayant après Jérémiko étaient des ninjas. Attendant qu’il soit près de moi, je me relevai rapidement, un kunaï à la main. Mais ce n’était que le chef de la garde, qui leva ses mains, s’excusant de m’avoir dérangée. Miko nous attendait. Sachant pertinemment qu’il faudrait des heures pour bouger notre humoriste, je chargeai le chef de le réveiller, allant déposer ce que j’avais pris dans la chambre, puis me lavant en moins de dix minutes.
En sortant, je ne fus pas étonnée de vois que Jérémiko dormait encore. J’entrai donc dans sa chambre, et ouvrai les rideaux. Un grognement se fit entendre de sous les couettes.
- Oh, moi vous savez, je m’en fiche. Elle ne peut rien me faire. En revanche, je ne suis pas vraiment sûre qu’elle ait une envie inébranlable de réussir cette mission. Si on la fait trop attendre, je crois que c’est elle, qui finira par vous tuer. Enfin. Elle ou ses insectes. C’est agréable des scorpions qui vous mangent l’estomac et qui remontent doucement vers les pou…
Je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase qu’il se précipita hors du lit et alla se préparer en quatrième vitesse. Malgré son étonnante rapidité, nous avions fait attendre au moins une bonne demi-heure l’Aburame, qui semblait agacée. Comme à son habitude, au fond. Je m’attendais à une remarque sur le retard, mais ce qu’elle dit fut bien pire. Un homme rôdait dans la cour cette nuit, et ses insectes avaient réussi dans ce quoi j’avais échoué. Je souriais, mais d’un sourire plus froid, plus marqué par la colère qui montait en moi. Je m’étais promise depuis ses frasques de la veille de subir la mauvaise humeur de la dame aux insectes, mais ça en était de trop. Je finis par lui répondre.
- Génial. Vous voyez, le travail d’équipe, ça paye. Moi je peux vous assurer qu’il ne s’est rien passé devant sa chambre. Puis il n’est pas mort. Mission accomplie.
J’avais mal à la tête, la nuit ridicule que je venais de passer faisait des siennes. Sans attendre une quelconque réponse de sa part, je partis en direction de la cour, laissant le chef de la garde se répandre en excuse auprès de l’humoriste. Après tout, notre mission consiste à l’escorter d’ici à Konoha, pas de veiller à ce que sa nuit soit tranquille. Le seul à réellement blâmer pour l’homme non-interpelé, c’est le chef de la garde. Pas moi.
J’attendis quelques minutes avant que le reste du convoi me rejoigne. J’avais légèrement calmé mon ressenti envers Miko, mais voilà qu’une nouvelle fois, elle me prenait pour son esclave. Pendant qu’elle resterait assise dans la calèche – bon, avec Jérémiko – je devrais ouvrir le cortège jusque Konoha, mais sans prendre les routes principales. L’épuisement ne m’a pas gagné cette nuit ? Je serrai les poings, souriant. Elle a dormi dans un lit, apparemment simplement réveillée par un de ses insectes. J’ai dormi par terre, les jambes en l’air posées sur une porte. Vraiment, Miko ? Je me suis reposée ? J’ai mal partout, j’ai l’impression que mes os se sont réarrangés mais sans me demander mon accord, chaque mouvement me donne des douleurs abominables : mais je suis reposée ? Toi qui a dormi dans un lit, tu oses me dire ça ?
Je préférai ne pas y répondre, avoir un Jônin à dos ne m’aurait pas aidée dans mes projets. Je me contentai de lui lancer un regard noir, prenant la direction de la tête du convoi. Puis, une fois que tout le monde était prêt, je pris la direction de Konoha, empruntant les plus petits sentiers plutôt que les grandes routes. Idée au final, pas très intelligente : fréquentées et visibles, les routes principales donnaient, au fond, une plus grande sécurité que les petits sentiers alentours, entourés d’épaisses verdures et donc bien plus propices aux embuscades. Mais c’était les ordres de Miko. Et je tenais à l’intégrité de mes organes internes.
Pendant quelques heures, à part la fatigue et les douleurs lancinantes au bassin, il ne se passa rien. On ne croisa même personne dans ces chemins tortueux. Je connaissais quelques chemins, et d’autres bien plus accessibles, mais j’espérais que la mauvaise qualité des sentiers que j’empruntais rendait le voyage en calèche désagréable. Nous nous arrêtâmes juste pour manger, pas plus de vingt minutes, ainsi que quelques pauses dites « biologiques » et pour boire.
En ces heures hivernales, la nuit tombait tôt. Mes yeux me piquaient comme jamais, et, vraiment, je crois que j’avais fait un faux mouvement par terre vu les douleurs qui me prenaient de plus en plus. Je devais être livide, mais inutile de prévenir qui que ce soit. Il était improbable que je me plaigne à cette femme qui me méprise au plus haut point. Jamais je ne lui tendrai un nouveau bâton pour me faire battre. J’en avais assez pris, et j’en prendrais assez pour le reste du voyage sans lui donner la satisfaction de m’enfoncer encore un peu plus.
Puis, je fis arrêter le convoi. Je me doutais bien que tout était bien trop facile pour être réel. Par terre, à quelques mètres de nous, gisait le corps d’une femme. Son torse montait et descendait faiblement, montrant qu’elle n’était pas morte, mais la quantité de sang autour de son corps laissait présager que ce n’était qu’une question de temps. L’arrêt du convoi fit sortir Miko et Jérémiko de la calèche. Je leur montrai la jeune femme, de laquelle je ne m’étais pas encore approchée. J’ignore si c’était la vue du sang qui lui fit cet effet, mais Jérémiko devint encore plus pâle que la neige.
Ou alors, cette femme, il la connaissait… |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Dim 10 Fév 2013 - 17:27 | |
| Etrangement le trajet en calèche était silencieux. J’entendais même les bruits de pas étouffés de Krystal qui se frayait un chemin dans la neige. Elle avait accepté sans broncher –bon si tout de même un peu-, peut-être voulait-elle se racheter de la nuit dernière, ou bien ne voulait-elle se retrouver seule avec Jérémiko. Ce dernier n’était guère bavard depuis ce matin. Peut-être car mes paroles avaient réveillé en lui un sentiment d’insécurité, de peur de mourir. Ou bien n’avait-il rien à me dire… Non un énergumène de son genre avait toujours quelque chose à redire à tout, et j’étais persuadée que s’il l’avait voulu il aurait trouvé d’autres choses à me redire. Ne pouvant pas savoir si nous étions bientôt arrivés, j’entrouvris la petite lucarne pour parler avec le cocher. « Serons-nous bientôt arrivés?» Regardant la route alentours, je la trouvais bien étroite pour être un axe principal. Krystal nous avait donc conduits à travers la forêt par d’autres sentiers que ceux couramment arpentés. Bien il semblerait qu’elle avait mémorisé la carte après tout. Une bonne chose car ainsi enfermée dans la calèche je n’aurais en rien pu l’aider, ne pouvant deviner où nous étions. « Oui oui, bientôt, je connais cette route, ne vous en faites pas. » Le remerciant, je refermai le ventail, haussant un sourcil à contrecoup en repensant à ce qu’il m’avait dit… Bon il connaissait le chemin dans cette partie du foret reculée, soit. Et tant mieux d’ailleurs, c’était peut-être comme ça que Krystal avait évité toute preuve de faiblesse de sa part. Quelques minutes défilèrent, dizaines de minutes, avant que soudainement la calèche s’arrête. On nous avertit qu’il vaudrait mieux que nous sortions, que je fis, sortant la première avant Jérémiko. Descendant totalement pour lui laisser la possibilité de descendre, j’étais sur mes gardes. Suivant le doigt de Krystal, je vis une femme étendue là. Blessée, morte, je n’en savais rien, un examen plus poussé me permettrait d’en apprendre d’avantage. Cependant l’hypothèse d’une inconnue blessée sur notre chemin n’avait pas dû se faire toute seule. Me tournant vers un comédien livide qui était resté dans l’encadrement de la portiere, je fronçais les sourcils. Que ? … Regardant les yeux écarquillés la lame qui me sortait de ma poitrine, je pouvais sentir le froid de l’acier, reflet de l’homme dernière moi dont je sentais le souffle rauque sur ma nuque. Mes mains remontant faiblement, je tins à deux mains la lame du katana comme s’il m’avait été possible de l’enlever. Laissant retomber ma tête dans un dernier soupir, je souriais. Les insectes composant mon corps commençant à se désassembler, avant de remonter jusqu’à la poignée du katana et de son propriétaire. Une simple technique de substitution mais je devais avouer que j’avais malgré moi était repoussée dans mes retranchements. Dès lors que nous étions sortis, quelque chose clochait. Un chemin pris au hasard, une connaissance à Jérémiko… Si ce n’était ni lui, ni Krystal ni moi, le choix était vite fait. Me retournant vers le cocher en prévision d’un autre coup, je savais qu’il était déjà descendu, mais je devais avouer que je ne m’étais pas attendu à la scène qui se déroulait sous mes yeux. Jérémiko tétanisé et suant à grosses gouttes s’était vu passer la lame du katana du garde sous la gorge, ce dernier me regardant comme s’il me mettait au défi d’intervenir. « Toi, bouge plus ou sinon il y passe. » Le voyant jeter un regard à son camarade don’t les cris de supplication venaient de se terminer, je laissais mes insectes se détâcher de son corps et revenir au mien, calmement, me voulant impressionnante et maître de moi-même dans ce genre de situation. Jérémiko était sa cible, mais maintenant que l’effet de surprise avait été réduit à zéro, nul doute qu’il ne donnait plus cher de sa peau, ou tout du moins dans l’immédiat. Il avait sans doute d’autres collègues dans le coin, ceux qui avaient laissé la femme là. Le capitaine de la garde précédent était-il de mèche avec eux ? Si oui, toute son escouade devait être sur le coup, ce qui laissait un aperçu amer quant au nombre d’ennemis que Krystal et moi avions à affronter. Krystal… J’espérais qu’elle revienne rapidement près de moi, si je ne pouvais garantir la sécurité de Jérémiko, je ne pouvais me permettre de la laisser seule dans l’état d’épuisement où elle semblait être. Il fallait que je me débarrasse de ce garde et rapidement. « Tu ne comptes pas le tuer, sinon c’est simple tu l’aurais déjà fait. Tu sais aussi que s’il meurt, tu rejoindras ton camarade, dévoré. Aussi je vais te laisser le choix. Soit tu le tues, accomplis ta mission, mais meurs atrocement, soit, lui vit, tout comme toi. Bien sûr tu devras sans doute te faire embaucher ailleurs puisque tu n’auras pas remplit ton contrat … Mais au moins pourras-tu réessayer une prochaine fois... » « Et … Et qu’est-ce qui m’dit que tu tiendras parole, garce? » « La confiance est un luxe que tu ne peux pas te permettre il me semble… Cependant, comme tu peux le voir notre client est toujours en vie, même si nous aurions pu vouloir toucher comme vous double salaire. Alors ? » Calme, je le mettais au pied de l’ultimatum. Il devait savoir que ses compagnons arriveraient sous peu, ou tout du moins un peu d’aide, mais il savait également qu’en cas de problème, et que Jérémiko devait mourir, il mourrait également. Un bien piètre bouclier/ |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Jeu 14 Fév 2013 - 16:34 | |
| Evidemment, c’était bien trop calme pour être vrai. On ne confie pas une mission de rang B à un Genin et à un Jônin si le but est de se promener dans la forêt. Tout se passa tellement rapidement et dans mon dos que je n’eus même pas le temps de réfléchir. A peine avais-je eu le temps de faire une mudra que Miko avait déjà exécuté deux techniques. Je crois que c’est ce qui différencie le plus un ninja de mon rang d’un ninja du sien : hors la puissance, le savoir et le nombre de techniques connues, la réactivité et la vitesse d’exécution étaient primordiales pour être un grand ninja. Je réagissais vite en général, mais j’avoue me laisser souvent surprendre, ce qui n’était apparemment pas le cas de la dame aux insectes vu qu’instinctivement, elle avait réussi une technique de substitution afin d’éviter la lame du garde, qui était déjà raid mort par terre.
Le second, celui qui dirigeait la calèche, semblait un peu plus intelligent que le premier, mais de peu. Réalisant bien vite qu’il n’était pas de taille à se battre contre Miko, il utilisa la seule arme qu’il pouvait utiliser pour nous stopper un tant soit peu : Jérémiko. Le menaçant, il ordonna à l’Aburame de ne pas bouger. Au final, il semblait qu’il avait totalement oublié ma présence, entamant un discours de négociation avec elle. Tant mieux, au final : s’il connaissait mon état actuel, je ne suis pas sûre que son choix se serait porté vers Jérémiko. Je n’étais pas à bout de force, au contraire, mon chakra était à son maximum. Mais cette douleur incessante dans le bassin et dans le bas du dos. Définitivement, ces douleurs osseuses ne venaient pas seulement de ma nuit passée sur le sol…
Pendant que le cochet discutait avec Miko, j’invoquai mon arc blanc, ainsi qu’une flèche de saphir. Sans attendre quoique ce soit, je tirai la flèche dans la nuque de l’homme, qui eut un spasme et tomba raid mort en un rien de temps. Après un temps, où le calme semblait avoir repris son emprise sur la forêt, je me rapprochai de Miko et Jérémiko. Je sentais cependant que ce n’était pas fini. Il fallut quelques instants avant de remarquer que la dénommée « Ryuuka » avait disparu.
- Non, je n’irai pas à Konoha sans m’assurer qu’elle va bien !
Cela faisait une vingtaine de minutes que nous tentions de convaincre Jérémiko de reprendre la route, et que nous n’étions pas en sécurité si nous restions en plein milieu de cette dense forêt. Ryuuka semblait être la compagne de l’humoriste, qui semblait finalement avoir un cœur sous cette carapace sombre, et il insista pour qu’on parte à la recherche de sa bien-aimée qui avait été trouvée à moitié morte, gisant sur le sol, quelques minutes auparavant.
- On ne peut pas se permettre de fouiller aux alentours. Nous ne sommes que deux, nous ignorons tout de nos adversaires, de leur nombre à leurs capacités, la forêt est immense, et personne ne peut affirmer que c’était bien votre femme qui se trouvait là. Cela pouvait tout aussi bien être une illusion, ou une transformation…
Jérémiko fut difficile à convaincre, mais il accepta de nous suivre, après qu’on lui a promis d’envoyer une nouvelle troupe chercher Ryuuka une fois arrivée au village. Mais la nuit commençait à tomber, et la douleur se faisait de plus en plus pressante. Les migraines s’ajoutèrent à la souffrance que mon corps subissait, et je suggérai de s’arrêter dès que possible, sous prétexte de ne pas pouvoir voyager de nuit avec ce qu’il venait de se passer.
On avança tout de même un peu pour éviter d’être trop excentrés par rapport au sentier principal, et d’être enfoncés trop profondément dans la forêt. On se retrouva dans une espèce de petit village dont les maisons précaires étaient faites entièrement en bois. On y alla, frappa à une des maisons, et nous fûmes accueillis par une vieille dame qui fut enchantée de nous offrir un repas et un toit pour la nuit. Je fus ravie d’apprendre que je dormirai dans un lit, et que cette douleur finirait sans doute par s’estomper après une bonne nuit de sommeil. Enfin, c’est ce que je pensais…
On frappa à la porte quelques heures après notre arrivée. La vieille dame sembla tout à coup apeurée, mais se leva et alla ouvrir tout de même. Je pus apercevoir du monde au dehors, dont un homme plutôt grand et fort en tête de l’armée qui semblait s’être dessinée à l’extérieur. La vieille se mit à genoux.
- Maître, je…
Sans attendre la fin de la phrase, l’homme lui assena un violent coup de pied dans l’estomac, qui la fit chavirer sur le côté. Jérémiko poussa un cri, tandis que Miko et moi nous levâmes, prêtes à nous battre de nouveau. L’homme s’avança à la lueur des bougies, et quelle ne fut pas ma surprise de voir le chef de la garde que nous avions précédemment laissé à Kusa no Kuni se trouver là, devant nous. Il semblait bien plus fier et plus féroce que l’espèce de torchon effrayé qui se trouvait à notre étape précédente. Il écarta les bras, comme pour nous enlacer.
- Bienvenue chez moi ! Et bienvenue dans votre dernière demeure, car c’est ici que vous allez rester pour le reste de votre existence !
Il souriait, s’avançant dans la maison, le silence seulement rompu par le bruit de ses chaussures sur le parquet de bois.
- Konoha est devenu tellement… Faible. Tellement pathétique. Tellement ridicule. Envoyer deux shinobis pour protéger un renégat de la sorte. Moi vivant, jamais une telle immondice ne se produira au village de la feuille !
Je ne comprenais pas très bien. Dans la même phrase, il venait de critiquer Konoha et de le défendre en même temps. Devant mon regard interrogateur, il ajouta :
- Excusez-moi, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Gentâ Hayashi, et je suis un ancien membre de votre village. Forcé à l’exil suite à la dissolution du conseil. Je ne pensais pas que cette situation perdurerait. J’ai quitté Konoha en jurant d’y revenir un jour et de continuer à servir mon village dans la tourmente. Pendant des mois, j’ai pourchassé les criminels, j’ai tué ceux qui disaient du mal de mon village et j’ai servi la Feuille le plus fidèlement possible. Quand j’ai appris que ce résidu de bouse de vache allait se produire et déshonorer au village, j’ai de suite pris les mesures qui s’imposaient.
Il sourit.
- Mais c’était sans compter sur la nouvelle faiblesse de Konoha. Ils ont envoyé deux des leurs pour protéger cette pourriture. Alors, j’ai rusé. J’ai sa compagne en otage, je savais quels chemins vous étiez susceptibles de prendre. Une fois assuré que vous aviez perdu assez de temps, il ne me restait qu’à vous faire venir ici. J’ai rendu la forêt plus dense, j’ai condamné certains chemins pour que vous ne puissiez les prendre. Vous êtes tombés tout droit dans mon piège, comme de vulgaires amateurs.
Il sourit un peu plus.
- Pire : dans mon périple en dehors de Konoha, j’ai rencontré de nombreuses personnes. J’ai surtout rencontré un Kirijin, un ninja du nom de Shino Kaguya. Vous connaissez peut-être son clan : ils sont experts dans le maniement des os. Il m’a appris à briser certains os très rapidement. Quelle aubaine quand l’une des deux Konohajins envoyées par l’Hokage dort dans le couloir, à la merci de n’importe quelle technique.
Je ne l’avais pas vu, mais une des lattes de bois derrière moi s’était soudainement mise à bouger, et appuya fortement au niveau de mes vertèbres douloureuses. Je ne contrôlai pas le cri surhumain de douleur que je lâchai, me mettant à genoux devant cette abomination. La souffrance me fit tourner de l’œil, je voyais trouble à présent, et j’entendis à peine le reste du discours.
- Pour la fierté de Konoha, laissez-moi tuer Ferrariku. Il ne vous sera fait aucun mal, et nous pourrons même vous donner une compensation pécuniaire si c’est l’argent qui vous intéresse. Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous. Mais décidez-vous vite. Vous n’êtes pas en état de vous battre complètement. |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Dim 24 Fév 2013 - 0:49 | |
| L’écoutant, presque suppliant de nous laisser la vie de l’humoriste sans qu’il n’ait à combattre, je réfléchissais, les mains dans les poches de mon manteau trop ample alors qu’autour de moi la situation s’accélérait. La vieille qui depuis s’était relevée avait reculé dans un coin, tentant de sortir par la porte d’entrée de sa propre maison. Krystal à genoux avait confirmé les dires de l’ancien chef des mercenaires. Je ne me serais moi-même pas doutée qu’il était si habile et avait d’ores et déjà pris des précautions à notre insu. Mais il avait eu raison de faire ce qu’il avait fait. Krystal avait trop baissé sa garde, en espérant que cela lui servirait de leçon pour les années à venir… Si années il y avait. Car il était étrange qu’il ne soit pas allé plus loin quitte à empoisonner nos vivres et tenter de nous assassiner pendant notre sommeil. Pourquoi avoir attendu si longtemps que nous soyons partis ? L’idée qu’il ne voulait pas que sa réputation de mercenaire soit entachée tenait la route. Mais le fait restait qu’il avait quand même pris le risque de nous laisser vivantes Krystal et moi… Il devait être sincère. Un Konohajin… Gentâ Hayashi… J’avais déjà entendu son nom, notamment au moment de la prise de pouvoir du Quatrième où il avait rejoint le rang des déserteurs. Bon nombre avaient été mécontents mais bien peu comme lui avaient poussé la chose jusqu’à fuir tout ce à quoi ils avaient toujours aspiré, à fuir et à renier leur famille, leur village pour lequel ils s’étaient battus. « Gentâ Hayashi … Anciennement Jonin de la Feuille… Si j’avais cru ne serait-ce qu’un instant tomber sur l’un des nôtres au cours d’une mission d’une si faible envergure… Oublions un instant cette histoire de mort de notre cher client comédien, peut-être serait-il plus intéressant de parler. » L’enjoignant d’un geste de la main je me rasseyais à la table, lui montrant la chaise tirée et laissée à l’abandon par Krystal qui se remettait sur ses pieds un peu plus loin. Jérémiko non loin et terrorisé n’avait plus sa morgue habituelle, et je devais reconnaître que rien que pour ceci la scène en valait la chandelle. Cependant je ne me faisais pas d’illusion, sous mes airs délicats et mes manières raffinées et posées, chacun de mes muscles étaient tendus. La maison était cernée cela ne faisait pas de doute, cependant était-il possible de rompre la formation. Ils ne devaient pas tous être ninjas cependant le bonhomme en face de moi l’était bel et bien. Et détenait un otage –otage dont je me fichais éperdument mais pour lequel je devais au moins tenter quelque chose si je voulais que la mission soit un succès et que chacun reparte tranquillement de son côté. Si je le voulais. « Krystal emmène donc Monsieur Ferrariku dans la chamber à côté et restez-y tranquillement… » Levant me main à l’encontre de l’Hayashi je m’imposais, un soupçon de sourire pouvant sûrement se deviner sur mes lèvres. « Vous en avez suffisamment dit jusqu’à maintenant. Il serait juste que ce soit à moi de parler maintenant ne pensez-vous pas ? Ne vous en faites pas pour votre dénommée cible, je suppose la maison d’ores et déjà encerclée n’est-ce pas ? Dans l’état de santé actuel de ma subordonnée et les seules et maigres compétences oratoires de notre cher ami, vous devez vous doutez que jamais sans mon aide ils ne pourront espérer réussir à s’échapper des mailles de votre filet. Vous ne souhaitez pas combattre ? Je ne le souhaite pas non plus. Nous sommes entre gens civilisés n’est-ce pas, asseyez-vous donc afin que nous puissions régler cela calmement… Cependant si vous vus avisez ne serait-ce que légèrement de vous en prendre à nouveau à cette jeune fille j’en conclurai que vous refusez toute négoce Hayashi.» Mon ton initialement mielleux se fit glacial alors que ma voix s’aggravait, renforcée du sérieux de la situation et de la menace que je faisais planer sur l’ancien Konohajin. Il se savait malin, talentueux, mais ignorait tout de mes aptitudes et capacités. Il ne connaissait que de moi mon prénom et plus important mon nom, signe de mon appartenance au clan des manipulateurs d’insectes comme aimaient à nous appeler bon nombre de shinobis et non-uniquement à Konoha. Peut-être également mon grade, et je souhaitais m’imposer pleinement à lui, sachant l’atmosphère autour de moi devenir plus lourde, appesantie de la lourdeur de mon chakra que je libérais afin d’appuyer ma menace. Le voyant s’asseoir lourdement, suspicieux, lui aussi sur ses gardes, je plaçais mes deux mains sur la table en guise de bonne foi, m’amusant à suivre du doigt les striures irrégulières avant de reprendre la parole. Il était possible qu’on ait pu dire que je prenais quelques fois la situation d’une main de fer dans un gant de velours. La situation présente était une de ces fois. « C’est un bien grand effort que vous avez fait pour un objectif d’une si petite envergure… Il est vrai que vous m’avez surprise, votre plan était ingénieux. Mais j’avoue ne pas vous comprendre. Vous auriez pu vous débarrasser de nous si vous l’aviez voulu et ce à de nombreuses reprises, et vous souhaitez encore trouver un moyen de nous laisser la vie sauve. J’en déduis donc que vos intentions concernant Konoha étaient donc sincères, et je vous respecte pour ce que vous vous évertuer à faire. C’est notamment pourquoi je déplore que vous ayez eu à subir la perte de deux de vos hommes par notre faute. Vous vous répétez à dire que Konoha est devenu faible ? Il est vrai que vous avez mis en échec l’une des deux personnes chargées d’assurer la protection de Monsieur Ferrariku … Cependant sachez que je ne suis pas une pauvre petite Genin que vous pouvez faire ployer aussi facilement. » J’ignorais si Krystal pouvait m’entendre à travers la mince paroi qui séparait la chambre de la salle à manger, j’espérais en tout cas qu’elle y soit en lieu sûr et parvienne à gérer Jérémiko pour s’assurer qu’il ne fasse rien d’insensé. «Pour avoir été Konohajin, vous devez connaître les aptitudes de mon clan, mais sans doute n’avez-vous jamais entendu parler de moi, ce qui doit probablement en ce moment même vous mettre en confiance alors que vous vous évertuez à mesurer l’écart de nos forces respectives. Mais laissez-moi vous demander ceci. Pourriez-vous citer le prénom de beaucoup de membres de mon clan immédiatement ? J’en doute. Voyez-vous, nous nous évertuons à demeurer dans l’ombre, à nous faire facilement oublier de sorte que nos capacités respectives demeurent inconnues du grand public. Cependant vous étant montré si franc et avenant à notre encontre et ne nous voulant directement aucun réel mal, je vais également vous révéler quelques petites choses quand à mes … talents… Dans la nature vous devez le savoir, nous rencontrons toute sorte d’insectes. Des gros, des petits. De toutes les sortes. Et plus important, possédant toutes sortes de capacités naturelles. Des vénéneux, des … gluants …, des infiniment petits. C’est ces derniers dont ma famille s’occupe et élève depuis tant d’années. Pensiez-vous être le seul à avoir des ressources cachées ? Voyez-vous ces, insectes nanoscopiques s’immiscent directement dans les cellules de l’adversaire, pouvant aller jusqu’à le détruire de l’intérieur, et ceci sur mon seul ordre. D’un simple contact physique ils se transmettent et se démultiplient à la vitesse de cellules dans tous l’organisme de ma cible. » Soulignant mes propos, j’ôtais délicatement l’un de mes gants, laissant apparaître l’une de mes mains d’une couleur d’un noir d’encre, contrastant avec la pâleur habituelle de mon teint. Me croirait-il ou peut-être voudrait-il une démonstration ? Finissant ma démonstration, je remettais mon gant à geste lent comme pour le laisser peser la véracité de mes propos. « Et si je vous disais maintenant que d’une simple bourrasque, d’une simple brise, ces insectes pouvaient se répartir sur une petite zone et attaquer à mon seul ordre? Vous en conviendrez qu’à une telle échelle, il est facilement envisageable sachant qu’ils pèsent moins qu’une poussière de se déplacer sous forme de nuage… invisible mais tout autant dangereux. Pour vous, et certains de vos hommes s’étant approchés de trop près. Seriez-vous prêt à courir ce risque tout cela pour un comédien minable pour qu’il ne puisse pas déballer à une salle entière ses propos moralisateurs et dégradants ? Je ne l’apprécie pas, sûrement tout autant que vous, et j’apprécie votre envie d’aider Konoha malgré les distances que vous prenez vis-à-vis du Quatrième et de sa décision de dissoudre le Conseil, mais contrecarrer les missions de shinobis du village et les menacer ne fera que le couvrir de ridicule. Bon nombre de membres de clan tel que vous, tel que moi, tels que nos frères et sœurs se sont fait une raison. Nous avons beaucoup perdu avec la dissolution de notre Conseil, cependant bon nombre ont décidé de continuer et faire redonner à leur clan respectif la place qu’ils méritent justement dans le village. Peut-être le Conseil était-il une instance décadente, ou tout simplement une barrière entre le pouvoir et le Quatrième, cependant tourner le dos au village n’améliorera en rien la situation. J’ai décidé de continuer à me battre, pour moi, pour mon clan, pour mon village et non pour mon Kage et mes dirigeants, et vous ? Vous devez vous en doutez. A présent vous êtes considéré comme un déserteur par les autorités du village, par vos pairs. Je vous laisse une chance de rectifier le tir. J’intercéderai en votre faveur auprès de certaines personnes et votre casier sera effacé. Un nouveau départ, une nouvelle résolution de faire profiter votre village, votre clan, de vos services, sans que ces derniers ne vous considère comme un ennemi. Je vous laisse seul juge de votre décision, mais j’espère que vous ferez le bon choix.» . |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Ven 1 Mar 2013 - 23:30 | |
| Je n’étais pas en état de me battre, ni en état de contester quoique ce soit. J’avais mal dans le bassin, mais la douleur ressentie lorsqu’il a frôlé l’endroit était insupportable. Je me levai donc avec difficulté, et, suivant les ordres de Miko, emmenai Jérémiko dans la chambre à côté. Les deux membres de clan s’assirent donc autour de la table pour discuter. J’entrouvris la porte, m’asseyant par terre et m’adossant au mur pour tenter de soulager ma douleur. J’écoutais. La dame aux insectes portait des propos plutôt durs envers moi, alors qu’elle était, au fond, la seule responsable de mon état. Je n’avais pas à monter la garde toute une nuit seule. Mon état aurait été bien pire, ou aurait pu l’être, si j’étais restée éveillée dans le froid, après toutes ces heures de voyage.
Posant la tête contre le mur, je me demandais ce que j’avais bien pu faire à cette Aburame. Mon clan n’avait jamais eu aucun lien avec eux, et quand bien même, je ne portais pas leur nom. Je ne l’avais jamais vu en dehors d’une seule fois aux remparts lorsque l’homme masqué était venu capturer un prisonnier, et je ne lui avais à peine adressée la parole. Il n’y avait aucune raison pour laquelle elle me détestait. Mais elle me haïssait, c’était certains. Pire : dans mon état actuel, je ne pouvais que me faire passer pour une faible qui ne suivait pas les ordres, qui ne réagissait pas quand on l’attaquait dans son sommeil et qui ne pouvait d’être aucune utilité lors d’une situation compliquée. La rage me prit au ventre. Je n’aimais pas être impuissante. Je n’aimais pas pouvoir faire ce dont j’avais envie. Je n’aimais pas être maîtresse de mes actions. Et actuellement, ce qui me contrôlait, c’était la douleur.
Il m’était donc impératif de la surmonter, malgré les protestations de mon corps et des signaux nerveux. Je me levais donc, ignorant complètement Jérémiko qui sanglotait, à moitié recroquevillé dans un coin de la pièce. J’observais par la fenêtre. Elle donnait sur l’avant de la maison, et on pouvait distinctement voir les ombres qui faisaient le guet devant la porte, veillant à ce qu’aucun des désormais prisonniers ne s’échappent. Il fallait que je me rende utile, mais comment ? Je ne pouvais strictement rien faire. La rage au ventre se transforma en boule dans la gorge. Les larmes me montèrent aux. Méritais-je vraiment ça ? Méritais-je vraiment ce qu’on m’infligeait ? Qu’avais-je fait, outre tenter de réussir au mieux la mission qu’on m’avait donnée ?
Je me rassis donc contre le mur, dépitée. J’écoutais la conversation qui se déroulait de l’autre côté de la paroi. Miko venait de proposer une échappatoire à Gentâ. Une offre en or. Personne ne pourrait la refuser. L’Hayashi allait accepter, on pourrait rejoindre Konoha sains et saufs, et tout ça sans que j’ai été d’aucune utilité…
- Aburame, hein ? Votre clan est d’un intérêt passionnant, surtout pour le mien qui s’évertue depuis toujours à étudier la nature. Vous soulevez un point intéressant, celui de la discrétion de votre clan. C’est vrai, je ne connais rien de vous, ni de vos capacités. Mais dites-moi, Melle Aburame, que connaissez-vous de moi ? Vous croyez peut-être que parce que vous savez vaguement de quoi mon clan est capable, vous en êtes devenus un expert ? Tous les Aburame travaillent dans l’ombre, les Hayashi ont la particularité d’en mettre certains sous les feux de la rampe.
Il sourit, se levant, et tournant autour de la table.
- Dites-moi, mademoiselle, si j’emprisonnais votre mère, votre père ou votre frère, cela ferait-il de moi un être capable de vous battre ? Si je connaissais les techniques d’un seul, ou de deux, de votre clan, serais-je capable de tous les battre ? Non, je ne pense pas. Donc ce que vous dites est également vrai pour moi : le fait de connaître quelques Hayashi ne fait pas de vous une incollable au clan. Je peux faire des choses dont vous ignorez même la provenance. Je peux faire des choses qui dépasseraient l’imagination. Je peux faire ce que je veux. Et vos insectes n’y pourraient rien.
Il se rassit, toujours souriant et sûr de lui.
- Je dois tout de même admettre que vous êtes perspicaces. Vous avez plus ou moins tout deviné de ce que je veux et ce que je souhaite. Vous n’avez juste pas compris ce que je voulais réellement en tuant ce blasphémateur de seconde zone. Je veux envoyer un message. Je veux dire au Quatrième que nous sommes encore là, quelque part, et que notre volonté est plus forte que sa puissance. Si vous avez abandonné, Melle Aburame, ce n’est pas le cas de tout le monde. J’ai un but, celui de rendre à Konoha sa prestance d’avant. Et je suis prêt à tout pour y arriver.
En parlant, il avait lancé une technique. Des dizaines de pieux de bois se dressaient derrière Miko et foncèrent vers elle, direction le cœur. Je ne doute absolument pas de sa capacité à les avoir sentis et de pouvoir les arrêter, mais c’était la première fois que je pouvais me rendre utile. Alors, pour stopper les pieux, j’hissais un mur de saphir entre Miko et ces derniers. Ils brisèrent l’obstacle mais furent détruits en même temps. Gentâ se tourna vers moi.
- Vos attentions sont louables, les raisons sont ridicules. J’ai essayé pendant longtemps d’accomplir seule et sans me soucier des autres mon propre but. Je pensais être seule et abandonnée, mais aussi à genoux que tu penses Konoha, il a toujours été là pour m’apporter soutien et réconfort. Agir pour soi-même en se complaisant dans les rêves, en pensant que seul notre idéal est juste, ça ne mènera à rien. Que j’ai pris une route dangereuse, cela peut-être : mais vous devez vous demander pourquoi vous ne pourrez pas en prendre une autre qui vous mènerez au même point ? Celle qui te le dit sait pourquoi elle te le dit. Prenez le chemin que vous voudrez, vous aurez toujours à faire à l’ambition des autres.
J’haletais, je transpirais, je me sentais partir. Mais je devais finir au moins ce que j’avais à dire.
- Konoha n’est sans doute pas parfait. Suguato n’est peut-être pas parfait. Mais il nous laisse faire nos choix. Et ce sont nos choix qui définissent ce que nous sommes. Peu importe que l’on soit né Hayashi, Aburame ou Solari, la seule chose qui compte est ce que l’on devient. Konoha est un village qui permet de s’épanouir pleinement, et de n’avoir aucun regret quant à notre devenir. Aujourd’hui, je suis plus que jamais fière d’être Konohajin, quand je sais ce qu’il se passe ailleurs. Parce qu’un village, ce n’est pas qu’une base militaire. Un village, ce n’est pas que de la puissance. Les villageois ont un cœur. Suguato, aussi froid semble-t-il être, est dévoué à ceux qu’il gouverne. Et je ne vous laisserai pas… Je ne vous laisserai pas…
Tout tourna. Je sentis un choc derrière ma tête. Puis, le vide.
Et je me retrouvai là, au milieu de cette prairie, seule et abandonnée, une fois de plus. Konoha avait perdu la guerre. Konoha avait perdu beaucoup de chose. Son nom était peut-être traîné dans la boue. On se moquait peut-être de lui dans les pays alentours. Mais sa puissance restera tant qu’il y en aura qui seront capables de croire en lui. J’avais espoir qu’il redevienne un modèle, tout en gardant cet aspect protecteur que le village de la feuille réussit à donner. Le vent fouetta mon visage. Autour de moi se dressait Aku, Aki, Suguato, Onpu, Tenkuu, Kirito, Nai, Kenzaku, Seijiro, Miko… Et tous ces que je ne connais forcément très bien, voire pas du tout, mais qui ont un jour croisé mon chemin. Xaldin, Udo et Yuka étaient là, eux aussi.
C’est vrai, je n’avais plus de famille. Mais je les avais, eux. Je les avais, et ça, c’était grâce à Konoha… |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Dim 31 Mar 2013 - 0:48 | |
| Maintenant debout, je me tournais tout comme l’Hayashi vers Krystal, qui avait utilisé ses dernières ressources pour empêcher des pieux de bois de m’empaler. M’avait-elle vraiment crue incapable de m’en défaire ? Croyait-elle que j’avais entamé des pseudo-négociations avec notre hôte temporaire sans me préparer moi-même ? Que je ne m’étais pas crispée au moment où le bonhomme avait tourné autour de la table, et plus encore quand il avait composé ses mudras ? La concentration de mon chakra avait mis mes insectes en émoi. Tout comme le discours de la Genin m’avait affecté. Une brave fillette en fin de compte. Je n’avais pas mesuré à quel point cette histoire de Kaguya avait été problématique pour elle. Il allait falloir qu’une fois arrivées à Konoha elle soit examinée par un médecin. Son discours en apparence naïf m’avait touchée. Je n’avais qu’à peine relevé le fait qu’elle appelait le Yondaime par son prénom, mon principal intérêt venait des émotions qu’elle transportait à travers ses paroles. C’était pour cette génération que j’avais pris les armes et j’étais fière de l’avoir fait quand on en voyait le résultat. Nul doute qu’elle s’épanouirait pour devenir une ravissante jeune femme aussi forte en conviction qu’en puissance. Pour le moment elle avait besoin de repos, et c’était sur moi qu’elle pouvait compter. Elle avait besoin d’être assistée c’était vrai, mais elle n’en était qu’à ses débuts. Pour l’heure elle était démunie, à la merci de n’importe qui. Merci Krystal, laisses-moi faire à présent. « Les négociations sont donc closes. Mauvais choix,déserteur.» J’avais craché chacun de mes mots comme si je méprisais au plus haut point la bassesse de cet homme. Fixant de mon regard froid l’Hayashi qui pour le coup n’avait rien dit, chaque pore laissait s’échapper mon chakra, m’en rendant à peine compte tellement l’heure du jugement avait sonné pour cet homme. Qu’il s’en prenne à nous une fois passait, deux, encore. Mais il avait outrepassé les limites et ma faible patience que j’avais à l’égard de ceux qui trahissaient le village de la Feuille que je m’étais jurée de servir. L’homme reculant d’un bond fit un mudra avant d’être propulsé à travers le mur en bois de la maison, une masse grouillante d’insectes à présent à sa place, masse qui reliait l’individu à mes manches d’où étaient sortis mes insectes. Pas de signes, rien. J’allais devoir faire en sorte qu’il ne puisse menacer les deux personnes sous ma protection qui se trouvaient dans la maison, les deux étant à présent sans défense. Un clone d’insectes laissé en arrière, je franchissais l’ouverture laissée par les planches brisées. Ce n’était pas un vulgaire charpentier qui allait me dicter mes actions et me menacer moi et les autres, et si certains de ses sous-fifres se mêlaient de cette histoire également ils serviraient de festins à mes insectes qui étaient à présent surexcités par le combat qui s’annonçait. * * * « Parle si tu ne veux pas subir le même sort que feu tes compagnons.» « Tues-moi plutôt sale catin.» L’homme blessé, affaiblit par les coups qu’il avait reçu, et que je tenais d’une main ferme par les cheveux pour le forcer à s’agenouiller devant moi , cracha à mes pieds un mélange de gerbe et de bille. Je n’étais plus d’humeur à plaisanter et ma patience avait été mise à rude épreuve. Cet Hayashi n’avait au final été que des mots, rien de plus. Trop fière pour reconnaître qu’il avait été un adversaire de valeur, je m’assurerai néanmoins soit rapatrié. Le clan Hayashi méritait de savoir ce qu’il était advenu des siens, et le village de ses déserteurs. Giflant avec force le vulgaire soldat unique rescapé du conflit encore dans les parages à qui j’avais promis la clémence en échange d’informations sur le lieu où était retenue la connaissance de mon humoriste favori, je le redressais sur ses pieds « Peut-être va-t-il falloir tenter une autre manière de procéder.» . Le relâchant, je savais qu’il attendait de savoir à quoi il allait avoir à faire. Faisant sortir de nouveau mes insectes de mes manches, j’en laissais une dizaine tout au plus se promener librement sur mes mains. Ré-empoignant de plus bel l’homme par son cuir chevelu, j’approchais ma main de son visage de plus en plus apeuré. Laissant mes quelques insectes descendre le long de son visage, l’homme me supplia finalement avant que le spectacle ne puisse devenir plus intéressant qu’il ne l’était déjà. Aucune de mes punaises kikai n’avait pourtant infiltrer ses divers orifices faciaux. Quel dommage. Un nom. Un lieu. Une habitation du village à travers lequel l’Hayashi nous avait forcé à nous arrêter. L’assommant, je lui laissais la vie sauve comme promis. Ne restait plus qu’à récupérer l’otage et à embarquer pour Konoha. Je savais mon clone toujours présent, il ne devait donc pas y avoir eu d’incident ou si peu. Et bien … Nous avions commencé la route à cinq et finalement nous rentrerions également à cinq. Deux blessées, un apeuré, un cadavre et moi… Je n’avais rien subit de grave, un garot de fortune ayant servi à arrêter l’écoulement de sang d’un des projectiles de l’homme à la tête de toutes ces manigances. J’avais mal, mais j’avais appris à endurer la souffrance, le poison de mes frelons ayant engourdi la zone ciblée. J’avais beau être Jonin je ne m’en étais pas sortie indemne non plus. L’Hayashi avait eu quelques atouts dans sa manche qui m’avaient prise au dépourvu. J’avais encore besoin de m’améliorer, ceci j’en étais pleinement consciente. Je ressortais de combat avec des ecchymoses, des coupures, des bleus, mais mon adversaire lui n’en ressortais pas vivant. * * * Voyant la Genin bouger alors qu’elle était allongée sur la même banquette que moi, la connaissance de Jeremiko sur l’autre, et ce dernier conduisant l’attelage, je nous savais bientôt arrivées. Je m’étais assurée des premiers soins pour les deux autres femmes qui étaient dans un état précaire. J’espérais juste que nous arrivions en effet rapidement. Gentâ, l’Hayashi ? Sur le toit, tel le paquet qu’il représentait à présent. Je n’avais pas pensé à l’emballer d’une quelconque manière, j’avais juste fait en sorte qu’il ne tombe pas, et à contrecoup une de ses mains pendaient mollement dans le vide, visible à travers la fenêtre du carreau. Morbide. |
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| (#) Sujet: Re: Darker than black [Rang B][Miko] Jeu 4 Avr 2013 - 14:18 | |
| Je respirais lentement. J’entendais un grondement, et des voix, au loin. Des voix qui se rapprochaient de plus en plus, et qui semblaient m’appeler.
- Krystal ?
Rêvais-je ? Je connaissais cette voix, et aussi étrange que cela puisse paraître, elle m’inspirait à la fois crainte et respect, peur et réconfort. Cette femme aux insectes qui étaient si durs et injustes, mais à la fois tellement protectrice. Je connaissais la réputation de son clan, et elle ne dérogeait pas à la règle. Une femme attachante, au final, qui me donnait un sentiment que je n’avais pas encore connu : le sentiment de vouloir rendre fier. Je ne la connaissais que très peu, mais je sentais déjà qu’on allait être amenées à se revoir. Et je sais déjà qu’elle n’aurait de cesse de me rabaisser. Et je n’aurais de cesse que d’essayer de lui prouver que ce qu’elle pense de moi est faux. Oui, je veux la rendre fière de moi. Je veux qu’un jour, elle soit heureuse de dire « Krystal, je l’ai connue quand elle dormait devant les portes au lieu de monter la garde. Regardez ce qu’elle est devenue ». Sois en sûre Miko, tu le diras.
J’ouvrai les yeux. On se trouvait dans la calèche qui escortait Jérémiko quelques heures auparavant. Les douleurs restaient atroces, mais l’immobilité me permettait de les surmonter. Ma tête était posée sur les jambes de Miko, et la connaissance de l’humoriste se trouvait en face de nous, un peu amochée mais toujours vivante. A travers la fenêtre pendait un bras, que je devinai comme étant celui de Gentâ. Je n’en avais jamais douté : évidemment qu’elle l’a battu. C’est une femme puissante, ça se sent…
Arrivés au village, on fut rapidement prises en charge. Miko, Jérémiko, Ryuuka et moi avons été transporté à l’hôpital, tandis que Gentâ fut amené pour être interrogé. Je n’en ai plus entendu parler pendant très longtemps. Etait-il sorti ? Ou emprisonné ? Je l’ignore, et au fond je n’avais pas envie de savoir. La dame aux insectes sortit bien plus tôt que moi, ainsi que Jérémiko. Ryuuka, quant à elle, dut rester plus longtemps : son état était bien plus préoccupant, mais ses jours n’étaient pas en danger.
Je sortis en début d’après-midi une semaine plus tard. Une nuée de papillon s’envola lorsque je franchis les portes de l’hôpital. La façon que Miko a eu de se réjouir de ma sortie ? Peut-être. On ne le saura jamais, la prochaine fois que je la verrai, elle me dirait sans doute d’arrêter de délirer, et que les seuls papillons qu’elle voit sont dans ma tête. Une femme charmante, mais tellement attachante.
Deux jours plus tard, j’étais assise dans l’auditorium de Konoha.
- Vous savez ce qui est pire qu’un bébé dans une poubelle ? Un bébé dans deux poubelles ! |
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