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 Crime [On', Aku]

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Akira
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Message(#) Sujet: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyLun 17 Déc 2012 - 22:37



- J'ai envie de chier bande de connasses !

Son ventre gargouilla au milieu de ce silence religieux qu'elle venait tout juste de briser

- Et bouffer aussi, m'faites pas chier ! NON FAITES MOI CHIER EN FAIT

Notre petite protagoniste avait bien évoluée au cours de ce séjour aux géoles de Konoha. On la sentait plus mûre, moins bête, même si sa bêtise était toujours présente. Maintenant, elle pouvait rester des heures sans manger, elle n'allait pas mourrir. Au fond, ce séjour lui avait fait du bien, même si elle ne voulait pas l'admettre. Mais la morosité la rattrappa bien assez tôt, et elle se roula en boule, se recroquevilla, accentuant sa physionomie "sphérique". Elle vivait l'enfer depuis une semaine, depuis qu'on avait décidé de la punir la première fois de sa vie. Elle regarda les contours de la cellule qu'elle avait pourtant déjà gravé dans sa mémoire tout en repensant à sa bêtise…

~FlashBack~

Nai marchait de son habitude vers sa demeure d'un pas soutenu. La faim la démangeait, s'immiscait dans son esprit alors qu'elle ésayait de combler ce vide dans sa panse. La bouse verte de Konoha n'avait rien mangée depuis trente minutes, autant dire que c'est un record pour elle. Et jusqu'à preuve du contraire, Nai n'aimait pas relever les défis. Le gouffre au fond de son ventre s'élargisait à chaque seconde qui passait, à chaque pas qu'elle faisait. Comme une lutte pour sa survie, elle se contentait d'avancer d'un pas déterminé vers le quartier Akimichi, mais elle n'avait pas pu s'empêcher en le voyant.

On aurait dit un petit poulet bien dodu qui lui tendait les bras… Un petit poulet qui avait les traits d'un petit garçon, mais pas pour Nai. Elle en avait assez d'attendre. On' lui pardonera pour cette fois-ci. Enfin, normalement. Elle avait donc repérée sa proie, et c'était élancée sur elle, lui sautant literallement dessus pour lui mordiller le cuir chevelu, tandis que ses yeux roulaient de plaisir. Sa bave dégoulinait sur la tête du poulet-humain et ses cheveux s'engoufraient à travers la gorge du mini monstre, trouvant refuge dans sa panse.

Mais malheureusement, ce n'était pas passé sous silence cette fois-ci et… Un des passants avait appellé des shinobis. Nai fut mise en prison, et y résidait pendant maintenant une poigne de jours.

~Fin du FlashBack~

Elle ouvrit les yeux, tandis que parvenait à ses oreilles la voix cassante du clochard qui partageait sa cellule :

- Il est né, le divin Biju, trois poils au cul la bite en trompette, il est né le…

- Ta gueule, Shiro.

Il n'en fallait pas plus pour le calmer. Il n'était pas méchant, au fond. Au fond… Il était comme elle, incompris. Son regard morose longeait à nouveau les murs, cherchant désespérement une faille.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyMar 18 Déc 2012 - 20:37

    Tout avait bien commencé. C’était une journée comme une autre qui avait débuté. Aujourd’hui, j’étais de bonne humeur, et rien n’était censé la briser. C’était ce que j’espérais après tout, une journée tranquille. Je ne voulais même pas faire de bêtises, taper des petits, tirer les poils des chiens, voler de la nourriture, crier et sauter de partout… Non rien de tout ça. Aujourd’hui ma décision était prise, j’allais être un enfant modèle. Oui, j’étais bien décidé. Et pour commencer, je me promenais sagement dans le village, veillant à ce que personne n’ait besoin d’aide. Ne serait-ce que pour porter le sac d’une vie… D’une personne âgée. Oui, c’est malpoli de dire une vieille dame. Tout enfant poli et modèle qui se respecte n’utilise pas un tel langage. Wahou j’étais bien parti.

    Je marchais donc dans le village. Et puis le drame arriva… Un monstre d’au moins six cents cinquante kilos me sauta dessus et tenta de me manger tout cru. La bête m’avait attaqué dans le dos, et je n’avais rien vu venir. De par son poids, elle m’avait littéralement écrasé au sol. Je sentais sa bave couler sur mon visage, et je n’arrivais pas à me débattre. C’était horrible, je n’allais pas mourir comme ça quand même ! Etant plaqué au sol sur le ventre, il m’était impossible de bouger de ne serait-ce qu’un centimètre. Ma fin était proche, je le savais. Et ce coup-ci c’était pour de bon… Et puis rien. Je venais de perdre connaissance.

    J’étais resté dans cet état quelques temps. Environ une vingtaine de minutes, si ce n’est plus. Puis je rouvris les yeux, et y avait plein de gens autour de moi. Enfin, pas énormément non plus, mais quelques uns. Ils avaient dû voir ce qui m’est arrivé, et on prit soin de moi pendant que j’étais inconscient. Et dire que c’était à moi de tous les aider, j’enrage. Quand je veux être gentil ça tourne mal, eh bah je vais rester le Aku de toujours du coup, voila. Ma décision était prise pour de bon. N’ayant pas tout à fait compris ce qui m’était arrivé, un homme ayant assisté à la scène m’expliqua. Le monstre était en réalité une Genin du nom d’Akimichi Nai. Quoi, elle était humaine ? On n’aurait pas dit. Elle avait très faim et a donc voulu me manger, avant qu’un ninja intervienne. Apparemment, elle serait même en prison à l’heure qu’il est. Bien fait pour elle, na. Je n’étais vraiment pas content du coup, et je partis donc me calmer, seul.

    ~~

    Une semaine plus tard, je n’avais plus trop mal. Il me manquait toujours des cheveux cependant. J’étais résistant après tout, ce n’est pas tout le monde qui survit après qu’un cachalot bouffeur d’hommes lui ai sauté dessus pour le manger tout cru. Preuve incontestable qui prouve que je suis bel et bien le plus fort. Mais je n’allais pas en rester là avec cette histoire. D’après mes sources, elle séjournait toujours en prison pour ce qu’elle m’avait fait subir. Tant mieux, y a des cas qui ne vaut mieux pas laisser en liberté. Mais comme j’étais un gentil garçon, je m’étais décidé à lui rendre une petite visite pour ne pas qu’elle s’ennuie. En chemin, j’étais allé voir un marchand de glace, et je lui achetai deux de ces succulentes glaces. C’était le meilleur glacier du monde entier, à ne pas en douter.

    Mes deux glaces en main, je me rendis donc à la prison du village. On m’avait autorisé à passer quand je leur ai expliqué que j’étais allé voir cette fameuse Nai qui était celle qui m’avait agressé. Ils étaient sympas d’avoir accepté. On me guida donc jusqu’à sa cellule, et je la vis. Le monstre était là. Enfin, maintenant que je pouvais la voir, je pouvais plutôt l’appeler…

      - Héé la boulette, tu te rappelles de moi ?


    J’avais le sourire jusqu’aux oreilles, car je l’imaginais déjà en train de baver devant mes deux glaces. Mais... C'était possible d'être aussi moche ? Moi qui pensait qu'on ne pouvait pas égaler une grosse limace pleine de pustules et qui bave de partout, eh bah je suis sidéré. Mon pire cauchemar a été surpassé. Oui car je suis limassophobe, et j'ai la flemme de chercher comment on dit exactement. Maintenant, ma pire phobie sera elle. Interdiction formelle pour cette aberration de la nature de s'approcher de moi. Enfin bref désolé pour elle, la bête n’a pas été assez sage pour avoir son cadeau.

      - Bon appétit la boulette !


    Et je commençais à manger les deux grosses et succulentes glaces devant ses yeux. Ahh, qu’elles sont bonnes, un vrai régal. Et je ne me retenais pas pour bien lui faire comprendre que mes glaces étaient justes délicieuses.
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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyDim 23 Déc 2012 - 17:16

Shiro s’était tût. Au fil du temps, une sorte de liaison était née entre lui et la bouse verte de Konoha, tel qu’on la surnommait. Névrosé qu’il était, il ne lui fallait pas beaucoup pour qu’il se calme, surtout quand c’était Nai qui le lui demandait. Partager la même peine et le même logis pendant une semaine, ça ne pouvait que créer des liens, et des liens puissants. Enfin, pour Shiro, cela faisait plus d’une semaine qu’il résidait là, bien plus. Des années étaient passées. Avant, le clochard qui m’épaulait était un valeureux jônin. Mais peu à peu, il commença sombrer dans l’alcool. Il avait à la boulimique raconté que c’était à cause de son amour perdu qu’il était sombré dans l’excès. Et la beuverie ne faisait qu’accentuer son image de looser. Il devenait mal perçu, dans la rue, on le dévisageait avec mépris, on chuchotait dans son dos. Alors, un jour, il a explosé. Il a agressé une vieille qui n’avait pas déméritée en ce qui touchait les insultes. Son histoire lui fit prendre conscience. Elle comprenais que la vie était dure, et qu’on pouvait sombrer à cause d’un seul saut d’humeur, un seul instant. Et puis, le clochard l’éduqua. Il lui apprit les bonnes manières, lui le fantôme déchu. Il lui avait fait comprendre la vie, à sa juste valeur. Une aide encore plus conséquente que le Myakoudou. Mais ces derniers temps, les rôles s’inversaient. Le Shiro sombrait de plus en plus dans la sphére de folie, la névrose et l’instabilité s’emparaient de lui à chaque instant. Les rôles furent inversés, et voilà qu’aujourd’hui, c’était elle qui le guidait à travers ses propres ténèbres.

Nai se souvenait encore de sa grand-mère. Ce semblant de paternité, des lustres qu’elle n’y avait pas goûté, depuis que la dernière de sa famille était partie. Alors, en Shiro, elle trouvait un nouveau foyer. Tous deux se comprenaient, ressentaient leur malheur, et se portaient mutuellement, eux, les rejetés. L’Akimichi n’avait pas été torturée à proprement parler, mais elle manquait gravement de nourriture. Au début, elle se rappelait qu’elle avait failli se suicider, elle se rappelait, ce premier contact... Où elle avait portée le couteau qu’on lui avait fourni avec son pseudo met. Elle se rappelait qu’elle n’avait pas senti la douleur, mais qu’elle avait quand même vu le sang. C’était celui du clochard qui s’était écoulé à la place du sien. Ses phalanges soufraient encore du violent contact avec le métal du couteau. Depuis, les deux êtres se fournissaient mutuellement leur doctrine quotidienne. Le Shiro gardait toujours de côté quelques morceaux de viande –les meilleurs- pour Nai, et elle, quand on la sortait pour la faire promener –car elle y avait droit- elle trouvait toujours le moyen de dérober du saké.

Et puis, une présence. Des pas qui s’approchaient, des pas soutenus. Plusieurs pas. Au fil de son séjour à la prison, l’Akimichi avait développé son sens de l’ouïe, à défaut de pouvoir se repérer visuellement au milieu des perpétuels ténèbres omnipotents dans la cellule de misère. Et puis, une seul présence, une seule personne. Vaguement, ses traits apparaissaient, je plissais les yeux. Je le reconnaissais. Lui. Ma « victime ». Il me rendait visite ? Il était bien gentil. Il avait des glaces en plus. Mais ça ne m’intéressait pas plus que ça. Mais apparemment, son intention était plus de me narguer que de partager. Le garçon qui ne devait pas être plus grand que moi me traita de boulette. Il me demandait si je me rappelais de lui. Oui, vaguement. Sans plus attendre, le soubresaut m’adressa un sourire narquois, et commença à manger ses deux glaces, tout en se délectant bruyamment. Je me retournais, et voyant que Shiro s’endormait je lui répliquais d’un ton froid :

- Baisse d’un ton connasse, il veut dormir.

Je me levais alors, puis, passant ma main autour de la cellule, je dis d’un air mystérieux :

- Ici, le temps passe. Nous découvrons, beaucoup. Nos yeux, notre estomac, nous apprenons à oublier, dans la souffrance. Alors, ta putain de glace au cacaton, tu peux la mettre ou je pense... Sous les aisselles, ça estompera l’odeur. Quoique, dans ton cas de larve asexuée, même un lavage au javel n’enlèvera pas ton immonde odeur, pourriture.

Oui, maintenant je pouvais rivaliser avec Shinichi en matière de répliques sanglantes, même si je ne comprenais pas tout ce que je disais. C’était du jargon que m’avait appris Shiro. Il allait repartir en pleurant, les glaces dans ma panse, avec un peu de chance.


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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptySam 29 Déc 2012 - 22:45

    Que c’était bon ! C’est même meilleur que d’habitude à vrai dire. Tout ça grâce à elle. Je savourais ces glaces, pour une fois. Dans l’unique but de donner faim à la boulette. Un régal. Derrière ses barreaux, elle ne pouvait plus rien me faire. Quand on est aussi atteint qu’elle, il vaut mieux ne pas rester dehors, voila où ça mène. D’ordinaire, je suis quelqu’un de gentil, toujours attentionné aux autres. Eh bah là, pas une once de compassion. Je n’aime pas les monstres, quand je serai grand j’aurais des super-pouvoirs et je les éradiquerai tous de la surface de la Terre. Elle y comprit. Alors en attendant, je m’en amuse. Et puis, elle me demanda de baisser le ton. Pas de s’il te plaît mon seigneur, et un "connasse" à la place. La blague, c’est pas comme ça qu’on demande quelque chose. La boulette ne connaissait pas la politesse. En même temps, le contraire m’aurait étonné.

    Le monstre se leva et parla. Je ne comprenais pas tout, c’était trop poussé pour moi. Après, elle reprit dans sa vulgarité. Là, étrangement, je comprenais tout ce qu’elle disait. Elle parlait beaucoup pour ne rien dire en fait, elle passait sa rage dans ses insultes. Les rôles s’inversent, j’ai rien fait moi. Puis je vis ma glace. Enfin presque rien quoi.

      - Ta maman t’a jamais appris la politesse où quoi ? Sinon elle t’a vraiment ratée. Quand on demande quelque chose, il faut être poli. Car sinon je CRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !!


    Elle est son compagnon avaient eu la chance d’entendre mon cri strident de gamin en direct. J’étais indétrônable en ce qui concerne les cris. Le monsieur allait peut-être se réveiller en tout cas. Tout dépend de ce qu’il a. D’ailleurs, il m’intriguait. Comment dormir paisiblement en étant à quelques mètres seulement de cette abomination de la nature. A la limite en l’assommant, la bâillonnant, et en se bouchant le nez, on peut s’en servir de coussin. Mais seulement si c’est trois conditions sont réunies, sinon c’est la mort assurée. D’ailleurs, elle me fit rire. Elle parlait de mon odeur, c’était la meilleure blague de l’année. Félicitations à elle. Je m’approchais de sa cellule encore plus, je touchais même les barreaux avec mes mains. Elle n’était qu’à quelques centimètres de moi. Elle parlait beaucoup, mais enfermée comme ceci elle ne pouvait pas faire grand-chose. Puis je reniflais, fort.

      - POUAH ! Tu ferais mieux de ne pas parler toi. Dis-moi, ça fait combien de temps que tu ne t’es pas lavée ? LA-VER. Tu connais ? Je ne pense pas non. En tout cas, malgré mon "immonde odeur" tu t’es bien régalée l’autre jour.


    Non, je ne l’aimais vraiment pas. Il n’y avait vraiment aucun doute là-dessus. Croquant dans l’une de mes glaces, je la regardai dans les yeux. Une glace entière venait d’être engloutie maintenant. Il ne m’en restait plus qu’une. Elle n’avait pas l’air d’être affamée, mais elle tiendra combien de temps encore ? Surtout que j’allais encore plus prendre mon temps pour celle-ci. S’il le faut, je tiendrais cette glace dans mes mains jusqu’à la nuit tombée. Je m’assis donc au sol, toujours près des barreaux de sa cage. La regardant toujours. En même temps, on ne pouvait voir qu’elle.

      - Nai, c’est bien ça ? Me présente, m’appelle Aku et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu restes encore quelques mois à pourrir ici. Tu peux me faire confiance !


    Puis un clin d’œil empli d’ironie et de joie en même temps. S’il le faut, je serais capable de la provoquer davantage jusqu’à ce qu’elle pète un câble. Avec un peu de chance, on lui rallongera sa peine.
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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyLun 7 Jan 2013 - 20:17

Le monstre difforme se leva de son strapontin fort peu incommodant, donnant un bon coup sur son fessier afin de le dépoussiérer du produit duquel il s’était imbibé. Elle craqua les doigts, tandis que son regard ténébreux se plongeait dans les iris améthystes du jeunot qui semblait plein d’entrain. Puis, elle se retint, son faciès changea complètement, passa du sérieux et déterminé à l’ébouriffé habituel. Elle explosa de rire. De toute les façons, avec le cri stridulant qu’avait émis le bambin, Shiro devait maintenant être réveillé.

- Avoue que tu a eu peur, gamin.

Elle s’était retenue, en fin de compte. Le temps ou elle devait systématiquement avoir recours aux poings était révolu. Elle avait changée de maintes façons, et aujourd’hui, ce plébe qui se dressait derrière les barreaux, lui faisait face, allait être son test. Self contrôle, insultes, charabia incompréhensible, tout ce que lui avait retransmis Shiro avant sa chute aux tréfonds

- Cooooochonu le vrai bon goût comme on l’aime chez nous !

En effet, le guerrier au passé glorieux était fin réveillé. Mais Nai elle, se focalisait plutôt sur les dires de l’enfant. Elle se retint de rire une deuxième fois. Ce petit il était juste... Pathétique. Ouais. C’était bien le mot. Un petit connard qui n’y connaissait rien à la vie. Et elle, elle allait tout lui apprendre.

- Des semaines, non ? Des semaines depuis que nous pourrissons dans cette cellule, sans rien, nous, les reniés, incompris. Mais toi, petit orphelin, car je le vois dans ton regard, oui. Toi, depuis quand date ta dernière plonge ? Et je ne parle pas d’aller à la mer, ignare.

Elle tituba, mis sa main contre le mur pour ne pas tomber, puis se tint la tête. Cela faisait un jour qu’elle n’avait rien mangée. 24 heures, une éternité.

Ca ne sera plus le cas non plus. Et je ne toucherai pas à ces glaces non plus. Pas après que tes pattes bestiales aient touchées ce cornet, et que ta tapette de plèbe ait effleurée cette crème. L’écume qui écoule de ta gueule m’insupporte.

Et puis, il dit qu’il fera tout ce qu’il pouvait pour que je pourrisse encore ici. Soit.

- Soit. Le temps que je passera ici ne fera que me rendre plus forte. Alors, approche ton oreille que je te dise quelque chose... Quand je sortirais d’ici, petit démon, je t’arracherai la vie, je te trancherai la gorge, puis te découperai en mille morceaux. Je te recollerai alors avec ma salive, ou ma pisse, puis, je te dépécerai, enfin, je jetterai ton corps dans une mare, et je rigolerai d’un rire sanglant, tandis que tous les clochards du bled te passeront dessus. Maintenant, pense à ce que je t’ai dit, chaque fois que tu ira t’endormir.

Mon visage s’anima de démence, et mon visage le plus horrible apparut. Il allait chier dans son pantalon, ce petit.

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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyDim 20 Jan 2013 - 17:26

Toujours aussi enthousiaste à me venger de l’humiliation qu’elle m’avait fait subir devant tous, m’ayant laissé à moitié mort et tout baveux. Le coup des glaces n’avait pas l’air de l’affecter vraiment. Mais intérieurement, elle devait avoir faim, non ? C’est une Akimichi quoi ! Ils sont tous gros dans ce clan, et passent leur vie à manger. Et même des petits garçons, j’en avais eu la preuve après tout. Elle allait continuer à parler en cherchant à me faire peur, sauf qu’elle n’y arriverait pas. À sa vue, je voyais bien que je ‘n’avais rien à craindre d’elle. Cette chose ne semblait pas savoir se battre, c’était une certitude. Alors, c’était inutile d’avoir peur. La dernière fois elle m’avait eu, mais j’avais manqué de vigilance, chose qui n’arrivera plus. Parce que je comptais bien la laisser moisir en prison un bon moment. En plus, on dirait bien que ça lui a fait le plus grand bien, elle parlait au lieu de taper déjà. Ah non, pardon, elle ne peut pas me taper étant enfermée. Quoiqu’avec elle, elle aurait pu s’en prendre aux barreaux et essayer de les manger pour s’échapper. Si cela se passe, je ne serais même pas étonné.

Elle reprit la parole. Je l’écoutais, mais je savais bien que toutes les insultes qu’elle pourra dire ne me fera absolument rien. Sauf l’une de ces paroles. Une m’avait interpellé et affecté. Et pas qu’un peu. C’était loin d’être une insulte, car elles ne méritaient même pas d’être relevées. Non c’était tout autre. Elle m’avait représenté comme un orphelin, et disait l’avoir vu dans mon regard. À ces quelques mots, mon sourire avait entièrement disparu, et je la regardais de manière surprise. Derrière ces barreaux, se trouvait la seule personne jusque là qui a su deviner mon statut d’orphelin, surtout en le lisant dans mon regard. J’étais vraiment surpris. Pour qu’elle puisse le ressentir, c’est qu’elle n’était pas si pourrie de l’intérieur que ça au final. Perplexe, je n’écoutais plus vraiment ce qu’elle disait par la suite. Je m’étais levé, la fixant longuement d’un regard vide. Malgré ce que l’on pouvait penser, ce n’est pas elle que je regardais malgré le fait que mon œil soit rivé sur elle.

Elle devait me trouvait bizarre de la fixer de la sorte si longtemps. Peut-être une ou deux minutes. Mais moi, je ne m’en rendais pas compte. Son charabia était fini depuis longtemps, je savais à peu près ce qu’elle avait dit, mais je n’avais pas spécialement écouté. Malgré ce qu’elle m’avait fait, je ressentais comme un malaise après avoir vu qu’elle avait comme lu en moi, pour deviner que j’étais orphelin. Je détestais en parler, c’était un sujet tabou pour moi. J’évitais toujours de parler de mes parents, vu qu’ils représentaient un peu mon "point faible". Tous deux sont morts, et je ne me souviens que très peu de mes premières années. Impossible de me rappeler de quelque chose sur eux, sur la raison qui expliquerait ma survie, alors que mon âge ne me permettait pas de vivre seul…

Sortant de mes pensées, je regardais ce qu’il me restait de ma glace. J’avais de quoi manger encore, mais je n’avais plus faim. Me retournant contre un mur, j’écrasai le cornet contre celui-ci. Des fois, je me surprends moi-même. Puis je me retournais vers l’Akimichi.

    - Tu ne me fais pas peur.


C’était très rare que je parlais avec autant de sérieux. Mais après avoir eu quelques pensées sur mes parents, je n’étais plus spécialement d’humeur à provoquer, rigoler, ni même manger des glaces. Comme quoi, ce sujet me tenait très à cœur, et cette Nai m’avait prouvé qu’elle avait une part d’humanité dans ce corps de monstre. Peut-être plus humaine que bon nombre de personnes que j’ai rencontré durant ma vie. Je ne l’aurais pas imaginé ça.

    - T’as vu juste, je suis un orphelin. J’ai perdu mes parents très tôt… Enfin bref, changement de plan…


Je pensais un peu à voix haute, en parlant de changer de plan. J’étais prêt à repartir sur des bases correctes avec elle.

    - Toi qui sais lire dans le regard des gens, ça te dirait que je t’aide à sortir ? Ce n’était pas mon intention au début, je sais bien mais… Je pense qu’on peut s’entendre.


Je n’en revenais pas moi-même de ce que j’étais en train de faire. Quelque chose me dit qu’il y a des raisons pour qu’elle ait su lire en moi comme dans un livre. Une question d’expérience ? De solitude ? C’était inutile de la provoquer plus longtemps, je le sentais bien… Au travers des barreaux, j’allais même jusqu’à lui tendre la main.
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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyJeu 24 Jan 2013 - 10:42

Elle reconnaîtrait cette lorgnade entre mille. Ce regard, l’état de son soupirail. Il faisait partie de la même catégorie de bambins qu’elle. Celle des abandonnés, des frustrés. Celle des orphelins. Elle, elle ne les a pas vraiment perdue, elle n’a pas forcement envie de les voir. Elle sait juste qu’elle a ratée sa vie à cause de leur non présence. Et aujourd’hui, elle est devenue un montre incarné. L’image du mal, de l’immondice. C’était elle, Akimichi Nai. Elle avait bien prise conscience qu’elle y était allé très fort avec le petit, mais c’était lui qui l’avait voulu. C’était lui qui avait commencé. C’était lui qui était venu ici pour soit disant se venger. Et elle, elle n’allait plus se taire. Dorénavant, tous allaient trembler sous ses mots. Cependant, le petit cœur de l’ogresse trembla, se convulsa. Elle était allée trop loin avec lui. Il ne méritait pas vraiment ça. Il en vivait déjà assez. C’était le même personnage qu’elle. Le petit gamin qui cherche à se reconstruire par tous les moyens, bêtise incluse.

Au début, Nai croyait juste qu’il s’ébahissait de sa nouvelle force de déduction, ou de sa capacité à déblatérer des insultes. Mais le Nécromant persistait dans sa léthargie, ne voulait pas en sortir. Il l’avait fixé sans relâche, pendant quelques minutes. Mais cette fois, Nai n’avait pas ri, Nai n’avait pas sourie. Nai regretta amèrement ce qu’elle lui avait dit. Et lorsque finalement, il sortit de son atonie, et qu’il moulina les glaces contre un mur, pour lui dire qu’elle ne lui faisait pas peur, qu’il s’était exprimé avec tant de tristesse, d’acrimonie et amertume, elle baisa les yeux de honte.

  • Pardon. Je, je. Je ne voulais pas dire ça...


Voilà la nouvelle Nai. Avant elle était un monstre de l’extérieur, et une débile à l’interieur. Maintenant, elle persistait un monstre de par la vitrine. La crudité de ses propos ne faisaient qu’accentuer cette image, mais son fond s’était converti du débile au gentil, sensible, mine de rien. Le susnommé Aku avoua qu’il était bien un orphelin, et qu’il avait perdu ses parents très tôt. Lui même demanda de changer de plan. Peut être avait il lu dans Nai, lui aussi.

  • Moi je ne les ai jamais connu.


Et voilà que maintenant, les liens entre les deux jeunots commençaient se tisser. En effet, le petit bonhomme à la chevelure Alpestre proposa à Nai plutôt alléchant en apparence. L’évasion. Mais non, ça ne la mènerait à rien.

  • Merci, mais. Ca ne me mènera à rien. Tôt ou tard, les hautes instances de la feuille me rattraperont, et moi, j’ai envie de me repentir, de servir Konoha. Ecoute, dans trois mois, on va me rejuger. Soit les charges contre moi tomberont complètement, soit je serais encore bonne à passer quelques bonnes années en prison pour agression vers autre ninja. Et vu que tu est le principal concerné, si jamais tu prenais ma défense et que tu demandais de faire tomber les charges. Enfin, non. Je t’en demande un peu trop, c’est pas grave...





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Message(#) Sujet: Re: Crime [On', Aku] Crime [On', Aku] EmptyVen 1 Fév 2013 - 14:57

Moi-même, je ne m’attendais pas à ce revirement de situation. C’était étrange de voir à quel point je m’attachais aux gens. Même ceux qui m’ont fait du mal. Je ne pouvais pas leur en vouloir bien longtemps. Surtout après ce qu’elle m’a dit, qui m’avait vraiment laissé perplexe… Et je ne m’étais pas trompé : elle aussi avait perdu ses parents. Elle aussi ne les a jamais connus. C’était un point commun qui avait une grande importance pour moi. Dans le fond, on se ressemblait. Dans la forme c’était autre chose cependant. Elle me répondit ensuite à ma proposition. Elle ne voulait pas s’évader, mais elle voulait servir le village et être libérée naturellement. Elle sera apparemment rejugée dans trois mois. Puis elle me demanda, bien qu’indirectement, de prendre sa défense lors du procès. Mais elle se rattrapa en disant que c’était trop me demander.

    - Tu croyais quoi ? Que j’allais creuser un tunnel pour te sortir de là ?


Je lui souriais. Non, je n’ai jamais parlé d’évasion. Je savais très bien que c’était inutile, puisqu’elle se ferait reprendre, et on m’accusera également. Non, c’était un très mauvais plan. Ce que je comptais faire, c’était de prendre sa défense. Après, je ne m’étais pas imaginé qu’il fallait attendre son procès qui aurait lieu dans trois mois. De toute manière, je ne comprenais rien de rien à la justice. C’est trop compliqué pour moi. Sa requête me tentait. Comme je me l’étais imaginé, prendre sa défense alors que je suis la victime de cette affaire lui serait bénéfique, et la sauverait d’une longue et dure peine de prison. C’est ce que je voulais faire.

    - Quand on te jugera, je serai là. Compte sur moi pour te défendre, j’ferai de mon maximum ! Je sais ce que tu as pu endurer, moi non plus je n’ai jamais connu mes parents… et…


Ma voix commençait à se nouer… Ah non ! Pas question ! Je m’étais juré de ne plus pleurer à cause d’eux. Avalant ma salive, je me repris.

    - … Et c’est pour ça que je vais t’aider. C’est la moindre des choses que je peux faire pour toi…


Je lui adressai un sourire. Elle sera libre, je pouvais lui promettre. Je n’ai beau n’être qu’un gamin, il n’en reste pas moins que je n’ai qu’une parole, et que je la tiendrais coûte que coûte. Une nouvelle amitié commençait à se créer entre nous deux, je le sentais. Notre similitude ne peut que nous rapprocher. Mais avant ça, il fallait que je lui dise quelque chose.

    - Je pourrais repasser dans les prochains jours, histoire de t’amener discrètement à manger et tout. Mais après tu ne me verras plus pendant un long moment, mais je serai là le jour J. Sur ce, je vais te laisser, et désolé monsieur de vous avoir réveillé… Je ne le referai plus, promis ! À une prochaine !


D’un signe de la main, je les saluai. Malheureusement pour son voisin de cellule, je ne sais pas si je pourrais faire grand-chose… On verra bien. Je me dirigeais vers la sortie de la prison pour prendre un peu l’air. Au passage, je m’achetai une glace, puisqu’une avait fini malencontreusement dans un mur, et que je ne me sentais plus très bien du coup.

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