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 Prisonnier de guerre [Raiko]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyMer 5 Sep 2012 - 20:19

L'endroit peut se résumer en quelques mots.

Moche.

Sombre.

Humide. Plic ploc, des gouttes tombent du plafond de manière fréquente et même périodique. Je n'étais jamais venu auparavant.

Je suis jonin de kiri, laissez moi passer. [...] Oui je le connais, pas la peine de le traiter comme un dangereux criminel, il faut plus le voir comme un otage et s'en occuper correctement. [...] Bon, arrêtez de me faire chier sinon vous allez en prendre pour votre matricule !

Mes pas me mènent devant sa cellule. Et je l'aperçois derrière la grille rouillée. Une barrière qui nous sépare. Dans sa cellule, un sceau est inscrit au sol. Son chakra est drainé en permanence. A ses poignets sont attachés deux grosses chaines, même si j'ignore vraiment à quoi cela peut servir. Les geôles du misuto ne sont pas réputé pour leur amabilité. Déjà, elles sont difficiles d'accès. Si je n'avais pas obtenus quelques faveurs auprès de Shinichi et de Yoru... Mais bref. J'observe le prisonnier et je lui dit simplement.

Désolé, pas moyen d'entrer dans ta cellule, donc on fera cela au travers des barreaux. Pas trop dur la vie ici bas ? Suffisamment nourri ? Pour l'humidité, par contre, je peux rien faire hahaha... Mais je pourrais peut-être parler pour les menottes. T'es devenu quoi depuis notre dernière rencontre ? Je pense pas t'avoir félicité pour ton grade. Jonin à ton âge, c'est vraiment pas mal, et je sais de quoi je parle...

Je rigole d'un ton léger, pour détendre l'atmosphère. Oui, c'est certain, il ne doit pas rigoler tous les jours avec ces gardiens. J'espère sincèrement qu'il n'a pas encore reçut "d'interrogatoires". Cela serait prématuré et je ne suis pas encore certain qu'une guerre avec Kumo soit inévitable. Et puis... surtout... Moi je n'ai rien contre les kumojins. Au contraire, des autres villages, ce sont ceux qui se rapprochent le plus des kirijins ! Un peu moins intelligents, certes, mais certainement avec moins de morale douteuse que les konohajins. Une goutte d'eau me tombe sur l'oeil, je la chasse rapidement avant de poursuivre.

En fait, je viens ici surtout par curiosité. D'eisenin à eisenin, tu vois, et aussi pour pas que tu t'emmerdes trop. J'ai rien contre toi, j'ai rien contre Kumo, on m'a donné des ordres j'ai obéis, tu comprends ? Et j'ai pas cherché à te tuer, même si j'avoue que le sang me monte parfois à la tête ... Je pense qu'on peut s'entendre, se comprendre alors... Toi, qu'est ce qui t'as entrainé sur la voie de la médecine ?

Ouais, je me dis que c'est une bonne entrée en la matière. Il a l'air du genre à être un shinobi avant d'être un médecin, ce qui est un peu mon opposé. Qui sait, peut-être qu'une amitié peut naitre de cette échange du troisième type, dans une cellule sombre et froide...
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyDim 9 Sep 2012 - 14:05

    Un silence pesant. Rien n’osait le troubler. Depuis que j’étais enfermé dans cette cellule, je me sentais comme coupé du monde extérieur. Là-bas, dans les profondeurs du village caché de la brume, je ne pouvais plus discerner la lueur du jour, perdant peu à peu mes repères sur le temps qui passait. Et maintenant, voilà où j’en suis. J’étais perdu, ne sachant pas depuis combien de temps j’étais enfermé ici. Ne plus voir le temps passer est une sensation horrible, on a l’impression qu’il s’est arrêté, ou au contraire on prend conscience que la vie continue sans nous. La sensation d’être exclu du monde, de sombrer. C’est tout ce que je ressentais. Au début, je parvenais tant bien que mal à compter les jours, mais j’en perdis bien vite les moyens. Tout ce que je sais, c’est que j’ai « fêté » ma majorité dans ce trou. Quel merveilleux début de nouvelle vie, je ne pouvais pas espérer mieux. Et depuis rien. Le néant. La faible emprise que j’avais sur le temps qui passe s’est finalement volatilisée.

    Et puis, les conditions étaient invivables, même pour la personne la plus endurante qui soit. Les mains enchaînées, une nourriture franchement déguelasse… Et si je ne mangeais pas c’était tant pis pour moi, puisque je n’avais rien d’autre. Mais ça à la limite, je passais outre. Non, le plus intenable était ce sceau. Cette invention du diable pompait continuellement mon chakra, me rendant plus faible et fatigué que jamais. Un simple coup de poing d’un gamin de cinq ans pouvait sûrement me mettre à terre. Un ennui plus que prononcé, des conditions insoutenables, une fatigue extrême… Je savais que j’étais fort pour me mettre dans des situations foireuses, mais là c’était le gros lot. Après être impliqué dans un grand conflit où je n’avais guère ma place, une guerre dans laquelle j’avais perdu tous mes moyens pour enfin céder à la folie, une rencontre avec ma famille qui voulait ma mort, maintenant me voila en train d’agoniser en tôle. C’est chouette non ? D’ailleurs en parlant de ma famille, mon épée m’avait été destituée. L’épée de mon père, je n’accepterais pas de la perdre ici, aux mains de l’ennemi. Non, c’était impensable.

    Sans discontinue, mes pensées étaient tournées vers le village de Kumo. A l’heure qu’il est, Rikku avait sûrement dû rentrer depuis un bon moment pour faire le rapport de la mission à Uriô-sama. La mort d’Ahori et mon emprisonnement a dû parvenir à ses oreilles. Et maintenant ? Qu’allait-il se passer ? Ce conflit risque sûrement de s’envenimer de par l’arrivée de ses deux nouveaux facteurs. Alors qu’à l’origine, j’étais persuadé que cette mission devait nous permettre de l’alléger. De là où j’étais, je ne pouvais plus rien prévoir. Tant la guerre était passée et j’avais été oublié, soit rien ne s’était encore passé. Encore une fois, ne rien savoir me préoccupait. Mais je restais confiant. Cette guerre, l’issue en sera positive pour nous. C’était une certitude.

    Et puis des pas. Quelqu’un s’approchait. Le son que produisait sa marche résonnait dans les profondeurs du cachot. C’était déjà l’heure de manger ? Etrangement, je trouvais cela prématuré. C’était surtout un moment que je redoutais. Certes, ils ne m’obligeaient pas à manger, mais il le fallait bien. D’ailleurs, je n’avais pas touché à mon dernier repas. Celui-ci était toujours sur sa table près des barreaux. Assis dans un coin de ma cellule, je devais même fournir un certain effort pour maintenir ma tête droite pour voir la personne arriver. Les pas s’approchaient, mais quelque chose n’allait pas. C’était quelqu’un de nouveau, ça s’entendait. Lorsqu’on entend jour et nuit des gardiens marcher dans ces couloirs, on distingue une certaine cadence de marche dans la sonorité des pas. C’est l’un des détails qui m’occupait pendant ce séjour, comme quoi je m’ennuyais à mourir. C’était donc différent, mais rien de sûr.

    La personne entra dans mon champ de vision. Plus elle s’approchait, et mieux je pouvais distinguer qui c’était. Eh bien je ne l’avais jamais vu, qui était-ce ? Une fois proche, il me faisait vaguement penser à quelqu’un. Dans ces traits et sa démarche. Oui il me faisait penser à Hojo, sauf que là il avait des cheveux blancs. Ainsi il y aurait une deuxième personne comme lui à Kiri ? La bonne blague, celle-là je ne m’y attendais pas du tout. Sauf que je fus surpris lorsqu’il prit la parole. Sa voix était aussi la même. Nooon ? C’était vraiment lui ? Mais… Je suis enfermé depuis combien de temps en réalité ? Il parlait de dernière rencontre. Oui plus de doute, c’était bien lui. Il était venu voir comment ça allait, et il me félicita même pour mon grade avant de rire. Ce n’était pas son rire sadique que j’avais entendu lors de nos deux précédentes rencontres. Etrange. Il ne semblait pas être là en tant qu’ennemi. Reprenant la discussion en main, il avoua venir par curiosité et ne rien avoir contre moi ni Kumo. Les ordres, voila l’excuse qu’il avait. C’était compréhensible, j’agissais selon les ordres également. Ce qui disait se tenait et j’étais assez surpris. Selon lui entre médecins, on pouvait se comprendre, et en profita pour me demander ce qui m’a poussé à en devenir un.

    Je fixai le shinobi un moment. Perplexe, c’était le mot. Avait-il une quelconque motivation de venir ici ? Ou souhaitait-il vraiment parler comme il le disait ? On verra bien.

      - Bah… Je fais ce que je peux pour tenir. C’est dur mais je fais avec. Quant à la nourriture…


    Mon regard se détourna vers la table où se trouvait mon « repas ».

      - Goûte par toi-même si le cœur t’en dit… Pour être honnête je te le déconseille.


    De toute façon, qui peut aimer ça ? Les premiers jours j’ai vraiment eu du mal, mais j’ai finis par apprendre à digérer un truc comme ça. Je pourrais lui cacher que je suis au bout du rouleau, mais je ne le ferai pas. Pourquoi ? Parce que c’était inutile, rien qu’à entendre ma voix on comprenait que la fatigue s’emparait de moi. Sans ce sceau apposé au sol, je tiendrais bon. Mais ce n’est pas le cas.

      - Oui j’ai pu devenir Jônin précédemment. Depuis Hai no Kuni j’ai pris conscience de pas mal de choses et ça m’a permis d’avancer, mais ça pas toujours été simple. Tout ça pour finir ici. J’imagine que toi aussi t’as dû passer par certaines épreuves pour en arriver là.


    Je marquai une petite pause, pour reprendre mon souffle.

      - Les ordres… Toi comme moi, nous agissons dans l’intérêt de nos villages respectifs, c’est normal. Après je ne te cache pas que je n’aurais jamais pensé une seconde que ta seule motivation était d’obéir aux ordres… Pour ce qui est de la médecine, pas tout le monde ne peut se lancer dans cette voie. Je ne t’apprends rien en te disant ça. J’avais en moi les aptitudes nécessaires, et j’ai toujours été quelqu’un de relativement pacifique. C’est pour ça que j’ai exploité ce don. Et toi ? Je te retourne la question.


    Selon lui, on pourrait s’entendre. Même si j’avais des doutes, je pourrais en apprendre plus sur lui pour mieux le juger. Mais une autre question occupait mon esprit.

      - Et puis… Depuis combien de temps je suis là ? Où en est la situation dehors ?


    Ces questions, il me fallait rapidement une réponse. Je n’y aurais jamais cru si on me l’avait dit plus tôt, mais il peut s’avérer qu’Hojo soit mon seul et unique lien vers l’extérieur.
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyMar 11 Sep 2012 - 21:47

Il est encore loquace pour un prisonnier. Je ne m'attendais pas tout à fait à cela. Je prends quelques notes mentales sur la qualité de la nourriture. D'habitude elle est droguée, mais j'ai insistée pour que la sienne ne le soit pas. M'as-t-on seulement écouté ? Je l'ignore, mais je me garde de poser la question. Elle serait mal prise. Il me demande alors comment est la situation à l'extérieur. A vrai dire, je ne suis pas le mieux placé pour en causer, je sors rarement la tête en-dehors de la clinique ou de mon laboratoire. Toutefois, je n'ai pas envie de montrer mon ignorance non plus. Je la feins, et je la déguise derrière une énigme.

La situation est facile à deviner. As-tu été torturé ? Si oui, c'est que tu ne dois plus espérer une linération et que la guerre est ouverte. Si non... c'est que les hostilités ne sont pas encore clairement établie...

De là où je suis, il ne peut sans doute pas distinguer mon léger sourire aux lèvres. Cette réponse sybilline devra lui suffir. S'il veut plus d'informations, cela sera donnant donnant, mais je ne pense pas qu'il s'en rendra compte. Et je n'ai pas envie d'expliciter cette implication non plus. Il est des choses que seuls un interlocuteur intelligent peut comprendre. Et ce genre d'interlocuteur est délicieux, mais trop rare.

Je me permets, après un petit silence de commenter sur ce qu'il a dit précédemment.

Un pacifiste hin... Ha, quelle ironie. Je parie que tes équipiers ne t'ont jamais prit au sérieux.

Et puis je me mets lentement à parler de quelques souvenirs de jeunesses. Des phrases choisies avec soin, évidemment. Parce que je suis un mec réfléchi avant tout. Mais en gros, je narre ma petite enfance, mon attrait pour les sciences et ma fascination pour la biologie. J'explique clairement que pour ma part, ce n'était pas pour sauver les autres, mais par admiration pour le corps humain en tant qu'organisme. J'explique aussi qu'au vu de mon grand âge, mon parcours de shinobi est encore court. Récent. Incomplet. Que mes équipes n'ont jamais été très... valorisante et que je n'ai jamais été vraiment été intégré dans le village. Bien que depuis peu je soigne les bobos de tout le monde.
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyVen 28 Sep 2012 - 18:44

    Une torture… Non je n’ai pas été torturé, enfin pas directement. Je ne pense pas que dans ses dires, il était question de ces conditions de vie. Si ce qu’il dit est vrai, alors la guerre n’était pas encore lancée. L’idéal serait que je puisse m’échapper avant que tout ne commence. Mais comment ? Dans cette situation, je me retrouvais comme "dépendant" de la volonté et des actions des autres. Si je voulais m’enfuir, j’aurais besoin d’une aide extérieure, et ce n’était clairement pas Kiri qui me l’offrirait. C’était vraiment mal parti cette histoire.

      - Je vois.


    C’est d’un ton sombre et froid que j’avais parlé. Il n’était peut-être pas trop tard pour trouver une solution, mais laquelle ? C’est cette situation qui me rendait mal. Tant bien que mal, je persistais à garder espoir, mais ce n’était pas une tâche aisée.

    C’est ensuite qu’il me répondit sur ce qui m’avait poussé plus jeune à devenir un ninja médecin. Il pensait qu’on ne m’avait jamais pris au sérieux quant à mes motivations pacifiques. Ainsi c’était ce qu’il en pensait ? Ca ne m’étonnait même plus. Nous venons tous deux de deux villages différents, nous n’avons pas hérité des mêmes valeurs et nous n’avons pas fait les mêmes rencontres. Et même sans ça nous n’étions pas pareils. La divergence d’opinion s’expliquait d’elle-même. Mais revenons-en à notre sujet principal. Alors que je n’étais devenu médecin que pour des raisons de caractère et de vocation, lui développa plus en détail, de sa jeunesse à aujourd’hui. Lui et moi étions assez différents sur ce point une nouvelle fois, puisque lui était plus passionné par la recherche, les expérimentations… Tandis que moi j’étais plus dans les soins. Puis il enchaîna sur son parcours, ses équipes, son intégration au village ainsi que d’autres détails. Il avait beaucoup à dire en tout cas. Je commentai tout d’abord sa remarque sur mon côté pacifique.

      - Détrompe-toi. Il m’est arrivé d’en parler, et on ne me la jamais reproché. J’ai connu des personnes de valeur qui ne sont en aucun cas obnubilés par la guerre.


    C’était vrai quand j’y repensais. En disant cela, je pensais surtout à l’équipe dans laquelle j’avais été étant Genin, voire Chûnin et qui aujourd’hui n’avait plus vraiment lieu d’être. Lors de notre rencontre, j’avais pu rencontrer des personnes avec qui je partageais entre autre une même vision des choses. La forme différenciait, mais le fond était le même. Je n’éprouvais pas le besoin de développer plus en détail dans ce sujet. Et puis, j’avais dit le principal non ?

    Cependant, sur ces explications, j’avais quelque chose à redire.

      - Il y a quelque chose que j’aimerais savoir. Dans tout ça, quel est ton intérêt ? Tu dis ne pas bien être intégré à ton village, et tu as aussi dit que tu n’avais rien contre Kumo. Tu agis donc à l’encontre de ta volonté si je comprends bien… Qu’as-tu à y gagner ?


    Je marquai une légère pause avant de reprendre, insistant sur un certain détail.

      - En disant cela, je n’ai aucune intention particulière. Je veux juste comprendre. Puisque je ne te vois pas comme un pion que Kiri peut manipuler à sa guise.


    Ce n’était pas un mensonge. Mon but n’était pas de le faire douter ou autre, puisque je le savais bien capable d’y avoir déjà réfléchi. Un détail m’échappait, et je le voulais.
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptySam 6 Oct 2012 - 18:45

Voilà qu'il essaie de me comprendre maintenant. Il s'essaie à l'analyse. Je ris. Il me prend légèrement de haut, alors que je suis bien supérieur. Déjà, je n'ai pas tout ce complexe de "pacifisme", de "bienséance", "d'amour". Je suis un être libéré. Un Roi sur terre. Qu'il essaie de me... vulgariser... derrière une compréhension. Mais je m'empêche de répliquer méchamment. Non, ce n'est pas mon but. Je suis ici pour le savoir et non pour ma propre personne. Je consens à en dire un peu plus.

J'agis toujours en accord avec mes principes. Mais ils sont complexes à la compréhension.

Pas la peine de m'épancher sur le sujet. Et puis, là, c'est la cerise sur le gâteau. Il parle de kiri et de manipulation. Que je serais un pion. Moi ? Moi, Yakushi Hojo ? L'intellect à l'état pur ? Alors que c'est moi qui ai choisit Kiri précisément parce que c'était le village le plus adapté à MES besoins ? Là j'éclate de rire. Un rire qui réchauffe toutes les geôles et qui arrivent sans doute même aux oreilles des gardes. On va sans doute me faire la remarque. Oh que oui. S'il y a une manipulation, elle est dans mon sens uniquement. Après tout, je fais pas mal d'expérience dans des zones grises que me permet mon statut de shinobi. De plus, je commence à être... important. Influent. Ecouté. On me demande des conseils. On me considère, à juste titre, comme sage et avisé. J'ai définitivement plus d'emprises sur Kiri que le contraire. Mais, pour la bonne forme, je réponds... de manière politiquement correct.

Tu me fais rire. Non, il n'est pas question de manipulation entre Kiri et moi. Nous sommes partenaires.

Un instant de silence qui contraste avec le rire de tout à l'heure. Je réfléchis, et je décide de lâcher le morceau. Ou du moins, la grosse majorité du morceau.

Je vais être franc, ce qui m'intéresse, c'est le savoir. Je veux en savoir plus sur toi, parce que tu m'intrigues. Ton existence est une abération à mes yeux. Je veux savoir ton histoire, ta motivation, ton environnement, ta famille. C'est plus fort que moi, j'aime comprendre, analyser les choses et tu échappes complètement aux cadres de mes données. Et je serais prêt à.... envisager... d'améliorer ta situation. Si tu vois ce que je veux dire.

Ce deal me semble on ne peut plus que correct, du moins sur papier. Après, rien ne me dit qu'il va effectivement l'accepter. Il me semble encore sur la défensive, et pourtant.
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyDim 7 Oct 2012 - 15:38

    Ce rire… On peut dire que mes dernières paroles avaient eues un effet sur lui. Par forcément un que j’attendais particulièrement, puisqu’il n’y en avait pas. Comme je lui ai dis, je voulais avoir son avis sur la question. Pas spécialement le faire réfléchir sur ce sujet ou autre, puisque la parole d’un prisonnier et ennemi n’a généralement que très peu d’impact au vu de la situation. C’est chiant à reconnaître, mais pour l’instant je ne pouvais avoir aucune influence sur ce qui m’entourait, lui y comprit. Mais bon, comme je l’ai déjà dit, mon intérêt est tout autre. Son rire finit par s’estomper après un petit moment. Il déclara ensuite qu’entre lui et Kiri, il n’y avait pas de manipulation, mais juste de la coopération. Des partenaires donc. Il n’avait pas froid aux yeux, ça peut paraître arrogant de se placer sur un pied d’équité avec un village. C’est pareil pour bon nombre de ninjas, il y a ceux qui donnent des ordres, d’autres qui obéissent, et ce jusqu’au plus bas de l’échelle. Je n’étais pas très convaincu de ce qu’il avançait, mais je ne le connaissais pas encore très bien, et le fonctionnement de Kiri encore moins. Etrange, mais peut-être vaudrait-il mieux que je garde cette pensée pour moi, tout dépendra de ce qui s’ensuit.

    Et puis c’est le silence. Je ne voyais pas grand-chose dans cet endroit sombre, mais je voyais bien qu’Hojo était en pleine réflexion. Quelque chose devait le travailler, cherchait-il ses mots ? Ou autre chose ? Il reprit finalement la parole, et le ton semblait ne plus être le même. J’écoutai. Certaines choses furent expliqués, puisqu’en y réfléchissant bien, ça m’aurait étonné qu’il ne vienne juste pour taper la discute. Ses paroles étaient intéressantes, il ne passait plus par quatre chemins, mais allait droit au but. Comme il le disait, ce qu’il voulait était simple : le savoir, comprendre. Il était même allé jusqu’à dire que ma vie était une aberration à ses yeux, si ce n’est dire. Il était dans l’incompréhension, et souhaitait en savoir plus sur ma personne pour comprendre. Je l’intriguais à ce point donc ? Et ce serait la raison de sa venue entre autre ? Intéressant comme révélation. Puis il avait tourné ça d’une manière à ce que chacun trouve sa part du marché. Il parlait "d’améliorer ma situation". J’ignorais ce qu’il comptait faire, ou ce qu’il pouvait faire. Mais s’il tient ses promesses, la situation pourrait s’améliorer. Mais je ne cache pas que je ne m’attends à aucun miracle. J’étais intrigué, perplexe.

      - C’est une proposition intéressante.


    Rien de plus pour l’instant. Je réfléchissais à que dire, puisque pour répondre à ses exigences, j’allais devoir pas mal parler. Une chance pour lui que j’en avais plus appris sur mon passé ces derniers mois, puisqu’il aimait bien en savoir plus.

      - Hmmm... Je suis natif d’une île pas très loin d’ici, près du pays de l’eau. C’est assez jeune que mon père m’a amené avec lui jusqu’au pays de la foudre avant de disparaître un peu après sans laisser de traces. Plus tard j’ai appris qu’il avait trahi notre clan qui vivait aussi sur cette île, j’ai donc du vivre seul sans n’avoir jamais été bien trop aidé, en plein dans tous les conflits qui ont persisté dans le passé. C’est dans ces moments-là que le seul instinct qui subsiste est l’instinct animal, celui de survivre, alors que le monde extérieur m’était totalement inconnu, dans les principes et l’histoire. La seule personne qui m’est venue en aide dans cette période et morte peu de temps après.


    Je marquai une pause. Ce n’était pas tous les jours que j’en parlais, et la suite encore moins.

      - A l’origine, je ne suis aucunement lié à l’univers des ninjas. Mon clan vivait et vit toujours en autarcie. Mes valeurs, je les tire de là-bas, et non de ces systèmes à l’avenir si incertain. Et pourtant, j’ai été intégré à ce monde-là. Tu dois sûrement penser que c’est une vision vraiment naïve des choses, mais j’ai accepté de devenir ninja pour les autres et non pour moi en premier lieu. J’ai mes propres objectifs : contribuer à un renouveau. Je ne veux plus de guerres. Mais pour ne pas te mentir, j’ai été à un moment "séduit" par ces guerres, pensant que j’irais mieux après. Quand j’y repense j’ai honte. Si je veux la paix, c’est pour ne plus gâcher encore plus de vies, et je me bats dans cet unique but, puisque il y a des personnes que j'apprécie et qui ne méritent pas le même sort que ceux qui sont morts sous mes yeux. Je suis un ninja, mais je ne me considère pas vraiment comme tel, je suis juste un humain. C'est ce que j'ai compris en grandissant et en gagnant de l'expérience.


    J’ai du tout dire, du moins dans les grandes lignes. Il y a des détails que je lui ai épargnés, puisqu’ils sont dénués d’intérêt. Cela lui avait-il suffit ? Je me le demandais.

      - Tu peux en penser ce que tu veux, tu ne seras pas le premier à ne pas me comprendre, et sûrement pas le dernier. Alors ? Ton analyse ?
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyDim 7 Oct 2012 - 17:20

Finalement, Raiko s'est décidé à s'ouvrir, et à me parler. Il me parle de lui. Je fais des notes mentales sur le sujet. Il sera R-45. Plus facile à retenir. Je conserve tout ce qu'il me dit. Je peux déjà en faire une excellente analyse, mais elle ne sera pas parfaite. Aussi, je préfère ne rien lui dire pour le moment. J'entends un toussotement au bout du couloir. Le garde me regarde. Flute.

Hum, c'est un début. Mais je crois que le gardeme toise d'un mauvais oeil. Je reviendrais dans quelques jours, on continuera de causer. J'essaierais de venir avec de la vraie bouffe, a défaut de mieux, donc n'attire pas trop l'attention sur toi et je devrais passer sans problème.

Le mieux serait qu'il fasse profil bas, et qu'il obéisse à tout ce qu'on lui demande. Mais cela serait trop lui demander. Non, juste passer discret, cela suffira. En tout cas, je ne mens absolument pas. Je compte bel et bien lui apporter de la vraie nourriture sans aucune drogue ou poison. Un marché est un marché. Et cela me fera plaisir de le voir avec un grand sourire à ma prochaine visite. Je me lève. Rapidement, je chuchote à son égard.

Peut-être que tu reverras Kumo. Mais c'est encore trop tôt pour en être sûr. Adios !

Je ne veux pas qu'on me suspecte pour le moment, mais je vais commencer à étudier son évasion.

[...]

Le temps s'écoule avec les gouttes que tu entends dans le couloir. Le silence est systématiquement troublée par ces bruits aqueux. Après un temps que tu n'arrives pas à déterminer, tu entends des bruits de bottes dans le couloir. Gouttes, gouttes, claquement de bottes, gouttes, gouttes, bottes, éternuement, un garde qui rigole, goutte, tintement mécanique, rouillé. Bottes, gouttes, bottes. Ils sont en face de ta cellule. Ils gueulent.


TIENS TOI A CARREAU ! FACE CONTRE MUR !

Ils ouvrent et te rouent de coups de matraques. Un coup à la nuque te fait sombrer dans l'inconscience.

Tout devient noir, sombre. Silencieux.

Et puis d'un coup.

Goutte, goutte. Bruits métalliques autours de toi. Plus de bottes, mais des frissements de tissus.


Bienvenu dans ta nouvelle chambre, princesse.

Si tu ouvres les yeux, tu te découvres dans une nouvelle salle. Couché sur une table froide et humide. Poisseuse. Tu te rends compte que tu es couché sur du sang. Tu es enchainé et torse-nu. Ton chakra est toujours bloqué et plusieurs personnes s'affairent autours de toi. Masqués, et en robes noirs du Misuto. Il s'agit de la section de torture et d'interrogation. Le leader a un masque tout blanc et se penche au-dessus de toi. Il te parle doucement.

Tu peux m'appeler le Masque, princesse. On va apprendre à bien se connaitre toi et moi. Tout d'abord, tu vas me dire tout ce que tu as à me dire sur ton village au niveau de l'organisation. Tu vas ensuite me raconter tes missions, tes coéquipiers, décrire leurs techniques. Ce que tu voulais faire parvenir comme message à Shinichi également.

Gouttes, gouttes. Un senbon dans la jambe. La douleur est faible et éphémère, mais elle surprend. Tu as à peine le temps de respirer qu'un autre senbon est planté dans l'index d'une de tes mains. La douleur est nettement plus aigüe. La voix douce continue de parler.

Et tu parleras, princesse. Peut-être pas au début, mais tout le monde finit par parler. Comme l'autre. Oni Ryozuki. Un kumojin tout comme toi. Il a parlé, bien sûr. Il ne nous est plus d'aucune utilité. Mais, à chaque fois que la princesse refusera de répondre à mes questions, il subira une heure de torture. Sa chambre est à côté, tu seras aux premières loges. Alors commençons...

Et là s'ensuit le bal lent de la torture, et des questions. Des questions qui changent, qui varient, tout comme la torture. Mais une constante reste. La cadence augmente. L'importance des questions aussi, et les tortures font de plus en plus mal. Parfois, un assistant te soigne et vérifie tes constantes biologiques. Et tout reprend. Dans le fond, tu entends régulièrement des cris quand tu refuses de répondre. Bienvenu en enfer. Au bout d'un temps qui te semble une éternité, on te refout dans ta cellule.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyDim 21 Oct 2012 - 15:10

    J’avais déballé mon sac, c’était ce qu’il voulait. S’il pouvait me venir en aide, alors ce n’était que très peu payé. Ce que je voulais, c’était de sortir de ce trou à rat au plus vite. En restant passif, sur la touche, je ne pouvais rien faire. Au moins, ce magnifique séjour m’avait été bénéfique en un sens, c’est que j’ai pu me remettre quelque peu en question, et notamment sur moi-même. Ce que j’avais dit, je ne l’aurais peut-être pas pensé avec autant de conviction plus tôt. Puis le médecin s’exprima une nouvelle fois. Apparemment, il devait se retirer. Il parla de venir avec une meilleure nourriture, puis me conseilla de ne pas attirer l’attention sur moi. Il reviendrait avait-il dit. Allait-il vraiment m’aider ? Et puis d’après son conseil, j’avais l’impression qu’il avait comme un plan.

    En guise de dernières paroles, il me fit parvenir discrètement quelques mots. Il y avait des chances pour que je retourne à Kumo ? C’était ce qu’il avait dit. Je commençais à croire que je pouvais un minimum lui faire confiance. Chose que je n’aurais jamais crû. Faire confiance à un Kirijin, j’espérais ne pas faire une grosse erreur. Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre, et de voir le dénouement de cet acte.


    Plus tard.


    Tout était noir, puis je commençais à apercevoir de la lumière. Plus vive que celle à laquelle je suis habituée. Ouvrant complètement les yeux, j’étais autre part, plusieurs personnes à mes côtés, tous vêtues de noir. Des chaînes me privaient de tous mouvement, j’étais allongé sur une table qui baignait dans le sang, torse-nu. Mais… J’étais où là ? Et puis je sentis une douleur dans la nuque, qui me rappelait la scène. On était rentré dans ma cellule, j’avais reçu plusieurs coups dont un dans la nuque. Puis rien. J’étais maintenant là. De plus, mon chakra était toujours entravé. Tout portait à croire que j’allais subir l’un des pires châtiments au monde : la torture. Une personne s’avança, et se distinguait des autres par son masque blanc. Il se faisait appeler le Masque, et m’appelait princesse. Bon, j’avais déjà entendu pire, mais ce n’était vraiment pas rassurant. Depuis cette mission, la situation se dégradait de plus en plus. Surtout que la personne qui se tenait là voulait que je parle. Mais non pas sur moi comme l’avait fait Hojo plus tôt, maintenant c’était sur Kumo. L’organisation, mes connaissances et leurs techniques, mes missions, ainsi que le message que je voulais transmettre au Nidaime Mizukage.

    Une douleur dans la jambe, puis une autre sur mon index gauche. Le ton était donné, tout s’était enclenché. Et puis je savais bien que ce n’était que le début. Puis j’appris qu’un autre Kumojin était ici, et qu’il subira une heure de torture quand JE refusais de parler. Enflures. Je me foutais de souffrir moi-même, mais je ne pourrais sûrement pas supporter que quelqu’un subisse à ma place. J’étais dans la merde.

    Le temps passa encore plus lentement qu’auparavant. La souffrance s’accentuait, aussi physiquement que psychologiquement. Et c’était cette dernière souffrance qui était la pire. M’efforçant de ne rien dire, j’entendis par la suite des cris qui me déchiraient de l’intérieur, en plus de devoir supporter mes propres douleurs. Et cela restait longtemps comme ça, je n’avais beau rien dire depuis je ne sais combien de temps, ils étaient toujours là, déterminés à me faire parler. Ca ne s’arrêtera jamais, c’est ce que je commençais à réaliser. De nouveaux cris, de nouvelles blessures. Un nouvel entêtement de ma part, et la scène se répéta. Si je le pouvais, j’aurais pu mettre fin à mes jours, là. Mais une autre personne dépendait de moi, et puis je devais impérativement survivre. Survivre. Ce mot restait dans ma tête, c’était devenu depuis quelques temps mon objectif. Même, ça l’a toujours été. Genin, je l’avais déjà dit. Puis je repensais à ce qu’avait dit Hojo : peut-être que je reverrais Kumo. Si je continue de me taire, je n’y retournerais pas et Kumo perdrait un haut gradé. Dans tous les cas, ma situation n’arrangeait pas le village. Maintenant que faire…

    Impossible de dire combien de temps cela faisait que la torture avait commencé. Longtemps en tout cas. Et la souffrance était toujours aussi forte. Un nouveau cri se fit entendre. Cette sensation… En quelque sorte, c’est moi qui suis en train de le tuer…

      - Stop !


    C’était sorti tout seul, mais je le pensais. J’étais au bout du rouleau, ce n’était plus supportable. Je n’avais plus la force, ni l’envie de résister.

      - C’est bon, je vais parler…


    Il fallait m’y résoudre malheureusement. Mais que dire… Par quoi commencer…

    Le village. J’en parlais, de ce que je savais du moins. Les personnes que je connaissais le plus à Kumo étaient mortes, ou disparues. Des données sûrement inexploitables de ce côté-là. L’organisation, pour moi c’était instable. Je parle surtout de ce changement, du passage de la neutralité à la guerre. Une politique instable, changeante donc. Un village qui n’avait plus du tout les valeurs d’autrefois, ce que je n'appréciais pas. Pour les missions, j’en ai parlé aussi, comme le reste. Rien d'intéressant sur ce point par contre. Cependant pour le message, j'aurais préféré ne pas en parler, mais je lui expliquais à contrecoeur que je n’avais aucune idée de son contenu, et ce depuis le début. Que seul le Raïkage était au courant de ce qu’était ce message destiné au Mizukage. Quand je repense à quel point ce message m'avait mis dans la merde... Je parlais depuis un moment déjà, de tout ce que j’ai su entre mes débuts à Kumo, jusqu’à aujourd’hui. Passant par mes rencontres, mes missions. Créant alors un nouveau sentiment de dégoût. Dépité, cela continua, puis c’était fini. Retour à la case départ, à attendre une suite.

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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyDim 21 Oct 2012 - 18:23

Des pas précipités dans le couloir. Et une voix familière.

J'ai réussi à te trouver du pain, pas facile à faire passer sur le côté mais...

Je m'arrête et je renifle à plusieurs reprise. Pas la peine d'être ninja senseur pour reconnaitre cette odeur cuivré. Celle du sang. Et pas en petite quantité.

Raiko... c'est... c'est l'odeur du sang que je respire ? Tu es blessé ?

Petit silence de ma part. Je crois que ma surprise est parfaitement jouée. Je sais évidemment bien qu'il a été interrogé, puisque c'est moi qui l'ai fait. Mais je ne veux pas qu'il le sache. Je fais semblant de réfléchir avant de dire.

Hum... Je vais devoir agir plus rapidement. Si tu es sous la coupe du Misuto, tu ne seras pas capable de t'enfuir au bout de deux traitements comme celui-là. D'autant plus que j'ai apprit l'exécution du kumojin il y a quelques temps. Mais on ne m'a pas permis d'accéder au corps. Je soupçonne qu'on a masqué sa mort en interrogatoire, et qu'il s'agissait d'un autre prisonnier qui a été exécuté. Mais soit. Ta vie est en danger, et Kiri a rien à gagner de ta mort.

Mon air est sérieux. Mon air est grave. Oh je m'adore, je me donnerais bien l'oscar du meilleur acteur. Merci public. Je tiens à remercier mes parents, sans qui... Bref, je sors devant ses barreaux et je contemple ma victime. Puis mes yeux vont par terre. Je vois une trainée de sang qui mène en-dehors de sa cellule. La conclusion logique est qu'il a été torturé dans une pièce séparée. Hojo peut être au courant au vu des éléments. Enfin, mon autre Masque. Ma voix se fait... différente. Il est l'heure de faire le pacte de faust. De lui proposer l'impensable.

Si... tu me fais confiance, Raiko, alors je peux essayer de te sortir d'ici. J'attendrais qu'ils te transportent à ta cellule d'interrogatoire. Essaie de cacher cette fiole - elle contient un anti poison très fort et une drogue qui réveille. Fais semblant d'être inconscient... et puis réveille toi et crache leur dessus. Cela... devrait faire l'affaire pour m'innocenter. Je m'occupe du reste. Je pars maintenant, parce que je risque ma vie et ma réputation pour toi. Alors... N'en parle JAMAIS à personne.

Car c'est ainsi que marche le chef de la torture et de l'interrogatoire de Kiri. Je suis la main qui sauve tout autant que celle qui fait du mal. Hojo récupère la gratitude, et ses masques récupèrent la haine. Malgré lui, Raiko sera probablement reconnaissant envers son bourreau. Il a déjà dit tout ce qu'il savait. Et cela a été répété, et confirmé. Je n'ai plus aucune utilité pour lui... Sauf pour le long terme. La guerre avec Kumo ne s'éternisera pas. Elle aura une fin. Et lorsque cette fin arrivera, il sera toujours reconnaissant envers moi. Et peut-être qu'un jour j'aurais besoin d'un retour de "faveur". Il peut devenir malgré lui un espion double.

Ou plus simplement, faire office de bouc émissaire. Je connais presque tout de lui par mes deux masques. Je connais des détails de sa vie intime. Je pourrais en faire une marionnette qui danse au son du destin que j'aurais personnellement dicté. Un jour, tu as refusé d'être mon valet Raiko. T'en souviens-tu ? Maintenant, tu vas le devenir malgré toi. Malgré ton honneur et ton orgeuil.

Oui, je suis machiavélique. Et j'aime la beauté de ce paradoxe pourtant improbable qu'une victime en vient à éprouver de la gratitude sincère pour celui qui la torturé.
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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptySam 27 Oct 2012 - 23:17

    Cette cellule, je la connaissais que trop bien. Toujours la même. J’avais pu goûter à quelque chose de nouveau l’espace d’un moment, et ce n’était pour rien au monde quelque chose de plaisant. La torture, c’est quelque chose d’horrible. J’étais autant blessé physiquement que psychologiquement. Mais quand est-ce que cet enfer allait prendre fin ? Ca devenait franchement lourd. Et Hojo, qu’était-il devenu ? Tout s’était enchaîné assez vite, mais pour moi le temps qui passait n’était qu’éternité. Et d’ailleurs, lorsqu’on parle du loup… De nouveau, j’entendis des pas. C’était lui, le Yakushi était bel et bien de retour. Il ramenait quelque chose d’intéressant. Du pain. J’aurais pu être content, mais avec ce qu’il s’était passé je n’avais pas le moral. Les derniers évènements m’avaient coupé l’appétit d’une force…

    Il parla puis s’interrompit. Il disait sentir l’odeur du sang, et me demandait si j’étais blessé. Il n’était pas au courant alors ? Je ne disais rien, je ne me sentais pas de répondre. La réponse qu’il attendait, il allait le constater, il le savait vu ce qu’il avait senti. Je me contentai tout de même d’hocher légèrement la tête, toujours assis dans un coin de la cellule. Il finit, après un court silence, par continuer dans sa lancée. Selon lui, je n’aurais plus aucune chance de m’échapper si je subissais une nouvelle fois cette torture. Et puis, l’autre Kumojin avait finalement été exécuté. Le sort s’acharnait contre moi, contre nous. En gros, quand je ne leur serai plus d’aucune utilité, ce sera ma fin. Je le savais, mais je voyais que cela approchait. Je me demandais si j’avais encore une raison de survivre, mais je tenais bon. Si mon destin était de mourir ici, alors je traverserai cette épreuve jusqu’à mon dernier souffle. Mais il parlait d’agir. Comptait-il réellement me tirer d’affaire ?

    Puis il me proposa quelque chose de fou. M’aider pour mon évasion. Il me proposa un plan, et me confia une drogue spéciale. Avec ça je pourrais rester réveiller et simuler d’être inconscient. Pas mal, et après je pourrais leur cracher dessus puis me casser avec son aide. Restait à savoir si je pouvais avoir confiance en lui. Au pire, si je ne tentais rien j’allais finir exécuté d’après ses dires. Qui ne tente rien n’a rien comme dit le célèbre proverbe.

      - J’accepte… Tu as ma parole je n’en parlerais à personne.


    J’étais en train de conclure le pacte le plus risqué de toute ma vie. Je pourrais le regretter amèrement, ou au contraire me dire que j’ai bien fait d’accepter. Je n’avais que très peu hésiter, car je savais que c’était mon unique et dernière chance. Hojo, je te fais confiance.

    Le temps passa, puis les pas sourds étaient revenus. Danger. Tout allait se jouer maintenant. Je pris ma drogue discrètement, puis je la cachai dans mes vêtements, à l’abri d’un quelconque regard indiscret… Et la même scène que la dernière fois se répéta, à une exception près. J’étais toujours conscient, ça n’avait pas raté. Merci, il y avait encore de l’espoir. Je simulais l’inconscience, et j’attendais LE moment propice. Les gardes ne se doutaient de rien apparemment, ils parlaient entre eux. Le moment était venu, et j’appliquai ce qui m’avait été dit par Hojo. Nul doute qu’ils ne devaient s’attendre à rien. A moins d’avoir été trahi mais bon, j’essayais de ne pas y penser. Avec cette drogue, et avec ce qui a été prévu, j’allais pouvoir m’échapper de cet enfer, enfin. La liberté me tendait les bras, et je m'empressais maintenant de me diriger vers elle. Je partais enfin.

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Message(#) Sujet: Re: Prisonnier de guerre [Raiko] Prisonnier de guerre [Raiko] EmptyDim 28 Oct 2012 - 9:59

En haut du couloir, tapis dans les ténèbres, j'épie les gardes. Dès que Raiko leur crache dessus, je leur envoie des senbons empoisonnés discrètement. Le crachat de Raiko, c'est la diversion. Ils tombent au sol. J'arrive avec un sourire et je tends un sac au Kumojin.

Enfile cet uniforme. Je te mène à une sortie...

Et je l'emmène par un dédale de couloirs, et de sous-terrains. Parfois, on nous demande notre identité. Souvent je fais un sourire franc et glaciale et on arrête de me poser des questions. Je crois que je fais peur. Cela doit être depuis que je suis passé chef de la section torture et interrogatoire. On n'ose plus me poser des questions. Par une vieille porte non gardée on sort enfin à l'air libre. Nous voici au village de la brume. Je l'emmène discrètement a la plage la plus proche. Je lui montre une direction vague.

Va au Nord-Est à partir d'ici. Tu connais la technique de la marche sur l'eau hin, rassure moi ? Bien. Tu traverseras certainement une brume, mais avec cette boussole tu finiras par atteindre Yuki no kuni. De là, tu pourras te débrouiller pour atteindre Kumo. Je t'ai préparé en vitesse un casse-croute pour quelques jours, dans le sac également, mais tu devras probablement te débrouiller par toi même au milieu du chemin. Bon vent...

Je le salue tandis que je l'aperçois partir vers la liberté.

Et je retourne au cachot. Soigner les deux gardes volontaires et leur faire jurer le silence a toute personne extérieur du Misuto et du kage. Ensuite, je me mets à pianoter un rapport. Un énorme rapport en long, en large. Sur Kumo. Sur Raiko. Sur ses missions. Sur ce qu'il sait. Peut-être qu'un jour cela sera utile... D'autant plus avec la guerre contre Kumo qui se profile.

Et puis peut-être qu'un jour nous nous recroiserons, et alors j'arriverais certainement à lui tirer des informations complémentaires par ce syndrôme de Stockholm amélioré. Un futur espion a Kumo... Voilà qui est plus intéressant qu'un ninja mort dans nos geôles. Et puis ce n'est pas un jonin pacifiste qui fera la différence dans notre conflit n'est-ce pas ? Fu fu fu

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