Le temps me paraissait long, séjournant sur une tour plus ou moins haute, je devais faire face aux incessants cris des jeunes qui passaient là. Mon réveil n’avait alors plus lieu d’être, m’étirant les bras je fis signes aux gardes qui étaient postés non loin de là. Etait-ce une coïncidence de les voir si proche de chez moi ? Il ne faisait que surveiller le village, ces derniers temps cela était une vraie manie ce qui se comprenait. Tout d’abord l’intrusion d’un inconnu pour revendiquer un prisonnier, et puis maintenant que l’examen des Chuunins à débuté dans mon village, les forces de Konoha sont moindre. La surveillance a donc dû être renforcée de manière drastique par l’Hokage, plusieurs ninjas sont partis pour surveiller les agissements de Suna ou bien par simple envie. Bref, moi j’étais bien resté au pays du feu, après tout mon rôle d’ambassadeur n’était pas de suivre Suguato à la trace comme un vulgaire chien, il ne serait de toute façon que très observé au pays du vent. J’enfilai quelques vêtements qui traînait sur le sol et sortie de chez moi, la tête dans les nuages ne sachant que faire.

Les rues étaient animées, il devait à peine être 10h du matin mais les gens de Konoha avaient l’air d’être des personnes matinales, tout le contraire de moi. Pour mon rôle ici je faisais un effort, après 10h ça n’allait plus ce qui me laissait tout de même une petite marge. Voilà maintenant plusieurs semaines que je suis ici, et je n’avais toujours pas visité certains endroits. Je tournai la tête cherchant un lieu inédit à visiter et un endroit m’interpella, l’hôpital de Konoha. Un immense bâtiment y trônait, sûrement le plus grand centre hospitalier que je n’avais jamais vu. Maintenant je comprenais mieux les rumeurs sur ce village, toujours touché mais toujours prêt à repartir aux combats. Spécialiste dans les soins, je n’osai pas rentrer sous peine de gêner les infirmières. Rebroussant chemin, je m’arrêtai non loin de là devant un fleuriste, tenu par des Yamanaka selon leur enseigne j’admirais leurs fleurs blanches comme la neige. Il faut dire que ça n’était pas vraiment la période des fleurs ces temps ci, malgré ça ils avaient l’air d’avoir développé quelques beaux spécimens. J’entamai donc la conversation avec une des vendeuses qui étaient ravissante.

Après quelques salutations et présentations des fleurs elle me proposa d’en acheter quelques unes pour ma bien-aimée, je lui montrai donc mon bandeau de Suna qui était attaché sur mon bras. Sa réaction fut horrible, après plusieurs cris elle attrapa ce qu’elle avait sous la main et me le lança à la figure. Par pur réflexe je rattrapa ce magnifique vase et le posa tout doucement sur le col, sans doute que la haine avait fait un détour par ici… Une autre personne arriva dans la pièce, un homme d’une cinquantaine d’année, sûrement le père de cette ravissante fille. C’est à coup de balai qu’il me repoussa hors de son magasin et me fit trébucher. Le cul au sol, je voyais toute la colère dans leurs regards mais aussi de la peur, voilà ce que la guerre donnait aux gens. Après tout je ne pouvais pas leur en vouloir, me menaçant d’appeler les autorités si jamais je revenais ici, l’homme tourna la tête et eu l’air d’interpeller quelqu’un qui passait par là. Levant la tête au ciel, je voyais déjà venir l’interrogatoire, on a beau être ambassadeur, le moindre truc qui va de travers prend des proportions énormes. Je tourna alors la tête pour faire face à ce mystérieux garçon qui, après quelques secondes, me disait quelque chose…

- " Je vous assure qu'il y a une méprise, je me nomme Ao Kuroi et je suis l'Ambassadeur de Suna. Ces personnes ont seulement quelques rancoeurs envers moi... ou plutôt envers mon village..."