.:: Un Nuevo Mundo ::.

Lentement, un homme s'affaissait dans l'épaisse neige de Testu no kuni. Près d'une montagne, à son pied plus précisément, la vie d'une personne prenait fin. Cet homme brun avait la lame d'une épée plantée dans le torse, au niveau du coeur, ses secondes étaient comptées. Il émettait de légères vibrations avec sa gorge, comme une inspiration haletante. Son regard était vide de sentiments et d'émotions, comme s'il avait un voile blanc sur ses pupilles. Ses bras tombaient le long de son corps, et lentement, son adversaire retirait sa lame de son corps, pour le laisser cruellement tomber sur le sol, à plat ventre, avec toujours les bras le long du corps. Sa tête s'enfonçait très légèrement dans la neige alors que ses yeux se fermaient doucement. Debout, un homme avec un kimono gris et un sabre ensanglanté dans la main droite. En se servant d'un bout de tissu blanc, il essuyait lentement le sang de sa lame en regardant toujours dans la même direction, la mienne ! Moi qui étais ermite, j'avais été pris d'affection par un samurai du pays du fer, mon pays natal, mon pays tant regretté. Ce dit samurai avait un nom : Chuemon, Chuemon Dosan. Lors d'une rixe avec des criminels de ce pays, ses compères moururent sous la lame adversaire.. Etant présent, je n'avais eut d'autres choix que de lui porter secours, et à mains nues, j'avais éliminé sans remords ses trois adversaires alors qu'il était sur le point de mourir. Blessé, mon altruisme m'obligeait à rester près de lui le temps qu'il se rétablisse entièrement. Et depuis, il se sens avoir ce qu'il nomme "une dette éternelle" envers moi. J'avoue que cela ne me déplait pas vraiment, ça me fait un peu de compagnie.

Spoiler:

M'accroupissant, je ramassais ma veste laissé sur le sol dans le but de combattre sans gêne mon adversaire de ce jour avant que Chuemon n'intervienne. J'étais un pacifiste, un bouddhiste croyant et pratiquant, je n'aimais guère retirer la vie, même si combattre était devenu une seconde religion pour moi. Mon regard se posa d'abord sur la victime qui déversait son sang sur la neige, la rendant rouge au lieu d'une pureté blanche. Puis il allait se poser dans les yeux de Cheumon. Je n'allais certes pas lui faire la morale, car j'avais abandonné ce rôle depuis bien longtemps. Mais il aurait le droit à ma façon de penser. Tu n'aurais pas du le tuer. Même si je savais ça inutile, au moins, je l'avais prévenu.

( UC )